[FA] A la recherche de connaissance (PV Akemi)

Le réveil fut assez brutal ce matin là, un rêve la hantait depuis son retour à Erathia, une discussion qu’elle avait eu avec son père. Elle était certaine que cela n’était pas grave, pourtant elle ne pouvait s’empêcher d’y repenser et cela ne l’aidait pas à rester sereine. Elle secoua donc sa tête et se remit dans sa journée. Elle prit un bon petit déjeuner avec des tartines beurrées et un chocolat bien chaud. Une fois que son esprit fut débarrassé de tout ce qui l’encombrait, elle se mit au travail. Elle descendit dans la bibliothèque et commença à ranger les différents livres qu’elle avait ramenés de Silmarie grâce à son père. Elle se souvint alors de sa rencontre avec ce jeune templier Ruinn. Ce voyage avait réellement était sympathique. Elle avait aimé pouvoir naviguer dans la ville qui l’avait toujours fasciné et tout cela grâce à ce jeune homme, elle avait eu cette fois là une bonne idée. Effectuer ce voyage avait réellement été la meilleure idée qu’elle avait eue.

Elle s’arrêta un instant et contempla les diverses étagères qui s’étalait devant elle. Son attention se tourna automatiquement vers l’étagère du fond qui était la moins fournit de sa bibliothèque. Il était évident qu’elle ne pouvait pas en avoir beaucoup, Oyashima n’avait été découvert qu’il y avait peu de temps, pourtant c’était réellement frustrant de se dire qu’elle n’avait que quelques livres et témoignage sur cette culture. Elle voulait en savoir plus sur eux et aussi maitriser bien plus cette langue qu’elle ne connaissait pas encore assez à son goût. Elle tapa du pied tellement elle était frustré et elle se rappela la discussion avec Alleïa. La jeune femme lui avait demandé si elle avait des écrits Jinmen sur la maîtrise élémentaire, cependant il s’était avéré qu’avec le peu de contenu Jinmen que contenait sa bibliothèque, elle n’avait rien. Et si…

Une idée venait de germer dans son esprit, une idée qu’elle avait déjà eu lors de sa conversation avec Alleïa et elle se dit que s’était peut être le temps de mettre en œuvre. Elle savait que cela n’allait pas être simple, elle ne maitrisait pas réellement la langue et en plus, elle ne connaissait pas du tout la région, cependant elle s’était renseigné et elle était certaine de trouvé de l’aide dans la capitale d’Hoshizora. Bien décidé à mettre son plan a exécution, elle prévint son père de son absence. Il n’avait pas été très chaud quand elle en avait parlé, cependant il avait d’autre chat à fouetté avec l’histoire du temple, et puis elle avait aussi sa vie à mener. Les arguments qu’elle avait avancé l’avait fait céder après quelques heures de télépathie intensive. Elle avait donc passé le reste de la semaine à récupérer des plans pour le voyage et à faire ses bagages, elle ne savait pas réellement ce qu’elle allait trouver au bout, mais c’est avec envie qu’elle prit la route.

Le trajet lui prit une bonne semaine entre les arrêts, le repos, le ravitaillement etc. elle arriva à Hoshizora en fin de matinée. Elle trouva devant elle un paysage hors du commun. Elle ne savait plus où poser ses yeux pour ne pas être éblouit par tant de beauté. Elle avança alors à l’aveugle sans trop regarder devant elle. Elle manqua de rentrer dans plusieurs personnes et elle s’excusa tant qu’elle le pouvait. Elle se retrouva rapidement devant le temple et finalement elle décida d’aller voir à l’intérieur si quelqu’un pouvait la renseigner, on ne savait jamais. Elle monta alors les marches et se dirigea vers l’intérieur, elle trouva une personne devant et décida de l’interpeler.

« Excusez moi, je vouloir trouver deux livres. »

Elle soupira, elle allait décidément devoir trouver une autre langue pour parler. Elle se souvint avoir lu quelque part que les Jinmens connaissait les elfes, elle décida de tester avec l’elfique.

« Pardon de vous déranger, je ne parle pas encore très bien votre langue, j’ai fais le voyage jusqu’ici pour chercher quelques livres, peut être pourriez vous m’indiquer un endroit ou je pourrais les chercher ? »

Elle attendit que la personne réponde ou alors qu’elle l’envoie vers quelqu’un d’autre.

Invité

« - Akemi-chan, pourrais-tu apporter ceci à la grande bibliothèque ? »

La voix rauque de mon professeur -bien que maintenant, je n’étais techniquement plus son élève- se faisait entendre au loin, dans la grande salle de calligraphie ou j’étais en train de préparer une poignée de parchemins. Je me levai doucement pour m’approcher du vieil homme sage qu’était Yasunori-sensei. Il était très clairement plus vieux que mon propre père, je pensais même qu’il aurait pu avoir l’âge de grand-père. Un homme bon, érudit et pédagogue, j’aimais beaucoup m’entretenir avec li sur divers sujets philosophiques ou légendes diverses. Il voulait que je rapporte deux livres à la grande bibliothèque, en lien avec ses recherches sans doute. Avec un sourire j’accédais bien entendu à sa requête, je devais justement aller chercher un ouvrage là bas. Il posa un regard sur moi, notant mon sourire, il semblait légèrement enjoué.

« - Je n’avais vu personne sourire ainsi ces derniers temps, j’envie ta jeunesse ma petite Akemi.
- Mon père me disait souvent ceci : « Il faut toujours quelqu’un capable de sourire, même dans les époques les plus sombres, afin qu’il puisse apporter le bonheur dans le cœur de ceux qui auraient oublié comment sourire ».
- Un homme sage, sans aucuns doutes. Oui, il à tout à fait raison, nous avons tous besoin d’une lueur d’espoir dans nos vies, quelqu’un qui nous rappelle que la vie ne doit pas être qu’une succession d’évènement malheureux et d’une cascade de tristesse et de douleur. Il est vivifiant de voir quelqu’un avec ta joie de vivre. »

Un nouveau sourire, partagé cette fois ci et je filais en direction de la bibliothèque, en quête de connaissance. Je m’étais convaincue de garder la bonne humeur, malgré le récent décès de l’empereur, je me faisais du souci pour les deux princes, surtout pour Sai, le plus jeune. Perdre son père à cet âge était, je pense, plus douloureux que pour son frère Isami, bien que celui-ci n’avait pas pu cacher sa tristesse en apprenant la nouvelle. Je ne les avaient pas revus depuis le drame, ils étaient occupés par tous leur tracas et je ne pouvais pas faire grand-chose de plus pour eux que prier. J’avais un peu peur avec toute cette histoire de succession, les rumeurs affluaient dans tous les sens, certaines disaient que l’empereur avait été assassiné par l’un de ses enfants désireux de lui succéder, d’autres disaient qu’il avait été assassiné par un groupe de révolutionnaires voulant faire tomber l’empire. Enfin bref, un tas d’informations incohérentes à mes yeux, l’entourage de notre défunt souverain allait surement mettre toute cette histoire au clair. J’avais cependant peur pour les princes, si vraiment la succession se passait mal, ils se battraient tous pour avoir la place, poussés par les forces politiques respectives de chaque clan. Une manière comme une autre de faire main basse sur l’empire. Mais j’avais toujours entendu parler de l’Empereur comme d’un homme sage et prudent, il avait surement décidé depuis longtemps duquel de ses enfants hériterait du trône à sa mort. En conclusion, une bien triste histoire, atrocement mystérieuse de surcroît.

Je chassais toutes ces mauvaises pensées de ma tête, que je me fasse du souci était normal mais je ne pouvais pas laisser cela affecter mon travail non plus. Arrivée dans le hall principal du Temple, une discussion interpella ma curiosité.
Une jeune femme semblait comme perdue, elle n’était pas Jinmen et encore moins Shugenja, j’en étais certaine. Certainement une voyageuse d’Azthia, à en juger par son visage et sa chevelure, elle était une Astorg. Elle parlait un Jinmen approximatif mais maîtrisait de loin l’elfique, je m’approchais alors d’elle et de mon camarade Shugenja qui était visiblement bien embarrassé. De ma petite voix douce, je prenais la parole en elfique également.

« - Excusez moi, je peux vous aider ? »

Mon collègue se tournait alors vers moi et répondit alors dans un Jinmen très rapide, s’apparentant presque à un dialecte local.

« - Ah, Akemi-san, tu tombes bien, cette demoiselle cherche certains livres bien précis, mais je dois me rendre a Koubaï pour chercher des documents, tu veux bien lui indiquer la direction de la bibliothèque ?
- Bien sur ! J’allais justement là bas rapporter plusieurs livres pour Yasunori-sensei. »

Ma façon de parler Jinmen était plus calme et plus douce, probablement plus compréhensible que celle de mon camarade d’ailleurs. Il me remerciait et exécutait une brève révérence pour saluer la visiteuse avant de partir en toute hâte. Je me tournais alors vers la jeune Astorg et lui adressait également un sourire avant de reprendre en elfique.

« - Si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à la grande bibliothèque du temple. Je pense que nous y trouverons ce que vous recherchez. »

Maintenant que j’étais un peu plus près d’elle, je voyais qu’elle était plutôt jeune, peut être même plus que moi. Il était assez rare que nous ayons de la visite au temple, surtout pour des ouvrages particuliers, peut être que notre mystérieuse voyageuse était également une amatrice de la lecture. Je connaissais bien peu les autres races existantes en Azthia, malgré que Katsuya m’ait longuement parlé des Cydiens, Astorgs et Almers dans ses lettres, je n’en avais personnellement vu trop peu pour avoir une idée précise. En pensant à mon frère, je me souvenais également qu’il n’allait logiquement pas tarder à rentrer à Arano, probablement une occasion de le revoir qui se présentais, peut être aurais-je de la chance.
Avançant avec l’inconnue en direction de la bibliothèque, je serrais toujours les deux livres contre moi quand j’étais un peu songeuse. Arrivée dans la grande salle qu’était la bibliothèque, je me sens vraiment bien, dans ce sanctuaire de connaissance que j’appréciais tant. Déposant les deux ouvrages à leur place, je me tournais vers la jeune inconnue.

« - Bien, mon camarade m’a informé que vous recherchiez des ouvrages particuliers, en quoi puis-je vous aider ? »

Regardant avec attention la jeune femme, je me demandais combien de lieues elle avait pu parcourir avant d’arriver à Hoshizora, entreprendre un voyage dans l’unique but de rechercher des livres particuliers serait le genre de choses que j’aimerai faire aussi, un jour. En apprendre plus sur le monde dans lequel nous vivons est quelque chose de passionnant et pouvoir l’enseigner après coup était quelque chose que j’aimais.

Le temps semblait s’écouler lentement alors que la personne en face d’elle ne semblait pas savoir ce qu’elle devait faire. Elle se demandait s’il l’avait comprise, et elle avait eu envie de lui reposer la question, cependant elle se disait que ce serait un manque de respect envers la personne en face d’elle. Peut être que celle-ci le prendrait réellement mal, et se disait qu’Ime le prenait pour un débile. Pourtant, ce n’était pas le cas. Elle attendit encore quelques minutes et finalement elle se décida à réitéré sa question. Au moment où elle ouvrit la bouche, elle entendit une jeune femme parler dans un elfique parfait non loin d’eux. Elle tourna la tête et regarda alors la jeune fille à qui appartenait cette voie si douce. Elle trouva en face d’elle une jeune femme très jolie. Ime était bouche bée, c’était la première fois qu’elle voyait quelqu’un d’aussi jolie. Une silhouette fine et gracieuse, élégante à souhait et un sourire semblait constamment accroché à son visage. Elle sortit de ses pensées et allait lui répondre lorsque l’homme en face d’elle parlait à la jeune femme. Elle ne comprit pas grand-chose à part Akemi-san, livre précis et le faite qu’il était occupé et ne pouvait donc pas s’en charger. Elle soupira doucement. Décidément il allait falloir qu’elle fasse d’avantage d’effort pour enfin pouvoir comprendre cette langue, cependant lorsque la jinmen parla, la bibliothécaire comprit beaucoup mieux, elle se demanda alors si le faite que la jeune parlait plus doucement y était pour quelque chose, et c’était surement le cas.

