Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]

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Iréa
Iréa
Féminin Nombre de messages : 449
Âge : 30
Race et âge : Almer - 36 ans
Cité : Temple d'Ankdor
Métier : Templière de l'Aube

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   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyMar 30 Oct - 5:45

La cour du Temple était nimbée d’un soleil encore chaleureux mais dans le jardin, les feuilles des arbres tombaient une à une et Iréa qui se hâtait vers les portes était emmitouflée dans une veste de laine. L’automne était déjà suffisamment avancé pour que les belles journées d’été ne soient qu’un souvenir, mais il faisait encore assez doux pour que l’Almer ne rouspète pas trop à propos du climat – elle avait beau avoir passé près de la moitié de sa vie à Tamawa, elle ne se sentait vraiment bien que dans les journées les plus chaudes.
Mais la jeune femme avait de toute façon des préoccupations plus urgentes que la météo en tête.
Elle était censée accueillir un Samouraï la veille, puisqu’elle maîtrisait la langue du nouveau continent, mais il n’avait pas donné signe de vie.
On venait toutefois de lui annoncer la présence d’un Jinmen aux portes du Temple, et on l’attendait afin de savoir de quoi il retournait – l’homme avait tout juste des rudiments de Cydien.

En effet, un jeune homme qui devait avoir environ son âge, tenant un cheval par la bride, tentait vainement de s’expliquer avec le Templier de garde qui, visiblement, n’y comprenait pas grand-chose et fut soulagé de la voir arriver.
Elle se permit de glisser un regard vers lui avant de prendre la relève du garde. Cheveux foncés en bataille, teint mat, il portait une armure typique d’Oyashima, aux couleurs de la Salamandre, et un sabre à la ceinture ; ses traits étaient étonnamment doux. Leurs yeux se croisèrent l’espace d’un instant, avant qu’Iréa ne s’incline comme le voulait l’usage, et qu’il s’empresse d’en faire autant, comprenant qu’elle connaissait ses coutumes.


« Honneur à votre clan, guerrier de la Salamandre. Soyez le bienvenu au Temple d’Ankdor, lui dit-elle en jinmen. Je m’appelle Iréa Halin. »

Il se présenta comme Katsuya Soma, Samouraï au service de la famille Doji, et s’excusa pour son retard.

« Enchantée, Soma-san. A vrai dire, nous sommes plutôt soulagés de votre arrivée. C’est un long voyage, et il peut réserver quelques surprises. Je vais vous conduire immédiatement auprès de Doji-sama. Quelqu’un va se charger d’emmener votre compagnon jusqu’aux écuries. Quel est son nom ? »

La jeune femme aurait pu contacter le maître d’écuries pour qu’il envoie un de ses palefreniers mais Ewan n’était apparemment pas très loin d’elle et dès qu’il était question de chevaux, son apprenti ne se faisait pas prier. Rassurée sur le sort de Yakuru, elle le laissa au Templier posté aux portes et entra, Katsuya sur les talons.
Il n’était guère bavard, mais Iréa avait bon espoir que cela change une fois qu’il aurait rempli ses obligations – elle avait passé bien assez de temps chez les Jinmens pour connaître l’importance du devoir pour eux.
Elle s’arrêta devant une porte, s’inclina à nouveau.


« Nous y sommes. Quand vous aurez fini de vous entretenir avec Doji-sama, je vous montrerais où vous pouvez récupérer de votre voyage. Je vous attends ici. »

Après s’être incliné à son tour, il disparut derrière la porte. Iréa s’adossa au mur et prit le temps de penser à cette rencontre – après tout, elle n’avait pas grand-chose de mieux à faire !
Comme tous les Jinmens, Katsuya Soma semblait poli par le devoir et les convenances. Mais elle avait pressenti une personnalité riche et un fort tempérament, pendant le bref instant où leurs regards s’étaient croisés.
Elle n'avait guère eu l'occasion de s'approcher vraiment des Samouraïs ou des soldats jinmens. Ce ne pouvait être qu'une expérience intéressante.


[Le post n'est pas sublime comme je te l'avais promis mais je n'osais pas te faire attendre plus longtemps . ^^°]
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyMer 31 Oct - 7:27

Ethiann n’ayant pas pu m’accompagner jusqu’aux portes du Temple, c’est seul (enfin accompagné de Yakuru) que je me présente ici. Seulement, j’ai beau essayer le jinmen, l’elfique ou le « bonjour » en cydien, les gardes ne semblent pas près de vouloir me comprendre. Pourtant, Doji-sama est arrivé la veille, accompagné d’un autre Samouraï... mon arrivée aurait dû être annoncée ou du moins n’aurait pas dû sembler louche. C'est cependant après dix minutes de patience et de bataille langagière qu'une jeune femme arrive à mon secours. Elle doit avoir à peu près mon âge mais j’ignore à quelle ethnie elle appartient ; son teint est mat, ses cheveux et ses yeux foncés. Sous ses vêtements assez amples, je devine quand même quelques formes mais c’est sans artifices qu’elle arrive vers nous. Charmante et très polie, elle rassure apparemment son collègue, croise mon regard et s’incline pour me saluer.

« Honneur à votre clan, guerrier de la Salamandre. Soyez le bienvenu au Temple d’Ankdor. Je m’appelle Iréa Halin. »

Je suis d’abord surpris par sa jolie voix mais aussi par le respect exact des conventions d’Oyashima. Y a-t-elle par hasard déjà mis les pieds ? Sans perdre de temps, je lui souris sincèrement et m’incline à mon tour.

