[Sujet privé avec Cassandra, orchestré par le MJ/Elyncia.]

Des jours qu’ils n’avaient pas mis pied à terre ! Soit disant à la recherche d’un bateau cydien à la cale aussi riche en soie et en épices qu’en bijoux et pierreries. Nul ne savait où Cassandra avait eu ses informations, mais personne n’avait vu l’ombre d’une voile cydienne. Pas même Gaëlle à qui rien n’échappait, flanquée sur son perchoir. Elle avait les yeux qui larmoyaient à force de fixer l’horizon à la recherche de leur proie. En plus elle avait reçu l’ordre de ne toucher ni toile ni fusain avant d’avoir repéré le navire. Ajoutez à ça la chaleur de l’été qui commençait… Décidément, c’était la mission la plus pourrie qu’elle avait eu depuis le début de son aventure sur l’Orage Sanglant. En réalité c’était la première fois que Cassandra se montrait si insistante sur leur tâche. A coup sûr ce bateau devait contenir un trésor incroyable. Avaient-ils pensé à fouiller sous l’eau ? Non, parce que si le butin pesait aussi lourd que la pression que le Capitaine leur mettait, certainement que le bâtiment cydien avait coulé depuis des lustres !

Gaëlle commençait à s’ennuyer ferme. Privée de Sayanel, son précepteur qui l’initiait au métier de Guide, de son attirail de peintre, de son fan club de matous restés sur le pont, elle n’avait décidément rien à faire à part s’esquinter les yeux sur la mer imperturbable. Après avoir trouvé un cheval, un lapin et un dragon parmi les nuages, avoir compté (et recompté) les marins qui s’activaient plusieurs mètres plus bas, elle prit la décision d’abandonner son poste pour prendre du repos. L’Amazone se releva avec difficulté, les jambes totalement engourdies par des heures d’immobilité. Elle bailla, s’étira, rajusta son pantalon de toile.

Et c’est alors qu’elle la vit. Cette tâche blanche à peine décelable, à l’horizon. Elle flottait loin, très loin devant, et semblait narguer Gaëlle sur son perchoir. Impossible de savoir à cette distance si c’était le bâtiment qu’ils cherchaient. Dans le doute…

« Voile ! hurla la vigie. Voile droit devant ! »

Tout le bateau entra alors en ébullition. Enfin ! Même si ce n’était pas leur cible, ça leur ferait un peu d’action. Tous n’attendaient que ça ! En deux temps trois mouvements, ils se mirent à filer droit vers la direction que Gaëlle indiquait. Malgré la fatigue de ces derniers jours et la colère qu’elle avait contre Cassandra de les avoir pressés comme des citrons, l’Amazone jubilait. L’excitation augmentait à mesure qu’ils s’approchaient de leur but. Elle décelait maintenant le mât, et le drapeau qui flottait, majestueux, enjôleur. Une pie d’or sur champ vert. Bingo.

« Pie en vue ! Pie en vue ! ajouta-t-elle à pleins poumons. »

C’était la description que Cassandra lui avait faite de l’étendard de leur riche marchand. Un immense sourire illumina le visage sombre de la déserteuse. Ils allaient bien s’amuser.

Niobé, guide des voyageurs, gonfle nos voiles, dirige les courants en notre faveur. Et régale-toi du spectacle !

[Un peu d'indulgence. Dur dur de jouer les pirates après tant de temps. =/]

[J'utilise l'un des PNJ d'un jour, qui aura finalement été celui de deux x)]

