Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Terminé][155][Début Printemps] Lorsque les souvenirs nous collent à la peau (Thémis)

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Floralys
Floralys
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Les sabots foulaient les jeunes poussent d’herbes alors que les équidés avançaient à une allure douce. De temps à autre ils essayaient de brouter les végétaux naissants mais ils étaient vite arrêter avec un coup de reines dans les dents. Leur chemin les mène enfin à une ville qui se dresse fièrement par-delà les collines et encadrant un vaste port. Les quatre chevaux s’engagèrent dans les champs où des paysans continuaient sans cesse leur travail. Deux des chevaux s’élancèrent dans un galop dans une course effrénée bientôt rejoint par un troisième tandis que le dernier suivait au trot. Les cavaliers mirent pieds à terre, aidant les enfants qu’ils accompagnaient à descendre avant de s’engager dans la grande ville.

« - Hé hé hé ! Est-ce qu’on peut aller regarder ? Y’a plein de chose !
- Oui mais ne vous éloignez pas trop.
- On est pas venu faire du tourisme… Plus vite on fera les soins plus vite on retournera à la maison
, tout en grognant.
- Je sais mais laisse les un peu s’amuser et ils vont vite s’épuiser. Nous allons d’abord aller dans une taverne pour nous reposer avant de commencer quoique ce soit. »

Floralys n’aurait pas su dire qui était le plus impatient de tous mais elle sentait que Robb cachait son anxiété derrière sa mauvaise humeur. S’en était amusant mais il valait mieux garder ça pour soit.
Tout en marchant et tenant la bride de deux chevaux, elle regarda les ruelles tout en se souvenant. Elle se revoyait courir elle aussi il y a quelques années en arrière, batifolant avec insouciance alors que tout allait bien. Ses sentiments refoulés se déversaient en elle tel une cascade, elle sourit un instant à sa bêtise d’avoir cru passer outre ses années misent de côté car mauvaise.

Ils prirent plusieurs rues, traversant des places remplies de commerçants et d’artistes avant d’arriver devant une auberge du nom de « Le Pont Divin ». Ils laissèrent les chevaux à un palefrenier une rue plus loin et la jeune templière fit inscrire les chambres sur une note pour payer les frais de l’établissement en une fois.


« - Si vous avez besoin de manger un peu n’hésitez pas à le faire rajouter à la note de frais et si vous êtes perdu n’hésitez pas à nous appeler.
- Tu vas visiter aussi ?
- On peut dire ça oui, pensez à vous reposer. »


Elle ébouriffa les deux enfants avant de les laisser sous la surveillance de leur frère. Juste en sortant elle alla s’assoir sur le premier banc venu, rabattant sa capuche blanche elle joignit ses mains pour soutenir son front. Dans une prière silencieuse, elle laissa échapper un sanglot avant de tourner la tête vers la personne qui venait de s’assoir.


Dernière édition par Floralys le Mar 8 Nov - 14:29, édité 1 fois
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   [Terminé][155][Début Printemps] Lorsque les souvenirs nous collent à la peau (Thémis) EmptyJeu 3 Nov - 12:36

Timidement, le printemps s'était installé dans toutes les contrées d'Azthia, apportant ses changements tant dans le cœur des hommes qu'en pleine nature. La morsure de l'hiver cédait sa place à la timide chaleur du soleil printanier et si beaucoup appréciaient ce changement de saison pourtant si régulier, Thémis pour sa part préférait amplement la période hivernale. Ne craignant que peu le froid, elle avait en revanche plus de mal à se prémunir de la chaleur et de ses agaçantes conséquences corporelles. Bien que le printemps ne se soit installé que depuis peu, la jeune femme se sentait assaillie par une chaleur nouvelle qui ne lui plaisait guère. Elle enfila à la hâte un haut dans les teintes violet foncé couvrant sa poitrine et descendant juste au dessus du nombril, de quoi faire pâlir son époux ou son père bien qu'elle n'en ai cure. De fines bretelles de dentelles retenaient ledit haut tandis que le travail de fourmi effectué sur le vêtement démontrait malgré sa simplicité une certaine qualité. La jeune femme se décida à choisir un pantalon plutôt long, de couleur noire, pour aller avec l'ensemble que constituait le haut et la veste immaculée qu'elle avait sélectionné. Toutes ses trouvailles étaient simples certes, mais démontraient son goût pour la bonne qualité, si ses vêtements ne payaient pas de mine et ne traduisaient en rien son origine sociale, ils permettaient néanmoins de comprendre qu'elle aimait le travail bien fait.