- Honneur à Ankdor, Templière de l’Aube. Merci pour votre accueil, je pensais ne pas pouvoir m’en sortir. Mon nom est Soma Katsuya, Samouraï au service de la famille Doji, nom du Seigneur de mon Clan. J’espère que son neveu ne s’est pas trop impatienté...

« Enchantée, Soma-san. A vrai dire, nous sommes plutôt soulagés de votre arrivée. C’est un long voyage, et il peut réserver quelques surprises. Je vais vous conduire immédiatement auprès de Doji-sama. Quelqu’un va se charger d’emmener votre compagnon jusqu’aux écuries. Quel est son nom ? »

Un long voyage, oui ! Et des surprises, j’en ai eu ! Je ne pensais pas me perdre dans le désert... La précision de ses propos, sa confiance ainsi que la douceur qu’Iréa dégage me rassurent. Je vais sûrement me faire réprimander par Doji-sama car, même si ce sont des évènements externes qui m’ont empêché d’arriver à temps, ce genre d’attitude n’est pas tellement apprécié par la hiérarchie demandant protection.

- Il s’appelle Yakuru, réponds-je simplement, toujours en souriant.

La jeune femme demande à ce qu'on amène mon cheval dans les écuries et je vois un jeune homme, au loin, s'occuper de mon compagnon. Au moins, je le sais passionné et attentionné. Je finis par suivre la Templière à travers le jardin dégarni mais qui doit être magnifique en été. Beaucoup de jeunes gens me scrutent, apparemment peu habitués à croiser des jinmen... mais j’en aperçois deux au loin, discutant tranquillement. Que viennent-ils faire ici ? Nous arrivons ensuite dans ce qui semble être le bâtiment principal du domaine mais nous ne nous dirigeons pas aux étages les plus élevés, simplement dans le couloir qui semble mener à des chambres.


« Nous y sommes. Quand vous aurez fini de vous entretenir avec Doji-sama, je vous montrerais où vous pouvez récupérer de votre voyage. Je vous attends ici. »
- Bien, merci beaucoup, lui réponds-je en frappant à la porte.

Une fois que j’entends « entrez », je pénètre lentement et referme la porte derrière moi. Rapidement, je m’agenouille, baissant la tête, attendant l’accord du neveu pour parler.


- Doji-sama n’est pas enchanté de ton retard, Katsuya-kun.

Je relève lentement la tête : Doji-sama regarde par la fenêtre de sa chambre et celui qui m’a adressé la parole est son yojimbo actuel. Contrarié par le ton qu’a employé mon collègue, je ne me permets cependant pas de réflexion déplacée.

- Si Doji-sama me donne la permission de...
- Tu ne l’as pas encore, jeune homme ! réplique sèchement le neveu.

Il se retourne et s’approche de moi, restant à une certaine distance tout de même, et je baisse à nouveau la tête, bouillonnant de l’intérieur.


- Envoyer une lettre n’a jamais fait de mal à personne et se perdre est vraiment déplorable. Voilà qu’un autre Samouraï a pris ta place pour une journée alors que sa famille l’attend à Arano. Tu connais le prix d’une journée, étant donné que tu en as laissé une derrière toi. Es-tu fier de ton comportement ? Parle.
- Non, Doji-sama, je ne suis pas fier de moi du tout... mais soyez certain que je ne faillirai plus à mon devoir et que je me rappellerai la dette que je dois à Sosuke-kun, je le jure ici-même.

Un silence pesant s’installe dans la pièce. Doji-sama congédie alors Sosuke qui m’offre une tape provocatrice sur l’épaule avant de s’en aller. Je sais qu’il va plutôt passer son temps à boire plutôt que se hâter pour retrouver sa famille. Voilà pourquoi je suis si remonté par l’injustice présente... mais on ne discute pas avec la hiérarchie. Le neveu m’invite à me relever et me tourne le dos ; je l’ai vraiment froissé et mon comportement devra être irréprochable.

- Je dois rencontrer un noble cydien pour des négociations marchandes dans une semaine. Nous avons décidé que ces négociations se dérouleraient en terrain neutre et donc dans la campagne avoisinant le Temple la semaine prochaine. Il faudra que tu m’escortes jusqu’à lui, gardant en tête que je pourrais être attaqué à tout moment. Le Temple va nous procurer une de leur guerrière pour la traduire la transaction, peut-être l’as-tu déjà rencontrée. En attendant, ta mission est de veiller à ma sécurité ici même. Estal Jiven et Ryran Jacen m’ont garanti le plus grand confort ici, pour le moment je ne suis pas déçu. Je te laisse quartier libre en ces lieux mais j’exige que tu viennes me voir au moins le matin et le soir pendant une heure. Sosuke n’était pas bien bavard...

Je retiens un rire. Finalement, je me rends compte que Doji-sama n’est pas beaucoup plus âgé que moi et qu’il se sent probablement seul et affublé d’autant de responsabilités. Je lui en veux moins, pour le coup et ressent de la compassion pour lui.

- Parle.
- Merci, Doji-sama. Comme je vous l’ai dit, je ne faillirai pas à mon devoir et vous protègerai coûte que coûte. C’est un honneur pour moi d’être à vos côtés aujourd’hui et de remplir cette mission pour mon Seigneur. C’est une énorme preuve de générosité que de me laisser quartier libre. Sachez que je peux rester plus d’une heure avec vous si l’envie vous en dit.

Il se retourne et sourit puis reprend un air ferme et autoritaire.

- On m’a dit qu’ils t’ont préparé une chambre aussi. Je te laisse découvrir les environs et te familiariser avec la différence culturelle qui règne ici. A ce soir, Katsuya.

Je suis surpris qu’il m’appelle par mon prénom mais je ne fais que lui rendre son sourire.

- Bien, Doji-sama. Passez une belle après-midi.