Le jeune homme s’inclina alors et Ime en fit de même, elle avait lu quelque chose concernant le respect et elle se dit qu’elle avait quand même bien fait de lire quelque petit trucs sur les coutumes de ce peuple, cela lui éviterais surement de faire des erreurs impardonnable. La jeune femme lui reparla en elfique et lui proposa alors de la conduire à la grande bibliothèque du temple et l’astorg fut alors soulagé de pouvoir se faire comprendre par elle. Elle avait su dés le départ que ce ne serait surement pas facile une fois arrivé, pourtant sa détermination n’avait pas flanché et elle était persuadé d’avoir faire le bon choix. Elle avança donc en silence dans jusqu'à là bibliothèque, elle sentait la jeune jinmen dans ses pensées et peut être un peu inquiète. Elle se fustigea, elle ne devait pas laisser son esprit vagabonder de la sorte, c’était une violation de l’intimité de la personne. En se faisant cette réflexion, elle rougit quelque peu. Elle se remit sur pieds lorsqu’elles entrèrent dans la bibliothèque. Tout le long du chemin, elle avait regardé tout autour d’elle, détaillant tout ce qu’elle pouvait. Elle avait alors pu laisser ses yeux admirer les différentes merveilles qui se trouvaient tout autour d’elle.

Cependant, lorsqu’elle arriva dans la bibliothèque, sa mâchoire faillit en tomber. Elle en avait certes une, mais elle était encore en cours de développement et petite. Elle était entrée dans un magnifique endroit. Ses yeux se régalaient d’une façon dont jamais ils ne pourraient se régaler ailleurs. Elle regarda alors partout, des centaines d’étagères se dressaient ça et là suivant un schéma très précis. Cette bibliothèque devait contenir des milliers de livres, voir des centaines de millier. Elle ne savait plus où donner de la tête enfaite tellement qu’elle se perdit dans ce qu’elle observait. Une vois douce et qui parlait en elfique la sortit de ses pensées.

« Humm, je vous pris de m’excuser, j’étais ébahie parce cette bibliothèque. C’est réellement magnifique. La mienne est assez grande, mais je commence tout juste et puis on a fait en sorte que ce soit simple. J’ai bien des idées pour la faire un peu plus jolie, mais je me dis que pour le moment, ce que je devrais faire c’est surtout trouver des livres pour que ma boutique soit plutôt fournie. »

Elle s’arrêta un instant et remarqua que comme d’habitude, elle avait beaucoup parlé. Par contre, contrairement à ce qu’elle faisait d’habitude, elle avait parlé doucement, sans s’énervé. L’elfique était un langage qui permettait de se poser sans s’énerver, de plus la langue était tellement chantante qu’en faite il était réellement difficile d’être grossier où malhonnête. Elle se reprit, se tourna vers la jeune femme et lui sourit avec douceur.

« Excusez moi une nouvelle fois, j’ai totalement oublié de répondre à votre question. C’est très mal élevé de ma part. Je suis venue ici car je recherche des livres traitant de votre culture en particulier. Vos us et coutumes, ainsi que quelques livres sur les maitrises élémentaires. Ce sont tous les deux des sujets qui me passionnent. Je ne sais pas si d’autre livre pourrait m’intéressé, mais je suis ouverte à toute proposition si jamais vous pouvez me renseigner. »

Elle regarda de nouveau la jeune femme et finalement, elle s’inclina comme l’autre personne de tout à l’heure.

« Au faite, je me nomme Imeane Kaleon et je suis ravie de vous rencontré. »

Elle se releva alors et attendit que la jinmen dise quelque chose.

Invité

Imeane, un prénom peu commun, visiblement les astorg avaient un certain gout pour les prénoms avec beaucoup de voyelles, un peu comme les Jinmen quelque part, nous étions déjà plus ou moins semblables. Elle était visiblement consciente de quelques coutumes, c’était plaisant de voir les efforts que les étrangers pouvaient faire pour se montrer agréable. La courtoisie et la politesse étaient deux qualités très appréciées et d’autant plus dans la société Jinmen.
Néanmoins j’avais eu peur à un moment de confondre son nom de famille avec son prénom, mais j’avais de la chance de me souvenir qu’en Azthia, la coutume était de présenter son prénom avant son nom, en général. Une jeune fille fort polie et aimable, peut être un peu distraite, au moins autant que moi lorsque j’arrivais dans la bibliothèque ceci dit. Il était si simple de se laisser inspirer par tous les ouvrages présents au temple.

« - Je me nomme Soma Akemi, enchantée également, Imeane-san »

Je lui rends sa révérence avant de me remémorer sa demande, des livres sur l’histoire de l’empire, les coutumes et les maîtrises élémentaires. Assez surprenant que de tels sujets si peu en lien puissent intéresser la jeune femme, mais bon, pourquoi pas près tout, j’avais bien pris l’habitude de lire tous les bouquins qui me tombaient sous la main. J’avançais dans les rayons en quête des ouvrages les plus cohérents que je connaissais pour Imeane. Je revenais alors avec un énorme bouquin, environ sept centimètres de large, couverture verte légèrement délavée et or, aux couleurs du clan du dragon et pour cause, l’ouvrage était ni plus ni moins qu’un bref résumé de l’histoire de l’empire depuis des générations et un arbre généalogique de la famille impériale. Autant dire que son épaisseur était justifiée par le fait que les empereurs avaient quatre femmes et pour ainsi dire deux fois plus d’enfants. Déposant l’imposant livre sur une table non loin, j’allais ensuite chercher deux autres livres bien plus « normaux », le premier avait une couverture rouge et l’autre bleue. A juste titre, ces deux livres étaient les deux premiers d’une série sur les éléments. Le Feu et l’Eau pour le moment. Les volumes sur l’air et la terre n’étaient pas -encore- dans la bibliothèque pour une raison que je supposais. Je les déposaient à côté du pavé et annonçait à l’attention d’Imeane.

« - Voici un ’’bref’’ résumé de ‘histoire de notre pays et deux livres traitant des éléments, de leur maîtrise, leur découverte et bien d’autres choses, cependant nous n’avons pas encore reçu les ouvrages traitant de l’air et de la nature. Prenez donc votre temps pour les consulter, je crois qu’il y en à u autre qui pourrait convenir à votre demande. »

Un nouveau sourire franc se dessinait sur mon visage tandis que je retournais parmi les étagères à la recherche un livre que je cherchais. Imeane avait explicitement demandé tout ce qui touchait de près ou de loin à l’histoire, les coutumes ou les éléments, je pensais alors à un livre rédigé par un magistrat impérial, résumant dans leur intégralité les coutumes au sein de la cour impériale. Je ne me souvenais cependant pas du nom mais sa couverture et la tranche de livre étaient atypiques. Un cuir très particulier brun assez sombre. J’arrivais enfin là ou je désirais, parcourant du bout de mes doigts fins les multiples ouvrages du rayonnage jusqu'à trouver celui que je voulais. Le feuilletant rapidement afin d’être assurée qu’il s’agisse bien du bon, je revenais vers Imeane qui s’était assise à la table ou j’avais posé les premiers livres.

« - Voici un ouvrage court rédigé de la main d’un magistrat, récapitulant toutes les coutumes de chaque clan qui composent l’Empire Jinmen, ainsi que nos croyances. Il y est également indiqué le rôle de chaque caste et les attributs qui s’y rapportent. Il me semble qu’accompagné de cette encyclopédie, ils résument l’intégralité de notre société avec précision ! »

Je la regardais avec attention, soucieuse de savoir ce qu’elle pouvait penser, éventuellement me demander quelque chose, je ne savais pas trop si elle pouvait à nouveau avoir besoin de mon aide. Je connaissais cette bibliothèque comme m poche et pour cause, je ne comptais plus le nombre de fois ou elle était devenue la première salle dans laquelle on allait voir lorsqu’on me cherchait. La bibliothèque était un sanctuaire pour moi, j’y étais à l’aise. M’asseyant en face d’Imeane, j’étais curieuse mais la harceler de questions aurait été impoli de ma part. Je me demandais si elle était elle-même manipulatrice d’un élément, pour s’y intéresser autant, il semblait logique qu’elle soit un peu plus qu’une simple érudit.

Akemi. Le nom de la jeune fille était à son image, doux et tranquille. La jeune bibliothécaire se demandait l’âge de la jeune jinmen, a bien la regarder, elle ne lui donnait guère plus qu’elle en vérité, cependant parfois tout était bien différent de ce à quoi on pouvait s’attendre. Ime resta donc un instant interdite, en se posant la question et puis finalement elle se dit que comme avec l’esprit, cela était réellement impoli. Elle attendit donc que la jeune femme lui dise si elle pouvait trouver ce genre de livre. Elle n’eut pas le loisir de naviguer dans les différents rayonnages que la jeune femme était déjà partit et qu’elle revenait avec quelque livre. Le premier semblait être un résumé de l’histoire du pays et les deux autres livres traitaient des éléments. L’astorg regarda Akemi poser les livres sur une grande table et les regarda avec envie. Alors qu’elle allait demander si elle pouvait les consulter, la jinmen repartit dans les rayonnages. Ime ne se fit alors pas prier et s’installa à la table, commença à consulter le grand livre.

Il était réellement impressionnant. Elle trouva un arbre généalogique de la famille impériale et elle se rendit compte qu’en réalité, personne ne connaissait réellement ce peuple. Tellement de chose était concentré dans ce livre. Elle ne possédait réellement rien sur cette culture. Elle s’attaqua ensuite aux deux livres sur les manipulations. L’un était l’eau et l’autre le feu. Elle était persuadé que le feu allait intéresser Alleïa ainsi que Lunielle. Toute deux maitrisait cet élément, même s’il ne s’agissait à l’origine pas de la même maitrise en quelque sorte. Lunielle le maitrisait grâce à son père et pour son métier, Alleïa le maitrisait de par son passage à la l’école élémentaire. Elle se demandait si cela faisait une grande différence. Elle ne savait pas ce que pouvait donner l’école élémentaire, l’enseignement qu’on pouvait en tirer de là bas. Il faudrait qu’elle demande à Lunielle de lui apporter quelques livres relatant de ce sujet. Elle se reconcentra sur les livres et se rendit compte bien après qu’Akemi était revenue, et avec un autre ouvrage.

Elle attendit un instant et leva la tête de son ouvrage lorsque la jeune femme posa le livre et qu’elle lui dise de quoi il s’agissait. La bibliothécaire prit le livre et décerna un sourire à son hôtesse. Elle ne put s’empêcher de feuilleter le livre. L’écriture était quelque peu penchée et de très petite taille, elle était assez lisible et elle lut entre les lignes ce qu’elle avait entre les mains. Divers us et coutumes, il y en avait tant. Elle ne savait pas réellement ou donner de la tête tellement il y avait de chose. Elle se concentra sur plusieurs rubrique, cependant elle ne comprenait réellement pas tout ce qu’elle lisait. Elle trouvait cela complexe. Elle se décida à interroger Akemi.

« Je vous remercie pour toutes ces informations que vous m’avez fournit Akemi-san, cela va réellement m’aider. »

Elle s’arrêta et tenta de prendre un livre à côté, cependant ce fut son coude qui le toucha en premier et le livre amorça alors sa chute. Par reflexe, Ime invoqua une bourrasque de vent qui ramena le livre à sa place. Son cœur battait à cent à l’heure, elle n’aimait pas voir les livres s’abimer de part sa faute. Et puis ce genre de livre devait valoir assez cher. Elle était certaine qu’il s’agissait d’exemplaire unique et elle n’aurait pas voulu qu’il ai une page corné ou autre. Elle reporta alors son attention sur la jeune femme.

« Excusez moi, je suis un peu gauche parfois. »

Un sourire doux envahit son visage et puis elle enchaina.

« Je ne comprends pas toute vos coutumes, je me demandais si vous pouviez m’expliquer en quelques phrases en quoi consiste vos rites, votre façon de vivre, les règles que vous suivez. Enfin si cela vous ai possible. Je suis quelqu’un avide de savoir et j’aimerais pouvoir un peu plus d’information sur votre culture pour mettre dans ma bibliothèque et pouvoir les fournir aux autres peuples pour qu’ainsi on puisse mieux vous comprendre et éviter les erreurs qui pourraient conduire à des disputes voir pire. »

Elle attendit alors que la jeune femme réponde ou qu’elle s’en aille outrer de sa question.

