Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini]

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Lans
Lans
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   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptyMer 23 Mai - 19:33

Deux jours! Cela faisais deux jours que je me promenais dans la ville, histoire de trouver... En fait, quelque chose. A vrai dire, je me fiais surtout a ce dicton ''On le saura quand on l'aura trouvé'', mais celui-ci m'a abandonné dernièrement. C'est donc exténué que j'entre dans la taverne, la musique au violon et les rires gras envahissant l'air, au même titre que la délicieuse odeur de la bière m'arracha un sourire. Et hop! J'étais déja assis a commander une pinthe a la joli jeune dame qui se tenait derrière le comptoir. J'aime bien quand les choses sont simples. Et il se trouve que le clin d'oeil qu'elle m'accorda n'avait rien de compliqué. Tout pour plaire, la gonzese. Mais... non. Je n'étais pas ici pour flirter, j'étais ici pour me décontracter. Le saoulon qui se tenait a côté de moi m'accorda une bourade amicale et commenca un véritable sermon.

- ''T'sais. T'sais... J'avais un fils, moé! Oué oué j'te jure!-hic- Y te r'semblais beaucoup!''commenca-t-il ''Mais... Il s'est enrollé dans l'armée Cydienne, pis moé bah... Moé j'me retrouve ici, a espérer qu'il se fasse pâs tuer! Tout ca pour-hic- pour-hic- pour te dire que... Fais pâs la guerre, toé!'' Il posa sa main sur mon épaule et me regarda le plus sérieusement du monde ''Fais pâs la guerre. Sois for-hic-forgeron, ou même barman... Mais pas soldat.''

Son petit discours me fit sourire. Non, je ne fais pas la guerre, non, je ne compte la faire. Mais si seulement il savait. En même temps, je trouvais insultant qu'il me prenne pour un petit adolescent naïf qui ne connaissait rien de la vie, mais il me faisais bien marrer. Je re remercia d'un simple hochement de tête et regarda la jeune dame revenir avec ma pinthe. Et voilà, j'avais devant moi une superbe chopine de bierre. Je l'empoigna et, repoussant doucement l'homme (qui tomba lourdement par terre, îvre mort) je me levai d'un bon

- ''Je sais pas pour vous, mais moi je lève mon verre. Je lève mon verre pour la jeunesse d'aujourd'hui, cette jeunesse que j'ai tant de fierté a montrer au monde. Je lève mon verre aussi, pour les hommes qui se réveillent chaque matin pour faire fonctionner cette belle cité qu'est Cydonia. Je lève mon verre, pour les soldats qui se battent contre les soldats Astorgs, pour vous, pour moi, pour vos enfant et pour notre fierté. Finalement, je lève mon verre pour la santé de ces bon vieux aînés, qui représente la sagesse même qui prône ici. Je lève mon verre, pour vous tous. A VOTRE SANTÉ!'' M'écriai-je, éssouflé par ce discours long comme mon bras

Sur ce, je pris trois grosse gorgée de bierres, et sentit deux gouttes de chaque côté de mes lèvres, couller le long de mon menton pour atterire par terre. Et alors que je le faisais, tout. Oui, tout (ou presque) le monde, se trouvant dans la taverne se leva et cria de bon coeur des 'hourra'. Ca y étais: les étincelles du feu étaient déclenchées. La bierre pleuvait, les hommes saouls s'écroulaient comme des mouches et les plus résistents d'entre eux chantaient, criait, riaient comme jamais. Je commenca pour danser un peu, par ci et par là avec des filles, puis j'alla m'écraser dans une chaise, deux gars un peu trop festifs riant aux larmes d'une blague (sans doute même pas drôle) que l'un d'eux venait de lâcher.

Je repris donc mon souffle et, alors qu'une bataille éclatait entre deux bougres et qu'un gros cercle humain se formait autour d'eux, je salua les deux idiots qui était assis près de moi et me dirigeai vers la porte de sortie.


Dernière édition par Lans le Lun 16 Juil - 10:46, édité 1 fois
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Kanjou
Kanjou
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Me revoilà foulant de nouveau cette route, mais pas pour trouver un acheteur au bout cette fois-ci, non.. Cette route me menant vers la cité de l'espoir pour certains, la ville du commerce, Cydonia, tant présente dans mes cauchemars incessants.
*Jamais je n'oublierais ta splendeur, ni la rage avec laquelle tes nuits m'ont réduit en pièces. Et à présent voilà que j'aperçois ta plus haute tour, camouflant le Soleil derrière sa grandeur comme pour me rappeler combien mes derniers jours en ton enceinte furent sombres. Et pourtant j'avançai, j'avançai vers ta lumière, autant que vers ta noirceur, ne sachant que trouver chez toi qu'il n'y aurait pas ailleurs, ni même pour quelle raison j'étais tant attiré par ton filet. Je n'espérais qu'une chose désormais en te voyant : la libération. Car tout comme tu m'as piégé dans les tentacules d'une nuit de tristesse tandis que mes jours étaient ensoleillés et plein d'avenir, toi seule peut stopper ma chute et me permettre de dire à nouveau "Je t'aime" à la vie* m'adressai-je mentalement à la cité.
Tandis que mes pensées les plus obscures défilaient dans mon esprit, j'avais atteint sans m'en rendre compte les portes de la ville. Désireux de tirer un trait sur ce traumatisme passé, je ne perdis point de temps et me mis en route pour cette ancienne taverne où j'avais passé les plus beaux moments de mon existence auprès de ma belle Kaya. J'entendis les bruits des clients bien avant d'avoir aperçu ne serait-ce qu'une parcelle de la taverne. Des éclats de rire, des éclats de joie. Des pintes qui se heurtaient dans de grands fracas de verre, surmontés par la musique douce et entrainante d'un violon. J'entrevis alors les murs de l'auberge, toujours aussi sales, toujours aussi gris, et surplombant l'immonde construction : l'enseigne, elle impeccable, comme si le patron venait de l'acheter dans la journée. Et pourtant c'était bien cette même enseigne qui l'avait accueilli, lui et sa bien-aimée, deux ans plus tôt. Il se souvenait encore pourquoi il avait conseillé cette auberge à sa compagne parmi tant d'autres pour son travail de serveuse : car les liens sont représentés par des ponts, ponts que l'on peut briser mais qui une fois sur pied et formés pas le plus solide des matériaux, peuvent supporter que le monde entier leur marche dessus sans jamais s'écrouler, comme un noble croyant servant son Dieu. "Le Pont Divin" était un nom parfait pour cette communauté de gueulards où même une bagarre ne saurait détruire la fraternité résidant en ce lieu. Je fis comprendre à Soburin qu'il devait rester dehors car les animaux étaient interdits dans l'auberge, et me résignai finalement à pousser les battants de la porte de bois, entrant dans ce monde de gaieté, espérant y retrouver ma bonne humeur laissée ce matin à la pensée de cette ville, mais aussi une part de repos.
- Hola, étranger ! Que désires-tu..., le barman s'interrompit, Diantre ! Mais ne serait-ce pas ce très cher Kanjou que je vois là ? Comment va le commerce jeune épervier ?
Épervier, c'était le surnom qu'il m'avait été donné par Kaya alors que l'on riait de bon cœur avec les habitués de cette même taverne et le patron deux ans plus tôt.
- Ne m'appelle pas comme ça bougre d'âne, tu sais fort bien que ce pseudonyme fut laissé derrière moi il y a ce qu'il me semble être une éternité, répliquai-je.
- Ooh ! N'exagère pas camarade, ça ne fait que deux ans et demie. Mais passons, réponds donc à ma question ! J'ai deux trois gars ici qui seraient intéressés par tes fleurs, il baissa d'un ton : N'aurais-tu pas encore quelques lys ? Tu te souviens des bonnes barres qu'on a pu se taper avec les hallucinations causées ? Hahaha !
- Tu sais bien que ces fleurs ne poussent que dans les pleines arides et les montagnes enneigés, pour quel genre de fou me prends-tu ? Je n'ai aucune raison d'aller là-bas, et si tu en avais gardé au lieu de tout consommer en une semaine tu n'aurais pas eu ce problème, et tes neurones s'en seraient bien mieux portés, lui fis-je. Maintenant, indique-moi une table où je puisse me relaxer tranquillement, et pas la peine de m'envoyer ta serveuse pour tenter de me faire perdre mon argent dans une nuit de galipettes, mon humeur n'est pas aux pirouettes, et tu me connais assez pour savoir que je ne m'engage que dans des relations concrètes.
Il haussa les sourcils en levant les yeux au ciel :
- Bon sang Kanjou, pourquoi es-tu toujours si prévenant, même envers tes vieilles connaissances ? Moi aussi cette histoire m'a énormément peiné, que crois-tu ? Notre meilleure serveuse ! Engloutie par la nuit. Avec tout le respect que j'ai pour toi mon brave, comment veux-tu que je t'envoies cette pauvre fille, quand tu as déjà goûté au plus délicieux des mets ? Tiens, va donc t'assoir là-bas, il n'y a qu'un pauvre ivrogne déjà installé, ainsi qu'un jeune adolescent, tous deux tellement fatigués, l'un par l'alcool et l'autre par on ne sait quoi, qu'ils ne penseront même pas à lever les yeux sur toi.
Il me montra le bout du comptoir du doigt où se trouvait encore une chaise libre, et je m'empressai d'aller m’affaisser sur celle-ci, fermant les yeux pour une courte séance de méditation. La séance fut écourté par un raclement de chaise sur ma droite : l'adolescent s'était levé, et brandissant sa pinte il s'écria :
- Je sais pas pour vous, mais moi je lève mon verre. Je lève mon verre pour la jeunesse d'aujourd'hui, cette jeunesse que j'ai tant de fierté a montrer au monde. Je lève mon verre aussi, pour les hommes qui se réveillent chaque matin pour faire fonctionner cette belle cité qu'est Cydonia. Je lève mon verre, pour les soldats qui se battent contre les soldats Astorgs, pour vous, pour moi, pour vos enfants et pour notre fierté. Finalement, je lève mon verre pour la santé de ces bons vieux aînés, qui représentent la sagesse même qui prône ici. Je lève mon verre, pour vous tous. À VOTRE SANTÉ !
Tss, ramassis de sottises sorties de la bouche d'un jeune homme atteignant la fin de l'apprentissage, longues années durant lesquelles il a dû être formaté par l'idée que les soldats de Cydonia libèreront la cité du joug de leurs opposants Astorgs. Quelle naïveté... Comme si la guerre pouvait amener la paix. Le peuple ne voit-il pas que si c'était le cas, alors il n'y aurait eu qu'une guerre dans l'histoire d'Azthia ?
À nouveau, ma réflexion m'avait fait perdre le fil du temps et je vis le jeune homme s'écrouler sur une chaise à l'autre bout de la taverne, essoufflé, sans en comprendre la raison. Probablement s'était-il joint à la foule criant "Hourra !". Décidément, ce n'était pas le bon moment pour venir se reposer ici... Je décidai donc de partir, adressant un bref salut de la main au barman, quand je vis l'adolescent se lever pour se diriger vers la sortie.