Je sors alors de la pièce et, une fois la porte refermée, je m’y adosse et soupire bruyamment. J’ai eu chaud... très chaud. J’en oublie presque la Templière, elle aussi adossée contre le mur. Ainsi à côté d’elle, je me rends compte qu’elle fait bien quinze centimètres de moins que moi et je trouve cela adorable.

- Excusez-moi, Iréa-san, ce fut long. Je tiens à vous remercier d’avoir attendu. Vous vouliez me montrer quelque chose, n’est-ce pas ?

C’est sur un ton taquin que je lui pose la question mais sans sous-entendu. Maintenant que la tension est descendue, je me sens littéralement vidé de mon énergie. Je suis donc Iréa où elle veut bien m’emmener.
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Iréa
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyVen 16 Nov - 7:36

L’échange dura suffisamment longtemps pour qu’Iréa se perde dans ses pensées. Elle en fut tirée par le soupir de soulagement du Samouraï, qui s’appuya à la porte, non loin d’elle.

« Excusez-moi, Iréa-san, ce fut long. Je tiens à vous remercier d’avoir attendu. Vous vouliez me montrer quelque chose, n’est-ce pas ?

Une pointe d’humour perçait dans sa voix ; par rapport à nombre de ses compatriotes, il se montrait d’une expressivité surprenante face à quelqu’un qu’il avait rencontré il n’y avait pas une demi-heure.

« Juste les endroits où vous pourrez vous restaurer, vous reposer…et vous laver, répondit-elle avec un léger sourire. Après un si long voyage, je pense que vous apprécierez. Je suis responsable du bien-être de Doji-sama et du vôtre tant que vous êtes ici, ajouta la Templière en l’entraînant dans les couloirs. Nous sommes encore assez peu nombreux à parler votre langue – si vous vous adressez à un de mes collègues, je vous suggère de tenter plutôt l’elfique - mais je me débrouille et j’étais disponible, on m’a donc désignée pour accueillir Doji-sama et lui servir d’interprète. »

La jeune femme lui montra où se trouvait la chambre qu’il occuperait, non loin de celle de Doji-sama, et lui précisa que ses affaires avaient du y être déposées. Puis elle l’entraîna jusqu’au réfectoire et lui expliqua comment il fonctionnait.

« …Mais comme vous venez d’arriver, je peux demander une collation à la cuisine, si vous voulez. »

Katsuya accepta de manger un morceau, après quoi elle l’emmena jusqu’aux bains des maîtres, en s’assurant bien qu’il ait compris lesquels étaient réservés aux hommes – il aurait été gênant qu’il se trompe. Elle lui fit rapidement visiter leur salle d’entraînement et lui dit qu’elle était libre d’accès en dehors des cours de combat, qu’il pouvait l’utiliser s’il le souhaitait et qu’il trouverait même peut-être des partenaires d’entraînement. L’Almer lui désigna également l’entrée de la bibliothèque, mentionnant la présence d’ouvrages en elfique qu’il était en mesure de lire, mais cela ne sembla guère l’intéresser. Enfin, ils débouchèrent dans le jardin du Temple. Ils firent quelques pas côte à côte avant qu’Iréa ne se tourne vers le Samouraï, un peu fatiguée d’avoir tant parlé – ce n’était pas vraiment dans ses habitudes.

« Eh bien, Katsuya-san, je crois que vous avez vu l’essentiel. N’hésitez pas à demander si vous avez besoin de quoi que ce soit. Avez-vous des questions ? Peut-être voulez-vous aller voir Yakuru ? »
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MessageSujet:
Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyMer 21 Nov - 5:57

Lorsqu’elle me propose de me faire visiter, je suis ravi... un peu moins lorsqu’elle sourit en me parlant de me laver. Un peu mal à l’aise, je suis rapidement détendu par son expression sincère, sa mise en route et ses explications concernant sa présence. Ainsi donc, elle parle le jinmen et s’en sort même plutôt bien ! Je me demande alors combien de temps elle a passé en nos terres pour apprendre nos coutumes et nos expressions... et je me demande surtout ce qui l’a amenée à vouloir nous connaître.

- J’ai tout intérêt à rester collé à vous durant ces deux semaines, si je veux me faire comprendre... dis-je sans vraiment la regarder.

Je ne vais pas me plaindre, rester si longtemps avec une jeune femme si charmante ne va pas me déplaire, au contraire. Je suis aussi bien curieux de la connaître elle et ses origines. Nous arrivons devant ma chambre qu’elle m’indique seulement sans que nous y entrions, me précisant que mes affaires ont dû y être déposées. Je suis content qu’elle ne soit pas trop loin de celle de Doji-sama car si quelque chose se passe, je serai prêt à réagir. Nous arrivons ensuite dans ce qui semble être un réfectoire, l’endroit commun où les Templiers mangent, me dit Iréa. Une fois qu’elle finit de me présenter les lieux, elle conclut sa phrase sur une offre plus qu’alléchante :


« …Mais comme vous venez d’arriver, je peux demander une collation à la cuisine, si vous voulez. »
- Volontiers... cela fait au moins deux jours que je n’ai mangé que des fruits secs !

Je ne suis pourtant pas glouton d’habitude mais un féculent me permettra au moins de tenir jusqu’au soir. La cuisinière m’offre un sandwich, met relativement rare chez moi, ma mère prenant toujours la peine de cuisiner de façon appliquée et moi-même ayant pris cette habitude (même si mes plats ne sont largement pas à la hauteur des siens). Je ne suis pourtant pas contrarié et j’apprécie la collation avec appétit. Une fois que j’ai terminé, Iréa m’entraîne vers l’extérieur et m’explique où se trouvent les bains, prenant soin de me faire assimiler dans lequel je ne devais surtout pas aller. La jeune femme me montre ensuite la salle d’entraînement, endroit que j’aime déjà particulièrement car il est spacieux et bien aménagé. Puis elle m’indique finalement la bibliothèque, me précisant que des ouvrages en elfique s’y trouvent.

