[DA] Rencontre élémentaire (PV Bélial)[Terminé]

Lunielle ouvrit grand la porte fenêtre qui menait à sa terrasse. Elle s’y installa, avec son chocolat et ses tartines. Le temps était doux en cette saison et elle en profitait pour passer un peu de temps sur la terrasse avant que l’hiver ne les rattrape et les confines à l’intérieur. Elle venait de passer une journée et une nuit plutôt éprouvante, l’épée à deux mains qu’on lui avait demandées avait sapé toutes ses forces et elle était décidée à prendre une journée de congé bien mérité. De toute façon, elle n’aurait pas pu forger plus aujourd’hui, ses muscles était réellement au tendu. Elle finit donc son chocolat et attendit le client qui devait passer prendre son épée. Quelques instants plus tard, il entra dans la pièce. Il s’agissait d’un immense gladiateur, il prit l’arme entre ses mains et esquissa un sourire carnassier ou il manquait quelques dents tout de même.

« Je vous remercie ma petite dame, c’est vrai que squ’on dit sur vous. Votre travail est plutôt rapide et vraiment bien ouvragé, je repasserais quand j’aurais besoin de vous. »

« Bien sur pas de soucis. Bonne journée monsieur. »

La forgeronne soupira un instant, elle n’était pas certaine de pouvoir créer une seconde arme comme celle-ci avant un bon moment tellement elle était fatigué, elle espérait secrètement qu’il n’en demanderait pas une avant un certain moment. Elle regarda son client partir, lui laissant une petite somme rondelette qu’elle s’empressa d’aller ranger au coffre. Elle prit par la suite ses clés et décida de faire un petit tour, elle avait vu chez la fleuriste d’â côté un nombre incalculable de belle fleur à replanter, elle avait envie d’égayer sa terrasse avec quelques belles plantes qui tenait l’hiver.

Une fois sortit du magasin, elle se dirigea donc tout nettement vers la boutique de la fleuriste et entra dans cérémonie. Elle découvrit nombre de fleur, mais ce qu’elle recherchait était particulière, des petites fleurs bleuté, magnifique et qui s’épanouissait à la lumière de la lune. Elle ne tarda pas à trouver ce qu’elle cherchait et en acheta une bonne dizaine. Elle remercia la vendeuse d’ailleurs très charmante mais qui avait tout de même reculée lorsque l’elfe l’avait regardé droit dans les yeux. Elle soupira, jamais personne n’arrêterait de reculer ainsi en la regardant, elle s’y était habitué à force, enfin elle y était bien obligé, et même si parfois ce regard permettait de garder les gens distances, il avait bien plus d’impact qu’elle n’aurait pu le croire.

Lunielle récupéra ses plantes, sourit à la vendeuse pour la rassurer et sortit du magasin. Elle se dirigea de nouveau vers sa forge, le temps était parfait pour qu’elle plante ses plantes. Elle regarda un instant le ciel et ne remarqua pas l’homme qui était posé devant elle. Elle lui rentra tout bonnement dedans. Elle leva la tête, une expression contrite sur le visage, comment pouvait-elle être si distraite quand même. L’homme était plutôt grand, les cheveux long, brun en bon Cydien qu’il était –elle avait tendance à détonner avec ses oreilles pointues et ses cheveux noir d’ancre hypra long- Il était plutôt athlétique, un véritable homme ne somme. Elle se fustigea mentalement, elle devait arrêter de détaillé les gens de la sorte, de plus elle avait quelque chose à faire. Elle fit comme une révérence, se baissant vers l’homme devant elle.

« Pardonnez moi de vous avoir rentrée dedans, je ne regardais pas devant moi et avec toutes ces fleurs, je ne vois pas grand-chose. J’espère que vous n’en prendrez pas ombrage. »

La jeune femme se releva et le regarda droit dans les yeux. Elle se demandait bien si ce colosse allait se mettre en colère car si tel était le cas, elle allait devoir lâcher ses fleurs et se défendre, ce qu’elle n’aimant pas réellement faire en pleine ville.

