[FA] Aux grands maux les grands remèdes (mission Kaenie) (terminée)

Il était une fois, une nature idyllique, où arbres et animaux pouvaient vivre en paix. En tant que druide, tu ne pouvais qu'être sensible à ce petit lopin de terre tout à fait hors du commun. Il n'était pas bien loin de Silmarie, tout au plus deux lieues, perdu dans la brume des collines bordant la cité des Elfes. L'air y était frais, purifié par les arbres alentours et ce havre de paix semblait l'un des derniers à survivre face à la rudesse du monde en plein développement. Dans cette nature où chacun avait sa place et où chaque écosystème vivait en harmonie avec son voisin, la maladie s'était installée. Doucement, elle avait investi chaque brin d'herbe, chaque feuille, chaque recoin et commençait désormais à polluer jusqu'aux petits rongeurs et grands carnassiers qui s'en nourrissaient. Bientôt, ce lopin de terre pure disparaîtrait à son tour, comme bien d'autres auparavant. En tant que druide, tu ne pouvais pas laisser faire cela bien entendu, il aurait été trop cruel, trop douloureux de voir disparaître encore une fois une nature luxuriante au profit de la maladie qui semblait ronger le monde petit à petit …

La question était cependant la suivante : quelle maladie ? Il en existait tellement qu'il était sans doutes difficile à toi seule d'être réellement certaine du mal qui rongeait ces terres. Mieux valait donc aller voir la « vieille » du village comme on l'appelait. Maggy était en effet quelque chose de ce genre là, herboriste depuis sa prime jeunesse, elle arborait aujourd'hui presque soixante-dix ans et pourtant, son regard était toujours le même, toujours aussi vif et bienveillant. Comme si elle s'attendait à ta visite, elle se contenta simplement de te souhaiter la bienvenue. Maggy avait disait-on des pouvoirs qui dépassaient l'entendement, il était étonnant d'ailleurs qu'elle n'ai rien fait pour cette nature dépéri qu'elle aimait tant d'ordinaire … Tout cela ne tramait rien de bon, il allait falloir découvrir ce qu'il se passait si tu voulais soigner cette pauvre nature en deuil !

Kaenie regardait ce coin de verdure avec un profond respect. Oui, ce petit lieu non loin de là ou elle habitait était réellement magnifique. On avait l’impression que tout était sortit d’un rêve. Ici, pas de règle, seulement le naturel et la vie qui abondait de partout. Ne tant que druide, Kae s’y sentait comme chez elle et lorsqu’ils venaient ici avec Akaï, tous les deux avaient l’impression de pouvoir se ressourcer. Elle se sentait comme chez elle, à la maison comme qui dirait. Et pourtant, elle avait peur de ce qu’il allait pouvoir arriver. Elle avait remarque peu de temps avant que la maladie commençait à s’emparer des lopins de terre environnant. Et si celui-ci était touché ? Comment faire si jamais une telle chose arrivait. Voilà ce qu’elle s’était dit à l’époque.

Elle pensait que rien n’arriverait à toucher à ce lieu, pourtant elle avait eu tord. Lorsqu’elle était retourné dans ce havre de paix, elle avait découvert que l’air si pur qui y était se raréfiait, que la nature elle-même semblait troublé. Elle s’était alors aperçut que la maladie avait investit les lieux. L’herbe, les feuilles, les arbres eux même semblait toucher par cette maladie, et lorsque son regard se posait sur les animaux qui jadis paradaient, elle ne trouvait que des malades qui semblait terne est sur le point de rendre l’âme. Comment tout cela avait-il pu arriver ? Comment tout avait changé. La situation était critique et tout semblait tombé en ruine.

Non, elle ne voulait pas cela, elle s’interdisait en tant que druide à penser à cela. Elle n’avait pas le droit. Réagir. Oui, c’est ce qu’elle devait faire. Mais comment et surtout par quoi commencer. Peut être par savoir ce que cette maladie renfermait, qui était-elle et comment faisait-elle pour avancer aussi rapidement ? Comment déterminer celle qui touchait les terres environnante. La vieille, mais ou, elle saurait quoi faire, quoi dire. Elle était très intelligente et elle semblait tout connaitre avant les autres. Kaenie se lança alors dans une course effréné et c’est essoufflé qu’elle arriva là bas. La vieille femme l’attendait visiblement. Comme tout à chacun, Kae se demandait comment elle pouvait connaitre autant de chose. Elle-même en ressentait beaucoup, surtout depuis que son don pour la nature s’était manifesté, cependant elle n’arrivait pas encore bien à le maitriser et beaucoup de chose la dépassait.

« Bienvenue ma fille. »

Ce fut tout ce que lui dit Maggy lorsqu’elle arriva à moitié essoufflé. Elle semblait étrangement calme pour quelqu’un qui était lié à la nature. Ne ressentait-elle pas l’appel de la forêt, le cri de détresse qui émanait d’elle ? Piètre question en vérité, elle était certaine que la vieille ressentait tout ça. Alors pourquoi, pourquoi ne faisait-elle rien. Elle avait pourtant le moyen d’agir, elle qui savait tout et qui était d’une grande sagesse.

« Vous connaissez la raison de ma visite, nul besoin de tourner autour du pot. Pourquoi ne faites vous rien ? Pourquoi laissez vous la nature être corrompus par ce mal qui semble vouloir la dévoré ? »

Une accusation. Oui s’en était une finalement. Elle ne voulait à la vieille dame de ne pas avoir appelé les autres druides pour arrêter ce mal. Elle lui en voulait de l’avoir laissé se propager. Pourquoi avait-elle fait cela ? Qu’elle en était les raison ? Et les autres ou étaient-ils dans tout cela. A croire qu’elle était la dernière druide qui vivait par ici. Elle tenta de se calmer, il se servait à rien de s’énerver de la sorte, si elle voulait que tout ce passe pour le mieux, si elle voulait sauver un temps soit peu la forêt, elle allait devoir faire preuve de patiente de persévérance. Elle s’assit alors tranquillement devant la tasse de chocolat que Maggy lui avait préparé. Pendant sa remontrance, la vieille femme n’avait pas bougé d’un pouce, pas même d’un sourcil. Elle attendait patiemment. Dieu qu’elle détestait cette attitude.

« Alors me direz vous ce qu’il se passe ou dois aller taper quelqu’un pour le savoir ? Me direz vous aussi pourquoi vous n’avez pas encore agit ? Et aussi ce que je vais devoir faire pour sauver cette nature qui m’est si chère. »

Elle avait parlé pour elle et non pour les autres. De l’égoïsme, elle savait que c’était cela, pourtant elle le ressentait ainsi. A croire que tous avait oublié ce qu’ils étaient censé protégé en tant que druide, tant pis, elle sauverait ce qui lui était cher. Elle ne voulait rien laisser passé et elle était prête à faire ce qu’il fallait pour que cela arrive.

« Bienvenue ma fille »

C'était tout ce que Maggy avait pu te dire à ton arrivée, les yeux emplis d'une lueur triste qu'elle ne parvenait pas à dissimuler, la vieille femme t'avait ouvert la porte de sa maison comme toujours, comme si cela n'était qu'un réflexe parmi tant d'autres. La forêt autour de vous se mourrez mais la vieille femme ne pouvait pas y faire grand chose, chaque être humain sur cette terre possédait un pouvoir et ne pouvait pas aller au-delà selon elle. L'ancienne Elfe voyait des choses que les jeunes ne pouvaient pas comprendre et sentait des choses que le commun des mortels ne pouvait pas concevoir non plus. Ce qui se passait n'était pas en son pouvoir et rien de ce qu'elle avait pu tenter n'avait réussi à inverser le processus. Telle était la triste vérité.

« Je sais pourquoi tu viens mon enfant, je l'ai toujours su » répondit Maggy sans se préoccuper outre mesure du ton employait.

Chaque âme qui venait à sa rencontre avait son lot quotidien de souffrances, quelles soient animales, végétales ou humaines. A chacune, la vieille femme tentait d'offrir son réconfort et sa science, oubliant le mal qui les rongeait pour les soigner et veiller sur eux. Chaque personne qui avait foulé le pas de sa porte était venue avec son lot d'agressivité, de colère ou de peur et avec le temps, Maggy avait appris à ne plus s'en formaliser. Elle était vieille, sage et pour la plupart des gens, un peu étrange voire un peu folle mais tout cela ne la dérangeait pas, les gens pouvaient croire ce qu'ils voulaient. Sans un mot, l'Elfe se contenta de préparer du chocolat chaud, sa boisson préférée depuis sa plus tendre enfance. Ce ne fut que lorsque tu avais repris ton calme qu'elle se décida enfin à sortir de son mutisme.

« La nature se meurt mon enfant, et je ne peux rien faire de plus que le constater. Chaque personne possède un don, le mien ne peut rien faire contre cette maladie. »

Ceci expliquait déjà pourquoi elle n'avait pas agi. Elle porta la tasse de chocolat chaud à ses lèvres, pensive, puis se leva pour aller fouiller dans ses placards. Apportait-elle un remède qu'elle jugeait efficace ? Pas vraiment, elle se contenta de sortir une vieille boite en fer bien connue pour contenir tout un tas de petits gâteaux fait maison par ses soins. Elle le posa sur la table de bois et se rassit avant d'en prendre un à la cannelle.