- Je suis plutôt un homme d’action... les mots sont le domaine de ma petite sœur, dis-je en souriant légèrement.

Nous débouchons finalement dans les jardins du Temple et j’observe alors la démarche d’Iréa. Assurée mais en même temps tellement légère... elle connaît les lieux mais s’attend-elle à toute éventualité ? L’on m’a dit que les Templiers étaient prôneurs de la paix, le combat n’est donc normalement pas leur spécialité. A-t-elle déjà combattu, tué, perdu des êtres chers ? Lorsqu’elle s’arrête en face de moi, j’ai bien envie de la connaître davantage mais elle a l’air bien plus réservée que moi (ce n’est pas tellement difficile, en même temps).


« Eh bien, Katsuya-san, je crois que vous avez vu l’essentiel. N’hésitez pas à demander si vous avez besoin de quoi que ce soit. »
- Très bien !
« Avez-vous des questions ? »
- Non non, aucune.
« Peut-être voulez-vous aller voir Yakuru ? »
- Je pense qu’il a dû s’endormir rapidement... je l’ai beaucoup sollicité ces derniers jours, mieux vaut ne pas l’embêter maintenant. Par contre...

Je m’approche légèrement, sans pour autant exagérer.

- Comme nous allons passer beaucoup de temps ensemble, puisque Doji-sama aura besoin de traductions, je me dis que nous pourrions faire connaissance ? J’irai me laver d’abord si vous le voulez... hum... J’aimerais juste savoir d’où vous venez, qu’est-ce qui vous a amené ici et ce qui vous fait aimer la paix. Ma sœur me parle souvent de la violence et de ses effets néfastes sur les êtres humains. Peut-être pourriez-vous avoir un autre discours ? Voudriez-vous me retrouver ici-même dans une heure ? Vous avez déjà beaucoup parlé mais il s’agira d’autre chose cette fois.

Je souris sincèrement puis finit par la laisser pour enfin aller rincer cette odeur de transpiration et changer mes vêtements. J’ignore pourquoi mais j’ai déjà hâte de la retrouver.
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyLun 10 Déc - 12:50

Le jeune Samouraï déclina son offre de s’assurer du bien-être de sa monture ; à la surprise d’Iréa, il se montra bien plus intéressé par sa compagnie. Tout en se reprochant d’avoir voulu faire de l’humour avec lui alors qu’elle le connaissait à peine – il semblait marqué par sa remarque – elle réfléchit rapidement à sa proposition.

« C’est d’accord, Katsuya-san, mais seulement si vous répondez aussi à mes questions. Je ne me lasse jamais d’en apprendre plus sur un autre peuple. »

Après tout, pourquoi pas ?
Il lui était sympathique et c’était une occasion rêvée d’en apprendre plus sur les Samouraïs.
La Templière prit le temps elle aussi de faire un brin de toilette et de se changer, s’habillant un peu plus chaudement puisqu’elle allait rester dehors.
Quand elle regagna le jardin, Katsuya s’y trouvait déjà ; elle prit place à quelque distance de lui sur le banc.


« Vous vouliez savoir d’où je viens…D’abord, dites-moi, Katsuya-san, que savez-vous de ce monde ? »

Le jeune homme lui dressa un rapide tableau de ses connaissances…plutôt rudimentaires, il fallait le reconnaître.
Difficile toutefois de lui en tenir rigueur, c’était la première fois qu’il mettait les pieds en Azthia.
Des peuples, il ne connaissait que les Cydiens, les Elfes et les Astorgs, ce qui expliquait qu’il soit incapable de l’identifier comme Almer.
De leur histoire récente, il ne connaissait que les grandes lignes, et ignorait quels souvenirs douloureux sa question pouvait raviver.


« Alors, il vous reste beaucoup de choses à apprendre, lui dit-elle avec un sourire pour adoucir ses paroles. C’est un monde vaste et complexe ; le vôtre l’est sans doute tout autant, mais d’une autre manière. »

Se préparant une longue conversation, Iréa lui parla des Almers, du peuple qui s’était établi dans le désert, échangeant ses richesses contre les denrées vitales, de leur peau mate et de leurs cheveux foncés, de leur petite taille et de leur musculature sèche caractéristiques, des Nuas qu’ils réduisirent en esclavage, de leur capitale, Ptot Tàh, de ses dorures rayonnantes sous le soleil de plomb.

« C’est là-bas que je suis née, il y a un certain temps maintenant, expliqua-t-elle au jeune Jinmen pendu à ses lèvres. Là-bas que j’ai grandi aussi. »

Elle évoqua encore quelques souvenirs pour lui, les grandes avenues, les petites rues bondées, le marché. Elle lui décrivit la cité qu’il ne pourrait jamais visiter, même si cela, il ne s’en doutait pas encore.

« Mes parents appartenaient plutôt à la haute société. Ils ne faisaient pas beaucoup de vagues, bien pieux, toujours d’accord avec le P’yra. Ils attendaient la même chose de moi. Une jeune fille bien élevée, talentueuse, mais qui épouserait un jeune Almer de bonne condition et lui obéirait sans jamais rien remettre en question, c’est tout ce qu’ils envisageaient comme avenir pour moi. Seulement, je n’étais pas si docile. Je traînais tout le temps dans les pattes des domestiques ou dans les rues des quartiers moins aisés. Ils commençaient à sérieusement se demander comment me remettre dans le droit chemin quand j’ai rencontré Maître Wellan, un jour dans la rue. Il m’a expliqué que j’étais Sensible, et il m’a dit qu’il pouvait m’emmener dans un endroit où l’on m’apprendrait à maîtriser mon don…Que c’était bien un don et pas une maladie ou une malédiction, et… »

La jeune femme s’interrompit en voyant l’incompréhension dans le regard de son interlocuteur.