*Splendide ! Ce n'est pas parce que le destin ne souhaite pas me laisser me reposer tranquillement, qu'il doit me mettre un adolescent sur le dos* sifflai-je intérieurement avant de suivre le garçon.

[H-RP : le barman m'appelle "Kanjou" car c'est une bonne connaissance, mais Kanjou n'apprécie pas qu'une personne non proche de lui l'appelle par son prénom, conventionnellement il faut donc l'appeler par le nom qu'il s'est donné, à savoir "Swirl" si tu ne souhaites pas partir sur l'irritation. Après libre à toi d'agir à ta guise en sachant cela, en fonction de ton but dans ce RP]


Dernière édition par Kanjou le Mar 3 Juil - 7:12, édité 1 fois
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Lans
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   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptyLun 2 Juil - 21:18

Dans la taverne, alors que ca dégénerais (comme prévu, mon hobby préféré, c'est constater les effets d'un simple discours sur la maturité des gens), j'entrevis une tête blonde, ce qui n'était certe pas commun chez les cydiens. Un astorg! Une minute... Fausse alarme, ce n'était qu'un elfe. Une vingtaine d'année, environ, j'avais toutes mes chances contre lui (c'est comme ca que je raisonne) si il venait à s'en prendre à moi. Je me souviens, un jour où un gars d'environ vingt cing ans avait tenté de me violer. Le pauvre ne s'en était pas sortis, et il avait servis de robinnet pour le plaisir de ma chere dame Scarlett. Ce jour là, elle m'avait récompensée avec un baisé, qui m'avai prit au dépourvu. Cette simple pensée me donna l'horrible sensation que j'allais pleurer... La boule dans le fond de la gorge, les yeux tout mouillés... Mon sourir disparaissait alors que je franchis le seuil de la taverne. Je ne croyais en rien à ce que j'avais dit, dans cette taverne. Ils étaient tous faibles, croyant aux idéaux qu'on leur enfoncait de force dans le fond du crâne, cette même façon de penser qui avait poussé des hommes à battir des maisons, à s'entretuer: Cydonia. Avec Storghein, on obtenait la plus grande boucherie d'Azthia.

Volontairement, je laissais mon esprit s'égarer pour oublier ce qui s'était passé, dans la campagne, ce soir là. Je t'étais toujours aussi fidèle, seigneur Azael... Mais... Mais IL l'était plus que moi. Je sursautai interieurement... Quelqun me suivait. À peine sortit de la taverne que j'empoignai le manche de ma lame courbée, de revers comme j'en avait l'habitude (ca déstabilise tellement l'ennemi, c'en est délectable), et me retournai, près à me défendre. En voilà un autre aux idées pas nettes?! Qu'il vienne, pour voir! Tout de même, je restai ouvert au dialogue.


- ''...Tu veux qu-''

*Attaque.*

Quoi? Le revoilà, et pourtant cette situation n'avait rien de cruciale... Enfin... Pas comme la dernière fois! Qu'est-ce qu'il foutait dans ma tête, encore?

* Attaque-le. Je sais ce qui est bon pour toi... Pour nous. C'est par ta faute, si on à perdu contre Scarlett.*

Je ne voyais pas ce que j'avais fais de mal, mais il devait avoir raison. Après tout, il n'avait rien à gagner à me mettre dans le trouble. Pourtant, je n'avais pas envi de me battre. J'avais envi... D'en parler. Ce n'est pas ce qu'on entend, habituellement. Normalement, on se fait supplier pour qu'on en parle, pour sortir un mot à travers les torrents de souffrances qui nous emportent... Mais cette fois, non. J'avais envi de gueuler, j'avais envi de pleurer mais surtout, j'avais envi d'en parler. Lui, à lui, le blondinet qui se tenait devant moi, à eux, à toutes personnes qui étaient dans cette taverne, à mon père qui doit me croire mort aujourd'hui... Et même à elle, a Dame Scarlett. À celle que j'aime et que je chéris. Non, je n'avais vraiment aucune envie de me battre, mais je ne comptais certainement pas lui montrer un signe de faiblesse aussi facilement. Il devrait garder ses distances. J'abaissai mon arme et soupirai.

- ''... E-Enfin... Pardon. Tu m'as surpris.''

J'évitai de le regarder dans les yeux, pour la simple et bonne raison que j'étais encore en ce moment sur le point de pleurer, j'avais encore ce trémolo dans la voix alors que je lui parlais. Mais il ne devait pas voir ca, non! J'étais un disciple d'Azael, et un disciple du dieu de la mort ne pleure pas. Soudainement je me demandai... Azael avait-il pleuré? Avait-il pleuré quand Silmaria, celle qu'il aimait, était loins de lui? NON! J'allais craquer! J'ALLAIS PLEURER?! Mon réflèxe premier: me passer la main sur les yeux, pour faire croire que c'était un geste de fatigue. En fait, mes doigts essuyaient brutalement les larmes qui menacaient de couler à tout moments.

- '' Lans.'' Dis-je, sans plus tarder en lui tendant la main

Autant recommencer à zéro, mais je doutais qu'il allait me la serrer. C'est vrai que si j'étais lui, j'aurais utilisé ce simple relâchement pour lui sauter dessus. Je crois avoir entendu son nom... Un truc pas commun, 'Kanjou' ou dans ces eaux là. Mais si il tentait quoi que ce soit, je me transformais en tigre illico. Cette fois, je trouvai la force de regarder le garçon dans les yeux, bien que les miens avaient encore les reflets de la lune accentués par le surplus d'eau qu'ils contenaient.
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Kanjou
Kanjou
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Le doux contact du vent nocturne m'apaisa aussitôt, laissant la chaleur ambiante de la taverne derrière moi, me permettant d'oublier mon irritation. Un coup d'oeil rapide sur ma gauche me fit comprendre que Soburin avait encore désobéi à mes ordres.
*Décidément, ce rebelle ne sera jamais aussi discipliné que sa mère* soupirai-je intérieurement.
Mais peu m'importait, car l'inquiétude qu'entrainaient ses fugues ont renforcé nos liens, et la confiance que je lui portais. Je savais qu'il ne tarderait pas à revenir, sentant que son maître avait enfin quitté l'auberge.
Alors qu'une fois encore mon esprit s'abandonnait à la réflexion, j'en fus brutalement extirpé par le mouvement brusque que fit le jeune adolescent que j'avais suivi, et dont j'avais momentanément oublié l'existence.

