*Il fait beau aujourd'hui.*
Ce fut la première pensée qui traversa l'esprit d'Ahina lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle prit le temps de s'étirer lentement, essayant de se souvenir du rêve qui l'avait mise de si bonne humeur. Elle prit même le temps de laver ses longs cheveux bouclés qu'elle peigna rapidement avant d'enfiler une tunique lâche. Après quelques essais (elle l'avait mise à l'envers la première fois), elle se rendit compte qu'elle était d'un bleu cobalt défraîchi, en accord avec ce magnifique ciel automnal. Attrapant en passant une tasse de thé, elle se rendit dans la pièce principale, sa petite boutique de plain-pied qu'elle aimait de plus en plus. La portant à ses lèvres, elle remarqua qu'elle était vide et la reposa, penaude.

Avec un soupir, elle s'arrêta dans l'encoignure de la porte et embrassa du regard la salle encombrée. Un rayon de lumière filtrait entre les rideaux qu'elle avait mal fermés la veille (ce n'était pas sa faute si elle avait trébuché sur une pile de livres et qu'elle avait abandonné l'idée) et faisait danser les poussières inhérentes aux antiquités. Elle inspira fortement, s'imprégnant de l'odeur de vieux cuir, de parchemin, de rouille et de bois précieux, souligné par une petite touche de moisissure discrète. C'était une odeur de renfermé et de vieilli qu'elle adorait, et ce capharnaüm inextricable était le sien.

Elle savait que lorsque les clients entraient, tout ce qu'ils voyaient était un grand bureau de bois vieilli, conservé en l'état, derrière lequel elle veillait, assise sur un fauteuil en vieux velours râpé d'un rouge qui avait été flamboyant, aux étranges pattes sculptées d'animaux qui ne se rencontraient plus que rarement. Ensuite, leur regard s'égarait sur le grand miroir poli qu'elle avait retrouvé il y avait peu, qui les mettaient en valeur, puis sur les étagères solides qui accueillaient les parchemins anciens qu'elle avait pu dénicher. S'ils avançaient encore un peu sans se prendre les pieds dans la peau de fauve travaillée qui décorait l'entrée et poussaient la tenture brodée et pleine de perles qui pendait devant un pan de mur, ils pouvaient alors s'émerveiller des mille et uns objets anciens (ou non), armes, sculptures, bijoux, poteries, pièces uniques et artefacts magiques qui encombraient les divers paniers et les multiples étagères qui faisaient des Plaisirs d'Antan un labyrinthe pour tout autre que sa propriétaire. Sans oublier bien sûr les plantes mortes qui traînaient dans un coin, vestiges de ses tentatives d'égaiement de la boutique par de la verdure...

Perdue dans sa rêverie, Ahina remarqua alors l'avancée du soleil et se dépêcha d'aller ouvrir les rideaux (elle manqua s'étrangler sur la poussière lorsqu'elle trébucha finalement sur cette pile de livres) et, se redressant maladroitement, elle mit de l'eau à réchauffer pour le thé avant d'ouvrir la boutique, la remplissant de l'odeur saline prégnante à Cydonia. Satisfaite, elle s'installa derrière son bureau et ressortit la lame qu'elle venait de recevoir. Une pièce magnifique, bien plus antique que son ancien propriétaire n'aurait pu le croire et qu'il lui faudrait restaurer avant de pouvoir la vendre ou la stocker, en attendant l'étincelle dans l’œil du client qui deviendrait, pour un prix dérisoire (hum...) son heureux propriétaire.

Ahina finissait d'estimer la lame qu'elle avait en main, la rangeant soigneusement dans un coffret en bois qui avait dû contenir des épices, si elle se fiait à l'odeur d'anis qui s'en échappait, lorsqu'elle décida de se replonger dans un vieux volume dont on lui avait demandé la traduction en Cydien (une sorte de livre de recettes). Elle repoussa donc derrière ses oreilles ses cheveux chocolat aux boucles folles avant de se lever pour empoigner le lourd livre.

