Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés)

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ExThetis
ExThetis
Nombre de messages : 40
Race et âge : Almer, 18 ans
Cité : Erathia
Métier : p'yra, tribun

Feuille de personnage
Compétences: charisme, faveure divine (Benu), connaissance des langues
Compétences bonus: maîtrise de l'espada
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptySam 11 Fév - 15:59

Il fut un temps où les princes, quels qu'ils fussent, vivaient dans des palais plus somptueux que les rêves les plus fous puissent imaginer, un temps durant lequel les princes, puissants et sans peurs, faisaient trembler le monde d'un battement de cil. Mais ce temps était fort heureusement révolu. Les princes avaient disparu depuis fort longtemps, ils s'étaient entre tués pour obtenir un pouvoir qui toujours leur échappait. Jour après jour, le monde avait sombré sous le poids de leurs armes sans qu'aucun d'entre eux n'ai pu au final obtenir l'hégémonie visée. Thétis n'était pas de ces princes là, il n'était né prince que par la grâce des dieux et ne le deviendrait que si ces derniers le souhaitait. De cela, le jeune homme en était persuadé, seuls les dieux avaient le pouvoir de décider qui des vivants régnerait et qui des morts trépasserait.

« Et je remets ma vie entre vos sages mains Ô dieu des dieux »

La voix du jeune Almer se tut et le silence se fit à nouveau dans la chapelle que sa mère avait installé dans un coin de sa demeure. Ses cheveux mi-longs tombaient sur ses épaules tandis que ses yeux noisettes ne quittaient pas un seul instant le corps de cette femme qu'il aimait tant. Elmyre lui avait appris un jour que seules les femmes pouvaient entraver la raison des hommes et s'il ne l'avait point cru de ce temps là, force était de constater que sa mère avait raison. Les femmes ne l'avaient jamais vraiment intéressé, leur babillages futiles l'agaçaient et seule sa propre mère avait grâce à ses yeux cependant, cette femme était différente. Elle portait entre ses mains le fruit de ses entrailles, son propre fils qui aujourd'hui, avait près de quatre ans. Quatre longues années que le Tribun tentait en vain de la faire sienne mais la dame restait de marbre, obéissant à ses moindres désirs comme le chien qu'elle avait été auprès de son père.
Les dieux l'avaient mis sur ce trône, lui avaient offert prospérité et longévité, l'avenir s'offrait désormais à lui, loin des erreurs de son père et des troubles du passé. Devant ses yeux, sa descendance et sa destinée. Le Bénu lui offrait tout ce dont un homme pouvait rêver mais lui, du haut de ses dix huit ans, ne rêvait que d'obtenir la raison de cette femme au cœur de glace.


« L'été viendra bientôt, sans doutes serait-il avisé de choisir à cet enfant des vêtements moins chauds femme »dit-il à l'intention de Talia tandis que, se tournant vers son fils, il ajoutait déjà d'un ton posé, « Titouan, ta grand-mère ne tardera pas à arriver, vas te préparer à l'accueillir dignement ».

L'enfant avait ses yeux, ses cheveux bruns et son teint halé même si quelque chose dans sa silhouette lui rappelait vaguement quelqu'un qu'il préférait oublier. Titouan serait un p'yra digne de ce nom dans le futur, plus grand même qu'il ne l'était lui-même aujourd'hui car les dieux baignaient son destin.

« Veille sur lui en mon absence femme »

Il jeta un dernier regard aux deux silhouettes avant de sortir. Saluant avec respect toute personne qu'il croisa dans les couloirs du tribunat jusqu'aux écuries, Thétis demanda au palefrenier d'un ton calme son cheval et lorsque l'étalon lui fut rendu, il insista pour le sceller lui-même. Nul garde ne l'accompagnerait, seul Apis guiderait ses pas. L'animal à la robe noire de suie posa son regard de glace sur lui, ce qui ne manqua pas de rappeler à Thétis le regard distant et froid que lui jetait Talia lorsqu'il s'adressait à elle. Avec un sourire amusé, le jeune homme monta en scelle et sortit au pas de l'écurie tout en se dirigeant vers les marchés. Sa mère ne lui rendait que rarement visite à Erathia, trouvant la cité bruyante et le temps peu clément aussi s'estimait-il chanceux de l'avoir avec lui quelques jours, jusqu'à son retour à Jafa sûrement car Elmyre était certainement venu le convaincre de rentrer un peu et comme toujours, il suivrait ses conseils avisés. Le peuple l'aimait, il aimait le peuple. Il était son peuple. Il avait rendu aux Almers la splendeur due à leur civilisation, il leur avait offert une place de choix et une cité qui ne tarderait pas à devenir plus puissante encore que Ptot Tàh ne le fut. De son jeune âge, de son jeune règne, Thétis avait offert aux siens la puissance de ses ancêtres. Ce que Tutnesi leur avait pris, il le leur avait rendu au centuple et il comptait bien faire en sorte que Ptot Tàh renaisse de ses cendres, à l'image de ces cités détruites par la dernière guerre et qui aujourd'hui, semblaient capable de déplacer les montagnes.

Le marché était bruyant et si Thétis préférait le calme des livres et des poèmes, il aimait tout autant la foule lorsque l'atmosphère du tribunat devenait trop pesante. Avoir cette femme à ses côtés l'emplissait de haine, sans cette tentation, jamais Tutnesi n'aurait délaissé son peuple. Sans cette Prêtresse de malheur, jamais il n'aurait souillé le sang Almer. Tutnesi était un simple d'esprit, un sot qui pensait que le Bénu en personne l'avait béni alors que tous savaient désormais que Thétis en était la réincarnation. Aujourd'hui, l'enfant inconnu du peuple avait détrôné le p'yra, rendu aux Almers le sang pur de leur race en tuant les bâtards de son père et fait en sorte que la folie de ce dernier ne soit plus jamais palpable. Nalween en était devenue une simple femme que son peuple avait délaissé pour les yeux d'une enfant incarnant la nouvelle âme de leur déesse. L'Elfe avait trouvé refuge au tribunat autant qu'aux côtés du fils si charmant et attentionné envers elle de l'homme qu'elle avait éperdument aimé et qui l'avait abandonnée. Etre à ses côtés pesait énormément sur le jeune homme mais peu importait les sacrifices si cela servait le peuple. Il était tout aussi affable avec la princesse amazone qui pourtant, bien pire que l'ancienne Prêtresse, l'insupportait au plus haut point avec ses manières et ses idées trop arrêtées. Eléa était une plaie, une épreuve dressée sur son chemin par les dieux, les concessions ne se comptaient plus pour satisfaire ses caprices … Quant aux hommes, Thétis n'avait jamais vu plus sourd et muet que Soren, plus borné que ce soldat qui ne pensait qu'aux intérêts de sa lointaine cité et à sa superbe femme. L'Astorg quant à lui ne pensait qu'à la place qu'il avait perdu aux côtés de la reine des neiges éternelles. Un ramassis d'incompétent se disputant la Lumineuse tels les princes du passé.

Thétis força Apis à tourner sur la gauche et lorsqu'il fut aux abords de la boutique qu'il cherchait, il fit s'arrêter l'étalon. L'animal obtempéra avant de s'ébrouer tandis que le jeune tribun, tout en saisissant la bride de ce dernier, entama le chemin qui le séparait de son but à pied, l'animal sur les talons. Sa mère aimait les bijoux, elle lui avait offert le plus précieux de ceux qu'elle possédait à ses yeux et le jeune garçon le portait toujours à son cou. Une paire de boucles d'oreilles en or attira son attention, fines, perlées de petits diamants, elles plairaient sûrement à Elmyre.


« Je souhaiterai celles-là je vous prie » demanda-t-il au vendeur.

Lorsque l'échange fut opéré, que l'homme eut recompté son argent, incrédule de voir qu'il venait de vendre à un tribun une paire de boucles d'oreilles pour deux fois son prix, il le laissa s'éloigner en paix.


« Le Bénu soit loué, mère sera ravie de ce présent » s'exclama-t-il pour lui même comme pour son animal qui s'ébroua, insensible à cette bonne humeur.

La chaleur n'était pas aussi oppressante que dans le désert mais pour autant, Thétis n'appréciait que peu le climat qui sévissait dans la région d'Erathia. Vêtu d'un ensemble pourpre, le jeune homme se remit à cheval, et toujours au pas, il entama le chemin du retour. Les dieux se jouaient de lui, bien souvent, ils glissaient en travers de son chemin des embûches et si sa mère allait faire partie de la mascarade, le petit p'yra n'avait certainement pas pensé que deux autres personnes, jusqu'alors inconnues, viendraient se joindre à elle.

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Consort
Joris
Joris
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyLun 13 Fév - 2:55

Joris n'arrivait pas à se défaire de son étonnement. Le marché coloré, dégageant tant de senteurs différentes, les bâtiments et leurs tentures, et surtout ce monde, cette vie dans les rues d'Erathia. La Lumineuse rayonnait, à tous les sens du terme. Et dire que la dernière fois que Joris avait mis les pieds dans les plaines arides, la cité était encerclée par une armées de monstres sans vie à la solde d'un Dieu amoureux et passablement dérangé. Des siècles semblaient s'être écoulés depuis cette fameuse bataille et personne ici ne paraissait plus se soucier du peuple mort erathien ou d'Azael. Des gens de tout Azthia vaquaient à leurs occupations, et si Joris n'était pas dupe sur le fait que beaucoup de hors la loi profitaient de la neutralité d'Erathia pour couler des jours heureux, il n'en fut pas moins charmé de croiser des hommes au teint halé, des femmes élancées au regard rebelle, une petite aux oreilles pointues, et même quelques Cydiens – décidément, il y en avait partout de ces bêtes-là.

