Sélène Nombre de messages : 10
Âge : 34
Race et âge : Cydienne, 24 ans
Cité : Muria
Métier : Prêtresse, Médecin
Feuille de personnage Compétences :
Faveur divine (Travia), Soin, Chant Compétences bonus :
Réputation :
(1/10)
Sujet: Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
Lun 8 Oct - 3:29 Renseignements généraux Nom (facultatif) : Raftorn (nom d'épouse), de Cannelay (nom de jeune fille qu'elle n'utilise plus)Prénom : SélèneÂge : 24 ans Race : CydienneLangues: Cydien, AstorgCité d'appartenance: MuriaMétier: Prêtresse, MédecinPosition (facultatif): Médecin en chef du temple de Travia de MuriaMain dominante : GauchèrePossessions Monture ou engin : Aucune, elle se contente d’emprunter une monture du temple en cas de besoin.Arme: Aucune Armure: Aucune, lors des offices elle porte la robe du temple blanche…évanescente…transparente ! A l’hospice elle ajoute un tablier de toile où est brodé le sigle du temple et une petite coiffe blanche elle aussi (Venez, je vais prendre votre température… xD) Nom de votre échoppe : AucuneRoleplay Compétences: Faveur divine (Travia), Soin, Chant Compétence bonus (si offerte par le métier): Compétence bonus du métier de prêtre refusée (Connaissances des langues, histoires et religions ) Faiblesses: Tout ce qui concerne de près ou de loin le combat qu’il soit magique ou physique, Maho, Régénération.But du personnage: Renouer le contact avec sa soeur et prêcher la bonne parole de Travia afin de rendre la vie de couple toujours plus agréable et contribuer ainsi à la paix dans le monde.
Description physique Sélène est une beauté typiquement cydienne. Assez grande (1m70) et élancée, elle a une silhouette fine voire frêle révélatrice de sa santé fragile. Sa peau diaphane, sous laquelle on devine une ossature fine et délicate, se teinte d'une touche de roses sur ses pommettes la plupart du temps mais peut devenir terne et presque translucide lorsque la santé fragile de la jeune femme refait surface. La seule petite rondeur que conserve la cydienne est celle de ses joues témoin d'une enfance pas si lointaine. En effet, âgée de seulement 24 ans, Sélène respire la fraîcheur. Ses cheveux sont bruns assez foncés mais pas noirs et contrastent d'ailleurs avec ses grands yeux bleus rappelant l'océan bordant Cydonia, héritage d'une mère qu'elle n'a jamais connu. Bien qu'elle porte les cheveux assez longs, au niveau des omoplates plus exactement, elle aime les attacher en un chignon sophistiqué principalement à cause de son métier de médecin. Son nez fin, ses grands yeux et son visage formant un doux ovale sont très similaires à ceux de sa sœur adorée, Méléane. Mais contrairement celle-ci, qui dégage une aura assez dure et froide au premier abord, Sélène est la féminité et la douceur incarnée. Une beauté lumineuse qui fait opposition à la beauté sombre de son ainée.