Ce matin-là il s'était levé tôt, une fois de plus le sommeil le fuyait, ce matin-là il était resté un long moment allongé dans son lit à fixer le plafond, perdu dans ses pensées. Une fois de plus il pensait à elle. Il revoyait le plus beau sourire qu'il lui eut été donné de voir, la plus belle chevelure. Un pincement lui prit le coeur lorsque ses bras sentirent l'étreinte fantôme d'un corps depuis longtemps retourné à la terre. Il était temps de se lever. Bélial sortit de son lit les yeux rouges et bouffi, par le sommeil ou la tristesse ? Il s'en fichait. Le cydien apostropha un serviteur pour qu'on lui amène une bassine d'eau chaude, une fois lavé et vêtu il se dirigea vers le petit salon du manoir familial afin de recevoir un petit déjeuner. Tout en jouant avec un orange l'élémentaire réfléchissait à sa journée. Aujourd'hui il passerait plus tard à l'école de magie, il devinait qu'une pile de document attendait qu'il leur accorde son attention mais il avait envie de se promener en ville, ou plus précisément, il s'était enfin décidé à aller voir un artisan au sujet de son armure. Plongé une fois de plus dans ses réflexions Bélial gela l'orange qu'il tenait dans sa main avant de la réduire en poudre minuscule et scintillante dans son poing, il baissa les yeux pour observer la poudre cristalline qui fit s'égrainer entre ses doigts. Une fois son repas frugal avalé il s'harnacha de son long manteau au col en fourrure de renard argenté, son éternel accessoire. Bélial quitta la résidence de la famille Ulthar tandis que le soleil montrait timidement son minois.Il se mêla aux citoyens pour déambuler comme eux à travers le réseau de rue de la cité. Il marchait d'un pas ferme, ses lourdes bottes en cuir claquant contre le sol pavé, le regard porté vers l'horizon, plongé comme toujours dans d'instances réflexions. S'il avait croisé une personne qu'il connaissait il ne s'en était pas aperçu, il ne s'occupait pas de ce genre de frivolité, seul comptait pour lui les études et les recherches qu'il menait en ce moment. Le cydien prit la direction de l'agora, plus par automatisme que par réelle conscience, cette cité était la sienne, il la connaissait comme sa poche. Derrière lui, suivaient deux serviteurs de sa maison, tirant un chariot qui contenait l'armure de leur seigneur. Finalement Bélial s'arrêta, bientôt précédé par ses deux pages, le cydien regarda à gauche puis à droite, où pouvait bien se trouver cette forge dont on lui avait parlé quelques jours auparavant. Il n'eut pas le loisir d'achever sa recherche, il sentit quelqu'un le heurter, il se retourna pour faire face à l'opportun. Bélial baissa les yeux sur une femme elfe. Il garda le visage fermé, se contentant de soutenir le regard de l'elfe, aucune expressions particulières semblaient filtrer de son visage même lorsqu'elle lui adressa ses excuses car assurément, c'était bien elle qui lui était rentré dedans et non l'inverse, bien qu'il se soit arrêté dans une rue, ce qui ne pouvait qu'augmenter ses chances de se faire percuter, il en convenait bien. L'inconnu le dévisageait visiblement. Bélial fouilla dans sa mémoire, peut-être s'agissait-elle d'une élève de l'école de magie, son visage ne lui disait rien. Il abandonna la piste et finalement ses lèvres se desserrèrent.

"Il n’y a pas de mal…"

Il n'était pas courant de croiser une elfe à Cydonia, du moins d'elfe qui semblait y vivre, Bélial émit cette hypothèse lorsqu'elle parlait de ses fleurs qui semblaient plus destinée à être plantée qu'à être offerte. L'élémentaire garda l'expression sévère qui le caractérisait tandis qu'il s'adressa à elle, profitant ainsi de sa présence bien que non souhaitée.

"Pourriez-vous m'indiquer où se trouve l'établissement nommé l'arme enchantée ? J'ai cru comprendre qu'elle était tenue par une de vos semblables, peut-être savez-vous où elle se trouve ?"

Aussitôt après avoir posé ses questions, Bélial fit signe à ses deux valets de le talonner avec son armure, le cydien n'avait pas de temps à perdre et il espérait que cette elfe puisse lui être utile à autre chose qu'à lui rentrer dedans. Il planta son regard dans le sien, il la dépassait d'une bonne tête et comparé à lui, elle semblait si menue que le fait que ce soit elle qui lui soit rentrée dedans était presque comique, selon comment, c'est elle qui aurait pu être le plus incommodé...

La forgeronne regarda l’homme et les deux pages qui le suivaient. Elle trouva cela non approprié, comment pouvait-on se servir de quelqu’un pour porter ses affaires surtout que l’armure qu’il trimballait semblait réellement de très bonne facture. Elle secoua la tête et reporta son regard sur l’homme, lui non plus ne laissait transparaitre aucune émotion sur son visage, pourtant Lunielle ressentit de la solitude émaner de lui. Rien de bien puissant pour affoler son don, mais assez pour qu’elle le ressente.

"Pourriez-vous m'indiquer où se trouve l'établissement nommé l'arme enchantée ? J'ai cru comprendre qu'elle était tenue par une de vos semblables, peut-être savez-vous où elle se trouve ?"

Elle haussa un sourcil. Tiens il avait entendu parler de son échoppe, tant mieux à dire vrai, cela voulait dire qu’elle faisait du bon travail. Cependant elle se demandait bien ce qu’il pouvait vouloir d’une forgeronne.

« Bien sur cher monsieur, je vous y emmène de ce pas. »

L’elfe prit le devant du cortège et s’arrêta net devant son échoppe. Elle sortit les clé, entra dans la forge et posa ses fleurs dans l’escalier qui menait à son appartement, elle n’allait probablement pas encore avoir une journée de repos, mais peu importait après tout, elle aimait forger et réparer, donc autant faire ce qu’on aimait. Elle vit l’homme entrer alors dans la boutique. Elle le regarda et lui sourit, un sourire de commerçante puis elle lui parla.

