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ExThetis
Nombre de messages : 40 Race et âge : Almer, 18 ans Cité : Erathia Métier : p'yra, tribun Feuille de personnageCompétences: charisme, faveure divine (Benu), connaissance des languesCompétences bonus: maîtrise de l'espadaRéputation : (5/10) | |
| Sujet: [DA-flashback] Moah Ibel (Terminé) Mar 31 Juil - 14:29 | |
| Depuis sa plus tendre enfance, le jeune Thétis avait été élevé comme le plus précieux des présents qu'il eut été fait à sa mère si bien que son entrée à l'école du Bénu, école très sélective et particulièrement huppée dans la cité du désert, eut du le décourager mais bien au contraire, Elmyre l'avait préparé du mieux qu'elle eu pu pour faire de lui un jeune homme éveillé et indépendant malgré son jeune âge. Ainsi, lorsqu'il pénétra par les énormes portes de l'école élitiste, l'enfant se senti comme chez lui. Des années durant, il y apprit à perfectionner son art de la lecture, du parler mais également de la courtoisie et autres domaines de prédilection qu'il affectionnait déjà. Depuis bien longtemps, l'enfant souffrait d'insomnies ou plus exactement, il était incapable de trouver le sommeil tant il se posait de questions si bien que dès ses trois ans, sa mère lui avait laissé un libre accès à la bibliothèque. Certes le jeune Almer ne comprenait-il absolument rien à ce qu'il tentait de lire à cet âge-là mais au moins sa soif de connaissance s'en trouvait-elle apaisée. Les images et les gravures suffisaient à calmer son jeune esprit bien qu'en grandissant, les lignes et les pages les remplacent aisément. Thétis trouva à l'école du Bénu un bibliothèque si fournie qu'il en aurait eu le vertige ! Chaque nuit, il quittait son lit duquel il ne trouvait pas le sommeil et fuyait vers les vastes contrées de cette dernière, empruntant un ouvrage différent de la veille. Ainsi, le jeune homme se forgea-t-il une solide culture, déjà bien étayée par sa mère. Les langues, l'histoire, la culture des différents peuples, y compris les Elfes bien qu'il y fut plus retorse, lui étaient accessibles et l'enfant ne se privait de rien. Elmyre avait apparemment insisté sur la nécessité de son fils de trouver réponse à ses questions si bien qu'il fut rarement puni pour ses écarts nocturnes.
Si la lecture et l'ouverture d'esprit plaisaient beaucoup plus au jeune homme une fois entré dans l'adolescence que l'art du combat, il se passionnait cependant pour un art en particulier, à savoir l'escrime. Il trouvait impie de se battre à mains nues et n'aspirait à aucune autre arme que le fleuret. Le jeune garçon aimait ses courbes, sa fluidité et demandait bien souvent des heures supplémentaires bien que ses professeurs le lui refuse. Aussi, il quémanda une nouvelle fois un accès à la bibliothèque pour s'instruire sur le sujet, étant l'un des enfants les plus passifs de son âge dans le domaine martial. Thétis y trouva son bonheur, des jours durant, il étudia chaque arme qui lui offrirait la possibilité de s'exercer à l'escrime. Il élimina sans conteste l'épée, trop lourde et trop vulgaire à ses yeux, pour retenir la rapière. Cependant, on prétendait cette arme peu solide et d’apparat là où l'enfant souhaitait allier rapidité et finesse. Il étudia les cimeterres dont les courbes le séduisirent au premier regard mais les délaissa pour leur manque de finesse lorsqu'enfin, il tomba sur l'arme parfaite à ses yeux d'enfant. Il lui avait fallu plusieurs jours pour se décider et un supplémentaire pour passer à l'acte si bien que lorsqu'il se proposa spontanément pour l'exercice quotidien, le maître d'arme n'en revenez pas.