Il s'écrasait plus ou moins sur le bureau, soulevant un nuage de poussière, lorsqu'une femme entra. A travers les particules dansantes, Ahina se rendit compte qu'elle était belle, mais probablement pas la personne la plus accueillante qui soit, si elle en croyait son absence de sourire. Cependant, un client étant un client, elle se leva (*Cette femme est plus petite que moi, surprenant*) et lui sourit en s'approchant. C'est alors que la cliente prit la parole:

"Excusez moi, je ne veux pas vous déranger, mais j’ai vu votre échoppe et cela a attiré mon œil. Je me demandais si vous n’auriez pas par tout hasard quelques lames en réserve ou alors des garde d’épée, de dague et autre en tant qu’antiquité ?"

Le sourire d'Ahina s'effaça lorsqu'elle entendit l'appel strident et exigeant de la bouilloire. Levant un doigt pour lui demander d'attendre, elle alla préparer le breuvage (qu'elle aimait un peu fort et épicé) qu'elle ramena sur un plateau laqué d'un bois presque rouge, dans une théière en porcelaine fine ornée de volutes argentées qu'accompagnaient des tasses dépareillées en verre. Posant le tout sur le livre occupant une bonne partie du bureau, elle se retourna à nouveau vers la femme avec un air concentré , la joie du travail pétillant dans ses grands yeux aigue-marine, et parla de sa voix basse légèrement éraillée:

"Je vous en prie, asseyez-vous. Je me nomme Ahina. Souhaitez-vous du thé? J'imagine que vous êtes adepte des belles pièces, laissez-moi vous amener ce que j'ai en boutique en ce moment..."

Elle attendit ensuite de voir ce que la femme allait faire, pour éventuellement lui servir le thé ou lui apporter des précisions sur les pièces qu'elle allait lui présenter.

La femme avait l’air perdu. Ahina ignorait pourquoi, mais sa boutique avait parfois cet effet sur les gens. Trop de choses, disaient-ils, sans ordre apparent et avec un soupçon de poussière en trop. Sans s’en rendre compte, la jeune Cydienne haussa les épaules et brièvement un sourcil avant de sourire à nouveau. Sa cliente n’avait véritablement pas l’air à son aise et faisait de visibles efforts pour ne pas être désagréable. *Donner son nom en échange d’un autre aide parfois* pensa Ahina avant de réprimer un petit rire. Voilà qu’elle donnait des leçons maintenant, alors que son stratagème du « je vous rapporte les pièces qui vous plairaient » était fait pour que personne ne trouble « l’ordre » de la pièce encombrée.

Lui présentant une chaise confortable tendue de brocart turquin et émaillée de sculptures évoquant l’écume des flots déchaînés, Ahina servit le chaud breuvage dont émanaient des fragrances de vanille, de cannelle, de safran et de cardamone. Elle espérait que, pour une fois, sa cliente ne reposerait pas sa tasse avec une grimace, ou ne lui demanderait pas de sucre. Si elle avait voulu une boisson sucrée, elle aurait fait une infusion à la menthe !
Reprenant après un soupir mental, elle alla chercher quelques pièces. Elle ne l’avait pas remarqué, mais une étincelle de malice s’était allumée dans ses yeux alors qu’elle prévoyait de tester la femme. Si elle voulait du clinquant, elle en aurait, mais si elle voulait de la qualité, elle devrait la mériter. Après tout, elle n’allait pas confier ses bébés à n’importe qui… ni à n’importe quel prix.

S’éclipsant derrière la lourde tenture, elle ramena quelques pommeaux de dague incrustés de pierres semi-précieuses qui écorchaient la main et étaient en excellent état (ils n’avaient que quelques années après tout). Parmi ceux-ci, elle avait glissé un authentique pommeau d’épée Astorg (il lui en avait coûté de récupérer celui-là…), beaucoup plus simple, recouvert d’un cuir de qualité qui avait gardé la marque de son ancien propriétaire, et autour duquel s’enroulait un fil d’un métal sombre qui ne renvoyait presque pas la lumière.

Avec un nouveau sourire, elle déposa sur le bureau les objets de moindre valeur, laissant négligemment la véritable beauté dans le panier tressé qui lui avait servi de contenant. Avant d’aller s’asseoir derrière le bureau, elle jeta un coup d’œil dans le miroir et effaça précipitamment une trace de poussière grasse sur l’arête de son nez. S’installant dans son imposant fauteuil, elle s’adressa à sa potentielle cliente:

« Quelques spécimens de pommeaux de dague. J’ai pensé que nous pouvions commencer par cela. Ils sont, pour la majorité, locaux, faits pour des armes de parade, principalement… Mais je vous en prie, observez-les à votre gré. »

Elle laissa alors son sourire s’effacer pour fixer sur son interlocutrice ses grands yeux, qui pouvaient paraître innocents, mais brûlaient pour l’instant d’un éclat passionné.