Caractère, qualité et défauts: Si vous demandez à son entourage quelles sont les grandes qualités de Sélène, ils vous diront qu’il s’agit d’une personne amicale, attentionnée et totalement pacifique. Chaleureuse en toutes circonstances, la majorité des gens se sent tout de suite à l’aise auprès d’elle. Cette qualité est d’une grande aide dans son métier de médecin mais aussi dans sa vocation de prêtresse de Travia et dans son rôle d’épouse car cela fait d’elle un excellent guide et une très bonne maîtresse de maison. Ce côté cordial est également renforcé par une attitude très attentionnée envers autrui. Dévouée et aimante, elle fait tout son possible pour offrir le meilleur aux autres et surtout à son époux. Par ailleurs, son mari ajouterai bien, parmi les qualités de son épouse, son petit côté pervers qui lui plaît tant dans leur intimité mais voilà la plupart des gens considère ce trait de caractère comme un défaut et non comme une qualité, surtout pour une femme respectable. Mais parlons-en de ses défauts ! A vrai dire, il n’y en a pas tant que cela mais ils sont bien présents. Tout d’abord, son côté perverse. En bonne prêtresse de Travia, Sélène aime s’exprimer en usant de multiples sous-entendus plus ou moins explicites. De plus, ayant la faveur de Travia, la prêtresse peut parfois influer sur le comportement des gens afin qu’ils se mettent eux aussi à parler de façon très ambiguë. Ce défaut pourrait passer inaperçu si Sélène n’était pas une grande bavarde. Toujours en train de parler de la pluie et du beau temps, la jeune femme ne sait pas se taire au grand désarroi de ses protectrices au temple. Parfois, lorsqu’elle est contrainte de se taire, la cydienne donne l’impression qu’elle va exploser sous le flot de paroles inutiles qui s’accumulent en elle. Enfin, même si ce n’est pas vraiment un défaut mais plutôt une faiblesse, Sélène a conservé la santé fragile de son enfance. Bien que son caractère soit très dynamique, elle a tendance à en faire trop et son corps lui rappelle bien souvent qu’elle doit lever le pied. En effet, entre ses obligations de prêtresse, son travail de médecin et son rôle d’épouse, Sélène a rarement une minute à elle. Cette activité permanente à des effets positifs car elle renforce sa résistance mais aussi des effets négatifs car elle ne sait pas s’arrêter lorsqu’elle atteint ses limites. Dans ces cas-là, elle finit souvent par tomber malade et doit rester alitée pendant que son mari la dorlote ; ce qui n’est pas pour lui déplaire, elle doit bien l’avouer. Sélène n’a pas vraiment de petites manies, son quotidien bien réglé lui suffit. D’ailleurs, elle est assez effrayée par l’imprévu et veut tout contrôler afin que rien d’imprévisible n’arrive. Cette attitude trahi peut-être la marque profonde que lui a laissé les mésaventures de son enfance. Au final, la seule habitude de Sélène est celle de se rendre devant le petit autel dédié à Travia au fond du parc du temple et d’y prier quelques instants en pensant à sa sœur et à sa nourrice avant de rentrer auprès de son époux. En résumé, Sélène est la féminité incarnée et représente parfaitement Travia, à tel point que cela peut en être troublant. En rentrant dans ce temple et en consacrant sa vie à la satisfaction de sa déesse peut-être avait elle fait le bon choix. Peut-être que la main bienveillante de Travia était déjà au-dessus d’elle, avant même que Sélène ne prie pour ses faveurs, guidant ses pas jusqu’à sa Maison.