- ...Tu veux qu- commença-t-il.
Levant les yeux, je constatai qu'il avait empoigné la garde de ce qu'il semblait être une épée, quand bien même la façon dont il l'avait empoigné laissait entendre que ce n'en fut pas une.
*Quelle drôle de façon de tenir une arme* ne puis-je m'empêcher de penser.
Mais plus urgent : à l'évidence ce jeune homme était nerveux, et je n'avais pas pensé au fait qu'il puisse croire que ma présence derrière lui puisse être une menace. C'est vrai que ces rues de nuit sont peu fréquentables, les soldats ayant recruté la milice locale pour combattre les Astorgs, les rues de Cydonia ne sont plus aussi sûres qu'avant dès l'apparition des premières étoiles. J'étais en mauvaise situation s'il cherchait la bagarre, car dans cette zone de Cydonia, aucune végétation ne poussait et Soburin n'étais toujours pas revenu. Bien sûr mon épée double aurait suffit à corriger cet adolescent, conjuguée aux réflexes que j'avais acquis durant mes longues années de chasse auprès de ma famille sur pattes dans la forêt. Cependant, je n'avais pas encore croisé de forgeron, et mon arme devenait aussi peu efficace qu'une simple lance sans ses deux lames. Il ne me serait possible que de garder mon adversaire à distance en attendant l'arrivée de mon ami.
Je me détendis un peu en constatant que le jeune homme n'avait pas encore attaqué : à l'évidence, le dialogue était encore permis. Et alors que j'allais ouvrir la bouche pour tenter de le raisonner, je vis qu'il ne se sentait pas très bien. Il semblait mener un combat intérieur tandis qu'il se tenait devant moi, et fronçait les sourcils de plus en plus, comme s'il tentait de repousser un mal de tête féroce. Soudain, il rengaina son arme en soupirant :

- ... E-Enfin... Pardon. Tu m'as surpris.
Il paraissait de plus en plus perturbé, son regard plein de défi deux minutes plus tôt évitait de croiser le mien à présent, et il passa maladroitement une main devant ses yeux comme s'il fut ébloui par l'astre lunaire (ou du moins ce fut l'impression que j'en eus). Aussitôt il me tendit cette même main :
- Lans articula-t-il.
*Décidément, ce garçon me semble bien en peine* pensai-je.
Mon instinct me poussait à vouloir aider cette pauvre âme égarée dans les méandres de la confusion et de ses propres sentiments. Cependant, une telle instabilité pouvait se retourner contre moi, et je n'oubliais pas que sa lame représentait une menace dans ce lieu sans nature. Je serrai néanmoins la main qu'il me tendait, alors qu'il daigna enfin me regarder dans les yeux. Le bout de ses doigts étaient humides : avait-il pleuré ? Je constatai que les secondes s'écoulaient et que je ne m'étais pas encore présenté en retour, aussi bredouillai-je :

- Sw.. Swirl, mon nom est Swirl.
Et alors que je prononçais ces mots, je sentis la présence de Soburin qui revenait au pas de course. Arrivant enfin à notre hauteur, celui-ci glapit férocement face à Lans. En un sourire je le calmai d'un ton moqueur :
- Eh là ! Tout doux mon brave soldat, la guerre est déjà finie.
Puis je me retournai vers Lans et lui présentai mon ami :
- Voici Soburin, il n'est pas encore totalement dressé mais c'est mon compagnon de route. Ne t'en fais pas, il ne te fera aucun mal sans mon autorisation.
Je m'accroupis alors face à mon renard, et lui caressai le poil délicatement. En jetant un oeil à Lans, je lui dis plus sérieusement :
- Dis-moi jeune homme, dis m'en plus sur toi. Tu sembles rongé par un mal fort mystérieux. Si ton trouble représente une quelconque menace pour mon compagnon et moi-même, je te serais gré de m'en faire part maintenant que tu es calme.
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Lans
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L'elfe me serra la main, chose qui me surpris au plus haut point. J'ignorais si il me faisait confiance (en y réfléchissant bien, j'oublierais cette possibilité, avec la manière dont je l'ai recu au début), ou si il était (ou se croyait... Azael seul sais le nombre de gens arrogants de nos jours) très fort au point où me serrer la main ne posait aucun réel risque à ses yeux. Ou peut-être n'y avait-il simplement pas pensé... Tellement de possibilité. Mais l'avantage, c'était que pendant que je pensais à lui, je ne pensais pas à elle, et c'était tant mieux. N'empêche que l'idée de lui brûler la main au troisième degré alors qu'il me la serrait m'avait éffleuré l'esprit pendant un bref instant. Non, je préfèrait avoir... eum...

- ''Sw.. Swirl, mon nom est Swirl.''

M'ouais, Swirl. Pas un nom commun, mais un nom quand même. Donc, je préférait avoir Swirl en ami qu'en ennemi. Autant apprendre à le connaître tout de suite. Et justement, je vis (un chien?... Non...) un renard sortir de la taverne et se diriger vers nous d'un pas quelque peu pressé. Au début, j'étais honnêtement tenté de le kicker aussi loins que possible, vu la manière dont il me recevais (j'ai beau me transformer en serpent, en tigre et en colibri, je hais les animaux qui essai désespérement de me faire peur).

- ''Eh là ! Tout doux mon brave soldat, la guerre est déjà finie.''

Je m'en doutais, à voir comment cette petite bête semblait protectrice. Puis sans un mot, je laissai échapper un petit ricannement approbateur. Il faut admettre qu'avoir un compagnon comme ça semblait avantageux. Il mord la cheville de ton adversaire assez fort pour le distraire. Je suis au courant, que je n'ai aucun coeur a ces choses là, que 'c'est pas comme ça, que ca fonctionne avec un compagnon', où bien 'qu'un bon partenariat repose sur le respect de l'autre'. Je suis pas doué pour ces trucs, un point c'est tout. Swirl se retourna vers moi et me présenta à sa boule de poils.

- ''Voici Soburin, il n'est pas encore totalement dressé mais c'est mon compagnon de route. Ne t'en fais pas, il ne te fera aucun mal sans mon autorisation.''

Rassurant. 'Sans mon autorisation' hein? Tu viens de dire qu'il n'était pas encore totalement dressé! Bref, ma réaction fut un sourire et un hochement de tête. Quoi d'autre? Alors que l'elfe caressait son renard, j'eu une pensée qui n'était pas la mienne. Encore lui.

* T'es vraiment con. T'aurais dû le tuer avant que son espèce de rat s'en mèle! *

Et sans même réfléchir, je secouai la tête. Non, j'étais pas con, je n'avais aucune intention d'attaque qui que ce soit, ce soir. Ce gars me semblait être honnête. Un peu naïf sur les bords, je dirais, mais ce genre de gars avec qui tu peux parler sans que ca se retourne contre toi... Enfin, habituellement. Il y à des exceptions à tout, j'imagine. Toutefois, sa prochaine question me fit trésaillir, a croire qu'il lisait dans mes pensées.

- ''Dis-moi jeune homme, dis m'en plus sur toi. Tu sembles rongé par un mal fort mystérieux. Si ton trouble représente une quelconque menace pour mon compagnon et moi-même, je te serais gré de m'en faire part maintenant que tu es calme.''

Quoi répondre à ca? N'avais-je pas envi d'en parler? Biensûr que si. Mais maintenant que l'occasion s'en présentait, j'hésitait. Je craignais que Swirl me prenne pour un de ces malades qui voient leurs dieux dans leur soupe. Mais plus ça allait, plus je devenais... Fou. Cette simple constatation eu l'effet d'un véritable coup de fouet, mais en plein visage. Moi? Fou? Je ne suis pas fou!... Non, mais ca ne saurait tarder! Et de toute façon, ca m'étonnerait que Swirl ait un quelquonque médicament contre ça, alors à quoi bon en parler? Maintenant que je suis calme? Que voulait-il dire par là? J'étais très calme! Et la seule raison pour laquelle je perdrais cette (fausse) sérénitude interieur serait qu'il me cherche des noises... Où que j'évacue l'alcool dans mon corps. Bref, je trouvai qu'il en mettait un peu épais, mais il n'avait pas tors. Cependant, je n'allais quand même pas tout lui balancer mes secrets après l'avoir rencontré il y a quelques minutes à peine! Je tentai donc d'expliquer mon état, sans avoir à mentire... Je hais mentire, je ne ment jamais.

- ''... J-J'ai...'' Je me grattai la nuque, réflèxe qui me surpris moi même ''... l'impression d'avoir fait une grosse bourde... A-Avec la fille que j'aime... Et disons que j'ai peur de l'avoir perdu... P-Pour de bon.''