[hrp]Pour qui n'a pas envie de chercher sur Google, le turquin est un bleu-gris assez foncé[/hrp]

Ahina fit un grand sourire lorsque la femme évoqua les pouvoirs de son thé. Hochant la tête, elle répondit avec un grand soupir théâtral:

"Malheureusement, je ne peux pas vous donner la recette, elle m'a été confiée par un ermite habitant... Je ne sais plus trop en fait. Mais vous pouvez passer aussi souvent que vous le souhaitez, bien entendu..."

Elle la regarda ensuite regarder les pommeaux, et la mise en abyme la fit rire doucement. Elle dissimula ce rire sous une petite toux discrète, et fit un geste de la main signifiant "Je vous en prie, continuez, ne faites pas attention à moi".
Quand la femme lui proposa un éventuel partenariat pour reconstituer les dagues, elle se promit d'y réfléchir sérieusement, cela avait effectivement l'air très intéressant... Autant que de deviner enfin le métier de sa cliente. Probablement une forgeronne, et bien sure d'elle et de ses capacités, d'ailleurs. Mais c'était une excellente chose, Ahina adorait les gens compétents, ils évitaient les pertes de temps... Pourtant, lorsqu'elle avoua d'une voix presque contrite qu'elle pensait que les pommeaux présentés devant elle n'avaient aucune valeur, la jeune Cydienne ne put s'empêcher d'éclater de rire, évoquant une drôle de petite chute de cailloux, avant de hocher la tête avec enthousiasme et de répondre, d'une voix beaucoup plus chaleureuse:

"Vous m'avez percée à jour, gente Dame! Effectivement, ce sont de beaux pommeaux d'apparat, mais de peu d'intérêt. Si c'est une garde que vous cherchez, je peux vous proposer ceci, dit-elle en produisant le pommeau nordique. Cependant, si c'est une arme complète que vous cherchez..."

Elle en était là de sa phrase lorsqu'elle entendit tintinnabuler les clochettes de danseuse accrochées à la porte. L'homme qui entra était encapuchonné, ce qui lui fit esquisser une grimace. Elle n'aimait pas que l'on rentre dans sa boutique sans montrer son visage. La dernière fois que c'était arrivé, elle avait bien failli se faire arrêter par la Garde. Soi-disant une histoire de vol ou de contrebande... Posant sans y penser un doigt contre l'arête de son nez (un tic de réflexion), elle se dit que ç'avait peut-être bien été vrai, cette fois-là.
Alors qu'elle était perdue dans ses pensées, il avait parlé et dit -ô horreur!- qu'il allait regarder (soit dans son esprit, fouiner) dans la boutique. S'excusant avec un sourire embarrassé et un geste signalant qu'elles reprendraient plus tard leur conversation envers sa première cliente, elle se leva et s'approcha de l'homme. Pendant ce temps-là, il avait abaissé sa capuche, montrant un visage fin et régulier et de profonds yeux noirs qui lui rappelèrent sa mère (elle ravala une nouvelle grimace à cette pensée).

Dégageant un tabouret haut (elle avait très rarement plus d'un client à la fois) aux pieds ronds incrustés de bronze et représentant des cordes de bateau, elle le lui montra du doigt avant de le saluer de sa chaude voix éraillée:

"Salutations, Monsieur. Je vous en prie, asseyez-vous et dites-moi donc ce que vous recherchez. Livres, antiquités, artefacts, bibelots originaux de villes lointaines? Comprenez que je ne préfère pas laisser les gens se promener ici, j'y ai déjà perdu un client! Et on me dit souvent qu'une mère y égarerait ses petits..."

Elle avait fini avec un petit rire, mais c'était véritablement arrivé, et ledit client était en fait tombé entre deux étagères et elle ne l'avait retrouvé que le lendemain. Il en avait été très énervé, mais elle lui avait offert un magnifique plat en cuivre richement décoré qui avait fait la joie de sa femme (celle-ci le lui avait dit) qui avait effacé sa colère passagère. Heureusement, car elle avait bien failli le mettre dehors avec un grand coup de pied dans le derrière après qu'il eut commencé à insulter sa boutique... Effleurant à nouveau l'arête de son nez, elle alla chercher une troisième tasse en verre (orange, celle-ci) pour servir le thé à son nouveau client.