« Maître, je souhaiterais m'exercer à l'espada »
Les mots sonnèrent comme un triomphe dans la bouche de l'enfant et, bien que la demande fut incongrue, le maître d'armes fit apporter l'arme en question. Il jugea le jeune homme, alors âgé de dix ans, estima sa taille, son poids et son physique d'un seul coup d’œil tout en vérifiant les armes à portée de main jusqu'à lui en tendre une. Légère, l'arme était tout à fait adaptée à son gabarit mais Thétis regretta qu'elle fusse en bois. Il rêvait de grandeur, d'héroïsme et non de jouet pour enfant. Néanmoins, la politesse et le respect imposé envers ses aînés lui intimèrent le silence et, suivant les ordres du maître d'armes, il se positionna sur le tapis de mousse, pieds nus. Avec patience, l'Almer lui apprit à positionner ses pieds et Thétis s'exécuta avec calme. Pas après pas, l'adolescent avait comme l'impression d'apprendre une danse, complexe et endiablée, mais cela lui plaisait énormément si bien qu'il s'investit dans ce qu'il apprenait. Pour la première fois depuis le début des entraînements, il prenait enfin la peine d'écouter et d'apprendre. Les jours s'ensuivirent et le garçon commençait enfin à comprendre les déplacements, petit à petit, il intégra le fait que son arme devait faire partie de lui, comme si elle n'était que le prolongement de son bras, l'extension de son propre être.
Obstiné, Thétis poursuivit ses efforts, ses professeurs louant sa soudaine motivation. Elmyre lui avait un jour confié que son père, dont elle taisait farouchement le nom de peur qu'il ne lui arrive malheur bien qu'il n'en comprenne pas le sens, avait parcouru les planchers de l'école du Bénu et en était sorti brillamment à l'âge de quatorze ans seulement. Elle lui avait également avoué que ce dernier était une fine lame aussi le jeune homme avait-il tant à cœur que de réussir son entreprise. Il ourdissait inconsciemment le désir de surpasser cet homme dont il ne savait que peu de choses et pour se faire, il tentait tant bien que mal de s'en donner les moyens. Son obstination eu raison de ses camarades, en l'espace de quelques mois, Thétis avait fait d'énormes progrès et tenait tête désormais aux bretteurs de ses classes. Avec enthousiasme, il exécutait les ordres du maître d'armes si bien que ce dernier décida, alors que le jeune homme entrait dans sa onzième année, de rendre l'exercice plus réel. Il tendit une espada à son jeune élève et se positionna face à lui. Le duel ne dura que quelques minutes, l'Almer étant bien au dessous du niveau de son adversaire mais bien loin de s'en sentir frustré, Thétis n'en tira qu'une soif plus insatiable d'apprendre à maîtriser cet art ! Il questionna le maître d'armes et demanda une nouvelle chance qui trouva la même issue que la première tentative et se conclut par le même échec mais peu importait au jeune adolescent de perdre, il apprenait bien plus ainsi. Avec acharnement, le jeune se mit à la musculature pour affiner sa silhouette et chaque jour suivant le programme habituelle des enfants de son âge, il se rendait aux cours d'armes allant même jusqu'à insister durant ses heures de permission. Intelligent, vif, il ne tarda pas à faire la fierté de ses précepteurs si bien qu'on lui accorda le privilège de s'entraîner avec les classes les plus âgées. Ce fut pour l'enfant l'année la plus instructive et la plus profitable. Il apprit en l'espace d'une année les bases que ses camarades mettraient certainement quelques mois de plus à maîtriser. Sans être devenu un professionnel en la matière à son grand damne, il parvenait à tenir tête aux jeunes prêtres en devenir sans pour autant remporter les combats. L'espada était devenue son arme favorite dès qu'il eu posé le regard dessus et il ne s'en était jamais départi si bien qu'à sa sortie de l'école, à l'âge de treize ans, plus d'un an avant son père, le prêtre référant lui offrit son arme. Il avait fallu deux ans au jeune Almer pour apprendre les bases de cet art extrêmement délicat, un pour bien se positionner et l'autre pour faire de l'arme en question l'extension de son corps, et le maître semblait heureux de la lui transmettre si bien qu'il n'hésita pas l'ombre d'un instant. Il saisit le précieux objet et dévoila sa lame aux yeux de tous. Il n'était pas le meilleur bretteur, d'autres, plus lourds, plus habiles que lui, parvenaient sans difficulté à le vaincre cependant, il avait la technique là où les autres pêchaient encore sur ce point. Il ne lui manquait plus qu'à passer à la pratique ce que la théorie lui avait appris. Pour l'heure, les yeux du jeune homme s'attardaient sur le bijou.
« Moah Ibel » lut-il à voix haute sur la lame, son cœur battant la chamade. |
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