Invité

Feuilleter les livres ne semblait pas lui apporter les réponses qu’elle cherchait. Ou alors ne comprenait elle pas tout ce qu’elle lisait, j’avais déjà eu exemple de son Jinmen un peu approximatif, peut être qu’elle le lisait mal également, après tout apprendre le langues était tout de même assez compliqué. Je restais sous la surprise de son geste pour rattraper le livre dans sa chute, le vent était un élément que j’avais vu en action lors de ma formation et pourtant je me demandais encore comment tout cela fonctionnait. La manipulation de l’eau était plus ou moins spontanée, sincère et douce. Katsuya m’avait souvent fait la démonstration du feu, autant en bien qu’en mal. Visiblement un peu perdue dans ce qu’elle lisait, elle me demandait de lui résumer globalement nos coutumes, chose pas vraiment aisée. Il y en avait tant, je ne savais pas trop par où commencer. Par chance, j’avais maintenant une certaine expérience de l’enseignement depuis que j’avais commencé à instruire les deux jeunes princes. Bien qu’Isami fût déjà assez vieux pour connaitre parfaitement les coutumes et usages basiques, son petit frère n’était pas encore parfaitement conscient de tout, j’avais longuement repris ces formalités avec lui.

« - Et bien… La société Jinmen se découpe en plusieurs castes possédant chacune leurs particularités. Au plus bas échelon se trouve les gens déshonorés, rônins, assassins et criminels divers, les gens généralement peu fréquentables. Juste au dessus, nous y trouvons le peuple, villageois, agriculteurs, artisans… Encore au dessus nous y trouvons les artisans, commerçants et soldats possédant un rang de noblesse. Ensuite il y a les Samouraïs et les Shugenjas, possédant un rang supérieur encore aux artisans nobles et peuvent généralement embrasser une carrière politique ou administrative. Ensuite nous avons les gouverneurs de l’empire et les magistrats, généralement les chefs de clans et d’anciens Shugenjas et Samouraïs qui se chargent d’appliquer les lois. Tout e haut de la pyramide nous avons bien entendu l’Empereur et sa famille. »

Je fais une courte pause après avoir pris la peine de lui indiquer sur l’ouvrage ce que je lui décrivais. L’agencement du livre n’était pas très clair, je devais l’avouer. Ensuite je lui montrais le petit paragraphe traitant de l’honneur et des classes sociales.

« - Chaque caste est régie par le même sens de l’honneur, le respect est de mise, lorsqu’un villageois manque de respect à un samouraï, par exemple, ce dernier est en droit de lui faire payer cet affront, les affronts les plus graves peuvent se solder en exécution publique. C’est un peu cruel, je trouve, mais c’est ainsi, notre honneur est quelque chose de très important. Les codes et manières de faire s’accordent avec notre rang au sein de la société, en somme. Par exemple, tous les gens que vous croiserez ici sont des Shugenjas ou des Apprentis en passe de le devenir, nous recevons très peu de voyageurs d’Azthia donc il est rare que les conversations que nous entretenons soient si peu formelles. »

J’esquisse un nouveau sourire, légèrement gênée. Je ne savais pas vraiment comment m’adresser à Imeane, si elle avait été une princesse, je n’aurai probablement pas cette conversation avec elle en ce moment même mais peut être était elle une conseillère, une éminente érudit d’Azthia ? Je ne la connaissais pas, après tout, peut être était-je finalement celle qui enfreignait nos codes si stricts sans même m’en rendre compte. Néanmoins, si je pouvais en juger sa réaction, elle ne semblait pas si gênée, finalement, je m’inquiétais peut être trop sur le coup. D’autant qu’il me semblait asse improbable d’aller dans un pays voisin sans en connaitre les formules de politesse basiques lorsqu’on était un érudit ou quelqu’un de haut placé, la jeune Astorg devait être du genre curieuse et autodidacte. Un peu comme je l’étais depuis toujours, m’intéressant à chaque sujet que je croisais, lisant à en perdre la notion du temps. J’en revenais a ce que m’avais demandé la jeune femme.

« - Quant à notre façon de vivre et bien, je pense que cela diffère chez chacun, selon notre clan d’appartenance et l’éducation que nous avons reçu. J’imagine également que cela diffère de notre classe sociale mais au final, je pense que cela ressemble assez à ce que vous pourriez trouver chez vous. Je prends l’exemple de mon père qui est forgeron, je doute que ses journées diffèrent énormément de celles d’un autre forgeron d’une manière générale. En ce qui concerne la vie d’une manière globale au sein du foyer, encore une fois cela dépend de chaque famille, certaines vieilles familles de samouraïs entretiennent entre eux des relations très distantes alors qu’ils sont au final frère et sœur. Je ne suis pas sure de répondre correctement à votre question… »

La façon dont nous vivions était probablement un peu compliqué à expliquer en détail et il n’y avait à ma connaissance aucun livre capable de l’expliquer avec précision. Probablement que la meilleure manière d’en apprendre plus de ce côté serait de vivre en Oyashima pendant un temps, de s’approprier les coutumes au point qu’elles en deviennent naturelles. La bibliothèque était étrangement silencieuse aujourd’hui, il était pourtant si courant de voir les apprentis discuter de leurs progressions tout en révisant. Mais aujourd’hui, il n’y avait pas un chat, à croire que tout le monde avait soudain décidé de boycotter la salle. J’entendais à peine les deux autres Shugenjas posés trois tables plus loin, plongés dans une lecture quelconque. Regardant Imeane fixement, je m’attendais à d’autres questions, ou peut être qu’elle me demande un autre type de livres, je n’étais pas la responsable de la salle mais je la connaissais quasiment autant que notre bibliothécaire.

Elle écoutait patiemment ce que lui disait la jeune femme en face d’elle. Elle s’était douté que leur culture était quelque peu compliquée et pourtant lorsqu’Akemi lui expliqua brièvement, la bibliothécaire comprit de suite. Elle ressassa les explications qu’elle venait d’absorber. Heureusement pour elle, elle avait une très bonne mémoire et elle retenait rapidement ce qu’on lui disait. Il existait énormément de coutume et pour les comprendre, une immersion totale serait surement le meilleur moyen, c’était une idée tentante et elle y penserait surement, mais pour le moment, elle cherchait surtout des informations pour enrichir sa bibliothèque et sa connaissance. Ime se dit qu’elle avait demandé pas mal de chose en ce qui concernait les us et coutumes, la façon de vivre et autre, cependant elle n’avait pas demandé pour la partie qui la concernait personnellement. Elle se dit qu’elle devait le faire et pourtant, pour le moment elle était très attirée par les livres qui trônaient non loin d’elle. Elle finit cependant par parler à la jeune femme.

« Votre culture est quand même impressionnante. Tellement de règle la régisse. Je pense que la nôtre est moins compliquée. Nos coutumes ne sont pas les mêmes et suivant notre race, il existe des différences. Je me doute que suivant votre clan d’appartenance cela doit être différent, mais chez vous, il y a de nombreuse coutume commune car vous n’êtes qu’un seul peuple. En étant plusieurs peuples, il faut composer avec. On ne peut pas jeter une personne parce qu’elle n’a pas le même dieu ou autres. Je trouve plus compliqué notre façon de vivre que la votre. Je suppose que dés tout petit, on vous apprend à intégrer ces us et coutumes qui font de votre peuple ce que vous êtes. C’est pareil chez nous, mais on nous apprend aussi ceux des autres peuples pour pouvoir être en harmonie avec eux. Je ne sais pas si vous comprenez ce que j’essaye de vous expliquer. »

Ime se rendit compte qu’elle s’était encore laisser aller dans des explications qui finalement n’étaient pas forcément très clair. Entre cela et les phrases qu’elle sortait parfois d’on ne savait où, elle était considéré comme quelqu’un d’étrange. Elle se demandait bien ce que les gens pensaient d’une fille comme elle parfois. Elle ne se faisait pas d’illusion, beaucoup la trouvait étrange et la prenait pour une idiote parce qu’elle était généralement dans la lune, cependant cela ne l’empêchait pas d’avancer. Elle se demandait si la jeune femme en face d’elle ressentait la même chose parfois. Ressentait-elle cette différence elle qui s’intéressait aux livres ? Etait-elle aussi sujette à ces moments d’égarement ? Elle ne connaissait que peu de personne qui lui ressemblait, enfin pas jusqu'à sa particularité. Elle sortit de ses pensées et finalement décida de parler un peu d’elle.

« Excusez moi, j’ai tendance à beaucoup me perdre dans mes pensées. Comme vous avez pu le voir tout à l’heure, je maitrise le vent et je me demandais si vous-même, vous maitrisez un élément. Si vous pouviez me parler de votre façon de l’utiliser. Je suis quelqu’un d’assez curieux et je me demande toujours comment cela se passe avec les autres. Je connais deux personnes qui maitrisent trois éléments au total non loin de chez moi. Je me demande si on vous enseigne de la même façon que nous ou pas du tout. »

Elle s’arrêta un instant et puis elle remarqua que depuis le début, elle n’avait fait que poser des questions sans se soucis du faite que son interlocutrice en avait peut être aussi. Après tout, elle ne savait pas si Akemi avait déjà vu des personnes autres que Jinmen.

« Pardon, depuis le départ, je vous pose beaucoup de question. Euh… si jamais vous avez-vous aussi des questions, je n’hésiterais pas à y répondre. Il ne faut pas que ce soit que dans un seul sens. Donc si vous avez envie de savoir quelque chose, n’hésitez pas à demander. »

Elle attendit patiemment, les mains sur les livres et son regard bleu clair braqué sur la jeune femme. Elle ne demandait qu’a apprendre, mais donner était aussi quelque chose qu’elle savait faire, donc si son interlocutrice avait des questions, elle se devait d’y répondre ne serait-ce que par politesse envers celle qui n’hésitait pas à la renseigner.

Invité

Mon interlocutrice avait raison, notre culture était relativement compliquée. Cependant nous baignions dedans depuis tous petits, du coup pour nous tout était très naturel et simple à entrevoir. Je pensai que chacun de notre côté, nous devions trouver assez complexe les cultures étrangères. Et pour cause, il fallait les vivre pour les apprendre et s’en imprégner. Pour moi le plus compliqué était de comprendre ce qui animait tant de conflits entre certaines races d’Azthia. Tant de royaumes et tant de cités qui s’en voulaient pour des raisons que e n’avais que très brièvement pu voir dans certains livres. Et pourtant, certaines cités prônaient une grande diversité et beaucoup de tolérance, je repensais à ce que Katsuya m’avait expliqué sur Tamawa par exemple. A mes yeux il était important d’apprendre à vivre tous ensemble, malgré nos différences nous étions tous des êtres vivants. La guerre n’apportait que malheur et souffrances et pourtant je ne comptais plus celles qui s’étaient déjà déroulées.

Imeane m’expliquait brièvement ce qu’elle semblait avoir connu, ce qui me laissait penser qu’elle venait de cette fameuse ville de Tamawa, ou d’une autre semblable. Elle semblait si tolérante et ouverte d’esprit, il me semblait bien impossible de penser qu’elle puisse un jour vouloir du mal à quelqu’un. Pourtant je me souvenais avoir entendu parler des conflits entre les Astorgs et les Cydiens, un peu comme la rivalité chiens et chats, ils ne pouvaient a priori pas se voir en peinture. Une explication fort instructive pour moi, ce qu’elle me disait me donnait envie d’aller visiter le continent. L’Empire Jinmen était plutôt prospère, en dépit des récents évènements j’avais rapidement appris tout ce qu’il y avait à savoir ici, la connaissance était quelque chose qui me passionnait et je savais également que plus j’en saurai, plus je pourrais en apprendre aux autres, j’aimais beaucoup pouvoir jouer le rôle d’enseignante après tout. D’ailleurs, je me demandais si le prince Isami s’intéressait à Azthia, il avait beau être plutôt renfermé sur lui-même, il était plutôt érudit malgré tout. J’en revenais à la jeune femme qui à présent, s’excusait. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle voulait que je la pardonne de s’égarer dans sa réflexion, cela arrivait à tout le monde après tout. Effectivement, maintenant qu’elle abordait la maîtrise du vent, je me souvenais que c’était l’un des principaux sujets pour lesquels elle était ici présente. De là à pouvoir comparer avec la manière dont cet art était enseigné sur Azthia, il aurait été plus simple que je le sache moi-même. Un petit instant de réflexion et elle s’excusait à nouveau, ce qui ne manquait pas de me mettre dans un certain embarras. Je n’avais pas l’habitude que les gens s’excusent constamment envers moi, surtout que cela me donnait l’impression de les avoir fait culpabiliser, chose que je n’appréciais pas particulièrement. Néanmoins, il était courtois de la part de la jeune Astorg que de me demander si j’avais moi-même des questions, en réalité, les questions que j’avais allaient recouper les siennes, plus ou moins.