Jack était fier de sa prise. Ce brave Abel l'avait bien renseigné, lui livrant sur un plateau d'argent un magnifique navire marchand dont les cales étaient remplies de bouteilles de vin hors de prix et d'épices du désert, devenues bien rare depuis la chute de Ptot-Tàh. Son retour à la piraterie allait être un triomphe, et le trentenaire s'imaginait déjà entouré de jeunes catins dégoté dans les bars à p... euh jolies taverne de quartier d'Erathia.
L'assaut avait été impitoyable. En pleine nuit, Jack et un petit commando de pirates recrutés rapidement dans le genre d'établissements cités au-dessus avait abordé le navire qui mouillait au large, attendant bien gentiment qu'on vienne le piller. Et la discrétion de leur petit pédalo avait permis à la mauvaise troupe de prendre les gardes par surprise, nettoyant le pont en faisant le plus de prisonniers possible. Après tout, on s'étonnait bien de ce qu'on pouvait bien revendre sur le marché noir, cet endroit où la vie avait un prix dérisoire par rapport à ce qu'elle valait, mais ça restait tout de même une très belle somme, surtout pour un pirate qui avait besoin de fonds.

Seulement voilà, Abel n'avait pas tout dit à notre cher capitaine Jack.S. Paro. "La Souris" comme il était appelé dans le métier et qui faisait office de vigie pour cette opération presque réussie semblait agité du haut de son mat... seulement, c'était dans sa petite sieste furtive qui l'empêchait de faire son boulot, et il était déjà trop tard quand Monsieur Tipps hurla :

- NAVIRE A TRIBORD !!!!

Jack faillit s'étrangler avec sa salive par deux fois : la première fois avant d'accourir de sa démarche maniérée jusqu'au bastingage, le tout en fulminant contre "La Souris", près du nain, dont il se demandait comment il avait fait pour voir l'ennemi arriver du haut de... oh et puis vous avez compris. Le deuxième fut après qu'il eut jeté un oeil au navire qu'il reconnu immédiatement.

- Oh non ! Pas encore elle !

L'effroyable et séduisante Cassandra avec son Orage Sanglant était arrivée pour couler ses espoirs comme elle avait coulé son beau Baraque à Perles dans le passé. C'était comme s'il était déjà réexpédié dans sa boutique éponyme à Tamawa alors qu'il venait à peine de se remettre à la barre.

- Monsieur Tipps, préparez le pédalo et chargez le de toutes les épices que vous pourrez....

- N'allons-nous pas nous battre Capitaine ?

- Nous battre ? Non. Vous vous battriez aux côtés de ces ivrognes ?

Le nain après avoir jeté un oeil furtif au nouvel équipage avait l'air de comprendre où voulait en venir Jack, et secouant la tête avant de répondre :

- Vous avez raison Capitaine. Autant prendre la fuite.

-Appelons ça un repli stratégique. Ca sonne moins... comment dire...

- Lâche ?

- Oui voilà... c'est ça !

Seulement, Jack savait bien qu'il n'aurait pas le temps de mettre leur plan à l'exécution. Il fallait donc en gagner d'une manière ou d'une autre. Il se tourna alors vers ses hommes, tirant son sabre avant de débiter le discours suivant :

- Mes amis, ne laissons pas cette sorcière de Cassandra nous prendre ce qui nous revient de droit, ce que nous avons gagné à la sueur de nos front et pour certains de leur crane souffrant de calvitie précoce.... sans vous vexé bien sûr... ça donne un charme. Bref, défendez... euh défendons notre trésor au péril de nos vie et renvoyons l'équipage de l'Orage Sanglant dans leur rafiot la queue entre les jambes

*Et si seulement ce pouvait-être la mienne entre celles de leur Capitaine*, pensa Jack un peu rêveur mais à la fois effrayé. Le cri de Cassandra les atteint alors, tandis qu'ils se préparaient tous - ou presque - à accueillir les pirates de Cassandra ainsi que cette dernière... surtout cette dernière.
Et parmi eux, un certain Dart. Il s'agissait d'un jeune demi-astorg d'ascendance elfique dont l'aspect faisait penser plus à une bête gigantesque et musclée qu'à autre chose, du haut de ses deux mètres. Mais bon, vous connaissez le dicton. Plus ils sont grands, plus ils sont cons, et dans le cas de celui-là, on savait de qui il tenait son intellect.
La brute se rua dans la mêlée, renversant trois des assaillants comme s'il s'agissait de vulgaires quilles, et son épée chercha la tête de la belle Cassie, dans le but de la lui trancher... après avoir essayé, d'arracher un si joli minois du reste de son corps - tout aussi désirable - allez me dire qu'il est pas aussi débile qu'un bigorneau, hein !!!!