« Tu vois qu'on a bien fait de faire le déplacement ! Ce que tu peux être casernier, c'est affligeant... On n'est pas bien, là ? »

Vlad, son frère cadet, lui ressassait ce même refrain depuis qu'ils étaient en vue d'Erathia. C'est que le Consort avait été difficile à convaincre... Dès qu'il s'agissait de mettre quelques pouces entre Kriisten et lui, il devenait intraitable et refusait catégoriquement de quitter sa très chère Reine. Et épouse. Cependant lorsque l'ordre venait de l'Oblat en personne, il était difficile d'y échapper. Oh, il avait bien essayé de la faire changer d'avis, employant tous les arguments qu'il avait à sa disposition – absolument tous – elle n'en avait pas démordu. Rien d'étonnant. Il s'était donc retrouvé sur Sirocco flanqué d'une escouade de dix soldats astorg et de Vlad en guise de traducteur sans avoir rien à redire.

« Il fait trop chaud, répondit-il, boudeur. On suffoque ici. »

Sur ce coup-là, il n'avait pas tord. Si le printemps avait commencé à faire fondre les montagnes astorgs, ici il avait plus des allures d'été en plein Soufflefeu et on avait rapidement troqué les capes et les manteaux pour les tuniques de lin à la mode almer. Celle de Joris était rouge vif, et si les broderies d'or et ses sandales de cuir rendaient ses atours moins quelconques, le Consort ne s'en sentait pas moins dépouillé de ses fourrures astorgs. Sans parler du fait qu'ils étaient désarmés. C'est fou comment le maître d'arme pouvait se sentir vulnérable sans une épée à portée de main... Il avait eu un peu de mal à digérer cette confiscation. Comme quoi, Erathia n'était pas totalement le havre de paix qu'elle semblait être...

« Il est temps de gagner les bâtiments du tribunat. Et prendre un bon bain. Un bain glacé. »

Ils étaient partis la veille en début d'après-midi, avait passé la nuit dans une auberge avant de pénétrer dans les plaines arides. La demi-journée avait été nécessaire pour qu'ils parviennent à Erathia et le soleil de plomb ne les avait pas épargnés un instant. Joris n'attendait qu'une chose : pouvoir se rafraîchir.

Un homme juché sur un étalon noir les dépassèrent. N'importe qui se serait douté qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui. Il avait fière allure, dans ses atours pourpres, possédait un charisme étonnant et même s'il semblait ne pas avoir plus de vingt ans, il avait cet air noble des plus grands. Des boucles sombres encadraient son visage halé, révélant à Joris qu'il devait être Almer. Le Consort ignorait qui il pouvait bien être, mais sûrement avait-il un poste important – Capitaine, peut-être - et pourrait-il les renseigner.

Joris talonna Sirocco et le cheval à la robe d'ébène se porta au niveau de l'Almer.


« Excusez-moi ! l'interpella-t-il dans sa langue maternelle. »

L'Astorg hocha la tête en guise de salut et sans quitter l'inconnu de ses prunelles violettes, il s'adressa à son frère :

« Vlad, peux-tu lui demander où est-ce que nous pourrions trouver les bâtiments du tribunat ? »

Le Cydien était parlé par la majorité des peuples, s'il n'était pas sûr que cet homme comprenait l'Astorg, il y avait plus de chances que la traduction de Vlad lui convienne. Le Compagnon s'exécuta. Il ressemblait énormément à son frère aîné, avec les mêmes cheveux roux bien qu'il les portait plus courts, les mêmes yeux violets. Mais il n'avait pas le charisme de Joris, ni cette fierté qui lissait chacun de ses traits, lui préférait garder son sourire avenant et ses yeux rieurs. La barbe de son frère aidant, il semblait en plus bien plus jeune que lui, alors qu'ils n'avaient que cinq années d'écart.

Mais avant que l'Almer n'ait pu répondre, voilà qu'une femme vint les interrompre...


Dernière édition par Joris le Ven 24 Fév - 4:14, édité 1 fois
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Siobhan
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyLun 13 Fév - 18:58

Siobhan eu du mal a se faire aux uses et coutumes des Templiers. Là où elle ne devait répondre qu'aux ordres de son Maître et se consacrer uniquement à son entrainement, vivant plus ou moins sa vie comme elle l'entendait, elle se retrouvait entourée de gens à qui il fallait rendre des comptes, faire des rapport, exécuter des missions et restreindre son impulsivité pour ne pas tout faire capoter. C'était étrange, de faire partie d'une communauté et ne plus avoir à se cacher ; de s'adresser aux autres sans avoir peur de se faire démasquer. Elle n'était plus une Astorg perdue au milieu de Cydiens-sauvages, elle était - apprentie, mais ce n'est que détail - Templière et cela faisait toute la différence. Cependant, certaines habitudes avaient la vie dure. La jeune fille avait passé tellement de temps à prétendre être Cydienne qu'elle n'osait se présenter aux autres autrement que comme telle. Toujours des bains de soleil pour garder le doré de sa peau ; toujours à parler Cydien, même en présence d'un Astorg. Ceux au courant de son origine riez sous cape, les autres regardez cette jeune blonde aux yeux verts sans comprendre : il avait dû y avoir une mal-formation génétique quelque part, impossible autrement. La pauvre, devaient se dire les Cydiens. Enfin bref, tout cela n'avait plus d'importance.

Si Siobhan se trouvait aujourd'hui à Erathia, c'est parce qu'elle avait eu vent que son ancien Maître, Kyle, s'y trouvait. En fait, ce n'était pas tout à fait vrai. La demoiselle s'était vue chargée de la mission - Ô combien importante... – de transmettre un message à une Princesse Amazone révoltée et avait décidé de profiter de la situation pour aller faire un énorme bisou au géant en colère. La mission avait été remplie avec succès et la jeune fille fût congédiée sans qu'Eléa daigne répondre à la missive. En même temps, Siobhan s'en fichait. Elle n'avait reçu aucun ordre à ce sujet et était, de toute manière, bien trop contente de retrouver sa liberté et pouvoir faire comme bon lui semblait, dans la mesure du raisonnable, bien entendu.

Le gros problème auquel la jeune apprentie faisait face en ce moment était de savoir comment retrouver le grognon de service. C'est pas comme si la Lumineuse était une grande cité... C'pas comme si son ancien Maître avait prit l'habitude de se planquer et ne parler aux gens que si nécessaire, noooon ! Franchement, il aurait été plus simple de trouver une aiguille dans une botte de foin. Enfin, la jeune fille ne désespérait pas. Elle allait bien rencontrer une tête familière qui pourrait la renseigner sur l'endroit où l'ermite grincheuse de terrait.
Le second problème auquel Siobhan faisait face en ce moment était tout aussi grave.


« Je vais mouriiiiiiiiiiiir ! Mais c'quoi cette chaleur de malade ? Déjà qu'à Cydonia c'était à la limite du supportable... On veut ma mort, c'est certain ! Un complot organisé par les Templiers et Kyle pour faire disparaître une pauvre et innocente demoiselle. Je sens que je suis déjà entrain de fondre ! Ryk fais quelque chose ! »

L'étalon noir s'ébroua et continua sa route, transportant sur son dos une jeune femme avachie, sans forces. Sio' sentait déjà le soleil lui piquer toute son énergie vitale. D'ici peu, son âme allait s'échapper de son corps pour rejoindre les étoiles. Quelle perte ce serait tout de même pour l'humanité ! Franchement, la demoiselle ne comprenait pas pourquoi elle avait si chaud. Okay, elle était Astorg et le froid lui était plus profitable, mais tout de même. Avec le peu de tissus qu'elle portait sur elle, la Templière n'aurait pas dû souffrir autant du soleil. Un châle crème lui couvrait la tête et les épaules, et un pantalon de toile blanche protégeait ses cuisses des coups de soleil. Pour le reste, c'était comme d'habitude : le ventre à l'air, couverte qu'à l'endroit stratégique. Siobhan préférait encore s'enduire le dos de crème mal-odorante le soir venu que d'avoir un tissus qui lui colle à la peau sous la transpiration. Bref, la jeune fille était à l'agonie et la Faucheuse était proche. Cependant, avant que la jeune apprentie ne pousse son dernier soupir une tête familière attira son attention. Un homme à la chevelure de feu et au charisme fou. Sio' était certaine d'avoir vu ce gars quelque part. Peut être aux côtés de son ancien Maître. L'espoir retrouvé et oubliant la chaleur qui pesait sur ses frêles épaules, la demoiselle tira sur les rênes pour se diriger vers cet homme qui lui disait vaguement quelque chose.