« J'ai tenté la plupart de mes remèdes contre ce mal mais rien n'a pu sauver la forêt, je me suis contentée d'enrayer le mal dans la parcelle que tu as vu, faute de mieux, j'attendais qu'un petit jeune vienne à ma rencontre, je me doutais que ce serait toi » sa voix était plutôt calme mais on pouvait sentir de nombreuses émotions, la tristesse, la sagesse de l'âge, mais également la taquinerie, « Nul besoin d'aller frapper quelqu'un ma petite, tu as toujours trouvé les réponses ici. Je suis impuissante face à ce mal dont je ne peux que canaliser la progression, je peux soigner les plantes, les animaux mais pas les guérir. Je suis peut être vieille, mais pas aussi sénile qu'on le dit, il y a quelqu'un qui pourrait répondre à tes questions, cependant, je doutes qu'elle en ai bien envie. Dis-moi petite, es-tu déjà allée à Muria ? Sais-tu t'y rendre ? »

Cette fois ci, aucune blague. Elle était sérieuse. Si tu voulais la réponse, visiblement, il fallait la trouver à Muria … Il fallait espérer que tu connaissais le chemin ou, à défaut, que tu retrouverais suffisamment ton calme pour qu'elle te l'explique. Peut-être que la seule chose que tu avais à te demander était de savoir non pas comment t'y rendre, mais comment convaincre l'Amazone en question de t'aider. Maggy avait sans doutes son idée, la seule question qui demeurait était de savoir pourquoi elle n'avait pas entrepris elle-même le voyage.

Kaenie se calma aussi vite qu’elle s’était enflammé. En réalité, elle savait déjà que la vieille femme ne pouvait rien y faire. Pourquoi laisserait-elle la nature qu’elle aime si chèrement se flétrir sans rien faire si elle le pouvait. Elle était seulement en colère contre elle-même de ne pas l’avoir remarqué avant. En colère contre son incompétence. Elle s’en voulait et c’était pour cela qu’elle s’en prenait à cette pauvre vieille Maggy qui avait pourtant tout fait pour maintenir en vie ce petit lopin de terre. Elle secoua doucement la tête, rien n’était plus compliqué que de s’en vouloir à soit même, mais de là à s’en prendre à une autre personne c’était réellement lamentable.

« Excusez-moi de m’être énervé contre vous. Enfaite je suis plutôt en colère contre moi-même pour ne pas avoir faire plus attention à ce qui m’entourait. »

Elle ressassa en boucles les dernières paroles de la vieille elfe. Maggy ne pouvait que soigner la nature, elle ne pouvait pas les guérir, comment faire alors ? Quoi faire et surtout comment découvrir ce mal qui rongeait la forêt. Elle n’avait pas encore capté que l’elfe qui avait donné la réponse. Elle restait bloqué sur le faire que la forêt était malade et que peut être elle ne pourrait jamais la soigné. Elle ne voulait pas perdre ce petit bout de terrain. Il était tellement pur, et tellement agréable, mais elle devait se plier à l’évidence, la forêt était surement perdu. Akaï lui mordit alors l’oreille et cela la r éveilla d’un seul coup.

« Aie, mais ça va pas enfin qu’est ce qu’il t’arrive. »

Il lui siffla dessus et les paroles entières de la vieille dame se délièrent dans son esprit. Ainsi, il y avait une personne qui pourrait les aider et pour cela, elle devait aller à Muria. Pas de soucis, si pour sauver la forêt elle devait traverser Azthia, alors elle n’hésiterait pas une seconde. Elle finit rapidement son chocolat, se leva de sa chaise, remit sa capuche et récupéra le serpent qui sifflait de plus belle.

« Allons-y Akaï, en route vers Muria. »

Elle allait passé le pas de la porte lorsque la brume se leva dans son esprit. Au faite, elle ne savait pas comment allez à Muria. Elle n’y était jamais allée et puis se faire aidé par les amazones ne serait surement pas une mince affaire. Enfin elle ne connaissait déjà une, cela pourrait peut être l’aider. Tout à ses réflexions, elle ne vit pas la vieille dame qui était sur le point d’étouffé de rire tellement la situation était comique. Elle se concentra, reposa Akaï sur la table qui cessa de siffler et enleva une nouvelle fois sa capuche.

« Pardonnez-moi une fois de plus. Lorsque la nature est en danger, j’ai tendance à trop m’emballer. Mon maitre m’avait dit que cela me jouerais des tours. Pour ce qui est de Muria, je suis prête à y aller, cependant je ne sais comment m’y rendre. De plus il me faudra quelques instructions. Si je sais qu’a Muria les amazones ne feront pas de mal à une femme, je doute qu’elles me laisseront déambuler à ma guise pour aller interroger une quelconque personne. »

Elle s’arrêta un instant, elle se sentait plus posé et allait bien mieux. Il fallait qu’elle raye définitivement ce caractère par trop impétueux qui sommeillait en elle et qui se réveillait lorsque quelque chose était en danger.

« J’attends vos instructions. Dite moi comment me rendre à Muria et qui je dois aller voir pour comprendre et vaincre cette maladie qui touche la terre. »

Elle fixa la vieille Maggy, elle était prête à tout pour venir en aide à cette vielle dame et à cette nature qui l’avait accueillit comme sa fille.

La terre se mourrait autour de vous deux mais pourtant, si son cœur se flétrissait, son âme demeurait, appelant à l'aide à l'oreille attentive. Et visiblement, tu étais l'oreille attentive que la vieille femme attendait depuis si longtemps. L'âge avait fait son œuvre depuis bien longtemps et viendrait bientôt l'heure où la vieille femme serait emportée par le tournant de la vie. Le temps ferait son œuvre et poussière, elle redeviendrait poussière. En attendant, elle pouvait faire une dernière chose pour cette terre qui l'avait vu grandir et qu'elle avait aimée et protégée toute sa vie durant en te confiant la mission de trouver celle qui pourrait la soigner. D'ici là, elle maintiendrait la vie sur ces terres …

« La nature ne se dévoile qu'à l'oreille attentive et au cœur pur ma petite, il te faudra du temps pour apprendre à ouvrir l'un comme l'autre à ce qui t'entoure. »

La vielle femme n'avait jamais élevé la voix, tout comme elle n'avait de mémoire jamais été réellement en colère si ce n'était contre ceux qui se permettaient de bafouer la nature d'où ils venaient. Maggy était sans doutes quelqu'un de calme par nature mais l'âge lui donnait une espèce d'aura mystique, comme si le poids de sa sagesse absorbait toutes les ondes négatives. C'était sans doutes une sensation étrange. La vieille femme sourit, amusée par la réaction du serpent ailé. Elle suivit avec un regard malin et amusé ta sortie théâtrale avant de te sourire à nouveau lorsque tu pénétrais dans la maison et te rasseyais.

« Muria est une cité fière ma petite » répondit, évasive, la vieille Elfe.

Elle était sans doutes la mieux placée pour le savoir car avant de devenir druide, elle avait été une femme de Muria, l'une des premières en réalité lorsque la cité avait été construite, elle avait alors une dizaine d'années tout au plus. L'appel de la forêt avait été plus fort que la communauté et à l'âge de seize ans à peine, Maggy avait fui. Les années étaient passées et la cité l'avait oubliée tandis qu'elle vivait sa vie sur ses terres natales : les collines brumeuses.

« Il vient un temps où il faut assumer les conséquences de ses actes, ce jour est venu pour moi. Je ne pouvais entreprendre ce dernier voyage seule mais à tes côtés ma petite, je m'en sens capable. »

Un sourire calme flottait sur son visage. Elle réfléchit à ce qu'elle devait emporter et trouva un sac de toile déjà prêt non loin de l'âtre. Lorsqu'elle fut prête, elle te fit signe de la suivre tandis qu'un vieux lièvre suivait ses pas.

« Je te présente Carotte » précisa-t-elle avec un large sourire, comme si sa présence était tout ce qu'il y avait de plus normale, « Nous allons rencontrer Evy, je pense qu'elle connaîtra le remède »

Le voyage se passa calmement, jusqu'à ce que Maggy te prévienne qu'il allait te falloir parler et, l'instant suivant, deux Sentinelles apparaissaient, arc bandé.

« Qui êtes vous ? Que faites-vous ici ? » argua l'une d'entre elles.

[ Tu peux décrire le voyage si tu le souhaites, en posant des questions à Maggy, j'intégrerais les réponses dans mon prochain post Wink

Pour les Sentinelles, c'est à toi de préciser ce que tu veux leur dire ^^ ]

Kae ne cessait de regarder Maggy. Elle n’avait pas réellement répondu à ses questions, se contentant de rester évasive, pourtant elle sentait que cela n’allait pas être forcément de la tarte pour entrer à Muria et trouver la personne dont elles avaient besoin. Lorsqu’elle parla d’assumer les conséquences de ses actes, la druidesse ne comprit pas de suite, pourtant avec un peu d’acharnement elle sembla comprendre quelque chose. La vieille femme allait les emmener à Muria, cela voulait dire qu’elle y avait surement vécu et peut être qu’elle en était partit sans rien dire à personne. Un genre de désertion. Kae secoua la tête elle espérait que tout se passerait bien et que Maggy n’aurait pas de problème à Muria. Elle regarda donc la vieille femme préparé son sac et lorsqu’un lièvre montra le bout de son museau, elle ne put que sourire et se baisser.