Quant à Gaelle, elle aussi allait avoir du boulot, esquivant les flèches d'un archer cydien, bien planqué au pied du mat, loin du combat, pouvant ainsi se concentrer sur ses tirs d'une précision chirurgicale. Et malheureusement, pour l'ex-amazone, c'était vers elle que c'était tourné son courroux.

Pendant que ceux-là allaient leur donner bien du mal, Jack et Tipps faisait discrètement ce qu'ils avaient à faire, dans le dos de leurs associés. Mais cela se passerait-il comme l'avant prévu le grand Capitaine Jack.S. Paro ?

[J'espère que ce bon vieux Jack vous parrait à la hauteur x)]

[Eh, pourquoi ex-amazone ? Gaëlle est née à Muria, et sa mère est aussi née à Muria elle est donc à moitié Amazone.]

Le bateau filait à vive allure, encouragé par le langage fleuri de leur bien aimée Capitaine. La vitesse et le vent faisaient larmoyer les yeux sombres de Gaëlle. Et lorsqu'ils furent assez proches pour lancer l'assaut, le cri de Cassandra ébranla le navire, bientôt repris en écho par la bande de sauvages qui composait l'équipage. C'est à cet instant que la vigie reconnut la démarche efféminée et les gestes maniérés de celui qui visiblement était aux commandes du riche navire marchand. Gaëlle fronça les sourcils. Comment était-ce possible... ?

« Capitaine ! Jack S. Paro est à... à b-bord du bateau ! Ca-capitaine ! Pirates en f-face ! »

Remarque ce n'était peut-être pas plus mal. Ils avaient déjà flanqué une déculottée à ce pseudo-pirate plusieurs années plus tôt, il n'avait rien de redoutable. Finalement il valait mieux que ce soit ce clown plutôt qu'une milice entraînée gardant jalousement le trésor de leur maître. Il allait de nouveau prendre une bonne leçon. C'était certain.

Les fers avaient déjà commencé à se croiser, plusieurs mètres plus bas. La bataille débutait et la cacophonie de l'acier et des râles parvenait à la vigie du haut de son mât. Insaisissable. Dans ces cas-là, le rôle de Gaëlle était de guetter l'horizon afin de s'assurer qu'aucun renfort ne viendrait les évincer, et de vérifier que personne ne prenait la fuite sur le bâtiment adverse. Elle n'avait encore jamais réellement pris part à un combat, les ennemis ayant tendance à se préoccuper de sauver leur peau avant de lever le nez en l'air et se soucier de la vigie bien à l'abri sur son perchoir. Pas cette fois. Une flèche se planta dans le bois de son poste d'observation, tout près d'elle. Elle sursauta, se pencha machinalement, pour voir d'où cela venait. Naïve. Une autre flèche fusa, lui effleurant la joue à quelques centimètres à peine. Elle ne se le fit pas dire une troisième fois. Elle se recroquevilla dans le tonneau qu'elle s'était emménagée en haut du mât. Sa vue perçante avait repéré l'archer. Il était trop loin pour lancer des flèches assez puissantes pour défaire sa forteresse.

Qu'est-ce qu'il croyait ? Qu'elle allait quitter son nid pour aller l'affronter ? Gaëlle n'était pas spécialement courageuse, mais là il s'agissait carrément de témérité. Ou de bêtise. Descendre de son mât c'était offrir à son adversaire une cible de premier choix. Non, l'Amazone resterait bien à l'abri dans son repaire. Mais pas sans rien faire. On passe au plan B !