« Bienvenu à l’arme enchanté cher monsieur, j’en suis la propriétaire, je me nomme Lunielle. »

Elle se dirigea vers le fourneau et posa sa main sur le bois au fond qu’elle enflamma. Elle mit quelques barres à chauffer, elle venait d’avoir subitement une idée pour une lame d’ornement qu’on lui avait demandé, quelque chose d’original, de très original avait dit l’homme. Elle sortit de ses pensées et se tourna vers l’homme.

« Bien que puis-je pour vous servir ? »

Formule de politesse élémentaire. Elle le regarda se demandant bien ce qu’il voulait qu’elle répare et qu’elle fabrique. Son regard se posa nonchalamment sur l’armure qu’il avait apporté, en espérant que ce soit cela qu’elle devait réparer, elle adorait voir le travail d’autre artiste forgeron, cela lui permettait de s’améliorer encore et toujours.

[hrpg]Désolé c'est un peu court, je ferais mieux la prochaine fois promis ^^[/hrpg]

Bélial la laissa le dévisager lui ainsi que sa suite, finalement l'elfe répondit par l'affirmative à sa requête, ils furent donc conduit jusqu'à la forge en question. Peut-être aurait-il dût être surprit lorsqu'il vit Lunielle glisser la clé dans la porte pour avant des les inviter à entrer dans son établissement, pourtant il ne s'en étonna pas, étant donné le nombre d'elfe résidant à Cydonia et en y regardant bien la carrure de cette femme, Bélial aurait dû en tirer les conclusions qui s'imposaient bien avant, il ne devait pas être correctement réveillé se dit-il pour lui-même. En entrant dans la forge le cydien apprécia la pièce. Curieux par nature, il savourait quelque peu la richesse des détails des lieux, des fleurs posées sur des marches, attendant sans doute que la propriétaire des lieux leurs accordent de l'attention plus tard dans la journée. Quelques armes entreposées ici et là, peut-être des commandes en attente d'être honorée ? D'autres objets étaient exposés, surement destinés à la vente. L'élémentaire tourna sur lui-même pour ne rien rater. Il adorait étudier découvrir des espaces nouveaux, il se revoyait enfant, étudiant et analysant les espaces de travail de l'école de magie, le bureau de son père, les ateliers des domestiques, il aimait observer et tirer des conclusions. Du coin de l'oeil il observa Lunielle penchée sur le foyer, il la vit poser sa main sur quelque chose puis des flammes naquirent.

*Une élémentaire, assurément…*

De façon inconsciente la rigidité du cydien baissa un tantinet soit peu. Bélial appréciait un peu plus la compagnie de ceux qui maîtrisaient une magie, au moins avec eux il pouvait tourner une conversation sur des sujets véritablement intéressants. Sans vraiment s'en rendre compte il détailla l'elfe occupée à lancer son fourneau. Lorsqu'elle se retourna vers lui, un sourire sur les lèvres, lui demandant ce qu'elle pouvait faire pour lui, il se contenta de la fixer dans les yeux, quelque chose l'intriguait avec le regard de l'elfe, à moins que ce n'était sa façon d'être, elle semblait être en mesure de percevoir des choses enfouies le plus souvent. Peut-être se faisait-il des idées. Bélial fit signe à ses pages de disposer l'armure à côté de lui. Il croisa les bras sur son torse.

"C'est au sujet de mon armure, elle à sérieusement besoin qu'un artisan s'attarde sur elle."

Les deux pages amenèrent l'armure qui était fixée sur son propre présentoir. C'était vraiment une belle pièce, aucun doute possible quant à sa valeur et sa qualité. Ce n'était pas une armure lourde mais elle offrait tout de même une excellente protection en combat cependant, elle était dans un état déplorable. Le métal était enfoncé ici et là, plusieurs entailles à la profondeur variée zébraient le plastron ainsi que les spalières. L'armure semblait utiliser un système mixte d'écailles d'acier et de lamelles qui, une fois superposées offraient une protection très correcte tout en gardant une aisance de mouvement convenable. L'ouverture prévue pour la tête était encadrée d'une fourrure de renard argenté, la même que Bélial portait sur le col de son manteau par ailleurs les couleurs et les ornements de l'armure correspondant à ceux que l'on trouvait sur les vêtements du cydien. À n'en pas douter cette armure répondait à des critères d'armoiries très strictes.

"Comme vous le constatez cette armure à subit de lourds dégâts depuis la bataille des Rois, je n'ai pas prit le temps de la faire réparer, du moins jusqu'à aujourd'hui. Elle est d'une excellente facture... cependant...elle m'a permit de lister un certain nombre de problèmes que j'aimerai corriger..."

Bélial posa sa main sur les pièces qui formaient l'articulation du coude gauche de l'armure, l'air devint soudain un peu plus frais, de petits crissements cristallins se firent entendre, d'abord une couche de givre commença à se rependre depuis la main de l'élémentaire jusque sur le métal, l'acier blanchit en se couvrant de gel, lentement la tâche blanche gagna en taille à mesure qu'elle se rependait, le blanc devient plus pur encore et le gel gagna en épaisseur, pour finir à être une couche de glace et cela, malgré la chaleur qui régnait dans la forge. Finalement Bélial serra sa poigne autour de l'articulation gelée, cette dernière grinça sinistrement avant de voler en éclat, le reste du bras de l'armure tomba sur le sol. À la place de l'articulation d'acier il ne restait plus que du métal déformé, plié et brisé. L'élémentaire leva les yeux en direction de Lunielle.