La demoiselle sortit en douceur de sa chambre de peur de réveiller les petits encore endormis. Elle descendit l'escalier de la demeure en regrettant comme chaque matin l'absence de son époux. Si elle n'avait pas pour habitude de se lever tard, elle était toujours précédé par Soren qui quittait la maison de bonne heure et ne revenait ces derniers que bien trop tard à son goût. L'homme avait fait des efforts, l'enlèvement encore frais de sa compagne lui ayant fait comprendre beaucoup de choses, mais la jeune Clari estimait qu'il n'était pas encore tout à fait prêt à endosser totalement son rôle de chef de famille. En attendant, elle était celle qui menait son petit monde à la baguette … enfin, c'était sans la connaître, car la douceur de la demoiselle lui jouait parfois des tours. Si elle était parvenue à imposer une sorte de charisme naturel autour d'elle, Thémis était encore loin du compte. Bien loin d'égaler Soren à ce jeu, elle se laissait encore parfois avoir par ses élèves ou même plus facilement, par ses propres enfants. La jeune femme entra dans la cuisine pour prendre son éternel supplice du jour à savoir le petit déjeuner. Elle croqua avec peu d'entrain dans une tranche de pain beurré au miel avant de se diriger vers la fenêtre, manquant de peu de s'étaler de tout son long.


« Nyméria ! » s'exclama-t-elle agacée.

La louve bailla bruyamment pour lui signifier qu'elle s'estimait à sa place et que la dame n'avait qu'à faire attention avant de finalement soupirer et de frotter sa truffe contre la jambe de Thémis.

« J'ai compris, j'ai compris, ça va ! »

La louve accola sa truffe sur la main de la jeune femme et émit un léger grognement pour lui signifier d'aller plus vite, ce qui ne manqua pas d'amuser la Clari. Lorsqu'elle eut servi la canidé en viande, malheureusement de la veille, Aerin n'étant pas allé en acheter le matin-même et ne tolérant pas que la louve au pelage clair s'éloigne de lui, celle-ci fit la moue mais mangea tout de même, comme dégoutée de ne pas subvenir seule à ses besoins. Le gamin ne tarda d'ailleurs pas à se réveiller. Comme chaque matin, la mère de famille déposa un baiser sur le front du dernier venu et lui servit son petit déjeuner. Comme tous les matins, elle lui rappela l'heure à laquelle il devrait la retrouver pour leur entrainement quotidien ainsi que l'heure à laquelle la nourrice viendrait, signifiant sa période de quartiers libres.

« C'est bientôt l'anniversaire de ton frère, tu as prévu quelque chose ? » demanda-t-elle distraitement tandis que le jeune homme déjeunait.

Sans doutes avait-il été surpris par le ton employé et surtout, par les termes que la jeune Clari choisissait pour qualifier sa relation avec son fils. Elios n'avait rien d'un frère de sang pour son apprenti mais l'élémentaire était consciente qu'il l'aimait tout autant que s'il eut été le fils de Celyween en personne. Elle ne se formalisa pas de sa réponse comme de son étonnement et lui ajouta d'un ton patient qu'il importait peu au petit garçon d'avoir un cadeau, seule la présence des êtres chers était nécessaire. Sur ces entrefaites, la porte s'ouvrit sur la nourrice venue garder Elios comme sa sœur ainée
.

« Je serais de retour dans une heure » souffla Thémis autant à l'attention d'Aerin qu'à celle de la femme.

Depuis son enlèvement, si Thémis n'était pas devenue totalement paranoïaque, elle veillait toutefois à s'assurer que toutes les portes et fenêtres étaient fermées en son absence et parfois même, lorsqu'elle était dans la maisonnée. De plus, la jeune femme préférait éviter autant que possible de laisser seuls ses enfants, seule la présence de la nourrice et éventuellement de l'imposante louve de son apprenti la rassurait. Sans parler des dispositifs mis en place par Soren bien entendu … L'héritière du Consul quitta la demeure non sans appréhension et se dirigea vers le forum politique. En général, ses pas la menaient toujours par là quand elle avait besoin de réfléchir ou besoin de calme, aussi paradoxal que cela puisse être vu la teneur des séances dans le Sénat ! Sans prendre gare à son entourage, elle parcourut les rues de la cité et finit par s'assoir sur un banc. Il lui fallut près de deux minutes pour se rendre compte que ledit banc était occupé, par une jeune femme de surcroît, qui semblait attendre quelqu'un. Gênée, Thémis lui demanda :

« Pardonnez-moi, je ne vous avais pas vu ! Vous attendiez quelqu'un peut-être ? »
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Floralys
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   [Terminé][155][Début Printemps] Lorsque les souvenirs nous collent à la peau (Thémis) EmptyMar 8 Nov - 15:51

Floralys essuya ses petites larmes rapidement et esquissa un sourire maladroit.