« Ravie de te rencontrer Carotte. »

Ensuite ils passèrent rapidement par chez Kaenie pour qu’elle aussi puisse récupérer quelques affaires et lorsque ceci fut fait, le voyage commença. Pour une veille dame, Maggy avait beaucoup d’endurance et les jours passèrent sans qu’elle ne se plaigne. Elles traversèrent des paysages magnifique ou régnait une harmonie tel qu’elle n’en avait pas vu depuis longtemps. Les arbres commençaient certes à perdre leur élégante parure pour terminer à nu, cependant il n’en semblait pas moins majestueux.

Elles entrèrent par la suite dans une forêt. La druidesse ne put s’empêcher de poser sa main sur l’arbre pour le ressentir. Il était vrai qu’elle ne maitrisait pas encore très bien son pouvoir sur la nature, pourtant elle pouvait parfaitement ressentir l’être vivant lorsqu’elle posait sa main dessus. La sève qui battait son plein et descendait dans les veines de l’arbre. Les racines qui aspirait l’eau, les nutriments qui remontait le long de celui-ci et allait finalement le nourrir. C’était magnifique et tellement grisant qu’elle en oublia presque pourquoi elle était ici. Puis une image s’imposa à son esprit. Lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était surement plus très loin de leur point d’arriver, la jeune cydienne décida de posé quelques questions à cette grand-mère pas comment les autres.

« Dites, c’est vrai qu’a Muria il n’y a que des femmes et que les hommes sont des soumis ? »

Elle n’attendit pas d’avoir une réponse pour ensuite poser les autres questions.

« Il parait aussi que la Reine de Muria est quelqu’un de plutôt sympathique, et qu’elle a d’ailleurs eu pas mal d’enfant. Est-ce vrai aussi que les hommes qui naissent ici ont le droit de partir lorsqu’ils le veulent ? Et… »

Son flot de question se tari lorsqu’Akaï siffla à son oreille. Les perceptions du serpent étaient meilleures que les siennes, surtout quand il s’agissait de l’odorat et elle se rendit aussi compte qu’elle n’avait toujours pas baissé sa capuche. Mauvais habitude ? Non, elle ne voulait pas craindre qu’on puisse la reconnaitre, car même si elle avait changé physiquement parlant, elle n’en restait pas moins la jeune fille qui s’était échappé de Cydonia et qui était d’ailleurs toujours recherché. Elle attendit donc un instant, Maggy avançait plus doucement depuis qu’elles s’étaient encore rapprochées et lorsque les sentinelles apparurent l’arc bandé, elle ne put s’empêcher de porter sa main à son arme. Maggy posa sa main sur son bras et laissa tombé l’idée de monté le bâton, il était vrai qu’après tout si elles voulaient entrer à Muria, il était bien mieux d’éviter de menacer les gens qui y habitait.

« Qui êtes vous ? Que faites-vous ici ? »

Kaenie regarda la vieille dame qui ne semblait pas vouloir parler. Soit, elle le ferait donc pour elle deux. Elle baissa alors sa capuche, laissant entrevoir ses cheveux rouge vif attaché en queue de cheval pour l’occasion et ses yeux émeraude qui se posèrent sur celle qui avait parlé.

« Je me nomme Kaenie et voici Maggy. Nous somme ici pour solliciter l’aide d’une habitante de Muria. »

Elle s’arrêta un instant puis reprit.

« La forêt non loin de Silmarie se meurent et nous ne pouvons éradiquer le mal qui s’en prends à elle. Maggy ici présente à réussit a endiguer le flot de noirceur qui s’emparait d’elle, mais nous sommes dans l’incapacité de la guérir. Vous devriez nous comprendre, vous qui vivez entouré d’elle. Perdre sa forêt, la nature qui nous entoure et que l’on chérit, il est hors de question pour moi que cela se passe ainsi. »

Elle espérait que les sentinelles la comprendraient. Après tout, elle aussi avait une relation privilégiée avec la nature vu qu’elle vivait entourée par elle.

« Je vous en prie, laissez nous entré et ainsi avoir une occasion de sauver notre forêt. S’il vous plait. »

Elle n’avait pas parlé en suppliant, juste en expliquant les raisons de leur déplacement et en leur montrant qu’il ne s’agissait surtout pas d’une intrusion ou autre. Une fois qu’elles auraient pu parler avec Evy alors elles repartiraient et promettraient de ne parler de l’emplacement de la ville à personne, mais il fallait réellement qu’elle voit la jeune femme dont Maggy parlait. La forêt de Silmarie dépendait maintenant de leur réponse.

Le voyage fut relativement calme et plutôt agréable. Les deux femmes s'entretenaient sur leur métier respectif et plus encore, elles parlaient de ce qu'elles partageaient le plus, la nature qui les entouraient. Maggy aimait particulièrement la demoiselle et appréciait tant sa jeunesse que sa vivacité d'esprit. La vieille Elfe n'avait jamais eu d'enfants, ni de compagnon, en Amazone de premier âge, elle était restée une femme libre et fière de l'être. En somme, son mode de vie comme son caractère ne lui avaient jamais permis de trouver l'âme sœur et de fonder sa propre famille. En réalité, la vieille femme considérait que sa famille demeurait la nature qui l'entourait, les animaux qu'elle soignait et avec qui elle conversait comme s'il s'agissait de ses propres enfants. C'était son monde, sa vie et si tout cela prendrait bientôt fin sous le poids des âges, la druidesse ne regrettait pour rien au monde son existence. Riche, pleine d'aventures, sa vie avait été tout sauf un long fleuve tranquille. Tu étais loin d'avoir la langue dans ta poche et c'était sans doutes ce que la vieille femme appréciait le plus chez toi. Le voyage n'avait pas été aussi dur que ce qu'elle avait pu penser de prime abord mais elle savait que le plus dur l'attendait au travers de tes questions comme de l'aventure que vous alliez vivre dans peu de temps.

« Ah ah, ces vieilles légendes ont la peau dure ! Oui ma petite, Muria est la cité des femmes libres et en effet, les hommes y sont emprisonnés et travaillent dur pour expier ce qu'elles estiment être leurs crimes. De mon temps, ils n'avaient que peu de droits … mais les choses ont sans doutes changé depuis. »

A l'époque où Maggy vivait dans cette cité, Nessa était plus ou moins à la tête de cette dernière et la vieille femme n'en avait pas tiré de bons souvenirs cependant, elle savait que les choses avaient changées et que la dernière reine, Philéa, était beaucoup plus « douce » que son ancêtre. Si l'Elfe avait quitté la cité, elle en connaissait beaucoup, recevant de temps à autre des nouvelles de sa sœur.

« Je n'ai jamais vu Philéa mais il est vrai que la légende lui prête beaucoup d'enfants, sept dans mes souvenirs et les hommes qui naissent sur les terres Amazones peuvent partir sous conditions mais les choses ont sûrement changé depuis mon départ tu sais mon enfant, il y a plus de cinquante ans que je n'ai pas vu cette cité. »

La vielle femme n'avait pas spécialement honte de son passé, elle était simplement attristée par certains de ses choix même si elle savait qu'elle aurait refait les mêmes si on lui en avait laissé l'occasion. La réaction du serpent l'amusa une nouvelle fois tandis que dans leur sillage, le lièvre se montrait méfiant et le foudroyait du regard.

Maggy te laissa parler, sachant pertinemment que ce qu'elle savait sur Muria démontrerait qu'elle en était une ancienne habitante. Elle ne pouvait pas se permettre de mettre en péril la vie d'autrui. Elle écouta la jeune druide faire le point et observa la réaction des Sentinelles. Elles semblaient perplexes et se demandaient ce qu'elles devaient faire. Ces femmes étaient sensibles, là n'étaient pas la question, mais elles avaient juré également fidélité à leur cité et la protégeaient comme un bien cher. La vieille femme décida de prendre le relais pour les convaincre :

« Nous souhaitons voir Evy, je sais qu'elle saura nous aider. »

Les femmes se montrèrent suspicieuses mais pour autant, elles baissèrent leurs armes et les encadrèrent en leur intimant de les suivre en silence. Carotte sur leurs talons, le petit groupe pénétra dans Muria, Maggy et toi, les yeux bandés par le soin des Sentinelles. Elles enlevèrent le bandeau à l'intérieur de la cité et vous menèrent devant la boutique de la fameuse Evy. Maggy fut la première à entrer, comme si elle avait quitté la demeure familiale hier :

« Evy ? »
« Qui l'eut cru ? Espèce de vieille bique, tu es revenue et elles ne t'ont même pas arrêtées ? »
« Voyons, à mon âge, à quoi cela servirait-il ? »
« Une déserteuse reste une déserteuse, donne moi une bonne raison de ne pas te dénoncer espèce de traîtresse. »« Tu as toujours adoré m'insulter mais cela ne t'as pas empêché de prendre de mes nouvelles depuis plus de cinquante ans tous les ans ma chère sœur »
« Pour mieux te dénoncer pardi ! »
« Bien sur … La raison de ma visite est sous tes yeux. »

Elle parlait de toi et, une fois encore, c'était à ton tour de parler et de t’imposer entre ces deux fortes têtes.