« Hé, mon gars, je vous aurais pas déjà vu quelque part ? le héla-t-elle en Cydien, sans autre forme de procès. Vous connaitriez pas un certain Kyle ? C'est une espèce de géant à la peau basanée, regard noir, hyper grincheux, surtout au réveil, capable de faire pleurer des enfants juste en passant à côté, ne pensant qu'à s'entrainer et à préparer de sombres plans de vengeance, mais qui est, au fond, un gros nounours tout mignon à qui il suffirait de faire un câlin pour le voir fondre... C'est généralement la dernière chose qu'on voit après cela, en y songeant, ajouta-t-elle, pensive. »

La tirade fut expulsée d'une traite, ne laissant la parole à personne. Après cela, la jeune fille se permit d'observer un peu mieux son interlocuteur et son entourage. Siobhan devait admettre que ce gars était plutôt bien entouré – trop ?- pour quelqu'un qu'elle avait dût apercevoir en compagnie de Kyle. Généralement, les gens qu'elle avait l'occasion d'apercevoir entrain de parler à son ancien formateur étaient du genre discrets, se terrant dans les coins sombres de la ville. Et d'un coup, cela fit « tilt », tandis que la voix douce d'Iréa lui revenait en mémoire entrain de lui présenter les portraits des dirigeants et hommes importants de chaque cité. Un cours que la jeune apprentie avait suivi en baillant, elle n'aurait pas dû...
La personne qui lui faisait face n'était autre que Joris, l'actuel Consort de Storghein. La bouuuuuuuuuurde ! La jeune fille se sentit rougir, tout en se promettant de ne plus jamais négliger les enseignements de son actuel Maître.


« Heu... Je vous prie de m'excuser Sir ? Mon seigneur ? Ma seigneurie ? … Qu'est-ce qu'on dit déjà dans ces cas-là ? pesta-t-elle dans sa barbe. Je ne vous avais pas reconnu. Je suis impardonnable de m'être montrée si impolie et j'accepte toute sanction qui en découlera ! enchaîna-t-elle en astorg. »

Note pour elle-même : réfléchir avant d'agir ! Et c'est un regard piteux et désolé que l'apprentie Templière posa sur l'assemblée.
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ExThetis
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyMar 21 Fév - 4:01

Les dieux avaient un sens de l'humour bien singulier et leur ritournelle, si elle était des plus agaçantes, excluait qu'on puisse y échapper. Sans doutes Thétis aurait-il préféré se trouver loin de ce qui allait se tramer autour de lui, sans doutes, mais cela, les dieux seuls pouvaient le savoir. L'étalon noir ne semblait pas effrayé par la foule qui cependant l'évitait aussi soigneusement que possible. L'homme juché sur son dos saluait poliment les gens qui daignaient lui accorder un regard et menait la bête d'une main qui, si elle pouvait paraître douce et délicate, n'en restait pas moins ferme. De tous les p'yra, le jeune Almer espérait être le bon, le plus proche de son peuple et surtout, le plus proche de ses éventuels ennemis et Erathia plus que n'importe quelle cité lui en fournissait l'occasion. Le port d'armes interdit dans l'enceinte de cette dernière amoindrissait les risques d'émeutes et d'assassinat tant et si bien que si dans ses premières heures de Tribun, il avait craint de sortir seul sans son ombre, cette dernière pouvait désormais rester au Tribunat dans son aile personnelle. Tutnesi avait été un piètre p'yra, éloigné de son peuple, apeuré par les ombres, il n'avait cessé de craindre de voir son cœur transpercé de lames imaginaires, son fils quant à lui voulait être tout sauf lui. L'éducation que sa mère lui avait prodigué comme son profond ressentiment envers son prédécesseur lui avaient offert la voix du peuple Almer. Sans mentir, l'adulescent aimait leur contact tout autant qu'il aimait ses livres. S'il n'appréciait que peu sa popularité grandissante, il se plaisait en revanche à apprendre d'eux, de leur expérience et de leur vie. C'était sans doutes pour cela qu'il avait décidé de s'engager avec autant de conviction dans cette voie. Le Bénu fut jadis bon envers son peuple et Thétis en était l'héritier. Tandis que les pas mesuré de sa monture le ramenaient chez lui, une voix l'interpella. Le jeune homme mit un certain temps à se rendre compte que c'était bien à lui qu'on s'adressait et à traduire de ce fait la demande. Ce ne fut qu'en tournant la tête vers son interlocuteur et en le dévisageant qu'il comprit à qui il avait à faire.

En accédant au pouvoir, Thétis avait pris le soin d'étudier tout ce qui serait un jour utile à son peuple et tout ce qui tenterait un jour de les détruire. Ainsi s'était-il rapproché par exemple de l'ancienne Grande Prêtresse, Nalween, de sorte que les Elfes deviennent un jour ses alliés. En réalité, il avait pour ambition de se lier avec la petite Eloween mais les Almers haïssaient les Elfes et seule Nalween pourrait l'introduire auprès de la gamine. Ne vous trompez pas, le jeune homme détestait également ce bas peuple, en revanche, il avait très bien compris qu'une alliance avec ces Elfes tant aimés de tous et par delà même les frontières d'Azthia, lui offrirait la paix. Il avait par la suite tenté de se lier d'amitié avec courtoisie avec la princesse Amazone mais cette garce détestait les hommes au point qu'il douta un instant qu'elle ne le frappa pas pour avoir osé lui proposer quelques menus plaisanteries. Philéa était une grande reine, et si le gamin qu'il était avait pu l'apercevoir au bal de la victoire, il n'avait guère pu l'approcher. Sa mère avait insisté ce jour-là pour qu'il s'y rende, pour qu'il connaisse le beau monde et sans doutes devait-il la remercier car aujourd'hui, il était à même de savoir que l'homme qui chevauchait en face de lui n'était autre que le Consort de Storghein, ancien Capitaine des Compagnons ayant évincé Meliant. D'un signe de tête, l'Almer salua poliment ce qu'il estima être automatiquement son hôte et, descendant de cheval, il allait faire droit à sa demande lorsque les dieux, à nouveau, se jouèrent de lui.

Quelqu'un héla le Consort avant même que Thétis ait pu ouvrir la bouche. Du regard, il chercha l'origine du trouble et remarqua une petite silhouette juchée sur un étalon noir comme la suie. Un châle de couleur crème couvrait la tête et les épaules de la demoiselle comme si elle eut craint de prendre un coup de soleil … en même temps, vu le peu de vêtements qui couvraient son corps, elle ne risquait pas d'amoindrir les timides rayons du soleil avec ce bout de tissu songea l'Almer amusé. La jeune femme parlait un Cydien marqué d'un petit accent que l'adulescent ne parvenait pas à comprendre mais dans tous les cas, elle posait au Consort et à son Compagnon des questions relatives à un certain « Kyle ». De la description qu'elle en faisait, force était de constater qu'elle semblait l'apprécier mais être la seule dans ce cas. Quoi qu'il en soit, Thétis ne connaissait pas l'homme en question et préféra garder le silence, attendant qu'elle ai fini pour s'exprimer.

La jeune femme sembla se rendre compte à qui elle parlait, non pas concernant Thétis mais concernant Joris. Peu importait pour sa part au p'yra d'être reconnu ou non, si son nom faisait frémir certains et rougir d'autres, il ne lui était utile que lors des combats politiques, pour le reste, il restait Thétis, le fils d'un p'yra certes, mais avant tout, le fils d'Elmyre et la réincarnation du Bénu. Avec un sourire, il écouta la demoiselle se confondre en excuse et ne put s'empêcher de prendre les devants. La bride de son étalon dans une main, il tendit l'autre à l'Astorg, du moins en déduisit-il qu'elle l'était pour en parler la langue, et ajouta :


« Mademoiselle, permettez avant toute chose que je vous aide à descendre de votre monture . »


Le jeune homme insistait du regard, il savait en effet que la présence d'un Consort induisait le respect de ses « sujets », il avait entendu Meliant s'en plaindre bien souvent au Tribunat aussi préférait-il l'inviter poliment à descendre comme si de rien n'était pour lui éviter les remontrances de son supérieur car visiblement, elle ne pouvait pas être une princesse ou tout autre chose du même rang social que lui. Quoi que … à voir la princesse Amazone, Thétis aurait ajouté qu'on ne devait pas juger un livre à sa couverture. S'il doutait que Joris fut à cheval sur les traditions, pour preuve, le Compagnon à ses côtés, il préférait néanmoins prendre les devants. Avant que la jeune femme n'esquisse un quelconque mouvement, le jeune homme tourna la tête vers Joris, le salua à nouveau poliment d'un signe de tête et ajouta :

« Seigneur, permettez-moi de vous conduire au Tribunat si vous le souhaitez. »

Puis il reporta son attention sur la donzelle pour voir ce qu'elle faisait. Dans cette pièce, il n'était ni comédien, ni acteur, tout au plus spectateur.

[ Edit Eléa : Attention, Erathia jouit d'un climat continental, il ne fait donc pas spécialement chaud, surtout en fin printemps Wink On peut continuer comme ça pour la chaleur, c'est juste pour vos prochains RP dans la cité ^^ Joris, les armes sont interdites dans l'enceinte, du coup, il n'y a pas de femmes avec des arcs =) ]
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyDim 4 Mar - 3:39

[Merci Eléa, j’avais oublié d’éditer ce passage ! Comme Joris vient de Storghein et qu’il voyage très peu, la différence de température est notable par rapport à ses habitudes, c’est pour ça que j’ai insisté sur la chaleur =}. J’ai galéré à faire ce RP, mais après avoir relu ma propre fiche de présentation, je n’ai pas eu le choix : fier + susceptible = mauvais quart d’heure pour Sio =X. ]

Vlad surveillait Joris du coin de l’œil. Son frère, son supérieur. Il se serait volontiers moqué de lui, quand l’inconnue l’avait interpelé, comme on hèle n’importe qui, avec une familiarité qui avait fait frémir le petit groupe de soldats astorgs resté un peu en retrait. Cependant, en plus d’être son frère, il était son Consort. Et on ne ridiculise pas en public l’époux de la Reine des Glaces impunément. Certainement que cette jeune femme allait l’apprendre à ses dépends.