« Non pas d’inquiétude, je rêvassais simplement. »

Elle observa du coin de l’œil sa voisine, se demandant si c’était une muse pour un artiste. Cette femme devait en mettre plus d’un à genou malgré une touche de timidité. C’est ce qui devait faire son charme aussi.

« A mon tour de m’excuser, êtes-vous d’ici ? »

Pas qu’elle ne sache pas où chercher un médecin dans une si grande ville puisqu’il y a des quartiers regroupant parfois les domaines mais avoir l’avis d’un habitant peut éviter certaines erreurs. Et il y avait quelques temps qu’elle n’était pas revenue, les quartiers auraient pu changer.
En attendant une réponse, la templier vit sa troupe sortir de la taverne. Les enfants semblaient avoir rechargé leur batterie, ils avaient dû manger avant de partir à la découverte de la ville. Ils vinrent à leur rencontre toujours surveillés par leur grand frère qui avait affiché un sourire en sortant et qui s’effaça lorsqu’ils avaient localisé Floralys avec leur Esprit. Les petits garçons approchèrent la belle étrangère pour l’assaillir de questions.


« - Vous êtes une amie à ma tutrice ?
- Vous avez aussi des jolies choses à vendre ? »


Une tape sur la tête les stoppa dans leur élan. Robb les réprimanda pour ne pas importuner l’habitante et s’excuse en leurs noms auprès d’elle en affichant un fin sourire. Visiblement il les réservait à tout le monde sauf à elle, la templier ne pouvait lui en tenir rigueur. Un jour peut-être il lui en fera un. Lorsque Bran sera guéri pensa-t-elle.

« Bon puisque tu as l’air de ne pas avoir tellement bougé, il faudrait peut-être trouver un médecin digne de ce nom, non ? », d’un ton sec en se tournant vers sa comparse.
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Fille Clari, Prof
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La jeune femme se demandait sincèrement si elle n'avait pas importuné son interlocutrice. Gênée, elle était même prête à quitter les lieux pour la laisser en paix si cette dernière le désirait mais fort heureusement, ce ne fut pas une jeun femme colérique qui lui répondit mais bel et bien une demoiselle fort charmante. Si la Cydienne remarqua les larmes vite essuyées, elle s'attarda surtout sur le sourire de son interlocutrice tout en le lui rendant avec gentillesse. Thémis Clari n'était pas connu uniquement pour son passé chaotique et ses origines troubles mais éventuellement pour son incroyable bonté et sa bonne humeur. Il était rare de parvenir à la mettre en colère tout comme il était rare qu'elle ne cherche pas à améliorer le monde autour d'elle autant que faire se peut. L'Astorg attendit en silence que la jeune femme prenne la parole et lorsqu'elle la rassura, le sourire n'en fut que plus chaleureux encore.

Thémis n'avait pas l'habitude de s'attarder pour parler aux gens, du moins pas en dehors du Monastère. Son enfance que tous croyaient privilégiée, bien qu'elle soit en réalité des plus ordinaires voire des plus banales, lui avait appris deux choses essentiels, les gens ne s'intéressaient qu'à son père et ils ne venaient lui parler qu'en ce sens, pour obtenir des faveurs que ni elle ni Anatoli d'ailleurs n'auraient été en mesure de leur accorder. En grandissant et surtout en épousant le Sénateur Henrick, la belle savait pertinemment que les gens qui l'accostaient dans la cité dans les beaux quartiers comme parfois dans les autres lorsqu'ils la reconnaissaient, ce qui fort heureusement était plus rare là-bas, ne s'intéressaient qu'à « la fille du Consul », « la femme du général » ou encore, « la cousine du Sénateur Clari ». Parler avec une parfaite inconnue n'était donc pas dans ses habitudes de peur de n'être perçue qu'au travers ses illustres paires et non pour ce qu'elle était. Le Monastère et l'école élémentaire avaient au moins l'avantage de la reconnaître comme un professeur émérite et une médecin talentueuse. Certes Thémis ne serait jamais une combattante, elle avait en effet déjà donné lors de la dernière grande bataille, en revanche, elle aimait sauver des vies, les voir renaitre entre ses mains ou même leur donner vie, tout simplement. La jeune femme était en effet spécialisée dans le raccommodage d'organes et dans les naissances depuis maintenant plus de trois longues années.


« Je craignez de vous avoir dérangée » ajouta-t-elle néanmoins.

