Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 Dossier d'Ahina

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Ahina
Ahina
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Dossier d'Ahina
   Dossier d'Ahina EmptyMar 2 Oct - 5:44

Inventaire:
- Une dague simple
- Un nécessaire d'écriture portatif
- Des gants de soie (pour la manipulation des objets précieux)
- Des vêtements amples de couleurs ternes
- Une mule de bât nommée Cruchon (ne demandez pas pourquoi...)

[hrp]Suivra bientôt un inventaire de ce qui se trouve pour l'instant dans ma boutique, Les Plaisirs d'Antan[/hrp]

Pouvoirs:
A sa connaissance, Ahina n'a aucun pouvoir particulier. Certes elle parle un très grand nombre de langues (difficilement apprises), en connait beaucoup sur la magie et ses artefacts (c'était son métier, après tout...), et retrouvait comme par miracle les objets que ses clients lui demandaient dans le capharnaüm de sa petite boutique. Mais elle était une professionnelle qui travaillait dur et elle en était fière.
Bon, peut-être les gens se sentaient-ils un peu plus en confiance quant à leurs capacités lorsqu'ils étaient avec elle, mais après tout, les gens compétents se devaient de se sentir compétents, non? En tout cas, pour sûr, elle n'y voyait rien de spécial...


Dernière édition par Ahina le Mar 2 Oct - 7:54, édité 1 fois
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Re: Dossier d'Ahina
   Dossier d'Ahina EmptyMar 2 Oct - 6:46

Inventaire des RP et Missions

RP libres en cours:
- Lame Ancienne Cherche Propriétaire
Alors qu'Ahina vient de recevoir une lame antique qui nécessite quelques travaux de restauration, elle reçoit la visite d'une de ses voisines, la forgeron(ne) Lunielle, et celle d'un client inattendu, Iroas.

- Un Pas vers l'Inconnu
Par un jour de grand vent, Ahina se rend sur le Port de Cydonia et y rencontre Minh Quân, Ambassadeur des mystérieux Jinmens...


RP libres terminés:
- Un Thé vaut mieux que deux tu l'auras
Quelques jours après la visite de Lunielle Aux Plaisirs d'Antan, Ahina la visite à son tour dans sa Forge lors d'une journée particulièrement marquée par la malchance et la fatigue...


Missions en cours:
- Après le troisième caillou à gauche, on creuse!
Début de l'expédition prévue avec Lunielle dans les ruines au sud-ouest de Tamawa. Malheureusement, tout ne devait pas de passer comme prévu... Peut-être qu'une rencontre fortuite avec le Templier Ethiann changera la donne.

Missions terminées:
~~


Dernière édition par Ahina le Jeu 11 Oct - 3:02, édité 8 fois
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Re: Dossier d'Ahina
   Dossier d'Ahina EmptyMar 2 Oct - 7:56

Personnes Connues:


- Resshio: L'homme est un Archéologue ayant atteint et passé avec brio la quarantaine en parcourant le monde de long en large. Ahina ignore d'où il vient, mais il connaissait son père, Shahn, et il l'a élevée et formée à partir de ses onze ans. Il lui a également offert sa boutique, les Plaisirs d'Antan, avant de retourner explorer des endroits oubliés par beaucoup. Il est joyeux et expansif, parlant beaucoup et n'hésitant pas à partager ses connaissances immenses. Il possède un talent certain pour se faire écouter et il a accumulé les conquêtes, attirées par ses courts cheveux de jais et ses yeux d'un gris confondant de mer déchaînée. Ahina l'aime beaucoup et le considère véritablement comme un deuxième père, bien qu'elle ait aimé le premier...
Spoiler:
[Pour se donner une idée]

