Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) | |
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Elwynn
Nombre de messages : 11 Âge : 29 Race et âge : Nua 24 Cité : Erathia - La Troupe Métier : Saltimbanque / Assassin Feuille de personnageCompétences: Discrétion/Charisme/Représentation (danse)Compétences bonus: Réputation : (2/10) | |
| Sujet: [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) Mar 1 Nov - 9:03 | |
| Les pieds et les poings d’Elwynn étaient liés. Son corps congelé était attiré vers les profondeurs du lac alors que les eaux glacées s’engouffraient dans la bouche de la jeune femme. Paniquée, cette-dernière s’agitait convulsivement, dans une tentative désespérée de se libérer des liens qui la retenaient. Une force l’avalait inexorablement vers le fond. Il faisait noir. Ses yeux écarquillés trahissaient une horreur et une impuissance sans nom. L’air lui manquait. Des spasmes secouaient sa carcasse, et la brune se sentait partir…
*Non…*
L’assassin se releva brusquement, repoussant avec dégoût les draps qui la retenaient prisonnière. Passant une main moite sur sa nuque endolorie, la jeune femme sortit de son lit et se dirigea en dehors de la pièce, vers un petit balcon dont la fenêtre était ouverte, et par laquelle pénétrait un vent fort, faisant voler les rideaux. La fraîcheur fit du bien à la demoiselle que son cauchemar avait ébranlée. Ce n’était pas la première fois que celui-ci l’empêchait de dormir. En effet, il ne cessait de la harceler depuis qu’elle avait jeté le corps sans vie de son maître par-dessus bord d’un bateau où elle avait été esclave.
Elwynn sortit dehors et observa la ville en contrebas. Le ciel était bas et l’air lourd. L’obscurité ne tarderait pas à épouser les bâtiments. Les passants se pressaient dans les rues étroites. Chacun rentrait chez lui. Les cris et le vacarme du peuple se taisaient peu à peu alors que la brune sortait d’un sommeil agité. Elle avait une mission le soir même, et se reposer lui avait semblé indispensable. C’est la raison pour laquelle la jeune femme avait loué une chambre dans une auberge plutôt crasseuse et glauque de Tamawa. Mais en dépit du personnel odieux, des murs pourrissants et de l’odeur ignoble que dégageaient les couloirs sombres, l’établissement offrait en tout cas l’anonymat. Et c’est avant tout ce que cherchait l’assassin.
Son trouble dissipé, la saltimbanque quitta l’auberge dans le secret de la nuit naissante, après avoir revêtu son armure de cuir, que dissimulait un apparat de fête. Ses formes étaient visibles et mises en valeur par un décolleté outrageux, comme à son habitude. Un masque venait cacher son visage dont on apercevait tout de même les lèvres vermeilles, qu’Elwynn mordillait inconsciemment, anxieuse.
*Tu n’as aucune raison de t’en faire… Tu sais que tu en es largement capable.*
Les pas précipités de la jeune femme résonnaient dans le mutisme nocturne. Comme une ombre, cette-dernière glissait dans le dédale de petites ruelles, en direction du port. Elle se remémora une énième fois les directives données par son employeur. L’homme en question ne lui avait pas donné beaucoup d’indications à propos du travail qu’elle devrait effectuer. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il s’agissait d’un marchand qui comptait éliminer son concurrent. Et ce soir-là, l’ennemi en question donnait une réception. Toute « la haute » de Tamawa serait visiblement conviée dans la riche demeure. L’objectif d’Elwynn était d’éliminer l’hôte. Peu importe les moyens utilisés.