"Ce genre d'incident pourrait se révéler problématique vous en conviendrez. Je suis venu vous chercher car je sais que les elfes sont des artisans légendaires, le savoir-faire de votre race n'est plus à démontrer, aussi me suis-je dit que s'il existait une solution, c'était bien quelqu'un comme vous qui pourrait la trouver."

Il marqua une pause, croisant de nouveau ses bras sur son torse.

"Ma requête est la suivante, je voudrais une nouvelle armure, inutile de réparer celle-ci. Cette armure devra offrir une bonne protection, surtout au niveau des bras, sans lesquelles la magie élémentaire est inutile. J'aimerai également que mes mouvements ne souffrent pas lorsque je la porterai. Je ne regarde pas sur la dépense, aussi, si certain matériaux vous sont nécessaires n'hésitez pas à m'en informer, je vous fournirais tous ce dont vous aurez besoin."

Il marqua une nouvelle pause avant de reprendre.

"J'aimerai également que l'intérieur de l'armure soit capitonné, je n'ai pas besoin de vous expliquer les dangers que représentent du métal gelé sur la peau...
Pour le reste vous êtes entièrement libre, surprenez-moi..."

Bien que le visage de Bélial soit resté de marbre suite à son dernier commentaire, il aurait très bien pu sourire à sa remarque taquine. Le cydien congédia ses deux pages qui saluèrent Lunielle avant de sortir pour disparaitre avec le chariot qui avait servi à déposer l'armure à la forge. Bélial commençait à manipuler l'eau présente dans les morceaux d'armure pour les conduire au pied de cette dernière. C'était lui qui avait mis ce bazar, il pouvait bien faire quelque chose pour ça..

Lunielle posa son regard sur l’armure devant elle. La petite démonstration de l’homme lui avait fait avait finis par achevé ses idées. Cette armure était certes de bonne facture, mais elle manquait de punch et surtout d’une vraie protection. Elle passa devant l’homme en accordant un petit salut au page qui venait tout juste de sortir, elle posa sa main sur l’armure et fit s’évaporer toute l’eau présente entre les plaques. Pour optimiser son travail, elle devait voir comment était constituée cette armure. Elle tata alors l’armure, regarda la chaque jonction entre les plaques et les écailles. Il s’agissait là d’un sacré travail d’orfèvre et même si le forgeron qui avait créé cela était doué, il avait cependant oublié un détail important. L’armure devait certes être fonctionnelle, mais elle devait aussi résister à plein de chose.

La forgeronne toucha ensuite les entailles. C’est bien ce qu’elle pensait, il avait forgé cette armure avec un métal ordinaire, hors aucune armure n’était réellement forger avec du métal ordinaire, enfin pas par les forgerons elfes en tout cas. Elle s’arrêta un instant, pensive. Elle alla chercher quelques feuilles sur son bureau, revint avec et commença à créer un plan. Elle dessina l’armure dans son ensemble, faites de plaques bien sur. Elle rajouta des mailles pour donner à l’armure de la flexibilité mais aussi de la ténacité. Elle montra ensuite l’armure à l’homme en face d’elle.

« Voilà, elle ressemblerait à cela. Le tout en bien plus solide, je vais utiliser un matériau que l’ont fabrique avec quelques petite chose. Votre armure pourrait résister à des températures très froide et très chaude aussi tout en vous permettant de ne pas la sentir. Comme un vêtement je dirais. Je vous procurerez aussi les brassards et les spallières pour aller avec. »

Elle regarda le plan et marqua tout ce qu’il allait falloir faire, la façon de procédé, ainsi que le temps que cela prendrais. Pour forger une armure comme celle-ci, une bonne semaine serait largement demandé. Heureusement, ces derniers temps, elle n’avait plus de commande étant donné que les commanditaires n’avaient plus qu’à venir chercher ce qu’ils lui avaient commandé. Elle posa ses yeux gris dans ceux du Cydien en face d’elle.

« Cela risque de me prendre un peu de temps par contre. Je pense qu’une semaine me sera nécessaire, mais après cela, vous aurez droit à une armure toute fraîche et toute neuve. Le prix dépendra beaucoup de ma façon à travailler le métal, donc je ne pourrais vous donner un réel prix qu’une fois qu’elle sera terminée. »

Elle regardait toujours l’homme, se demandant si cela allait lui aller ou non. Elle avait toujours tendance a changer sa façon de forger suivant les gens, l’esprit voulant qu’elle ressente ce que les personnes en face d’elle désirait. Là, il s’agissait d’un sacré travail et elle ne voulait en aucun cas loupé quoi que ce soit, elle devait surtout ne pas se louper car le métal qu’elle allait devoir travailler était assez dure et il fallait du temps pour mette en forme. Ses yeux toujours posé dans ceux de son client, elle attendait une quelconque remarque de sa part.