Biographie: Alors que le jour déclinait, une silhouette frêle de femme se découpait dans la lumière orangée qui perçait par la fenêtre ouverte. Un soupir, le frôlement du tissu d’un châle que l’on ressert autour de ses épaules étaient les seuls bruits perceptibles dans la pièce. Soudain, le plancher craqua, la silhouette ne bougea pas pour autant, elle savait qui c’était, il n’y avait pas à s’inquiéter. Une autre silhouette apparut alors, plus massive, plus haute aussi. Une silhouette d’homme à n’en pas douter. Le nouvel arrivant s’approcha de la femme et l’enlaça. Puis, brisant enfin le silence qui régnait, il lui murmura doucement à l’oreille : « Sélène, ma chérie, ne reste pas près de la fenêtre tu vas à nouveau tomber malade. » Sans attendre sa réponse, il l’entraîna près de l’âtre qui crépitait et la fit s’asseoir sur le petit sofa qui faisait face avant de s’installer à ses côtés, son bras puissant enserrant tendrement les épaules de sa bien-aimée. La lumière du feu éclairait à présent son visage, belle et fragile, on sentait la douceur qui émanait d’elle mais au fond de ses yeux couleur saphir la nostalgie transparaissait. Sélène remua un peu afin de s’installer plus confortablement et laissa aller sa tête contre l’épaule de son époux. Sa voix claire s’éleva alors : « Je me sens tellement fatiguée aujourd’hui. Les soins de cette petite fille m’ont complètement vidée, heureusement qu’on a pu la sauver. Elle était dans un tel état lorsqu’on l’a trouvé aux portes du temple. » Elle frissonna, l’homme resserra un peu plus son étreinte et la sermonna. « Tu l’as veillée pendant trois jours et trois nuits sans interruption, lui prodiguant soins et réconfort, elle ne pouvait que survivre. Mais tu oublies toujours que ta santé n’est pas des plus solides… J’aimerai que tu fasses plus attention à toi, bien sûr j’aime prendre soin de toi, mais j’ai peur qu’un jour tu ailles trop loin et que cela te soit fatal ! Que ferai-je sans toi à mes côtés ? » Elle prit sa main libre et ils enlacèrent leurs doigts. « Ne t’inquiètes pas ! Je ne suis pas assez folle pour renoncer au bonheur d’être auprès de toi. Mais cette fillette…de la voir…je n’ai pas pu faire autrement que de la sauver elle me faisait tellement penser à moi et à ce que j’ai vécu au même âge. De plus, je ne pouvais pas abandonner une novice de notre temple. Je ne t’ai jamais vraiment parler de ma vie avant de te rencontrer mais cette fois c’est peut-être le bon moment pour me libérer de ce poids qui pèse sur mon cœur. Après si je ne t’en parle pas, à qui pourrais-je en parler ? Tu es la seule personne en qui j’ai confiance, mis à part ma sœur bien entendu. » Sélène s’interrompit un instant, son regard se perdit dans les flammes pendant qu’elle laissait ses souvenirs refluer. « Bien qu’aujourd’hui je vive à Muria, je suis originaire de Cydonia, mais ça tu le sais déjà. Ce que tu ne sais pas en revanche c’est que ma famille fait partie de la noblesse même si aujourd’hui je ne dois plus exister aux yeux de mon père… J’ai grandit dans la dentelle et les jeux, on veillait avec tendresse sur moi. Ma mère est décédée alors qu’elle accouchait de moi, cette mère qui a dans un souffle prononcé le prénom qu’elle voulait me donner peu de temps avant de rendre l’âme. Sélène… Ma nourrice m’a raconté qu’il s’agissait d’une déesse cydienne protectrice des arts…- Finalement, elle avait deviné juste, ton don pour le chant est extraordinaire. » La demoiselle eut un sourire et posa un petit baiser de remerciement sur la joue rugueuse de son conjoint avant de reprendre son récit. « Même si j’ai grandi sans mère je chéris le prénom qu’elle m’a donné ainsi que ses yeux dont j’en ai hérité la couleur. De plus, bien que j’aurai ardemment désiré la connaître je n’ai pourtant jamais ressentis de manque. Méléane et Tazia, notre nourrice, étaient toujours là pour prendre soin de moi et me protéger. Au final, j’avais perdu une mère que je n’avais jamais connue mais j’en avais gagné deux de substitution. Mon seul remord dans cette histoire, c’est qu’à cause de ma naissance, ma grande sœur ait été privée de sa mère qu’elle adorait. D’ailleurs, si je n’étais pas née, peut-être que tout ces malheurs ne seraient pas arrivés et que Méléane aurait pu vivre paisible avec maman pour la protéger… - Ne dis pas ça ! Je suis sûr que ta sœur ne t’en veut pas, elle sait bien que tu n’y es pour rien. - Tu as raison… Après tout, elle a toujours été très bonne pour moi. Ah ma pauvre Méléane…Elle a traversé tant d’épreuves…A l’époque j’étais trop jeune pour comprendre, je vivais dans l’insouciance pendant qu’elle devait