Si on suivait mon regard, on croirait que je parlais à mes pieds, car tout mon discours se fit avec mes yeux rivés au sol. Je me sentais faible et impuissant quand je parlais de mes problèmes, surtout quand ca arrivait au plan émotionnel. Je lui disais la vérité parceque je ne mentais jamais, et que j'avais envi de parler, c'était donc ce que je faisais. En attendant, j'attendais une réaction quelquonque de sa part. Je risquai un regard vers ses yeux, question d'établir un contact visuel. Il ne fallait quand même pas qu'il pense (ou... sache) que je craignais de le regarder parceque j'avais honte! Ça non!

- ''M-Mais c'est pas grave, hein! Y-Y'a des... centaines de filles sur Azthia... E-Et autant à... O-Oyashima, hein?...''

Mon ton se dégradait jusqu'à n'être qu'un simple murmur rendu à 'hein?' Si il avait envi de se marrer, c'était le moment. Il n'allait plus jamais me voir dans un état pareil, et voilà que j'avais envi de pleurer à nouveaux. Cette foutue boule dans le fond de la gorge, qui comprimera tout les mots que j'essaierai de prononcer jusqu'à ce qu'ils sortent de manière tremblotante. Non, en fait j'avais envi de gueuler, cette fois, en plus. Pleurer et crier, ouais... J'en avais vraiment envi. Mais je me retint, par respect pour les gens qui dormaient... Ou était-ce par respect pour Swirl? Peu m'importais!

- ''P-Pardon.'' Baltutiai-je avant de soupirer
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Kanjou
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Lans sembla fort déstabilisé par ma question, hésitant, ses yeux soudain attirés par la roche formant le sol de Cydonia traduisaient sa gêne, sa réticence et en même temps sa volonté de répondre.
- ... J-J'ai... l'impression d'avoir fait une grosse bourde... A-Avec la fille que j'aime... Et disons que j'ai peur de l'avoir perdu... P-Pour de bon, bégaya-t-il.
Je pensai alors à Kaya, et ma mélancolie ressurgit en l'espace de quelques secondes pour finalement être dissipée par un brusque mouvement de tête.

- Je vois... fis-je pensif.
Et tandis que je prononçais ces mots, Lans leva les yeux sur moi et dit d'un ton se voulant convaincant :

- M-Mais c'est pas grave, hein! Y-Y'a des... centaines de filles sur Azthia... E-Et autant à... O-Oyashima, hein?...
En effet, il y avait des centaines, et bien plus d'ailleurs : des milliers, de femmes sur ces terres, mais je voyais bien que le jeune homme ne croyait en rien à ce qu'il disait. "pas grave".. Comme si l'on pouvait définir un cœur brisé par cette vulgaire expression.. Une peine qui ne s'efface pas complètement même après avoir tourné la page, quand bien même juste tourner la page est chose peu aisée.. Décidément, le personnage qui se tenait devant moi était de plus en plus intéressant et je ne comptais pas en rester là.
- P-Pardon, lança-t-il d'un ton épuisé.
*Et pour quoi, imbécile ?* soupirai-je mentalement.
Je n'appréciais pas parler de ce genre de problèmes, encore moins avec un étranger, mais après tout si j'étais revenu dans cette cité c'était bien pour tourner la page, alors autant y mettre du sien.

- Si tu portes si peu de valeur à tes sentiments, alors oui, il y a bien d'autres femmes en ce monde qui sont belles, intelligentes et fortes, et sauront sans doute te charmer. Cependant, sans se mentir à soi-même, est-ce vraiment là ce que tu désires ? Ton trouble est peu commun, même pour une peine de cœur, et je doute fort que ce soit dû à un simple manque de cette frivolité qu'est la chair féminine. En d'autres termes, je doute fort que tu retrouves l'amour à Azthia ou même à Oyashima alors que ton palpitant reste encore à la merci de cette femme l'ayant emprisonné en son sein.
Et alors que je disais ces paroles, mes propres souvenirs ressurgissaient, de plus en plus intenses, et mes arguments me semblaient adressés à moi-même, comme si je m'affirmais que jamais je ne pourrai me défaire de ma hantise, de ma Kaya. Alors qu'un voile passait devant mes yeux, Soburin m'empêcha de sombrer dans mes sombres pensées, comme à son habitude en me léchant la main tout en me fixant d'un regard insistant. Je lui souris en réponse et me remis à le caresser tendrement. Un nouveau coup d’œil en direction de Lans me fit comprendre que le jeune homme attendait quelque chose, qu'il souhaitait dire quelque chose plus précisément, sa façon hésitante de me regarder confirmait mon hypothèse.
- Bon, je comptais me reposer mais je ne peux pas laisser une personne me paraissant en détresse derrière moi. Tu sembles vouloir parler et je doute que le sujet de conversation soit la température extérieure.. Sans passer par quatre chemins : parle si tu souhaites parler, et permets-moi de rentrer chez moi si ce n'est pas le cas, mais ne fais aucun choix que tu puisses regretter surtout.
J'avais dit ça d'un ton bienveillant, se voulant rassurant, mais j'avais l'habitude d'aider les gens à soulager leurs peines, et aucune histoire d'amour brisé ne m'a jamais laissé de marbre. Je ne pus donc m'empêcher de penser que ma nuit sera une de ces nuits ponctuées de marches mélancoliques dans les parcs de la ville, toujours accompagnées par le cauchemar me hantant depuis si longtemps. Je ne retins pas mon soupir, le laissant se perdre parmi le vent nocturne. C'était une mauvaise nuit : les étoiles étaient camouflées par les nuages.

[H-RP : pouah ! Désolé, panne sèche d'inspiration :-/ espérons que ça soit mieux le prochain coup ^^]
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Lans
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- ''Si tu portes si peu de valeur à tes sentiments, alors oui, il y a bien d'autres femmes en ce monde qui sont belles, intelligentes et fortes, et sauront sans doute te charmer. Cependant, sans se mentir à soi-même, est-ce vraiment là ce que tu désires ? Ton trouble est peu commun, même pour une peine de cœur, et je doute fort que ce soit dû à un simple manque de cette frivolité qu'est la chair féminine. En d'autres termes, je doute fort que tu retrouves l'amour à Azthia ou même à Oyashima alors que ton palpitant reste encore à la merci de cette femme l'ayant emprisonné en son sein.''

Et donc? Merci de briser le semblant de sécurité que j'essayais de me fabriquer! N'empêche qu'il avait raison: je ne pouvais oublier Scarlett, peu importe combien de conquête je faisais, peu importe combien de femmes m'aimeraient. Moi, ca serait elle que j'aimerai, jusqu'à la fin. Mais n'allons pas croire que je n'avais rien vu, rien compris. Swirl... Que me caches-tu? Pour me dire des paroles aussi véridiques, et aussi justes et bien placée, c'est parceque tu à passer longtemps à diagnostiquer un effet du même genre. Hors ma première hypothèse était la suivante: lui aussi avait le même problème. Ma seconde n'arrivait même pas à la cheville de la première, et donc je n'y pensais même plus.

* Oh. Je vois. Encore une fois, tu me surprend. Alors... À quelle fin te servira cette information? Tu pourrais peut-être le faire chanter? Mais... non. Tu devrais simplement le torturer avec l'idée qu'il est aussi faible et chétif que tu l'es. La différence entre toi et lui, c'est moi. *

Je n'avais évidemment aucune intention d'en revenir là dessus avec Swirl. À moins biensûre qu'il ait envie d'en parler... Alors probablement lui renvoyerais-je le service qu'il me rend présentement. En m'aidant moi, peut-être s'aidera-t-il lui même, qui sais! Peut-être aura-t-il le courage d'aller voir celle qu'il aime pour s'excuser d'un quelquonque méfait... à moins qu'elle ne soit partie pour de bon. Et donc, j'avais cette grosse question à lui poser. Je lui avais dit un partie de mon problème, peut-être me dirait-il la cause de ce regard qui tente désespérement de retenir une mélancolie presqu'évidente. J'avais bien remarqué ça, aussi: la façon dont il se parlait tout autant qu'il me parlait. Pourquoi? Simplement parceque je sentais qu'il s'écoutait plus que je ne l'écoutais moi même. Le pouvoir des mots, pour moi, c'est de la soupe. C'est rien, rienque des mots par dessus des mots qui font comme un onguant sur la blessure: ca soulage, mais ca ne guérit rien. En d'autre termes, ca ne servait à rien pour moi.

- ''Bon, je comptais me reposer mais je ne peux pas laisser une personne me paraissant en détresse derrière moi. Tu sembles vouloir parler et je doute que le sujet de conversation soit la température extérieure.. Sans passer par quatre chemins : parle si tu souhaites parler, et permets-moi de rentrer chez moi si ce n'est pas le cas, mais ne fais aucun choix que tu puisses regretter surtout.''