Sourcils froncés, Joris se tourna vers le Compagnon. Pas besoin de traduction pour noter le ton familier avec lequel cette petite s’était adressée à lui. Peu importe ce qu’elle avait pu bien dire, il était évident que ce n’est pas ainsi qu’elle aurait parlé au Consort. Que fallait-il aux gens pour reconnaître une personnalité astorg quand ils en voient une ? Une couronne peut-être ? Comme si l’escorte de dix hommes, le Compagnon à ses côtés et son charisme écrasant ne suffisaient pas.

Il sentait la colère monter en lui. Cette amie fidèle qui faisait surface sans prévenir et qui le manipulait avec un savoir faire étonnant sans qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit pour lui résister. Il foudroyait la Cydienne d’un regard sévère : si ses yeux avaient pu tuer, elle serait tombée là, sur le champ. Il la dévisagea lorsqu’elle bredouilla quelques pâles excuses, en astorg cette fois-ci, mais s’il fut surpris d’entendre la Cydienne parler sa propre langue, il ne s’émut pas pour autant. Alors que la colère montait, qu’il allait incendier cette impertinente, le Capitaine almer fit diversion, descendant de son cheval pour montrer son respect et invitant l’inconnue à en faire autant. Il offrit son aide à Joris pour le guider jusqu’au Tribunat, accompagnant son invitation d’un signe de tête poli. Mais ceci n’apaisait pas le Consort, qui ne pouvait détacher ses prunelles violettes de la Cydienne. Mâchoires serrées, il s’apprêtait à exploser quand Vlad lui lança, à voix basse :


« Elle n’a fait que te demander si tu connaissais un certain Kyle. Si son ton était impertinent, ses mots étaient tout à fait innocents. »

Il avait utilisé l’elfique pour s’adresser à lui. Peut-être que cette gamine le comprenait aussi, mais Joris apprécia cette précaution : il leur permettait d’avoir un aparté sans être jugés. L’explication de son frère ne parvint cependant pas à le calmer. Certes, il réussit à se maîtriser et à ne pas hurler à cette Cydienne d’aller au diable, elle et son peuple inculte, mais c’est avec un ton aussi froid qu’un hiver dans les montagnes astorgs qu’il prit la parole :

« L’éducation n’était-elle pas sensées faire partie des principes clés d’Erathia ? »

En réalité, il s’adressait à l’Almer, qui devait être au courant de ce genre de choses. Sans attendre de réponse, il enchaîna :

« Est-ce leur suffisance qui pousse les Cydiens à méconnaître ainsi les dirigeants astorgs ? Ou leur étroitesse d’esprit ? »

Car en plus de méconnaître le peuple astorg, la jeune femme ignorait aussi la fierté de ce peuple, plus présente en la personne de Joris que chez quiconque. Sans parler de sa susceptibilité légendaire qui fait qu’il doit certainement être l’une des personnes les moins ouvertes à la critique ou encore de ses crises de colère qui ont tantôt ravagé la salle commune des Compagnons et le Capitaine des Compagnons lui-même. Finalement cette fille s’en sortait plutôt bien.

« Maintenant j’aimerais que vous déguerpissiez sur le champ. Vous, votre inculture et votre impertinence. Dégagez. Immédiatement. »

[Désolée mais c'est pas le genre de dire "t'inquiète ma belle, ça peut arriver à tout le monde" ^^. Débrouille toi avec ça, maintenant =p.]
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Siobhan
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyDim 11 Mar - 6:19

Siobhan ouvrit grand les yeux lorsque le bel homme à la peau basanée lui tendit la main pour l'aider à descendre de sa monture et rougit de nouveau, réalisant une fois encore qu'elle se montrait impolie. Elle prit donc la main de l'inconnu et sauta avec souplesse à terre, tout en remerciant son chevalier servant. En observant bien, le visage de l'Almer - il lui semblait que s'en était un – ne lui était pas non plus inconnu. L'apprentie Templière allait une fois de plus ouvrir sa grande bouche pour lui demander s'il connaissait Kyle, mais se ravisa au dernier moment, réalisant enfin à qui elle avait affaire. C'était pas possiiiiiiiiiiible ! Elle était maudite ou quoi, aujourd'hui ? Non seulement elle s'était adressée à Joris, Consort de son état, comme au premier pécno venu, mais en plus, elle se faisait aider, mine de rien, par Le représentant Almer à Erathia. Inclinant vivement son buste devant l'homme, Sio se répandit une fois de plus en excuses.

« Monsieur le Tribun, je suis désolée. Vous n'auriez pas dû m'aider, je ne le mérite pas, mais je vous en suis très reconnaissante. »

Après avoir offert un timide sourire à Thétis, la jeune fille se tourna vers Joris, attendant la sentence, et ce qu'elle vit ne la rassura pas. Avec le regard que l'Astorg avait posé sur elle, il aurait était plus profitable pour Sio' de se laisser tomber à terre et faire semblant d'être morte que d'attendre la suite. Et cela tomba sur la pauvre tête blonde qui avait eu le malheur d'être un peu linotte et ne pas reconnaître le Consort du premier coup d'œil. Sa colère, aidée du charisme naturel de l'homme, obligea la demoiselle a se ratatiner un peu sur place, tandis que les remarques tueuses fusaient à toute vitesse se plantant dans le pauvre petit corps de Siobhan sans aucune pitié.

Cela aurait pu en rester là, si le caractère de la Templière n'avait pas été celui d'une Astorg. La dernière phrase fit tiquer la jeune fille bien plus que les autres. La tête basse et le visage masqué par sa longue crinière, Sio' se permit un froncement de sourcils et un pincement de lèvres qui en disaient long sur ce qu'elle pensait du discours colérique du cher Consort. C'est en prenant tout son courage de gamine révoltée contre la société et les ordres injustes qu'elle releva les yeux vers Joris. D'accord, elle avait dit qu'elle était prête à recevoir toute sanction pour se faire pardonner de son impolitesse, mais elle entendait par là quelque chose comme porter les affaire du rouquin, faire dix tours d'Erathia en courant ou toute autre punition du genre, ayant été habituée à ça avec Kyle et ne considérant plus cela comme ordre, mais là... Qu'on lui dise de dégager, après l'avoir traitée de Cydienne, impertinente, inculte, étroite d'esprit et suffisante, ça passait pas, parce que c'était FAUX et totalement INJUSTIFIE ! Et Siobhan, du haut de ses dix-neuf ans – mais aussi mure qu'une gamine de quatorze – n'aimait pas tout ce qui était faux et injustifié et surtout lorsque c'est a elle que c'était adressé.

Même si ses épaules étaient toujours basses, en signe de soumission, le regarde de Siobhan, posé sur le Consort, brillait d'une étrange lueur. La jeune fille, après une grande inspiration, prit la parole. Le ton n'était ni particulièrement poli, ni en colère. En fait, la jeune fille parlait d'une voix affreusement monotone, dénue de la moindre émotion.


« Si je puis me permettre, et ce, malgré le respect que je vous dois, Seigneur, vous vous trompez à mon sujet. Je ne suis pas Cydienne, mais Astorg, même si j'ai passé quelques années à Cydonia, parce que mon ancien Maître Kyle, dont je vous ai parlé tout à l'heure et qui est Templier, pensait que les Zelotes étaient de mauvaises personnes et qu'il fallait les surveiller et les détruire à la moindre occasion. Vous comprenez ? Bref, comme j'étais une gentille Astorg perdue au milieu de Cydiens-Sauvage j'ai passé beaucoup de temps cachée. En fait, jusqu'à ce que mon Cydien devienne parfait et que ma peau prenne une jolie couleur caramel. Et même après ça, il n'était pas certain que je me fasse démasquer donc je restait discrète. Du coup, comme mon ancien Maître passait son temps à préparer de sombres plans de vengeance ou à m'entrainer, j'ai pas eu la possibilité de me cultiver. Vous avez pas le droit de me blâmer pour ça, Seigneur. Et puis, avec tous les événements qui avaient eu lieu, j'ai pas trop eu le temps de me plonger dans les livres. Cela ne fait que peu de temps que j'étudie. En fait, depuis que je suis entrée au Temple d'Ankdor, comme apprentie du Maître Iréa, qui fait tout ce qu'elle peut pour parer à mes lacunes, mais comme c'est une grande Templière, elle a aussi d'autres choses à faire et ne peut s'occuper de moi tout le temps. Enfin, je sais ce que vous pensez, que je pourrais travailler toute seule. Mais c'est trop dur. Et puis, si je reste enfermée, je pourrais pas voir Jelenna la petite princesse amazone trop mignonne. On est copines depuis qu'on s'est rencontrées en rêve en compagnie d'Hilina ! Déjà qu'elle ne vient pas souvent au Temple, si en plus, les jours où elle est là, je me terre dans la bibliothèque...
Et vous savez, Seigneur, je sais me conduire avec politesse en présence des personnes de votre rang. Par exemple, mon entretient avec la Reine Philéa s'était très bien passé. Si je vous ai pas reconnu et vous ai parlé de la sorte, c'est juste parce que je suis pas physionomiste du tout. Ça n'a donc rien avoir avec de l'inculture et de impertinence. La preuve, après un peu de temps, je vous ai reconnu ! Je suis juste un peu lente, quand il s'agit d'user de ma tête. Par contre, je me sers très bien du reste de mon corps.
Et puis, je ne suis pas étroite d'esprit. J'ai quand même vécu plusieurs années à Cydonia et je peux leur parler sans les insulter.
Bref, avec tout le respect que je dois vous dois, vos remarques étaient totalement injustifiés, Seigneur ! Et il n'est pas bon de se mettre ainsi en colère en plein milieu de la rue, Siegneur. Une personne de votre rang, qui se trouve en dehors de sa cité se doit de montrer l'exemple et faire preuve de tolérance et de clémence. Il n'est jamais bon d'élever la voix sur la voie publique quand on est une personnalité politique aussi importante que vous l'êtes ! Et puis, que va penser Seigneur Thétis en vous entendant faire des remarques aussi méchantes et injustifiés ?
Dans tous les cas, je tiens à vous présenter une nouvelle fois mes plus sincères excuses pour ne pas vous avoir reconnu.
 »