Bélial observait Lunielle expertiser son ancienne armure, il gardait toujours les bras croisés. L'elfe semblait savait ce qu'elle faisait, inspectant jusque dans les détails les plus infimes. Pendant ce temps le cydien se remémora les événements, le jour où son père la lui avait offerte, Bélial devait participer à un déploiement d'élémentaire de l'école, il se souvenait qu'a l'époque il l'avait trouvé somptueuse, comme un enfant devant un nouveau jouet, il avait passé des jours et des nuits à la nettoyer et l'entretenir. Bélial se remémora le baptême du feu de cette même armure, c'était lors du siège de Cydonia, l'armure fit son office, empêchant ses adversaires d'attenter à sa vie. Mais l'armure fut également témoin de sa disparition. Ce fut ce jour-là qu'Elle lui fût arrachée, l'élémentaire se souvint que cette armure était alors couverte du sang de sa bien-aimée. Il se souvint de l'horreur qu'il avait ressentit lorsqu'il dût la porter pour la bataille des Rois, ce jour-là il l'avait poussé à bout et finalement elle s'était retrouvée dans cet état déplorable. Bélial ne s'en était plus jamais soucié, c'était bien trop douloureux, chaque fois qu'il la voyait, il repensait à Elle, il revoyait ce sang qui n'était pas le sien, couler entre les jointures. A présent il devait s'en débarrasser, se faire fabriquer une nouvelle armure, peut-être un pas vers l'avant sur le chemin de la guérison.
Bélial leva les yeux pour voir Lunielle revenir avec des feuilles, rapidement la forgeronne esquissa un croquis de ce que l'armure serait. L'élémentaire les étudias en détail, admirant intérieurement les talents et la créativité de Lunielle, à n'en pas douter, il s'était adressé à la bonne personne.

"Tout cela me semble parfaitement correct et du moment que mes exigences sont respectées je ne vois rien à redire."

Il laissa Lunielle évoquer le délai ainsi que le prix, plus ils en parlaient et plus Bélial sentit qu'il avait hâte de voir le résultat, il n'avait pas tellement changé au final..

"Je tâcherai d'être patient dans ce cas, quant au prix cela n'a aucune importance, je ne regarde pas à la dépense, surtout lorsqu'il s'agit de protection..."

Bélial embrassa du regard une dernière fois la forge avant de faire quelques pas en direction de la porte, ses lourdes bottes en cuir martelant le sol à chacun de ses pas, il joignit ses mains dans son dos avant de se retourner une dernière fois pour faire face à Lunielle restée sur place.

"Je suis à votre entière disposition durant la semaine à venir. S'il vous faut quoi que ce soit, vous pouvez me demander audience au manoir Ulthar ou bien à dans mon office, à l'école de magie, annoncez vous et je viendrai à votre rencontre, sur ce, je vous souhaite une agréable journée, j'ai grande hâte de voir le résultat de votre travail."

Un rictsu se dessina au coin de ses lèvres.

"La famille Ulthar veille à toujours récompenser comme il se doit ce qui mérite de l'être, je m'engage à faire de vous notre forgeron privilégié si le résultat est à la hauteur de mes attentes."

Lunielle écouta ce que l’homme avait à lui dire lorsqu’il parla de récompense, elle ouvrit grand les oreilles.si le résultat était à la hauteur, il lui proposerait une place de forgeron officiel. C’était plutôt intéressant, après tout elle cherchait à être renommé dans son travail donc pourquoi pas. Elle hocha la tête, nota l’endroit ou elle pourrait le trouver, le regarda partir et commença à se mettre au travail. Elle releva ses manche et s’attacha les cheveux, elle allait devoir faire pas mal de chose, il était donc nécessaire qu’elle ne soit pas dérangé. Puis elle commença à travailler le métal.

Le plus dure avec l’acier était de travailler la barre dés le départ, en plus de cela, faire une armure était somme toute plus compliqué il fallait bien plus aplatir le métal et donné une certaine forme aux différentes partie. De plus pour que l’armure soit bien solide et qu’elle puisse permettre à son porteur de ne pas être gêner dans ses mouvements, il lui fallait emboiter les plaques de métal entre elle grâce à des anneaux de maille. La tâche était loin d’être aisé, mais cela permettait un confort hors norme de l’armure. Une fois qu’elle eut finis de travailler les barres d’acier dont elle allait avoir besoin, elle les laissa dans le feu pour que celle-ci puisse un peu ramollir. Il fallait les laisser bien plus longtemps chauffer dans un feu moyen pour qu’elles ne perdent pas leur malléabilité et qu’elles ne deviennent pas totalement rigides. Elle se posa à son bureau et dessina la matelassure de l’armure.

Il ne lui fallait que quelques minutes, elle avait le détail de l’armure en tête et avait repéré à peu près les proportions de l’homme qui allait la porter. Elle sortit de la forge, vérifiant que le feu ronflait toujours et maintenait les barres à la bonne température. Elle se dirigea vers l’échoppe du couturier non loin de là et lui déposa son plan avec sa demande. Celui-ci la regarda d’un air étrange mais ne dit rien, il n’était surement pas commun qu’un forgeron arrive avec un plan de matelassure chez un couturier, mais elle avait déjà tout prévu donc tant pis si cela sortait de la norme. Il lui assura qu’il aurait finit dans quatre jours. Très bien cela lui laissait le temps pour tout mettre en forme. Elle retourna à sa forge et se mit donc au travail.