« Ah…Vous ne savez pas ce qui fait la particularité des Templiers ? »

Elle avait beau savoir qu'il ne connaissait pas grand-chose de ce monde, cela lui paraissait tellement évident qu'elle n'avait pas envisagé ce cas de figure. Katsuya secoua doucement la tête en signe de négation et s’excusa de son ignorance. Sans s’en formaliser, Iréa lui dressa un rapide historique du Temple, lui parla de l’Esprit, de l’invocation et en fit la démonstration sous ses yeux. Saisissant la garde incrustée d’une grosse pierre turquoise qui pendait à son côté, elle matérialisa la lame lumineuse devenue familière depuis toutes ces années.

« Ce n’est pas seulement une histoire d’idéologie, vous comprenez ? Ce qui nous amène d’abord ici, c’est le désir de maîtriser ce pouvoir que nous ne comprenons pas. Mais le Temple n’emprisonne personne et ceux qui n’ont pas l’envie de devenir Templiers peuvent très bien le quitter. Cela dit, nous sommes sûrement plus tournés vers la paix parce que nous sommes capables de ressentir les émotions des gens. Parce que nous pouvons éprouver la souffrance des autres comme si c’était la nôtre. Et puis, beaucoup de gens ici n’ont plus vraiment de famille. Le Temple est le seul foyer qui leur reste. »
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyMer 12 Déc - 1:34

Je passe rapidement dans la chambre qui m’est attitrée pour prendre quelques vêtements et file me laver. Enlever mon armure me fait un bien fou et, finalement, la remarque d’Iréa était bien placée... j’avais besoin d’un bon rinçage. Bien que fait en vitesse, c’est maintenant frais et disponible que je retourne déposer mon armure que je nettoierai plus tard – le sable s’infiltre partout, c’est une horreur. Je retrouve la Templière à l’endroit convenu mais je l’attends une minute ou deux. La question qu’elle me pose m’étonne tout d’abord mais je comprends qu’elle ne puisse pas tout me raconter en une soirée.

- J’ai pu entendre parler des différentes cités, des différents peuples mais très peu de l’histoire. Je connais Cydonia et Storghein, que j’ai pu apercevoir sur mon passage mais aussi Silmarie et Tamawa, bien sûr. Je sais aussi que d’autres peuples vivaient dans le désert mais... je ne suis pas très studieux et je crois que je n’écoutais pas à ce moment-là !

Je ris légèrement, un peu embarrassé d’en connaître si peu à cause de mon désintérêt. Après tout, l’on m’a fait un résumé qui me semblait complet avant mon départ et je pensais que ça me suffirait. Apparemment non, puisqu’Iréa semble venir d’autres contrées. Effectivement, il me reste beaucoup de choses à apprendre et, apparemment, la jeune femme en connaît beaucoup sur ma propre culture. À Oyashima, un seul peuple est présent et, bien que chaque Clan défende ses propres spécialités, nous venons tous de la même racine (à part les elfes d’Isil, bien sûr). La Templière me raconte alors d’où elle vient : un peuple bien particulier, à la culture apparemment très riche et noble, ayant pratiqué l’esclavagisme pendant de nombreuses années. Dans son discours, je perçois autant de bonheur et de passion que de regrets...

Je perçois alors une jeune femme aisée, de base, mais au grand cœur, à la volonté de comprendre ces nùa, utilisés par son peuple comme domestiques mais sûrement utilisés pour bien pire encore à d’autres endroits. Puis elle rencontre un Maître qui lui promet de maîtriser son don... mais quel don ? Lorsqu’on m’a parlé d’Ankdor à Arano, je n’ai obtenu que leurs idéaux allongés sur du papier, malgré mes questions. Apparemment, ils sont détenteurs d’un pouvoir bien étrange. Je ne pose pas la question mais Iréa comprend rapidement que je ne vois pas de quoi il s’agit et elle s’excuse. Une fois de plus gêné, j’écoute attentivement ce qu’elle me raconte sur sa nouvelle maison d’accueil et j’ai de la peine à croire à de telles particularités jusqu’à ce qu’elle « matérialise » une lame devant moi. J’écarquille les yeux, absolument ébahit par cette nouvelle réalité. Ces pierres sont absolument... magiques, si je puis dire !


« Ce n’est pas seulement une histoire d’idéologie, vous comprenez ? Ce qui nous amène d’abord ici, c’est le désir de maîtriser ce pouvoir que nous ne comprenons pas. Mais le Temple n’emprisonne personne et ceux qui n’ont pas l’envie de devenir Templiers peuvent très bien le quitter. Cela dit, nous sommes sûrement plus tournés vers la paix parce que nous sommes capables de ressentir les émotions des gens. Parce que nous pouvons éprouver la souffrance des autres comme si c’était la nôtre. Et puis, beaucoup de gens ici n’ont plus vraiment de famille. Le Temple est le seul foyer qui leur reste. »

Je me rappelle alors d’Ethiann, ce jeune homme à part des Templiers. Il s’était nommé Crépusculaire mais probablement possédait-il aussi ce don d’Invocation et cette capacité à lire dans l’esprit des gens. Si je l’avais su à ce moment-là, probablement aurais-je eu plus de peine à lui faire confiance. Savoir qu’Iréa peut ressentir ce que je ressens à cet instant me fait légèrement peur mais je laisse vite de côté cette appréhension ; après tout, je n’ai rien à cacher. Ce foyer dont elle parle, je l’assimile aux Temples d’Oyashima, comme celui dans lequel ma sœur se trouve. Elle m’a dit pouvoir se mettre à l’aise, vivre là-bas comme si c’était la maison, même si ça ne remplace rien. J’ai bien envie de savoir ce que pense la Templière de ce lieu... apparemment, elle l’affectionne mais je pense que, si elle avait eu le choix, elle aurait continué à vivre en paix dans sa cité. Ça me semble compliqué avec des idéaux si différents de ceux de son peuple.