Thémis se contenta ensuite de garder le silence. Peu habituée en réalité à discuter aussi simplement que venait de le faire son interlocutrice, elle préférait se taire que de faire ou dire une bêtise qui vexerait sa voisine. Cette dernière reprit la parole, non sans étonner la métisse. Ne comprenant pas spécialement le sens de la question et se demandant si la jeune femme se moquait de ses origines, Thémis se sentit dans un premier temps vexée sans même savoir pourquoi. Il y avait bien longtemps que ses origines métissées ne lui posaient plus de problèmes, tout cela relevait de l'enfance maintenant aussi se permit-elle un regard en direction de son interlocutrice. Cette dernière posait simplement la question par curiosité, cela se sentait à la façon dont elle la regardait. La jeune Clari se détendit donc et lui répondit le plus simplement du monde, de sa voix douce où perlait quelque peu la gêne d'avoir pu penser à mal de cette personne :

« En effet », la jeune femme sembla hésiter l'ombre d'un instant avant d'ajouter, « Vous ne semblez pas être d'ici, me tromperais-je ? »

Tandis que Thémis répondait à la question, une petite troupe s'approcha des deux femmes. Composée de deux jeunes garçons qui accostèrent l'élémentaire et d'une autre, plus grand, qui restait en retrait, la troupe semblait en effet démontrer qu'ils n'étaient pas de la cité. L'un des enfants lui parla, ce qui ne manqua pas d'ailleurs de l'étonner, pensant qu'ils seraient trop timides pour s'adresser à elle ou encore, qu'ils préféreraient parler à leur mère plutôt qu'à une inconnue. Le mot tutrice la fit sourire, elle qui avait pensé que son interlocutrice était leur mère et le jeune homme en retrait, leur père, voilà qu'elle s'était bien fourvoyée ! Le plus grand de tous s'approcha pour donner une tape sur la tête de l'un des deux, les stoppant net dans leur question. La jeune Clari ne put s'empêcher de penser à ses deux enfants, se disant qu'ils seraient bientôt aussi pipelettes que ces deux-là et surement aussi inséparables. Erys était déjà très attachée à Aerin et si leur différence d'âge semblait beaucoup plus importante que pour les deux jeunes gens, pour sur, la petite rousse aux yeux bleus suivait l'adolescent partout et discutait de tout avec lui à la hauteur de son langage et de sa compréhension du monde qui l'entourait. Aussi, la métissée se prêta-t-elle à sourire aux deux garnements avant de leur répondre :

« Ne vous en faites pas, ils ne m'importunaient pas, bien au contraire ! », puis, se tournant vers la jeune femme, elle poursuivit, « Ces deux jeunes gens sont curieux comme tout, c'est un plaisir ! Si je puis me permettre, je vous conseillerais la rue commerçante pour les satisfaire, je connais une boutique de jouets qui devrait leur faire plaisir ! »

Elle gratifia les deux jeunes d'un sourire sincère accompagné d'un clin d'œil discret. Elle aussi avait été une enfant curieuse et pleine de ressources pour faire des bêtises ! Le plus âgé des garçons la mettait cependant mal à l'aise même si elle ne le montrait pas, disons qu'une certaine tension émanait de lui lorsqu'il s'adressa à la jeune femme. Son ton sec tranchait sincèrement avec le ton qu'il avait jusque là employé pour s'excuser du comportement des deux jeunes et quelque part, la jeune femme en fut choquée.
Thémis hésita, se demandant si elle devait intervenir mais étant donné qu'on cherchait un médecin, elle ne pouvait pas laisser la jeune femme dans l'embarras, d'autant qu'en discutant avec elle, l'élémentaire avait du la retarder dans ses recherches !


« Je suis désolée de vous interrompre ... », débuta-t-elle d'un ton doux mais ferme, « Mais je suis médecin. Si vous le souhaitez, je peux peut-être vous aider. »
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Floralys
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Un silence tendu pesa sur l’assistance. Tous avaient entendus que l’habitante était médecin. Ils la regardaient interloqués à cause de cette révélation. Lorsqu’enfin un des enfants brisa le silence.

« T’entends ça Bran ? Elle va pouvoir soigner ta main, c’est super ! »

Le garçonnet à la chevelure blonde avait soudain pali et s’était réfugié derrière son grand frère Robb. Ce dernier semblait être entré dans une grande réflexion. Floralys pouvait entendre ce qu’il se passait. Bran ne s’attendait pas à rencontrer si vite un soigneur, il pensait qu’il garderait sa main broyée à vie et aurait l’occasion de rentrer à la maison un peu plus vite, et son grand frère essayait de le résonner. Elle leur intima à voix haute de rentrer dans la chambre et garda Jon qui se retrouva vite dépassé par les évènements.