« - Je dois dire que je me demandais justement comment la manipulation élémentaire était enseignée en Azthia, je pensais qu’elle serait plus ou moins similaire qu’ici mais si vous me posez la question, c’est que le doute est présent dans nos deux pays. En Oyashima, nous prions régulièrement les Kamis qui sont à l’image des différentes composantes du monde. L’aptitude de manipulation élémentaire est en adéquation avec nos croyances. Les manipulateurs de l’eau sont comme des élus par le Kami de l’eau qui les autorise à plier cet élément à leur volonté, par exemple. Nous apprenons aussi que les éléments sont affectés par nos émotions, nous apprenons alors à garder le contrôle de soi. Les émotions très fortes comme la colère et la tristesse sont des facteurs déterminants sur notre maîtrise. »

Je marque une pause et me rendais compte que je n’avais pas répondu à toutes ses questions.

« - Je suis capable de manipuler un élément, comme chaque personne présente en ce temple, qu’elle soit en apprentissage ou non. J’ai la capacité de manipuler l’eau et j’ai eu l’occasion de voir les différents types de manipulations, principalement le feu depuis que je suis toute petite. »

Il est vrai que les deux éléments que j’avais le plus connu étaient l’eau et le feu, surtout le feu, puisque mon père et mon frère étaient tous deux capables de l’utiliser. J’avais d’ailleurs toujours trouvé paradoxal d’avoir manipulé l’eau tandis que mes proches étaient sur son exact opposé. Est-ce que, quelque part, c’était un signe que les kamis m’avaient envoyé ? J’y pensais maintenant, peut être mon destin avait il tourné à l’ instant où j’avais découvert que je pouvais plier l’eau à ma volonté. Entre le courant calme ou un torrent déferlant, il n’y avait cependant qu’un pas, j’étais du côté calme, plutôt décidée à venir en aide qu’à blesser, contrairement à beaucoup d’autres Shugenja que j’avais pu connaitre a Arano. C’est peut être aussi ce coté calme et altruiste qui m’avait poussé à apprendre une magie aussi compliquée que le soin.

Je souriais toujours à mon interlocutrice, m demandant ce qu’elle allait m’apprendre sur ce qu’il se passe de l’autre côté des montagnes.

Ime écouta attentivement ce que lui disais Akemi. Elle buvait ses paroles et finalement à la fin de l’explication, elle comprit un peu mieux les tenants et aboutissants du problème qu’elle s’était posé dans sa tête. En réalité, beaucoup de chose dépendait non pas d’eux mais de leur croyance. Il priait un dieu à l’image des composantes du monde. Tout était lié à leur croyance finalement. La bibliothécaire se demanda alors si tout serait plus calme si finalement tout était basé sur les croyances comme en Oyashima. Elle ne put s’empêcher de se demander si les cydiens et les astorgs viendraient à se parler normalement, si toutes les haines raciales pouvaient s’effacer. Pourtant, elle savait très bien que ce n’était pas le cas et elle savait aussi que c’était ces haines qui faisaient finalement tourner le monde en quelque sorte. Pourtant, elle aurait tant aimé pouvoir parler aux gens sans qu’il y ait de différence. Lorsqu’elle avait parlé avec Alleïa, tout c’était extrêmement bien déroulé et elle en avait été contente, toute deux avait laissé tomber les cliché du tu es cydien et moi astorg alors crachons nous dessus. C’était tellement agréable. Elle enviait un peu la paix qui semblait naturelle en par ici.

« Ça se passe différemment chez nous. Enfin, je ne peux pas parler pour tout le monde en vérité, seulement pour les astorgs comme moi qui maitrise un élément. L’école élémentaire est situé à Cydonia et donc je n’ai pas pu y aller, c’est un ami de mon père, maître du vent qui m’a enseigné mon art. Nous commençons par comprendre ce qu’est cette nouvelle force qui nous habite. La ressentir au fond de nous pour tenter de l’apprivoiser. Mon maître me disait toujours que ce n’était pas nous qui manipulions notre élément au départ, mais que c’était lui qui nous manipulait pour voir si on était digne de le porter en soit. »

Elle sourit à instant en repensant au cours qu’elle avait prit. Oui, ça avait été les meilleures années de sa vie, et elle s’en souviendrait aussi longtemps que nécessaire. Elle ne voulait jamais oublier ces moments passés avec eux. Elle se reprit à temps, elle avait encore faillit plonger dans ses souvenirs et finalement reprit.

« Au moment où l’on sais alors toucher cette force en soit. On m’a appris à faire des petits exercices. Par contre, il ne s’agissait pas de sortir du vent de n’importe où, il s’agissait d’utiliser au départ celui qu’on avait à porter de main. Pouvoir communiquer avec lui, lui insuffler notre volonté pour qu’il puisse répondre à nos attentes, travailler en équipe en quelque sorte. Puis lorsque j’ai réussit à apprendre cela et que je me suis assez entrainé, mon maître m’a alors apprit à faire sortir ce vent de nulle part. Faire sortir ce vent de la force qui m’habitait. Cette partie là fut une des plus compliqué je dois avouer, pourtant ça m’a permit de comprendre cet élément. Tout passe par une compréhension accru de son environnement. »

Elle s’arrêta alors se demandant si elle n’avait pas été trop loin dans ses explications. Elle avait toujours tendance à s’emballer lorsqu’elle parlait d’élément, mais c’était réellement un sujet qui la passionnait. Elle espérait un jour pouvoir réunir en un seul livre les cinq éléments et leur maitrise par les différents peuplent et ainsi avoir en quelque sorte un condensé de ce qu’on pouvait trouver de mieux dans la manipulation d’élément. Elle était tellement motivée par ce projet qu’elle était venue jusqu’au territoire Jinmen pour trouver des informations. Son père devait s’inquiété, mais s’il avait besoin de parler, elle était toujours disponible et ils pouvaient parler. Elle était persuadé qu’ici, grâce à l’aide de la jeune fille en face d’elle, elle pourrait alors commencer à mieux comprendre les éléments et surtout les personnes qui manipulaient ces éléments.

« En ce qui me concerne, je connais deux personnes qui à elle deux combine trois éléments. J’ai donc déjà vu le feu, la nature et la glace en action. Ainsi que le vent vu que je le maitrise, cependant je n’ai encore à ce jour pas rencontré de manipulateur d’eau. »

Elle se tordit alors les mains doucement, elle voulait demander quelque chose, mais elle ne savait pas si cela se faisait où pas. Et puis zut de toute façon si la jinmen se sentait insulté, elle pourrait la frapper après tout, elle était dans son droit.

« Je me demandais si vous accepteriez de me montrer comment vous manipulez l’eau. Je sais bien que c’est beaucoup demandé parce que ça demande de l’énergie, cependant j’aimerais bien voir. Enfin si vous ne voulez pas, ce n’est pas grave non plus hein. »

Elle sourit doucement. Elle aimait tellement voir ceux qui manipulaient les éléments en actions. Elle espérait juste qu’elle n’avait pas froissé Akemi.

Invité

Les pratiques d’Azthia n’étaient vraiment pas similaires à celle des environs. Si je pouvais me fier entièrement à ce que racontais Imeane, les peuples de son pays apprenaient à maîtriser les éléments à force de compréhension et de communication et finissaient par le dominer complètement. Peut être était-ce un peu le reflet de leurs caractères si différents du notre après tout. J’imaginais bien que cette tendance dominatrice sur un simple pouvoir était une sorte de reflet de leurs conflits passés. Les Astorgs et les Cydiens ne s’aimaient pas, c’était un fait que beaucoup de gens savaient déjà en Oyashima. Je n’avais personnellement jamais vu ces tensions en action, peut être que Katsuya les avaient vues lui ? Je trouvais étrange d’une part que des voisins si anciens puissent se haïr au point de se faire la guerre depuis si longtemps. M’enfin, même si je pouvais concevoir qu’on ne puisse pas aimer tout le monde, la guerre n’était peut être pas la meilleure des solutions, je dirais même plus qu’elle ne pouvait être qu’un facteur empirant. Je me demande ce qu’il se serait passé si ces deux peuples avaient tenté une issue diplomatique, il me semblait que l’une des sources de conflit majeur qui se tenaient entre Cydonia et Storghein étaient le commerce, si ce n’était qu’une question de jalousie, c’était d’autant plus idiot.

Mais bon, nous n’y pouvions rien, les problèmes diplomatiques étaient liés aux dirigeants et il suffisait d’un rien pour plonger un royaume en guerre. L’empire Jinmen n’était actuellement pas en guerre mais seul les kamis pouvaient savoir pendant combien de temps encore. Imeane semblait être une véritable passionnée par les éléments, pour une raison que j’ignorais mais que je pouvais aisément supposer. En réalité c’était plus ou moins la même chose pour tout le monde : Nous découvrons cet élément qui nous est propre, pour une raison inconnue mêlée à de la curiosité, nous voulions absolument savoir comment cela se passait avec les autres éléments. Tout simplement, découvrir si c’est identique ou non, si les effets ressentis sont les mêmes ou non… J’avais longtemps connu ce sentiment, surtout lorsque je voyais Katsuya manier le feu avec autant de naturel et savoir qu’a l’époque, j’avais le plus grand mal à faire vibrer la surface d’un pot rempli. Maintenant que j’étais au temple, j’avais pu voir la plupart des maîtrises en action et je devais avouer que j’étais encore soucieuse d’en apprendre.

Imeane en venait d’ailleurs à me demander de lui montrer la manipulation de l’eau. D’ordinaire j’aurais accédé à sa requête sans aucun problèmes, malheureusement les conditions actuelles ne jouaient pas en notre faveur. La façon dont elle tordait ses mains avait largement indiqué qu’elle était dans l’embarras lorsqu’elle me posait cette question, j’osais imaginer qu’elle pensait à comment cette requête pourrait être interprétée.

« - Malheureusement je ne peut accéder à votre requête, nos règles au sein du temple sont strictes et l’accès aux salles destinées à la pratique élémentaire sont difficile d’accès pour les visiteurs et c’est encore plus d’actualité depuis les évènements récents. »

Inutile d’en dire plus, elle avait surement entendu parler de l’assassinat de l’Empereur, ne serait-ce dans les rues ou en entrant, cette terrible nouvelle était encore très ancrée dans nos esprits. Cela avait eu pour effet de fortifier tous les protocoles de sécurité, le temple n’y faisait pas exception. En temps normal j’aurais probablement pu emmener Imeane dans les salles d’entrainement sans risquer le moindre problème mais maintenant et malgré le fait que les membres du temple me connaissaient, amener une étrangère dont personne ne sait rien à un tel endroit n’était pas autorisé. D’une part c’était compréhensible, Imeane aurait pu être un assassin tentant de me tromper pour accéder à une section particulière du temple. C’était tout de même très tiré par les cheveux, la jeune femme en face de moi ne semblait pas méchante pour un sou. D’autre part je trouvais légèrement idiot d’aller céder à la paranoïa, c’était peut être ce que voulaient les gens qui ont osé s’en prendre a notre souverain. Il était encore assez difficile d’imaginer la suite des évènements d’ailleurs, le responsable n’avait toujours pas été identifié, et si c’était un voyageur d’Azthia le responsable, que se passerait-il ? Les frontières seraient-elles fermées ? Est-ce qu’Oyashima entrerait en guerre ? C’était assez effrayant, penser que la paix qui régnait dans l’Empire depuis plusieurs années pouvait être si facilement mise à mal.