[ A toi de convaincre notre chère Evy de ne pas vous dénoncer et si tu le souhaites, d'en apprendre plus sur les deux femmes Wink

]

Kae attendit la réponse des sentinelles. Elle sentait que ses arguments avaient fait mouches, cependant elle se doutait aussi qu’elles étaient partagées entre leur envie d’aider et leur devoir de protégé leur cité. Elle comprenait cela, elle ne voulait pas compromettre la cité de Muria, loin de là, tout ce qu’elle recherchait elle c’était à sauver la forêt, sauver celle qui était devenue une amie et une grande partie de sa vie. Elle allait leur demander une nouvelle fois, apportant d’autres arguments, elle était même prête à se mettre à genoux, cependant ce fut Maggy qui parla.

« Nous souhaitons voir Evy, je sais qu'elle saura nous aider. »

Les sentinelles baissèrent alors leurs armes et les emmenèrent alors en silence. Elles étaient bien encadré et il serait suicidaire de faire une tentative pour s’échapper, cependant la druidesse n’avait pas l’intention de s’enfuir. Ces femmes n’étaient pas méchante, elle cherchait seulement à préservé leur chez elle, elle comprenait parfaitement cela. La nostalgie s’empara un moment d’elle et lorsque les sentinelles leur bandèrent les yeux, elle ne protesta pas. De toute manière, si elle avait réellement besoin de revenir, elle connaissait déjà le chemin et Akaï repérerait le reste pour elle. Et puis il y aurait toujours des sentinelles pour la mener là où elle aurait besoin d’aller, elle en était certaine.

Quelques minutes de marche leur fut nécessaire pour finalement entré dans Muria, et même si la jeune cydienne ne vit rien de la route, elle sentait la nature sous ses pieds. Celle-ci était bien portante, aimé et chérit. Elle voulait faire de la nature malade une nature comme celle là, bien portante qui permettrait d’accueillir plein d’animaux et quelques personnes si elle le voulait aussi. Tout à ses réflexions, elle ne remarqua pas qu’elles étaient arrêtées, ce n’est que quand on lui enleva le bandeau qu’elle se rendit compte qu’elles étaient dans Muria.

Elle porta alors son regard alentour et trouva une ville mirifique. C’était ainsi qu’elle le voyait. Pouvoir construire une ville dans la nature dans que celle-ci n’en subisse de conséquence, c’était quelque chose de réellement fabuleux. Son regard émerveillé se posait sur tout ce qu’il y avait pour l’imprégner dans sa mémoire. Venir a Muria n’était surement pas donné à tout le monde, peut être n’en ressortirait-elle pas après tout, cependant elle doutait fortement qu’on les retienne prisonnières ici. Elle ne voulait pas de mal à la cité, juste un moyen d’éradiquer le mal qui rongeait la forêt. Elles arrivèrent par la suite devant la boutique de la fameuse Evy. La jeune femme se demandait bien qui cela pouvait-il être et comme Maggy entrait comme si c’était chez elle, Kae la suivit sans demander son reste et une fois que la discussion fut lancé, elle comprit un peu mieux.

« Evy ? »
« Qui l'eut cru ? Espèce de vieille bique, tu es revenue et elles ne t'ont même pas arrêtées ? »
« Voyons, à mon âge, à quoi cela servirait-il ? »
« Une déserteuse reste une déserteuse, donne moi une bonne raison de ne pas te dénoncer espèce de traîtresse. »
« Tu as toujours adoré m'insulter mais cela ne t'as pas empêché de prendre de mes nouvelles depuis plus de cinquante ans tous les ans ma chère sœur »
« Pour mieux te dénoncer pardi ! »
« Bien sur … La raison de ma visite est sous tes yeux. »

Le regard d’Evy se tourna alors vers Kae et celle-ci comprit que ce serait alors à son tour de convaincre l’autre vieille dame de leur venir en aide. Qu’est ce qui pouvait bien s’être passé entre elle deux qui pouvait leur faire afficher une tension qu’il n’y avait réellement pas. Et puis c’était quoi cette histoire de faire dénoncé la vieille femme alors que celle-ci prenait des nouvelles de l’autre. L’esprit de la druidesse s’en retrouva embué pendant un moment. Elle se reconcentra et décida de parler à la vieille femme numéro deux.

« Bonjour, je me nomme Kaenie et je suis une druidesse de Silmarie. Non, je ne suis pas un elfe pour autant, mais j’aime la nature et j’ai décidé de m’installer là bas. »

Elle s’arrêta quelque seconde, elle s’en fichait peut être de son nom, cependant elle voulait se présenté dans les règles.

« Je sais que nous faisons ici intrusion dans votre cité et vous auriez tout à fait le droit de nous dénoncé, cependant si nous avons fait un si grand chemin, ce n’est pas pour compromettre Muria, c’est surtout pour trouver de l’aide. »

Elle s’arrêta une nouvelle fois et finalement repartit sur les chapeaux de roues.

« Notre forêt se meurt. Maggy a tenté d’éradiquer le mal, mais elle n’a pu que le repoussé. Nous ne savons pas de quel mal il s’agit, nous ne savons rien de plus et nous n’arrivons pas à la soigner. Je vous en prie, je ne pourrais plus vivre normalement si je laisse le mal se répandre. Si jamais il devait arriver jusqu’ici, je m’en voudrais énormément. Maggy dit que vous pouvez nous aidé, alors si vous le pouvez, s’il vous plait. Aidez nous, aidez-moi à arrêter cette maladie. Aidez-moi à redonner à la forêt sa splendeur d’antan pour qu’aucune autre forêt n’ait à subir la disgrâce de se voir ainsi pourrir jusqu'à la mort. Je vous en prie. »

Il n’y avait ici aucun mensonges, elle était réellement venu pour ça et ce qu’elle disait n’était que ce qu’elle pensait et uniquement cela. Elle espérait qu’Evy pourrait sincèrement les aider, sinon … La suite n’allait pas être jolie.

Il était évident que les deux femmes n'étaient pas très commodes. En réalité, c'était évident depuis le premier jour que tu avais rencontré Maggy que la vieille n'était pas comme les autres. Si la majorité des gens la respectait, une minorité en revanche la trouvait dérangée et totalement folle mais peu importait, à ses yeux, seule la nature comptait pour elle et la vieille Elfe faisait tout pour la préserver et éventuellement, pour éduquer les plus jeunes comme les plus âgés pour tenter de sauver ce qu'il restait à sauver. Tu ne connaissais pas encore Evy mais une chose était sure, elle ressemblait énormément à sa sœur aînée et, plus encore, elle semblait encore plus aigrie et en colère que la vieille femme. Dans son discours, on sentait quelque peu la douleur et la colère de la disparition de Maggy, des années plus tôt, mais plus encore, on sentait sa frustration de l'avoir vu débarquer comme ça sans prévenir. Sans doutes ne comptait-elle pas vous dénoncer comme elle l'affirmait, mais rien n'était jamais sur pas vrai ?

Evy te jaugea un peu à l'image d'une grand mère qui découvre pour la première fois sa petite fille. Il n'y avait nulle trace de méchanceté dans ses faits et gestes et encore moins dans son regard, seulement de la tristesse et de la solitude. Elle ne répondit pas à ta première réplique mais pour autant, il était évident qu'elle écoutait chaque mot et qu'elle ne perdait rien de ce qu'il se passait. Elle ne réagit pas spécialement à ta remarque sur tes origines, à Muria, toutes les femmes s'acceptaient, peu importaient leurs races, elles étaient toutes Amazones en arrivant entre les murailles de la cité libre.

« Tu n'as jamais été douée pour grand chose Maggy, mais cette gamine est une bonne petite. » répondit simplement Evy avec malice, « Expliquez moi plus en détail ce qu'il se passe »

Ce fut Maggy qui prit la parole et les deux sœurs se parlaient comme si rien ne s'était jamais passé, comme si elles s'étaient quittées la veille au soir autour d'un bon repas. Quoi qu'il en soit, plus la vieille Elfe parlait, plus le visage de sa petite sœur s'assombrissait. Elle leur demanda de l'attendre et sortit sans plus faire attention à elles. Allait-elle les dénoncer ? Le regard de Maggy et sa façon de s’asseoir à son aise sur le fauteuil le plus proche d'elle démontrait le contraire. Evy revint trois bonnes heures plus tard, un petit paquet à la main.

« Ceci devrait suffire, si tel n'est pas le cas, alors je ne peux rien pour toi. Il suffira de planter la mixture dans le sol, au cœur du phénomène. »

La vieille femme t'observa l'espace d'un instant puis se décida à reprendre la parole :

« Il n'y a pas de temps à perdre, dépêche toi de rentrer ! » pressa-t-elle.

