Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)

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Scarlett
Scarlett
Féminin Nombre de messages : 96
Âge : 28
Race et âge : Cydienne • 21 ans
Cité : Cydonia
Métier : Gardienne • Élémentaire

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation du feu • Maho • Faveur divine d'Azael
Compétences bonus: Spécialisation à l'épée • Manipulation de la nature
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[DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 23 Oct - 5:04

Final Fantasy IX OST – Unforgettable Sorrow

Il faisait nuit sur Cydonia, la blancheur des astres ruisselait le long du canal et le vent d'Automne soufflait son mistral. Les décombres d'une église bordait l'eau, la végétation y était florissante et malgré la vétusté du bâtiment le paysage était digne d'un chef d'oeuvre mais l'art n'était guère à l'ordre du jour. Un homme noblement vêtu s'approchait discrètement, il portait une cape de soie pourpre et des bas tissés en fil d'or ainsi qu'une longue épée ornée de joailleries qui lui pendait la hanche. Ses traits étaient difficilement identifiables dans la pénombre des lieux, une tranquillité déconcertante baignait la ville pourtant si bruyante habituellement et les astres se montraient dans leurs plus fastueux éclats. Il pénétra à l'intérieur de l'église et y rejoignit une femme qu'il nomma Flamberge.

"Ô ma douce Colombe ! Que ne puis je exprimer l'ampleur de mes sentiments pour la femme qui emplie mon corps de désirs ! Mais que vois je, la robe que je vous ai offerte vous sied à merveille ! Flamberge, Ô ma Flamberge, maîtresse de mon âme vient donc là..."

La dénommée « Flamberge » portait une robe de soie aux teintes automnales, un buste vert suivit d'une traîne de la même couleur mais dont la jupe cuivré rehaussait la splendeur. Elle mettait miraculeusement en valeur le noir de son opulente chevelure et le rouge de ses lèvres, elle arborait un visage fin et délicat à quoi était mêlé une paire de yeux océans. Elle affichait une taille svelte et élancée mise en valeur par sa somptueuse tenue. Elle était belle.

"Prince de mes nuits, que ne puis je vous voir plus souvent ! Avez vous donc apporté la lame qui m'enchante des nombreux exploits de votre maison ? Je n'ai jamais vu de telles choses, j'en suis toute ouïe ! Les astres nous regardent, les dieux nous observent, nous n'aurions pu espérer meilleure soirée !"

L'homme s'empressa d'embrasser sa bien aimée ou plutôt son amante, Flamberge n'avait rien d'une dame de haute naissance. Elle était devenue l'amante de ce jeune homme lors d'une rencontre inappropriée dans une taverne prestigieuse de la ville et il était tombé sous le charme de la belle. Il savait s'y prendre avec les femmes, il l'avait couverte de biens et de cadeaux mais il n'avait jamais eu l'occasion de toucher au corps de sa vénus. En effet, la jeune cydienne n'était pas une fille des plus dociles et ça pimentait quelque peu leur relation mais il ne pouvait lui en tenir rigueur, il ne voyait qu'elle jour et nuit, il l'aimait d'un désir presque meurtrier mais la jeune femme lui avait laissé espérer avoir sa récompense s'il lui présentait son épée faite de pierreries et notamment d'un rubis aux reflets noirâtres.

"N'est elle pas belle ? Elle a ce même reflet mystérieux que dégage vos yeux ma douce, je ne puis plus attendre désormais. La passion enflamme mon corps, je ne désire que vous ! Récompensez moi maintenant muse de ma vie..."

Le gentilhomme s'empressa de la dévêtir mais il la contemplait avec émerveillement comme s'il s'apprêtait à profaner une femme de Foi. Il s'était interrompu à la nuisette qui laissait se dessinait les courbes de ses jambes, Flamberge au vu de son manque d'activité prit le relais en lui ôtant ses vêtements. Il n'avait rien de beau, un petit homme grassouillet qui ne devait ses biens qu'à ses nobles origines mais il payait bien et la jeune femme ne pouvait le contester. Elle avait désormais fini de le mettre à nu, il bandait comme un taureau et son visage virait au pivoine, elle ne put s'empêcher de sourire à cette pathétique scène. Il avait une dague en argent qui traînait sur le sol ainsi qu'une bourse bien rempli d'ors et d'argents mais il n'y avait guère prêter attention. Elle prit dés lors les dispositions que demandait leurs ébats sexuels, il allait jouir et pas qu'un peu.

"Ooooohh.... AAAaaaahhh !!!! Oooowwiiiii là, la là !!! Aarrrrggggggghhhhh... … …"

Flamberge avait judicieusement ramassé la dague qu'il avait délaissé et lui avait planté dans le ventre, il avait en tête de pisser blanc mais le destin fut capricieux et le fit pisser rouge, la faute à pas de chance. Mais non, il y avait une femme avide de souffrance qui se cachait derrière ce semblant de prostitué, une femme avide de connaissance et dont la Foi en son dieu n'avait d'égale.

"Quand on touche à la promise d'Azael, la mort ne peut que guetter ta porte mon chou. Il est désormais trop tard pour te faire la leçon mais j'espère que là haut, il se montrera clément ou tout du moins pas trop horrible. Je tiens à te remercier pour ce que tu viens de m'offrir, je t'avais promis d'être une femme hors du commun et je l'ai été. Le commun des dames offre la vie et bien, moi j'offre la mort. Dors bien mon pigeonneau, je saurai vivre de tes dons."

Qui d'autre que la représentante d'Azael pouvait se flatter d'une telle monstruosité ? Elle n'avait guère tardé sur les adieux prononcés à son amant de ces derniers jours, elle avait revêtu une tenue plus décante mais elle avait regroupé les biens à sa disposition : une magnifique épée en bons métaux et pierres, une bourse remplie de talents ainsi qu'une dague d'argent. Elle possédait bien une épée mais celle ci se faisait de plus en plus vieille et l'argent ne poussait pas encore sur les arbres même si elle avait jadis travaillé à ce sujet. Elle avait croisé cet homme dans un bar réputé du joyau et elle n'avait dés lors plus eu de cesse que de le charmer en attendant le jour fatidique de la récolte. Elle adressa une dernière prière à son bien aimé, une prière de pardon et de remerciement.

"Pardonne moi ce parjure amoureux Ô Azael,! L'épée servira votre cause, l'argent mon sang et la dague le meurtre. Je vous promet à l'égard de tous d'être à la hauteur de vos espérances Ô mon bien aimé, je n'ai que de hâte de vous avoir prés de moi..."

Aucun meurtrier n'aimait s'attarder sur sa scène de crime, Scarlett ne faisait pas défaut et elle s'était une fois tous ses devoirs religieux établis empressée de regagner les quartiers marchands de Cydonia. Elle espérait surement trouver une taverne où l'on lui laisserait la nuit pour se reposer et pourquoi pas boire une coupe d'hydromel ? Le chemin s'avéra beaucoup plus sinueux qu'à l'aller mais elle était beaucoup plus chargée désormais, elle avait un semblant de richesse et de quoi vivre généreusement pendant pas mal de temps. La gardienne avait regagné le quartier des chiffonniers et remontait la rue des petites coutures pour atteindre une petite taverne à l'abri des regards indiscrets. Des regards peut être un peu trop indiscrets, on l'épiait et elle le savait, des pas tentaient avec difficulté à rester silencieux mais le pavé trahissait le moindre de leur mouvement car oui, ils était plusieurs. Sa besogne n'était pas terminée pour la journée, elle allait devoir faire taire ses voyous si elle voulait passer la nuit en toute tranquillité mais l'un d'eux ne lui laissa pas l'occasion et l'empoigna par le bras. Ce à quoi elle répondit par un franc coup de pied bien placé, ils étaient maintenant à découvert.

"Hé la P'tiote qu'eq'tu trimballes là ? C't un bien j'li pactole pour une femelle comme toi moi je dis !"

"Mêle toi de ton cul gros porc. Je te conseille de tourner ta langue avant de l'ouvrir auquel cas je me verrai infliger de le faire à ta place mais tu risque de pleurer, dégagez et vous aurez la vie sauve. Venez, je vous broie un par un."

"Hé les gars, croyez qu'va'voir peur d'lautre ? Haha ! Viens la, on t'violera ma jolie !"


Elle n'espérait pas que ses menaces soient d'une grande utilité mais elle n'avait pas tardé à dégainer sa lame de fer, elle allait les trancher tous autant qu'ils sont et leur faire payer leurs injures profanées en sa personne, elle n'aimait pas servir de paillasson mais c'était sans compter sur la venue inopinée d'un vaillant chevalier venu sauver sa princesse des griffes du banditisme.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMer 24 Oct - 2:39

Là ou tout avait commencé. C’était non sans peine que je revenais dans cette ville qu’indirectement j’accablais de tous mes malheurs. Pourtant je ne pouvais haïr Cydonia, cette ville m’avait vu naître, grandir et partir, je n’y avais vécu qu’une dizaine d’année et en définitive, je ne connaissais rien de cette cité. Pourtant je n’aimais pas être ici, pour plusieurs raisons plus ou moins valables. Depuis des années que je n’avais revu cette personne que je n’aimais plus comme un fils le devrait.