Bien accroupie dans son tonneau, elle déplia une grande feuille de papier qu'elle étala sur le sol. Elle devait être plus grande que Gaëlle, et son poste était trop étroit pour lui permettre de la dérouler en entier. C'était sans importance. Elle dégaina son fusain et entreprit de dessiner. Elle s'obligea à se focaliser sur son œuvre, d'ignorer la bataille qui faisait rage sous ses pieds, garder son calme. Ses gestes paniqués se détendirent et ses traits noirs se firent plus précis, moins brouillons. Et peu à peu naissait sous les coups de crayon de l'artiste un lieu pas si différent de celui où elle se trouvait. Un trait précisa le pont du bateau, un autre noircit le mât...

L'Orage Sanglant prenait vie sur sa toile. Il lui permettrait de s'échapper de sa forteresse qui deviendrait bientôt un piège. Pour se rendre quelques mètres plus bas seulement. Juste derrière ce satané archer qui avait jeté son dévolu sur elle...

[Erreur de langage. Je l'entendais dans le sens "déserteuse". Bref, c'est corrigé.
J'étais pas du tout inspirée, sorry u_u]

Dart était un crétin. La magie ? Pour lui, c'était pour les taffolles alors il ne vit même pas le truc venir. Il s'était trop approché du bastingage, essayant de t'arracher les membres ma belle Cassie. Tu n'avais plus qu'à lui balancer de l'eau à la tronche. Surpris, et les yeux lui piquant horriblement à cause du sel, il donnait des coups de hache en tout sens, blessant plus d'alliés que d'ennemis. Bref, tu comprendras aisément que ce n'était pas vraiment le moment de prendre des risques à essayer de lui en coller une, les trajectoires de ses coups frénétiques bien trop aléatoires. C'était prendre le risque de se faire décapiter violemment. Et puis l'opération avait été rentable jusqu'à présent. Pourquoi faire un paris risqué alors que tu avais encore le temps de réfléchir à un autre moyen de te débarrasser de ce zouave.
Quant à toi ma petite Gaëlle tu avais un peu plus de chance, ton compagnon de jeux ne pensant pas un seul instant que tu te trouvais dans son dos désormais. Surement son orgueil de cydien mal placé. Il était en train de rire, croyant que tu n'osais plus sortir de ton tonneau de peur de prendre une flèche. Une chance hein ?
Pas tellement en fait, parce que c'est à ce moment que Tipps sortit des cales avec ce bon vieux Jack, les bras charger d'épice de bouteilles de vin. Bien entendu, ils étaient dans ton angle mort. Le "second" de dernière minute du Capitaine déchu se faufila discrètement, se rendant vers la poupe du navire, côté duquel flottait leur minuscule bâtiment qui allait leur permettre de mettre les voiles.
Jack lui réfléchit un peu plus. Une fois que tu en aurais fini avec l'archer, qu'allait-il se passer ? Tu allais peut-être te retourner et les apercevoir, auquel cas ils seraient dans de beaux draps. C'est alors qu'il dû faire un choix difficile, saisissant une bouteille de Délice D'Arcera par le goulot, prêt à te l'asséner sur la tête une fois que tu en aurais fini avec son gars.
Fallait-il encore que ça marche.

[post plutôt court mais je ne savais pas quoi faire d'autre]

Imperturbable, Gaëlle acheva son œuvre en deux temps trois mouvements. Elle n'osa pas jeter un œil par dessus son tonneau, de peur de le perdre, avec la moitié du visage au passage, ravagé par une flèche. Impossible donc de savoir si elle se jetait dans un piège, si la bataille avait tourné à leur désavantage ou si au contraire son plan était judicieux. De toute manière, ce n'était pas du genre de l'Amazone de tergiverser pendant des heures à peser le pour et le contre. Gaëlle était dans l'action. Sans cesse. Et de manière souvent catastrophique, d'ailleurs !