Maggy se leva péniblement, te faisant signe qu'elle ne te suivrait pas. Elle se devait de rester ici et plus encore, elle ne pouvait pas te suivre, tout simplement. Les séparations furent difficiles mais la vieille femme te confia les clés de sa demeure, précisant que tu pouvais t'en servir à ta guise. Elle recelait de potions en tout genre et serait un refuge parfait si le cœur t'en disait. La vieille Elfe se devait de finir ses jours là où tout avait commencé et le voyage aurait eu raison de son vieux corps de toute façon.

[ … ]

Muria n'était plus qu'un lointain souvenir, Maggy et Evy également. On t'avait bandé les yeux et raccompagnée bien gentiment jusqu'à la lisière de la forêt en prenant soin de prendre des chemins escarpés qu'il serait difficile de reconnaître une fois la vue recouvrée. Le chemin du retour s'était plutôt bien passé … jusqu'à ce que. Jusqu'à ce qu'un groupe de trois voyous t'abordent et que l'un d'eux te dérobe la précieuse mixture. Il allait falloir leur courir après et surtout, surtout, retrouver ce satané paquet !!

[ Tu es libre d'avancer jusqu'au moment où tu les rattrapes, tu es libre de la façon dont tu les rattrapes ^^ Tu es également totalement libre de la description des lieux et des événements, la seule chose c'est que ça se passe non loin de la forêt où se répand le mal. ]

Le regard d’Evy sur elle aurait du la rendre mal à l’aise, pourtant ce ne fut pas le cas. Elle ne venait quémander que de l’aide, elle n’avait pas besoin d’autre chose. Ses intentions étaient pures et jamais elle ne ferait quelque chose contre Muria, elle le savait pertinemment. Lorsque celle-ci parla alors, elle en fut soulagée. Elle était certaine maintenant qu’elle allait les aidé, pourtant Kae ne pouvait pas s’empêcher de se dire que si elle était arrivé à deux, elle repartirait surement toute seule. Elle sortit de ses pensées lorsque Maggy expliqua ce qu’il se passait dans la forêt. Elles conversaient tranquillement comme si rien ne s’était passé quelques minutes auparavant. La druidesse secoua la tête, c’était quand même amusant de les voir faire. Evy partit par la suite et un silence s’ensuivit. Kae ne put alors s’empêcher de parler.

« Ici, tout semble plus simple et plus calme, comme si rien ne pouvait atteindre ce lieu. Je suppose que ce sera votre dernière demeure, comme elle l’a été jadis. »

Elle se tut et finalement après quelques heures, Evy revint avec un petit paquet dans les mains.

« Ceci devrait suffire, si tel n'est pas le cas, alors je ne peux rien pour toi. Il suffira de planter la mixture dans le sol, au cœur du phénomène. »

La cydienne regarda alors le paquet entre ses mains. Il semblait si petit pour arrivé à enrayé une si grande maladie. Elle ne savait pas quoi faire et finalement, elle resta plantée là. Elle n’arrivait pas à se décidé. Puis lorsqu’Evy la secoua, elle ne put que reprendre son bagage et partir. Elle était sur le seuil de la porte lorsqu’elle s’élança doucement vers Maggy et la serra dans ses bras. Ce n’était jamais simple de faire ses adieux, mais pourtant ça l’était plus encore en ce moment. La vieille femme lui avait montré quelque chose d’inattendu, la cité de Muria et grâce à elle, la forêt serait surement sauvé. Elle se tourna ensuite vers Evy et fit de même, après tout elle y était aussi pour quelque chose. Lorsque Maggy confia les clés de sa maison à Kae, celle-ci ne put empêcher les larmes de couler sur ses joues. La vieille elfe en avait finit avec Silmarie, ne lui resterait que ses souvenirs. Kae se tourna alors vers la porte et sortit comme si de rien était.

Elle était triste, cela allait de soit. Elle regarda une nouvelle fois la cité pour la graver dans sa mémoire et finalement, elle laissa les sentinelles lui bander les yeux et l’amener hors de la ville. Ils prirent des chemins escarpé et elle comprenait pourquoi. Lorsque les jeunes femmes lui enlevèrent le bandeau et lui indiquèrent la route, elle s’inclina et les remercia, puis elle reprit son chemin. Tout semblait assez bien partit et elle pouvait voir déjà une partit de la forêt qui était sa demeure. Guillerette, elle ne fit pas attention et quand un groupe de voyou s’approcha d’elle et lui prit la mixture, Kae vit rouge. Akaï sur son épaule sortit la tête et elle le regarda dans les yeux.

« Suit leur odeur, je te suivrais à mon tour. »

Akaï partit alors à tir d’aile et Kae suivit derrière en courant. Elle courait comme ça durant quelques minutes. Le paysage défilait devant ses yeux et elle sut ou elle était. La forêt était moins dense, les animaux se faisaient rares et surtout, elle ressentait une odeur de pourriture. Elle n’était pas loin de l’endroit pour elle devait planter le sac pour qu’enfin la forêt retrouve sa vie d’antan. Akaï siffla alors non loin de là, il avait repéré les trois idiots qui lui avaient volé ce qu’elle avait alors de plus précieux. Il n’allait pas tarder à comprendre qu’ils avaient eu tord de faire cela. Elle s’entraînait depuis longtemps maintenant, aussi quand elle reprit sa course, elle chercha dans son dos et trouva ce qu’elle voulait. Les deux parties du bâton était dans ses mains et lorsqu’elle se rendit compte qu’elle n’était plus loin d’eux, elle les emboita. Il ne lui restait que quelques mètres et elle serait sur cette bande d’abruti. Sa main devint gelée et la lança devant elle. La glace apparut subitement sous les pieds des trois et comme il ne s’y attendait pas, elle les vit glisser et trébucher. Kae s’avança sur la glace sans peine, le regard plein de haine et le souffle un peu court. Si elle devait se battre, ce serait rude mais elle le ferait. Elle tourna alors son regard vers les personnes présente, un regard froid et glacé et elle ne put dire qu’une chose.

« Rendez moi ce que vous m’avez prit, ou alors mourrez. »

Elle n’avait pas réellement l’intention de les tuer, même si elle en était largement capable, elle voulait simplement leur faire peur et qu’ils lui rendent ce qu’ils lui avaient pris. Car pour la forêt c’était une question de minutes et chaque minutes qui passaient, pouvaient entrainer la mort de la forêt et cela, elle ne le permettrait pas.

Maggy était une femme intelligente, elle savait que ce voyage serait le dernier, pour Carotte comme pour elle et c'était en pleine connaissance de cause qu'elle l'avait entrepris. Désormais, ce lopin de terre n'était plus entre ses mains, elle n'avait plus la force de le préserver du monde. Son destin était désormais ici, dans la cité des femmes libres, celle qu'elle avait quitté il y avait si longtemps de cela. Le temps avait effacé les mémoires et sa vie finirait là où tout avait commencé.

« Cette ville n'est pas épargnée par les malheurs, disons juste qu'ils y sont plus silencieux. » se contenta de répondre la vieille femme.

Muria avait beau être un lointain souvenir, elle était certainement un souvenir qui resterait gravé très longtemps dans ta mémoire. Il était tellement rare d'atteindre la cité des femmes libres et ce, même en temps que femme. La plupart des femmes qui avaient fait un tour dans la cité étaient restées, les autres avaient pris leur vie en main et affronté leur destin. Tu étais sans doutes de la seconde catégorie et il était bien temps d'aller sauver la forêt qui se mourait. Maggy avait placé sa confiance en toi et ce n'était pas le moment de la décevoir. Et pourtant, les dieux n'avaient pas l'air d'en avoir décidé ainsi. La vieille femme te rendit ton étreinte sans un mot, car seuls les actes comptaient à ses yeux. Il était temps de se quitter car ton destin t'appelait ailleurs et il serait bientôt temps d'écrire la fin de son histoire.

[ … ]

Les petits malandrins avaient filé sans demander leur reste. Ils avaient cependant entre leurs mains l'avenir de la forêt, il n'était donc pas question de les laisser faire ! L'un des compères trébucha sur la plaque de glace et entraîna le second dans sa chute tandis que le troisième s'était arrêté en entendant les cris de surprise et de douleur de ses frères. Les trois idiots étaient de la même famille, cela se voyait à présent que tu les avais sous le nez. Bruns, les cheveux mi-longs pour ceux qui semblaient les deux plus grands et court pour le troisième, les yeux noisettes bref, ils n'avaient pas l'air étranger les uns aux autres.

« Ca va ? » dit le gamin, un adolescent de quinze ans environ aux deux autres qui grommelèrent.

Visiblement, ils étaient surpris par l'attaque mais pas assez pour manquer de rire face à la menace. Ils étaient trois hommes contre une femme, dans leur esprit, il était certain que tu n'avais aucune chance. Le plus jeune tira son épée qui ressemblait plus à une rapière qu'autre chose et déclara tandis que les deux autres se relevaient.

« Faisons un duel, si vous gagnez, je vous rendrais ce truc. D'ailleurs c'est quoi ? Je parie que ça se mange ! »

Il n'était pas effrayé par la situation et visiblement, ce duel serait plus « amical » que mortel. Quelque chose allait certainement jouer en sa faveur pour qu'il soit si confiant et pour cause, tu devrais gagner ce duel sans magie car l'annihilateur qu'il était t'empêcherait de l'embêter en combat rapproché. Pas folle la guêpe !

