Cette pièce était vraiment extraordinaire, il y avait des milliers de livres, au moins, et je savais qu’une vie entière n’aurait pas suffi à tous les lire. J’étais venu dans la bibliothèque chercher une carte du continent. Je devais effectuer un voyage sur Cydonia, pour me rendre chez un forgeron de renom et je n’avais toujours pas effectué d’itinéraire pour y aller. De plus, si j’emmenai Inaij avec moi, je devais faire en sorte d’écarter tous dangers de notre chemin. Je ne pouvais me permettre de mettre sa vie en danger sous quelques formes que ce soit. Je savais que je devrai longer une rivière mais sans plus, donc j’avais tout intérêt à connaître plus de détails. Ayant enfin trouvé l’objet de ma quête, je me dirigeais vers un table libre, je m’asseyais sur une chaise qui m’avait l’air particulièrement confortable et je me plongeais dans l’étude de cette fameuse carte.

Justement, la carte d’Azthia était représentée sur un parchemin qui avait l’air d’avoir vécu milles vies. Je devrais peut être le signaler, comme cela quelqu’un pour en refaire un tout neuf. Mais en même temps, il gardait un certain prestige et une certaine beauté avec les bords et les trais délicatement ouvragés. C’était une véritable œuvre d’art, peut être faite par un conteur ou quelques artistes désireux de faire ce pourquoi ils vivaient. Je restais, un petit moment, à m’en délecter tout mon soul, une heure, peut être deux, avant de me rendre compte que j’avais un trajet à établir.

Un parchemin vierge, voila ce que j’avais oublié ! C’est en me frappant le front avec le plat de ma main que je me levais afin d’aller en chercher un. Je revins à ma place, les bras chargés de papier et de livres. J’avais enfin trouvé le livre, LE livre de collection que je recherchai depuis un bon moment. C’était un livre sur les animaux extraordinaires et je comptais bien y trouver l’animal qui m’intéressait. L’izi’lyon, ou un nom dans ce genre là, je n’en étais pas sur, cela faisait un moment qu’on m’en avait parlé. Mais avant d’avoir pu rejoindre ma place, je me heurtais à quelqu’un. Ce quelqu’un était une demoiselle au nom d’Iréa si ma mémoire était bonne. Elle-même tenait des ouvrages dans ses mains, et hélas cette bousculade fit voler nos affaires respectives. Je m’excusai immédiatement et télépathiquement avant de m’atteler à l’aider à tout ramasser. Nos deux mains convergèrent en même temps vers mon précieux livre et nos doigts se touchèrent.


[HS : Voila, comme tu voulais ils se touchent ^^ Si tu dois faire bouger Ambre pour ton rp tu peux

Ps : J'espère qu'une certaine personne ne prendre pas mal ma boutade <3]

Dehors, le soleil brillait et la chaleur de l’été s’installait sur Tamawa. Iréa, habituée aux températures bien plus hautes du désert, se réjouissait de voir l’été arriver enfin – l’hiver tamawien était trop froid à son goût. Cet après-midi là, pourtant, elle avait décidé de le passer dans l’ombre fraîche de la bibliothèque : l’envie de lire n’attendait pas !
Depuis qu’elle était arrivée au Temple, elle avait pris l’habitude de passer des heures au milieu des étagères remplies à craquer de livres de toutes les formes et de toutes les tailles, récents ou anciens.
La jeune femme erra quelques temps parmi les rayonnages avant de trouver quelques récits susceptibles de satisfaire son envie et sa curiosité. Mais en regagnant sa place, elle n’aurait su dire comment – sans doute ne faisaient-ils pas très attention tous les deux, ou peut-être avait-elle réagi trop tard pour l’éviter – elle percuta Ambroise qui venait en sens inverse. Ses précieux livres lui échappèrent des mains, tout comme les affaires de son collègue qui se répandit en excuses télépathiques.
L’Almer ne connaissait pas très bien Ambroise, elle avait juste eu l’occasion de le croiser quelques fois, mais si elle avait bien retenu une chose, c’était qu’elle ne l’avait jamais entendu parler. Elle ne connaissait même pas le son de sa voix, et ceux qui pouvaient se vanter du contraire étaient très rares au Temple. Maître Jiven peut-être ?
Par réflexe, elle tendit son Esprit vers lui.