C'était gentil de sa part, de consacrer du temps à une personne qu'il vient de rencontrer, mais ca ne pouvait que renforcer ma curiosité: c'était évidemment parcequ'il se mettait dans mes chaussures, et parcequ'il savait comment je me sentais. Eh bien, Swirl, voyont comme toi tu te sens. Détrompons-nous, je n'avais aucune intention de le blesser, mais aussi douloureux le sujet pouvait-il être pour lui, je n'allais pas me censurer.

- ''Est-elle morte?'' Je regardai son renard, puis continuai ''Celle que tu aimes?''

Pourquoi pas 'aimais'? Parceque morte ou vivante, il n'empêche qu'il pense toujours à elle, comme je le fais avec Scarlett. Si mon hypothèse était juste, il avait de la chance qu'elle soit morte. Je sais, que mon raisonnement est idiot et insensé, mais c'est vrai. J'aurais tellement aimé que l'un d'entre nous deux meurt ce soir là, dans la campagne. À la place, j'avais Scarlett qui pouvait sortir d'un recoin, en me traitant d'idiot ou d'imbecile, avec ses gifles affectives mais ô combien puissantes. J'avais peur de cet instant, où j'allais probablement fondre en larme et lui demander pardon. Si cette fille, ou peut-être même ce garçon, qui sais, était vraiment morte et qu'ils s'étaient laissés dans une situation semblable à la mienne, Swirl avait la chance de ne plus la revoire. Il restait à savoir si ma déduction était juste.

- ''Et avant que je n'oublie... Merci.'' Dis-je, un léger sourire au lèvre alors que je remontai finalement mon regard vers le sien

De la gratitude de ma part, c'est une chose rare. On ne trouvera aussi arrogant que moi qu'à Storghein, la capitale des orgueuils mal placés.
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Kanjou
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Re: [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini]
   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptyVen 13 Juil - 13:41

La question me prit de court :
- Est-elle morte ? Celle que tu aimes ?
Je ne m'attendais pas à ce me faire prendre à mon propre jeu. Découvrir que j'étais en peine n'avait rien d'extraordinaire en soi cette nuit-là, mais pousser son analyse aussi loin quand bien même lui-même donnait tant d'efforts pour se contenir... Ce garçon était plus épatant que ce qu'il en laissait savoir. Étonnamment, c'est un sourire qui se dessina sur mon visage et je balayai les derniers restes de mélancolie trainant dans mes pensées.
- Et avant que je n'oublie... Merci, fit Lans en levant les yeux où cette fois la détermination de ne plus les baisser était bien visible.
Une aura différente de tout à l'heure se dégageait du jeune homme, et cette sensation me donna la force nécessaire au récit qui allait suivre. Aussi commençai-je par répondre à sa question :

- En effet, elle est bien morte, voilà approximativement deux ans et demie maintenant. Mais comme tu sembles l'avoir remarqué, ce n'est pas le genre de peine qui disparait uniquement par volonté. Perdre sa bien aimée, alors que le bonheur atteint son apogée, et la voir lâcher un dernier soupir dans ses bras... Personne ne devrait avoir à endurer cela...
Ma voix faiblissait sur cette dernière phrase, mais le passage le plus dur était passé. Je reportai mon attention sur Lans, et m'enquis de poser à mon tour une question :
- Tu sembles avoir fait le choix d'en parler, alors raconte-moi plus en détails ce qui te sépare aujourd'hui de celle que tu aimes.
Je lançais donc ce jeu des questions/réponses sans savoir jusqu'à quel point on pourra se confier à l'autre. Après une courte réflexion je lui proposai :
- Dis-moi Lans, que dirais-tu de continuer cette discussion en marchant ? Ce lieu est sujet à trop d'allées et retours, et certaines gens de cette cité en savent déjà trop sur mon histoire, je n'aimerais pas être reconnu par un quelconque stalker qui viendrait me présenter ses condoléances toutes les cinq minutes.
Et sans attendre sa réponse, je commençai à marcher d'un pas lent en direction de la rue adjacente, intimant à Soburin d'un geste discret de m'emboiter le pas, ce qu'il fit sans broncher. Les éclats de voix de la taverne se faisaient de plus en plus distants, et les bruits nocturnes de la nature plus audibles. C'était confortable et rassurant. Je m'arrêtai au bout d'une dizaine de mètre pour jeter un coup d’œil vers Lans : me suivait-il au moins ?

[H-RP : un poste court, car j'ai du faire ça vite et que Swirl ne répond que le strict minimum sur ce sujet, pour des réponses précises il faudra insister avec des questions précises :3]
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Lans
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Re: [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini]
   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptyVen 13 Juil - 20:45

Un sourire vint se ficher sur les lèvres de Swirl. Certainement pas la réaction que j'aurai prévu, mais en y pensant bien, j'aurais moi aussi souris. Peut-être as-t-il trouvé ma déduction trop hâtive voir ridicule? Eh bien, j'aurais essayé. Mais ce n'était pas le genre de sourire qui voulait dire 't'es trop con', pourtant. Je le regardai, alors qu'il confirmait mes doutes.

- ''En effet, elle est bien morte, voilà approximativement deux ans et demie maintenant. Mais comme tu sembles l'avoir remarqué, ce n'est pas le genre de peine qui disparait uniquement par volonté. Perdre sa bien aimée, alors que le bonheur atteint son apogée, et la voir lâcher un dernier soupir dans ses bras... Personne ne devrait avoir à endurer cela...''

Je n'aimais pas comment il me disait ça, simplement parceque j'aurais bien aimer pousser mon dernier soupire, ce jour là. Certainement pas dans les bras de Scarlett, de peur de lui mettre ma mort sur la conscience, mais oui, j'aurais tellement voulu mourir. Mais je savais que je ne pouvais prendre la décision de m'ôter la vie, parceque lui, l'autre moi, il ne me laisserait jamais faire. J'avais bien remarqué comment l'elfe semblait avoir de la difficulter à pondre la phrase qu'il venait de dire, surtout vers la fin. Je ne comptais donc pas en revenir dessus... Pour le moment.

- '' Tu sembles avoir fait le choix d'en parler, alors raconte-moi plus en détails ce qui te sépare aujourd'hui de celle que tu aimes.''

La façon dont il venait de riposter avec un autre question me fit sourire. Pourtant, c'était la question la plus absurde du monde. Je vais te dire, Swirl, ce qui me sépare de Scarlett. Ce qui me sépare de Scarlett n'est rien de moins qu'un dieu, moi même, elle même et une guerre à la con entre les divinitées. Rienque ça. Mais je restai calme, et tâchai de lui en dire le plus sans toute fois en dire trop. Si je faisais ça, je devrais ensuite le tuer. Et je n'avais aucune envie de tuer Swirl. C'était un bon gars.

- ''Dis-moi Lans, que dirais-tu de continuer cette discussion en marchant ? Ce lieu est sujet à trop d'allées et retours, et certaines gens de cette cité en savent déjà trop sur mon histoire, je n'aimerais pas être reconnu par un quelconque stalker qui viendrait me présenter ses condoléances toutes les cinq minutes.''

J'aimerais comprendre celle-là, par contre. Personne ne viendrait me donner de condoléances, à moi, parceque même si Scarlett était décédée, ils iraient probablement danser sur sa tombe. Ou peut-être pas, parceque si j'en voyais un déshonorer ma maîtresse, je m'assurerais de le faire souffrir jusqu'à ce que le fantôme de ma bien-aimée m'ordonne d'arrêter... C'est à dire jamais. Car admettons que les revenants existaient, Scarlett ne m'ordonnerait jamais d'épargner quelqun. Cette pensée me fit sourire une seconde fois. J'avais l'air con, et j'en avais rien à faire. En espèrant que l'elfe n'avait pas trop honte de se tenir avec moi. Je suivai donc Swirl vers... peu importe où il voulait aller.

- ''Un dieu.''

J'attendai quelques secondes, histoire de le faire se poser la question, et pour m'assurer qu'il avait bien compris, je reformulai.

- ''Ce qui se drèsse entre moi et elle, c'est un dieu. Ni plus, ni moins.'' Dis-je, encore un trémolo dans la voix

Ca, par contre, c'était au dessus de mes forces. J'avais l'air, et j'étais, abattu. Nous marchâmes quelques minutes avant que je n'ôse relancer les questions.


- ''Si je comprend bien... Elle semblais appréciée. Pourquoi mourrait-elle si jeune?''

