|
Ex-Ilmarë
Nombre de messages : 246 Âge : 39 Race et âge : Elfe - 22 ans Cité : Sylmarie Métier : Guide - Dame de compagnie d'Eloween Feuille de personnageCompétences: Survie/spécialisation à l'épée/herboristerieCompétences bonus: connaissance des languesRéputation : (6/10) | |
| Sujet: [FE] Retour à la maison [Terminé] Mer 23 Mai - 8:37 | |
| L'elfe encapuchonnée arriva devant Erathia, peu après avoir quitté le jeune homme et sa harpe. Alors qu'elle allait entrer dans la cité, un des gardes lui barra la route.- « Halte ! On ne passe pas. Veuillez soulever votre manteau que l'on voie ce que vous cachez dessous. »*Quoi ?!* L'elfe s'arrêta, interloquée. Comment ça, regarder sous son manteau, c'est indécent ! Comment pouvait il se permettre de lui demander ça ? Et pourquoi elle ? - « Les armes sont interdites dans la cité d'Erathia. Montrez nous que vous n'en avez pas et vous pourrez passer. »C'était complètement stupide. Ainsi les guerriers devraient laisser leurs armes, alors que les mages eux pouvaient entrer comme ils le voulaient et se servir de leur magie comme bon leur semble, et eux avaient le droit d'entrer impunément ! Elle fit tinter sa bourse. Le garde hésita, regarda à droite et à gauche, mais croisa le regard noir de l'autre garde. Il se ressaisit :- « Laissez vos armes ou partez. »Mais elle avait besoin d'entrer, il lui fallait voir un forgeron, et maintenant un fleuriste puisqu'elle venait de finir son onguent. Elle ne pouvait pas se permettre de laisser son arme à la porte. D'ailleurs, comment pourrait-elle faire aiguiser son arme si elle la laissait à l'entrée ? Il y avait-il seulement un forgeron dans cette ville ? Puisqu'il était interdit d'entrer avec, il ne devrait pas non plus être possible d'en fabriquer à l'intérieur. Elle avait besoin d'entrer pour faire affûter son épée mais si on suivait la logique il n'y avait aucun forgeron dans cette ville, donc elle n'avait finalement pas besoin d'y entrer. Elle tourna les talons et alla vers le premier panneau qu'elle vit. Le garde marmonna quelque chose qu'elle n'entendit pas et il valait mieux. Quelle était la prochaine ville ? Peu importe, elle ferait comme à son habitude ! Elle suivit une des routes au hasard.*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-*-* Elle marcha longtemps, sans but précis, appréciant simplement le silence seulement interrompu par le chant des oiseaux. Durant son voyage, elle se nourrissait de plantes, de baies, ou bien de petits animaux qu'elle arrivait à chasser, ou encore de poissons quand la chance lui souriait. Cette vie simple lui avait suffit durant de nombreux mois. Elle avait cassé la monotonie de ses journées en poursuivant de temps en temps quelques brigands qu'elle tuait impunément de sang froid, et sauvait du même coup les villageois qu'elle rencontrait. Mais elle ne pouvait plus faire cela, elle ne pouvait plus mener cette vie. Le paysage la sorti de ses pensées. C'était familier, ici. Elle s'arrêta pour observer. Ses pas l'avaient menée sur la route de sa cité natale. Elle était revenue sans même s'en rendre compte. Sans s'en rendre compte ? Depuis la rencontre avec ce prêtre, revenir à Silmarie avait occupé toutes ses pensées. Juste après elle avait rencontré un jeune elfe et puis on l'avait refusée à l'entrée d'une cité qui n'était pas la sienne. Tout la poussait à revenir. Elle avait beaucoup réfléchi. Oui elle devait se repentir, mais comment ? Elle pouvait offrir ses services au capitaine des gardes, par exemple. Mais elle doutait que n'importe qui soit accepté dans leurs rangs, il fallait sûrement une formation spéciale, prouver sa valeur et son engagement. Elle n'était qu'une vagabonde encapuchonnée avec une vieille épée. Une vieille épée... Elle avait besoin d'être aiguisée, c'est vrai. Et elle était proche de la forge de son père. Mais elle n'avait pas changé, elle n'était pas encore digne de se montrer à lui.
Elle soupira. Non, elle ne se sentait pas prête. Par contre, il y a quelque chose qu'elle pouvait faire. Elle s'avança sur le chemin qu'elle connaissait par cœur, sur ce chemin qu'elle avait emprunté tous les jours durant une dizaine d'années. Elle aurai pu le faire les yeux fermés. Ça n'avait pas vraiment changé. Si...c'était devenu plus grand. Elle entra dans une des allées, et bifurqua pour en prendre une autre plus loin. Puis elle s'arrêta. *Bonjour, maman.* La tombe était fleurie, son père était sûrement venu récemment. *Oui ça fait longtemps. Mais je n'ai pas eu le courage de revenir. Pourquoi aurais-je survécu et pas eux ? Pourquoi moi ? J'aurais aimé pouvoir les sauver, je n'ai pas pu, j'en ai été incapable.* Son regard se posa sur la terre à côté de la tombe de sa mère. Deux emplacements avaient été creusés, il y avait même des croix, des noms, des dates, mais les trous étaient vides. Juste à côté c'était... Elle-même. Sa propre tombe. Vide, forcément, puisqu'elle se tenait debout devant. Ensuite, un trou plus petit. Son cher fils... Mais pourquoi sa tombe était-elle vide? Se pourrait-il... Qu'il aie survécu aussi ? Si seulement ! Oh non, ne pas espérer, elle allait encore tomber de haut. Mais cela restait étrange. Après lui, son cher mari. Leur enfant avait été placé entre eux deux. Elle s'agenouilla devant la dernière tombe.*Amlach... Mon cher mari, je t'ai tant aimé ! Pardon, pardon de n'avoir pas su te protéger. Tu m'avais sauvée, tu m'avais redonné la joie de vivre et le sourire, et je n'ai pas su te sauver à mon tour. Et j'ai de nouveau perdu ce que tu m'avais redonné. Pardonne moi d'avoir été si faible ! Je m'en veux tellement, si tu savais. J'ai tenté de me racheter, j'ai sauvé de nombreuses autres familles, tué de nombreux brigands. Mais ce n'était pas notre famille, ni les mêmes brigands. Je suis perdue sans toi. Que faire ? Que suis-je censée faire, maintenant ? * Mais seul le silence lui répondit. Elle resta là quelques instants. Les larmes roulèrent sur ses joues. Elle n'était encore jamais venue se recueillir, et elle n'avait jamais fait le deuil. Elle avait toujours prit soin de ne pas y penser même si la solitude qui pesait sur elle le lui rappelait chaque jour. Tous ceux qu'elle avait aimé dans sa vie, ils étaient tous réunis ici. Tous, sauf un... Elle avait si honte ! - « Je savais que tu reviendrais un jour. »Elle sursauta. Toute à ses pensées, elle n'avait rien entendu. Il posa une fleur sur la tombe de Tinùviel. * Père !* - « Tu ne venais plus, alors je suis venu moi-même fleurir sa tombe. Je te laisse le soin de faire celle de ton mari. »Il lui tendit une deuxième fleur. Elle se releva, prit la fleur et remercia de la tête son père. Puis elle la posa sur la tombe d'Amlach. * Merci. Tu as vraiment toujours su lire en moi. Toujours su quoi faire.* - « Rentrons, à la maison, maintenant. »Ils rentrèrent silencieusement, côte à côte, ensemble, chez eux.[Désengagée] |
|