Ce que j’espérais maintenant, c’était de ne jamais expérimenter en conditions réelle un cas similaire à Cydonia et Storghein.

Ime attendait patiemment la réponse de la jeune femme, même si elle était certaine que ce serait un refus. Et effectivement, lorsque celle-ci lui opposa son refus, elle fut un peu triste mais elle comprit cependant. Les récents évènements. Elle ne savait pas ce que c’était exactement, mais si elle avait assez compris, il s’agissait d’un assassinat. Elle supposait que c’était quelqu’un de très important. Elle n’avait pas essayé de chercher plus loin. D’une part, elle ne comprenait pas assez la langue pour cela et d’autre part ce serait réellement suspicieux. Elle était déjà étonné d’avoir pu rentrer dans le temple alors qu’elle était une parfaitement étrangère et que c’était tout de même un espace assez surveiller. Pourtant, jamais elle ne ferait de mal à qui que ce soit. Ce n’était pas son genre. Si son père lui avait apprit à se battre c’était pour se défendre et non attaquer. Elle se reconcentra alors dans sa lecture des livres qu’Akemi lui avait apporté. Ils étaient réellement très intéressant, tellement intéressant qu’elle aimerait beaucoup les ramener avec elle, cependant elle ne savait pas s’il était possible de faire cela.

Une petite brise vint alors s’installer près d’elle. Lorsqu’elle était nerveuse, surtout dans un pays où elle ne connaissait personne, le vent avant tendance à éloigné son stress. C’est comme s’il pouvait l’absorber et l’emporter avec lui. Elle ne faisait qu’un avec son élément. Elle ne le dominait pas et lui non plus. Ils agissaient en symbiose l’un de l’autre et c’était ce qu’elle avait envie d’apprendre à d’autre personne de par ses différentes rechercher et ses différentes lectures. Elle s’autorisa donc à poser la question à la jeune femme.

« Je sais que c’est beaucoup demandé, mais je me demandait s’il y avait un moyen d’avoir les renseignements de ces livres. Les copier ou acheté des exemplaire. Voyez-vous, je suis bibliothécaire et j’aimerais beaucoup enrichir ma bibliothèque avec des connaissances de votre peuple. C’est pour cela que je suis ici. On m’a conseillé de venir par là et on m’a dit qu’il y avait une possibilité pour obtenir des ouvrages relatant de la magie élémentaire ainsi que de votre culture. »

Elle s’arrêta un instant puis reprit.

« J’espère pouvoir faire connaitre votre culture en Azthia et ainsi lorsque d’autre vous rendront visite, cela permettra de facilité les échanges et surtout éviter les impairs qui pourraient créer de nombreux incident. Je pense aussi que votre manière de voir les éléments pourrait être instruite à l’école où tout du moins aux jeunes qui ont des maîtres personnels. Je sais que c’est une grosse ambition, mais je pense que leur donner les moyens d’accéder à d’autre forme de maitrise ne leur permettrait que de mieux se servir de leur pouvoir. »

Elle s’arrêta une nouvelle fois, un peu plus longtemps cette fois ci. Elle avait conscience que ce qu’elle demandait serait peut être vu comme une tentative de pillage, mais ce n’en était pas une enfaite. Elle demander et était même prête à partager ce qu’elle avait comme livre sur le sujet si cela pouvait permettre d’avoir ses livres là.

« Je suis même prête à faire un échange. Vous fournir différents livres qui serait susceptible de vous intéressé. Enfin je ne les ai pas sur moi, mais je connais ma boutique par cœur et je peux vous dire ce que j’ai comme livre. Enfin je ne sais pas si ça peut se faire mais voilà, j’aimerais acquérir une partie de vos connaissance pour partager avec des personnes qui ne peuvent pas se déplacer comme moi et si cela vous dit, je suis aussi prête à vous faire parvenir des livres de nos us et coutumes ce qui vous permettrait de mieux connaitre notre culture. Bref, je ne sais pas ce que vous en pensez. »

Elle attendit un instant et regarde alors la jeune femme, espérant que celle-ci ne s’énerve pas ou ne la mette pas hors d’elle. Ce qu’elle avait dit était ce qu’elle pensait réellement, tout ce qu’elle voulait c’était apprendre d’eux et pouvoir le faire partager. La connaissance, c’était son cheval de bataille depuis qu’elle savait lire et ça le serait toute sa vie, c’était son but après tout.

Invité

Etudier avec précision chaque parole de la jeune femme me permettait d’en déduire bien des choses. La première chose visible était qu’Imeane était une fille au franc parlé, quelqu’un qui n’hésitait pas à s’exprimer parfois même au risque de vexer son interlocuteur. Mais la franchise était une vertu et c’était un point sur lequel je la suivais également. Nous avions tous nos raisons d’errer dans ce monde, chacun un but que nous nous étions fixé et il semblait évident que nous comptions faire tout ce qui était en notre pouvoir.
Imeane avait fait tout ce chemin depuis Erathia pour obtenir des ouvrages. En véritable passionnée qu’elle était et visiblement déterminée à convaincre son auditoire, son projet était tout à fait audacieux mais plein de bons sentiments. Cela tombait bien d’un sens, j’avais eu l’occasion d’entendre à quelques reprises certains Shugenjas prévoir d’aller faire de même en Azthia, découvrir de nouveaux horizons et de nouvelles connaissances.

« - Il me semble que nous possédons certains de ces ouvrages en plusieurs exemplaires, cependant il faudra prendre soin de notifier tout cela auprès d’un responsable du temple. Une formalité administrative récurrente pour ce genre d’échange qui nous permet également de tenir un inventaire précis de la bibliothèque. Je pense qu’il vous sera possible de trouver certains autres livres dans des boutiques au sein de la ville car pour beaucoup de livres, nous n’en possédons qu’un unique exemplaire. En revanche, il me semble que certains ouvrages tels que ceux-ci ne pourront être négociés si facilement, ce sont des écrits très anciens et possèdent une valeur historique et culturelle supérieure à énormément de choses, vous comprenez. »

Prenant soin de lui montrer les deux ouvrages sur les maîtrises élémentaires, je savais que la jeune femme pourrait être déçue de ne pouvoir emporter un exemplaire avec elle, après tout elle était venue là pour ça. C’était deux livres d’une série de cinq dont les derniers ouvrages étaient en cours de restauration, trop importants aux yeux de notre peuple pour pouvoir ainsi céder leur savoir aux habitants d’Azthia. Avec un sourire et un geste qui se voulait rassurant, je voulais cependant préciser quelque chose à la jeune femme pour ne pas qu’elle soit complètement déçue par ce refus.

« - Ceci dit, les ouvrages resteront disponible à la consultation au temple, si vous avez prévu de rester quelques jours, vous pourrez prendre tout votre temps pour les étudier ! Le volume traitant de l’air ne devrait d’ailleurs pas tarder à rejoindre ses deux compères. La dernière fois que j’ai regardé où mes camarades en étaient, l’ouvrage était quasiment restauré. »

Je me demandais d’ailleurs si Imeane avait prévu d’aller regarder également dans les boutiques alentours, dont certaines proposaient d’excellentes reproductions d’ouvrages que je trouvaient intéressants. Je me demandais également quel genre d’ouvrages elle pouvait posséder et qui pourraient compléter la grande base de connaissance que le temple possédait déjà. J’espérais également qu’elle puisse trouver un terrain d’entente avec le responsable de la réserve du temple. Elle devait probablement avoir d’autres questions ou des conseils à me demander, son visage en disait long sur le doute qui s’était légèrement emparé d’elle. Imeane était loin de chez elle et Hoshizora était une très grande ville, si elle avait besoin de conseils ou d’aide, c’était un plaisir et également mon devoir de lui répondre.

Ime regarda la jeune femme en face d'elle. Elle se demandait ce que ressentait la jeune jinmen lorsqu'elle était en compagnie exclusive de livre. Elle avait l'air d'avoir le goût du savoir comme l'astorg et naturellement cette question lui était venue. Elle aimait bien savoir ce que les autres ressentait lorsqu'ils étaient dans une bibliothèque. Après tout, cela lui permettrait sûrement d'améliorer la sienne et la rendre on ne peut plus conviviale. Mais ce qu'elle voulait savoir par dessus c'était ce qui l'avait pousser à devenir prêtre. Elle même avait choisis la voie de bibliothécaire car elle était tombé dans les livres étant petite. Et tombé n'était pas un euphémisme. Elle aimait la sensation de fourmillement dans sa tête lorsqu'elle apprenait d'autre chose, lorsqu'elle découvrait des livres disparus depuis longtemps ou alors qui n'existait qu'a l'état d'un seul exemplaire. Oui, elle aimait ça en réalité bien plus que n'importe quoi. Elle était presque prête à poser la question à la jeune femme, mais celle ci la coupa en répondant à la sienne.

La jeune bibliothécaire regarda Akemi lorsque celle ci eut terminé. Elle comprenait très bien que certains livres puissent être plus facile a récupéré que d'autre et elle ne se sentait pas déçu pour autant. Après tout, elle même avait des livres qu'elle ne pouvait donner, ou échanger. Il s'agissait souvent d'exemplaire unique et même les réécrire parfois était presque impossible tellement l'écriture utiliser dans ces bouquins était biscornu et qu'il était difficile de la lire. Cependant, si elle pouvait déjà ramener quelques livres sur la culture jinmen et quelques autres, c'était pas si mal. Après tout chacun gardait ses secrets élémentaire et sa mémoire était largement assez bonne pour qu'elle retranscrive sous forme de témoignage ce qu'elle avait pu apprendre des différents manipulations élémentaire. Elle allait donc poser une question lorsqu'une fois de plus son interlocutrice la coupa pour prendre la parole. Ime ne peut s'empêcher de sourire.

L'ouvrage de la manipulation de l'air. Cette fois ci, l'astorg en resta bouche bée. Ses yeux s'illuminèrent et finalement elle se dit que son voyage était réellement la meilleure chose qu'elle avait entrepris depuis qu'elle avait ouvert sa boutique. En plus de cela, la prochaine fois qu'Alleïa passerait la voir, elle pourrait lui remettre une ébauche du savoir jinmen en matière élémentaire. C'était réellement parfait. Elle en avait presque oublié ses questions, presque. Ime n'oubliait jamais rien, cependant elle semblait ne pas savoir comment trop s'y prendre pour poser cette question.

« Je peux comprendre que certain livre doivent rester chez vous et qu'il n'en existe que peu d'exemplaire. Moi même je possède des exemplaires uniques de certains livre et je n'aimerait pas qu'on vienne me les prendre. J'ai travailler trop dur pour les chercher. Par contre, je serais très intéresser si jamais je peux acquérir les livres sur votre culture. »

Elle s'arrêta un instant et reprit.

« Pour ce qui est des boutiques, oui j'ai prévu d'aller y faire un tour, mais j'ai aussi remarqué qu'il y en avait pas mal et pour être tout à fait honnête, je ne sais pas par laquelle commencer et comme je ne parle pas très bien la langue j'ai peur de ne pas bien me faire comprendre. Peut être connaissez vous certaines boutique ou je pourrais trouver mon bonheur ? »

Elle s'arrêta une nouvelle fois. Elle avait remit la question qu'elle avait sur le bout de la langue assez longtemps, il était temps qu'elle lui demande. Après tout, à part un refus qu'est ce qu'elle risquait.

« Encore une chose, je suis bien consciente que j'abuse un peu de vous, mais pourriez vous me donner des conseils pour parler avec votre responsable, je ne voudrais pas le froisser et d'ailleurs je ne sais même pas où il se trouve. J'espère que je ne vous ennuis pas à vous demander toute ces choses. »

Elle sourit à la jeune femme car elle espérait vraiment en pas être impoli et surtout ne pas empiété sur son temps qui pouvait être plutôt précieux. Elle avait remarquer qu'il y avait pas mal de va et vient et de ce qu'elle avait pu comprendre dans les rues, la situation actuelle était assez critique. Et puis sont esprit n'était pas en reste. Elle captait de partout des sentiments de malaise, d'incompréhension et autre. Elle attendit donc patiemment qu'Akemi lui réponde et quelque soit sa réponse, elle s'y conformerait.