Je savais biensûre qu'elle avait été tuée, je n'étais pas si idiot. Ma vraie question, c'est pourquoi quelqun ferait ça à quelqun qui semblais aimé de tous? Ca m'échapais. Je n'ai jamais connu ce sentiment. Être accepté. Jamais. Quand j'étais jeune, Sofia et moi nous amusions à crever les yeux d'écureuils que nous arrivions à attraper, à mettre une allumette dans un trou de fourmis... Des trucs d'enfants troublés, quoi! N'empêche que je n'avais qu'elle, et qu'elle n'avait que moi. Nous étions des monstres aux yeux des autres, à un point tel qu'aujourd'hui, me faire traîter de 'sale monstre' me fait bien marrer. C'est à la limite un compliment.

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Kanjou
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   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptySam 14 Juil - 5:09

Il avait à son tour sourit à l'entente de ma question, cela témoignait du fait qu'au moins le sujet était délicat mais restait largement abordable. Il se décida à me suivre et nous longeâmes les bâtiments crasseux et anciens de la Rue du 11 Tombeneige. J'aperçus le grand parc de Cydonia et entrepris de m'y rendre afin de m'assoir sur un banc. Soburin ayant déjà compris ce que son maître avait en tête était parti devant et courait après des écureuils à présent.

*Cet animal cessera-t-il un jour d'importuner son entourage ?* soupirai-je pour moi-même.

Ce lieu était bien plus rassurant que les rues sombres et pleines de malfrats de Cydonia la nuit. Ici personne ne venait après 19h, car la nuit commence alors à tomber, et les gens ne portent alors plus d'intérêt à ce lieu végétatif s'ils ne peuvent qu'à peine apercevoir sa beauté dans l'obscurité. Et pourtant, c'était la nuit que les plantes étaient les plus belles, c'était la nuit qu'elles se battaient pour leur survie, l'absence de lumière les pénalisant dans leur autonutrition, elles devaient puiser dans leur réserve. Cela ressemblait à mon propre combat : quand la lumière éclaircit mon âme, je fais le plein de bons souvenirs, quand l'obscurité vient me prendre, ce sont ces souvenirs qui doivent contrer l'ombre de Kaya.


- Un dieu, lança soudain Lans.

Un dieu ? C'est en effet comme cela que je voyais la nature.


- Ce qui se dresse entre moi et elle, c'est un dieu. Ni plus, ni moins, précisa-t-il.

Oh ! C'est vrai, notre discussion. Mon attention avait été totalement portée par la végétation abondante de ce parc, au point de me faire perdre le fil de la conversation. Soburin appuya sa tête contre ma main, comme l'air de dire "Allez, arrête de rêvasser constamment".
Un dieu.. C'était au delà de tout ce que j'avais imaginé. Pas de "ni plus ni moins", c'est d'une divinité dont il s'agit ! Ce garçon ne servait-il pas un dieu ? Pour qu'un dieu choisisse de séparer deux âmes si proches, il faudrait qu'il soit bien cruel, mais un dieu peut-il être cruel après tout ? Je voulais lui poser la question sur les circonstances exactes de l'intervention de ce dieu, mais il avait déjà compris que c'était à lui de poser une question :


- Si je comprends bien... Elle semblait appréciée.

Pour quelle raison ne l'aurait-elle pas été ? Personne sur Azthia ou même sur les terres Jinmen ne pouvait haïr un être d'une telle perfection, et quand bien même la jalousie corrompait l'esprit d'un citoyen, Kaya parvenait toujours à calmer les ardeurs rien que par les mots. Beaucoup ne croient pas au pouvoir des mots, et pourtant il m'avait suffit de parler d'une aimée éloignée pour que Lans soit au bord des larmes, aucun raison donc de dire que les mots ne peuvent altérer les gens. Kaya était pour cette raison une personne appréciée de tous, un joyau de pureté, qui n'avait rien fait d'autre que d'aider son prochain pour s'intégrer pleinement dans la société. Un modèle.

- Pourquoi mourrait-elle si jeune ?, poursuivit Lans.

Ainsi, il avait souhaité des détails lui aussi, je m'en doutais. Je mis ma réticence de côté et lui expliquai donc :


- Il y eut un accident. Ma douce, qui se nommait Kaya, était serveuse dans une auberge au centre de la ville quand je l'ai rencontré, elle se faisait battre par son patron avant que je décide de m'enfuir avec elle. Par la suite, nous avons cherché une autre auberge voulant bien l'accueillir, et c'est ainsi que j'ai proposé l'auberge du Pont Divin que nous venons de quitter. Mais un jour funeste, alors que je revenais d'une livraison de fleurs chez un Duc, je ne trouvai pas Kaya dans notre demeure, ni dans l'auberge et Elmer, le patron, me fit part d'une course que Kaya était allé faire pour m'offrir un petit quelque chose semblait-il. Quand je suis arrivé sur la grande place, une émeute avait lieu, et au milieu de l'attroupement je trouvais ma Kaya ensanglantée, au bord de la mort. Elle eut juste le temps de me faire promettre d'abandonner toute vengeance des Almers en me tendant la bague de mariage qu'elle venait d'acheter en vue de me l'offrir.. puis ses yeux... cessèrent de refléter le ciel... pour s'éteindre..

Une douleur me lacérait les côtes en ponctuant cette dernière phrase que j'eus énormément de mal à terminer. Je me tus, des secondes passèrent et laissèrent place à des minutes. Je puisai discrètement du réconfort dans la nature environnante. Une fois la douleur passée, j'achevai mon récit :

- Je n'ai jamais su comment Kaya avait été blessée, mais imaginer que quelqu'un l'ait assassiné m'est impossible, il faudrait avoir l'esprit plus maléfique que Guerre lui-même pour vouloir l'éliminer. Des rumeurs disaient qu'elle avait été percutée par un char transportant des armes. Quelle qu'en soit la raison, elle est morte, et une enquête ne la ramènera pas...

Le ciel était dégagé à présent, et les étoiles redevenaient visibles. Je focalisai immédiatement mon regard sur Alwaid.

*Je préserverai ta volonté jusqu'à mon dernier souffle Kaya, je te le jure* murmurai-je suffisamment bas pour que Lans n'entende pas.

Je reportai mon attention sur ce dernier, et lui posai alors ma question :


- Tu parles de l'intervention d'un dieu, mais qu'un dieu fasse une chose si cruelle directement me parait impossible, les dieux se doivent de laisser des alternatives pourtant. Relate-moi plus en détails en quoi ce dieu vous a séparés.

C'était exigeant, mais je lui avais fait part de plus de détails que prévu moi aussi. Peu importe, ce que les gens savent de moi n'a jamais été ma source de curiosité. Je n'avais rien de plus à divulguer et j'espérais bien obtenir une réponse satisfaisante avant de clore ce sujet.
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Re: [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini]
   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptySam 14 Juil - 8:20

Alors que nous arrivions dans le parc, Swirl semblais omnubilé par toutes les plantes qui y poussaient. À croire qu'elles étaient vivante et avaient des pensées. J'ai tout de suite trouvé ça absurde et ridicule, mais... Chacun son truc, j'imagine. J'ai bien parfois l'impression que le feu me fait signe, ou que le ciel couvre le soleil pour me faire chier. Mais je m'écarte du sujet. Ma réponse eut l'effet escompté, il semblait comprendre la gravité de la situation. Si il me connaissait mieux, il aurait sû dès le début, en me voyant les larmes aux yeux, que ma situation n'était pas rien. C'était horrible.

- '' Il y eut un accident. Ma douce, qui se nommait Kaya, était serveuse dans une auberge au centre de la ville quand je l'ai rencontré, elle se faisait battre par son patron avant que je décide de m'enfuir avec elle. Par la suite, nous avons cherché une autre auberge voulant bien l'accueillir, et c'est ainsi que j'ai proposé l'auberge du Pont Divin que nous venons de quitter. Mais un jour funeste, alors que je revenais d'une livraison de fleurs chez un Duc, je ne trouvai pas Kaya dans notre demeure, ni dans l'auberge et Elmer, le patron, me fit part d'une course que Kaya était allé faire pour m'offrir un petit quelque chose semblait-il. Quand je suis arrivé sur la grande place, une émeute avait lieu, et au milieu de l'attroupement je trouvais ma Kaya ensanglantée, au bord de la mort. Elle eut juste le temps de me faire promettre d'abandonner toute vengeance des Almers en me tendant la bague de mariage qu'elle venait d'acheter en vue de me l'offrir.. puis ses yeux... cessèrent de refléter le ciel... pour s'éteindre..''

