Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé]

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[FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé]
   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptySam 27 Avr - 15:01

Ce n’était pas vraiment comme je l’imaginais. Oyashima m’avait toujours semblé un peu plus vivant lorsque j’en lisais des bribes dans les bouquins, mais en fait c’était aussi morne et peu amusant que l’était Azthia. J’étais arrivée officiellement hier et après un bref séjour à Koubaï, j’étais partie au sud, vers la ville qu’on appelait Arano. Une ville du désert, ce qui voulait dire un climat aride et par extension, le bonheur pour moi. Peut être trouverais-je enfin ce que je voulais. Je passais par les collines, prisées comme route commerciale disait-on dans le coin. Arrivée à même pas une demi-lieue d’Arano, j’étais prise d’une soudaine envie d tuer, j’avais besoin de me défouler un peu, ça serait bête de ne pas pouvoir me défouler un peu juste pour faire bonne figure chez les bridés.
Le vent du désert me réchauffe le cœur, malgré le fait que j’avais été attaqué par Meian lors de ma dernière escapade dans les plaines arides. Qui sait sur quoi je tomberais cette fois ? Pas un autre samouraï au moins ? Non, au loin il y avait un groupe de marchands, tout ce qu’il y avait de plus banal et de plus faible, des cibles faciles et suffisantes pour que je puisse prendre mon pied cinq minutes.

Ils étaient plutôt accueillants ces marchands, de braves commerçants. Le clan de la salamandre ne s’était pas bâti une réputation sur des mensonges, ils maniaient bien les mots et avaient le chic pour flatter, de vraies langues de vipères. Je me laissais faussement séduire par leur baratin et c’est au moment où ils me demandaient ce que je voulais acheter que je répondais le plus naturellement du monde.


« - Du sang. »

Un geste sec et net qui tranchait la gorge du marchand, l’empêchant de hurler mais aussi de souffrir, sa femme tentait déjà de s’enfuir. Je l’arrêtais nette dans sa course d’une gerbe de flammes puis mettait le feu à tout leur matériel avant de m’éloigner doucement, m’asseyant sur un rocher. Je n’en tirais rien, pas moyen de retrouver ce plaisir profond que j’avais ressenti en regardant Ocarenna s’amuser comme une folle avec les autres. Je ne trouvais plus tellement amusant de tuer les gens sans avoir quelqu’un avec qui partager cet amusement. Je me contentais de tuer parce que c’était ma nature. J’avais beau avoir fait genre, elle m’avait changé elle aussi. Ce petit côté solitaire que j’avais eu l’habitude d’avoir ne m’allait plus, j’avais besoin de quelque chose de nouveau maintenant. C’était regrettable que nos chemins se séparent ainsi, mais puisqu’elle devait retrouver cet homme dont elle avait tant parlé, je ne pouvais la suivre, elle était encore trop différente de moi, encore dans le doute quand à ce qu’elle devrait faire le moment venu. Je venais de tuer deux jinmen, aussi rapidement que ce que j’avais reproché à Ocarenna dans cette caverne sordide. Avions-nous alors inversé les rôles ? Je ne me l’expliquais pas, je n’arrivais plus à me distraire comme avant, c’était bien dommage quelque part.

Tant perdue dans mes pensées, je ne repérais que tardivement qu’un groupe de trois hommes était non loin de moi, visiblement témoins de mon acte. Je ne me souciais même pas d'eux, je connaissais toute l’aversion des jinmens pour la maho et je n’avais pas forcément prévu d’être courtoise avec le premier guignol qui viendrait pour me casser les pieds. La marchande était encore presque vivante, rampant pour sa vie, je la rattrapais sous le regard de ce mystérieux témoin et je lui brisais la nuque aussi sèchement que mes flammes avaient dévorées sa chair. Je me décidais à m'adresser a celui qui me semblait être le supérieur hiérarchique dans tout ça, je l'avais remarqué avec ses deux wakizashis et ses beaux habits.


« - Qu’est-ce que tu me veux beau brun ? »

Un faux air sarcastique sonnait dans ma voix et un sourire faux l’accompagnait, j’étais de mauvaise humeur et qu’il me cherchait de trop, je lui en ferais voir de toutes les couleurs.


Dernière édition par Alleïa le Ven 10 Mai - 6:28, édité 1 fois
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyDim 28 Avr - 13:51

Après ma petite mésaventure aux côtés de la jeune elfe d’Azthia, Cyriel, j’ai droit à une fin de semaine de permission (toute urgence mise à part, bien sûr). Nous approchons bientôt de l’hiver et les températures sont moins clémentes, ces temps, à Arano. Pourtant, l’air reste relativement doux et peu de vent se profile à l’horizon. Je passe saluer mes parents et je me demande ce que peut bien faire Akemi de l’autre côté des montagnes. Je lui ai écrit pour lui raconter la connaissance que j’ai pu faire, envoyant la lettre à Erathia, espérant qu’elle lui parvienne. Elle m’avait pourtant décrit son itinéraire mais nos routes dévient parfois, en fonction des personnes que l’on rencontre. J’ai également écrit à Karaleth, passant également le bonjour à Kazuo et Katsuni, les remerciant encore de leur précieux cadeau de remerciement. Mon aimée me manque mais, au fil des jours, je supporte mieux cette absence physique, me contentant de penser à elle plusieurs fois par jour, espérant qu’elle fait de même.