Ma mère, celle qui m’avait enlevé ma sœur par son geste inconsidéré qu’était de l’avoir envoyée chez les zélotes pour qu’elle s’y fasse martyriser. J’avais cependant osé faire le premier pas, après tant d’années de silence et d’ignorance qui avait définitivement laissé pourrir nos liens de parenté. J’avais passé la barrière, les deux domestiques du domaine me regardaient comme si ils avaient vu un fantôme. Je ne me souvenais pas vraiment d’eux, enfin, si, je me souviens surtout de l’homme occupé avec les rosiers non loin, ce brave Darich. Je le connaissais depuis tout petit, il travaillait déjà pour mon père en tant que jardinier déjà à l’époque. Le pauvre homme aussi avait eu une vie passablement douloureuse, veuf de deux femmes, la première retrouvée violée et égorgée dans un bois tandis qu’elle s’offrait une promenade comme à son habitude une fois par semaine, la deuxième emportée par la maladie en peu de temps après leur mariage. Pas d’enfants, d’un sens je le plaignais car il aurait eu quelqu’un avec qui partager sa peine, de l’autre, nul ne souhaiterais qu’il en ait eu, les pauvres gosses privés de leur mère…

Je ne pouvais comprendre ce que ressentais un enfant privé de l’amour de sa mère, je n’en avais jamais manqué et pourtant je n’aimais plus ma mère autant qu’elle devait se l’imaginer. Enfin, la dame non loin dont je n’avais eu vent. Probablement une nouvelle venue mais de loin, elle me rappelait un peu l’ancienne femme de chambre de ma mère, une femme bien malgré ses problèmes de santé qui l’avaient empêchée de s’adonner à sa passion première : La forge. Chose étrange qu’était la vie, passer d’un rêve de forgeron à celui de femme de chambre…
Enfin, sur le principe j’aurai aimé être soldat, quelqu’un qui protège les faibles… Indirectement c’est ce que j’étais devenu, mais à quel prix ?

J’arrivais devant la lourde porte d’entrée que je poussais sans même prendre la peine de frapper ni même d’accompagner mon geste de la moindre politesse. Ce geste ne passa d’ailleurs pas inaperçu et je voyais déjà la servante rappliquer furibonde vers moi.


« - Par zéphyr, pour qui vous prenez vous jeune homme ?
- Je viens voir Dame Tylmar, je n’ai pas de temps à perdre en formalités, où est-elle ?
- Dame Tylmar ne reçoit personne aujourd’hui, je vous serais grée de bien vouloir partir jeune effronté ! »


Effectivement, je me souvenais que ma mère avec cette horrible passe temps qu’était de broder. Aussi la trouverais-je dans sa chambre, ou devrais-je dire son antre… Sans un mot de plus, je posais mon bâton non loin du porte-manteau chromé de l’entrée, enlevant par la même occasion ma capuche et ouvrant ma veste un peu. Je grimpais les marches quatre à quatre, le cœur serré à l’idée de la revoir mais aussi emplit de rancœur envers elle. Je frappais doucement à la porte mais aucune réponse, étrange, peut être était elle assoupie. J’ouvrais alors la porte malgré les interpellations de la maid qui m’avait suivi et beuglait tant bien que mal de sa petite voix de crécelle. J’entendis un son, déplaisant, des gémissements assez caractéristiques qui n’animaient en moi que dégoût et haine en repensant à mon défunt père. J’enfonçais la porte avec brutalité, si bien que les occupants et la servante en sursautèrent.

J’avais vu juste, ma mère, cette garce immorale en plein ébats avec un homme à peine plus vieux que moi. Son regard se figea sur moi, elle aussi semblait avoir vu un fantôme. L’un comme l’autre se pressèrent de se rhabiller tandis que son jeune amant ne pouvait cependant s’empêcher de me fixer avec mépris, comme si j’avais été son rival. D’un simple geste de la main ma mère congédia la servante avant de finalement ouvrir la bouche.


« -Ethiann… c’est bien toi ?
- Qui voulez vous que ce soit… votre défunt époux ? Non, ce n’est que votre fils. »


Le rythme était posé, le règlement compte était en marche, le jeune homme semblait prêt à m’envoyer un poing en pleine figure mais il n’en fit rien… Pour le moment. Ma mère avait vieillit, je m’en rendais compte et pourtant elle conservait assez bien ses formes et son air jeune. Elle avait un peu plus de quarante cinq ans maintenant, peut être même cinquante, le temps passait trop vite pour que je m’en souvienne. Etrangement ma mère était heureuse de me voir, moi pas, j’étais même encore plus en colère contre elle maintenant.
Elle tenta même de me prendre dans ses bras, mais je la repoussais à deux reprises, si bien qu’elle finit par me demander.


« - Pourquoi est-tu si distant après toutes ces années ?
- Il existe certaines blessures qui ne guérissent jamais mère, certaines douleurs que même votre hypocrisie ne peut panser. Pensez vous que je suis idiot, je sais ce que vous avez fait a Ferris, je sais que vous l’avez envoyée chez les zélotes et qu’elle y est morte. »


Une touche de satisfaction émergeais de son esprit, je le sentais, elle aimait ce qu’elle avait fait, elle ne regrettait rien de ce qu’elle avait fait à ma petite sœur. Comment un monstre comme elle avait il pu vivre aussi longtemps ? Je m’apprêtais à répondre mais son gigolo intervint avant moi.

« - Hey gamin, t’as beau être le fils, j’en ai rien à fiche de vos histoires alors tire toi avant que je ne m’énerve !
- Avant de l’ouvrir une seconde fois, je te conseille vivement de réfléchir à tes paroles, gigolo. »


Ma mère tenta vainement de calmer le jeu entre nous deux, sans pour autant y mettre beaucoup de conviction, pour une raison que j’ignore. L’homme en face de moi m’envoya son poing au niveau du visage, un coup lent, milles fois plus lent que celui que nous échangions lors des longues séances d’entrainement au Temple. Pivotant son poignet vers l’arrière et d’un violent coup de genou dans le plexus, je mis l’homme à genoux, le bras calé dans son dos, il était à ma merci, le souffle haletant. Après quelques supplications, je le lâchais et il s’en effondra au sol quelques instants, le temps de comprendre ce qui lui était arrivé. La mégère en profita pour lui demander de sortir pour que nous puissions avoir une conversation plus privée, chose qu’il mit du temps avant de finalement céder au regard impérieux qu’elle utilisait sur la quasi-totalité des domestiques de la maison.

Seuls dans la pièce, elle tourna quelques instants autour de moi avant de finalement engager la conversation.


« - Tu est devenu un fort…
- Je ne suis pas là pour parler de ce que je suis devenu, mère. Je suis venu en quête de réponses, je veux savoir, pourquoi avez-vous envoyé Ferris au monastère ?
- Ethiann mon enfant, pourquoi t’attaches tu toujours à cet animal boiteux qu’était cette petite bâtarde ? »


Salope. C’est ce que j’aurai aimé lui cracher en plein visage et pourtant, je me contentais juste de frapper du poing dans la commode. Ma mère ne m’avait jamais vu en colère, ni violent et pour la première fois de sa vie elle comprenait que ce qu’elle venait de dire était de trop. Son regard était inquiet, elle s’inquiétait non pas pour ce que je ressentais mais plutôt pour ce que je serais capable de lui faire.

« - Ethiann je…
- Avant de continuer je vous mets en garde Mère, si vous osez une seule fois de plus profaner le nom de ma sœur devant moi, je vous jure sur mon nom, sur celui de mon père que je vous colle la gifle la plus magistrale que votre visage de bourgeoise bouffie d’orgueil n’ait jamais reçu. Vous savez, pendant cette longue formation j’ai appris les principes de la paix et de la quiétude, mais j’ai aussi appris la justice, et ce ne serait que justice pour Ferris que je vous gifle au moins une fois pour elle, et une fois supplémentaire pour avoir manqué de respect pour père en vous vautrant avec cet espèce de guignol. Répondez à ma question mais choisissez vos mots avec soin, si vous ne le faites pas pour elle, faites le au moins pour moi.
- Ethiann, j’ai donné à cette morveuse un destin qu’elle n’aurait jamais eu à Silmarie en restant avec sa trainée de mère. Le monastère lui offrait l’opportunité de développer cette manie qu’elle avait de manipuler le feu. C’est grâce à moi qu’elle à pu avoir cette chance, ce… regrettable accident n’était hélas pas prévisible…
- Ne vous foutez pas de moi mère, cessez de me prendre pour un gamin, je sais depuis fort longtemps que vous n’aimez pas ma sœur…
- ELLE N’A JAMAIS ETE TA SŒUR ! Elle n’est qu’une vulgaire erreur que ton père à osé engendrer et ramener ici pour souiller notre demeure !
- Ferris était ma sœur, elle était Ferris Tylmar, elle est née avec ce nom. Vous en revanche, tout au long de mon existence je vous ai toujours connu comme la femme avide de richesses qui suivait mon père comme une vulgaire catin. Vous vous pavaniez comme une dinde dans les soirées mondaines pendant que j’étais fiévreux, vous malmeniez ma sœur, vous vous jouiez de mon père pendant toutes ces années. Au final, la seule chose sur laquelle je dois vous être reconnaissant c’est celui de m’avoir mis au monde, et encore… Non, en réalité vous n’êtes même pas une mère, tout juste une trainée qui à tout obtenu grâce à son joli minois et quelques balancement de hanches.
- Je ne te permets pas de me parler comme ça !
- Je me le permets moi, et c’est d’ailleurs la dernière chose que j’avais à vous dire, vous êtes toujours trop obtue pour comprendre.
- ETHIANN ! »


Je tournais déjà les talons avant de ne ruer sur elle pour lui briser le cou. Descendant les marches encore plus vite que je ne les avaient gravies et malgré les hurlements de ma mère dans mon dos qui m’appelaient, je m’arrêtais cependant devant Darich, qui lui au moins, était sincèrement heureux de me revoir. Tellement heureux qu’il m’enlaçait. Je lui rendais cette étreinte amicale qu’il m’accordait sous les yeux de la servante qui m’avait harcelé un peu plus tôt. Je plaignais vraiment ce pauvre homme, en plus d’avoir eu une triste vie avec peu de chance il était affublé de la pire employeuse qui puisse exister. Je reprenais mes possessions avant de partir, tandis que ma mère tentait encore une fois de m’appeler du haut de l’étage. Je sortais cependant, laissant mon passé derrière moi.