Siobhan se tu enfin, baissant de nouveau la tête. Elle était allée peut être trop loin, mais après tout, la chose pour laquelle elle était bien connue au Temple, c'était bien son bagout. Incapable de fermer la bouche, cette petite.
La jeun Templière se tourna ensuite vers Thétis, un sourire désolé collé aux lèves et le dos légèrement courbé.


« S'il y a la moindre chose pour laquelle que peux me rendre utile en guise d'excuses, demandez moi, Seigneur ! Et j'aimerais beaucoup vous remercier de m'avoir aidée à descendre de mon cheval tout à l'heure. Vraiment, s'il y a quoique ce soit que je puis faire, n'hésitez pas à me le demander ! »
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ExThetis
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyDim 18 Mar - 7:26

Thétis n'eut aucun mal à percevoir la colère qui animait le Consort. De tout temps, ses prunelles d'une couleur si singulière que le violet n'avaient pas quittées la jeune femme sur son fidèle destrier. S'il n'en restait pas moins amusé par la scène et surtout, par l'ignorance et l'affront de la belle, le Tribun savait également que mieux valait ne pas attiser la colère d'un homme, surtout lorsque l'homme en question avait un droit de vie et de mort et le pouvoir d'influencer l'existence de cetaines voir de milliers de gens ce que, visiblement, la jeune femme ignorait.
L'homme qui accompagnait le Consort et qui, outre lui ressembler quelque peu, était très certainement un Compagnon vu les vêtements qu'il portait, s'exprima en Elfique pour apaiser Joris. Si l'Almer ne supportait que peu cette langue, il excellait depuis plusieurs années à la parler aussi put-il comprendre ce qui se tramait. L'Elfique était une langue détestable aux oreilles de Thétis, non qu'il déteste particulièrement ce peuple contrairement à ses ancêtres ou ses semblables, il n'appréciait que peu cependant leur dialecte et avait d'ailleurs eut du mal à l'apprendre. Sa mère l'avait quelque peu forcé à connaître le vocabulaire des sylvestres de sorte qu'aujourd'hui, il était tout à fait capable de courtiser Nalween elle-même.

Le ton froid pour ne pas dire glacial du Consort ramena le jeune P'yra à la réalité tel un violent coup de fouet. Eduqué dans le respect le plus absolu des êtres vivants, et plus particulièrement des femmes, Thétis faillit répliquer pour protéger la demoiselle mais il parvint à tenir sa langue au dernier moment. Cet épisode ne le concernait que peu et mieux valait se faire un allié de Joris plutôt qu'un ennemi, même pour les beaux yeux d'une demoiselle. Toutefois, lorsque l'homme s'adressa à lui et non à son interlocutrice, Thétis se sentit particulièrement blessé. Outre qu'il ne connaisse pas son identité, ce Consort ne connaissait visiblement rien de la cité d'Erathia aussi ne put-il s'empêcher de répondre, sur un ton amusé mais pourtant cinglant :


« L'éducation est l'affaire des femmes en cette cité, si vous souhaitez émettre une requête messire, je crains qu'il faille vous adresser à la princesse Amazone en personne. »

Et tous savaient que la princesse n'était pas du genre à laisser les hommes lui marcher sur les pieds. Lui-même en avait fait les frais. Insensible à son charme, cette Eléa menait le Tribunat par le bout du nez lorsque l'envie lui en prenait. Muria était imprenable, elle ne manquait pas de le rappeler et sans sa cité, jamais Erathia n'aurait pu voir le jour, jamais les peuples n'auraient survécu à l'armée des ombres ... Chaque jour, cette garce refaisait l'histoire pour en tirer profit mais au jeu du pouvoir, n'avait-elle pas raison que de tirer profit de la moindre miette de pain laissée au sol ?
Quelque part, Thétis avait hâte de voir comment Joris allait réagir à sa pique mais plus encore, il avait hâte de voir comment cette jeune femme allait pouvoir se défendre car visiblement, elle n'avait pas l'air d'être de la même engeance que Nalween, plus du style Eléa d'ailleurs, ce qui n'était pas pour lui déplaire ...

Il attaquait fort, ce n'était pas pour déplaire à l'Almer qui observait la scène, plus amusé qu'autre chose malgré son air neutre. Dans cette cité où la violence était proscrite, Joris n'était qu'un pantin entre les mains de la jeune femme qui ne risquait absolument rien à réagir, même violemment. D'autant que visiblement, le Consort n'avait pas remarqué que la demoiselle, outre sa peau couleur de miel et son accent Cydien, ressemblait quand même fortement à une Astorg. Quel comble que de parler d'inculture. Thétis devait-il entrer en scène à son tour ? Visiblement, ce n'était pas encore le bon moment.
La réaction de la jeune femme ne manqua pas de le surprendre. S'inclinant poliment devant lui, elle se confondit en excuses. Le comble de l'histoire sans doutes pour une jeune femme inculte que de reconnaître avant le Consort le Tribun qu'il était, ce qui ne manqua pas de faire sourire Thétis. Il remarqua le teint pourpre des joues de la demoiselle ainsi que son timide sourire et se contenta d'ajouter d'un ton poli :


« Tout le plaisir était pour moi que de vous venir en aide gente demoiselle. »

La demoiselle se tourna ensuite en direction du Consort et l'Almer se contenta alors d'attendre la suite avec impatience. Le choc promettait d'être des plus exquis. Les remarques assassines du Consort eurent l'effet escompté sur son interlocutrice qui eut tendance à se faire aussi petite qu'une souris, ce qui ne manqua pas de décevoir quelque peu Thétis qui s'était attendu à un peu plus de réactivité chez elle, sans doutes était-il temps qu'il intervienne pour lui porter secours. Cela était sans compter sur cette jeune femme étonnante et pleine de surprises qui, après un léger soupir, prit la parole.
Il s'était attendu à un ton aussi assassin que celui du Consort, bien au contraire, elle se mit à parler d'un ton monocorde, comme lassée avant même d'avoir commencé par ce qu'elle avait à dire. Il s'était attendu à quelques répliques sèches mais brèves, voilà qu'elle n'en finissait plus de parler ...

Belle argumentation, il n'y avait rien à redire. Beaucoup de choses inutiles certes, mais certaines ne manquèrent pas d'attirer l'attention du jeune homme. Jelenna était l'amie de cette étrange demoiselle, voilà qui sonnait fort intéressant aux oreilles du Tribun car s'il avait du mal à s'entendre avec l'ainée, la cadette était réputée pour sa douceur et pour l'ascendant qu'elle avait sur Eléa. Ce détail avait donc son importance. Un entretien avec leur mère indiquait d'autant plus à Thétis que cette jeune femme était quelqu'un de fort intéressant pour ses connaissances. Effrontée mais drôlement intelligente malgré ses dires car se mettre ainsi en péril face au Consort devant un Tribun ne pouvait que lui attirer la sympathie de ce dernier.


« Il est des choses que l'on ne peut demander en public chère amie, vous aider fut un plaisir, loin de moi l'idée de vous demander quoi que ce soit en retour. »

Eut-elle oublié qu'il était un fin dragueur qu'il venait de le lui rappeler avec tact, enfin, si l'on pouvait parler ainsi de sa réplique. Il était cependant temps qu'il intervienne en faveur de cette demoiselle pas si en détresse que cela afin de la tirer de ce mauvais pas car, une chose était sure, Joris n'était pas homme clément. Sa réputation le précédait grandement dans le milieu où vivait Thétis et il savait de lui qu'il valait mieux abonder en son sens.
S'avançant d'un pas de sorte à se trouver entre la belle et les deux hommes, il lâcha la bride d'Apis qui se contenta de s'ébrouer sans pour autant bouger. Un homme qui ne sait se faire obéir de sa monture sans la brider est un imbécile, telles étaient les paroles de sa mère aussi l'Almer avait-il pris soin d'obtenir la confiance de la bête de sorte que cette dernière ne bouge que lorsqu'il l'ordonnait. Apis était un animal calme, sans doutes était-ce la raison pour laquelle il était aussi paisible et peu enclin à quitter son maitre et les délicieux repas qu'il lui offrait.