*À dormir debout.*

C'était plus triste que ce que j'avais imaginé, moi même. Si j'étais à sa place, j'ignore ce que j'aurais fait. Je me souviens d'une phrase que mon père disait souvent... ''C'est un chemin sinueux, mais tant qu'il n'est pas sur papier, rien ne dit qu'il finira bien.'' En gros, ca voulait dire que la vie n'est jamais comme dans les contes pour enfants. Il n'y à pas d'happy ends, et celui qui se rend compte est, selon moi, invincible. Mais... même moi, qui ai vécu des atrocitées, crois toujours en ces fins heureuses. Parcequ'à chaque fois où je m'apprète à abandonner, un semblant de bonheur fait surface. C'est très enrageant, mais je n'y peu rien. Je hochai donc vaguement de la tête, sans rien n'y ajouter.

- ''Je n'ai jamais su comment Kaya avait été blessée, mais imaginer que quelqu'un l'ait assassiné m'est impossible, il faudrait avoir l'esprit plus maléfique que Guerre lui-même pour vouloir l'éliminer. Des rumeurs disaient qu'elle avait été percutée par un char transportant des armes. Quelle qu'en soit la raison, elle est morte, et une enquête ne la ramènera pas...''

Que guerre lui même? Les dieux sont ainsi. Ils sont béliqueux, arrogants et insensibles à nous, mortels. Je trouvais tout à coup Swirl assez naïf. N'importe qui à un vice, et si ça se trouve, j'aurais très probablement tué cette Kaya si elle m'avait surprise au mauvais moment. Ca n'avait rien de personnel, mais un amour en vaut un autre, et si je me faisais prendre, Scarlett ne m'aurait jamais pardonnée. Aussi gentille et attentionnée sa bien aimée était, elle n'allait jamais être à l'habris du vice de ce monde, ou du vice de la lande des immordels. Je n'avais aucun problème à m'imaginer qu'elle avait été attaquée. Mais j'avais en même temps l'impression que l'elfe ne voulait (et ne voudrait) jamais croire cela, et avec raison. La manière dont il semblait souffrir en racontant seulement une histoire...

Swirl, qui regardait les étoiles, me regarda soudainement. Je me sentis stupide tout d'un coup... Maintenant que je lui avait dit ça, sa prochaine question allait être...


- ''Tu parles de l'intervention d'un dieu, mais qu'un dieu fasse une chose si cruelle directement me parait impossible, les dieux se doivent de laisser des alternatives pourtant. Relate-moi plus en détails en quoi ce dieu vous a séparés.''

Oh non...

*Laisse moi lui expliquer, MOI. Je vais lui dire, comment tu à lamentablement failli à seigneur Azael. *

Non... Nom d'Azael, encore ça! Je ne contrôlais plus rien! Et alors que je commencait... ou plutôt qu'il commencait... à gratter mon avant bras gauche, j'ouvris la bouche. J'espèrais seulement qu'il devine que je n'étais pas moi même...

- ''Dit moi, Swirl. Tu les vois où, les pâquerettes? Et... les jolies papillons multicolores qui viennent gentiement se poser sur le bout de ton nez? Hein?''

Commenca-t-il. Je sentais déja qu'il grattait plus fort. Trop fort. Ca allait mal...

- ''Je sais pas de quel trou tu sort, mais moi, où j'ai grandis, les dieux nous ont crachés dessus. Les dieux, si ils peuvent te démembrer et te regarder saigner à mort, crois moi qu'il le feraient. Les dieux... ne laissent pas d'alternatives. Ce jour là, Azael, mon seigneur, m'est apparu en rêve. C'était MOI, l'élu. MOI.''

Il grattait, plus fort, plus fort. Je commencait à sentir un liquide chaud couler sur mon avant bras, mais il continuait, plus fort. Ce que Swirl devait voir en ce moment? Un malade se charcuter l'avant bras, en regardant un point fixe devant lui et dire des absurditées... Pardonnes-moi, Swirl, c'est pas moi!

- ''Mais... ELLE. Elle ne l'a pas acceptée. ELLE... Elle à CONTESTÉ la décision d'Azael, et CE FAIBLE, LANS, lui à laissé l'avantage avant que j'arrive. Le temps que je reussisse à prendre le contrôle, j'étais déja sur le point de perdre. C'est sa faute... sa faute...''

Il grattait, il grattait. Je sentais mes propres doigts pénétrer la chair de mon bras, et gratter. Ca faisait... si... mal. Mais je ne pouvais rien faire, je le laissais faire. rien n'y faisait. Je souffrais, en silence.

- ''C'est sa faute... c'est... sa faute...''

Puis, il regarda Swirl, sa tête se tournant brusquement, sa cou laissant même échapper un craquement sinistre. Puis, avec un sourire des plus innocent, poursuivit.

- ''Oh! Pardon! Je m'écarte... Alors... Ah! Oui! Alors que j'allais égorger cette traîtresse, elle à utilisée un coup bas pour me battre... la maho... Ensuite, je me suis enfuie. Enfin... Moi. Je me suis caché, et j'ai laissé le faible faire le reste.''

Et puis, il en avait fini. Le sourire sur mon visage disparut, et je regagnais contrôle de tout mes membres... y compris de ce qui était mon avant bras, maintenant couvert de sang. Je ne savais pas quoi dire, alors mon premier réflèxe fut de faire un bon sur mes pieds, et de reculer. Si ça pouvait au moins le rassurer que je ne comptais pas lui faire de mal... Mon avant bras dégoulinait de partout.






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Kanjou
Kanjou
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Re: [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini]
   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptySam 14 Juil - 11:44

À peine eus-je achevé ma question que le regard de Lans devint vitreux, je me souvins alors des yeux qu'avait Elmer lorsqu'on avait consommé des lys pour déconner. Lans était-il sujet aux hallucinations ? Il commença à se gratter l'avant bras vigoureusement.

- Dis-moi, Swirl. Tu les vois où, les pâquerettes? Et... les jolis papillons multicolores qui viennent gentillement se poser sur le bout de ton nez ? Hein ? me lança-t-il le ton railleur. Je sais pas de quel trou tu sors, mais moi, où j'ai grandis, les dieux nous ont crachés dessus. Les dieux, si ils peuvent te démembrer et te regarder saigner à mort, crois moi qu'ils le feraient. Les dieux... ne laissent pas d'alternatives. Ce jour là, Azael, mon seigneur, m'est apparu en rêve. C'était MOI, l'élu. MOI.

Il commençait à parler de plus en plus fort, et le rythme de l'autopunition qu'il semblait s'infliger à l'avant bras suivait le crescendo de sa voix.

*Quand je t'ai demandé si ton trouble pouvait être une menace, tu aurais au moins pu citer ce phénomène Lans* pensai-je.

De toute évidence, le jeune homme ne se contrôlait qu'à peine et avait du mal à se retenir d'être agressif. J'intimai à Soburin qui s'était rapproché dangereusement de rester calme. J'étais entouré de végétation, cette fois si une attaque devait être lancée j'étais dans mon élément. Aucune raison d'être intimidé par un quelconque grain de folie. Je portai discrètement une main à Screw, mais attendis la fin de son récit. Je voulais connaître la vérité sur le garçon, et son nouveau comportement semblait plus apte à dire la vérité telle qu'elle est.


- Mais... ELLE. Elle ne l'a pas accepté. ELLE... Elle a CONTESTÉ la décision d'Azael, et CE FAIBLE, LANS, lui a laissé l'avantage avant que j'arrive. Le temps que je reussisse à prendre le contrôle, j'étais déja sur le point de perdre. C'est sa faute... sa faute... C'est sa faute... c'est... sa faute..., se plaignit-il.

Lans paraissait jouer une scène de théâtre pathétique, du sang dégoulinait de son avant-bras et il gémissait en parlant de lui-même à la troisième personne. J'avais déjà lu des histoires semblables de personnes étant atteint d'un traumatisme suffisamment important pour leur créer une nouvelle personnalité. La majorité de ces personnes avaient été mises au bûcher sous prétexte d'être possédées, mais pour moi c'était une autre affaire. La personnalité créée correspondait selon moi à celui que l'on aimerait bien être sans le pouvoir. Lans peut-être avait-il souhaité pouvoir se délivrer de son amour pour son aimée quand il avait appris la nouvelle de son dieu, sans succès. Il tourna à nouveau sa tête vers moi et sourit comme si de rien n'était avant de conclure :


- Oh ! Pardon ! Je m'écarte... Alors... Ah ! Oui ! Alors que j'allais égorger cette traîtresse, elle a utilisé un coup bas pour me battre... le maho... Ensuite, je me suis enfui. Enfin... Moi. Je me suis caché, et j'ai laissé le faible faire le reste.