Ce que ma mère avait dit sur Ferris confirmait ce que je pensais d’elle depuis des années, ma mère était une personne mauvaise et sans scrupules, probablement personne ne la regretterai si elle venait à mourir.
Je rentrais dans l’Agora de Cydonia, songeur et silencieux, je marchais dans l’unique espoir de vider mon esprit de toute cette haine que j’avais. Mon attention fut vite capté par des bruits non loin, par curiosité j’approchais de l’endroit mais l’angle de vue était mauvais et un peu trop de distance m’empêchait de comprendre avec exactitude ce qui se disait. Je voyais une femme et plusieurs hommes, il semblait évident qu’ils n’échangeaient pas des politesses.
La femme était armée d’une épée, les voyous avaient des armes bien plus archaïques et pourtant semblaient confiants, probablement du fait qu’ils étaient plusieurs et que face à eux se trouvait une femme. Ma foi la vie m’avait appris que les femmes étaient parfois bien plus aptes à se défendre que les hommes, et celle-ci semblait vraiment prête à en découdre. Mieux encore, elle semblait sure d’elle, j’avais approché maintenant suffisamment pour voir qu’elle détenait un petit pactole, aussi pensais-je qu’elle était soit riche, soit une voleuse repartant avec son larcin. Néanmoins je n’étais pas là pour la juger et comme elle était seule, je me sentais presque obligé d’aller l’aider. Remettant ma capuche en place, j’apparaissais finalement aux yeux de tous avant de m’adresser aux bandits après avoir entendu clairement le mot « violeras ».


« - Malheureusement, j’ai bien peur que vos souhaits ne se réaliseront pas aujourd’hui. »

Les hommes me figeaient à présent, se demandant d’une part, qui j’étais et de l’autre, ce que je foutais là. Peut être s’imaginaient ils que j’étais avec la demoiselle qui, je devais le reconnaitre, était ma foi très charmante. Je prenais place non loin des deux camps, les gardant tout deux dans mon champ de vision, comme le ferait un arbitre. Plaçant mon bâton bien devant moi, me demandant ce qui allait arriver maintenant. L’un des bandits ne tarda pas à rompre ce court silence.

« - Tu t’prends pour qui gamin, t’veux faire le beau d’vant ta copine ? … Tu m’répond quand j’te parles ?! »

Mon silence n’arrangeait en rien les choses visiblement, la tension était déjà palpable avant que j’arrive, à présent elle venait de monter d’un autre cran. La demoiselle n’avait pas vraiment réagit, trop captivée par quelque chose dont j’ignorais encore l’existence, elle était impatiente de combattre peut être ?

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Scarlett
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyDim 28 Oct - 10:49

Les festivités allaient commencer pour la jeune femme quand un homme s'avança à sa rescousse. Pour qui se prenait il ? Un chevalier servant en quête de prouesse héroïque ? Sur l'instant, il la gênait plus qu'autre chose car elle était loin d'avoir prévu cette situation mais tout bien réfléchi il pouvait se montrer utile. L'attention des brigands s'était détournée dans sa direction ce qui laissait à la gardienne tout le loisir d'échafauder un plan pertinent. Elle avait envie de tout réduire en cendre mais elle n'était pas en posture de proclamer son innocence et notamment avec ces biens nouvellement acquis par la sournoiserie.

Ils étaient 3 en face d'elle, elle avait encore toutes ses chances avec elle s'ils ne prêtaient guère attention à la jeune femme. L'un des hommes était un petit porc sur patte, il maniait une énorme hache émoussée, le second était un grand homme trapu dont la tignasse hirsute et sombre lui donnait un air plus vieux et le dernier était selon toute vraisemblance le chef de la bande. Elle avait enfin son plan d'action, il ne restait plus qu'à le mettre en marche et ça ne tarderait pas à gicler rouge sur les pavés du Joyau. Scarlett dégaina la dague précédemment trouvée et l'envoya valdinguer dans les côtes du vieil homme qui fut contraint de ployer un genou à terre et de le mettre hors d'état de nuire.

La suite allait s’avérer quelque peu délicate, elle devait à tout prix limiter la puissance de sa magie si elle ne voulait pas déclencher un incendie. Le second de la bande commençait à tousser son sang quand elle prit soin d'ôter ses gants, l'élémentaire concentra dans la paume de ses mains une sphère de feu puis la propulsa en direction du nain pitoyable. Elle avait touché sa cible et en plein dans le mille puisque il gloussait de douleur et sa peau tombait en charpie à ses pieds. Elle frotta ses mains pour signifier la fin de sa besogne et elle passa la main dans sa chevelure d’ébène avant d'ajouter :


"Déguerpissez tout de suite si vous ne voulez pas que ma lame vienne violer votre intimité mes chers amis, je ne suis pas d'humeur à m'attarder sur des cas tels que vous. 1,2..."

Elle n'eut pas le loisir de finir son compte à rebours qu'ils s'enfuirent l'un en chialant de douleur, l'autre en jurant et le dernier qui s'était éclipsé bien avant tout le monde. C'était une bien belle bande de lâche qui n'avait pas pris le soin d'examiner attentivement l'adversaire qui se tenait en face d'eux. On avait maintes et maintes fois répété à la gardienne qu'une femme au combat devait se montrer patiente face à l'impatience qu'un homme éprouve à combattre un sexe inférieur pour démontrer sa virilité. Ils étaient tous pareils mais cet énigmatique inconnu n'avait pas bougé de son poste d'observation, il la regardait avec des yeux indifférents et ce n'était pas quelque chose qu'appréciait la cydienne.

"Qu'avez vous à me regardez ? Je sais que ma beauté n'a d'égale en ces terres mais tout de même. Allez, oust ! Foutez moi le camp !"

Une part d'elle même voulait découvrir cet homme mais une part bien plus grande n'avait qu'une envie : l'estropier. Azael siégeait en elle, c'était un homme jaloux semble t'il car il ne permettait à quiconque d'autre de pénétrer le coeur de la jeune femme et il offrait la mort à ceux qui s'y risquait. Le garçon ne bougeait pas, il continuait de la regarder et ça commençait à l'agacer au plus haut point. Elle avait rassemblé ses affaires et s'en était allée en direction du jeune homme avec qui elle était déterminé de régler ses comptes. Elle le regarda longuement avant d'agiter sa chevelure et de laisser flotter un doux parfum de chrysanthème voletait autour des deux cydiens.

"Qui êtes vous et que me voulez vous donc ? La mort me suit et la vie me fuit, je n'ai rien d'autre à vous offrir que les enfers d'un dieu déchu."
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 30 Oct - 6:23

La scène était plutôt étrange. Je me demandais qui de la demoiselle ou des trois voyous représentait le plus de danger. Il était rare que je doute ainsi mais avec le temps j’ai pu apprendre que le mal n’était pas forcément évident à repérer et cette femme, certes fort jolie, était bien sure d’elle.
Moi-même je ne bougeais pas, toujours ainsi posé avec ma capuche rabattue sur mon visage, la scène était figée jusqu’au moment ou l’inconnue ouvrit les hostilités. Une dague virevolta dans les côtes de l’un des trois malotrus et le deuxième pris de plein fouet une attaque élémentaire qui emporta une bonne partie de son intégrité physique. Elle cachait bien son jeu, je devais le reconnaitre. Devant la puissance écrasante qui se dressait devant eux, ils n’eurent d’autre réflexe que de fuir et peut être s’imaginait-elle que je ferais de même. Pourtant son petit manège ne m’avait pas impressionné plus que ça, des élémentaires j’en avait vu, aussi impressionnant soient leurs magies ils ne me faisaient en général ni chaud ni froid. Après tout c’était de ce genre de courage que je devais m’armer pour faire face aux zélotes.
Un instant, cette femme armée d’une épée venait d’utiliser la magie du feu pour défaire ses agresseurs, serait-elle une zélote, justement ? Mon attention se fixait sur elle et ma méfiance s’éveillait brutalement, cette femme pourrait être tout ce que je déteste en ce monde, peut être même autant qu’un disciple d’Azael.

Son air était légèrement agressif et tandis qu’elle s’approchait de moi, je pouvais remarquer plus en détail les courbes de son visage, une femme d’environ mon âge, c’était certain et maintenant j’aurai même dit qu’elle l’était un peu plus.


« Qu'avez vous à me regardez ? Je sais que ma beauté n'a d'égale en ces terres mais tout de même. Allez, oust ! Foutez-moi le camp !

Qui êtes vous et que me voulez vous donc ? La mort me suit et la vie me fuit, je n'ai rien d'autre à vous offrir que les enfers d'un dieu déchu. »


Ces deux phrases étaient assez contradictoires, la première m’ordonnant de partir et l’autre m’interpellant avec une question. Ce qui me surprit le plus était sa manière de s’exprimer qui était ma foi un peu singulière mais en même temps élégante et marquée. Probablement était-elle issue d’une noblesse quelconque ? Néanmoins elle avait un ton que je n’appréciais pas et sa petite remarque narcissique avait percuté sur mon envie de la rembarrer. Lui lâchant un sourire amusé mais pas méchant, je pris enfin la parole doucement, calmement mais avec un certain piquant qui affichait clairement que je n’allais surement pas m’aplatir devant elle comme un serviteur :

« - Certes, votre beauté est notable mais toute cette agressivité la ternit de manière évidente et c’en est regrettable.
Soit, je me nomme Ethiann e je ne vous veux rien de particulier, j’étais juste de passage et le raffut de ces voyous m’a interpellé. Je n’ai pas pu m’empêcher d’intervenir en voyant un combat aussi déloyal, trois hommes contre une femme bien que vous soyez en mesure de vous défendre avec aisance, ce genre de comportement m’horripile, voyez vous. »


Cependant mes mots n’avaient rien de méchant, ce n’était que pure vérité après tout. Je n’aimais pas l’air qu’elle arborait, et était persuadé qu’avec un joli sourire et un ton plus aimable, elle serait des plus charmantes. Cependant le doute s’était installé dans mon esprit : Etait-elle une zélote ? Pourquoi parlait t’elle d’un dieu déchu n’était-ce pas l’un des noms confiés a Azael ? Et dans tout les cas, pourquoi parlait-elle de la mort qui la suivait ? J’entrevoyais des hypothèses qui ma foi n’étaient que peu convaincantes…
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Scarlett
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 6 Nov - 11:51

Le jeune homme qui était en face d'elle était des plus troublant, il n'avait aucunement peur de la froisser et il était presque arrivé à dire qu'elle était moche mais il a su rectifié son tir intelligemment pour ne pas la mettre dans une colère qui lui aurait été fatale. Scarlett n'avait alors plus qu'une envie : en savoir d'avantage sur cet énigmatique inconnu prénommé Ethiann mais elle ne savait pas comment s'y prendre, les morts ne parlent pas et les vivants peuvent se montrer capricieux quand à converser en sa compagnie. Le cydien éprouvait le besoin d'avoir à faire à une femme de charme pleine de sensualité semblait il, elle allait lui donner son lot de satisfaction pour la soirée et il n'allait pas être en reste. Il faisait froid en cet automne mais la gardienne ôta sa cape et son équipement puis elle s'approcha d'avantage de son interlocuteur.