« - Ne vous vexez pas Madame. C’est l’émotion. Nous sommes venus de Tamawa pour guérir la main de mon apprenti, je pense qu’il ne s’attendait pas à ce que sa délivrance arrive enfin.
- Bran il sait faire plein de chose avec une seule main mais on doit quand même l’aider des fois. Hein que vous allez soigner la main de mon frère Madame.
- Pour cela elle doit d’abord l'examiner. Ne soit pas si impatient, nous rentrerons bien assez tôt. »


Leur maison devait leur manquer et plus particulièrement leur mère et leur sœur. C’était compréhensible. Mais quelque part elle espérait égoïstement rester un peu plus longtemps pour profiter un peu de son retour au bercail et renouer avec sa ville natale.

« En tout cas je vous remercie d’avance si vous pouvez nous aider. Je crois bien que Callista est avec nous, » en souriant.
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Le silence tendu qui suivit sa déclaration la mis mal à l'aise tout autant qu'il la laissa perplexe. Les bonnes manières et la bienséance impliquaient certes de ne pas se mêler de ce qui ne la regardait pas mais tout de même, les choses paraissaient quelque peu étranges aux goût de la jeune élémentaire. L'espace d'un instant, Thémis eut l'impression désagréable d'avoir commis une faute, d'avoir tué quelqu'un ou pire encore qu'elle n'osait imaginer. Regrettant d'être intervenue, elle allait s'excuser et filer sans demander son reste lorsque l'un des enfants rompit enfin le silence et force était de constater que la jeune femme ne s'attendait pas vraiment à ce genre de réaction. Elle avait cru avoir proférer les pires insultes, bien au contraire, le silence n'était en réalité que soulagement et perplexité visiblement. Le petit garçon blond s'était réfugié derrière l'homme aux paroles si rudes tandis que le second bambin s'exclamait qu'il allait enfin pouvoir être soigné. Du moins, Thémis en déduisit que le petit blondinet était Bran puisqu'il se cachait derrière le plus grand … Sans réellement comprendre ce qu'il advenait de la conversation, la jeune femme préféra garder le silence, sans pour autant oser se retirer, et attendre de voir ce qu'il adviendrait d'elle.

Le plus grand des garçons, un homme dans la fleur de l'âge et visiblement attaché aux deux plus jeunes vu comment il les couvaient du regard malgré ses grands airs, semblait plongé dans une profonde réflexion que Thémis n'oserait pour rien au monde déranger. Bien au contraire, la jeune femme aurait cent fois préféré que ce soit sa première interlocutrice qui reprenne la parole, impressionnée quelque peu qu'elle l'était par le jeune homme, mais au fond, peu importait qui prenait la parole tant qu'on lui en disait un peu plus sur la situation ! Sans comprendre pourquoi la jeune inconnue agissait de la sorte, elle l'observa d'un air malgré elle étonné renvoyer ce qui semblait fortement être un grand frère et son cadet à l'auberge, ne gardant que le second enfant auprès d'elle. Si les choix de son interlocutrice ne la regardaient pas, Thémis fut néanmoins soulagée de constater que cette dernière n'avait pas l'intention de lui imposer le grand gaillard. Lorsque le calme fut revenu et que les deux eurent quitter la scène, la jeune femme reprit la parole. Enfin les choses furent claires aux yeux de la Cydienne. Le petit garçon blond souffrait d'une main et la petite troupe avait fait tout ce chemin depuis la belle cité neutre pour quérir dans le Joyau un médecin susceptible de le soigner.
Le cœur sensible de la jeune Clari se serra à l'entente d'un si cruel destin. Le petit resté sur place, frère du jeune Bran dont il était question, lui demanda si elle allait soigner la main de ce dernier. L'être tout entier de Thémis clamait déjà sa réponse. Si la jeune femme ne supportait pas une chose en cette vie, c'était bel et bien que le destin jette son cruel dévolu sur un enfant ! Si la situation l'étonnait déjà et lui aurait presque fait monter les larmes aux yeux, que ne fut sa surprise de constater que la jeune femme croyait en Callista ! De toute son enfance et même encore aujourd'hui, la belle métisse avait toujours trouvé les croyances stupides et sans fondement. Attachée au réel comme jamais, Thémis ne prêtait à la religion qu'une oreille distraite et pourtant, elle vouait un respect sans limite à Callista. Cette dernière avait sauvé de la mort la fille et la femme de son cousin ainsi que sa misérable vie. Sans affirmer croire en la déesse, l'élémentaire savait qu'elle existait et qu'elle veillait sur sa progéniture, pour cela, la belle lui en était sincèrement reconnaissante.


« C'est gentil d'aider ton frère quant il n'arrive pas à faire quelque chose ! Ne t'en fais pas, je vais ausculter ton frère et je ferais tout ce que je peux pour le soigner, je te le promets ! » répondit-elle d'un ton maternel.