**Ce n’est rien.**

La Templière commença à rassembler ses affaires et le jeune homme s’empressa de l’aider. En voyant leurs mains se rapprocher dangereusement au-dessus d’un livre, elle voulut retirer la sienne, mais trop tard : les longs doigts pâles effleurèrent sa peau bronzée.
Ce n’était trois fois rien, un simple contact, léger, comme il en arrivait des dizaines tous les jours, sans qu’on y pense vraiment.
Seulement, depuis des mois, Iréa veillait à ce que personne ne la touche, ni même ne l’effleure. Elle estimait que c’était mieux pour elle et pour les autres.
Maître Jiven avait tenté de la raisonner quand il avait compris qu’elle évitait volontairement tous les contacts mais il n’avait pas non plus voulu la forcer à mettre son don en pratique.
Elle sursauta comme si elle s’était brûlée et se raidit dans l’attente que l’un d’eux soit emporté par la vague.
Et cela ne rata pas.

**Non ! se rebella-t-elle mentalement avant que son esprit soit emporté.**

Que faisaient-ils là ? Pourquoi sa mère l’avait-elle emmené dans cette auberge, voir cet homme qu’il ne connaissait pas ?

« Bonjour, Ambroise. Je viens d’un endroit qu’on appelle le Temple d’Ankdor, à Tamawa. Nous y éduquons les enfants faisant preuve d’un talent particulier et quelque chose me souffle que tu es un de ceux-là. Dis-moi, t’est-il déjà arrivé de ressentir des émotions étrangères, qui ne te semblaient pas les tiennes, sans savoir d’où elles viennent ? »

Un petit hochement de tête. Il ne lui donnerait rien de plus. Il voulait aller mieux, bien sûr, mais son instinct lui disait que tout ça cachait quelque chose.

« C’est ce qu’on appelle l’empathie, reprit l’homme. Ces émotions, ce sont celles des autres que tu perçois. Si tu viens étudier au Temple, nous t’apprendrons à maîtriser ton pouvoir et tu ne subiras plus toutes ces crises ni ces maux de tête. Ca ne veut pas dire que tu ne reviendras jamais à Silmarie, ajouta-t-il. Tu y seras moins souvent car tu habiteras au Temple, à Tamawa, mais tu pourras revenir de temps en temps. »

Mais sa mère ne voulait pas qu’il revienne. Il le savait, il le sentait. Les crises étaient la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase, l’étincelle qui avait mis le feu aux poudres. Elle ne voulait plus de lui près d’elle.
Et si l’homme disait vrai…Tout cette rage et cette haine qu’il ressentait quand il était avec elle, et qui lui vrillait la tête…Tout cela viendrait d’elle ?
Loin, très très loin de lui, il entendit sa mère confirmer à l’homme qu’elle était d’accord pour qu’il étudie là-bas avec eux, et réglait les détails de son départ.
Le lendemain déjà, elle l’avait effacé de sa vie. En chevauchant derrière le Templier, ses quelques affaires accrochées aux flancs du cheval et la main serrée sur l’étrange médaillon que sa mère lui avait donné avant qu’il parte, il sentit comme une fissure s’ouvrir en lui, grandissante, dévorante, comme si elle voulait l’avaler tout entier. Une blessure qui ne se fermerait jamais.
Qu’avait-il donc fait pour que sa mère refuse de l’aimer ?

Iréa réintégra péniblement son corps. Ce n’était plus aussi extrême que la première fois, mais elle avait toujours du mal à recouvrer son identité.
Elle se concentra sur ses sens dans sa tentative pour reprendre contact avec la réalité.
Le sol dur sous ses jambes…Elle avait du tomber à genoux quand le souvenir l’avait emportée.
L’humidité sur ses joues…Elle avait encore fondu en larmes pendant qu’elle était « absente ».
A croire qu’elle ne pouvait revivre que les mauvais souvenirs.
Elle avait quitté son esprit mais la douleur d’Ambroise lui perforait encore le cœur. Elle, au moins, avait été aimée. Pas vraiment comme il le fallait, mais elle avait été aimée. Ambroise, lui, n’avait connu que la haine. Quelle mère pouvait haïr son fils ?
Ambroise…La jeune femme voyait trouble à travers ses larmes mais elle savait qu’il était toujours là, elle sentait sa présence, et sa surprise de la voir ainsi s’effondrer sans raison apparente.