"Est ce comme cela que tu vois une femme ? Saches que je suis moins traîtresse que la plupart de mes consœurs, l'arme des femmes est le poison mais moi je préfère tuer par ma lame, c'est beaucoup plus noble et le tout puissant ne me pardonnerait jamais d'humilier son nom de la sorte."

L'élémentaire n'avait jamais eu froid aux yeux, elle marchait de plus en plus près du cydien jusqu'à se trouver à ses côtés d'où elle l'enlaça. Elle se montrait furieusement sensuelle au plus grand désarroi du jeune homme qui restait là impuissant à subir le numéro de charme qu'exerçait Scarlett. Elle lui caressa le coin de la joue puis la lui embrassa tout en lui passant la main sur son torse qui soit dit en passant était plutôt bien foutu mais la gardienne ne pensait pas vraiment à Ethiann à ce moment là, elle s'imaginait dans les bras d'Azael à le charmer mais personne ne s'était jamais intéressée à elle et c'était sûrement à cause du fait qu'elle ne voit qu'en son dieu tant et si bien aimé. Son cœur lui avait été pris il y a de cela bien longtemps et personne n'était arrivé à le lui reconquérir, le peu s'y étant risqué ayant trouvé la mort, elle avait préféré rester seule à aimer le dieu des morts et de l'outre monde.

"Est ce cela une femme pour toi ? Une créature de beauté et de plaisir ? Ethiann je crains de ne pas être comme le commun des mortels et j'en suis désolée pour toi. Mon cœur, mon âme, ma vie m'ont été dérobé il y a de cela bien longtemps et je suis victime de mon propre amour. Je ne donnerai pas la vie mais j'offrirai la mort, je ne chasserai point mais j'offrirai de la pâture aux loups et je n'aimerai jamais mais je ferai souffrir. Voilà de quoi est faite ma vie, à jamais et pour toujours."

La cydienne aimait dramatiser poétiquement sa vie. La façon dont sa vie avait été bercé ressemblait tout de même sensiblement à ce qu'elle venait de conter, les pages d'ouvrage sur la foi d'Azael étaient toutes écrites en vers et elle avait appris à lire et parler par le biais de ces bouquins mais son élocution certes étrange avait l'avantage d'attirer l'oreille. Elle avait fini de démontrer au jeune cydien se qu'elle souhaitait lui apprendre bien que cette leçon aurait pu plaire à un bon nombre de jeune mâle en trop plein d'hormones, ce dernier avait l'air d'être indifférent à ses charmes et cela ne lui affligeait qu'une plus dure peine à supporter.

"Parle moi un peu de toi, qui es tu donc Ethiann. A moins qu'une choppe de bière ou une coupe de vin ne t'offre la mort, que dirais tu de nous rendre dans une taverne non loin de là pour discuter ? Si tu préfère rester là et tâter de mon métal, qu'il en soit ainsi, je ne suis jamais contre un peu de sang."

Scarlett rassembla ses affaires dispersées de ci et de là, puis elle revint recouverte de sa cape qui lui redonnait un semblant de chaleur. Elle était belle à regarder malgré ses airs agressifs mais si elle utilisait la violence et le meurtre, c'était dans le seul but de se protéger des sévices de la vie et c'était son unique bouclier qui lui permettait de garder toute sa tête ou tout du moins ce qui lui en restait. L'élémentaire n'était pas ce que l'on pouvait une folle, elle était simplement une fanatique qui n'avait jamais connu d'autre père que son dieu Azael et comme toute enfant bien éduquée, elle obéissait aux principes transmis par ce dernier.
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   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMer 7 Nov - 9:12

Cette mystérieuse inconnue était pour le moins troublante. Mes propos ne semblaient pas l’avoir choquée et c’était justement ce que j’avais voulu, je n’avais pas pour habitude de vexer les dames, enfin, pas toutes. Dans son cas, je ne voulais pas la vexer, pour le moment. Elle m’intriguait encore un peu trop pour savoir si elle ferait partie des femmes que je détesterais toute ma vie ou si elle pourrait, éventuellement être une amie.
Je ne pouvais que lui accorder le fait qu’elle était séduisante et charmante, malheureusement pas assez pour m’amadouer. Elle montrait pourtant des efforts, se débarrassant de sa cape et son équipement afin de s’approcher de moi et de commencer un numéro de séduction, jouant de sa sensualité et de gestes doux pour voir ma réaction. Malheureusement pour elle, aussi charmante soit-elle, elle n’eut pour seule réponse que mon stoïcisme et l’indifférence la plus profonde que je pouvais porter à quelqu’un. Seule réaction que je lui accordais était au moment ou elle parlait de nouveau, elle était si proche de moi que je n’eut aucun mal à la faire basculer en arrière, la tenant en glissant mes bras dans son dos et me penchant au dessus d’elle qui avait eu pour seul réflexe que de se rattraper à mon cou avec son bras.


« - Est-ce comme cela que tu vois une femme ? Saches que je suis moins traîtresse que la plupart de mes consœurs, l’arme des femmes est le poison mais moi je préfère tuer par ma lame, c’est beaucoup plus noble et le tout puissant ne me pardonnerait jamais d’humilier son nom de la sorte.
- Toutes les femmes ne sont pas dignes de confiance, tout comme les hommes. Tu te prétends moins traitresse que les autres et pourtant tu tentes d’user d’un numéro de charme pour t’approcher de moi ? Je ne connais même pas ton nom, je ne te connais que depuis quelques minutes et je crois n’avoir rien fait pour mériter un tel traitement de faveur, non ? »


La redressant doucement tandis qu’elle s’éloignait un peu de moi à présent, je commençais à me dire que cette rencontre bien qu’intéressante n’allait pas forcément être très sympathique si cela continuait ainsi. Ma réplique avait cependant fait comprendre à l’inconnue que ses numéros de charme surjoués et dignes d’une femme de joie n’allaient pas m’atteindre. Si elle tenait tant que ça à s’attirer mes bonnes grâces, elle allait devoir procéder d’une autre manière. Elle reprit alors la parole, partant ainsi dans un délire poétique :

« - Est ce cela une femme pour toi ? Une créature de beauté et de plaisir ? Ethiann je crains de ne pas être comme le commun des mortels et j'en suis désolée pour toi. Mon cœur, mon âme, ma vie m'ont été dérobé il y a de cela bien longtemps et je suis victime de mon propre amour. Je ne donnerai pas la vie mais j'offrirai la mort, je ne chasserai point mais j'offrirai de la pâture aux loups et je n'aimerai jamais mais je ferai souffrir. Voilà de quoi est faite ma vie, à jamais et pour toujours.
- La manière dont je vois les femmes ? La beauté et le plaisir sont une chose, l’esprit en est une autre. Pour moi une femme n’est belle que si elle fait preuve d’un certain état d’esprit, un trait de caractère particulier qui la démarque des autres. Une femme unique, une femme parfaite à mes yeux. Si tout ne se résumais qu’a la beauté, ce monde n’aurait aucun sens. Tu dis être victime de ton propre amour, la vérité est que ce n’est qu’un choix dans lequel tu te complais. Car tout en étant victime de quelque chose, le choix qui en résulte nous appartient, à nous et nous seuls. »


Je n’étais pas énervé mais pourtant ce qu’elle disait avait le don de m’exaspérer. Pourtant rien dans ma voix ne laissait transparaitre une quelconque forme d’agressivité, tout au plus j’aurai pu paraître légèrement irrité, mais surement pas méchant. Le son de ma voix était généralement doux et calme, ce qui me valait généralement des conversations plutôt calmes. Elle reprit la parole tout en se rééquipant de son matériel et surtout de sa cape, qui ma foi devait bien l’aider à supporter le temps frais de ces derniers jours.