- Denelle (anciennement Aïrise): Mère d'Ahina. Elle n'a jamais véritablement été une figure forte dans la vie de la jeune femme. C'est une femme plutôt effacée qui s'est toujours contentée de son sort d'épouse fragile cantonnée à la cuisine et à la couture. On peut se demander si elle a véritablement aimé son premier époux ou sa fille, puisqu'elle est partie sans se retourner avec celui qui était son amant à une époque (ce qu'Ahina ignore, bien sûr) pour déménager dans une autre ville. Ce que la jeune femme ignore aussi, c'est qu'elle a un demi-frère presque aussi âgé qu'elle. Ahina a bien vite oublié sa mère et si elle la comprend de façon rationnelle, la brûlure de l'abandon ne s'est jamais tout à fait apaisée.
Spoiler:

- Shahn Aïrise (désormais mort): Guide solide et efficace, le père de la jeune femme n'en était pas moins un homme aimant qui a entraîné sa fille avec lui dans tous ses voyages, de crainte qu'elle ne devienne comme sa mère, qu'il n'aimait que modérément. C'était sa beauté qui l'avait attiré vers elle, ses longs cheveux raides de la chaude couleur du chocolat, ses grands yeux noirs et sa peau douce. Elle s'était révélée plus aigrie qu'il ne s'y attendait, mais elle lui avait donné le véritable amour de sa vie, la jeune Ahina. Par miracle, elle avait hérité de lui ses yeux d'aigue-marine et des cheveux à la boucle souple, même s'ils n'étaient pas de la douce couleur de noisette qui lui était propre. Grand et solidement charpenté, Shahn était un homme aussi expansif que son grand ami Resshio, et sa capacité à nouer des liens un peu partout lui avait toujours été d'un grand secours. Il avait eu quelques apprentis pendant un certain temps, mais Ahina ne se souvient véritablement d'aucun d'eux (notamment parce qu'elle n'avait d'yeux que pour son père et les trésors qu'ils sortaient de terre). Sa mort est survenue lors d'une attaque vraisemblablement préméditée qui a causé un grand choc traumatique pour sa fille, restée muette pendant plus d'un an, et qui a partiellement effacé sa mémoire de cette période sombre.
Spoiler:

- Iroas: Ahina a rencontré le jeune homme pour la première fois dans sa boutique. Ses yeux noirs lui ont rappelé ceux de sa mère, faisant naître une sorte d'inimitié primaire en elle. Et son attitude froide et haineuse n'a rien arrangé. Cependant, un client reste un client... mais elle n'irait pas dîner avec lui ou gambader dans le désert.

- Lunielle: La forgeronne elfique était tout d'abord venue lui rendre visite dans sa boutique, à la recherche des techniques de forgerons des anciens temps. Bien qu'elle lui ait paru froide et indifférente au premier abord, la glace a bien vite été brisée et elles sont bien vite devenues amies. Leurs passions respectives les rapprochent également et elles se sont lancées dans une expédition archéologique à grande échelle, dont la première étape est Tamawa. Ahina aime beaucoup son petit côté mère-poule, mais s'inquiète un peu de ses maux de tête fréquents.


Dernière édition par Ahina le Jeu 11 Oct - 3:09, édité 2 fois
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Re: Dossier d'Ahina
   Dossier d'Ahina EmptyMer 3 Oct - 19:27

Évolution du Personnage: Le Journal d'Ina

Début d'Automne de l'année 155, Les Plaisirs d'Antan, Cydonia:
Il apparaît désormais nécessaire pour moi d'écrire ce journal. Certes, les entrées précédentes ne feront que montrer que j'ai échoué à y relater mon enfance et ce qui m'a menée à ma situation actuelle, mais je sens que Cydonia a de grandes certaines choses en réserve pour moi et qu'il pourrait être bien de m'y retrouver par ce biais.

Ma vie ne mérite pas vraiment d'être relatée, en réalité, mais j'aime écrire, et peut-être un jour regarderai-je ces lignes en souriant, ou confierai-je ce journal à mes enfants (ils ne sont aucunement dans mes plans pour l'instant, mais il paraît que ce genre de choses peut arriver sans que l'on s'y attende).