- Eh bien... effectivement, il me reste des choses à apprendre ! dis-je avec le sourire après quelques secondes de réflexion. Les almers et les nùa ont une culture importante, je ne comprends pas pourquoi on m’en a si peu parlé. Je suis content d’en savoir plus, en tout cas, merci beaucoup !

Je finis par vraiment la regarder et, maintenant que le soleil se couche, je vois dans ses yeux un brin de mélancolie. Cette nouvelle maison n’a rien remplacé... vouloir aller contre sa culture est dangereux et terriblement blessant pour les membres de la famille, j’imagine. J’avance de quelques centimètres vers elle et prends un air plus sérieux.

- Vous n’avez pas eu une vie facile, malgré le confort économique de votre famille. Je vous trouve courageuse d’avoir osé tenir tête à ces principes, moi-même je ne sais pas comment j’aurais réagi face à cette envie d’aller vers les plus pauvres. Je me tiens rarement à mon rôle « supérieur » de Samouraï et j’aime parler à tout le monde... mon maître me l’a souvent reproché, m’affirmant que certaines personne me devaient plus de respect. Mais parfois, avec le respect, on passe à côté des gens. Inutile de vous préciser que je me fais violence, concernant mon Seigneur, parfois. Les réprimandes comme celle de Doji-sama tout à l’heure me font réaliser que j’ai besoin d’être remis à ma place, parfois. Je ne peux donc pas demander le respect aux gens du peuple, simplement parce que je l’oublie moi-même parfois !

Je ris encore puis fais une petite pause. Après un petit silence, je la regarde à nouveau et le début de la nuit lui donne un autre charme.

- Vous disiez un peu plus tôt que vous aviez des questions mais vous semblez déjà connaître les jinmen. Y avez-vous fait quelques séjours ? J’imagine, puisque vous pratiquez à la perfection notre langue. En tout cas, je suis prêt à répondre à toutes les questions que vous avez. Connaître quelqu’un, après tout, c’est d’abord connaître sa culture et son histoire.
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Iréa
Iréa
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyDim 10 Fév - 6:19

Ravi de ses explications, le jeune homme s’étonna de n’avoir pas plus entendu des Almers et des Nuas. Iréa, un peu gênée, voulut le lui expliquer mais il enchaîna :

« Vous n’avez pas eu une vie facile, malgré le confort économique de votre famille. Je vous trouve courageuse d’avoir osé tenir tête à ces principes, moi-même je ne sais pas comment j’aurais réagi face à cette envie d’aller vers les plus pauvres. Je me tiens rarement à mon rôle « supérieur » de Samouraï et j’aime parler à tout le monde... »

La conversation dériva alors vers sa propre situation et sa propre culture. Il s’enquit de sa connaissance de la culture jinmen et le compliment qu’il lui fit sur sa pratique de la langue la fit un peu rougir. Heureusement, le hâle de sa peau et la tombée de la nuit masquèrent ce détail aux yeux du Samouraï.

« A vrai dire, je me suis montrée très curieuse envers votre continent depuis que le passage a été ouvert. J’ai toujours été une bonne élève en cours de langues et de civilisation, c’est un domaine qui m’intéresse ; j’ai déjà une solide connaissance de celles d’Azthia mais je suis toujours ravie d’en apprendre plus. J’ai commencé par apprendre les bases de votre langue moi-même, à partir de ce qu’on rapportait d’Oyashima. J’ai aussi suivi un cours sur vos techniques de combat à mains nues…Avant cela, j’étais inutile sans mon épée entre les mains. Et je suis allée quelques mois chez vous, oui. Oh bien sûr, il y a encore plein de choses que je n’ai pas vues et que je ne sais pas, c’est pour ça que je me fais une joie de vous avoir avec moi pendant quelques temps, mais j’en ai appris suffisamment pour ne pas heurter l’un de vos compatriotes dans les situations les plus courantes je pense. »

- Les jinmen ne sont pas aussi curieux que vous... nous craignons assez les étrangers depuis l'ouverture de ce passage, justement, lui répondit-il. Enfin mon peuple, à vrai dire. Je ne suis pas vraiment réticent et je suis moi-même plutôt curieux et content de faire de nouvelles rencontres. Par quelles villes êtes-vous passée ?