[ Tu es libre d'accepter le duel ou de parlementer. Si tu décides de rentrer dans son jeu, je te laisse décrire le début du duel jusqu'au moment où tu l'accules. ^^ ]

Kae était réellement hors d’elle. Elle ne comprenait pas ces gamins. Comment se pouvait-il que certaines personnes soit aussi stupide et ne pensait qu’à s’amuser alors qu’il y avait nettement plus important que cela. Elle regarda le gamin en face d’elle. Il semblait être sûr de lui en proposant ce duel, mais ce qu’il ne savait pas c’est que même si elle n’avait pas son pouvoir de glace ou de manipulation de la nature, elle avait toujours sa complète maitrise de son arme. Et ce jeune garçon en face d’elle par ses jeux menaçait la forêt. Cette forêt qui était pour elle sa famille depuis qu’elle avait commencé sa formation en tant que druide. Elle soupira un instant puis décida de parler au gosse.

« Tu veux un duel, très bien si cela peut t’amuser. Et pour te dire il n’y a rien dans ce sac qui puisse être mangé, mais grâce à lui je pourrais protéger quelque chose qui m’est chère. »

Elle regarda les deux autres gamins qui avaient chutés sur sa plaque de glace. De ce qu’elle avait pu voir, celui qui la défiait semblait être sûr de lui et pour une raison évident. Elle avait senti son pouvoir diminuer lorsqu’il s’était approché, totalement le contraire de lorsqu’elle était avec Lilith qui elle augmentait exponentiellement ses pouvoirs. Elle avait donc un annihilateur en face d’elle. Très bien, de toute façon peut lui important ce que le gamin était ou qui il était, elle n’avait pas besoin de manipulation pour le mettre à terre et ça elle le savait. Un sourire vint se ficher sur son visage, il avait choisi la mauvaise personne. Non seulement elle était très en colère parce que si ça continuait de la sorte elle ne pourrait pas sauver la forêt, mais en plus de cela, elle allait devoir se battre pour une raison futile, celle d’un gamin qui voulait s’amuser. Elle s’avança encore vers lui et avec un visage impassible fit face à ce gosse et son épée et elle ne put s’empêcher de faire cette remarque qui lui brulait la langue depuis le début

« Si tu penses être tiré d’affaire parce que je ne peux utiliser mes manipulations en ta présence, tu te trompes grandement. »

Et sans autre sommation, elle leva le bâton et commença à attaquer le gamin. Celui-ci avait perdu son sourire. Il semblait légèrement décontenancé, mais la druidesse n’en avait que faire. Elle ne le tuerait pas et éviterait au maximum de le blesser, ce n’était tout de même pas un monstre. Elle voulait juste récupérer le paquet le reste lui importait bien peu. Elle frappa donc avec le bâton mais toujours en évitant d’utiliser les lames. Elle le fit reculer, elle recula aussi. Malgré son jeune âge, il semblait bien trop agile avec une arme dans les mains. A croire qu’il était né et avait été entrainé dès son plus jeune âge. Elle ne connaissait qu’une seule autre personne bien plus forte qu’il n’y paraissait et qui savait se battre comme personne. Elle continua donc ses manœuvres. Elle envoya ainsi le gamin à droite, à gauche, et le fit reculer de plus en plus. Lorsqu’il atteignit un immense arbre et que finalement il se retrouva coincé sans possibilité de bouger, elle planta son bâton à côté d’elle et le regarda droit dans les yeux.

« Tout ceci n’est qu’un jeu pour toi, mais à tu penser que quelque chose de beaucoup plus important ce jouait pour ce paquet. Maintenant que tu ne peux plus rien faire et que tu as baissé ton épée, rends le moi ou cette fois ci je serais bien moins encline à ne pas te blesser. »

Elle le regarda droit dans les yeux, dommage qu’elle ne possède pas l’esprit, peut-être aurait-elle pu savoir ce que ce gamin avait en tête ou ce qu’il avait vécu pour être devenu ainsi.

[ Désolée si ce n'est pas terrible, j'aurais pas du faire une si longue pause entre deux réponses dans les missions, j'ai un peu perdu le fil … >.<' ]

Les trois gamins étaient visiblement trois frères, c'était évident. Leurs yeux, leurs visages, jusqu'à leurs propres réflexions semblaient beaucoup trop identiques pour n'être que des coïncidences. Ils étaient de la même famille, c'était évident et pourtant, ils semblaient aussi déphasés les uns que les autres. A croire qu'ils n'étaient que des voleurs du dimanche vu leur état et vu leur bêtise ! Quoi qu'il en soit pour l'instant, voleur du dimanche ou pas, ils possédaient quelque chose de bien trop précieux dans leurs sales pattes ! Le visage du gamin s'éclaira comme si on venait de lui promettre le plus beau des cadeaux ce qui en soit pouvait paraître quelque peu étrange … Tu avais touché un point sensible, « manger ». Visiblement, vu leur maigreur, ils ne devaient pas beaucoup manger ces derniers temps mais peu importait, il ne releva pas la remarque et tendit son épée vers toi, prêt à en découdre. Un nouveau sourire lorsque tu lui présentais tes politesses. Il ne paraissait pas particulièrement affecté par ce que tu disais.

« Je n'ai pas besoin de ça pour gagner ! » railla-t-il.

Il se prépara, soudain concentré, comme si sa jovialité avait totalement disparu désormais. Le jeune homme ne se battait pas pour le plaisir comme tu semblais le penser de prime abord mais bel et bien pour sa propre survie. Que tu lui dises que ce paquet était précieux à tes yeux suffisait à le laisser croire qu'il le serait aux yeux de quelqu'un d'autre, quelqu'un qui accepterait de l'acheter pour qu'à son tour, il puisse acheter de quoi manger. La forêt leur offrait jusque là de quoi manger mais depuis quelques temps, les animaux tombaient malades, et eux-mêmes ne pouvaient pas en consommer sans tomber malade à leur tour. L'équilibre s'était rompu à la mort de sa sœur cadette, mal nourrie, elle n'avait pas résisté à la maladie et s'en était allée, au même titre que leur mère quelques mois plus tôt. Laissés seuls, ils n'avaient pas d'autre choix que de voler pour vivre.

Le gamin avait appris sur le tas, certes, mais il avait bien appris. Son père avait vaguement su leur donner quelques cours lorsqu'il était encore là mais ce lâche avait tôt fait de les abandonner à la naissance de leur cadette. Trop de bouches à nourrir, trop de travail à la ferme. Trop. Il était parti sans se retourner malgré les pleurs du petit dernier qui appelait « papa » à corps et à cri. L'adolescent avait passé sa colère dans les entraînements, tentant de se perfectionner seul.

Il fut cependant bien obligé d'admettre que son adversaire était plus douée qu'il l'avait cru d'abord. Elle était une femme d'accord mais visiblement, même les femmes savaient se battre, et bien en plus. Il s'en voulait de s'être laissé avoir comme un bleu et maintenant qu'il était acculé, une chose était sure, il avait perdu. Pourtant, la réplique eut le don de lui redonner espoir et il redressa son épée devant lui, en signe de défi avant de répondre avec véhémence :

« T'y connais rien »

Il te regardait à présent d'un air mauvais. Celui d'un enfant que l'on prend sur le fait en train de faire une bêtise.

« Si ce truc a de la valeur pour toi, il en aura sûrement pour les marchands de la ville. Ils me donneront à manger en échange ! »

Avec un dernier sursaut d'espoir, il te repoussa avant d'ajouter :

« Y'a plus rien dans cette forêt ! On donne pas de travail aux gens comme nous, et j'vois pas comment tu pourrais t'en sortir face à nous trois ! »

Colère, fureur.
Voilà ce qu'elle ressentait à ce moment là. Ce gosse ne comprenait rien, il ne pensait qu'a lui et seulement à lui. Tout ça pour avoir de l'argent pour manger alors que des choses bien plus importante se jouait lorsqu'il pensait pouvoir gagner. Elle n'avait pas eu de mal à se défaire de lui alors pourquoi, pourquoi pensait-il que ses deux frangins encore plus gringalet que lui pouvait lui faire peur. Contrairement à ce qu'il pensait, elle savait beaucoup mieux se battre que ce qu'elle lui avait montrer, ses coups n'avait que le désarçonner alors que là, elle se battrait pour tuer. Elle lui avait donner une chance, il ne l'avait pas saisit, tant pis pour lui.

Elle s'avança alors vers eux trois, prête à en découdre, plus les minutes passait et et plus le sort de la forêt s'amenuisait. Elle savait très bien ce que cela voulait dire. Elle s'éloigna un instant pour récupéré son empathie avec la nature et posa sa main sur l'arbre le plus proche. Elle sentait la sève monter lentement dans les racines. Il n'était pas encore trop tard, si elle arrivait à récupérer le sac alors peut être pourrait-elle sauver cette forêt qui lui était si cher. Elle devait pour cela parlement avec le gamin, elle n'avait pas le choix, pourtant elle n'y arriverait pas, elle était trop énervé pour cela. Si seulement son frère était là, lui serait comment faire, il serait parler tranquillement. Elle, elle avait trop changé avec les années, Akaï sortit de sa capuche une nouvelle fois et voleta autour d'elle. La forêt se mourait, elle devait passer outre sa colère, pourtant lorsque son regard se tournait une nouvelle fois vers le gamin, c'était un vert émeraude froid qu'elle les regardait et une voix acerbe et froide sortit de sa bouche.