« Mon Seigneur, me semble-t-il que cette enfant ignorait à qui elle s'adressait, je vous serez gré de le lui pardonner, l'erreur est on ne peut plus humaine après tout »

Il lui était étrange d'employer les termes « mon enfant » alors que cette jeune femme semblait bien plus âgée que lui mais peu importait, seule comptait la formule. Joris ne savait pas à qui il parlait en venant ici, outre le Tribun de cette cité, Thétis n'en restait pas moins le P'yra d'une autre, titre bien plus prestigieux à ses yeux que celui de Consort mais là n'était pas la question. Celui qui se tenait aux côtés de Kriisten, peu importe qui il était, se devait de connaître les figures de ce monde, si Joris n'avait pas brillé sur ce point, il ne pouvait blâmer la demoiselle pour la même chose.

« Jeune fille, puis-je je vous prie connaître votre prénom de sorte qu'il me soit plus facile de vous reconnaître par la suite ? » demanda-t-il poliment à la belle avant d'ajouter sur un ton détendu, « Suis-je bête, je ne vous ai guère offert le mien. Je me nomme Thétis Moa Ibel, pour vous servir. »

Un sourire amusé se dessina sur son visage et ne manqua pas d'illuminer l'ombre d'un instant ses traits tandis qu'il reprenait à l'égard de Joris :

« Messire, cette cité est mère de tolérance pour les peuples, si cette jeune femme a commis l'impair de vous importuner, acceptez-vous néanmoins de lui pardonner sa faute ? Erathia ne saurait accepter qu'un tel affront reste impuni, aussi nous accompagnera-t-elle au Tribunat pour expier sa faute, si tel est son désir. Puis-je me permettre, à présent que les présentations sont faites, de vous demander l'objet de votre visite en notre belle cité ? »

Le ton était aimable, l'allure était bienveillante. Thétis était un garçon intelligent et bien élevé, suffisamment pour savoir qu'il n'était pas en position de force physique face à l'Astorg et que mieux valait calmer le jeu.
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyMar 20 Mar - 10:39

Voilà des années que Joris menait des hommes. Son charisme et sa connaissance des armes faisaient de lui un chef respecté et plutôt apprécié parmi les siens. Et lorsque la colère s'emparait de lui et qu'il faisait une crise de maître d'arme perfectionniste, il avait alors affaire à diverses réactions. Mais jamais une comme ça. La plus courante était l'obéissance. Joris n'était pas quelqu'un à qui on aime tenir tête, et son rang de Capitaine à l'époque des Compagnons lui suffisait même parfois à faire ployer l'échine aux plus récalcitrants. Il arrivait que les plus fougueux répliquent, argumentent, voire crient ou écourtent l'entraînement sur un coup de tête. Mais jamais une comme ça.

Joris aurait bien ri devant le monologue monocorde de la jeune femme. C'est vrai ça ? N'était-ce pas comique ? Cette inconnue à qui il reprochait l'étroitesse d'esprit cydienne était une Astorg ! Et elle lui retournait son ignorance à lui, en saluant le Tribun almer, le P'yra, rien que ça, qu'il ne connaissait pas et qu'il n'avait donc pas pu reconnaître a fortiori. Non contente de le ridiculiser, elle se permit de lui dicter sa conduite, lui conseillant de ne pas créer d'esclandre en pleine rue. Merci du message fillette. A l'avenir je m'entretiendrait de ton avis, guidé par ta grande sagesse avant de faire quoi que ce soit. Chienne.

Joris aurait bien ri. Oh, il avait bien failli se radoucir à plusieurs reprises, notamment quand l'Astorg – la peste – avait évoqué l'identité de son Maître Templier. Iréa. Sa soeur d'arme comme il aimait l'appeler. Ils se connaissaient peu mais avaient partagé des moments tellement intenses qu'il avait l'impression qu'elle était l'une de ses plus proches confidentes. Le nom de Philéa aussi le fit tiquer. Comment cette fille pouvait-elle avoir tant de relations et méconnaître le Consort de sa propre patrie ? Comment pouvait-elle avoir dans ses contacts des gens pour qui Joris avait un profond respect et même de l'affection et être aussi insupportable ? Il n'oublierait jamais le soutien de la Reine Amazone lors de la disparition de sa bien aimée Kriisten. Finalement tous ces noms auraient peut-être aidé à le dérider. Cependant elle en rajouta une couche, lui affirmant sans détour que sa conduite n'était pas celle d'un Seigneur, en fine connaisseuse des attitudes à avoir en toutes situations. C'était se foutre de lui !

Oui, Joris aurait bien ri. Mais il avait bien trop honte pour ça. Il fut soudain reconnaissant à Vlad de l'avoir accompagné et pas Ian, son autre frère Compagnon. Lui, pour sûr, se serait bien gaussé de la situation. Le Consort l'imaginait bien, lui et son franc parlé, en train de commenter comment cette fille le ridiculisait sans vergogne.

Le pire était qu'il se moquait éperdument du titre de Consort. S'il en était arrivé là, s'il était devenu qui il était aujourd'hui, c'était pour Elle, rien que pour Elle. Il n'avait pas eu le choix, s'il la voulait Elle, il avait fallu s'en montrer digne. Il était fier d'être Consort dans la mesure où cela lui permettait de se tenir aux côtés de la Reine des Glaces sans rougir. L'aimer en toute légalité. Le problème était plus sur le principe. Joris était quelqu'un d'incroyablement susceptible. Et le manque de reconnaissance était la pire critique que cette Astorg pouvait lui faire.

Il mit quelques temps avant d'intervenir, essayant de regagner son calme, laissant le P'yra se livrer à son numéro de drague. Malgré son jeune âge, il fit preuve d'une intelligence rare et d'un tact très apprécié par Joris. Il s'exprimait avec élégance, et bientôt ses mots, choisis avec finesse, finirent par calmer l'Astorg. Il fut séduit par l'aisance du jeune homme, et la subtilité avec laquelle il orchestrait l'affaire, en juge bon et juste. Et si ses yeux restaient assombris par un orage encore récent, c'est d'une voix posée qu'il dit :


« Thétis Moa Ibel, je suis ravi de faire votre connaissance. »

Il descendit de Sirocco avec souplesse et s'inclina devant le P'yra. Le geste était très solennel devant le sourire bienveillant de Thétis, mais c'est ainsi qu'était Joris. Un homme respectueux des lois et de l'étiquette.

« Votre réputation vous précède mais j'ignorais jusqu'à présent de quoi vous aviez l'air. Je vous présente Vlad, Compagnon de la Reine, mais aussi mon plus jeune frère. »

Il y avait une sincère estime dans sa voix, où toute colère avait disparu. Vlad s'avança, inclina la tête à son tour avant d'ajouter simplement :

« Enchanté, Mon Seigneur. 
- Si tel est votre souhait, reprit Joris, je pardonnerais donc à cette jeune femme son écart. Mes paroles ont dépassé ma pensée, cela m'arrive lorsque la colère s'empare de moi. »


L'Astorg vit son frère esquisser un sourire mais il s'abstint de tout commentaire. Encore une fois il bénit Kalten que Ian soit absent. Il aurait certainement eu une anecdote croustillante sur une crise de son frère à raconter. Il enchaîna en se tournant vers l'Astorg cette fois-ci :

« En revanche je n'apprécie pas que vous vous permettiez de me dicter ma conduite. Je regrette si je vous ai paru injuste, je vous l'ai dit, mes mots ont dépassé ma pensée. J'ai mes défauts, vous avez visiblement les vôtres. Mais tenons-nous en là. »

Il ne lui permit pas de répondre, d'ailleurs son ton était sans appel, déjà il répondait à Thétis :

« Le motif de ma visite était de vous rencontrer. Voilà qui est chose faite. Je serai maintenant enchanté de boire quelque chose de rafraîchissant en votre compagnie. Peut-être pourriez-vous nous guider vers le Tribunat ? »

Le « nous » incluait aussi la petite impertinente. Car Joris était aussi curieux de savoir, malgré tout, qui était cette peste à la langue bien pendue, capable de citer dans ses relations la Reine Amazone et la Templière ayant vaincu Guerre en personne.
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Re: [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés)
   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyLun 26 Mar - 18:43

Des choses que l'on ne pouvait demander en public ? Siobhan ne comprit pas l'insinuation, mais se sentit tout de même rougir. Le regard posé sur elle et le ton employé ne lui semblèrent pas si innocents que cela, même si dans son esprit tout était relatif. Elle ne se souvenait même pas de sa première fois, du coup, la notion de séduction et tout ce qui s'en rapportait lui étaient totalement inconnus. Le demoiselle devait cependant reconnaître, et ce malgré son inexpérience, que l'homme qui lui faisait face n'était pas dénué de charme, bien au contraire. Enfin, ce n'était pas ce qui importait le plus en ce moment. Mettre en colère Joris, Consort de son état, avait de quoi inquiéter et faire oublier les beaux yeux posés sur elle. Le pire dans tout cela, c'était, qu'une fois de plus, Siobhan n'avait pas pu s'empêcher d'ouvrir sa grande bouche et débiter son habituelle tirade. Pourquoi, mais pourquoi ne pouvait-elle s'empêcher de l'ouvrir dès qu'elle se sentait contrariée ? Le nombre de fois où elle s'était retrouvée dans des situations délicates à cause de son bagout... C'est comme si ça ne lui servait jamais de leçon. Enfin, les situations n'avaient jamais été aussi désastreuses qu'à cet instant. Il suffisait à Joris de claquer du bout des doigts pour que l'impertinente se retrouve au trou pour quelques semaines... Oh non ! Pas le trou ! Iréa allait la tuer si elle manquait son entrainement.