« Je l’ai remarqué, en effet, même si on m’a fait bon accueil la plupart du temps. Les vôtres sont méfiants, mais lorsqu’ils acceptent d’accorder l’hospitalité, ils sont accueillants. Je suis surtout restée dans les environs d’Hoshizora, mais j’ai pris le temps de visiter un peu Koubaï puisque j’ai traversé les montagnes dans ses environs, et je suis allée jusqu’à la côte, sur les territoires du Clan de l’Hydre. Je suis passée sur les terres de la Salamandre en retournant vers Azthia, mais je n’y suis restée que peu de temps. Je risque donc de vous inonder de questions sur votre Clan, même si j’ai pu apprendre sur l’histoire de tous les Clans à Hoshizora. Et aussi sur le métier de Samouraï car je n’en ai pas rencontré beaucoup.
Katsuya-san
, ajouta-t-elle, troublée, avant de parler de chez vous, il y a quelque chose que je dois vous dire. Par rapport à ce que vous disiez tout à l’heure…sur le fait qu’on ne vous a pas parlé des Almers ni des Nuas. J’ignore ce que vous savez de notre histoire récente mais, de ce que je suppose, assez peu de choses. Ce n’est pas un reproche, je préfère juste vous éviter de commettre un impair. Il y a maintenant bientôt cinq ans de cela, nous avons combattu pour notre liberté. Je vous passe les détails pour cette fois, nous pourrons en reparler si vous souhaitez en savoir plus. Aucune cité n’a été épargnée ; chacune a subi, d’une manière ou d’une autre, les assauts de nos adversaires. Mais Ptot Tàh a payé plus cher que les autres…Une épidémie a ravagé la ville qui, aujourd’hui, est à l’abandon. Il reste peu d’Almers sur notre continent ; ils vivent à Jafa, une autre ville du désert, autrefois de moindre importance, ou à Erathia, à Tamawa, qui sont des cités ouvertes à toutes les races, ou dans n’importe quelle autre cité qui aura bien voulu d’eux. Quant aux Nuas, nombreux sont ceux qui sont retournés dans leurs îles, libérés faute de maîtres. Les autres se sont probablement éparpillés sur tout le territoire. De plus, globalement, les Azthiens en savent assez peu sur la culture nua. J’ai la chance d’en savoir un peu plus que les autres parce qu’une esclave nua m’a prise sous son aile et me parlait souvent de ses îles natales, c’est tout. Et c’est probablement pourquoi vous en avez si peu entendu parler. »

Il faisait assez sombre désormais, mais, en bonne Templière, Iréa n’avait pas besoin de voir son visage pour mesurer l’impact que ses paroles avaient eu sur lui. Il était touché, ému, compatissant. D’une façon assez étonnante, les sentiments de ce jeune Jinmen avaient un effet apaisant sur ses vieilles blessures.
Il faisait assez sombre aussi pour qu’elle ne voie pas la main qu’il avait tendu vers la sienne et qu’elle sursaute à ce contact inattendu. La jeune femme se raidit ; elle n’était pas assez spontanée, elle, pour toucher quelqu’un de cette façon lors d’une première rencontre, si ce n’était dans des cas exceptionnels. Des cas exceptionnels comme celui de Siobhan, dont elle avait pris la main un matin ensoleillé, devant le Temple, alors qu’elle la connaissait à peine. Mais la jeune Astorg avait alors besoin d’être aidée et rassurée, et c’était ce qu’elle s’était employée à faire, par tous les moyens à sa disposition - sans compter que c’était sa future élève qui, la première, s’était agrippée à son bras. Iréa ne pouvait s’imaginer, malgré la blessure qu’elle venait de révéler, ressembler à la jeune fille perdue qu’elle avait rencontrée ce jour-là.


- Je n'ai encore perdu personne de proche, à part des camarades de combat. Mais j'ose imaginer que si j'apprenais la majorité de mon peuple dispersé partout en Oyashima à cause d'une guerre puis d'une épidémie, j'aurai le coeur brisé. J'imagine qu'Ankdor vous a aidé mais... rien ne remplace sa famille. Vous ne vous sentez pas trop seule, après tous ces évènements ? Et cette dame dont vous parlez... vous n'avez pas de nouvelles ?

La Templière retira doucement sa main de celle du Samouraï avant de lui répondre. Il lui sembla percevoir un brin de déception, mais sûrement l’avait-elle imaginé.

« Ma famille était assez restreinte. Ma mère, comme mon ancienne nourrice, ont succombé à la maladie. Mon père m’a suivie à Tamawa ; et de Moan, l’ancienne esclave de mes parents qui s’est occupée de moi plus que les autres, je n’ai pas de nouvelles. J’espère qu’elle a survécu, et qu’elle a pu regagner les îles, ou trouver un endroit en Azthia où s’installer et mener la vie qui lui plaît. Au fond, c’est plus un lieu que j’ai perdu, parce que je ne peux plus retourner à l’endroit qui m’a vue naître et dans lequel j’ai grandi. Même si quelque part, le désert, c’est déjà chez moi. Ma famille, maintenant, est ici ; je me suis faite à cette idée depuis un moment. »

Après quoi, elle se tut un instant, songeant à la justesse de ses paroles quant à ce lieu perdu. Pis encore : ce n’était pas seulement un lieu idéal qui lui avait été arraché ; on lui avait mis sous les yeux les images et les preuves de sa déchéance, piétiné le souvenir doux et réconfortant qu’en dépit des relations tumultueuses avec ses parents elle en avait gardé. Quatre ans avaient passé, mais sa dernière mission à Ptot Tàh, au Fort de Djebel, n’était pas près de s’effacer de sa mémoire. Elle avait eu le temps depuis de se remettre, cependant l’état de léthargie dépressive qui avait failli avoir raison d’elle là-bas l’avait hantée pendant plusieurs semaines, de même que les cauchemars avaient hanté nombre de ses nuits. L’Almer avait fait son rapport à Jiven, comme cela était exigé d’elle et malgré la douleur que cela leur causait à tous les deux ; en dehors de cela, elle n’en avait parlé pour ainsi dire à personne. Son père l’avait certes vécu lui aussi mais jamais elle ne le lui rappellerait : plus il en oubliait, mieux cela valait pour lui.