Les jours passèrent et se succédèrent sans qu’elle ne les voie passé. Mettre en forme les pièces, créer les mailles d’attache. Il lui fallait pas moins de cinq jours pour que tout soit créé, cependant il lui restait le gros du travail. Elle posa les pièces dans un coin, sortit le mannequin réglable et le positionna pour la carrure qu’elle avait prévu. Elle sortit ensuite récupérer la matelassure et rentra par la suite elle positionna ensuite la matelassure et commença à poser les pièces une par une. Ce fut le travail le plus compliqué qu’elle eut à faire. Tout placer, tout assemblé, sans oublier d’assembler la matelassure avec fut un vrai casse tête. Elle allait bientôt être douée dans les puzzles. Le jour suivant lui permit de finir enfin l’armure. Elle la polit tranquillement et bientôt devant elle se dressa l’armure qui allait peut être lui permettre d’avoir un client à vie en quelques sorte. Elle sourit.

Elle remballa ses outils, testa les charnières et autre de l’armure, la mis dans une charrette et la couvrit. Mieux valait éviter que tout le monde voit l’armure dans son ensemble, on ne savait jamais, les voleurs rodaient un peu partout et se battre ici relevait de l’insubordination. Ses pas si dirigèrent tout naturellement vers l’école de magie, elle s’était dit qu’aller dans le quartier des nobles faisait une trop grande route surtout que le domaine Ulthar était plutôt tout au fond. Elle arriva rapidement devant les portes et leva la tête. Cette école était réellement immense. Elle entra et se présenta à la porte.

« Bonjour, je me nomme Lunielle, forgeronne de son état. J’ai une affaire à régler avec monsieur Ulthar s’il vous plait. »

Le type l’a regarda avec un air suspect. Comme si elle allait faire quelque chose de louche sérieusement.

« Bien je vais faire appeler le directeur. »

La, ce fut Lunielle qui ouvrit grand les yeux, le directeur de l’école de magie et beh, elle ne rencontrait des gens ces derniers temps. Elle sourit à cette remarque et attendit patiemment que ce cher directeur arrive.

La semaine de Bélial s'était écoulée sur le ton de la routine, ses affaires à l'école, ses affaires au sein de sa famille. Les jours se suivaient et se ressemblaient. Cependant il garda en permanence une petite pensée pour sa future armure, il ne pouvait pas cacher qu'il avait grande hâte de voir le résultat. Tandis qu'il mettait de l'ordre dans les papiers qui juchaient son bureau, son attention s'attarda sur une missive provenant d'Erathia. Il devinait de quoi il en retournait et il fit glisser la lettre dans un des tiroirs de son mobilier. Bélial contempla un instant son espace de travail. Des ouvrages ouverts sur des pages spécifiques, étaient entreposés ici et là, des chandelles à moitiés fondues finissaient de mourir dans les coins, quelques lampes à huiles répandaient une chiche lumière dans la pièce. Le cydien avait tiré les lourds rideaux qui coiffaient les fenêtres afin d'en finir avec ce ciel gris qui dispensait une maigre lumière, presque douloureuse pour les yeux. Le directeur de l'école de magie avait encore consacré le plus clair de son temps à ses études. Il referma un ouvrage écrit en elfique, ses doigts vinrent caresser le cuir de la couverture, s'attardant sur les motifs en cuir repoussé. Tout cela allait devoir attendre. Ce jour là, il était encore tôt, Bélial était en train de déposer sa signature sur quelques document qui requéraient son attention, l'instant d'après il entendit qu'on frappait à sa porte. En soupirant, il invita la personne à entrer, c'était l'un des pages au service de l'école qui l'informa qu'une elfe s'était présentée aux portes de l'école et qui demandait à être reçu par lui. Le cydien laissa sa plume sur son bureau avant de se lever pour rejoindre les portes de son établissement, au passage il ramassa son manteau au col de fourrure. Son visage impassible n'exprimait rien de concret, cependant l'élémentaire se demandait si cela n'aurait pas été plus simple si la forgeronne s'était présentée directement à son manoir.
Ses bottes martelèrent le marbre vénérable du sol tandis qu'il avalait la distance qui le séparait de l'entrée, saluant quelques professeurs, répondant d'un signe de tête aux salutations de quelques élèves, il finit par dévaler les marches pour arriver sur le porche. Devant lui se tenait Lunielle, une charrette attendait avec sans grands doutes possibles, son armure à l'intérieur.
Bélial congédia le gardien non sans le remercier au préalable. Il s'avança jusqu'à Lunielle pour la saluer poliment.

"Dame Lunielle, c'est un plaisir de vous voir ici, vous avez tenue parole, vous voici de nouveau, passé une semaine."

Bélial demanda s'il était possible qu'on aide la forgeronne à pousser la charrette jusqu'à une salle inutilisée aujourd'hui. Ils marchèrent un petit temps à travers quelques couloirs, Lunielle put ainsi entrevoir le raffinement et la beauté des lieux. Du marbre blanc, des tentures colorées, des statues à la gloire de fondateur et héros de l'école. Finalement le cydien glissa une clé dans une vieille serrure qui déverrouilla la porte d'une grande salle bien éclairée, il n'y avait personne à l'intérieur, seulement une sorte d'estrade en pierre blanche et circulaire, servant à l'entrainement des initiés.
Enfin, Bélial fit face à Lunielle et l'invita à lui présenter sa création.