une jeune femme magnifique et attisait les convoitises à mesure qu’elle s’approchait de l’âge d’être mariée, bien qu’elle était encore trop jeune à mon goût. Le jour fatidique arriva. Père la fiança à un parfait inconnu, Méléane refusa énergiquement, puis finit par se soumettre. Au début, cela semblait plutôt bien se passer. Bien sûr je te raconte cela avec le recul mais à l’époque j’étais surtout jalouse de ce vilain monsieur qui me volait ma grande sœur ! » Elle eût un petit rire sans joie et son visage s’assombrit. « Un soir, elle est rentrée le visage marqué de coups et en larmes. Avec Tazia nous avons essayé de la consoler et de savoir ce qui c’était passé sans succès. Le temps passa et à chacune de ses visites elle semblait malheureuse bien que son visage rayonnait de nous revoir. Un jour, alors que nous jouions avec Tazia, elle m’a demandé de sortir, ce que j’ai fait en boudant. Je n’étais qu’une fillette mais je comprenais bien que quelque chose de grave était en train de se dérouler sous mes yeux. Je voulais savoir qui rendais ma sœur si triste, j’avais même naïvement annoncé que plus tard je deviendrai magistrat et que j’enverrai ce méchant en prison… Au final, je n’ai jamais réellement su ce qui c’était passé. Maintenant que j’ai grandi, je devine que cela avait un lien avec son mari et avec mon père car sinon je ne vois pas pourquoi par une nuit sombre nous avons dû nous enfuir de la maison familiale. J’attendais dehors avec Tazia qui m’avait hissé sur un immense cheval, j’avais froid et j’étais fatiguée mais ma nourrice me demanda de patienter. Quelques instants plus tard, Méléane surgit de l’ombre. Sur le coup, j’ai crû que l’on partait quelque part pour une grande balade ou quelque chose comme ça. Mais quand je vis ma sœur faire de tristes adieux à Tazia, je compris vaguement que nous ne reviendrons plus jamais et que je ne reverrai pas ma nourrice. Je me mis alors à pleurer en silence et nous nous mîmes en chemin.» L’amazone marqua une nouvelle pause. S’allongeant sur le côté, elle posa sa tête sur les genoux de son homme toujours cramponnée à sa main comme s’il s’agissait d’une bouée de sauvetage. Quant à lui, il se mit à lui caresser doucement les cheveux sans un mot. Il sentait qu’elle avait besoin de sa présence pour continuer, mais pas de ses paroles. Elle se mit à lui raconter leur voyage. C’était un peu flou et confus, ses souvenirs d’enfants étant un peu embrouillés. Ce dont elle se souvenait c’était les routes. Interminables. Les paysages qui se succédaient, la fatigue et le froid aussi. Puis la ville, enfin, celle de Tamawa. Mais le soulagement ne dura pas, un voleur ayant dérobé la bourse dont elles avaient tant besoin. Malgré cela il y avait un peu de chaleur aussi. Elles vivaient alors à l’auberge, Méléane travaillait mais semblait de plus en plus sombre. Sélène, elle, passait de meilleurs moments, jouant avec les enfants du quartier et s’occupant du chat de l’auberge avec plaisir. Quand soudain, tout cela cessa. De nouveau, le froid mais aussi quelque chose que la petite fille noble qu’elle était n’avait jamais connu auparavant…la faim. « Ayden…Toi qui a passé tant de temps sur les routes à offrir tes services à qui en voulait pour payer ton pain, tu dois comprendre un peu ce que j’ai pu ressentir. Je n’étais qu’une enfant qui voulait simplement jouer, avoir un toit sur la tête et un bon repas chaud qui m’attendait quand je rentrais à la maison. Mais à partir du jour où l’on a dû quitter précipitamment l’auberge, l’avenir est devenu aussi sombre qu’un jour d’orage. La rue, elle n’est pas accueillante. On avait froid, on avait faim, on avait peur… Blotties l’une contre l’autre on tentait de se réchauffer, volant et travaillant Méléane faisait le maximum pour moi. Cette maigre pitance, on devait la défendre contre les chiens errants et les rats. Ma sœur me donnait toujours la plus grosse part et pourtant chaque jour je m’affaiblissais un peu plus, la fièvre me tourmentait, j’étais presque constamment malade et léthargique. Mais je