L'automne est une saison que j'aime beaucoup. Elle donne des envies de poème et d'accumuler plein de choses en prévision de l'hiver. Comme si Cydonia était véritablement froide, quelle que soit la saison... Non, l'automne, et les arbres qui perdent lentement leurs feuilles me rappellent mon père et ses cheveux de la tendre nuance des noisettes mûres, son rire chaleureux et son odeur lorsqu'il m'emmitouflait dans son manteau pendant les nuits un peu fraîches du Nord. J'aime cette saison, et il paraît que j'y suis née, même si mon père n'a jamais véritablement tenu le compte de ce genre de choses. C'est déjà presque un miracle que je sache l'âge que j'ai!

Mais ce n'est pas pour ça que j'ai commencé... (enfin, après de longues années d'hésitation sur quoi dire et surtout ne pas dire.) Non, je suis censée être honnête envers cet assemblement de papier pour l'instant sans âme. Écrire pour écrire ne m'enchante pas, aussi vais-je simplement raconter brièvement les évènements les plus marquants qui me sont arrivés jusqu'alors. Ou plutôt à partir de maintenant. Parce que sinon, cela revient à faire mon autobiographie, et si j'ai échoué pendant quatre ans, ce n'est pas maintenant que ma situation va s'arranger et je devrais de ce pas ranger cet engin de malheur. Oh, ma tasse de thé est encore vide... Je reviens...

Je disais donc... Ah oui, les évènements du jour! Aujourd'hui, une nouvelle cliente a franchi ma porte pour se perdre dans le monde merveilleux des antiquités. Quoique je ne sois pas certaine de son opinion sur le sujet... C'est un joli petit bout de femme C'est une très belle femme, probablement plus âgée que moi, même si ce n'est pas flagrant. De ce que j'ai pu comprendre, elle est forgeronne et cherchait des pommeaux anciens pour créer de nouvelles armes. C'est en tout cas ce qu'elle m'a demandé de lui présenter. Elle était froide en apparence, je ne peux le cacher, aussi avançais-je comme sur des oeufs, de crainte de la contrarier et qu'elle ne s'en aille fâchée. Les bons clients sont rares après tout, et la plupart ne veulent que des babioles sans intérêt petits objets décoratifs du quotidien. Il semblerait que pour une fois mon thé ait fait des merveilles (d'ailleurs, je ne me souviens plus où j'ai pu récupérer cette recette avec, il me semble, de la vanille, du safran, de la cardamone et... de la cannelle, je crois. Ce sera pour une autre fois). Je l'ai presque vue se dérider devant mes yeux. Aussi vrai que toutes mes marchandises sont authentiques! J'en suis persuadée!

J'ai testé ses compétences avec brio (ça n'était pas bien compliqué, mais ça élimine un grand nombre de clients malgré tout) afin de lui proposer les véritables pièces intéressantes lorsqu'un homme est entré. Deux clients dans la même journée! Quand vais-je avoir le temps de traduire ce livre de recettes en vieux cydien? Mais les affaires étant les affaires, je l'accueille lui aussi. Un peu froid, ce jeune homme. Et des yeux noirs comme la nuit... Comme elle, en fait... Non non non! Pas de ça! Je ne veux pas en parler! D'un autre côté, c'est bien à cela que sert ce journal, non?

Bon, très bien, puisque tu insistes... (mais à qui je parle, au juste?). Ma mère, Denelle, était une femme à la fois extraordinaire et frivole. Je l'aimais beaucoup, et c'est probablement ce qui a rendu la trahison plus douloureuse encore... J'étais sa fille unique, mais jamais elle ne s'est véritablement battue pour me garder avec elle et m'élever à Cydonia, à l'écart de toutes les coutumes barbares étrangères qu'il m'a été donné de croiser pendant ma jeunesse. Elle a eu l'air sincèrement triste lorsque mon père est mort (qui ne l'aurait pas été, il était véritablement extraordinaire), mais dès qu'elle en a eu l'occasion, elle s'est débarrassée de moi et s'est remariée avec un homme dont je ne sais rien, pour avoir probablement des enfants dont je ne sais rien, dans une maison qui m'est inconnue et ne sera jamais plus la mienne que celle que mon père possédait ici et qui aurait dû me revenir. Mais qu'elle a vendue. Avec tous ses souvenirs de lui... Oh mince, j'ai fait baver l'encre! La voisine doit être en train de couper des oignons, ça n'est pas possible autrement!