Une profonde inspiration. Eh hop ! L'artiste sauta dans son tableau. Elle aimait la sensation que le changement de décor procurait. Cela ne durait qu'une fraction de seconde, pourtant, l'espace d'un instant, elle se sentait totalement immatérielle. Aspirée par l'art, rien que ça ! Eh hop ! Elle atterrit lamentablement sur le dos, laissant échapper un geignement. Heureusement, il ne vint pas à l'esprit à l'archer que le grommellement pouvait venir de la vigie aux cheveux colorés, sa cible, sensée être perchée à plusieurs mètres au dessus d'eux. Une chance pour elle que ce type soit si sûr de lui. Son orgueil allait le mener à sa perte.

Du moins, c'était ce que l'Amazone espérait. Mais on n'est jamais sûr de rien, lorsqu'on s'appelle Gaëlle Azalée, qu'on a deux mains gauches, et qu'on est sur le point de s'en servir... Il s'imagina lancer une pièce en l'air. Aller ! Que la chance soit avec elle !

Vite une arme ! Ce gourdin, là, ça devrait faire l'affaire. Son propriétaire n'était pas en mesure de lui reprocher son emprunt – pas évident de reprocher quoi que ce soit lorsqu'on a la bouge défoncée. Elle saisit la batte à deux mains...

1. … la langue tirée au coin de sa bouche démontrant son extrême concentration. Un petit pas...

« Eh toi ! »

Elle n'attendit pas qu'il ait fini de faire volteface. Elle lui balança un coup de gourdin en pleine face ! Gaëlle n'était pas bien forte, mais la surprise et la puissance du coup suffirent à étourdir l'archer. Il tomba à la renverse laissant quelques dents derrière lui. Elle se pencha pour ramasser son arc... et évita ainsi de justesse le coup de Jack ! Qu'est-ce qu'il lui veut lui ?! Prise au dépourvu, elle perdit l'équilibre et s'étala au sol. Son gourdin toujours serré dans le poing, elle était cependant allongée sur le sol, et Jack la surplombait de toute sa hauteur...

2. … et l'éleva au dessus de sa tête. Elle poussa un cri colossal, attirant ainsi l'attention de l'archer. Il ne put cependant rien faire... Gaëlle chargeait. Elle lui asséna un coup de gourdin magistral, l'envoyant ainsi valser par dessus bord... mais prise dans son élan, elle ne put s'arrêter à temps ! Le corps d'un pirate inconscient lui obstrua le chemin, et le croc-en-jambe la fit passer par dessus bord. Aïe. La chute allait être terrible... La remontée à la surface encore pire...

Par réflexe, elle tendit ses jambes sous elle, pour éviter le plat. La descente lui parut durer une éternité. Et le choc, bien que très attendu, la secoua violemment. Elle perdit l'air sagement emmagasiné dans ses poumons. Elle ne tiendrait pas une minute. Ses yeux sombres se crispèrent et elle pria, silencieusement, dans un état à demi-conscient. Elle pria Niobé, sa bien aimée, la suppliant de l'épargner.

Et ses pensées furent entendues ! Voilà qu'une force extraordinaire la poussait vers la surface. L'air qui pénétrait à nouveau dans ses poumons lui fit presque mal. Elle caressa la peau lisse de son sauveur : un dauphin. Abasourdie, elle ne comprit pas comment cela était possible. L'animal poussa un cri joyeux et plongea, obligeant sa passagère à se blottir contre lui. Les premières sensations furent les plus étonnantes. Elle finit par réaliser ce qu'il venait de faire... Elle flatta son encolure pour le remercier. Si Jack et son second se risquaient à prendre le large, Gaëlle et sa monture ne les laisseraient certainement pas faire.