Thémis réfléchit à la situation l'espace d'une seconde encore. Des enfants, elle en avait soigné énormément depuis le début de sa courte carrière. Beaucoup prétendaient qu'elle possédait des dons extra-ordinaires pour soigner les corps comme les âmes et si Thémis n'accordait que peu de foi à ces racontars, elle faisait toujours tout son possible pour sauver les bambins. Chaque fois qu'elle voyait un enfant souffrir, elle ne pouvait s'empêcher de lui superposer l'image d'Erys ou d'Elios … voire même sa propre image lorsqu'elle n'était pas la fille du Consul ou la fille de la traitresse … Ce petit Bran, elle le soignerait.

« J'ai besoin de savoir comment cela est arrivé et éventuellement, depuis combien de temps, ensuite, si vous me le permettez, j'examinerai sa main. Je ne vous promets pas de pouvoir le soigner, en revanche, je pense pouvoir établir un diagnostic suffisamment précis pour vous indiquer un médecin spécialisé par la suite si je venais à me trouver incompétente. »

Thémis parlait à présent avec professionnalisme. De la femme au médecin, il n'y avait qu'un pas. Assurée, parfois même autoritaire lorsqu'elle avait besoin d'un produit au plus vite, la Clari médecin n'avait rien à voir avec la Clari professeur ou encore, la mère ou l'amante douce et attentionnée qu'elle était.

« J'ai également besoin de connaître son âge, sa taille et son poids » continua-t-elle sur le même ton avant d'ajouter dans un sourire à l'adresse du petit, « Quant à toi, j'ai juste besoin de connaître ton prénom, tu veux bien me le donner ? »

Thémis adorait les enfants aussi certainement qu'elle aimait son époux. Elle sourit avec douceur au petit, une dernière question lui brûlant les lèvres. Sans plus attendre, elle finit par ajouter :

« Je me nomme Thémis, et vous ? »

Depuis le début de cette rencontre, la jeune femme avait éludé ses questions aussi espérait-elle que dans l'intérêt de Bran, son interlocutrice lui donnerait quelques informations sur elle-même, d'autant que Thémis était curieuse de connaître le métier de la demoiselle depuis qu'elle lui avait précisé que Bran était son apprenti !
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   [Terminé][155][Début Printemps] Lorsque les souvenirs nous collent à la peau (Thémis) EmptyMer 11 Jan - 14:07

[HRP]Un méga pardon pour le méga retard. Entre le boulot, les cours, les fêtes je peux enfin me poser enfin pour avancer un peu et débloquer. Encore désolé Embarassed [/HRP]


« J'ai besoin de savoir comment cela est arrivé et éventuellement, depuis combien de temps, ensuite, si vous me le permettez, j'examinerai sa main. Je ne vous promets pas de pouvoir le soigner, en revanche, je pense pouvoir établir un diagnostic suffisamment précis pour vous indiquer un médecin spécialisé par la suite si je venais à me trouver incompétente.
J'ai également besoin de connaître son âge, sa taille et son poids »


Floralys était impressionnée par le professionnalisme de cette médecine tombée à côté d’elle. Elle était posée, avenante, douce, indiquant une alternative s’il n’était pas dans ses moyens de soigner Bran. Ce n’était pas la première fois que la templière avait à faire à une personne de ce domaine mais quelque chose d’infiniment bon se dégageait de cette belle femme.

« - Quant à toi, j'ai juste besoin de connaître ton prénom, tu veux bien me le donner ? Je me nomme Thémis, et vous ?
- Moi je m’appelle Jon. Je suis un apprenti templier
, dit-il fièrement.
- Je suis Floralys, je suis la tutrice de Bran. Le jeune homme qui a l’air toujours faché s’appelle Robb, c’est le grand frère de ces deux garnements, frottant la tête du garçon présent.
- Et c’est aussi mon tuteur, on apprend plein de chose mais on se fait un peu gronder parfois… »

La templière sourit de la gaîté de l’enfant. Elle n’avait pas pu en savourer lors de son « exil » à Tamawa.