n’étais pas la seule à souffrir. Imagine combien cela a été dur pour mon aînée de devoir nous nourrir et en plus de devoir me soigner. Finalement, grâce à toute cette attention qu’elle me prodiguait, j’arrivais à rester consciente de ce qui se passait et surtout je survivais alors que ma sœur sombrait de plus en plus. Des fois, alors qu’elle croyait que je dormais, je l’entendais pleurer, c’était à en fendre l’âme. Un jour, le froid était particulièrement vif, elle tomba malade. J’étais dans une période un peu plus clémente, bien que toujours faible, et c’était mon tour cette fois de prendre soin de cette grande sœur qui avait tant fait pour moi…Elle délirait, la fièvre ne cessait d’empirer. Je me mis à voler pour nous nourrir, à mendier également. Les gens étaient assez facilement attendris par une fillette d’à peine dix ans. Au chevet de ma sœur, je pleurais, je la suppliais de ne pas mourir, de ne pas m’abandonner. Et puis, elle ne tînt plus. Elle était trop faible, trop épuisée et trop affamée. Ma sœur, ma chère Méléane, avait de plus en plus de mal à respirer. Son corps était décharné malgré un ventre de plus en plus rond. Ce ventre rond qui me terrifiait alors car je ne savais pas à quoi il était dû. En tout cas, je n’ai jamais vu l’enfant. C’est pour cela que même avec des années de recul, je continue de me demander si cette grossesse est la raison de notre fuite et est liée à cette fameuse nuit où elle est rentrée couverte de bleus. - Ce secret appartient à ta sœur Sélène, un jour peut-être elle se sentira prête à tout te dire. - Oui tu as raison… - Que vous est-il arrivé ensuite ? - Et bien…Je voyais ma sœur s’approcher chaque jour un peu plus de la mort. Un matin, son état était tellement grave que je l’ai crû morte. Etant moi-même affaiblie par le froid rugueux de l’hiver, le manque de nourriture et ma santé fragile, je réussis pourtant à me tirer de notre abris, complètement désespérée. J’appelai à l’aide mais les gens regardaient avec mépris cette petite souillon qui venait les déranger. Je suis alors entrée dans une auberge en suppliant pour que l’on me porte assistance, je ne tenais presque plus sur mes jambes. C’était mon dernier espoir de sauver ma sœur. Le patron s’apprêtait à me jeter dehors, me tenant par le col, lorsqu’une superbe femme à la peau dorée s’interposa. Posant une main sur son épaule, elle lui dit d’une vois douce, mais qui ne souffrait pas le refus, de me lâcher qu’elle allait s’occuper de moi. Elle voulût m’offrir à manger et bien que mon estomac sautait de joie à la simple évocation d’un repas je refusais en bloc. Les mots se bousculant dans ma bouche, proche de l’hystérie, j’expliquais à l’inconnue qu’il fallait sauver ma sœur. Ni une ni deux elle accepta, elle sortit de l’auberge avec moi sur ses talons et nous nous rendîmes auprès de ma sœur. Elle ressemblait à un cadavre et ne réagissait pas à mes appels. Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps, j’étais arrivée trop tard. La femme essuya alors mes larmes et m’expliqua que ma sœur était simplement inconsciente mais que son cœur battait toujours. Mon cœur explosa de joie. Chargeant ma sœur sur son dos, l’inconnu me demanda si je pouvais encore marcher un peu, je hochais la tête avec détermination. Je devais rester auprès de ma grande sœur. » Sélène soupira de soulagement et s’autorisa même un timide sourire. « A partir de ce moment-là, l’avenir n’étais plus noir mais teinté de mille couleurs. J’imagine que c’est cela que l’on appelle l’espoir. Médéa, c’était le nom de notre sauveuse, nous ramena à l’auberge où elle loua une chambre à côté de la sienne pour moi et ma sœur. Méléane resta plusieurs jours inconsciente quand à moi je profitais enfin d’un peu de chaleur, de vrai repas et de douceur. Ma santé restait toutefois instable, la fièvre allait et venait mais je n’étais plus dans un état critique. Je pouvais rester au chevet de ma sœur qui elle aussi semblait reprendre du poil de la bête. Médéa m’avait un peu questionné sur notre aventure mais je ne savais