L’assassin avait alors songé à s’infiltrer comme invitée dans cette petite fête. Elle avait eu le loisir d’observer sa cible depuis une semaine. Son travail avait été minutieux. Guidée par son instinct, car elle n’avait aucune idée de la procédure que suivaient habituellement les assassins, la jolie brune avait filé le marchand, notant avec application ses horaires de lever, de coucher, ses habitudes, ses fréquentations…. La jeune femme s’était également introduite de nuit dans la cour de la maison, scrutant les gardes et leurs réflexes, les heures de relève…
Elwynn s’était improvisée assassin. Et pourtant, elle se sentait sûre d’elle. Il n’y avait aucune raison pour que son plan échoue. Tout était calculé. La sulfureuse brune laissa échapper un soupir de satisfaction. Soudain, un violent coup à la poitrine arracha l’assassin à ses pensées. Perdue dans ses réflexions, cette-dernière venait de percuter un homme qui se trouvait sur son chemin, et qu’elle n’avait alors pas vu. Il fallait qu’elle se concentre, une telle erreur pouvait se révéler fatale.
-Désolée.
Son murmure fut étouffé lorsque l’homme bousculé lui barra le chemin d’un bras puissant. Il la poussa en arrière et la parcourut des yeux, de bas en haut, un regard vif éclairant son rictus animal. Esquissant un sourire malsain, et alors que trois autres individus sortaient de la pénombre, il susurra :
-Oh mais aucun problème… Vous êtes drôlement bien habillée ma jolie, que diriez vous de nous tenir un peu compagnie ?... Moi et les autres on aime bien les femmes comme vous…
Les pensées d’Elwynn s’enchaînèrent très vite. La maison de sa victime se profilait à une centaine de mètres. Il serait facile de l’atteindre en courant. Mais une arrivée aussi brutale éveillerait l’attention des gardes qui redoubleraient de vigilance, et cela risquait de compromettre le bon déroulement de son plan. Elle aurait pu tuer ses assaillants, bien que cela paraisse quelque peu périlleux ; mais tuer ces hommes sans même avoir essayé de trouver un compromis n’aurait pas été raisonnable. Et puis quatre cadavres, ce n’est pas ce qu’il y a de plus discret à dissimuler. La jeune femme retint son souffle alors que le chef de la petite bande s’approchait d’elle. Il était désormais suffisamment proche pour que la jeune femme sente son haleine pestilentielle contre ses lèvres entrouvertes.
-Recule. lâcha-t-elle durement.
La remarque, cinglante, retentit comme un avertissement. Par réflexe, la brune avait sorti sa dague et l’avait doucement pressé contre l’abdomen de l’inconnu. Un mouvement brusque et il se viderait de son sang, agonisant sur le pavé humide. Celui-ci ne se départit pas de son calme et caressa la joue d’Elwynn en continuant de murmurer :
-Une femme de caractère je vois… Tu fais la maligne mais… n’as-tu rien remarqué ? Baisse les yeux.
La mercenaire s’exécuta et vit que l’agresseur avait déjà pris ses précautions : l’un de ses compagnons tenait sa dague contre la hanche de la brune. Une vague de détresse voila les yeux de la jeune femme. Elle s’était fait avoir par de simples mécréants. Mais elle n’avait pas encore beaucoup d’expérience…Que pouvait-elle faire à présent ?
L’inconnu saisit Elwynn par les cheveux et l’embrassa fougueusement. Sans réfléchir plus longtemps, la jeune femme planta son arme dans le ventre de l’autre. Le bruissement de la chair se déchirant et le sang visqueux s’écoulant le long de ses doigts la fit grimacer. Ne s’y habituerait-elle jamais ?… L’assassin fit volte-face. Elle avait eu l’avantage de la surprise, et put se soustraire au sbire qui la tenait en garde, esquivant son attaque.
*Bon bah je n’ai plus trop le choix visiblement…*
La brune se trouva vite encerclée par les trois hommes restant. Elle n’avait pas le droit à l’erreur.