Je parlais donc de cet homme qui est entré dans ma boutique... Il m'a proposé de fouiller pendant que je terminais avec ma première cliente... La dernière fois que j'ai fait cela, un homme d'un âge respectable dont je ne citerai pas le nom (je veux bien être honnête, mais pas pour humilier autrui) est resté enfermé dans la boutique pendant toute une nuit parce qu'il était tombé entre deux armoires et qu'il n'arrivait plus à se lever. Je lui aurait bien conseillé de faire du sport en commençant par déguerpir au plus vite de mon petit paradis, mais il avait filé sans demander son reste avec un plat en bronze et son mauvais sourire de guingois...

Ah! Ca y est, je me souviens! Ce thé! Dans des montagnes froides, donc je dirais plutôt vers le Nord... Et l'homme... Ah non, mince, j'ai encore oublié... Bon, il se fait tard et j'ai mal au poignet à force d'écrire... Je reprendrai demain. Enfin, si je reprends...

Hum... Je me suis décidée à reprendre pour ajouter une petite pensée qui me turlupine un peu... Il semblerait que le caractère de Res ait enfin fini par déteindre sur moi... Mon père était pareil, cela dit, mais je me suis retrouvée à plaisanter et à raconter ma vie à ces inconnus qui sont venus dans ma boutique. Je m'étais toujours cru calme (à qui voudrais-je faire croire cela? Je n'ai jamais aimé qu'on m'insulte, qu'on me malmène, qu'on exprime une opinion communément admise sans fondement, qu'on réfute des arguments tout à fait valables sous prétexte qu'ils ne plaisent pas, qu'on me fasse attendre sans raison, qu'on... Je crois que tout le monde a compris...) à tout le moins pas excessivement expansive dans les sentiments les plus positifs. Et pourtant, il semblerait qu'en-dehors d'un groupe ou sans un chef charismatique, j'arrive plus ou moins à me faire ma place... Découverte intéressante s'il en est, n'est-ce pas? J'essaie en ce moment de composer un petit texte sur l'automne, je le recopierai ici quand il sera terminé. Si j'y pense et si je ne... Ah! C'est ce que je craignais, je l'ai écris au dos de ma traduction de recette d'agneau aux abricots... Mince, il faut tout recommencer... Je continuerai plus tard, je crois...

Rouge le sang, rouges les feuilles
Qui doucement devant l’œil
Humide et tendre de la femme
Goutte silencieusement sur la lame

Rouge le sang, rouges les feuilles
Chutant lentement sur le seuil
De la saison nouvelle pour l’homme
Menant vers lui le fantôme

Je n'en peux plus de travailler sur cette traduction! Franchement, il a beau être cuisinier de je ne sais quelle maison, il ne devrait pas pouvoir harceler les gens comme ça! En tous cas, j'étais très fatiguée, l'autre jour, et je me suis rendue chez Lunielle (la femme forgeron qui est venue chez moi, compétente, belle... et une Elfe!) pour lui remettre du thé. Elle m'avait dit qu'il calmait ses maux de tête, donc je m'y rends, et la voilà qui me traîne dans sa forge et me donne à manger! C'était inattendu... Après tout, je n'ai pas pris ces mauvaises habitudes alimentaires dans les deux ou trois ans où j'ai été seule. Res était pareil, et ma mère n'a jamais fait attention lorsqu'elle a eu ma garde. Il n'y avait que mon père pour me passer les meilleurs morceaux et surveiller que je finissais mon assiette (enfin façon de parler, il n'y avait souvent pas d'assiette). C'était étrange de parler avec cette personne qui s'inquiétait pour moi... Et qui sourit aussi franchement, même si avec parcimonie. Et j'ai goûté du chocolat! Res n'aimait pas ça, il avait banni sa consommation, donc je n'avais jamais eu l'occasion d'y goûter...
Il est vrai que sa couleur évoque véritablement celle de mes cheveux, et c'est doux, mi-sucré, mi-amer, et un peu épais. Mais nourrissant! Je comprends pourquoi ce ne serait pas pratique d'en consommer en voyage. Le chocolat colle un peu à la langue, et si on ne se nettoie pas la bouche rapidement après, l'arrière-goût amer s'intensifie. Cela dit, je pense que dans le Nord, cela aurait un intérêt. Il tient beaucoup mieux au corps que du thé... A moins d'y rajouter du beurre de yak, comme dans les montagnes et là... Je crois bien que j'ai failli tout recracher la première fois que j'ai goûté, et que si mon père ne m'avait pas regardé avec cette expression, les yeux légèrement écarquillés, un sourcil levé, les lèvres pincées (son regard de défi et de mise en garde), je n'aurais jamais fini ma tasse...