« Si je gagnais je devais le récupéré, tu n'es qu'un idiot qui ne sait pas de quoi il parle. Un petit abrutit qui pense qu'entre ses mains il a une monnaie d'échange. »

Elle avait toujours la main sur l'arbre et ressentait sa souffrance. Un sourire non jovial se posa sur ses lèvres.

« La forêt se meurt en ce moment même, je sens son essence partir, j'ai fais un long voyage pour la sauver et parce qu'un gamin pense que quelqu'un va pouvoir lui offrir quelque chose pour un sac dont il ne sait même pas à quoi va lui servir le contenu, elle risque sa vie. »

Un petit rire nerveux lui échappa, la fureur menaçait d'exploser et même Akaï qui la calmait d'habitude n'y arrivait pas cette fois ci, tellement qu'il s'éloigna un peu pour voleter en haut des gamins, trop haut pour que ceci puisse l'attraper bien sur.

« Tu met la vie de tous les êtres vivants de cette forêt en péril par ton action puérile et irréfléchit. Je n'y connais rien ? Mais c'est toi qui n'y connais rien ! »

Elle avait hurlé la dernière réplique. Elle n'arrivait plus à rien, si jamais il s'obstinait encore, elle n'aurait plus d'autre choix, tant pis pour lui. Elle hurlait toujours lorsqu'elle continua.

« Mes pas foule cette forêt depuis plus longtemps que toi, j'ai vu nombre de naissance d'animaux qui m'ont ravit, j'ai vu la naissance de bouture d'arbre qu'on disait qu'elle ne passerait pas l'hiver et je refuse qu'un gamin dans ton genre égoïste mette encore plus en danger ce qui pourrait sauver des milliers de gens. »

Elle était tellement énervé, pourtant c'est d'une voix plus calme qu'elle reprit.

« Tu veux savoir ce qu'il y a là dedans. Il y a de quoi sauver cette forêt. La faire revivre et lui redonner sa splendeur d'autre fois, que jamais plus elle ne soit malade et que je puisse la faire prospéré en tant que druide. »

Elle quitta l'arbre sur lequel sa main était posé. De toute façon elle sauverait cette forêt, personne ne lui ferait obstacle plus longtemps.

« J'ai perdu trop de personnes auxquels je tenais pour laisser un sale mioche me prendre ce qui pourrait sauver ce qui m'est aujourd'hui plus cher que tout. Tu veux une récompense, alors je te trouverais un travail, je trouverais aussi un travail à tes frères, je te donnerais même de l'argent pour t'établir à Silmarie si tu le souhaite, je connais des personnes qui ont besoin de main d’œuvre car il ont créer une ferme nouvellement. Alors s'il te plaît rends moi ce qui peut sauver cette forêt. »

Elle s'avança vers lui, rangea son bâton dans son dos et attrapa la lame de l'épée dans ses mains.

« Je me doute que ma parole ne te suffira pas, mais tu n'aurais qu'a me suivre jusqu'à l'endroit ou je dois planter ce sac et ensuite je t’emmènerais vers la famille que je connais et qui a besoin de monde. C'est la dernière chose que je peux faire avant de réellement te faire du mal à toi et tes frères. Ta vie na sûrement pas du être simple mais la mienne non plus et je refuse de perdre une fois de plus ce qui m'est le plus cher. »

Elle savait que si le gamin en décidait autrement, elle serait handicapé pour le combat, mais peu lui importait, elle devait récupérer le sac, à tout prix.

La faim justifiait tous les moyens, cela, ils l'avaient compris tous les trois depuis bien longtemps. Affamés ou presque à longueur de journée, ils connaissaient la souffrance mieux que quiconque et s'ils s'en voulaient de toujours voler pour survivre, ils préféraient cela au sort funeste que leur réservait leur ancien territoire de chasse. Jusque là, la forêt leur avait toujours tout donné, mieux encore, mais aujourd'hui, plus rien n'était comme avant et la faim les tenaillaient à longueur de temps. Le gamin réagit avec humeur à ta première réflexion. Il n'était pas un idiot et comptait bien te le prouver. Quoi qu'il en soit, il garda le silence, ne sachant pas vraiment quoi répondre parce qu'il sentait que cela attiserait ta colère davantage. Pour autant, il préparait déjà sa réplique et sa colère ne tarissait pas.

« Et notre vie à nous hein ? T'en as rien à foutre qu'on meurt de faim ? »

A sont tour, il avait hurlé, perdant son sang froid. D'ordinaire, il était plutôt « calme » mais ta réaction le mettait hors de lui. Il était réellement en colère et si les deux autres semblaient dans un état trop second par manque d'énergie pour répliquer à leur tour, lui était suffisamment remonté contre toi pour trois. Il se mourait tandis que tu lui parlais de quoi ? De petits oiseaux qui allaient mourir ? Que valait une vie animale contre la sienne ? Contre celle de ses frères ? Tu préférais à ce point la forêt à tes semblables ? Cela lui paraissait tellement peu logique, tellement irréel !

« Tu me prends pour un égoïste et tu me causes de ta magnifique forêt depuis tout à l'heure ? T'es pas un peu tarée sur les bords par hasard ? J'te parle qu'on crève de faim et tout ce que tu me sors c'est quoi, que t'as vu des animaux naître ? Tu sais ce qui est pire dans tout ça ? C'est que tu préfères des animaux à des êtres humains. »

Il parlait tellement froidement, il se sentait tellement plein de ressenti et de colère. Il n'était pas capable de comprendre le lien que tu faisais entre la nature et les hommes. S'il avait toujours respecté la forêt pour les bienfaits qu'elle offrait, il ne supportait pas pour autant que tu la préfères à leur propre survie. Ils en avaient trop bavé pour ça !

« Ma sœur et ma mère sont mortes à cause de cette foutue de forêt ! Tu sais ce que c'est de voir quelqu'un mourir de faim ? J'paries que non. »

Il était tellement en colère, plus encore, il était tellement triste. En tant qu'aîné, il aurait du prévoir que la petite fille aurait besoin de plus de nourriture, il aurait du faire quelque chose mais il n'avait pas réussi et le corps de la cadette s'était amoindri. Il avait fallu si peu de temps pour que la vie le quitte qu'il en était encore hanté chaque nuit. Il te regardait avec colère mais il écoutait cependant ce que tu disais, cela se sentait. Il semblait sensible au fait que tu allais la faire prospérer et quelque chose changea dans son expression, comme un espoir fou.

« Vrai ? » demanda-t-il, plein d'espoir, « Tu m'permettrais de travailler pour les nourrir ? »

Il n'était peut-être pas si égoïste que ça au fond, voire même pas du tout. Juste affamé. Inquiet et terriblement honteux de ne pas avoir su gérer la situation mieux que cela. Il n'avait encore rien d'un homme et en portait pourtant le lourd fardeau. Il semblait sensible à ton comportement et baissa à ton tour son épée.

« Pourriez vous blesser » répondit-il d'un air distant.

Il marqua une pause avant de finalement soupirer. Il y avait une faible chance pour que ça marche mais il était prêt à te croire. Le mince espoir de pouvoir nourrir sa famille et de ne pas les voir sombrer à leur tour suffisait à le motiver. Il te répondit donc qu'il était prêt à te suivre et te tendit le paquet en conséquence.

[ Je te laisse le soin de décrire comment tu plantes le tout etc ainsi que le passage où tu les présentent à la famille, je pense que je ferais un dernier post Mj pour terminer Wink

]

Elle ne savait plus quoi lui dire lorsqu'il s'énerva à son tour. Comment répondre à un gamin qui avait en lui le désir de nourrir exclusivement sa famille. De plus il n'avait pas bien interprêter ses paroles. Enfaite elle ne se souciait pas seulement de la forêt, elle s'en souciait car cette forêt permettait de nourrir nombre de personne, nombre de village. La nature devait prospéré pour que tout ceux autour d'elle puisse survivre et vivre correctement. Mais elle comprenait ce qu'il endurait. Elle savait ce que c'était de ne pas avoir pu prendre soin de quelqu'un, elle même avait vécu ce sentiment avec son frère. Comment l'expliquer à ce gosse. Du haut de son si jeune âge, il portait un poids que personne n'aurait du lui mettre sur les épaules. Elle secoua doucement la tête, elle s'était énervé mais elle n'aurait pas dure, cependant lorsqu'elle l'entendit parler avec tant d'espoir de sa proposition, elle ne put que lui sourire. Elle lâcha donc son épée et lorsqu'il la baissa, elle sut que c'était gagné. Il lui tendit alors le sac et Kae s'en empara. En même temps, elle prit les trois garçons dans ses bras et les serra doucement.