"Dame Lunielle, c'est un plaisir de vous voir ici, vous avez tenue parole, vous voici de nouveau, passé une semaine."

La forgeronne hocha la tête en signe de bonjour. Elle ne dit rien, puis elle se laissa emmener. Ils traversèrent nombre de chose en réalité. Elle était impressionnée par la beauté du lieu qu’elle visitait que quelques sortes. Du marbre blanc couvrait mur et sol, des tentures colorées étaient accrochés un peu partout ainsi que des statues à la gloire de fondateur et héros et l’école. C’était tout bonnement impressionnant, elle ne savait même plus où donner de la tête si bien qu’elle fut soulagée de voir arriver la salle ou ils allaient se poser. Son cerveau n’était pas adapté pour voir autant de merveille en si peu de temps, aussi était-elle un peu déboussolé en arrivant dans la salle.

« Impressionnant ! »

Ce fut le seul mot qu’elle parvint à dire. Elle mit quelques minutes à se remettre du choc, et quand cela fut fait, elle se décida enfin à déballer l’armure. Elle la posa sur l’estrade de forme circulaire non loin de là. Elle était encore sur le présentoir ce qui permettait de bien la voir. Elle vit d’ailleurs le sieur Bélial s’avancer pour voir son armure terminé. L’elfe se décida alors à présenté sa plus belle œuvre en ce qui concernait les armures.

« Voici ce que vous m’avez commandé. Elle est faite de plaque en acier résistante aux différents éléments. »

Elle fit une démonstration en invoquant un mini mur de feu qui passa sur l’armure sans lui faire le moindre mal. L’acier résistait parfaitement. Elle sortit aussi une épée et commença à frapper l’armure de tel sorte qu’on ait l’impression d’être dans un combat. Après quelques minutes d’acharnement, elle s’arrêta. L’armure n’avait pas une égratignure et elle semblait aussi fringante qu’a son arrivée. L’acier était parfaitement poli et il était assez difficile de le faire des trous pour passer à travers. Elle reprit ses explications.

« Chaque plaque est fondus dans l’autre et relier aux autres par des mailles qui permettent une parfaite harmonie dans les différents mouvements que allez pouvoir effectuer. »

Elle souleva une plaque pour montrer comment l’armure était faite et la façon dont elle avait relié les différentes parties. Puis elle reprit la dernière partie de son explication.

« Et en dernier, la matelassure. Elle est certes fine mais parfaitement confortable, de plus elle a été traitée de telle sorte qu’elle ne puisse prendre l’humidité et qu’elle ne puisse pas perdre de volume. Il y a aussi moyen de la détaché de l’armure pour la laver ou pour la changer en cas de besoin. Je vous ai d’ailleurs amené une copie des patrons de la matelassure en cas de besoin. »

Elle s’arrêta un instant, cherchant si elle n’avait pas oublié quelque chose. Elle chercha pendant encore plusieurs minutes et finalement elle finit par dire ce qu’elle avait oublié.

« Ah, j’ai aussi gardé tout ce qui concernait les patrons de l’armure donc s’il y a besoin je peux vous les donner, cependant si vous ne souhaitez pas que je les garde dite le moi, je les jetterais. »

Elle se poussa de l’armure pour permettre à Bélial de la regarder, après tout elle était presque à lui maintenant. La forgeronne espérait seulement qu’elle lui irait aussi bien qu’elle le pensait. Elle attendait le verdict avec impatience.

Un léger rictus déforma en coin la bouche du cydien suite à l'émerveillement de l'elfe vis-à-vis de l'école de magie. Il était vrai que cette dernière contenait quelques trésors artistiques. Bélial laissa à Lunielle le soin d'installer l'armure en vue de la démonstration. Il croisa les bras sur sa poitrine attendant de voir la preuve du talent de l'elfe. Il écouta attentivement les explications de Lunielle, les yeux rivés sur l'armure, pour chaque détail que la forgeronne donnait sur son chef-d'oeuvre, Bélial se plongeait dans la contemplation totale du dit détail. La race élfique avait une fois encore fait preuve d'un incroyable talent pour façonner les métaux, cette armure était une pure merveille.

Lorsque Lunielle démontra la résistance de l'ensemble, Bélial tourna autour de l'armure comme un charognard autour d'un animal agonisant. Plus un bruit se faisait entendre sinon le bruit de ses bottes mordant la roche du sol. L'elfe devait sans doute attendre le verdict du directeur de l'école de magie. Bélial décida de prolonger un petit peu l'attente, non pas par sadisme ou quelque chose de ce goût mais simplement pour pouvoir apprécier le travail de Lunielle un peu plus longtemps. Cette armure était un chef-d'oeuvre d'ingéniosité et de savoir-faire, solide et mobile, c'était un joyau pour toutes armureries dignes de ce nom. Bélial admira le pliage de l'acier, la finesse et la précision avec laquelle les pièces furent taillées. Un instant ses doigts s'attardèrent sur les ornements ciselés à même l'acier. L'armure fit grande impression auprès du cydien. Son regard passa de l'elfe à l'armure pour finalement revenir à Lunielle.

