Comme tout voleur qui se respecte, Haniel cultive son côté passe-partout. Toujours habillé de couleurs neutres, il fait en sorte de passer inaperçu. Il porte la plupart du temps ses bottes de cuir qui l'accompagnent systématiquement lors de ses périples. Il en va de-même pour son manteau d'un brun délavé et doublé de cuir par endroit. Pour le reste de sa tenue, une simple chemise et un pantalon des plus banals.
Il est aussi utile de préciser que sa dague se trouve dissimulée dans la manche droite de son manteau, de tel sorte qu'elle est facile d'accès à tout moment. (rappelons que notre homme est gaucher). On n'est jamais trop prudent de nos jours...
Pour être plus précis, sa taille est aux environs d'1m80. Il ne le sait pas exactement vu qu'il n'a jamais eu le loisir de se mesurer avec une toise. D'ailleurs, cette idée ne l'a jamais effleurée, à quoi cela lui servirait-il de connaître son poids et sa taille?
Cependant, il est donc plutôt grand et, de part son mode de vie, plutôt bien proportionné. Sa peau est légèrement hâlée, et prend bien souvent une teinte brune en été, héritage de son appartenance aux Almers. Les traits de son visage sont fins et ses joues plutôt creuses. Comme il ne prend pas le temps de se raser tout les jours, il a toujours cette allure "barbe de trois jours" agrémentée par une barbichette qu'il affectionne tout particulièrement au niveau du menton. Sinon, il a les cheveux bruns et longs, des mains longues que l'on pourrait qualifiées de noueuses (Très pratiques dans son métier).
Sa seule particularité est son regard. En effet, bien que cela ne soit pas flagrant, notre voleur possède un oeil vert et un oeil marron.

Haniel est quelqu'un d'assez sociable et à qui l'on est tenté de faire confiance assez rapidement. Il est discret et très à l'écoute des gens. Très peu de gens l'on jusque là soupçonné d'être un voleur, ce qui lui permet de gagner pas trop mal sa vie.
Mais en réalité, Haniel est un menteur, manipulateur, jouant de son allure de charmant jeune homme déshérité. Les histoires sans lendemain, il les enchaîne sans scrupules. Si l'on se confit à lui, il y a très peu de chance pour qu'il rende la pareille. Peu bavard, il déteste parler de lui et préfère se qualifier de "sans coeur" plutôt que de commencer à s'attacher à quelqu'un. La seule personne au monde qui puisse se vanter de le connaître et d'avoir une place dans son coeur, c'est son père, qui, à l'heure où nous parlons, doit être entrain de décuver quelque part à Jafa.
Mais ne vous inquiétez pas, en règle générale, il y a peu de chance que vous vous rendiez compte de ce côté peu ragoûtant de notre homme. Non, car sa première qualité est la patience. Vous pourrez le côtoyer des mois sans qu'il ne vous dérobe quoique ce soit. Il est prêt à tout les sacrifices (il faut dire que n'ayant pas grand chose, il ne risque pas grand chose) pour gagner la confiance de ses "proies". Selon lui, il y a beaucoup moins de risques à voler un "ami" qu'un ennemi, et ses expériences en tant que voleur ne saurait le faire mentir.
Pour arriver à ses fins, il peut se montrer tendre, joueur, blagueur. Alors un conseil, méfiez-vous, car comme on dit, l'habit ne fait pas le moine.

Haniel est né le 26ème jour du mois de Soufflevent de l'an 125 à Jafa. Ses parents étaient des marchands Almers qui tenaient une petite boutique d'alimentation de base en centre ville. Son enfance ne fut pas fastueuse, mais il vécu entouré de l'amour se son père et sa mère. Enfant unique, il aidera ses parents à tenir leur boutique jusqu'à ses 17 ans. Il a toujours été décrit par sa mère comme un enfant sage et brillant d'intelligence. Ce qui en soi n'était pas faux. Mais elle ne pouvait imaginer la façon dont son garçon chéri userait de cette intelligence. Tout le destinait à reprendre tranquillement l'affaire familiale qui malgré quelques difficultés financières de temps à autres, ne s'en tirait pas trop mal.
L'année 142 fut la plus difficile pour la petite famille. La famine qui faisait rage avait ralentie toutes les productions, et donc les livraisons. Si les Arkièthem n'avaient plus rien à acheter, ils n'avaient plus rien à revendre non plus. Pendant un temps, le petit magasins familiale dû fermer ses portes et ses propriétaires eurent du mal à s'en relever. Mais le fils unique, les aida du mieux qu'il le pouvait en prenant un petit emploi d'assistant chez un notaire dont les affaires, elles, fleurissaient par ces temps de crise. Ce fut là qu'il perfectionna son talent pour la lecture et l'écriture. Ce fut ici aussi qu'il apprit l'existence de sociétés cachées, telles que celle des assassins, ou encore, la non moins dangereuse guilde des voleurs. Si ces sujets le passionnèrent, il les oublia bien vite, lorsqu'en 143, le magasin put enfin rouvrir.
On pourrait croire que les temps de misère étaient bel et bien terminé, mais le pire était encore à venir. La mère d'Haniel décéda quelques semaines après la réouverture de la boutique. Non, pas d'assassinat, de complot, d'empoisonnement... Non, une mort des plus banale qui passa inaperçue dans la ville de Jafa. C'était au milieu de la journée, madame Arkièthem revenait d'une livraison, et elle détacha le cheval du chariot qu'il tirait. Un coup de vent vint faire claquer une des lanières de cuirs sur la croupe de l'animal qui, surprit, rua, envoyant ses deux puissant postérieurs dans les airs. La mère d'Haniel s'effondra sur la chaussé, tuée sur le coup. "Au moins, elle n'a pas souffert", voilà ce qu'avait conclu le médecin venu constater le décès.
Il ne fallu que trois mois au père d'Haniel pour tomber en dépression, faire faillite, et sombrer dans l'alcool après deux tentatives de suicide ratées. Notre principal protagoniste essaya bien des fois de raisonner son père, mais en vain. Il finit par comprendre, que si il ne s'éloignait pas de cette vie où il ne lui restait plus rien, il finirait lui aussi par sombrer dans la folie comme le raté qu'était devenu son père.
Il entreprit alors de voyager, comme il continue de le faire aujourd'hui. Il explora le monde, apprit de nouvelles langues et s'instruit de l'art de voler pour sa survie. Il finit d'ailleurs par amasser une jolie somme qui lui permis de s'offrir un petit pied-à-terre des plus modestes dans la cité d'Erathia où il s'établi en l'an 152, près de dix ans après avoir quitté définitivement Jafa. Au fil des ans, il se perfectionna dans l'art de la tromperie pour devenir le professionnel qu'il est aujourd'hui. Il revient cependant souvent dans la petite cité de Jafa, voir son père et lui offrir des bouteilles d'alcool venant de tout le continent, car c'est bien la dernière chose que son père apprécie.