Invité

Je m'étais perdue dans mes pensées un instant, faisant la liste des éventuelles sources de connaissance qui pouvaient exister en ville. J'avais tout mon temps pour indiquer à Imeane ou aller, je devais donc prendre le temps de me représenter le chemin le plus efficace pour ses emplettes. Hoshizora était une ville immense et s'y perdre semblait aisé, surtout si on ne la connaissait pas.

« - Je connais une grande partie de la ville et je dispose de tout le temps nécessaire pour vous indiquer où elles se trouvent. En revanche je ne pourrais hélas pas le faire aujourd'hui, j'ai des travaux à rendre avant d'avoir un peu de temps libre, vous aviez prévu de rester quelques jours sur la capitale ? »

En effet, il allait être compliqué de concilier la visite guidée en même temps que mes travaux actuels et le coup de main que j'apportais à Yasunori-sensei. Néanmoins la besogne arrivait à son terme tout bientôt et il n'était pas impossible que demain soit une journée bien moins agitée pour tout le monde. De plus j'aurais un peu de temps pour retrouver l'ordre le plus efficace pour tout ça, mon esprit était encore embrumé par les multiples choses qui requéraient mon attention.
L'attention d'Imeane se portait sur les responsables aptes à accéder à sa requête. Parmi toute la liste et les visages qui jaillissaient dans mon esprit, l'un revenait plus facilement que les autres.

« - L'idéal serait que je demande directement à Yasunori-sensei de vous rencontrer, c'est un vieil homme très sage et compréhensible. Il est très à cheval sur les politesses mais il est vraiment très gentil, je pense qu'il saura accéder à votre requête sans problèmes ! »

Je souris, tout en pensant que la rencontre pourrait se faire très facilement, je sais que mon ancien professeur est toujours du genre à vouloir découvrir des écrits d'autre civilisations. Je pourrais accessoirement appuyer la requête, de toute manière. C'était une occasion de privilégier les échanges culturels entre Azthia et Oyashima après tout !
Je me levai doucement, une idée me venait en tête et je pensais bien que cela pourrait plus ou moins arranger tout le monde.
Je faisais signe à Imeane de me suivre, par chance, mon ancien professeur était dans une pièce accessible pour les visiteurs, même en tenant compte des mesures de sécurité habituelles. Nous avancions au travers des couloirs sous le regard des autres shugenjas, beaucoup n'avais jamais vu d'Astorg et il me semblait logique qu'ils portent un certain intérêt à Imeane. Nous arrivions dans une salle meublée de pupitres et d'étagères, semblables à une salle de classe en quelques sortes. Au bureau principal se tenait l'homme à qui je devais -presque- tout de mon savoir actuel. Toujours plongé dans son parchemin ancien.

J'approchais doucement suivie de près par la jeune bibliothécaire et j'entamais la conversation.

« - Pourriez vous nous accorder un moment, Yasunori-sensei ? »

Ses yeux sortaient avec difficulté de l'écrit, visiblement absorbé par sa lecture et sous l'effet de sa passion, le vieil homme portait naturellement la main à sa barbe tout en nous gratifiant toutes deux d'un sourire. Il salue respectueusement Imeane et l'invite à s’asseoir en face du bureau, il semblait avoir compris la nature de sa visite ou du moins en avoir une idée.
Je reprenais la parole pour introduire le dialogue en douceur, Imeane savait à quoi s'en tenir, respecter les codes de conduite Jinmen ne devrais pas trop être difficile pour elle, du moins je ne l'avais pas encore vu en écorcher un seul.

« - Je vous présente Imeane Kaleon, elle nous vient d'Azthia à la recherche d'ouvrages et d'un possible échange culturel entre Azthia et Oyashima.
- Fort bien fort bien, enchanté de vous rencontrer jeune fille, je me nomme Yasunori Shuei. »

Je savait que Yasunori-sensei se voulait gentil et doux, il ne cherchait pas à la mettre mal à l'aise. Il avait un ton sympathique et accueillant et je savais très bien qu'au fond, il avait toujours pris des faux-airs sérieux afin de faire des petites blagues.

« - Que puis-je donc faire pour vous, Imeane-san ? »

Il parlait doucement et distinctement, ne serait-ce que parce qu'il ne savait pas à quel point Imeane savait parler notre langue, dans le pire des cas, j'aurai de toute manière pu assurer la traduction. Aux côtés de mon professeur, je faisais subrepticement signe a Imeane d'y aller sans hésiter, j'avais pleinement confiance en ces deux personnes.

[HRP] Vraiment navré du retard de réponse, je n'avais pas vu que tu m'avais répondu >.< Excuse moi et ne me frappe pas stppppppp ^^[/HRP]

Ime regarda la jeune fille avec un grand sourire. Elle avait eu envie de lui demander mais n'avez pas osé, finalement s'était elle qui s'était proposé et l'astorg en était réellement heureuse.

« Oui, j'avais prévu de rester trois-quatre jours, ce serait réellement dommage de faire autant de chemin et de ne pas en profiter. »

Elle sourit doucement, comme à son habitude finalement et elle regarda de nouveau la couverture des livres devant elle. Ici le calme était ambiant et pouvoir lire des livres concernant la culture jinmen était réellement une aubaine pour notre jeune bibliothécaire qui ne savait comment remercier le destin d'avoir mit Akemi sur sa route. La jeune jinmen avait été d'une aide on ne peut plus précieuse et jamais elle ne la remercierait assez. Lorsque cette dernière proposa de la présenter au sensei qui était responsable, elle ne se fit pas prier et hocha la tête. Rien ne pouvait lui faire plus plaisir que de discuter avec quelqu'un qui en connaissait long sur les livres de cette bibliothèque et qui serait à même de lui dire si elle pouvait en récupérer certains, voir même faire des échanges.

Elle se leva donc et suivit la jeune femme qui lui avait signe de la suivre. Tout au long du chemin, elle rencontra nombre d'apprentis peut être, voir même de responsable qui la regardait fixement. Elle se doutait que peu d'astorg avait déjà franchit la frontière pour venir en territoire jinmen. Elle les salua tous avec un sourire, la politesse était de rigueur ici et elle faisait en sorte de respecter cela à la lettre. Elle ne connaissait pas tout par cœur certes, elle avait encore beaucoup à apprendre et si elle voulait le faire, elle devrait s'établir pendant un moment en territoire jinmen si elle voulait bien s'accaparer toute leur coutume, cependant elle doutait que son père soit d'accord avec cette idée. Même si tout deux possédait l'esprit, rare était les fois il la laissait vagabonder et même s'il acceptait le fait qu'elle parte pendant plusieurs semaines pour acquérir ses livres, elle doutait fortement qu'il veuille la laisser partit plus d'un mois sans jamais la voir. Elle sourit à cette idée et ne put s'empêcher de se dire qu'elle s'imaginait déjà son père mort de peur.

Elle sortit de ses pensées lorsqu'elle sentit le pas de son interlocutrice ralentir. Elles arrivaient enfin là ou se tenait le responsable. Elle laissa Akemi parler à son ancien professeur. Il semblait très vieux et pourtant lorsqu'il s'adressa à elle, elle sentit l'intelligence et la sagesse émanait de ses paroles. Comme s'il manipulait les mots à chaque phrase qu'il prononçait. Elle savait très bien que ce n'était pas le cas, seul le faite qu'il était sur de ses connaissances et qu'il en possédait des tas lui donnait cette prestance.Lorsqu'il lui dit être ravi de la rencontré, elle se détacha de la jeune jinmen, s'inclina devant le professeur et une fois relever prit la parole.

« Je suis moi aussi ravie de rencontrer Sensei. »

Elle attendit tranquillement la suite. Elle sentait le regard du vieil homme sur elle, mais elle n'en avait cure, après tout rare était les astorg présent sur les terres jinmen. Elle attendit donc jusqu'à ce qu'il reprenne la parole et lui demande en quoi il pouvait l'aider. Elle prit donc le temps de bien se tenir et de bien respirer et elle se lança dans le pourquoi du comment de sa visite.

« Voilà, je suis bibliothécaire à Erathia en Azthia et j'ai remarqué que mon étagère concernant votre peuple était trop maigre et beaucoup de gens me demandait si je possédais des livres sur votre culture, votre façon d'apprendre vos manipulations, votre façon de vivre etc... J'ai donc décidé de faire un voyage pour non seulement améliorer ma compréhension et mon apprentissage de votre langue, mais aussi pour voir s'il serait possible d'acquérir quelques livres de votre culture. »

Elle s'arrêta un instant, son jinmen était à peu près correcte, mais elle avait encore beaucoup tendance à chercher ses mots. Cependant le respect commençait par le fait de parler la langue de l'endroit dans lequel on était. Et comme elle était en territoire jinmen, autant parler le jinmen.

« J'aimerais donc savoir s'il serait possible de récupéré des copies de certains de vos livres que la jeune Akemi m'a montré. Je me doute que vous n'allez pas les donner comme cela et je pensais qu'un échange entre nos deux civilisations pourrait se faire, je possède nombre de livre sur beaucoup de chose. Donc voilà accepteriez vous de faire un échange de livre pour enrichir notre culture en connaissance concernant votre peuple pour que ceux qui comme moi aime voyager et découvrir, puisse un peu mieux vous connaître et ne pas faire d'erreur durant leur possible voyage jusque vos terres. »

Elle s'était appliqué, elle avait essayer de changer des mots compliqué en mot plus simple pour se faire comprendre correctement. Elle espérait que Yasunori-sensei serait d'accord pour effectuer cet échange qui allait drôlement enrichir la culture Azthienne qui ne connaissait que peu le peuple jinmen.

Invité

Yasunori-sensei était très à l’écoute de la demande d’Imeane, un petit sourire s’était dessiné sur son visage lorsqu’elle lui parlait d’apprendre. Pour une raison que j’ignorais et plus pour très longtemps, mon professeur semblait très enjoué par ce qu’Imeane lui racontait. Il semblait cependant soucieux sur un point, il était également songeur et à sa façon de faire, je dirais que le problème allait être épineux mais pas impossible à résoudre. Cela faisait de longues années que je connaissais le Shugenja, certaines de ses habitudes avaient déteintes sur moi au fil du temps. Il prenait finalement la parole avec un sourire qui m’amusait.

« - Je croirais m’entendre il y a de cela quelques années, ah que le temps passe vite. »

Il sort alors un imposant livre du bureau ou il était assis, je comprenais alors qu’il regardait ce qu’il pourrait faire pour pouvoir rendre service a Imeane. Erathia n’était pas la porte à côté, bien qu’il s’agisse de la ville la plus proche de la frontière en côté Azthia. Son grand âge ne lui permettait pas de faire ce voyage, son importance au sein du temple non plus d’ailleurs.

« - L’instruction est un bien très précieux, Imeane-san, votre jeunesse l’est cependant tout autant, il m’est difficile de quitter le temple pour me rendre a Erathia, et vous comprendrez surement que nous ne pouvons vous laisser repartir avec les ouvrages que nous possédons, même si je pense que vous êtes une jeune femme digne de confiance. Ce sont les procédures administratives, vous comprenez… »

La situation allait devenir compliquée, pourtant j’avais déjà trouvé la solution qui pourrait mettre tout le monde d’accord. J’attendais cependant le bon moment, comme à mon habitude, pour mettre mon grain de sel dans tout ça. Ça devait être de famille, Katsuya avait eu tendance à faire pareil lorsque les situations devenaient critiques.
Sensei observait le gros ouvrage, tentant de chercher une solution qui puisse convenir à tout le monde, je savais que les ouvrages d’Azthia étaient un bien précieux même en ces temps de crise. En apprendre plus sur nos voisins était quelque chose de passionnant et le but d’Imeane était similaire, nos intérêts allaient de pair.