« Pour quelqu’un qui n’est pas très bavard, j’ai beaucoup parlé, reprit-elle d’une voix amusée. Et vous, Katsuya-san, où avez-vous grandi ? A Arano ? Ou dans les villages alentours ? Comment est la vie là-bas ? »

[Je me suis pas trop relue, si y a un hic, fais-moi signe! *lui tend un muffin pour compenser le temps de réponse*]
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Re: [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya]
   [DA] Il suffit parfois d'un regard [Katsuya] EmptyJeu 14 Fév - 8:14

Fascinante. Je la trouve fascinante, curieuse et naturelle malgré sa réserve. Même si ce n’est pas personnel, je me sens légèrement flatté que les azthiens s’intéressent à nos terres. Tout comme Ethiann qui a appris notre langue, probablement d’autres encore ont voulu nous atteindre et nous découvrir. J’aimerais pouvoir dire que je suis aussi avide de découvertes mais je suis quelqu’un d’assez conservateur. Certes, la culture d’Azthia m’intrigue mais je n’irai peut-être jamais jusqu’à apprendre leur langue... il y en a d’ailleurs tellement que c’est difficilement envisageable.

« Je suis passée sur les terres de la Salamandre en retournant vers Azthia, mais je n’y suis restée que peu de temps. Je risque donc de vous inonder de questions sur votre Clan, même si j’ai pu apprendre sur l’histoire de tous les Clans à Hoshizora. Et aussi sur le métier de Samouraï car je n’en ai pas rencontré beaucoup. »
- J’adore parler de mon Clan et de la voie que j’ai choisie. Je répondrai à toutes les questions que vous aurez.

Son récit me laisse premièrement perplexe mais je ressens rapidement de la compassion pour elle. Le luxe ne fait pas tout et l’on peut tout perdre du jour au lendemain. Je n’imaginais pas si horrible scénario pour une si gentille jeune femme. Sans hésiter, je saisis alors sa main et tente de me rapprocher d’elle en cherchant à comprendre ce qu’elle ressent. Je me mets à sa place et savoir une femme si douce et gentille loin des siens me brise quasiment le cœur. Je n’aurais personnellement pas supporté une telle situation de solitude.

Doucement, elle retire sa main et j’en suis plutôt étonné. Sans prétention, je suis plutôt habitué à ce que les femmes se blottissent dans mes bras en pleurant à chaudes larmes plutôt que de me résister. Et j’ai bien l’impression que ce genre de malaise ne s’est jamais manifesté jusqu’ici. Je respecte cependant son choix, malgré une légère déception, et continue à écouter son récit. Le soleil s’étant couché, je ne peux pas percevoir les expressions de son visage mais le son de sa voix me fait penser à du vide. Probablement raconte-t-elle tout ça sur un ton neutre parce qu’elle a vraiment digéré les évènements et accepté son nouveau foyer, comme elle le dit. Iréa garde le silence un moment et finit par reprendre la parole.


« Pour quelqu’un qui n’est pas très bavard, j’ai beaucoup parlé. Et vous, Katsuya-san, où avez-vous grandi ? A Arano ? Ou dans les villages alentours ? Comment est la vie là-bas ? »

Un ton amusé et j’essaye d’oublier ses soucis. Peut-être m’en dira-t-elle plus un jour... peut-être acceptera-t-elle un peu plus d’affection. En tout cas, c’est le partage qui nous attend pour le moment. C’est le sourire aux lèvres que je lui fais le récit d’une partie de ma vie.

- Je suis né et ai grandi à Arano, effectivement. Quand j’y pense, ma cité est aussi un endroit du désert, il y fait souvent chaud et les ressources y sont riches. Des quartiers riches aux quartiers pauvres, on trouve toute sorte d’individus... un peu comme en Azthia mais nous parlons la même langue partout. Ma famille a travaillé dur pour arriver à la noblesse jinmen et, comme de vraies Salamandre, ils ont su vanter leurs mérites. De simples artisans, ils sont passés à l’échelle supérieure et ont beaucoup réfléchi avant d’avoir un enfant. Finalement, leurs efforts ont payé et c’est en partie grâce à eux que ma sœur et moi avons réussi à nous faire reconnaître par Doji-sama, notre Seigneur.

Je finis par me taire, voyant que la nuit est bel et bien tombée maintenant. Je soupire de devoir tenir cette promesse de retourner auprès de mon Seigneur alors que la conversation a bien continué.

- Il fait malheureusement bien sombre pour continuer à parler et j’ai promis au neveu de mon Seigneur de lui tenir compagnie. Le devoir m’appelle mais nous nous verrons demain et probablement tous les jours pendant un petit moment, je pense. C’était très agréable d’en apprendre plus sur vous, en tout cas.

Je m’apprête à filer mais je reviens sur mes deux pas.

- Bonne nuit, Iréa-san..

Et je m’en vais, espérant qu’elle ne m’en veuille pas comme je m’en veux de la laisser là.

***
L’heure d’hier fut longue et l’heure de ce matin aussi. C’est cependant assez tôt que je décide de retourner à Tamawa pour chercher mon wakisashi. Il fait incroyablement beau pour la saison et je ne peux m’empêcher de penser à Iréa en regardant le soleil. J’arrive difficilement à me faire comprendre du forgeron mais avec de la persévérance et un peu plus d’argent, j’arrive à récupérer mon arme, flambant neuve. Depuis le temps que je l’attendais, je me sens complet, maintenant.

Je prends mon temps pour rentrer mais j’arrive finalement dans les jardins du Temple. J’aperçois alors Iréa de loin et lui fais signe ; elle semble quelque peu occupée mais elle s’arrête tout de même. Après être allé la rejoindre, je lui souris et lui dit :


- Je peux vous aider à faire quelque chose ?


[HRP : désolée, l’ouverture est minable. xD Je me suis permis une petite ellipse, j'espère que ça ne te dérange pas. :/]
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