Ainsi la vérité éclatait au grand jour. Les maux de tête qu'il semblait avoir tout à l'heure cachait ce traumatisme, celui d'avoir à tuer son aimée au nom du dieu qu'il servait. Je restais pourtant persuadé de l'alternative qu'il lui avait été donné, et selon moi il avait perdu de vue sa maitresse à cause de cette seconde personnalité.
Il recula d'un pas, son sourire avait laissé place à un visage effaré où l'on pouvait lire la peur d'avoir commis un crime. Je me détendis et fis signe à Soburin de s'asseoir en éloignant ma main droite de mon arme. Lans semblait être redevenu normal à présent, aussi m'accroupis-je pour lui montrer qu'il n'y avait rien à craindre. J'avais l'impression d'être face à un jeune pauvre craignant de se faire voler ses trois sous du jour. Le sang continuait d'affluer, aussi lui tendis-je une des quelques potions de soin qu'il me restait. Ça n'allait pas remplacer des bandages et des mains d'infirmière expertes, mais ça pouvait au moins stopper la douleur, un garrot suffirait pour arrêter le sang. J'arrachai un ampelodesmos qui poussait derrière le banc et le noua autour du bras ensanglanté de Lans sans lui laisser le temps de contester. Avec un hochement de tête approbateur je le prévins tout de même :


- Il faudra voir un médecin, je n'ai pas les plantes nécessaires à la cicatrisation d'une telle plaie, ni de quoi désinfecter.

Je marquai un temps avant de dire plus sérieusement :

- Pourquoi ne m'as-tu pas parler de ça plus tôt ? J'ai dit que j'allais t'aider et je tiens parole. Craignais-tu que cette... chose m'effraie ? J'avais bien vu que quelque chose n'allait pas, c'est pourquoi je nous ai emmené dans ce parc, ici je ne crains rien, ou presque... Quoiqu'il en soit tu as l'air exténué, perdre autant de sang doit t'avoir vidé de tes forces. Je te conseille de rentrer chez toi, à moins que tu n'aies nul part où loger, auquel cas je t'invite à te reposer chez moi. Il n'y a rien à casser là-bas, puisque je n'y ai plus habité depuis plus de deux ans. C'est Elmer qui a entretenu l'intérieur comme l'extérieur tout ce temps, il semble qu'il se sente coupable de ce qui est arrivé à Kaya. Quel crétin.

Ma tentative de changement de sujet semblait le soulager, tant mieux.

- Moi je vais me promener. J'ai encore quelques trucs à faire avant de rentrer. J'aimerais juste si tu veux prendre repos chez moi... que tu sois parti avant mon retour. Je ne peux pas me reposer si quelqu'un se trouve dans la même pièce que moi et je t'avouerais que je pourrai encore moins le faire après ce que j'ai vu... Mais ne t'inquiètes pas, je n'en parlerai à quiconque.

Je lui indiquai où se trouvait ma demeure en lui précisant de retourner à l'Auberge du Pont Divin trouver Elmer, l'aubergiste, afin qu'il lui ouvre la porte avec son double. Il lui suffirait de lui expliquer mon invitation, le tavernier n'était pas bien difficile à convaincre. Avant de partir de mon côté je lui tendis une carte :

- Je suis fleuriste, expliquai-je, au cas où tu aies besoin de mes services.

Puis je me retournai et Soburin m'emboita le pas. Je ne savais pas pourquoi je faisais confiance à l'adolescent, mais j'avais besoin de réfléchir à tout ça. L'image de Kaya flottait encore dans mon esprit. Quoiqu'il en soit, je sentais que j'allais revoir ce jeune homme, peu de chances qu'il reste inaperçu bien longtemps sur Azthia d'ailleurs. J'eus une pensée pour sa maitresse : et elle où était-elle ? Sans doute pourrais-je en apprendre plus sur le garçon si je pouvais la trouver. Mon implication dans cette affaire m'étonna moi-même, aussi repoussai-je mes pensées et décidai-je de revenir dessus le lendemain. Après un dernier coup d’œil derrière moi je clamai assez fort pour me faire entendre :

- Alors, à plus tard Lans.

[H-RP : Tu peux faire un dernier poste répondant à celui-là avant de désengager. J'ai plus rien à dire concernant cette première rencontre :3]
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Lans
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   [FE] À ta santé... Pour le peu qu'il en reste [Libre] [Fini] EmptyLun 16 Juil - 10:45

Je reculai d'un pas, mais voir Swirl s'accroupirent me calma un peu. Un peu... Disons qu'il n'y avait rien qui pourrait me calmer entièrement, même si il me disait qu'il n'avait rien vu, je paniquerais quand même. Je le laissai faire, pourtant, sans rien dire, je bu la potion qu'il me tendit (je n'aime vraiment pas ce goût...), et alors qu'il allait chercher une plante que je ne connaissait vraiment pas, j'eu la mauvaise idée d'écarter légèrement une mèche qui me piquait l'oeil. Résultat: J'avais quelques gouttes de sans dans les cheveux, et l'une d'elle coulait le long de mon front, passant furtivement sur le coin de mon oeil. Je regardai ma main ensanglantée alors que l'elfe... Bon, je crois qu'il avait largement gagné le privilège (je dirais plus malheur) d'être mon ami... Bref! Je regardais ma main pleine de sang alors que Swirl pensait ma blessure. Si on nous surprenait ce soir, dans ce parc, il gagnerait surement le titre de 'boucher' le pauve.

- ''....'rci...'' Je déglutis, et répétai un peu plus fort ''M...Merci...''

Et je restai là, à regarder mon bras alors qu'il commencait à me parler. Je ne l'écoutais pas, je n'écoutais pas non plus la voix dans ma tête qui tentait de me convaincre qu'il me trouvait faible (et alors?). J'écoutais... ma douleure. Car elle, elle était réelle, et elle ne partirait jamais. Partout où j'irais, seul ou accompagné, j'aurais ma douleure qui me rappelerait qui je suis. Je devrais écrire un livre plus tard... l'art de faire fuire même les plus sociables. Ce n'était qu'une question de temps avant que Swirl ne...

* Kanjou. *

Hein?

* C'est pas Kanji. C'est Kanjou. Tu avais entendu le barman dire son nom, mais tu t'es trompé et tu as préféré l'appeler Swirl. Son nom, c'est Kanjou. *

Pourtant, j'étais sûr que le barman l'avait appelé Kanji... Mais ca n'avait aucune importance. Je relevai finalement la tête vers lui, alors qui finissait sa phrase.

- ''....depuis plus de deux ans. C'est Elmer qui a entretenu l'intérieur comme l'extérieur tout ce temps, il semble qu'il se sente coupable de ce qui est arrivé à Kaya. Quel crétin.''

Je parvins à sortir un sourire. Des plus ridicules et artificiels, mais un sourire est un sourire, et il allait devoir s'en contenter. C'est vrai... il avait un visage pour s'appeler Kanjou. Mais je suis presque sûre que c'était Kanji! J'abandonnai. Si il voulait qu'on l'appel par son vrai nom, il me l'aurait simplement dit.

- ''Moi je vais me promener. J'ai encore quelques trucs à faire avant de rentrer. J'aimerais juste si tu veux prendre repos chez moi... que tu sois parti avant mon retour. Je ne peux pas me reposer si quelqu'un se trouve dans la même pièce que moi et je t'avouerais que je pourrai encore moins le faire après ce que j'ai vu... Mais ne t'inquiètes pas, je n'en parlerai à quiconque.''

Il était bien entendu hors de question que j'aille chez lui. La proposition devait m'avoir échappé un peu plus tôt, mais qu'importe: après ce qu'il avait vu, je le trouvais bien naïf de vouloir faire entrer un monstre chez lui. Si il ne pouvait dicerner le danger que cela comportait, moi, oui. Je le laissai tout m'expliquer, sans vraiment l'écouter cependant. J'allais juste aller au labo de Scarlett, de toute façon... à l'heure qu'il est, elle devait être en train de combattre le champion d'un autre dieu. Je n'avais rien à craindre pour ce qui était de sa présence. Je saisi donc la carte qu'il me tendait, quelque chose me disait que j'allais en avoir besoin, un de ces jours.

- ''Je suis fleuriste, au cas où tu aies besoin de mes services.''

Ce n'était certainement pas de ses connaissance en matière de plantes que j'aurais besoin, à l'avenir, mais plus d'un confident. Le fait qu'il ait promis de n'en parler à personne était suffisant pour que je lui fasse confiance. Je comptais donc venir le remercier, le jour où ca irait mieux... À condition que ca puisse aller en s'améliorant! Bref, je le remerciai d'un hochement de tête alors qu'il partait.

- ''Alors, à plus tard Lans.''

- ''.... Hmm...''

Ce fut ma seule réponse. Un 'Hmm' des plus distraits. Je quittai par la suite à mon tour le parc, en direction du port. Merci, Swirl.

[Désengagés! Meurci pour le rp! Very Happy On refait quand tu veux! ^^]


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