« - Parle-moi un peu de toi, qui es tu donc Ethiann. A moins qu'une choppe de bière ou une coupe de vin ne t'offre la mort, que dirais tu de nous rendre dans une taverne non loin de là pour discuter ? Si tu préfère rester là et tâter de mon métal, qu'il en soit ainsi, je ne suis jamais contre un peu de sang.
- Je ne suis pas le genre d’homme qui se laisse menacer, mais je ne suis pas non plus de ceux qui se lancent dans des combats par pur plaisir et envie de sang. Ce n’est pas ta lame mais le feu ardent de tes mains qui m’inquiètent le plus, d’ailleurs. »


Un petit rire sympathique et franc sortait de ma bouche. Je voulais que le ton de la conversation devienne bien plus agréable et posé, aussi son idée de la taverne n’était probablement pas mal. Je prenais un peu de temps pour observer mon interlocutrice et plus je passais de temps à l’observais, plus je me demandais quel genre de sombres secrets cette femme pouvait cacher. Elle semblait bien trop noble et en même temps bien trop vulgaire pour n’être qu’une simple voleuse ou même une zélote. Ses manières un peu cavalières et ces gestes élégants n’allaient pas de paire. Plus je la regardais et plus je me disais que je n’avais aucune raison de la suivre, pourtant mon envie de la connaitre un peu plus me poussait à la suivre.
Avant que ne nous ne prenions la direction de la taverne en question, j’insistais sur un point qui me chiffonnait encore :


« - Puis-je tout de même savoir le nom de la sublime femme avec qui je m’apprête à aller prendre un verre ? »

Pas une once de moquerie dans mes propos, je ne pouvais que reconnaître qu’elle était belle après tout…
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyLun 24 Déc - 9:22

Plus le temps passé et plus la compagnie du garçon commençait à devenir intéressante, bien qu'il soit du genre à contre dire la jeune femme, elle lui trouvait tout de même un soupçon de sympathie bien qu'elle ne sache pas vraiment d'où il pouvait provenir. Ils marchèrent dans les ruelles en quête d'une auberge où ils pourraient s'abreuver de quelques pichets d'alcool autour de quelques paroles mais le paquetage porté par la gardienne ralentissait leur escapade. Ils arrivèrent à la façade d'un lieu assez malfamé, l'écorce noir était son nom mais le garçon interrompit sa partenaire afin de connaître son identité.

"Mon nom ? Et bien on me nomme Scarlett donc tu peux m'appeler ainsi. Entrons je vous prie, j'ai besoin de me désaltérer. Cette taverne ne me dit rien qui vaille mais nous y serons sûrement plus en sécurité que nul part ailleurs, bien malheureusement pour nous."

A l'intérieur ne résidait que quelques hommes d'armes et sûrement parmi eux des hors la loi mais Scarlett n'était pas venu enquêter, elle cherchait un toit et un bon repas pour la nuit et elle espérait sans doute trouver son bonheur dans ce modeste établissement. L'aubergiste installa les deux jeunes gens sur une petite table accolée à la vitrine, ce n'était pas si mal car si un évènement malencontreux incitait la jeune femme à s'enfuir elle avait déjà trouver son issue de secours.

"Pourquoi avoir acceptez mon invitation si vous ne désiriez pas être en ma compagnie Ethiann ? Vous m'intriguez depuis notre rencontre et je ne saurai dire pourquoi. Tavernier, deux pichets de Bière s'il vous plait !"

L'élémentaire avait besoin de boire, sa soirée avait été longue et éprouvante : un meurtre orchestrée suivi d'un combat déloyal puis cette discussion sans fin entamée avec ce jeune cydien qui l'accompagnait désormais. On pourrait trouver une certaine quantité de défauts à la gardienne mais en aucun cas l'on ne pouvait la traiter de feignante et de froussarde, le peu s'y étant risqué ayant fini dans un trou six pieds sous terre.

"Connaîtriez-vous un bon forgeron dans les parages ? J'ai besoin de me faire forger une arme et ce dans les plus bref délais, je souhaiterai ce qu'il y a de mieux. J'ai les matériaux et les moyens pour obtenir ce que je souhaite, il ne me manque plus que l'artisan, si vous pouvez m'être d'une quelconque utilité je suis toute ouïe."

Scarlett passa délicatement la main dans ses cheveux afin d'aérer son visage puis elle posa son coude sur le table et y déposa sa tête. Elle semblait en pleine réflexion, elle observait le jeune homme qui s'abreuvait d'une pinte de bière et ses yeux l'intriguaient, elle le regardait dans le blanc de ses yeux sans vraiment savoir pourquoi mais une question lui vint à l'esprit.

"Que faites vous dans la vie ? Vous ne ressemblez pas au commun des mortels : vous n'avez rien d'un hors la loi ni même d'un soldat. Vous m'intriguez, seriez vous templier crépusculaire ? Vous ne portez pas d'arme mais vous êtes accouru à ma rescousse et puisque vous vous trouvez à Cydonia en cet instant même j'imagine que vous ne devez plus appartenir aux templiers de l'Aube. Si tel est le cas, que pouvez vous lire au travers de mon esprit ?"
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyVen 25 Jan - 11:35

Je suivais nonchalamment la dénommée Scarlett au travers des rues, jusqu'à cette taverne malfamée nommée l’Ecorce Noire. Non seulement elle était -presque- célèbre de sa sinistre réputation, mais Scarlett avait raison, on risquait moins de se faire égorger dedans qu’en attendant sur le pas de la porte. A peine entrés, le tavernier nous présenta une table non loin de la vitrine et pour cause, l’affaire semblait arranger Scarlett, pour une raison que j’ignorais presque, même si j’en devinais facilement la possible issue de secours qu’elle procurait. La cydienne ne semblait pas sure, peut être s’attendait elle à se faire agresser à nouveau, était-elle une voleuse ? Non, peu probable, elle ne se trimbalerait pas ainsi dans la ville aux yeux du monde et surtout de tout ceux qui voudraient la voir découpée et lancée en petits cubes aux cochons.

La logique voudrait alors, si je me fiais uniquement à sa démonstration de tout à l’heure, qu’elle soit Elémentaire, peut être apprentie ? Non peu probable également, elle maîtrisait assez son art pour faire des éclats nets sur ses cibles, un apprenti galère toujours un peu quelque part, pourtant Scarlett n’était pas bien vieille. Peut être juste une délinquante du quartier, ayant eu la chance de suivre des études, peut être avait elle été abandonnée, peut être…

Mais pourquoi je me posais mille et unes questions à son sujet ? Je ne la connaissais pas, je n’avais pas de raison de m’en faire et son caractère assez épineux ne me donnais pas franchement envie de m’y attacher, d’autant que nous semblions différents à un degré que je ne m’imagine même pas. Et pourtant, c’est toujours drôle de se retrouver en face d’une véritable énigme, une femme à la personnalité aussi complexe que le sont les facettes d’un diamant. Très vite, elle lança la conversation, j’avais déposé ma canne sur la côté, les bras croisé en la regardant.


« - Si je suis ici, c’est que votre compagnie ne me dérange pas le moins du monde, j’aurai très bien pu décliner et m’en aller. »

Elle ne savait pas que j’étais armé, peut être allait elle se dire que j’ai eu peur d’elle au moment ou j’ai vu sa magie, ce n’était que du feu, sans mauvais jeu de mots, j’avais vu des atrocités bien pires qu’un peu d’énergie dispersée à l’arrache dans l’atmosphère. Mon esprit tentait de lire en elle, doucement, j’extirpais quelques sentiments d’elle, de l’étonnement, elle était intriguée par quelque chose, cela devait venir de moi, probablement de mon comportement avec elle, je ne sais pas. Peu probable qu’elle soit tombée sous mon charme, si tenté que l’on puisse l’appeler comme cela, je n’étais pas du genre à faire les yeux doux aux femmes et bien que certaines tombaient facilement amoureuses de moi par je ne sais quelle malédiction, Scarlett ne présentait aucun de ces « symptômes », ce qui était en soi, une excellente nouvelle.

Une première gorgée de bière, passablement ignoble soit dit en passant, mais vu l’établissement, c’était peut être du luxe. Un forgeron ? J’en connaissais pas mal, mais je ne voulais du mal à aucun d’entre eux et actuellement, Scarlett m’apparaissait plus comme une meurtrière qu’une femme charmante, c’est ce qu’on peut appeler « La première impression ». Pour sur, elle avait les moyens d’obtenir ce qu’elle voulait, c’est que la demoiselle était particulièrement sexy après tout. Peut être que son petit numéro de séduction marcherai sur bien des gens peu scrupuleux, soucieux de leur libido ou quoi que ce soit.


« - Malheureusement, je ne suis pas spécialiste en boutiques, je voyage beaucoup, la seule que je connaisse vraiment est a Tamawa, un brave homme fort habile de ses mains, à coup sur l’un des meilleurs artisans que je connaisse. »

De toute manière, Tamawa était le refuge de l’Ordre, en admettant qu’elle y aille et que des ennuis surgissent, c’est un bon paquet de Templiers et de gardes qui vont pleuvoir. Sa façon de dire « Si vous pouvez m’être d’une quelconque utilité » n’est pas la formulation que je pourrais qualifier des plus sympathique pour demander des renseignements à quelqu’un, pour sur, elle me prenait pour un pion, pas de problèmes, c’est un rôle que je sais jouer, si ça me permet d’en apprendre plus sur celle que j’appellerai « La vraie Scarlett ». Que j’en sois venu à penser qu’elle joue elle-même un rôle résulte sans doute de son apparence que je n’associerai pas à une combattante et pourtant elle m’avait prouvé qu’elle en était une, alors autant se méfier et penser qu’elle se moque de moi pour le moment.

Elle me fixait droit dans les yeux, la tête posée sur sa main, elle passe finalement aux questions, en allant jusqu'à déduire des choses pas possibles.