[hrp]On a échappé de peu à tous les posts simultanés! Par contre, je sais que je suis embêtante avec ça et que ce n'est pas à moi de faire la remarque, mais, Iroas, tu pourrais s'il-te-plaît mettre un espace après tes marques de ponctuation (et éventuellement te relire) pour faciliter la lecture des autres? Encore désolée, mais c'est juste pour que ce soit plus agréable pour tout le monde =)[/hrp]

Lunielle prit dans ses mains le pommeau nordique que la jeune femme lui tendait ; il était somptueux. Bien plus précieux que ceux d’avant. Un pommeau avec la grâce des anciens maitres forgerons, recouvert de cuir et autour on pouvait remarquer l’incrustation de ce fameux métal noir, très précieux qui rendait la garde invisible car ne reflétant pas la lumière. Un pommeau parfait pour créer une épée de choix. Un pommeau parfait pour un assassin ou quelqu’un qui voulait travaillait dans l’ombre. Elle ne cessait de retourner le pommeau dans ses mains, puis la voix de l’homme qui était entré retentit une nouvelle fois dans sa tête.
Comment cela était-il possible. Elle se demandait parfois s’il ne la suivait pas. Elle ne se retourna pas, elle ne voulait pas qu’il la voit ici, de toute façon elle n’avait rien à faire avec lui et puis elle n’était pas obligé de le saluer, ce n’était pas son magasin ici. Elle resta donc ainsi, le dos et les épaules crispé par la colère. Il fallait qu’elle se calme et pour cela, elle but une gorgée de son thé. Elle se sentit mieux instantanément.
Elle ignora donc le nouveau venu et se concentra de nouveau sur ce joyau qu’elle lui avait ramené. Assurément, il valait son pesant de talent et elle devait avoir eu du mal à le récupéré, des objets de ce genre était très prise et surtout ceux venant d’anciens maitres forgerons. Elle écouta néanmoins ce que la jeune fille disait au jeune homme et contre toute attente, elle faillit pouffer de rire. Elle se retint, mais de justesse seulement. Elle se demanda bien ce qui pouvait l’amené ici, mais bon qu’importe en réalité. Elle se reconcentra sur le pommeau, laissant la jeune femme avec le nouvel arrivant, elle avait assez à faire devant elle pour ne pas avoir à regarder derrière.


[HRPG] désolé c'est court mais bon je ne peux pas empiété sur la partie d'iroas après tout ^^ Ah et pour rebondir sur ce qu'a dit Ahina, tu devrais essayer de garder toujours le même temps dans tes récit, tu change trop de temps (passé, présent, repassé et représent) et parfois c'est pas très compréhensible[/HRPG]

Je fixa intensément la jeune femme devant moi, je n'aimais pas trop qu'on me demande directement ce que je voulais, pour la simple et bonne raison que je ne savais pas ce que je voulais. Je n'avais pas non plus de crée une dispute maintenant, je me dirigea alors vers le tabouret en forme de cordes de bateaux, je regarda avec plus d'attention la femme de dos, elle me disais quelque chose mais je ne parvenais plus a me souvenir qui. Je m'assis sur le tabouret et croisa les bras, je regarda autour de moi et découvrit plus en détail l’inventaire du magasin: Des lourds grimoires étais posé sur les étagère, tout comme une multitude de bibelots étranger, divers armes anciennes ornaient également la salle. Je fixa la vendeuse de mon regard pénétrant, je devais la mettre mal-a-l'aise, mais je n'en avais que faire, si elle ne voulais pas que je la regarde, elle n'avais qu'a ma laisser regarder ses objets tranquillement.

"Bon, puisque vous avez l'air de croire que je peut me perdre dans une pièce, je vais vous dire ce que je veut, je veut un objet magnifique, présent en un seul exemplaire, peu importe le prix , si vous n'avez pas ça, rien ne sert que je reste ici."

J'avais parlé d'un ton froid et tranchant, le fait que j’étais obliger d’être assis m'avais mis de mauvaise humeur, je fixa donc la marchande d'un regard noir, attendant une réponse.