3. … s'apprêta à asséner un coup puissant à l'archer... Quand soudain, comme averti par un sixième sens, ce dernier pivota vers l'Amazone, vit le gourdin, et se baissa in extrémis, dans un réflexe époustouflant. Pas de chance pour son acolyte à la chemise rouge, qui se trouvait derrière lui... Le coup destiné à l'archer s'abattit sur le pirate qui se tenait juste à côté de lui ! Un peu sonné, le type à la chemise rouge ne comprit d'abord pas ce qui lui arrivait. Puis, voyant l'archer se relever, Gaëlle étant invisible à ses yeux, il fit un raccourcis rapide : c'était son pote, qui venait de le frapper ! Il ouvrit grand la bouche, comme pour râler... L'archer devait savoir ce que cela signifiait, car à nouveau, il s'accroupit. Grand bien l'en prit, car au lieu de la vague de reproches, ce fut un jet de feu qui sortit de la bouche du gars à la chemise rouge ! Les flammes manquèrent l'archer accroupi et Gaëlle planquée derrière lui. En revanche, comme Jack s'était approché pour frapper la vigie, il se trouvait en plein dans la ligne de tire du pyromancien ! Heureusement, le jet perdait de sa puissance avec la distance et le Capitaine n'eut que la barbiche enflammée. Profitant de l'effet de surprise, Gaëlle asséna un coup de gourdin à la bonne personne cette fois-ci, et l'archer tomba évanoui. Trop occupé à éteindre sa barbe, Jack perdit l'effet de surprise et l'Amazone s'approcha de lui, gourdin au poing, prête à l'assommer...

Score réalisé : 2

[Il s'agit de ma toute nouvelle capacité spéciale =) ]

Pas le temps de reprendre ses esprits, pas le temps d’accuser le coup. Personne n’attendrait que Gaëlle ne se remette de sa chute. Elle avait failli y passer ! Comment on dit déjà… « Pouce ! » … Non ? … Tout le monde s’en fout ? Soit. C’est reparti !

Le pédalo filait à vive allure. Bizarre qu’un type aussi court sur patte puisse pédaler si vite. Qu’importe. Il aurait pu avoir des jambes immenses, qu’il ne serait quand même pas allé assez vite pour échapper à Gaëlle et son nouvel ami.

Le dauphin pourfendait la mer avec la grâce et l’aisance qui faisaient de lui le prince des océans. L’Amazone le chevauchait avec de plus en plus de facilité. Alors qu’il s’immergeait une fois de plus, elle se couchait sur son dos, retenant son souffle et fermant les yeux. A peine avait-elle le temps de se dire que l’eau était bien froide, que l'animal remontait à la surface. Le sel lui piquait les yeux, elle était gelée, mais l’adrénaline de l’action lui faisait oublier ces petits désagréments et la vitesse avec laquelle sa monture pourfendait les flots lui rappelait combien elle aimait l’océan. Combien elle aimait sa liberté.

Ils arrivèrent bientôt au niveau du pédalo. Le dauphin réduisit l’allure, pour se maintenir aux côtés de la barque, sous la pression des jambes de Gaëlle. Voilà, ça y est, elle l’avait rattrapé. Et maintenant ? Elle allait sauter tant bien que mal sur l’embarcation. Exploit prodigieux qu’elle n’était pas sûre de réussir. Mais après ? Elle n’était pas armée, était seule, n’avait qu’une piètre idée des rudiments au combat à mains nues, et pas une mine de crayon pour esquisser une porte de sortie pour filer à l’elfique.

Disons que c’est ce genre de raisonnement qu’aurait tenu toute personne normalement constituée. Pas Gaëlle. Elle s’était arrêtée à l’étape « et maintenant ? ». Maintenant on saute qu’elle question !

Une profonde inspiration et elle s’élevait sur le dos de la créature de Niobé. Si elle n’était pas une acrobate aguerrie, cela lui suffit toutefois pour lui donner l’appui nécessaire, et elle sauta sans plus réfléchir dans la barque du nain.

Là s’arrêta le miracle.

Gaëlle glissa de manière pitoyable. Avec un peu de chance elle percuterait le second de Paro. Une chance insolente.


[Je suis évidemment désolée du retard, je vous assure que j'ai fait de mon mieux !]

[J'ai fait au mieux, moi aussi. éè]