« - Je ne suis qu’un simple guide, je ne suis pas armé, je ne suis pas un Templier et je dois avouer qu’au moment ou je suis intervenu, je me suis juste dit qu’ils étaient de grandes gueules et qu’ils détaleraient aussi sec. M’enfin, si on peut considérer ma canne de marche comme une arme improvisée, éventuellement, on peut dire que je suis armé…
Je ne lis pas dans l’esprit des gens, ou je ne sais quoi comme magie farfelue, les dieux ne m’ont pas offert le droit d’avoir un pouvoir aussi formidable et potentiellement mortel, je dois dire que sur ce point, je les en remercie chaque jour de ma vie. »


Je n’étais peut être pas le plus charismatique des cydien, mais je mentais assez bien, rien dans mon comportement ou ma façon d’être ne pouvait laisser penser que j’avais reçu un entrainement militaire, je ne portais pas d’armure, juste des bottes de plaque, chose ma foi pas extrêmement hors du commun. La manifestation de l’Esprit était aisément masquable à mon niveau de maîtrise, je ne laissais passer aucun de mes sentiments et pouvait lire ceux des autres sans le moindre problème. Ma manipulation de la nature ne se manifestait quasiment jamais, j’arrivais à la retenir, pas à m’en servir en combat, j’étais tout juste assez bon pour faire pousser une fleur. Au final, j’étais le parfait citoyen lambda, un type basique. Je ne mentais que pour de bonnes raisons, en général, cette fois ci, je mettais tout sur le compte de la méfiance.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 29 Jan - 13:56

L'amour était un étrange phénomène se manifestant par des troubles cérébraux, une palpitation cardiaque puis part une étincelle neurologique affectant la plupart des sens de la victime. C'était une bonne méthode pour se débarrasser rapidement d'un ennemi mais l'élémentaire n'était pas vraiment experte en la matière, elle avait toujours aimé le tout puissant avant les autres et ne pouvait donc pas ruser de cette manière. Elle profitait cependant de l'inverse, jamais elle n'échouerait dans sa quête s'il était question d'amour, elle attachait bien trop d'importance à Azael pour cela et puis ce n'était pas son genre. Elle avait devant elle le genre d'homme dont elle appréciait les aptitudes sexuelles, beau, grand et fort mais il n'avait pas l'air d'être de ce bord là et puis il n'était pas si aimable que cela, un poil susceptible à son humble avis.

"Alors que fais tu de tes journées ? Tu voyages, c'est bien ça ? J'en doute, je lis dans ton regard bien plus qu'un simple randonneur mais tu n'as pas l'air de vouloir me dévoiler les plus simples détails de ta vie."

Elle attrapa son pichet d'une main leste et précise, regardant son reflet dans le liquide brunâtre et alcoolisé, un simple claquement de doigts suffirait à redonner de l'éclat à la fadeur qu'était son visage à travers une bonne bière brune. Elle possédait deux beaux yeux bleus néanmoins, plutôt profond et mélancolique mais n'était ce pas la description en quelques mots de la gardienne ? Une lame profonde qui plonge ses victimes dans la plus grande et la plus sainte des litanies, oui c'était à n'en point compter la définition parfaite qui convenait pour la cydienne. Le temps ne passait pas vite, elle s'emmerdait à proprement parler et elle n'avait qu'une envie, partir et laisser en plan l'homme qui se jouait d'elle, aucune originalité et un manipulateur de surcroît sans aucun doute.

"Je pensais pouvoir trouver chez toi un homme plus intéressant. Si tu n'as pas confiance en moi, que fais tu encore là à me dérouter de ta présence ? Je ne t'ai pas invité le couteau sous la gorge, bien que l'idée puisse être tentante, tu m'as suivie jusqu'ici et voilà où j'en suis, à me demander l'utilité que tu as pour notre monde."

Sa cape tombait de ses épaules, dévoilant un buste sensuel et attrayant, elle avait l'une des épaules découverte et l'air dans son regard retranscrivait une certaine fatigue de sa part, avait elle besoin de dormir ? Elle tenta de se lever mais rien n'y faisait, elle était retombé sur le plat de sa chaise et du sang entachait son juste au corps vert d'une auréole écarlate, le goût du sang était bien plus appréciable quand il ne s'agissait pas du sien. Dans un dernier effort, elle tenta de balbutier quelques maigres paroles à son interlocuteurs, son combat précédent n'ayant pas été gagné si facilement selon toute vraisemblance.

"J'ai été faible, faible, oui c'est le mot. Je... me suis fait avoir comme une débutante ! Argh... Est ce donc la fin ?..."

Gouttes après gouttes, la tâche fonçait à vue d'oeil et l'élémentaire perdait peu à peu de sa vitalité, le dieu des morts se serait il lassé de son jouet favori ? Elle n'avait plus assez de sang pour penser à quoique ce soit, elle espérait seulement qu'il ne s'agisse que d'une mauvaise passe et que la fin n'en soit pas irrémédiable ou qu'à juste titre ce ne soit qu'une blague de la part d'Azael. Sa vie reposait désormais en celui qui disait s'appeler Ethiann, allait-il sauver la belle brune ou simplement la laisser crever comme une vulgaire immondice ? A lui de choisir mais il lui fallait faire vite.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyVen 1 Fév - 2:02

Scarlett n’était visiblement pas si facile à berner, d’un sens je trouvais cela amusant, de l’autre plutôt enquiquinant. Je l’avais vue l’œuvre, elle pouvait faire preuve d’une force assez expéditive, je me demandais si elle ferait de même pour me soutirer des informations. Pourtant cela semblait peu probable, sinon elle n’aurait pas pris la peine de m’inviter pour discuter, elle m’aurait juste sauté à la gorge avec son arme et une gerbe de flammes, non ? Elle m’intriguait, peu à peu elle arriverait peut être à faire naître le doute dans mon esprit, je n’arrivais pas vraiment à la cerner sur le moment. Une chose était sur, j’allais devoir changer de stratégie, elle n’était pas sotte, loin de là. Je trouvais dommage que nous soyons si opposés, elle était vraiment charmante et savait parler, elle avait plutôt une bonne façon de se tenir en société, on aurait presque l’impression d’avoir une lady en face de soi.
Comment aurait-elle pu discerner le mensonge dans mon regard ? Une habitude qu’elle avait d’analyser le regard des gens ? De discerner le moindre sourcillement démontrant le mensonge ? Aucune idée, mais sur le coup, j’étais bluffé, même si je ne laissais rien transparaître, je me sentis bête à l’instant. Elle semblait déçue de mes réponses, chose que je pouvais concevoir d’un sens. Elle regardait le pichet qu’elle tenait, avant de reprendre la parole. Moi-même j’admettais être peu intéressant comme type, il fallait l’avouer, je n’étais déjà pas très causant, et quand je parlais, je racontais très rarement ma vie ou alors je mentais, parce que je ne voulais pas en parler. C’était ainsi depuis que j’avais quitté le temple, une sale habitude qui me plaisait assez, on me posait généralement peu de questions, en temps normal. Mais Scarlett avait ce petit quelque chose, un instinct qui la poussait à me harceler avec ses interrogations, elle n’avait pas tort au moins, elle pourrait presque se vanter d’être la première à détecter mon mensonge. Pourtant, elle n’avait pas l’esprit, j’en étais à peu près certain, je n’avais aucune résistance de sa part lorsque je tentais de comprendre ses émotions et elle n’en projetait aucune intentionnellement, alors elle ne faisait que supposer et aussi longtemps qu’elle supposait, je pouvais mentir, la discussion stagnerai.

Quant à se demander l’utilité que j’avis dans ce monde, à l’heure actuelle, moi-même je ne pouvais répondre à la question. J’errai en quête de vengeance depuis quelques années déjà, ma présence n’avait pas de réel impact sur le monde. Ce n’est que lorsque je constatais qu’elle semblait avoir quelques troubles, au point de ne plus arriver à se lever que je remarquais le sang qui tâchait son haut. Je n’avais rien vu et elle-même n’avait à priori rien remarqué au début. Plutôt surprenant étant donné l’endroit de la plaie, elle devait vraiment avoir vu pire pour ne pas prêter attention à une plaie de ce genre. Maintenant, je m’interrogeais sur elle, son passé, ce qu’elle avait pu subir. Mais à l’instant présent, voyant qu’elle perdait peu à peu connaissance, je me levai pour faire la tour de la table, l’empêcher de basculer tout en interpellant le tavernier de manière sèche. En la regardant, je voyais le sang tâcher de plus en plus le vêtement, la blessure devait être sévère pour que ça saigne à cette allure, ou alors elle avait tendance à perdre son sang à vitesse grand V, certaines personnes souffraient de ce genre de problèmes, parfois. Mais le moment n’était pas de cogiter, ironiquement, elle qui se demandait quel pouvait être mon rôle dans ce monde, je ne pus empêcher de lui répondre.


« - Peut être qu’à l’ instant, mon rôle est de t’empêcher de mourir si jeune. »

Rester ainsi assise n’allait pas améliorer son état, il fallait qu’elle s’allonge et panser la plaie, j’avais sur moi quelques bandages de premier secours, le minimum pour la survie lorsque l’on doit voyager et je faisais rapidement comprendre au Tavernier qu’il me fallait une chambre rapidement, chose qu’il semblait piger bien plus vite lorsque je lui j’étais une petite bourse de talents. Moi qui connaissais encore trop peu Scarlett et qui me méfiait un peu d’elle, je ne pouvais pas pour autant la laisser mourir comme ça, ce n’était d’ailleurs pas envisageable. Sans même réfléchir à ce qu’elle pourrait en penser ou même dire -ou tenter, vu qu’elle semblait à bout de forces-, je la prenais dans mes bras pour la porter dans la chambre et lui prodiguer des soins de base. J’espère seulement qu’elle ne me tiendrait pas rigueur du fait que j’allais devoir la dénuder légèrement pour la soigner, même si cela pourrait être aussi plutôt ingrat de sa part, les femmes n’étaient généralement pas du genre à se laisser toucher comme ça. Je la déposais sur le lit, à priori elle avait perdu connaissance, ou elle gardait les yeux fermés, probablement un peu trop fatiguée pur les rouvrir. Dans le doute je lui parle, m’attendant à une quelconque réponse.

« - Tu n’es pas faible, mais tu le seras si tu te laisse mourir comme ça, aller ma grande, te laisse pas aller. »

Je prenais dans mon sac tout ce qui me permettrait de l’empêcher de sombrer encore plus, c’est que sa plaie saignait méchamment. Laissant de côté mes valeurs morales pour le moment, je soulevais délicatement sa tunique, juste assez pour dévoiler la plaie, une sale entaille au niveau de l’abdomen, coupure moyennement profonde mais rie de spécial ceci dit. Facilement soignable techniquement, mais avec le sang qu’elle avait déjà perdu, la tâche serait moins aisée. Je prenais d’abord la petite bouteille et un morceau de tissu que j’imbibais du liquide avant de continuer à lui parler en le posant sur la plaie.