[HRP] J'ai fait de mon mieux quant a vos remarque, il reste sans doutes des fautes, mais je pense que s'est mieux qu'avant ^^" [HRP]

L'homme la fixait de ses grands yeux noirs. Il était clair qu'il n'avait pas apprécié sa remarque de s'asseoir, alors même qu'elle lui avait simplement suggéré que ça n'était pas forcément une bonne idée de se promener Aux Plaisirs sans une bonne carte et un peu de préparation. Elle était plus ou moins persuadée d'avoir quelques habitants (chats, oiseaux, serpents...) perdus sous les livres ou dans les panières. Elle aurait bel et bien pu oublier ce léger désagrément s'il ne l'avait pas regardée avec un air si froid... Et parlé aussi hargneusement. Elle sentait, doucement mais sûrement, la moutarde lui monter au nez. Il lui faisait l'effet d'un enfant dont aurait fermé la porte de la confiserie devant le nez, et qui se venge sur sa mère. Le fixant à son tour, elle plissa les yeux, prête à l'envoyer au bas de ce tabouret précieux d'un grand coup de pied, avant de se souvenir qu'il pourrait s'accrocher sur quelque chose et renverser ou casser un objet. Elle empêcha de justesse ses yeux de s'écarquiller sous l'horreur de cette possibilité et finit par laisser ses mots s'imprimer dans son crâne. Le client, paraissait-il, était Roi.

Avec un demi-sourire poli et crispé par la colère qui verrouillait ses mâchoires, elle se détourna pour aller chercher une pièce rare et extrêmement chère qu'elle était persuadée de ne jamais pouvoir revendre. Elle chercha un peu sous plusieurs volumes, générant un énorme bruit de chute et une grande quantité de poussière, prouvant ses propos quant à la prudence de laisser les clients sans surveillance. Plutôt satisfaite de sa découverte, elle ramena ce qui ressemblait à une plaque de pierre de la taille d'un grimoire, surmonté d'une plaque de verre protectrice.

Elle l'amena devant l'homme, lui montrant une véritable merveille. Il s'agissait d'une lithographie extrêmement précise d'Erathia la Lumineuse avant sa chute, basée sur des descriptions exhumées par des archéologues. Chaque trait était d'une précision divine, tracé au plomb, et chaque espace était coloré avec de la poussière de pierre précieuse, de la feuille d'or et de la feuille d'argent. Elle savait de source sure qu'il s'agissait d'une pièce unique car, si elle n'était pas ancienne et avait été faite sur commande (jamais réclamée), l'artiste était mort avant même que Res ait eu le temps de le payer. Ils s'étaient d'ailleurs enfuis au plus vite avec un grand sourire, et il l'avait laissée là pour ne pas risquer de vol. De plus, la pièce en verre avait été réalisée sur mesure par un grand artisan du Désert.

Avec un sourire doux et nostalgique à ces souvenirs et un sourcil ironique contradictoire levé, elle laissa la pièce faire son effet sur son client avant de s'adresser d'une voix un peu plus rauque que d'habitude à l'homme:

"Une pièce unique, Monsieur, comme vous le souhaitiez, et une véritable merveille, recouverte des matériaux les plus précieux et protégée par une plaque de verre soufflé du Désert. Elle représente Erathia avant sa chute avec un véritable luxe de détails, comme vous pouvez le constater..."

Elle souriait toujours mais la pièce était horriblement lourde, même si elle avait réussi à se positionner de sorte qu'un rayon de lumière illumine la ville et la fasse chatoyer dans toute sa beauté, et que si sa première cliente venait à se tourner, elle capterait elle aussi cet objet superbe dans toute sa splendeur.

[hrp]C'est beaucoup mieux, effectivement, merci de tes efforts =)|/hrp]

Lunielle avait enfin relâché sa concentration sur son pommeau de dague et ce qu’elle entendit ne lui fit guère plaisir. Il jouait encore le crétin avec son air arrogant et sa façon de parler au gens comme à des chiens. Elle détestait cela plus que tout, elle n’avait surement pas envie de le voir essayer de nouveau sa technique d’intimidation avec cette jeune femme tellement gentille. Elle écouta cependant, ne disant rien pour le moment elle attendit que la jeune femme dise ou fasse quelque chose. Celle-ci partit chercher finalement une de ces marchandises rares et lorsqu’elle la lui présenta, on sentait bien comme une certaine tension dans sa voix signe qu’elle n’avait pas apprécié sa façon de faire, d’un autre côté qui l’aurait apprécié. Elle entendit ensuite ce que lui disait la jeune femme, elle aussi aimerait bien voir cette merveille, non pas pour l’acheter, mais pour la voir de ses yeux.
Elle se leva alors et s’approcha tranquillement de là ou il était et avant toute chose elle s’adressa au jeune homme.