pas grand-chose, elle n’avait donc qu’un vague aperçu de ce qui s’était réellement passé. Au bout de trois jours, Méléane sortit enfin de sa torpeur. Elle semblait perdue mais elle était sauve. Elle restait méfiante vis-à-vis de notre bienfaitrice, qui je l’avais appris en discutant avec elle était d’origine Almer. Une semaine passa et ma sœur commençait enfin à être en meilleure forme. Petit à petit, Méléane s’ouvrit à Médéa, elle me demanda une après-midi de quitter la chambre encore une fois. Ce que je fis en protestant et en tapant du pied. J’étais vraiment agacée de ces cachotteries. Suite à cette discussion un nouveau voyage se profila. Quand je demandais à ma sœur ou à Médéa où nous allions, elles me répondaient simplement que nous nous rendions dans un endroit où nous n’aurions plus à craindre la faim, le froid et les méchants hommes. A cette époque je n’avais jamais entendu parler de Muria, tu t’en doutes. Ce voyage fût assez flou dans mon esprit car mon corps était affaibli et je me sentais enfin en sécurité ce qui fait que j’ai passé une grande partie de ce voyage à dormir. Nous arrivions enfin dans ce paradis protégé que l’on m’avait promis. C’était beau et serein, les femmes partout souriaient. On s’y installa et je fus quelque peu séparée de ma sœur. Depuis ce moment-là nos rencontres se firent plus rares et même si les premiers mois elle paraissaient tourmentée, par la suite elle s’était épanouie et était heureuse bien qu’elle n’ait plus jamais été la même. Elle semblait plus dure et surtout elle avait développé une haine immodérée des hommes qu’elle tentait de m’inculquer… - Sans succès pour mon plus grand bonheur ! - Et pour le mien assurément ! Cette sœur qui m’avait emmenée si loin de notre foyer pour me protéger, cette sœur qui était si forte et si dure envers les hommes, se tourna alors vers la voix militaire. Quant à moi, dès notre arrivée j’ai été prise en charge dans le petit dispensaire du temple de Travia où le médecin en chef, Sanitia, et les infirmières prenaient soin de moi. Je fis mon éducation au sein du temple, ne rentrant que le soir pour tenir compagnie à ma chère sœur. Peu intéressée par la voie guerrière, préférant prêcher l’amour et la bonté, c’est tout naturellement que je suis entrée en tant que novice afin de devenir prêtresse de Travia. C’est d’ailleurs à ce moment qu’au plus grand plaisir de mes instructrices, j’ai reçu la faveur de ma déesse et que j’ai également découvert mes autres talents. Fascinée par la médecine, je suis devenue l’apprentie de Sanitia, qui était déjà bien âgée à l’époque, elle m’enseigna tout son savoir avant de s’éteindre, Travia la rappelant auprès d’elle, les années ayant fait leur office. C’est ainsi que je remplaçai ma maîtresse. Chaque jour je me suis perfectionnée dans mon travail et dans mon devoir de prêtresse, les jours se ressemblant inlassablement, je grandissais. Je continuais de voir ma sœur et Médéa le soir à la maison, le lien nous unissant toutes les trois étant extrêmement solide. Par la suite, Médéa trépassa. Ce fut un grand déchirement pour moi et ma sœur qui subissions un nouveau drame. Le choc a été tel que je suis tombée malade plusieurs jours. Puis le temps passe et soigne les blessures du cœur, on recommence à vivre. La suite tu la connais, par un bel après-midi ensoleillé je t’ai rencontré. Nous nous sommes souris et chaque jour par la suite, tu ne manquais jamais de venir me saluer, m’apportant des fleurs pour l’hôpital ou me confectionnant quelques douceurs que je pouvais grignoter durant la journée. - Et toi, toujours prévenante, tu soignais la moindre de mes petites blessures, resplendissante dans ta robe blanche de prêtresse, m’envoûtant par ton regard azur…Et enfin tu m’as accordé un baiser. - Oui, je me souviens c’était sous le grand chêne du petit jardin à l’arrière du temple. Quel moment agréable ! C’est d’ailleurs devenu notre lieu de rencontre habituel. - Tout était beau et on croyait en notre bonheur… - Et ma sœur nous a surpris alors que nous échangions