« -Ca va piquer, fort… Peut être même très fort. »

Mais c’était nécessaire pour désinfecter la plaie, qui sait ou la lame qui en était responsable avait pu traîner avant de la toucher. Une fois la tâche faite, que j’avais écarté un maximum de sang de la plaie pour la voir clairement, je prenais alors du fil et une aiguille pour recoudre. Vu la longueur et la profondeur, je pouvais compter au moins quatre points serrés. Je m’exécutais alors, priant pour que le désagrément qu’elle endurait ne lui soit pas trop insupportable, c’était un autre mal nécessaire, je la laisserai de toute manière m’en coller une magistrale si l’envie lui prenait lorsqu’elle se réveillerait, je ne pourrais lui en vouloir pour ça. Pendant que je suturais la plaie, je ne pouvais passer à côté de quelques petites cicatrices sur son corps, vestiges de batailles passées, elle n’avait vraiment pas du avoir une vie facile. Le quatrième point fait, par sécurité j’appliquais une compresse sur les sutures avant de passer un bandage serré juste comme il fallait pour ne pas la gêner non plus. Elle allait devoir se reposer un peu et ne pas bouger trop brusquement, j’espère seulement qu’elle écouterait au moins ces recommandations, à défaut de me croire sur parole. Je n’aimais pas avoir du sang sur les mains, encore moins celui d’une jolie fille, j’allais donc me rincer les mains une fois l’intervention finie et plaçais finalement ma main sur son front, des fois que la plaie ait provoqué une poussée de fièvre mais non et fort heureusement d’ailleurs.

Un moment passait, moment que je ne pouvais calculer, j’attendais patiemment à son chevet qu’elle reprenne quelques forces, au moins assez pour me dire n’importe quoi, même une insulte, je m’en foutais, je voulais juste qu’elle se réveille, d’autant que maintenant que nous étions dans un endroit plus privé que la salle principale de la taverne, j’accepterais peut être de lui parler avec un peu plus de franchise. Avec ma canne appuyée sur l'épaule, j'étais quand même assez inquiet de son état, au vu du sang qu'elle avait laissé couler.


[Je fais bouger un peu-beaucoup Scarlett, si ça te convient pas comme ça je modifie, sans soucis ;p]
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Scarlett
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 26 Fév - 3:52

La honte salissait le corps de la jeune femme, un homme qui se voulait bon était en train de la sauver d'une mort certaine et elle aurait sûrement préférer mourir plutôt que de devoir s'abaisser à cela mais elle n'avait plus la force de contredire quoique ce soit et puis au fond c'était plutôt agréable d'avoir quelqu'un pour s'occuper de soi. Il était jeune et beau, tout ce que la cydienne appréciait chez un homme mais lui ne l'aimait pas, ou en tout cas pas assez bien qu'il se soit tout de même empressé de panser ses blessures comme il pouvait. Qui pouvait donc il être pour avoir un coeur si bon envers une inconnue plutôt pragmatique et insolente, était-il simplement fou ? Elle n'aurait su que dire, il était là pour elle quand elle avait eu besoin et continuer de rester à son chevet pour veiller à son rétablissement, qu'attendait-il d'elle en retour pour agir ainsi ?

"Pourquoi avoir agir ainsi ? Vous ne me connaissez même pas..."

La fatigue et la douleur avait eu raison d'elle, la gardienne n'avait plus la toute maîtrise de son corps et elle s'en voyait réduite à être l'objet des regards du jeune homme sans pouvoir agir, quelle ironie pour celle qui se voulait intransigeante et magnanime. Elle avait perdu assez de sang pour devoir rester au lit afin de donner à son corps le temps d'en produire une quantité suffisante afin de reprendre la route. Elle était allongée sur ce lit, les yeux rivés vers son partenaire d'un soir et elle admirait son regard sans vraiment l'observer avec précision, la fatigue troublait sa vision et sa réflexion.

"Vous êtes beau. Vous auriez dû me laisser mourir, je suis un fardeau pour le monde. La mort s'accorde davantage avec mon teint que la vie, je dois être d'une blancheur effroyable, je n'ose même pas me regarder dans un miroir. Quelle heure est-il ?"

Scarlett avait l'habitude de s'imposer dans une discussion, sa prestance et son élocution lui permettait d'agir ainsi avec facilité mais elle n'était plus en position de force et elle devait s'en remettre aux mains de ce doux inconnu dénommé Ethiann. Elle ne savait pas si c'était une bonne chose que de lui avoir sauver la vie mais une chose était sûre, elle appréciait sa compagnie mais n'osait le lui dire réellement. La vie qui s'amusait à la fuir commençait à s'insuffler en elle, elle retrouvait des couleurs au fil du temps mais elle n'était pas encore sortie d'affaire et il lui fallait prendre le temps de se reposer.

"Si vous comptez rester là le temps que je puisse me relever, nous devrions prendre le temps de discuter, mais sans détours. La sincérité est ce que j'exige, le reste m'importe peu pour tout vous dire, je n'ai pas un passé glorieux et je ne pense pas que le vôtre puisse être pire que le mien. N'ayez aucunes craintes Ethiann."

Il était si rare de l'entendre parler d'une voix si douce, la soumission l'avait en quelque sorte changé mais le templier crépusculaire devrait profiter de cet instant presque idyllique car cela n'allait pas durer, elle aimait bien trop la force et la puissance pour rester ainsi éternellement. Son regard n'avait de cesse de fixer son miraculeux sauveur, elle était comme envoûtée par le charme qu'il dégageait de par sa simple présence, le charme de l'héroïsme sans aucun doute.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 26 Fév - 7:35

Pourquoi avais-je agi ? C’était la première chose que Scarlett me dit lorsqu’elle revint à elle. La logique de ce monde était cruelle, le destin que chacun d’entre nous partagions l’était tout autant. Je ne voulais tout simplement pas qu’elle meure. Pourquoi ? Je n’en savais rien mais Scarlett avait un petit quelque chose d’intrigant, quelque chose qui la rendait attirante à sa manière et malgré son caractère insolent. En vérité elle ne semblait pas si désagréable, je supposais alors qu’elle s’était forgé une carapace émotionnelle pour se protéger. Mais se protéger de quoi ? Seul l’esprit pourrait me le dire. Pourtant je n’avais pas la moindre envie de m’immiscer dans son esprit pour tenter de comprendre la belle, non seulement c’était quelque chose de passablement déplacé mais qui s’apparentait à mes yeux à un genre de viol. Dans d’autres circonstances je n’aurai peut être pas hésité à le faire, mais rien ne m’obligeait à le faire à l’instant présent. Mais elle avait raison sur un point, je ne la connaissais pas. Elle semblait pourtant oublier que, de son côté, elle ne me connaissait pas non plus.

« - Je pourrai aisément retourner cette phrase et te le demander : Me connais-tu ? Mais j’ai déjà la réponse, c’est non. Peut être suis-je le genre d’homme qui se refuse à laisser mourir quelqu’un, peut être suis-je le genre à vouloir entrer dans les bonnes grâces de quelqu’un pour en retirer une contrepartie, est-ce vraiment si important ? »

Calme et posé, ce que je disais restait volontairement indécis, il était évident que je ne cherchais pas forcément à me faire bien voir par la demoiselle mais je préférai rester vague puisque Scarlett était, selon moi, largement capable de distinguer quelqu’un de véritablement gentil d’un menteur manipulateur. Certes, je devais être foutrement con de penser cela après lui avoir menti tout le long de la conversation plus tôt. Mais bon, mes actes parlaient d’eux même, quelqu’un qui se serait complètement foutu de sa dignité aurait profité de la faiblesse de Scarlett pour abuser d’elle, ce n’était pas mon cas. Cela ne voulait pas dire qu’elle n’était pas attirante et terriblement sexy, simplement que je n’étais pas ce genre d’homme à profiter des autres. Peut être qu’au fond de moi, je pensais que Scarlett et moi étions bien trop différents pour être proches. Une intuition qui se vérifiera peut être un jour ou peut être pas.
Elle dit autre chose, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle me disait que j’étais beau pour ensuite dire que j’aurai du la laisser mourir. Je ne comprenais pas non plus pourquoi elle semblait aimer tellement l’idée de mourir. Je n’avais pas la moindre idée de ce qu’elle avait pu traverser mais pour forger son caractère au point qu’elle accepte de mourir, elle avait vraiment du en baver. D’une part je comprenais ce sentiment, ma première réaction en apprenant la mort de ma sœur avait été de me venger, puis de mourir et finalement j’avais décidé de vivre pour elle, pour Elenwë également. Scarlett devait simplement avoir besoin d’un but ou de quelque chose pour laquelle se battre.


« - Il est tard, bientôt nuit. Et non, tu n’es pas si blanche que tu le suppose, tu as juste l’air très fatiguée. »

En effet, elle semblait exténuée, il aurait été préférable qu’elle dorme un peu plus. Mais Scarlett semblait plus décidée à parler, encore et toujours elle me demandait d’être sincère. C’était une situation compliquée pour moi, après tout je n’étais pas extrêmement fan du fait de raconter ma vie. Néanmoins je ne pouvais pas non plus veiller sur elle et éviter constamment la conversation. Puisqu’elle me demandait d’être réglo avec elle, j’osais espérer qu’elle le serait aussi, dans tous les cas il m’était facile de déceler le mensonge.

« - Je vais veiller sur toi jusqu'à ce que tu ailles mieux, cette taverne est trop mal famée pour y laisser une jolie femme blessée toute seule. La moitié des types en bas te dévoraient des yeux depuis que nous avions passé la porte. »

Je marquais une courte pause avant d’ajouter sur le même ton posé et calme.