"Ainsi, tu ne peux pas entrer dans un endroit sans essayer de menacer les gens ou sans être désagréable ? Ce n’est pas comme ça que tu vas faire de nouvelle rencontre et ce n’est pas comme ça que tu vas bien t’entendre avec les commerçants. Il serait temps que tu laisse tomber cette attitude d’enfant puérile qui pense qu’on lui dicte sa conduite. Elle te demande gentiment de t’asseoir pour éviter que ce ne soit le bazar dans le magasin et toi tu l’envoie balade. Le client est roi, mais y’a des limites."

Elle n’attendit pas qui lui réponde, elle en avait assez qu’il se comporte comme un gosse. Il y avait des limites tout de même. Elle se tourna vers l’objet que lui montrait la jeune femme. Une pure merveille, tellement qu’elle ne put que l’exprimer à l’oral.

"C’est magnifique, un travail digne d’un très grand orfèvre. La poudre de pierre précieuse est parfaite et parfaitement égaliser à chaque endroit mélanger avec une quantité parfaite d’or et d’argent. On pourrait croire que cet objet à été créer par un dieu."

Elle n’osa cependant pas le toucher et ne cessa de le regarder. La lumière captait parfaitement chaque incision, chaque particule de poudre pour rendre cet objet mirifique. Elle était totalement impressionner. Elle mit ses cheveux derrière se oreilles pour regarder de plus près cet objet unique, puis elle recula, et sourit pour la première fois d’un sourire très sincère à la jeune femme et attendit la suite. Elle se demandait bien s’il remarquerait la réelle qualité de cet objet.


[HRPG] ouep merci beaucoup c'est bien plus agréable à lire ainsi ^^[/HRPG]

Ahina commençait à avoir mal au dos. Cette oeuvre était horriblement lourde, malgré sa beauté, et se tenir ainsi penché était douloureux. Elle avait attendu que son client fsses ses commentaires, mais ceux-ci n'étaient jamais venus, aussi avait-elle commencé à réfléchir à d'autres pièces qu'elle pourrait lui présenter. Cependant, l'éclat de la lithographie avait attiré l'oeil de sa première client, qui repoussa ses cheveux derrière ses oreilles, qui se révélèrent pointues (*Oh, c'est intéressant, pourquoi donc s'est-elle installée à Cydonia? Connaît-elle encore beaucoup de personnes en Silmarie? Peut-être...*), avant que ne commence une tirade sur l'attitude du jeune homme.
Les propos exacts avaient peut-être échappés à la Cydienne au départ, mais le conflit ne tarda pas à s'envenimer, malgré un court compliment sur le caractère divin de cette représentation d'Erathia. A mesure que les esprits s'échauffaient, les propos devinrent de plus en plus durs, et Ahina comprit bien vite que ces personnes s'étaient déjà rencontrées, et ne s'appréciaient vraiment pas. Cela dit, elle était plutôt d'accord avec la femme (Lunielle, semblait-elle s'appeler) quant à l'attitude puérile du jeune homme.

Lorsqu'il insulta les parents de l'Elfe, celle-ci sembla tiquer, et elle évoqua elle-même une sorte de perte de mémoire d'une quinzaine d'années (*Etait-ce donc ce qui lui était arrivé? Elle ne devait pas avoir plus d'une trentaine d'années, et si elle avait perdu les quinze premières, cela expliquait que certaines choses puissent être difficiles à exprimer pour elle. Après tout, s'attacher fait peur quand on a déjà tout perdu une fois...*) avant de lancer une dernière pique et de se rasseoir en affirmant qu'elle n'était là que pour négocier avec l'antiquaire et non pour lui parler, sous-entendant très clairement qu'il n'en valait pas la peine.
Pendant tout le débat, Ahina s'était lentement redressée, et avait posé la lourde plaque de pierre sur une étagère haute avant de s'interposer entre eux. Ce n'était pas particulièrement qu'elle se sentait médiatrice dans l'âme, mais le jeune homme li semblait proche de l'explosion de rage, et il y avait beaucoup de choses fragiles et en équilibre précaire Aux Plaisirs. Levant doucement les mains en signe universel de non-agression elle s'adressa aux deux d'un ton neutre et doux:

"Je vous en prie, Madame, Monsieur, il n'est pas ici question d'insulter qui que ce soit, ni le passé, ni les parents, car comme vous l'avez très justement fait remarquer, Dame Lunielle, nous ne connaissons ni l'un ni l'autre pour chacun d'entre vous. De la même façon, Monsieur, il n'est guère urbain de mener vos affaires privées et de haranguer cette Dame en public sur des affaires qui ne le sont pas, la forçant à révéler à des étrangers plus qu'elle ne l'aurait certainement voulu en des circonstances normales. Je vous prierais maintenant de calmer vos ardeurs et vos esprits, de profiter des merveilles du passé ou, si elles ne vous intéressent plus, d'aller prendre l'air quelques instants. Après tout, je détesterais qu'un combat se déclenche et qu'il me faille aller chercher la Garde..."

Son ton avait été léger sur la fin, accompagné d'un petit rire de dérision, mais sa voix s'était durcie. Qu'ils ne se méprennent ni l'un ni l'autre, il s'agissait d'une menace. S'il lui fallait choisir entre deux clients et sa boutique, elle choisirait sa boutique... Mais elle espérait vraiment ne pas avoir à recourir à de telles extrémités... Cela dit, elle savait aussi qu'elle n'avait jamais été la meilleurs des négociatrices, et que tout ceci pourrait très bien se retourner contre elle.


[hrp]Désolée, le post n'est pas terrible, mais mon état est pire que ce que j'avais anticipé dans mon message =/ Si vraiment ça ne va pas, j'éditerai, n'hésitez pas à me le dire =)[/hrp]

Lunielle était assis lorsque la jeune femme commença à parler. Elle était réellement énervée par l’attitude d’Iroas. Il était vraiment un gamin qui pensait que tout lui appartenait et qu’on ne pouvait lui faire des réflexions sous peine d’être réprimander. Il parlait des autres sans se regarder lui-même, mais surtout il parlait de chose qu’il ne connaissait pas et ça, ça énervé considérablement Lunielle. Elle repensa à ce que la jeune femme avait dit. Effectivement, elle n’aurait pas s’énervé de la sorte, mais lorsqu’on touchait à sa famille, elle avait beaucoup de mal à ne pas répondre et puis son caractère et la façon dont elle avait été élevé faisaient qu’elle avait un tempérament assez relevé.
Elle se tourna subrepticement vers la jeune femme qui avait déposé ce qu’elle avait dans la main. Effectivement, cela devait poser assez lourd et elle était restée courbée tout ce temps, pourvu qu’elle n’ait pas trop mal au dos. Elle repensa à sa façon de les regarder, même si elle avait dit ce là sur un ton léger, il y avait eu une certaine menace qui avait été placé dans l’air et Lunielle n’était pas assez bête pour ne pas l’avoir remarqué.

« Je m’excuse, je n’aurais surement pas du m’énerver de la sorte, mais ne vous inquiété pas je suis assez civilisé pour éviter une bagarre. De plus je ne suis pas sur que ce soit dans notre intérêt de nous battre, après tout on ne connait pas grand-chose de l’autre et même si parfois une personne peut sembler froide de l’extérieur, elle n’en est pas moins dangereuse. Bref je m’excuse pour cette petite scène. »

Voilà, elle avait dit ce qu’elle avait à dire. Elle n’adresserait plus la parole à ce type qui se prenait pour elle ne savait quoi. De toute façon elle n’avait aucun intérêt pour lui donc inutile de s’énerver ou de s’exciter pour ce genre de chose. Elle finit tranquillement son thé qu’elle avait du réchauffer entre ses mains. Elle se calma instantanément et se posa correctement sur sa chaise, attendant que la jeune femme en ait terminé avec lui.

[HRPG] T'inquière pas de soucis, désolé pour le retard, mais je ne pensais pas que c'était à moi de répondre ^^ enfn voili voilou[/HRPG]

Iroas et Ahina voguant vers d'autres contrées, le RP est en conséquence terminé. Si ils retrouvent le chemin de nos terres, il vous suffira de contacter un admin pour relancer le sujet si c'est possible.

[ Désengagées Iroas, Ahina, Lunielle ]