Mais je continuerai sur ce sujet et sur celui de Lunielle plus tard. Je me suis souvenu, un peu du moins, ce qui était advenu le jour de la mort de mon père... Nous étions dans le Nord, et très honnêtement, je ne sais pas comment nous sommes rentrés. Le vent soufflait très fort. Je me suis souvenu de Seval aussi. C'était un magnifique animal, solide comme un percheron, d'une couleur de beurre battu avec juste la crinière et la queue noires. Et je me suis souvenue du médaillon que portait mon père, et qu'il m'a confié ce jour-là. Un petit disque d'un noir légèrement brillant et transparent, de la taille de la paume d'un homme adulte, percé en son centre d'un trou de la taille de l'extrémité d'un petit doigt dans lequel une chaîne d'argent emmêlée de cuir était passée pour pouvoir le passer autour du cou. Le tout était poli, et le disque gravé de signes usés et un peu effacés. J'ai eu du mal à le retrouver, mais... Je suis heureuse de l'avoir fait.

Je crois que je vais m'arrêter là pour l'instant avant de pleurer toutes les larmes de mon corps sur ce pauvre journal...

Bon, de toute évidence, la date approche. Je ne sais pas encore trop si je vais t'emmener "cher journal". J'ai l'impression d'être une midinette en disant cela. Et tu vas me répondre : "Mais où pars-tu donc, Ina?" Eh bien, pour tout dire... Lorsque je suis allée voir Lunielle la dernière fois, pour lui apporter du thé, nous avons bien discuté, et j'en ai appris un peu plus sur sa vie. Elle a bel et bien perdu la mémoire, et elle tient beaucoup à celui qui l'a recueillie. J'ai aussi cru comprendre que la compagne de celui-ci, ou tout du moins la femme qui vivait avec lui, a appris la cuisine à Lunielle. Cela risque d'être bien étrange d'avoir quelqu'un qui fait attention à ce que je mange et qui en plus sait cuisiner... J'ai l'impression de revenir douze ans en arrière, c'est assez perturbant. Je n'ai pas encore envie d'en parler mais... ce serait malhonnête de cacher mes propres souvenirs alors qu'elle m'a confié le peu de ce dont elle pouvait se rappeler.

Mais bon, pour en revenir à ce départ, nous avons décidé, avec Lunielle, de partir en expédition à Tamawa pour apprendre les techniques ancestrales des forgerons et essayer de trouver quelques antiquités pour moi. Et nous quittons Cydonia dans quelque jours! Vraiment, cela me rend nostalgique... C'est la première fois que je dirige une expédition (certes, une petite expédition). J'espère que nous serons bien reçues par les Templiers, et que nous trouverons quelqu'un sur place, Guide ou non, pour nous aider...

Ah, j'entends arriver mon client! J'ai enfin terminé cette traduction de livre de recettes, et j'escompte bien faire monter le prix de mes services pour pouvoir financer notre petit voyage... J'y vais!
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