« - Nous avons tous une parcelle d’histoire que nous ne voulons pas étaler, même à ceux qui nous sont cher. Mais puisque tu insistes pour avoir ma sincérité, je vais accéder à ta requête cependant, j’aimerai savoir avant toutes choses, pourquoi mon histoire t’intéresse t’elle autant ? »

Elle me fixait du regard depuis quelques minutes déjà, je faisais de même, soucieux de sa réponse. L’intérêt qu’elle me portait m’intriguait, elle avait du le comprendre avec ma question. Nous nous étions rencontrés il y a seulement quelques heures et voila que nous étions déjà rassemblés dans la même chambre, une situation assez ironique en soi, les gens s’imagineraient rapidement des choses saugrenues. Je ne sais pas trop pourquoi, le ton doux qu’elle employait à présent me mettait déjà plus en confiance avec elle, elle semblait plus aimable, comme si elle laissait enfin ses véritables sentiments filtrer au travers de sa façade de femme dure. Peut être qu’en fait, nous pourrions nous entendre, ne serait-ce que cette nuit, le reste ne dépendrait que de nous.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMer 27 Fév - 1:51

L'ambiance s'était apaisée, elle n'était plus qu'une larve à la merci de quiconque mais cet homme s'affairait à prendre soin de la jeune et jolie Scarlett. La noirceur de son âme perdue ne lui faisait donc pas peur ? Soit, ce n'était pas la première fois qu'un être vivant avait l'audace de rester en sa compagnie sans profiter de quoique ce soit d'elle, cela restait tout de même plutôt rare. La gardienne avait toujours ses yeux d'un bleu profond plongés dans le regard de son compagnon d'un soir, elle tentait en vain de le décrypter mais c'était peine perdue, il était bien trop mystérieux et discret pour laisser percevoir la moindre défaillance. Elle en était donc réduite à devoir l'écouter, ou plutôt à le faire parler, le jeune homme étant d'un naturel peu bavard, ce qui n'était pas sans la déranger; elle qui n'aimait guère bavarder à l’excès.

"La vie est si courte qu'il me paraît nécessaire d'en connaître le plus possible sur les personnes que nous rencontrons au cours de notre existence. Tu me tiens à coeur, j'ai besoin de connaître qui tu es, réellement. Je t'en prie, dévoile moi les plus infimes parties de ton existence, c'est important pour une femme telle que moi de savoir ce genre de choses."

La fatigue l'empêchait d'user de son charme habituel, elle en était réduite à l'état d'infirme malgré elle et la cydienne n'appréciait pas d'être dans de telles postures si disconvenant pour sa réputation, la faiblesse n'amenait jamais rien de bon. Scarlett détestait être dépendante d'autrui, elle s'était battue pour son indépendance et dans ces moments là, elle avait l'impression qu'on violait ce pourquoi elle s'était battue à une certaine époque mais elle n'allait pas se formaliser de l'aide apportée par ce charmant garçon, elle avait besoin d'un peu de compagnie pour lui occuper l'esprit.

"La vie se serait-elle montrée cruelle envers vous également ? Elle n'est pas ce que l'on croit, elle ne vaut d'être vécue que lorsque la souffrance rythme notre quotidien, sinon pourquoi vivons nous à l'instant vous et moi. Nous portons ce fardeau du passé, ce pourquoi nous nous battons aujourd'hui et pour lequel nous gardons le souvenir afin de ne jamais oublier, n'est-ce pas ?"

L'élémentaire était passionnée dans son discours dans lequel transparaissait ses sentiments et sa détermination, elle était victime et se portait garante du souvenir en prononçant son jugement, soit une vengeance sanglante. Elle n'avait plus le choix, tant d'efforts passés à accomplir ce qu'elle désirait et elle était déjà allée trop loin, il n'y avait plus de possibilité de retour en arrière. La vie s'était dissimulée sous sa bonté mais elle était bien plus effroyable que la mort en elle même, puisqu’après tout n'était-ce pas cette dernière qui délivrait les Hommes d'une torture quotidienne ? Dans un sourire tendant vers la compassion, elle chuchota à l'oreille de son partenaire quelques conseils qu'elle ne cessait de se répéter au plus profond d'elle même.

"J'attend l'heureuse mort qui me délivrera de ce châtiment apportée par ma naissance. Cependant, il ne faut jamais oublier ce pourquoi nous sommes en ce monde, pour faire perdurer le souvenir, ne jamais oublier est une nécessité pour les êtres humains, souvenez-vous en."

La gardienne laissait son coeur s'ouvrir à ce héros d'un soir, il le méritait bien après tout et puis ces quelques révélations pourraient s'avérer être la clé du mystère entourant Ethiann. Un gentilhomme renverrait la pareil, c'est à dire qu'il dévoilerait à son tour quelques fragments de son existence mais était-il gentilhomme ? Là était toute la question et elle n'allait pas tarder à le savoir.
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Re: [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann)
   [DA] Prières armées et désolation (Privé Ethiann) EmptyMar 5 Mar - 6:07

Scarlett était réellement intrigante, outre le fait qu’elle semblait attacher une certaine attention à la mort, elle faisait preuve d’éloquence et il émanait d’elle une certaine détermination que je ne pouvais ignorer tant elle était facile à ressentir. Elle répondait d’ailleurs à ma question d’un air tellement naturel que je me demandais tout de même quel genre de vie elle avait pu vivre pour être à la fois si dangereuse mais également si charismatique. D’une part il me semblait peu probable qu’elle soit née avec une petite cuillère en argent dans la bouche, ou alors elle n‘avait pas du avoir beaucoup de chances par la suite. D’autre part, si elle savait se battre, c’est qu’à un moment ou à un autre elle avait du avoir quelqu’un pour le lui apprendre, aussi bien à manier l’épée que le feu. Je n’étais pas très fort pour imaginer ce qui avait pu lui arriver, j’osais espérer qu’elle me répondrait également, même s’il me semblait logique que nous ne prendrions pas le soin d’exprimer certains détails.

« - Je suis issu d’une ancienne famille de Cydonia, très jeune j’ai développé un certain talent pour l’orientation et le combat, j’ai donc suivi une éducation assez stricte loin de ma famille. J’étais techniquement fils unique, enfin aux yeux de mes parents je l’étais, j’avais pourtant une petite sœur née hors mariage d’une aventure entre mon père et une elfe. Ma sœur était tout pour moi et être séparé d’elle s’avérait être un calvaire, autant pour moi que pour elle dans la mesure où mes parents passaient leur temps à la traiter comme une moins que rien. J’arrivais presque au bout de ma formation lorsque j’ai appris simultanément que mon père était décédé et que ma mère avait décidé de se débarrasser de ma sœur en l’expédiant chez les zélotes. Etant plutôt douce et peu disposée à faire usage de la violence, elle était assez mal vue au monastère et un jour, un apprenti l’a mortellement blessée lors d’un entrainement. Je me sentais mal et j’ai longuement pensé à ce que je pourrais devenir, la vengeance était une option mais je ne voulais pas l’envisager. Quelques années ont passées et j’ai su retrouver pied grâce à ma meilleure amie qui à su trouver les mots pour me donner un nouveau but. C’est dés lors que j’ai appris à quel point Azthia était dangereux, son groupe de voyage est tombé dans une embuscade de bandits et seul une personne en revint vivante. Depuis ce jour, j’erre dans Azthia sans réel but autre que ma propre survie. Je connais assez bien les environs et du coup, il est rare que je tombe dans ce type de traquenards maintenant. J’ai beaucoup appris au dépend de la douleur que cela m’a fait subir. »

Je marque une pause, n’ayant pas dévoilé certains détails, Scarlett devrait cependant être assez satisfaite d’en savoir plus bien que je n’ai pas mentionné le temple ni les derniers mots d’Elenwë. On avait tous un petit secret que nous ne voulions pas divulguer tout de suite. Il me semblait tous aussi logique que de son côté elle passe dans l’ombre certains points. Je ne lui en dirais pas plus pour le moment, cette discussion devrait être donnant-donnant.

« - Je ne me bats pas tous les jours pour me souvenir de ce qui m’a fait souffrir, je me bat pour que cette douleur ne soit pas vaine, que la mort de mes proches ne soit pas inutile. Certains appellent ça la justice, d’autres, la vengeance. Je ne suis pas d’un naturel violent mais en ce qui concerne ceux qui sont responsables de la mort de mon amie, je leur souhaite le pire. Qu’ils quittent ce monde dans la souffrance d’une mort lente et horriblement douloureuse ne me ferai pas sourciller le moins du monde, j’en suis certain. »

Une nouvelle pause, pendant laquelle Scarlett me faisait signe d’approcher légèrement. Elle en profitait pour me chuchoter quelque chose qui différait de mon point de vue en de nombreux points, bien qu’au fond elle n’ait pas tout à fait tort. Une réflexion assez philosophique en soi, elle qui attendait la mort symbole de délivrance alors qu’elle parlait de faire perdurer le souvenir. Savait-elle faire la différence entre sa vie et le moment ou son destin la conduirait inévitablement à cette fin qu’elle attendait tant ? Cela voulait-il dire que la belle cydienne voyait la mort comme un accomplissement même d’une vie ? Le but à atteindre ? Aucune idée, mais je devais avouer qu’avec ça, elle titillait ma curiosité.

« - De quel châtiment parles-tu ? Quel genre d’atrocité as-tu pu subir pour que la mort soit le seul salut que tu envisages ? Parle-moi un peu de toi Scarlett. »

Il semblait plutôt évident que si je prenais la peine de lui demander, c’est qu’en plus de me faire un peu de soucis pour elle, j’étais désireux de comprendre ce qu’elle pensait. Je ne lui demandais pas une biographie détaillée de toute manière et si elle avait un minimum de sincérité elle aussi accepterait de me dévoiler un peu de son histoire.
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