"C'est un travail remarquable, vous avez comblée toutes mes attentes Dame Lunielle. Cette armure sera la preuve irréfutable de votre savoir-faire en plus de votre maîtrise du façonnage des métaux. Je serai honoré de porter une armure portant votre poinçons."

Bélial fit quelques pas jusqu'à la porte de la salle et frappa trois coups contre le bois. Trois serviteurs de la Maison Ulthar entrèrent et saluèrent le cydien et l'elfe avant de recevoir l'ordre de la part de leur maître de prendre l'armure, l'un deux tendis à Bélial un coffret de bois finement ouvragé. L'élémentaire le prit et s'approcha de Lunielle avant de lui tendre devant elle.

"Voici donc la somme d'on nous avions convenu ainsi qu'un petit complément pour vous dédommager du déplacement."

Il esquissa l'un de ses rares sourires pour revenir très vite à son masque d'austérité habituel.

"Vous trouverez également dans ce coffret une lettre de marque, vous déclarant Maître-forgeron de la maison Ulthar si vous acceptez de la signer. Par ce titre vous serez affilié à notre famille, peu de choses vous seront refusées en échange de vos précieux services. L'argent ne sera jamais un problème pour vous et votre famille."

Bélial lui confia le coffret avant de tourner les talons.

"Si vous acceptez cette offre, il vous suffira de me faire parvenir cette lettre de marque.."

Il revint vers la porte après que ses serviteurs aient emportés l'armure. Sans se retourner il passa l'encadrement de la porte.

"J'ajouterai une chose avant de vous libérer, en tant qu'élémentaire vous êtes également la bienvenue au sein de cette école bien entendu."

Il fit face à Lunielle pour la saluer d'une élégante révérence avant de vaquer à ses occupations de la journée, laissant seule l'elfe dans la pièce.

[Désengagé]

Lunielle attendit patiemment le verdict de l’homme en face d’elle. Elle remarqua que comme elle, il ne montrait aucune expression sur son visage. A croire qu’elle n’était pas la seule finalement. Seulement, elle était la seule à faire peur aux gens d’un simple regard. La forgeronne le regarda tourner encore et encore autour de l’armure. Regardant chaque détail. Elle espérait qu’elle n’avait pas fait d’impair, sinon sa réputation en prendrait un coup, cependant elle avait vit toute son âme dans cette armure, elle était certaine qu’elle convenait aux exigences du directeur en face d’elle. Après quelques instants à regarder l’armure, il se redressa et s’adressa à elle.

"C'est un travail remarquable, vous avez comblée toutes mes attentes Dame Lunielle. Cette armure sera la preuve irréfutable de votre savoir-faire en plus de votre maîtrise du façonnage des métaux. Je serai honoré de porter une armure portant votre poinçons."

Elle se sentit instantanément soulager. Une armure, c’était tellement personnelle qu’elle n’aurait pas aimé devoir recommencer, surtout que l’idée qu’elle s’était faite de cette armure lui avait plus dés le départ. Elle attendit donc, regardant les serviteurs emporter l’armure. Elle prit ensuite le coffre que lui tendait Bélial. Une bonne somme, elle en était contente en réalité. Cela lui permettrait de s’absenter un moment, elle avait envie de faire quelque chose depuis un moment. Depuis ce voyage raté dans le désert. Elle écouta ensuite ce que lui disait l’élémentaire. Ainsi, elle pouvait avoir ce genre de prestige. Elle ne savait pas si elle le méritait en réalité, mais elle remerciait l’homme d’un signe de tête. Être reconnu, c’était ce qu’elle avait toujours souhaité. Avec cela, elle était reconnue en tant que maitre-forgeron d’une des plus grandes familles de Cydonia, elle se sentait honorée. Honorée et fière, cela prouvait qu’elle avait évolué dans son travail et qu’elle pouvait encore évoluer pour devenir encore meilleure.

Elle sortit de ses pensées pour entendre la suite de ses paroles. Lui retourner la marque, elle n’y manquerait surement pas. Elle hocha la tête pour monter qu’elle avait comprit. Il semblait pressé de finir. Il devait avoir pas mal de travail, beaucoup de jeune élémentaire requéraient un enseignement poussé et elle ne voulait en aucun cas qu’il ne puisse l’avoir parce qu’elle avait trop bavassée. Lorsqu’il ajouta qu’elle était la bienvenue dans cette école, elle sourit doucement. Une élémentaire, c’est vrai qu’elle en était une. Seulement elle était forgeronne avant tout et elle se sentait très bien dans sa forge. Elle passerait peut être un de ses quatre pour voir les manipulateur de feu. Après tout, elle pouvait donner quelque conseil. Elle sortit alors elle aussi de la salle, le coffre sous le bras, la charrette dans une autre main. Il était temps de rentré, elle avait encore du boulot, comme d’habitude.

[Désengagé. Merci ce fut un plaisir]

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