Un miracle se produisit cependant. Thétis – loué soit-il - vint à son secours. Il était clair que l'apprentie et le P'yra ne jouaient pas dans la même coure. Il était si jeune et pourtant bien plus raisonnable qu'elle. Il savait s'adresser aux gens de haut rang et calmer les tensions – en même temps, le haut rang, il l'avait aussi. Siobhan lui lança un regard reconnaissant, limite d'adoration, du genre « Apprenez moi comment vous faites, Maître ! ». La Templière ne tiqua même pas lorsque l'homme la qualifia d'enfant. En même temps, ce n'était pas totalement faux. La demoiselle était loin d'être mature, bien au contraire. Dévouée, naïve, innocente, oui. Adulte, absolument pas. Et c'était là l'un de ses plus gros défauts, si on ne compte pas sa tendance maladive à la tirade assommante.
Siobhan croisa les doigts pour que Thélis réussisse à apaiser le Consort. Elle était encore trop jeune pour mourir. Quelques coups de bâtons, elle pouvais supporter, mais pas la peine capitale, ni le trou. Tout, mais pas ça. Sio posa un regard suppliant sur... le torse du Consort. Rencontrer ses yeux c'était la mort assurée, la demoiselle en été sûre, et elle n'était pas suicidaire, contrairement à ce que pourraient penser certaines personnes.


« Oh ! Heu... Je me prénomme Siobhan. C'est un honneur de vous connaître ! »

L'apprentie s'inclina, maladroite. Elle ne s'était pas attendue à ce que l'on puisse s'intéresser à qui elle était. Après tout, elle était loin d'avoir la prestance d'une grande Dame et après le discours qu'elle avait tenu à Joris, elle s'attendait plus à ce qu'on la congédie à coups de pieds au cul, sans se poser la moindre question sur son identité. Ce fut une surprise, mais celle qui suivit fut encore plus impressionnante. Le Consort acceptait de lui pardonner ! Mais, mais... Les miracles existaient ! Hilina soit louée ! Sa bonne étoile ne l'avait pas totalement abandonnée. La seconde remarque de Joris arracha par contre un froncement de sourcils à Siobhan. Elle pinça les lèvres pour ne pas répliquer, parce que vu le ton que l'Astorg avait employé, le moindre son qui sortirait de la bouche de l'apprentie signerait son arrête de mort. Tss. Elle ne lui aurait pas dicté sa conduite s'il s'était montré compréhensif. C'pas comme si elle ne l'avait pas reconnu du tout. Juste pas du premier coup et c'était là une grande différence.
Bon, puisque ses excuses avaient étaient acceptée – à la demande du tribun, certes... - y avait moyen qu'elle file ? Parce que c'était pas tout ça, mais le grognon de service n'allait pas venir à elle tout seul. C'était pas son genre, elle aurait donc voulu partir à sa recherche au plus vite. … He zut !

Sio' était sûre, le rafraîchissement n'était qu'une excuse. Dès que le P'yra aura le dos tourné, le Consort ordonnera à ses gardes de la sortir de la cité et un beau matin on retrouvera son pauvre petit corps d'innocente Templière dans une coin sombre, sans vie. Oscouuuur !!! La demoiselle aurait été bien tentée par lui fuite, mais si l'histoire venait à parvenir aux oreilles d'Iréa, qu'elle avait cité – la cruche – dans son discours, la douce et calme Templière passerait à coup sûr en mode berserk ! Faut pas croire comme ça, mais une Iréa en colère, c'est encore plus terrifiant que le labyrinthe de Nessa.
Sio se plaça donc à l'arrière de la troupe tout en marmonnant un « Allons-y gaiment... » en cydien, pour elle même. L'expression boudeuse de son visage en disait long sur la joie qu'elle se faisait de se rendre au Tribunat en compagnie des deux hommes et de leur clique. S'il n'y avait eu que le P'yra, d'accord, mais la présence terrifiante de Joris gâtait vraiment la chose.
La troupe ne mit que peut de temps à rejoindre leur destinations, Thétis les guidant avec assurance. Les deux hommes se retrouvèrent rapidement attablés et Siobhan... Bah, elle savait pas où se mettre. Elle n'allait tout de même pas s'asseoir à la même table que les personnes d'un si haut rang, si ? En même temps, elle était là pour expier sa faute, c'était ce qu'avait dit le bel Almer, non ? Elle ne voyait, de toute façon, aucune autre raison à sa présence ici.


« Heu... Je suis désolée de vous importuner, mais quelle sera ma sanction ? »

Sio' se balançait d'un pied à l'autre, attendant le verdict. Tout sauf l'emprisonnement ! Et faites qu'Iréa n'entende jamais parler de tout ça, pria-t-elle Hilina !
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Thétis observa la scène, se demandant sincèrement si le Consort plierait aussi facilement qu'il l'espérait devant ses arguments. Le jeune homme observa la scène, patiemment, impassible, comme si quoi que ce que dirait l'Astorg ne pouvait pas l'atteindre. Les yeux assombris par la colère de Joris ne lui échappèrent pas pourtant, il fit comme si de rien n'était et laissa ce dernier s'exprimer, un sourire léger flottant encore sur ses lèvres. Quelque part dans un coin de sa tête, le P'yra s'amusait grandement de la situation, il était en effet rare de voir un Consort humilié de la sorte par une de ses con-citoyens. Peu importait, la jeune femme était seulement maladroite et n'avait eut nullement l'occasion de le blesser de prime abord, quand au Consort, force était de constater qu'il lui reprochait les mêmes considérations qu'il avait pu lui-même avoir à l'égard de l'Almer. Aux yeux de Thétis, tout cela n'était qu'un abominable malentendu de sorte qu'il ne voyait pas l'intérêt de l’envenimer d'autant que calmer la situation lui vaudrait une fois encore des lauriers dont il avait bien besoin, tant pour asseoir son autorité du fait de son jeune âge que pour creuser sa popularité.

Le jeune homme observa en silence son interlocuteur descendre de sa monture, tandis que derrière lui, Apis semblait s'impatienter. Il s'ébroua bruyamment tandis que l'Astorg s'inclinait avec une souplesse déconcertante et avec respect devant lui. L'Almer était quelque peu étonné chaque fois qu'il avait le droit à de tels égards mais ce fut avec le même respect qu'il répondit à cette attention, ployant avec autant de souplesse que la situation l'exigeait devant le Consort et ajoutant d'un ton calme :

« Le plaisir est pour moi mon Seigneur. »

Sans doutes Elmyre n'avait-elle jamais pensé que la politesse surinée des années durant à son fils lui serait un jour si utile car dans le jeu des trônes, il fallait vaincre ou mourir. Pour l'heure, il demeurait vainqueur de bons nombres de batailles, bien qu'elles se soient uniquement déroulées sous forme de débats et de violents discours, il en tenait là des victoires toutes aussi savoureuses que l'arme à la main.
L'Almer accueillit le compliment avec humilité bien que dans son for intérieur, il soit bien heureux de l'entendre de la bouche même du Consort. Un tel compliment ne pouvait qu'être bon signe, lui qui cherchait depuis maintenant trois ans à assurer sa position de Tribun comme de P'yra. Il ne répondit cependant pas aux deux Compagnons de sorte que ces derniers ne le prennent pas pour un impoli ou encore, pour quelqu'un de vaniteux. S'il était vrai qu'il avait de nombreux défauts, celui là lui faisait fort heureusement bien souvent exception, même si se l'avouer était pour le coup un acte de vanité.

« Je suis enchanté de faire votre connaissance. Que serait Storghein sans ses fiers et preux Compagnons ? » se contenta-t-il de répondre dans un signe de tête respectueux saluant Vlad.