« Je suis désolée, murmura-t-elle en essuyant les larmes qui roulaient encore sur ses joues. »

Elle avait prononcé ces derniers mots en elfique, parce que cela lui semblait plus juste, plus adapté, même si elle ignorait par quel miracle elle avait réussi à extirper les bons mots de son esprit, dans l’état où elle se trouvait.
Mais peu importait.
Elle avait réussi, et c’était tout ce qui comptait. Restait à espérer, maintenant, qu’Ambroise comprendrait. Et qu’il lui pardonnerait ce qu’elle avait vu.

[HRP: J'ai fait de mon mieux pour respecter le caractère et l'histoire d'Ambre, mais si y a un souci, n'hésite pas à me le dire.^^]

"Je suis désolée .."

Ces mots prononcés dans ma langue natale me firent un choc. Mais ce n’était rien comparé à la surprise qu'avait été de voir Iréa fondre en larmes et puis quelques instants plus tard, tomber à genoux. Mais qu’est-ce qu’il y avait bien pu se passer ? Je ne comprenais rien. Elle était à souffrir devant mes yeux sans que je ne puisse rien faire. Dans une brillante idée je me mis à son niveau et la pris maladroitement dans mes bras dans l’espoir infime de l’aider et de soulager sa douleur.

**Ce n’est rien, cela va aller.. Mais pourquoi es-tu désolé ?**

C’était plutôt à moi d’être désolé. Première, je lui fonçais dedans par inattention et en plus à cause de moi, elle était maintenant en train de pleurer toutes de son corps. Ce n'était vraiment pas mon jour, moi qui voulait juste faire un innocent itinéraire pour me rendre à Cydonia.

**Est-ce que je peux faire quelque chose pour toi ? Je suis désolée aussi … **

J’étais pris au dépourvu, je ressentais moi aussi sa souffrance, une souffrance en réfléchissant bien ne m’était pas inconnue. Elle me rappelait toutes ses années à vivre sous la haine et la terreur de ma mère. Toutes ses années où j’ai souffert de l’absence de mon père, de l’absence d’amour … Mais j’étais venu ici pour aller de l’avant, pour oublier.. Alors que faire, si peu importe ce qu’il se passait, j’étais ramené dans le passé et la douleur ? Même loin d’elle, ma mère continuait le massacre de ma vie.

**Qu’est-ce qu’il s’est passé ?**

Je ne savais que faire pour meubler ce silence douloureux. Esseyant de faire taire ma propre tristesse, je lui transmis comme je pouvais de l'appaisement et de la tranquilité. Personne n'avait le droit de ressentir ce que j'avais ressenti, ce que je ressentais à cause ma génitrice. Un jour, j'espérai que cette situation changerait, et que je serai enfin libre.

[HS : Excuse moi du temps de la réponse et de la qualité/quantité, je ne voulais pas te bloquer plus longtemps et j'espère que ca ira pour ta suite ]

« Je…j’ai vu le jour où tu es parti de chez toi pour venir au Temple. Non, plus que vu…Je l’ai vécu. J’étais…toi. Je suis désolée. J’ai beau faire attention, essayer de ne pas toucher les gens, parfois il y a…des accidents. »

Juste cette phrase resta dans ma tête, me marquant peut être définitivement. Plus rien de compter, plus rien. Comment elle avait découvert cette capacité, pourquoi et autres explications me passèrent largement au dessus de la tête. Je m’étais juré d’en finir avec mon passé, l’oublier ou du moins le cacher du mieux que je pouvais. Et que surtout personne ne devait savoir, personne … C’était ma douleur, mon fardeau, que se je voulais le partager, je choisirais la bonne personne mais pas comme cela, pas dans ces conditions. Mais le mal était fait, mon secret découvert. J’avais toujours essayé de combler ce vide en y puisant ma force, ma raison de vivre. Je soupirai avant de me lever pour faire les cents pas à côté d’elle. Que faire ? Je n’en avais fichtrement aucune idée. Lui donner peut être quelques explications, histoire d’éclaircir toute cette étrange histoire.

*Je .. ne .. sais .. pas quoi dire**

Je dis ces quelques mots très calmement, cherchant très précisément ce que j’allais dire.