« - Bran a été blessé dans un accident avec son père. Je suppose qu’il a été renversé par la charrue et sa main s’est retrouvée écrasée. Il aurait pu être soigné mais aucun des templiers n’étaient spécialisés dans ce genre de traumatisme. Depuis Bran se débrouille comme il peut tant qu’on ne le brusque pas à ce sujet. Il reste perturbé.
Pour ce qui du temps je dirais…
- ça fait 5 ans, Bran aime pas quand on parle de sa main, ça lui rappelle papa je crois.... Il croit qu’il est inutile alors que c’est pas vrai. Il est fort mon frère mais pas aussi fort que Robb ou Flo. Il a 7 ans.
- Pour ce qui est de sa taille je dirais qu’il fait 1m45. Mais en tout cas merci beaucoup pour votre aide surtout que vous avez pris sur votre temps pour nous écouter et vos malades doivent s’impatienter. Nous pouvons toujours vous retrouver plus tard si vous le souhaitez. »


Les nuages poursuivaient leur chemin dans le ciel bleu tandis que les jeunes gens bavassaient sur leur banc.
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Thémis
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   [Terminé][155][Début Printemps] Lorsque les souvenirs nous collent à la peau (Thémis) EmptyMar 7 Fév - 3:53

Depuis qu'elle avait demandé à suivre la formation pour devenir médecin, Thémis ne s'était jamais autant investi dans quelque chose tout comme une matière, quelle qu'elle soit, ne l'avait pas autant fasciné. La jeune femme avait fait beaucoup d'efforts, tranchant ainsi nettement avec l'image qu'elle avait pu donner d'elle jusque là et, les années passant, cette image d'enfant gâtée et capricieuse l'avait plus ou moins délaissée. De fille de consul ne s'étant donné que la peine de naître, la jeune métisse était finalement devenue le médecin reconnu de tous. Ses talents en terme médical étaient si poussés que beaucoup voyaient en elle un dernier espoir. Cependant, l'afflux de sang et les relents de souffrance avaient eu raison de son estomac et de ses sentiments aussi avait-elle décidé de se spécialiser uniquement dans les naissances. Donner la vie plutôt qu'accompagner les souffrants dans la mort lui semblait beaucoup plus judicieux même si de temps à autre, ses obligations la ramenaient à ses premières frayeurs. Batailles et escarmouches ne laissaient personne indemne et bien souvent, lorsque les praticiens manquaient, on faisait appel à tous ceux qui avaient un don, aussi infime soit-il, c'était d'ailleurs ainsi qu'on avait découvert son talent.
Voir ce jeune garçon handicapé bien que la vie soit devant lui lui fendait le cœur. Inconsciemment sans doutes, la jeune Clari apposait sur cet enfant l'image de son propre fils, comme si Elios pouvait un jour être dans la même situation que lui. Son âme de mère s'en retrouvait alors totalement déboussolée tandis que son âme de soigneuse lui soufflait qu'elle pouvait peut-être soulager sa souffrance voire peut-être même le soigner. Il y avait dans les soins quelque chose de magique, une atmosphère, un rien qui prouvait chaque jour durant à Thémis qu'elle avait été touchée par un précieux don. Si la demoiselle ne croyait en rien à la religion bien qu'elle la respectât tout de même, elle ne pouvait néanmoins s'empêcher de penser que tous les évènements de sa jeune vie avaient mené à ce qu'elle était aujourd'hui. Sauver des vies était sans doutes ce qu'elle avait le mieux réussi dans sa vie, cela lui avait permis de renaitre aux yeux de son père et de trouver le père de ses enfants. Sans ce don, force était de constater que la jeune femme ne valait que peu de choses …

Professionnelle, Thémis Clari était quelqu'un de consciencieux, de calme et à l'écoute. Elle enregistrait tout ce qu'on lui disant, tentant d'en déduire les bonnes conséquences. A chaque cas, elle était capable de dire ce qui n'allait pas et ce même si ses propres compétences l'empêchaient de le soigner. Alors pour le petit qui se tenait devant elle comme pour tous ceux qu'elle avait eut l'occasion de rencontrer jusque là, la belle Astorg était prête à tout. Avec un sourire avenant, elle attendait la réponse des deux jeunes gens et de leur accompagnatrice. Le premier ne se fit pas prié, il avoua fièrement être un apprenti Templier et avant que Thémis ai pu ajouter quoi que ce soit, son interlocutrice reprenait déjà la parole, se présentant à son tour. Jon, Floralys, Bran et Robb. Visiblement, il fallait déduire de ces présentations deux choses importantes. La première était que les deux jeunes étaient apprentis, donc relativement jeunes au final et la seconde, que leurs ainés étaient Templiers. Si l'héritière du Consul n'y voyait aucun inconvénient, mieux valait cependant taire ce secret. Pensive, elle se contenta de sourire tandis que Floralys reprenait la parole.