« - Yasunori-sensei, je pourrais très bien me rendre en Azthia par la suite afin de veiller au bon déroulement de tout cela, si vous le souhaitez !
- J’attendais le moment ou tu dirais cela, Akemi-chan, mais n’as-tu pas des recherches à terminer avant tout cela ?
- Elles sont finies depuis trois jours maintenant, je cherchais des informations pour consolider les études que je menais et je pense que je trouverais surement quelques faits appuyant tout cela dans les connaissances d’Azthia, vous ne pensez pas ?
- Fort bien, si tu es déterminée à faire ce voyage, cela nous aiderait grandement à finaliser tout cela tout en te permettant de faire plus de recherches, je n’y vois aucune objection. »

Je souris sincèrement à mon maître, il avait très bien compris que de toute manière, j’avais escompté partir en Azthia au moins une fois pour y découvrir par moi-même tout ce que j’avais lu jusque là dans les livres. Je venais de trouver le motif idéal et qui arrangeait tout le monde pour partir, de toute manière avec les récents événements au palais, je ne pouvais pas faire grand-chose de plus pour le moment. Imeane m’avait dit rester encore quelques jours sur Hoshizora avant de repartir, quant à moi il fallait que je rentre a Arano avant de repartir, j’arriverais donc quelques jours après elle en Erathia. Finalement, mon professeur se tournait vers Imeane de nouveau, rangeant le gros ouvrage avant de lui annoncer.

« - Si cela vous conviens ainsi Imeane-san, je vous laisse aux bons soins de la petite Akemi, elle vous guidera dans le temple et vous présentera les différents ouvrages que nous possédons, je ne connais pas meilleure spécialiste qu'elle dans ce domaine. »

Ime attendait la suite de le discussion avec impatience. Ce qu'allait lui dire le sensei allait lui permettre soit de pouvoir ramener quelques livres, soit de repartir sans rien. Elle espérait secrètement qu'il allait donner son consentement. Elle accepterait tout si tenter que ce soit possible, échanger des livres n'allait pas proposer problèmes. Elle avait une bibliothèque pleine et surtout de tout. Si certaine section n'était pas encore tout à fait bien remplie, d'autre par contre était pleine à craquer et enlever quelques livres ne lui ferait réellement pas de mal. Elle sortit de ses pensées lorsque le sensei parla et elle esquissa un sourire en entendant ses paroles.

La connaissance était ce qui touchait le plus la jeune bibliothécaire, elle ne vivait pratiquement que pour ça en vérité. Apprendre était devenu un besoin, comme si lorsqu'elle n'avait pas d'information, elle n'arrivait pas à se sentir bien et c'était pratiquement le cas en vérité. Elle n'avait qu'une envie, c'était de comprendre parfaitement tout ce qui l'entourait, pour le moment il lui manquait encore des domaines dans lesquels elle n'était pas très doué. Là ou elle excellait, c'était certainement dans la magie. Elle lisait tout ce qui avait attrait à la magie, n'importe lesquels, tous les pouvoirs qu'on pouvait acquérir. Elle était passionné par cela dés qu'elle avait ressentit son pouvoir sur le vent. Fasciné, elle avait toujours voulu en savoir plus et elle ne s'était pas privé pour apprendre. Lorsqu'il parla du faite qu'il ne pouvait pas se déplacer, elle acquiesça. Elle se doutait que créer un échange de la sorte n'était pas simple.

« Je comprends sensei. Un échange de cette ampleur est compliqué à mettre en place et je me plierais à vos exigences. »

Elle était tellement contente que ce soit possible, qu'elle était même prête à refaire le voyage pour venir leur rapporter les livres. Enfin elle allait pouvoir enchérir sa bibliothèque en ouvrage jinmen. C'était quelque chose de très jouissif en vérité. Pouvoir enfin avoir un endroit qui rassemblait toutes les cultures, pratiquement en quantité égal. C'était son rêve depuis toute petite. Maintenant, il fallait savoir comment ils allaient pouvoir faire pour effectuer l'échange et alors qu'Ime se dit que jamais cette échange n'aurait lieu, Akemi se proposa pour aller en Azthia et ainsi de récupéré les livres en échange de ceux qu'ils allaient lui donner. L'astorg ne savait pas comment faire pour remercier la jeune fille de son initiative. Elle se contenta pour le moment de suivre la conversation avec un espoir nouveau et lorsque le vieil homme conclu en lui demandant si cela lui convenait, elle s'adressa à lui tout sourire.

« Ça me convient parfaitement. Je suis tellement heureuse qu'on ait pu trouver un arrangement. Je vous suis très reconnaissante Sensei. »

Et elle s'inclina devant l'homme qui venait de lui faire un grand honneur. Elle se tourna par la suite vers Akemi.

« Bon, je vous laisse me mener alors. »

Un immense sourire s'afficha sur son visage. Tout se passait bien pour le moment. Elle s'était faite une nouvelle amie et elle allait pouvoir ramener des livres parlant des Jinmens en Azthia. Rien n'était plus beau pour elle, en ce moment.

Invité

Yasunori-sensei venait de redonner espoir à Imeane, en acceptant sa demande et me permettant par la même occasion de me rendre en Azthia pour recueillir diverses informations pour la suite. J’avais souvent songé à voyager pendant un moment, je savais également que le prince Isami avait également envie d’en apprendre plus sur le continent d’Azthia, le voir par lui-même, découvrir et apprendre, chose qu’il n’y avait pas si longtemps j’aurai pensé tout simplement improbable tant il semblait renfermé sur lui-même. Au fil du temps j’avais établi un contact formel mais plutôt agréable avec ce dernier, il tirait part de mes enseignements et avait de la volonté, il avait un caractère unique et j’étais fière de savoir que je contribuais à son évolution. Il aurait pu être le petit frère que je n’ai jamais eu, à ceci près que je lui devais un respect digne de son rang. Voyager en Azthia me permettrait peut être de renforcer ce lien avec lui, de lui apprendre de nouvelles choses ou de le renseigner au mieux sur ce que j’aurai pu apprendre pendant mon voyage, peut être même lui conter tout mon voyage s’il le désirait, je ne sais pas encore. Avant que nous ne laissions Yasunori-sensei à ses occupations il me tendait un papier qui en dissimulait un autre, il me souriait malicieusement et j’avais déjà compris ce qu’il venait de faire, Imeane serait sans doute heureuse elle aussi. Je saluais mon ancien professeur et nous partions, en direction de l’intérieur du temple, avançant le long des couloirs, sous le regard des gardes qui étaient là suite au renforcement de sécurité, nous arrivions devant une grande porte ou deux d’entre eux me barraient la route, bien qu’ils s’inclinaient poliment devant moi et mon invitée.

Le premier prenait la parole et m’expliquait rapidement ce que je savais déjà, tout en s’excusant puisqu’il barrait la route à quelqu’un de hiérarchiquement supérieur à lui. Un jeune garde, il ne devait pas être un vieux de la vieille puisqu’il avait à tout casser vingt ans. Cependant j’avais déjà tendu le petit papier que Yasunori-sensei m’avait donné il y avait peu et il le lit bien vite, restant comme figé un instant. Il finit par se dégager du passage en s’excusant de nouveau, d’une manière un peu timide, du moins c’est l’effet que cela me laissait. Reprenant le papier, j’avançais en faisant signe à Imeane de me suivre, elle n’avait peut être pas tout saisit à ce qu’il venait de se passer et surement pas le changement radical dans l’expression du garde. Je me tournais vers elle pour lui donner les explications.

« - Yasunori-sensei possède un don que très peu d’entre nous possède, celui de pouvoir deviner les sentiments des autres, de lire les émotions comme on peut lire un livre, ce pouvoir que vous nommez Esprit, je crois. Il m’a confié cette lettre qui vous donne officiellement le rang d’invitée d’honneur, je suis donc habilitée à vous conduire dans la salle d’entrainement, ne vouliez vous pas voir comment nous nous exercions ? »

Je souriais encore, peut être parce que j’avais conscience de pouvoir répondre à l’une de ses attentes précédente que je ne pouvais pas faire il y avait à peine quarante minutes. Ce serait probablement une expérience enrichissante pour toutes les deux, elle voulait voir ce qu’était la manipulation de l’eau et de mon côté j’avais espoir qu’elle me donne plus de détails sur l’air. Il y avait beaucoup de monde, comme d’habitude. Les apprentis avaient interrompu leurs exercices lorsqu’ils virent Imeane, certains devaient se demander qui elle était et d’autres auraient voulu l’approcher pour perfectionner leur maitrise de l’Astorg mais ils étaient là pour se perfectionner et non discuter, ils l’avaient salué dignement, conscients que si elle était là c’est qu’elle devait être traitée avec plus de respect que la normale. La conduisant près du bassin, je m’asseyais sur le bord et lui faisait signe de faire de même, avant toutes choses je voulais d’abord lui dire quelque chose.

« - Comme vous pouvez le voir, ce lieu est très calme, les élèves passent de longs moments à communier avant de se lancer dans leurs exercices, nous portons beaucoup d’importance à cette symbiose entre ce pouvoir que les kamis nous offrent et la manière de les utiliser. Les éléments peuvent être capricieux ou versatiles tout comme ils peuvent être calmes et sereins, l’eau est l’un de ces éléments qui requiert beaucoup de calme. »

Je plongeais la main dans le bassin pour en ressortir une sphère de liquide impeccablement structurée, le fruit de mes longues années d’entrainement à ce don qui était ô combien l’opposé de mon frère.

« - Comment qualifieriez vous l’élément de l’air, si vous ne deviez utiliser que des émotions ? »

Ime était tellement contente qu'elle ne regarda pas réellement autour d'elle et lorsqu'Akemi s'arrêta devant un garde visiblement embarrassé parce qu'elle était hiérarchiquement supérieur à lui, elle n'était pas plus avancé. Elle chercha à ouvrir un peu plus son esprit, mais cela ne lui permettait pas réellement de comprendre le pourquoi de la situation. La jeune jinmen tendis alors au garde un morceau de papier qui sembla leur faire changer d'avis. Il s'excusa auprès de la jeune femme et un sentiment de timidité s'inscrivit sans son esprit. Étrange qu'est ce qui avait été marqué sur ce papier pour que cela puisse changer l'attitude de quelqu'un de la sorte. Akemi fit alors un signe en direction de la bibliothécaire pour qu'elle avance et lui expliqua ce qu'il y avait sur le papier.

« Ah bon lui aussi possède l'esprit. C'est impressionnant. »

Elle ne l'avait même pas sentit tellement elle était prise dans ses diverses explications. Par contre elle était extrêmement heureuse de pouvoir voir la jeune fille à l’œuvre avec l'eau. Elle suivit donc tranquillement la jinmen et regarda comme sa curiosité l'exigeait autour d'elle, imprégnant chaque recoin dans sa tête. Tout était tellement magnifique ici c'était impressionnant. D'ailleurs depuis le début elle n'avait cessé d'utiliser ce mot. Elle sourit lorsqu'elle remarqua que tous les apprentis avaient arrêter leur travail pour la regarder. Elle sentait de la curiosité et aussi l'envie de venir vers elle, elle salua tout le monde, consciente qu'elle dérangeait en quelque sorte ceux qui travaillait. Elle laissa la jeune femme la conduire près d'un bassin et lorsqu'elle s'assit, elle invita Ime à faire pareil, ce qu'elle fit tranquillement.

Elle écouta ensuite la jeune femme. Il était vrai que pour eux, la façon dont il percevait leur maîtrise était différente de celle de tous les Azthiens, pourtant en étant différent, il se ressemblait. Elle lui parla de leur façon de faire avec les éléments et la bibliothécaire approuva. On lui avait toujours inculquer que la maîtrise venait avec la pratique, mais elle avait bien plus remarqué que laisser le vent chanter autour d'elle, le sentir contre sa peau lui permettait de mieux le comprendre et donc de le manipuler avec plus d'aisance. Elle comprenait donc la jeune femme. Peur eux chaque élément possédait un sentiment particulier et elle ne put qu'acquiescer et lorsqu'elle lui demanda comment elle voyait le vent, elle lui répondit directement.

**Le vent c'est la liberté.**

Elle n'avait pas fait attention et avait parlé par télépathie, comme si la paix de ce lieu, elle voulait la préserver. Alors qu'elle avançait la main vers la boule d'eau qu'Akemi, elle en retira quelque gouttelette qu'elle entraina dans une mini tornade dans sa main et elle continua à lui parler.