« Je suis désolé pour vos blessures, je ne peux les soigner mais les personnes chez qui je vais vous amené pourront le faire. Venez avec moi, je vais vous montrez. »

Elle prit la main du plus jeune et les deux autres suivirent derrière elle. Elle avança ainsi durant quelques minutes encore et trouva l'endroit le plus atteint de la forêt. La pourriture faisait son œuvre et l'odeur qui s'échappait de l'endroit n'était pour ainsi dire pas trsè engageant, cependant la druidesse savait qu'elle n'avait pas le choix. Aussi s'avançant-elle dans la forêt putréfié. Akaï resta sur l'épaule du plus petit, il ne pouvait pas la suivre, son odorat n'y résisterait pas.

« Restez là, je reviens rapidement ne vous en faite pas. »

Elle s'éloigna tranquillement d'eux, l'odeur était prête à la faire vomir, pourtant elle tient bon et finalement lorsqu'elle arriva à l'endroit ou la pourriture était le plus installé, elle creusa lentement le sol et y planta le sac. Elle referma le trou et recula. Le temps allait faire son œuvre maintenant. Elle retourna près des gamins et attendit quelques minutes une quelconque réaction de la terre, cela devait marcher. Elle le sentait.

« Tu sais tout à l'heure, tu à mal interprété mes paroles ou je me suis mal exprimer, mais si je souhaite ardemment sauver cette forêt, ce n'est pas seulement pour les animaux ou pour les arbres. C'est aussi et surtout pour les hommes qui compte dans cette forêt, pour la chasse, pour les récoltes. Ils en ont besoin pour vivre. Il en ont besoin pour survivre et en tant que druide, je me dois de faire en sorte de protéger cette forêt pour que tous survive et vous aussi. »

Elle attendit encore un instant et finalement rien ne se passa pour la plante. Elle décida d'attendre encore et de réponse à une des autres questions du gamin.

« Tu avais raison tout à l'heure, je n'ai jamais vu quelqu'un mourir de faim, à part les animaux. Cependant je sais ce que cela fait de ne pas se sentir à la hauteur, de se dire qu'on aurait pu faire mieux ou qu'on aurait du le prévoir. J'aurais ainsi peut être pu sauver ma famille si je n'étais pas repartie ce jour là. »

L'inquisition encore une fois sur son passé. Elle savait bien que cela ne ferait que la souffrir une fois de plus, mais c'était toujours plus fort qu'elle. Elle baissa la tête et Akaï vint finalement se posa comme à son habitude, autour de son cou. Des larmes perlèrent à ses yeux, mais avant qu'elle ne se transforme en fontaine, les gamins commencèrent à s'agiter et le plus petit tira sur sa manche.

« Regarde. »

Kae leva alors la tête et remarqua qu'a l'endroit ou elle avait planter le sac, la forêt reprenait vie. La pourriture se changeait en une nouvelle terre. Et cela commençait à toucher toute la pourriture présente. Un animal toucher par la décadence de la forêt avança vers eux, Kae se plaça devant les enfants, mais celui ci fut attiré par l'endroit du sac et à peine mangea t'il un brin d'herbe qu'il commença a changer, ressemblant de plus en plus à l'animal qu'il était. La forêt se guérissait d'elle même et bientôt tout reviendrait à la normal.

« Tu vois, il y a toujours de l'espoir. »

L’aîné la regarda et les larmes perlèrent à ses yeux. Rien de plus beau que cela. Elle laissa encore quelques instant les enfants s'émerveiller devant le spectacle de la forêt qui prenait vie et finalement elle décida qu'il était temps de laisser la forêt reprendre ses droits d'elle même.

« Venez, que je vous emmène ou vous allez vivre désormais. »

Le petit prit d'instinct sa main, Kae posa son regard sur lui. Malgré sa maigreur, il souriait de toute ses dents et elle ne put s'empêcher de dire que c'était cela la meilleure chose qu'elle pouvait faire. Les deux autres ne tardèrent pas à arriver et à prendre son autre main. Tous les quatre, comme une famille, il se dirigèrent vers la maison des Al Erdam. Arrivé à destination, Kae tapa à la grosse porte et ce fut Karen qui leur ouvrit, les fit entrer et les installa en leur proposant un chocolat que les enfants acceptèrent avec enthousiasme.

« Bien alors, dit moi Kaenie qui sont ces petits que tu me ramène. Kieran n'est pas là tu sais, il n'est pas revenu depuis très longtemps maintenant. »

« Oui, je sais Karen, il a encore du mal à s'y faire je pense, je l'ai vu rapidement l'autre jour. Il semble bien et heureux. J'ai l'impression qu'il a enfin trouvé sa place. »

« Oui, j'espère juste qu'il ne nous en veut pas, même s'il a de quoi. »

« Ne vous en faites pas, il lui faut du temps, il reviendra. En ce qui concerne ces trois jeunes hommes, je les ai trouver en quelques sortes dans la forêt. Nous avons eu une petite altercation, mais c'est arrangé maintenant. Kieran m'a dit récement que vous avez ouvert une ferme et que vous avez besoin de main d'oeuvre. Malheureusement vous n'en trouvait pas m'a t'il dit et ces jeunes garçon ont besoin d'un toit et de travailler pour se nourrir. Je me suis dit que cela pourrait vous interessé. De par leur caractère, ils ont de l'énergie à revendre et je suis certaine qu'ils combleront le vide de cette grande maison. »

Les yeux de Karen s'agrandirent et elle ne put que tapper dans ses mains de bonheur.

« C'est une magnifique idée Kae, ici, vous aurez tout ce dont vous avez besoin. De plus mon fils n'étant pas là, j'ai des chambres pour vous tous. Et puis trois paires de main en plus ne peuvent que me rendre heureuse. J'avais du mal à m'en sortir seule avec les animaux. Je serais heureuse de les accueillir ici. Avec joie. »

Kae se tourna vers les gamins qui souriait de toute leur dent. Elle avait fait lus d'un heureux aujourd'hui et ce n'était pas si mal finalement. Tout le monde semblait heureux et le plus grand pourrait ainsi protéger ses frères et leur offrir ce dont ils allaient avoir besoin. Kaede arriva dans la pièce et Karen lui présenta leur trois nouveau fils qui allaient les aider. Pour eux, il s'agissait d'une adoption en quelque sorte.

Lorsque Karen emmena les garçon pour leur faire faire le tour du propriétaire, Kae se leva et partit. Elle avait effectuer ce qu'elle avait dit. Finalement tout allait bien pour le moment. La forêt se guérissait d'elle même, les garçons avaient trouvé une nouvelle famille et elle reprenait la route vers sa vie d'avant. Tout roulait dans le bon sens. Alors qu'elle arrivait au portail de la maison, elle sentit deux mains l'agripper par derrière. Elle secoua la tête et lorsque le garçon arrêta un moment de l'étreindre, elle se tourna et s'accroupit. Elle lui posa une bourse d'argent dans les mains qui lui permettrait d'attendre le versement de son salaire lorsque le mois serait venus.

« Prends bien soin de tes frères, ici vous allez pouvoir grandir pour devenir de grands hommes. Et comme Kieran leur fils est templier, il ne pourra pas reprendre la ferme, je suis certaine qu'elle sera à vous lorsque vous serez grand. »

Les larmes inondèrent les joues de ce gamins qui avait du grandir trop vite pour protégé sa famille. Kae ne savait pas quoi dire, cependant elle le serra fort dans ses bras.

« Je reviendrais peut être vous voir, si le temps me le permet. Et si ce n'est pas le cas, sache que je serais toujours avec vous, ne l'oublie pas. »

« Merci pour tout grande sœur. »

Kae hocha la tête et le gamin rentra dans la maison. Karen et Kaede lui firent un signe de loin auquel elle répondit. Elle remit par la suite sa capuche, la suite de son chemin devait se faire seule, elle le savait et elle sentait aussi que la fin de l'histoire était proche. Elle ne saurait dire pourquoi, mais elle sentait que le dénouement de sa vengeance n'allait pas tarder. Pour le moment elle se contenterait de la joie des gamins de trouver une famille ainsi que du plaisir d'avoir sauver la forêt.

« Allons y Akaï, la suite nous attends. »

Le petit serpent siffla et d'humeur joyeuse voleta devant elle. Aujourd'hui était une bonne journée, puisse les autres se passé aussi bien, mais elle en doutait. Viendrait un moment ou elle et ceux qui avaient tué sa famille devrait rendre des comptes. Et ce jour n'était pas loin d'arrivé.

Edit Eléa : Tu as écrit une trop belle fin pour que je la gâche avec un post Mj. ^^
Je te laisse le soin de choisir 6 plantes de ton choix dans la liste (qui se trouvent en forêt) et de les ajouter à ton dossier. Félicitations pour cette mission, c'est un véritable succès !

Contenu sponsorisé

» [DP] Chiko run! (Mission partie Une terminée)
» [FE] Bienvenue à la maison (mission Silésas) (terminée)
» [DA 155] [PV Kaenie] Journée d'Automne et Mal de tête
» [FA-intrigue] Un élève pas comme les autres (Kaenie)
» [DA]Du sable dans les brumes (Kaenie) [fini]

[FA] Aux grands maux les grands remèdes (mission Kaenie) (terminée)

[FA] Aux grands maux les grands remèdes (mission Kaenie) (terminée)

Sujets similaires

Sujets similaires