Les informations qu'ils lui confièrent étaient toutes aussi précieuses pour la jeune femme. Ainsi le petit bonhomme qui se trouvait devant elle avait subi un accident des plus banals à leur époque mais que personne n'avait été en mesure de soigner. Il semblait pourtant à la Cydienne que le Temple recelait les meilleurs soigneurs de tout Azthia, sans doutes cet enfant n'avait-il pas eut la chance de tomber sur l'un d'entre eux. Quoi qu'il en soit, elle ne comptait pas le laisser ainsi sans tenter quelque chose. De tout le reste, la demoiselle ne déduisit que quelques petites choses. Leur père semblait avoir embrassé la mort pour une quelconque raison qu'elle se garderait bien de demander, Bran était handicapé sans vraiment l'être, s'étant adapté à sa nouvelle vie autant que faire se peut, cela faisait cinq longues années que l'accident avait eu lieu et il avait sept ans à peine. Lorsque la jeune femme se fut tut, Thémis prit encore quelques secondes de réflexion avant de reprendre la parole, lorsqu'elle le fit, ce fut avec le même ton doux et avenant :


« Mes malades sont en général de braves femmes attendant la venue de leur nourrissons, ne vous inquiétez pas. En revanche, mes enfants n'auront, je le crains, pas la patience de m'attendre plus longtemps aussi vais-je devoir vous laisser. »

Thémis s'imaginait déjà qu'elle réaction pourraient avoir les deux jeunes enfants à cette annonce qui, de leur point de vue, pouvait être très mal interprétée, aussi prit-il le même ton qu'elle employait pour parler à Elios, Erys ou Aerin, ce ton si maternel qui faisait que ses élèves l'appréciaient autant :

« Ne t'en fais pas, je soignerai ton frère, je te le promets », elle marqua une courte pause avant de reprendre de plus belle, « Cependant, je ne peux pas l'examiner ici aussi, » et là, elle s'adressait à la Templière plus qu'à Jon, « je vous propose de nous rejoindre devant le temple de Callista demain peu avant midi ».

Thémis avait remarqué que la jeune femme parlait de Callista et si visiblement, elle partageait son « amour » pour la déesse, elle détestait en revanche tout ce qui touchait à la religion. Cette déesse n'avait grâce à ses yeux que pour des raisons simples à savoir celles qui faisaient en général que le commun des mortels croit en un dieu. Callista avait été le bras de sa guérison, elle l'avait vu et si pour autant, elle ne croyait pas spécialement au fait que ce soit une déesse, ou encore, à la religion en elle-même, cette dernière était la seule à avoir le respect de la petite élémentaire. Il était bien entendu hors de question d'entrer dans le Temple, lieu qu'elle évitait au possible, mais il était également hors de question d'emmener le petit groupe au Monastère pour leur prodiguer les soins demandés. A ce propos, Thémis se demandait à quel point leur situation n'était pas risquée car visiblement, ces enfants n'avaient pas conscience qu'à Cydonia, les Zélotes n'attendaient qu'une petite excuse pour s'en prendre aux Templiers. Floralys n'avait pas réprimé l'enfant de lui avouer ce détail, sans doutes parce qu'elle faisait confiance à la neutralité des médecins, d'autant que la jeune Clari, si elle était mariée avec un Zélote, n'avait cure de ces querelles. Pour preuve, l'enfant du directeur du Temple lui-même vivait parmi les siens ! Cependant, tous n'avaient pas la même patience et la même tolérance que la jeune femme à cet égard, aussi valait-il mieux les prévenir … dans cette cité, rien ne permettait de différencier Zélote du commun des mortels.

« Jon, Bran, j'ai un petit service à vous demander en échange, vous voulez bien ? », la jeune femme esquissa un sourire et leur fit un clin d'œil avant d'ajouter, « Ici, les Zélotes n'aiment pas beaucoup les Templiers alors pour éviter les ennuis, vous voulez bien éviter de dire ce genre de choses les garçons ? »

La jeune femme n'était pas convaincu qu'ils l'écouteraient mais mieux valait les mettre en garde et ce, même si leur tutrice s'en offusquait. Depuis longtemps, Thémis avait appris que mieux valait prévenir que guérir. La métisse se leva alors, ajoutant simplement à leur intention :

« Je vous verrais demain dans ce cas »

Lorsqu'ils se furent éloignés, elle ajouta plus bas, à l'attention de la jeune femme :

« Vous devriez laisser votre arme à l'auberge demain, le temple se situe non loin du Monastère et si mon nom peut vous protéger de beaucoup de choses, il ne vous protégera certainement pas de la mort ni moi de la trahison. »

[ Désengagée, désolée d'avoir du manipuler Bran et Jon sur la fin Embarassed J'ai essayé de te donner une bonne excuse pour l'arme ! Je pense aussi que pour ne pas s'embêter, on peut dire que ce passage se situait au dernier jour du début printemps, comme cela, ça ne pose pas trop de problèmes pour le continuer en fin printemps Razz ]
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Floralys voguant vers d'autres terres, le RP est terminé. Merci de votre compréhension.

Désengagées : Floralys, Thémis
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