un baiser… » Le doux visage de la demoiselle s’assombrit et une larme roula sur sa joue, la douleur de son cœur était trop forte. Ayden la fit alors se redresser et la prit dans ses bras avec force comme pour récupérer sa peine. « Sélène, je sais à quel point cela a été dur pour toi. Cette dispute avec ta sœur, si tu savais comme ça me blesse d’en être à l’origine alors que je sais combien tu l’aimes. Je ne sais pas quoi faire pour apaiser ta peine… - Ce n’est pas de ta faute, nous nous sommes disputée et son absence à notre mariage a été pour moi un véritable coup de poignard dans mon cœur, car ma seule famille rejetait mon bonheur. Elle n’a pas fait l’effort de t’accorder le bénéfice du doute alors que tu prends tellement bien soin de moi. - Ne la blâme pas pour cela, ce qu’elle a vécu semble l’avoir affectée profondément. Par ailleurs, elle n’a jamais rien tenté pour nous séparer. Je lui en veux seulement pour ce mur de silence qu’elle t’impose…Certes elle ne veut pas me voir mais elle reste ta sœur. Je sais combien tu l’aimes et combien tu voudrais renouer avec elle. - Oui tu as raison…J’espère qu’un jour elle comprendra que tous les hommes ne sont pas mauvais et que certains peuvent nous apporter le bonheur. Même si j’admets être tombée sur une perle rare… » Le silence s’installa à nouveau dans la pièce qui maintenant était totalement plongée dans l’obscurité mais à part les quelques braises qui rougeoyait encore dans l’âtre. Heureuse et triste à la fois, elle se sentait vibrer pour cet homme si tendre et protecteur. Elle l’embrassa tendrement et eût un sourire plein d’invitation lorsque celui-ci dénoua sa robe. Leurs silhouettes se fondirent en une seule tandis que les derniers tisons s’éteignirent.
Mon heure de gloire ! Votre prénom(facultatif): Xialan (encoooore !) Bon aller je dis mon vrai prénom en l’honneur de ce perso : CharlèneD'où venez vous? (facultatif) Pas bougé depuis mon inscription ^^Âge (facultatif): 22 ans (j’ai grandit *0*)Avez-vous lu et approuvé les règles? Oh oui alors ! [Validé by Eléa ^^]Comment avez-vous connu le forum? DC de XialanIdées, remarques ou suggestions? Non rien je vous aime tellement que j’en reprends ^^
Dernière édition par Sélène le Ven 12 Oct - 5:56, édité 2 fois
Eléa Nombre de messages : 5382
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Sujet: Re: Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
Ven 12 Oct - 5:28 Bonjour et bienvenue =) - Je précise simplement qu'il me paraît étonnant qu'une petite fille ait été retrouvée devant les portes du Temple dans un état difficile sans personne. Le Temple étant à l'intérieur de Muria, c'est étonnant je pense =/ - (simple détail ^^) La déesse des art, Sélène, n'existe pas pour l'instant, comme elle sera surement validée, c'est un simple détail parce que j'avais envie d'être casse pied xD - (simple détail également) Les femmes n'ont pas accès aux métiers de la justice ou de la politique à Cydonia ! - Juste une tite question : l'hôpital dont tu parles est annexé au Temple ou c'est "l'hôpital" général de Muria ? (Parce qu'en fait, il n'existe que deux systèmes à Muria : -> l'hôpital (un seul dans la cité) avec parties militaire et civile -> l'infirmerie pour les Soumis) Après tu as plusieurs personnes possédant le don de soin qui acceptent de soigner les autres en dehors de cela (cf Eléa ^^).
Sélène Nombre de messages : 10
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Sujet: Re: Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
Ven 12 Oct - 5:59 C'est fait! J'ai ajouté pour la petite que c'était une novice du temple.
J'ai aussi changer le mot hôpital pour "petit dispensaire du temple" afin d'éviter toute confusion!
J'espère que ca suffira
Eléa Nombre de messages : 5382
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Sujet: Re: Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
Ven 12 Oct - 6:11
Sujet: Re: Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
Sélène - Soeur et Femme - (Terminée!!)
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