**Je suis désolé… tu n’avais pas à subir mon passé. Effectivement non ma mère ne m’a jamais aimé, elle me haïssait .. Mais c’est du passé tout cela ...**

Bon c’était un minable mensonge de ma part mais je ne voulais pas aggraver plus la douleur qu’elle avait ressentie. J’étais encore plus perdu que tout à l’heure. La pauvre, je la plaignais sincèrement, même à mon pire ennemi je ne souhaiterai pas d’avoir une enfance comme la mienne. Respirant calmement, j’essayais de me souvenir de ce qu’elle venait de m’expliquer. Donc qu’elle touchait quelqu’un soit elle leur transmettait une émotion lui appartenant antérieur ou au contraire elle leur volait des brides de souvenir. Je me souviens aussi qu’elle s’était livrée à moi, plus ou moins un inconnu. Elle avait donc fais des tests pour comprendre et même contrôler ce don. Elle m'avait aussi parlé de cette peur, cette peur qui la hantait, la peur de son pouvoir. Puis les mots qui eux aussi ne la quittaient plus : « Tu dois comprendre, Iréa. Comprendre et apprendre. »

Alors je compris ce qu’il fallait que je fasse. Je me plaçais devant elle, lui prit ses mains. Je me sentais calme, j’avais trouvé quelqu’un de fragile et en conflit avec soi-même, tout comme moi. Je pouvais la comprendre, je pouvais l’aider. Je lui transmis cette vague de tranquillité qui naviguait en moi, en repensant à mes souvenirs heureux : quand je m’étais enfin libéré du joug de ma mère, quand j’avais appris à maîtriser le poignard, son invocation et bien sur l’esprit, puis aussi quand j’étais devenu Templier à part entière. Mais je pense que mon plus beau souvenir était quand Maître Jiven m’apprit que j’allais avoir une apprentie : Inaij. Je m’efforçait de faire revenir à moi tout cela, ne sachant guère si elle aussi pour le voir, ou du moins le sentir. Continuant ma maigre tentative, je m’adressai à elle :

**Affronter ses peurs, s’affronter soi-même. Grandir**

Ce n’était pas très clair, mais moi aussi j’avais l’esprit un peu confus, alors mes pensées se diffusaient telles qu'elles venaient à moi. Je voulais vraiment faire quelque chose pour elle. Puis peut être qu’elle pourrait faire quelque chose pour moi, car on apprend tous des uns des autres et de nos histoires.

[HS : Bon désolée c'est toujours pas hyper joyeux et légèrement cul cul la praline sur les bords XD j'espère que ça ira
Oui c'est aussi c'est un peu bizarre, légèrement .. XD et peu clair parfois mais bon je pense que ca colle bien à la situation ]

Iréa ne s’attendait pas vraiment à ce qu’Ambroise se confie à elle.
C’est ce qu’il fit pourtant. Alors elle l’écouta.
Elle l’écouta mettre des mots simples sur des faits qu’il n’avait sans doute jamais évoqués et à travers eux, elle devina que la fissure ne s’était jamais vraiment refermée. Elle doutait même que cela soit possible. Mais l’important était de combattre. Ne pas se laisser engloutir.
Et quand il lui demanda de parler d’elle à son tour, elle sentit les mots s’échapper d’elle presque contre son gré.
Elle lui avait bien parlé de son don, lui de sa vie, alors pourquoi pas ?
La jeune femme évoqua son enfance pour son collègue. En Cydien, langue dans laquelle elle était tout de même plus à l’aise, elle lui raconta Ptot Tàh, le désert brûlant, ses parents certes aimants mais trop souvent absents.
Et puis les domestiques qui l’avaient prise sous leur aile, sa nourrice qui laissait faire, et la colère de ses parents. Les disputes, les sanctions pour essayer de la faire revenir dans le « droit chemin ».
Enfin, la rencontre avec maître Wellan, inattendue, mais qui allait changer sa vie.

