[DP][Année 155]Comment gagner un combat sans se battre...[Fini]

[Sujet pour le deuxième animal dressé du niveau 5.]

Flowène descendit de cheval et resserra sa cape autour de son cou. Le printemps avait à peine commencé, et la chaleur n'avait pas eu le temps de s'installer. Dommage. Parce qu'une imbécile d'Elfe avait l'imbécile d'idée d'aller faire une imbécile de balade dans une imbécile de forêt dans un froid de canards. Mais elle en avait marre de rester enfermée. Alors elle avait décidé d'attraper un rhume. Elle était d'une logique imparable.
Perce-Neige, elle, était parfaitement dans son élément. Elle virevoltait en évitant les troncs comme les feuillages, avec une vitesse imparable. Ses piaillements assourdissants ne reflétaient qu'une partie de sa joie.
Flowène grommela de ne pas s'éloigner, mais elle savait exactement que ça ne servirait à rien. Sa chouette était têtue, surtout quand il s'agissait de voler librement.
L'Elfe leva la tête et rabattit sa capuche sur ses épaules, avant de suivre sa chouette à pied. La forêt au début du printemps était magnifique. Quelques plaques de givres subsistait, bien que les fleurs soient aussi nombreuses. Flowène ne savait pas pourquoi, mais elle adorait la forêt... sauf quand il faisait froid, évidemment. Le bruissement des feuilles sous ses pas, le craquements des branches...
Sans réfléchir, son corps se couvrit soudain d'une longue fourrure noire, douce et soyeuse. Ses mains fines grossit et fit place à deux pattes velues, comme ses jambes. En moins d'une seconde, une panthère se tenait; magnifique, là où l'Elfe avait disparu. Perce-Neige revint vers elle et se posa sur sa tête. La chouette avait fini par s'habituer aux habitudes curieuses de sa maîtresse. Le félin grogna un peu, puis continua d'avancer le plus silencieusement. Et c'est là qu'elle la vit, lorsque Perce-Neige s'envola soudain, et se gonfla, mençante.
Une jeune louve. Une magnifique louve blanche immaculée, aux yeux verts émeraudes, si perçants que la partie humaine qui subsistait en la panthère se sentit mal à l'aise. La partie bestiale, elle, était claire : intrus. Intrus = proie. Proie = morte. Ou à tuer pour être plus précise. Comme elle était pas super forte au combat, Flowène décida d'écouter la bête : elle gronda de façon menaçante et banda ses muscles, prête à bondir. La louve montra les crocs. Mais grâce à l'ouïe hyper-développée de la panthère, Flowène entendit la respiration sifflante de l'animal. Il était blessé. La panthère poussa un rugissement. Même blessée, la louve était un animal sauvage. Il fallait la faire fuir. L'animal commença par gronder, puis elle poussa un gémissement plaintif et s'assit en baissant la tête. Elle se soumettait à l'ennemi, car elle savait que la panthère était supérieure. Flowène s'approcha lentement et renifla la louve quand elle fut arrivée à un mètre environ. Oui, elle sentait un légère odeur de sang. En l'analysant de près, elle sut qu'elle était blessée au cou, une plaie pas franchement jolie à voir. La louve gémit et tituba. Flowène devait la soigner. Elle ne supportait pas de la voir souffrir ainsi. Sans réfléchir, elle reprit sa forme d'Elfe. La louve sursauta et fixa avec étonnement l'Elfe avant de montrer les crocs, mais le cri perçant de Perce-Neige, qui se posa sur l'épaule de sa maîtresse, ainsi que la douleur, la dissuada de l'attaquer. La louve s'allongea doucement sur le sol et posa son museau entre les pattes, tandis que le sang imbibait un peu plus sa fourrure. Flowène ne savait pas d'où venait cette blessure, mais cela ne changeait rien. L'Elfe approcha ses doigts. Pas de réaction. Elle effleura la fourrure de la louve. Pas de réaction. Elle la caressa ! Toujours pas de réaction. S'enhardissant, elle l'a prit sous le ventre, et la mit dans ses bras. Elle émit un faible grondement, mais fut trop faible pour faire quoique se soit d'autre. Perce-Neige pinça gentiment la joue de Flowène et s'éleva dans les airs. L'Elfe la suivit, et elle arriva bien vite là où elle avait laissé Destinée, qui l'attendait patiemment. La jument poussa un hennissement de protestation quand elle vit l'animal dans les bras de Flowène, et se cabra lorsque sa maîtresse lui posa sur le dos. L'Elfe eut toutes les peines du monde à la calmer, même avec des caresses douces et des murmures rassurants. Quand la jument fut enfin calme, Flowène dénoua l'écharpe qu'elle avait autour du cou et l'attacha à celui de la louve pour limiter l'hémorragie en attendant de pouvoir la soigner.

Je vais te soigner, ma belle.

La louve la fixa de ses yeux verts si naturels et Flowène sut que la louve lui faisait confiance. Elle ressentait le même lien étrange qu'elle avait avec Perce-Neige, qui lui permettait de ressentir ses sentiments, ou en tous cas la plupart. Elle s'était faite une nouvelle amie, elle le savait maintenant. Elle caressa la fourrure blanche de la louve avant de murmurer :

Avalanche...

Il était temps de rentrer. Avalanche avait besoin de soins.

» [151-DP][Flashback] A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.(Pv) (fini)
» [FA] Se battre pour mourir (mission Arsher) (fini)
» [Fini][149][D-E](Flashback) Enfin s'accepter et se battre... pour lui
» Comment s'occuper de plante sans avoir à les arroser où les faires pousser
» [FE] Chanson sans paroles [Fini]

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