Dernière édition par Elwynn le Mar 1 Nov - 9:31, édité 2 fois |
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Méléane
Nombre de messages : 110 Race et âge : Cydienne de 31 ans Cité : Muria Métier : Soldat - Bourreau Feuille de personnageCompétences: Spécialisation à la lance - Charisme - DressageCompétences bonus: Survie - Faveur Divine (Diane) - MahoRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) Mer 2 Nov - 6:21 | |
| Méléane quittait la bâtisse quand elle entendit une porte en bois se refermer quelque part derrière elle. Si elle était consciente de la tristesse que la nouvelle apportée venait de causer dans le cœur de cet homme, la brune ne s’était toutefois pas attardée chez lui, peu douée pour apporter le réconfort, d’autant plus qu’elle n’avait guère envie de le faire pour un homme. La semaine passée, une de ses Louves les avait quittées, emportée par une maladie foudroyante que même la plus brillante soigneuse ne put enrayer. Marine était une bonne amie, aussi lui avait-elle promis de transmettre la nouvelle de son décès à son fils qui avait quitté Muria une fois que la Faucheuse aurait accompli son office. La lancière mourut le jour suivant et ses funérailles furent célébrées. La native Cydienne avait honoré sa promesse, oui, et elle ne comptait pas s’attarder plus que nécessaire chez un homme, cela avait déjà été une telle épreuve de se dire que tout ce chemin avait été parcouru dans l’unique but de mettre un mâle au courant. N’aurait-elle pas connu si bien Marine qu’elle lui aurait promis d’accéder à sa requête mais n’aurait pas fait un pas hors de Muria une fois que la malade aurait rendu l’âme. Enfin, elle pouvait au moins faire cela pour une amie… Elle s’en alla donc, désireuse de rentrer à l’auberge où elle avait loué une chambre pour cette nuit, dans l’intention de reprendre la route pour le village caché dès les premières lueurs de l’aube le lendemain. Ce n’est pas qu’elle n’appréciait pas Tamawa, là n’était pas la question ; il s’agissait d’une ville où il faisait bon vivre et, en règle générale, assez sûre. Après tout, c’était bien ici que j’avais décidé de m’installer plus jeune lorsque j’avais fui ma cité natale, Cydonia Elle soupira. Voilà pourquoi elle n’aimait pas Tamawa et ne voulait pas s’y attarder outre mesure : cela lui faisait ressasser des tas de souvenirs pas toujours agréables, des choses qu’elle ne souhaitait à personne. Plus elle y pensait et plus cette partie de sa vie qu’elle avait toujours tenté d’oublier remontait lentement vers la surface, avec son lot de désagréments. Plus tôt elle se mettrait au lit, plus tôt elle serait en route pour la cité Amazone et mieux elle se porterait !
Le rejeton de Marine vivait dans le quartier du port, endroit jugé peu recommandable une fois que la nuit approchait, en particulier quand on avait la malchance d’attirer les regards, comme elle. Heureusement, Méléane était seule et n’aurait pas à retenir une remarque cinglante pour quiconque la fixait assez longtemps pour que c’en devienne indécent. Elle avait certes laissé sa lance dans sa chambre mais d’autre part, cela ne la préoccupait pas. Elle était parfaitement capable de se défendre, avec ou sans son arme, et le fait d’être dans un quartier pareil, dont les environs n’étaient pas sûrs, ne devait pas la faire céder à la paranoïa pour autant. Ses pas résonnaient sur les pavés à mesure qu’elle progressait en travers des rues. Au total, elle ne croisa que deux personnes, toutes deux semblant rentrer chez elles après une journée de dur labeur sous une chaleur accablante. Vraiment, l’Amazone n’avait que rarement connu des températures aussi étouffantes quand elle vivait encore à Tamawa avec sa jeune sœur, Sélène. Tandis qu’elle passait non loin d’une ruelle sombre vers laquelle elle n’aurait habituellement même pas daigné tourner la tête, elle crut distinguer un murmure, comme un souffle lourd de menace qui provenait de cet étroit passage. Intriguée, elle se décida à y jeter un œil et la lancière aperçut quatre silhouettes relativement massives – des hommes, devina-t-elle – qui entouraient une personne plus menue et, elle le distingua malgré la faible clarté, qui était masquée. Les courbes qu’offraient son corps ne laissaient néanmoins pas planer le doute quant au sexe de cet individu. Il ne fallait pas être une lumière pour comprendre que cette entrevue ne se déroulait pas dans un cadre amical, aussi décida-t-elle de s’engager plus avant dans la ruelle, poussée par l’inexplicable besoin de s’assurer que ces pourritures n’attenteraient pas à la vie de la demoiselle. Méléane se dissimula dans la pénombre et, faisant de son mieux pour qu’aucun ne l’entende, elle se rapprocha du groupe et ne fut bientôt plus qu’à une dizaine de pas d’eux. Bien entendu, elle savait pertinemment que le premier qui se tournerait dans cette direction et qui prendrait la peine de scruter l’endroit s’apercevrait de sa présence mais, avant d’agir, elle voulait savoir de quoi il en retournait pourtant, à la seconde même, les choses prirent un tout autre tournant. Celui qui devait être le chef – elle le soupçonnait de par sa façon de se tenir – agrippa sans douceur la femme pour aller cueillir sinon voler un baiser sur ses lèvres et immédiatement, il recula en posant une main sur son estomac. Elle ne discernait pas grand-chose de là où elle s’était postée mais elle n’avait pas de grands doutes sur ce qui venait de se passer : ces bougres avaient dû vouloir la forcer jusqu’à ce qu’elle se défende et c’était maintenant que les choses allaient se compliquer car l’Amazone pressentait qu’ils répliqueraient.