« Ce n’était pas préparé du tout comme pour toi, il s’est simplement trouvé sur ma route. Je ne regardais pas où j’allais, je voulais juste être tranquille, et je l’ai percuté. Il a senti mon don bien sûr, qui était en plein développement. Il a marché avec moi dans les rues de Ptot Tàh, et il m’a expliqué ce qu’étaient les Sensibles, les Templiers. Il m’a raccompagnée chez moi pour parler à mes parents. Ils n’étaient pas vraiment contents – l’Almer sourit à cet euphémisme. Je leur causais plus de problèmes qu’ils n’auraient pensé, mais jamais ils n’avaient envisagé de me faire quitter la maison. Ils ne se doutaient pas non plus que j’étais Sensible, je ne leur avais pas parlé de ce qui m’arrivait. A vrai dire, je n’avais pas l’habitude de me confier à mes parents. Ils ont commencé à discuter, à expliquer à maître Wellan que je me débrouillerais sans doute très bien toute seule et que je resterais à la maison. Il a répondu qu’il était difficile de maîtriser l’Esprit sans apprentissage, mais qu’il n’avait rien à redire si j’étais d’accord. J’étais prise de court, je ne le connaissais que depuis quelques heures mais il fallait que je décide, là, tout de suite. Et j’ai dit…que je voulais partir avec lui. Je crois que mes parents n’auraient pas été plus surpris si je les avais frappés. Pour eux, c’était simplement inconcevable. J’étais une fille de la bonne société almer et même si je causais quelques soucis, je deviendrais prêtresse, ou j’épouserais le fils d’un riche marchand, quelque chose de ce goût-là. Certainement pas une combattante, et surtout pas une combattante qui prônerait la tolérance. Au fond, ils n’étaient pas mal intentionnés envers moi, juste…décalés. Je suis partie, et j’ai gardé assez peu de contacts avec eux ; il y avait des divergences trop profondes, et une déception qui ne s’est jamais vraiment effacée. Pourtant, j’étais inquiète de leur sort quand j’ai su que Ptot Tàh avait été attaquée. »

Iréa s’était surprise elle-même et se sentait un peu idiote d’avoir tant parlé alors qu’Ambroise avait opté pour une version largement résumée. Il fallait cependant reconnaître que ses rapports avec ses parents étaient loin d’être simples, et puis cela lui semblait être en quelque sorte une compensation. Elle s’était immiscée – contre son gré, certes – dans les souvenirs de l’Elfe. Il avait bien le droit de savoir en détails ce qui l’avait amenée au Temple. Ce n’était pas vraiment un secret, mais elle en parlait assez peu, seulement aux gens à qui elle faisait vraiment confiance.

[HRP: Ca vaut ce que ça vaut...On va peut-être songer à finir miss?]

J’écoutais avec attention son histoire. Jamais on ne m’avait fais pareille confidence jusqu’ici, même dans mon ancienne vie. J’étais à la fois flatté et touché. J’avais enfin cette légère impression d’exister quelque part. Au moins maintenant, je m’étais faite une amie, du moins je l’espérais. Iréa était quelqu’un de doux et de sensible avec qui je sentais je pourrai bien m’entendre. Puis au moins on s’était raconté des choses qui n’étaient plus à dire. Me rappelant pourquoi j’étais venu ici et surtout voyant l’heure qu’il était, je me levai subitement.

**Je m’excuse mais j’ai à faire. Nous pourrions continuer cette conversation plus tard ? Ou faire autre chose .. ?**

La façon dont s’était dite, enfin pensée, était touchante parce qu’on sentait bien que je n’avais pas l’habitude de faire ce genre de proposition, surtout à une femme. Rougissant, et à ce moment là, j’étais sur que si j’avais parlé, je l’aurais bafouillé. Partant avec toute la dignité possible dans cette situation, je lui fis une courte révérence avant d’aller ranger mes livres.
Heureux de cette rencontre, je me dis que finalement je n’irais peut être pas tout de suite à Cydonia. Il faut parfois forcer le destin et ne pas jouer avec le peu qu’on a. J’étais sur que je pourrai trouver un très bon forgeron sur Tamawa. Je jetais un dernier coup d’œil à la demoiselle assise à ma table et je partit en fermant la porte dernière moi.

Je rejoignis alors les écuries du Temple.

**Allez ma grenouille, on va faire un tour**

C’est tout sourire que je la pensais, bichonnais et sellais. Les rares personnes que je croisais sur le chemin ne revenaient pas du fait que je sourirais ! C’est sur, rares sont ceux qui m’ont déjà vu faire cela. On peut dire qu’on peut les compter sur les doigts d’une main et encore, c’était trop !

J’étais comme soulagé, enfin pas exactement, j’étais soulagé ! Effectivement livrer quelque chose qui nous pèse et dont on n’a jamais parlé fait un bien incroyable. Peut être que finalement j’allais guérir de mes blessures. Peut être …

[HS : Petit RP pour me désengagée En espérant RP très vite avec toi ^^]