**Tout comme l'eau, le vent possède une force calme et puissante à la fois. Capable de se transformé en petite brise en en ouragan terrible, mais contrairement à l'eau à qui ont a toujours imposer des contrainte, le vent est libre. Il se déplace quand il veut, souffle ou il veut. Il choisit sa destinations et y va sans jamais demander aux autres ce qu'ils en pense.**

Elle arrêta doucement la tornade, laissant les gouttelette d'eau retombé dans le bassin. Elle se leva alors. Elle fit tourné le vent autour d'elle, d'abord doucement, puis plus rapidement ce qui lui permit de se soulever.

**Le vent décide de sa vie. Il nous entoure à chaque moment, nous procure sa fraîcheur. Il peut aussi être taquin et soulever les cheveux ou alors les robes et jupes, parfois même les tee-shirt. C'est quelqu'un de très libre, d'ailleurs on en peut l'enfermer. C'est cela le vent, la liberté. Qu'en pensez vous ?**

Elle libéra le vent et redescendit. Autour d'eux, le calme était ambiant, il faisait réellement bon vivre ici et Ime pouvait sentir le chant du vent. Oui, la liberté était vraiment ce qui caractérisait le vent.

Invité

Imeane semblait heureuse d’être ici, pet être que Yasunori-sensei l’avait comprise en usant de son don, je ne sais pas. Mais lorsqu’elle m’avait répondu avec l’expression « lui-aussi » je semblais comprendre que la bibliothécaire avait ce même don et qu’elle m’en parlait inconsciemment à l’instant. Lorsqu’elle avait extrait avec délicatesses quelques gouttes de ma sphère et les faisaient tournoyer dans sa main à l’aide du vent, je saisissais un peu mieux ce qu’elle me disait, bien que je fusse surprise pas la télépathie qui venait confirmer ce que je pensais plus tôt.
La liberté, un aspect que je n’avais pas envisagé sur le moment mais j’avais déjà entendu bien des collègues exprimer le vent ainsi, libre et farceur, invisible et silencieux, sournois et vil… Les qualifications que j’en avais étaient multiples et je n’avais jamais su à laquelle me fier le plus. Cela devait alors dépendre des personnes qui le manipulaient et Imeane incarnait bien cette liberté. Mais la franchise de la bibliothécaire venait aussi contredire le côté sournois que l’on associait parfois au vent, cela ne collait pas du tout au tableau. Le doute m’envahissait un instant, me laissant songeuse tandis qu’elle se laissait porter par le courant d’air qu’elle générait, attirant une nouvelle fois les regards de tous les apprentis qui s’exerçaient à la maitrise de l’air dans la pièce. Ils n’avaient encore jamais vu quelqu’un se laisser léviter ainsi et même les Shugenja les plus expérimentés ne s’y risquaient pas, cela demandait un très bon niveau, m’avaient-ils dit. La première fois que j’avais vu cet élément à l’œuvre, j’avais eu comme premier réflexe de me demander si l’utilisateur pouvait voler ou même se déplacer sans toucher le sol. Imeane me prouvait que l’un était possible mais le déplacement était il envisageable également ? Mystère.

Cependant, ce qu’elle évoquait sur l’eau n’était pas tout à fait vrai, c’était simplement le temps qui faisait la différence.

« - L’eau est un élément patient, il suit le chemin qui lui convient le mieux, même s’il lui faut des années pour sculpter la roche. En un instant elle peut choisir de détruire les récoltes, les foyers et même ôter une vie, même si cela reste rare, est-elle au final aussi destructrice que pourrait l’être le feu ? »

Je n’aimais pas trop cette réflexion, moi qui me servais toujours de ce pouvoir pour aider ou enseigner et non dans le but de nuire à quelqu’un. J’avais horreur du combat et tout le monde dans la pièce le savait, même les apprentis. Les rares moments où j’acceptais de combattre avec cet élément était uniquement dans le but d’enseigner à quelqu’un comment s’en défendre, c’était à mon sens quelque chose qui en valait la peine. Combattre pour blesser n’était pas ma tasse de thé, chose qui me différenciait énormément de mon frère qui en plus d’avoir le don du feu avait un penchant pour le combat au sabre. Malaxant la sphère pour en faire un serpentin qui filait autour de mon bras pour reformer une sphère exactement identique dans mon autre main, Je regardais toujours Imeane, admirative malgré tout.

« - Posséder un don pour l’air et également un don pour communiquer directement avec l’esprit d’une personne, je n’ose imaginer le temps colossal qu’il à du falloir pour pouvoir contrôler de telles aptitudes… »

Un claquement sourd retentit, suivi d’un éclat de voix bref. Nous tournions toutes deux la tête vers son origine, ce n’était pas grand-chose mais cela avait valu d’attirer toute l’attention sur l’apprenti qui venait de perdre le contrôle de sa manipulation de la nature. De longues ronces avaient jaillit du pot de fleur ou il s’exerçait et visiblement il s’était légèrement blessé à la main dans la manœuvre. En y regardant à deux fois, j’avais déjà vu cet apprenti à l’œuvre, un garçon silencieux et réservé, assidu et très bon étudiant. Mais perdre le contrôle sur le flux d’énergie était monnaie courante lorsque nous étions au début de notre formation, je le savais mieux que quiconque, bien que cela ne me soit pas arrivé souvent. Je m’avançais vers lui, il balbutia rapidement qu’il allait bien et il s’excusait même d’avoir dérangé tout le monde. Assidu et bien élevé, un jeune garçon qui nous venait du clan de l’hydre, c’était lui aussi un guerrier à sa manière, le clan en question étant réputé pour former les meilleurs soldats de l’Empire. Je lui prenais la main pour y appliquer doucement un peu de mon énergie, un soin précis et appliqué, cela lui éviterait de faire un aller-retour à l’infirmerie pour pas grand-chose et je devais dire que c’était peut être mieux ainsi, vu tout le bazar ambiant qui régnait depuis la hausse des mesures de sécurité. Il me remerciait de nouveau et après m’être assurée qu’il n’était pas blessé autre part, je le laissais se remettre à son exercice tranquillement. Ce n’était pas la première fois que je voyais un apprenti se blesser légèrement ici et tous étaient maintenant habitués à me voir moi ou d’autres, soigner les petites plaies sur place, j’avais la sensation que la présence des shugenja possédant le soin apaisait également l’esprit des apprentis, qui se sentaient plus en confiance du fait qu’ils seraient secourus si quelque chose tournait au vinaigre. Les plus téméraires osaient parfois se défier entre eux, gentiment bien sur, puisque j’aurais été la première à les séparer avec fracas. Me retournant vers Imeane qui se trouvait à ma grande surprise, pas très loin de moi, portant visiblement un certain intérêt aux autres manipulations dont elle avait surement vu ou entendu certains trucs.

« - Navrée pour la petite frayeur, je voulais m’assurer que tout allait bien. Juste avant tout cela, je me demandais comment vous aviez appris tout cela, cela n’a pas du être de tout repos. »

Ime regarda la jeune fille. Elle comprenait qu'elle ne partageait pas son opinion sur l'eau, mais maîtriser un élément et voir quelqu'un en maîtriser un autre n'était pas la même chose. On n'était jamais réellement en connexion avec l'élément et il était compliqué de dire ce que l'on en pensait. De ce qu'elle avait pu voir, Ime trouvait qu'on mettait réellement beaucoup de contrainte. On l'obligeait à suivre un endroit tracer, on pouvait même construire des barrages pour l'obliger à rester dans un certain endroit. Elle ne dit cependant rien de plus s'attendant à ce que la jeune femme prenne la parole, ce qu'elle fit d'ailleurs. La bibliothécaire écouta patiemment. Certes, elle n'avait pas tord mais une petite précision se faisait au sens d'Ime.

« Chaque élément est destructeur à sa manière. Aucune n'est épargné. La nature pour se rebellé, le vent peut déclencher des cyclones meurtrier, le feu peut avaler des forêt et tuer en quelques seconde et l'eau fait de même. Je pense que tout dépend la façon dont il est utilisé en vérité, tout dépend de l'utilisateur. »

C'était quelque chose qu'elle pensait depuis qu'elle avait étudié longuement les éléments.

« Je pense que chaque élément possède sa force destructrice et sa force rédemptrice. J'aime le vent, mais pas pour me battre, je n'aime pas ça, même si on m'y a entraîné. Je suis quelqu'un qui préfère parler plutôt que de taper. Mon élément me sert dans le quotidien, surtout que je suis petite, il me permet d'aller récupéré des livres sans avoir besoin d'échelle, juste par une petite bourrasque. »

Elle sourit doucement à la jeune femme. Elle comprenait ce qu'elle voulait dire, mais pour Ime chaque élément quel qu'il soit avait en lieu la chance tuer ou de sauver. Le feu ne faisait pas exception. Quelqu'un qui possédait le feu et qui se trouvait avec quelqu'un de blesser et sans capacité de soin, pouvait sauver la vie de cette personne ne cautérisant la plaie. Tout dépendait en vérité de celui qui utilisait ledit élément. C'était ce qu'elle avait toujours pensé et qu'elle penserait toujours. Comme pour chaque capacité, ce n'était pas la capacité qui était dangereuse en soit mais bien plus l'utilisation qu'on en faisait. Elle reporta son attention sur la jeune fille qui venait de parler du travail de deux de ses dons lorsqu'elles entendirent un éclat de voix.

Une fois l'origine du bruit repéré, Akemi se dirigea vers l'apprenti qui venait de perdre visiblement la maîtrise de son élément qui était la nature. Ime fixait les ronces et reporta son attention sur Akemi lorsqu'elle sentit qu'elle faisait quelque chose. En voyant la main du jeune homme revenir sans blessure, elle sut que la jeune fille devait maîtrisait cet art étrange qu'était le soin. Étrange car Ime n'en savait que très peu sur celui ci alors que tous les médecins le possédait. C'était un don magnifique et en même temps dangereux, enfin à son sens. Si le porteur de ce don ne pouvait maîtriser son énergie ou s'il ne pouvait supporter la douleur qu'il ressentait, il y avait de forte chance pour qu'il se blesse en plus. La jeune astorg releva la tête et cessa de fixer tantôt les ronces, tantôt Akemi lorsqu'elle entendit sa question. Elle tourna alors définitivement la tête vers la jinmen et commença à expliquer.

« Il est vrai qu'apprendre à les maîtriser n'était pas de tout repos, cependant je n'ai pas trouvé cela compliqué. J'avais toujours l'impression de communiquer avec le vent, comme si lui et moi ne faisions qu'un et ça a été assez facile de pouvoir par la suite le manipuler. Maîtriser l'énergie pour l'utiliser à été bien plus compliqué. J'avais toujours tendance à en mettre trop ou pas assez. Le juste milieu à été dur à trouver. »

Elle s'arrêta un instant, reportant son attention sur les autres apprentis pour regarder ce qu'il faisait, comme il s'y prenait, puis elle revint vers Akemi et reprit sur l'esprit.

« Pour l'esprit, je n'ai pas vraiment eu de mal avec la télépathie, c'était comme un don naturel par contre j'ai eu bien plus de mal avec l'empathie. Maîtriser le flux d'émotion environnant est complexe et dur à comprendre. Il faut déjà apprendre à s'en détacher, apprendre a différencier ses propres émotions de ceux des autres. Cela m'a prit plus de deux ans pour le faire. Ensuite il fallait apprendre à se détacher de ce qu'on ressentait totalement pour se concentrer sur une seule et même personne. Cela m'a prit du temps, de l'énergie et aussi de bonne crise de sommeil. »

Elle rit doucement, elle se souvenait très bien les moments où son père la réveillait avec des coups de pieds parce qu'elle s'était endormit en plus milieux du salon alors qu'elle essayait de faire le vide dans sa tête.

« Mais finalement ça en vaut le coup, tout ses efforts pour tout maîtrisait ces dons, je ne regrette rien. Ça me permet de rencontre nombre de gens impressionnant, comme vous et votre capacité de soin, Je ne me trompe pas n'est ce pas ? »

Elle regarda la jeune jinmen avec un sourire.

« Cela à du vous prendre plus de temps qu'a moi pour maîtriser non seulement votre élément mais aussi pour maîtriser le soin. Quelqu'un m'a dit un jour que si on arrivait pas à maîtriser son énergie et la douleur que l'on ressentait, on pouvait devenir fou. Est-ce vrai ? »

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