C’est ce moment là qu’elle choisit pour quitter sa cache d’ombre ; elle ne pouvait décidément plus rester spectatrice de cela. La soldate couvrit les quelques pas qui la séparaient du premier homme avec la ferme intention de le mettre hors d’état de nuire. Ils avaient des armes, et alors ? Ils étaient trois, elles deux, ça pouvait le faire ! Seulement, les choses ne semblaient pas vouloir se dérouler comme elle l’avait envisagé : juste avant d’arriver derrière l’homme, de là où elle aurait pu frapper, il se retourna, alerté et envoya une mandale en plein visage de la belle qui avait été trop surprise pour réagir à temps. Méléane vit des étoiles, oui, mais elle se ressaisit rapidement. Elle se précipita vers lui et, avant qu’il ne lui renvoie son poing dans la figure, se baissa pour lui voler l’arme pendue à sa ceinture pour enfin en poser la pointe contre la gorge de ce mâle.
« Ah, tu ne fais plus rien maintenant, hein ? » lâcha-t-elle, méprisante, « Vraiment, à quatre juste pour forcer une seule femme, vous tombez bien bas, porcs ! »
Ces dernières paroles prononcées sur un ton de menace, elle frappa le premier bougre à la tempe avec le manche de sa propre dague ! Il s’affaissa. La belle évitait de tuer autant que possible, même maintenant, mais qu’ils essaient seulement de mettre un peu trop de zèle dans leur projet qu’elle n’hésiterait pas une seconde à leur ôter la vie. Ensuite elle se colla dos à dos avec l’individu masqué afin d’éviter de se faire frapper dans un angle mort. Un instant elle s’était demandé s’il ne s’agissait pas là d’une de ces nombreuses filles à plaisir qui emplissaient les rues une fois la nuit tombée à la recherche d’un client, et qu’un de ces derniers, mécontent, tenterait à présent de régler ses compte avec elle… Quand bien même, rien ne l’autorisait à lever la main sur cette personne à qui la vie n’avait pas souri. Enfin, peu importait car des choses plus pressantes méritaient davantage d’attention.
« J’espère que tu sais te battre » dit-elle à l’attention de sa compagne avant de reporter son attention sur les deux malotrus qui restaient.
[Si je ne te laisse pas assez d'ouvertures, n'hésite pas à me le dire, je peux toujours rajouter un paragraphe ^^] |
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MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) Sam 3 Mar - 8:22 | |
| Le temps passe et jamais ne s'arrête.
Le changement de saison s'annonce et bientôt, le blanc manteau de l'hiver qui recouvrait ce monde laissera place à l'herbe grasse et aux timides rayons du soleil. Le silence cédera sa place au chant des oiseaux et le monde s'éveillera petit à petit, sortant lentement de son cocon de glace. Dans ce décor que le temps semblait avoir figé, le moment est venu de s'éclipser, de laisser la nature reprendre ses droits et le cours des choses se faire.
[Désengagés : Méléane, Elwynn ] |
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| Sujet: Re: [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) | |
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| | | | [DP] Premier contrat (Méléane) (fini) | |
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