Il n'était jamais allé dans la cité des neiges éternelles et pour ainsi dire, il n'en avait que peu envie. Le froid était pour lui une trop grande source de désagrément pour songer se rendre à Storghein autrement que par devoir. Aussi ne connaissait-il finalement les Compagnons que de nom, même si celui de Joris lui était souvent revenu aux oreilles dans les entretiens avec Meliant. Il ne fallait pas être ingénu pour comprendre l'inimitié qui liait ces deux hommes aussi Thétis craignait-il que leur route ne croise celle du Tribun Astorg. Pour l'heure, chaque chose en son temps, il fallait désamorcer la première crise avant d'envisager la seconde. La remarque fit sourire le jeune P'yra. La sincérité de Joris ne faisait aucun doute et cela le touchait tout particulièrement tant et si bien que ce fut sur un ton calme, presque complice malgré lui, qu'il répondit :

« La colère est le fardeau des hommes bons dit-on, force est de constater que vous confirmer cette règle mon Seigneur. »

Puis, lorsque Joris eut fini son discours à l'intention de Siobhan, il se tourna vers la jeune femme et ajouta d'un ton tout aussi neutre :

« Sans doutes est-il de bonne augure que de remercier votre Consort jeune fille, car il vient de vous absoudre de vos pêchés. »

Thétis était homme de foi, tout se ramenait pour lui aux dieux et plus précisément, à la gloire du Bénu. Par les dieux, Joris avait su trouver la force en lui que de pardonner son erreur à cette jeune imprudente aussi, pour éviter de mettre le feu aux poudres, il préférait que cette dernière s'excuse une bonne fois pour toute. Lorsque ce fut fait, ou tout du moins, lorsque le Consort s'estima satisfait aux yeux du jeune Almer, il aida la jeune femme à remonter en selle, prenant son cheval par la bride, et ajouta simplement à son attention :

« Une dame ne peut se permettre de marcher à pied. Je serez votre escorte très chère Siobhan »

Un sourire enjôleur marqua ses traits l'espace d'une seconde.

« Je me ferais un plaisir de vous mener en ma noble demeure » ajouta-t-il à l'intention de Joris.

Le chemin se fit en silence jusqu'au Tribunat, Thétis ouvrant la marche, tirant par la bride Apis qui semblait enfin satisfait à l'idée de rentrer à l'étable pour se faire chouchouter par les palefreniers et la monture supportant la jeune Templière de l'autre main. Il prit le soin de laisser Joris marcher à sa hauteur de sorte que la jeune femme se retrouva en arrière par rapport à eux, s'il appréciait son aura pétillante et ses propos déplacés, il se devait néanmoins de suivre le protocole et d'honorer la place prépondérante de Joris dans sa société natale. Son frère quant à lui se plaça hors du champs de vision de l'Almer, de sorte qu'il devina ce dernier dans son dos.
Le Tribunat était l'ancienne demeure d'un tyran et abritait sans doutes aujourd'hui toutes autres sortes de dictateur. Chaque Tribun avait sous son sourire des intentions personnelles à en faire pâlir les donzelles. Chacun voulait tirer sa part du gâteau et il ne manquait pas à l'appel. Les Almers avaient besoin d'un homme capable de défendre leur avenir et il espérait se monter plus digne que Tutnesi dans cette tâche.

Une fois attablés autour de la table de réunion de son aile personnelle, autour de laquelle Thétis avait fomenté la chute de son propre père et mené des batailles bien plus personnelles avec Talia, que le Tribun avait choisi parmi les autres pour honorer le Consort même si ce dernier devait ignorer l'ampleur de la salle dans laquelle il se tenait, il fit apporter des rafraîchissements et de quoi manger frugalement. Lorsque ses hôtes se furent assis, il demanda que la porte soit fermée et la jeune femme Almer qui les avait servi s'exécuta.


« Je vous écoute mon Seigneur, que puis-je pour vous servir ? » annonça-t-il à l'attention de Joris.

Cependant, ce dernier n'eut pas le temps de répondre car la demoiselle reprenait la parole et sa réaction ne manqua pas de l'amuser si bien qu'il se permit un petit rire avant de lui rétorquer d'un ton plaisantin :

« Nulle sanction ne vous sera ordonnée en ces lieux, asseyez-vous je vous en prie, que nous puissions discuter. »

Thétis assurait par là à la jeune femme que rien ne lui serait fait au sein d'Erathia, qu'il y veillerait personnellement, et ce point était non négociable, ce qu'il cherchait à faire comprendre au Consort par une telle tournure de phrase. Tirant une chaise à sa droite, il invita du regard la jeune femme à s'asseoir puis, oubliant son côté enjôleur, il reposa son regard sur l'Astorg, curieux de connaître la raison de sa présence dans la Lumineuse.
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Siobhan
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   [FP] L'ombre sur le sable brulant du désert (pv Siobhan, Joris) (désengagés) EmptyLun 9 Avr - 12:59

[Thétis, je ne sais pas si Joris t'a prévenu, mais il m'a donné l'autorisation de sauter son tour.
Joris, si ma retranscription ne te va pas, dis moi. J'ai fait dans le style indirect comme demandé.]


Siobhan remercia donc le Consort à la demande du Tribun. Décidément, la demoiselle manquait grandement de bonnes manières et de savoir vivre pour se faire rappeler à l'ordre de la sorte. En même temps, c'était pas de sa faute. On ne lui avait jamais vraiment apprit à se comporter convenablement en présence d'une personnalité importante. Elle n'avait, d'ailleurs, jamais éprouvé le besoin de s'informer et apprendre, n'ayant pas un instant pensé qu'elle pourrait rencontrer quelqu'un d'important. Déjà qu'elle considérait que son entretient avec la Reine Amazone était un gros coup de bol, alors imaginer qu'elle rencontrerait le P'yra et le Consort un jour et en même temps... C'était du domaine du rêve, du fantastique, et pourtant... Elle était là, en leur compagnie, ne se sentant pas du tout à sa place.
Pourquoi n'avait-elle pas demandé à partir ? C'est pas comme si la jeune fille manquait d'audace. La faute de Joris, ça. Qu'est-ce qu'il avait à faire si peur ? Lorsqu'il dit vouloir se rendre au Tribunat, la Templière eu l'impression qu'on ne lui laissait pas spécialement le choix, si ? Sio n'était pas très douée pour lire entre les lignes, alors elle le prit ainsi, obéissant à contrecœur. Vive sa chance ! Ces derniers temps, la demoiselle avait juste l'impression qu'elle l'avait abandonnée. Même Hilina ne semblait plus entendre ses prières, ce qui était assez inquiétant, il fallait l'avouer. Beaucoup de choses allaient de travers sans que Siobhan ne puisse rien y faire.

Lorsque Thétis annonça qu'elle n'aurait aucune sanction, un gros poids quitta ses épaules. Une fois de plus elle posa sur le jeune homme un regard d'adoration tout en poussant un légère soupir. Bon, elle pour y aller mainte... Hé zut ! Une expression choquée remplaça celle, soulagée, tandis qu'on lui demandait de venir s'asseoir aux côtés des deux hommes. Elle inclina cependant la tête, remerciant une fois de plus le Consort et le Tribun.


« C'est un grand honneur que vous me faites, messires, dont je doute être digne. »

Personne n'allait certainement la croire, quand elle raconterait qu'elle a bu un verre en compagnie du Consort et du P'yra. D'ailleurs, elle n'y croyait pas elle même tandis qu'elle se mouvait pour aller se poser à côté du Tribun. Siobhan s'assit, gênée au possible, le dos raide et les poings crispés. Oscouuurs ! C'était vraiment pas pour elle, tout ça. Les discours cérémonieux, les politesses et tous ces trucs. La seule chose dont l'apprentie avait envie maintenant était d'enfourcher son cheval et retourner à Tamawa où ses manières ne posaient aucun problème. Iréa ne lui avait jamais autant manqué, qu'à cet instant.

Et puis, de quoi pourrait-elle leur parler ? Franchement, comme si sa vie avait une quelconque importance ou le moindre intérêt. Enfin, pour le moment, c'est le Consort qui avait la parole. La voix grave de celui-ci raisonna tandis qu'il expliquait à Thétis que comme il le lui avait dit, il était venu à Erathia pour rencontrer le représentant Almer et voir ce que la cité était devenue, n'y ayant pas mit les pieds depuis depuis sa reconversion. Genre Sio' en avait quelque chose à faire de tout ça. Ça ne la regardait pas. Pas plus que le fait qu'il apportait les hommages de Kriisten, retenue à Sorghein. La belle affaire ! La jeune fille ne faisait pas partie de ce monde et ne voulait pas en faire partie. Ses années entant que nomade n'avaient pas aidé l'apprentie à se défaire de son côté un peu sauvage. Enfin bon, puisqu'elle avait l'immense privilège d'assister à un tel entretien, la demoiselle faisait l'effort de tendre l'oreille et avoir l'air concentrée. Siobhan remarqua d'ailleurs que lorsque le sujet de l'Oblat fut abordé, le ton de Joris changea légèrement. Son respect pour la Reine de Glaces se ressentait clairement dans sa voix et son regard. Une telle dévotion était admirable.
Le Compagnon demanda ensuite à Thétis des nouvelles de la cité et si l'organisation du Tribunat était efficace.

Siobhan ne prit pas une grande part à la conversation, répondant simplement à quelques questions qui lui furent posées, sans oser en poser elle même. Elle décrocha légèrement lorsqu'on aborda le sujet du fonctionnement du Tribunat, voir totalement, se contentant de boire sa boisson, essayant de se faire oublier des deux hommes.
Le visage de Sio ne s'éclaira que lorsqu'il lui fut permit de prendre congé. Elle remercia le P'yra et le Consort pour la énième fois et prit ses jambes à son cou, dans la mesure du raisonnable. Ça l'aurait fichu mal si elle s'était mise à courir, fuyant l'endroit aussi vite que possible. La Templière s'inclina une dernière fois et marcha calmement jusqu'à la porte et ne pressa le pas que lorsque celle-ci se fut refermée.

Enfin libre et même pas de sanction. Elle était pas belle la vie ?
[Désengagés. Merci pour le Rp, c'était bien drôle !]
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