Je profite d’un tour en ville, chose que je n’ai pas faite sans raison depuis longtemps. Je salue les commerçants que je connais, les jeunes femmes me courant après... leur précisant que je ne suis plus un cœur à prendre. Je ris de cette situation mais j’en profitais quelques mois auparavant. Beaucoup de choses se sont passées et je ne pensais pas me sentir aussi bien et complet un jour. Rien de mauvais ne s’annonce pour l’instant, que du bonheur et un avenir resplendissant en vue. Bien sûr, je risque ma vie régulièrement mais, même conscient de cela, mes projets ne s’obscurcissent pas et je peux garder espoir en toutes circonstances. C’est donc avec un optimisme presque inhabituel que je parcours toutes les zones de la ville de bon matin.

Malheureusement, une zone précise de l’endroit s’agite et, m’approchant, je me tiens prêt à intervenir. Je me rends rapidement compte qu’un attroupement semble avoir remarqué quelque chose, légèrement à l’extérieur d’Arano. Prudent, je prends le temps d’analyser la situation pendant que les gardes calment la foule. Un groupe de marchands semblent avoir des difficultés mais je ne distingue pas bien ce qui les fait paniquer. Je les vois tomber comme des mouches et une fumée noire s’élever petit à petit de leur charrette. J’incite mes deux confrères à laisser les villageois paniquer et à me suivre jusque là-bas ; il faut éloigner le danger de la ville le plus rapidement possible.

La scène est pire que je ne l’imaginais : un véritable massacre s’offre à nous alors que nous sommes presque arrivés : un homme égorgé, une femme rampant au sol et un début d’incendie. Je repère rapidement celle qui doit être le fauteur de trouble. Une belle jeune femme, d’environ mon âge... mais pas jinmen. La couleur de ses cheveux me fait penser à celle du sang et je devine rapidement que nous n’avons pas affaire à une amatrice. Avant que je ne puisse intervenir, d’ailleurs, elle brise le cou de la dernière survivante. Je serre les dents et fait signe aux deux autres de rester en arrière, me préparant à dégainer. La remarque qu’elle me lance ne m’enchante pas du tout, son air de provocation non plus. Je m’approche alors prudemment mais assurément d’elle et éteint les flammes d’un geste léger et discret de la main avant d’entrer volontairement dans son jeu. M’agenouillant prudemment en face d’elle – mais prêt à bondir en arrière –, sous l’air surpris des deux gardes.


- Je n’attends sûrement rien de vermines dans ton genre, aussi belles et aguicheuses soient-elles. Les marchands sont d’honnêtes citoyens, certes les plus bavards d’entre nous mais je suis l’un de leur protecteur. Tu leur as enlevé la vie... rends-toi et rien d’autre ne t’arrivera qu’une peine bien méritée.

Je me relève tout juste, sans savoir que quelque chose de relativement douloureux et de pénible m’attend. Un affrontement de longue haleine comme j’en ai rarement connus.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyDim 28 Avr - 16:01

[HRP : Bonté divine, j'aurai jamais imaginé qu'aller voir Ironman 3 m'inspire autant pour les sarcasmes !]

Qu’il était mignon ! Me demander de me rendre, comme ça, sans conditions, sans même me laisser jouer un peu, j’étais déçue, je pensais qu’il allait d’abord essayer de me malmener. C’était triste. Je frémissais de l’intérieur, observant qu’il avait littéralement banni mes flammes en un instant, j’avais en face de moi un adversaire de choix, quelque chose d’amusant allait se préparer. Le voyant sur ses gardes, je lève les mains au niveau de mes épaules, un faux air terrifié sur mon visage.

« - Oh mon dieu, j’ai été trop peu discrète cette fois… Bon et bien, passez-moi les fers, tempi, ça m’apprendra. »

Je tendais mes bras, m’attendant à ce que les deux boulets accourent pour m’attacher, ce qu’ils firent, bien évidemment. Cela me révélait plusieurs choses, entre autres la présence du samouraï, les deux autres n’étaient que simples gardes, dommage, j’espère qu’ils n’avaient pas de femmes ni d’enfants. Ils arrivaient à ma hauteur ou presque, le premier était déjà en train de saisir mon bras l’autre était dix centimètres derrière lorsque je lâchais finalement.

« - Mais avant cela, j’aimerais vous montrer un petit tour de magie ! Vous voyez ce gant là ? Et bien le petit bout qui dépasse ici, dans trois secondes je vais le faire disparaître ! »

L’action est rapide et calculée, j’éjecte ma dague de mon gantelet dans le cou du garde le plus éloignée et d’un geste sec et franc, lui sectionne la carotide. Arrachant la lame sèchement, elle me revient et je l’attrape vigoureusement par la lame, m’entaillant le bout de deux doigts que j’applique aussi sec sur le visage du deuxième garde. Je reste se fait tout naturellement, la maho fait doucement son effet et il se vide de son sang sous les yeux du samouraï, qui avait en fait bien fait d’être sur ses gardes. Ma quatrième victime de la journée finit par rendre l’âme dans la douleur et les supplications, il y avait maintenant tant de sang au sol que je commençais à jubiler intérieurement. J’aurai voulu qu’elle soit là avec moi pour nous amuser un peu plus. Mais bon, je ne pouvais lui en vouloir de suivre son propre chemin. Je fais la moue, regardant le cadavre du garde exsanguiné, faisant mine d’être déçue. Mais finalement, je me retourne vers Katsuya avec un grand sourire comme si je m’attendais à recevoir des applaudissements.

« - Tadaaaaaaaaa ~ Disparu ! »

Il n’esquisse pas la moindre expression, si ce n’est celle de vouloir me faire la peau, dommage, ça aurait pu être amusant qu’il en rigole, après tout on avait plusieurs choses en commun lui et moi, notre âme était si brûlante à l’intérieur que nous avions appris à contrôler le plus volatil des éléments, le plus destructeur, le feu de la rage et de la haine, non ? Visiblement non… J’étais encore déçue, il n’était pas comme moi mais puisqu’il tenait tant que ça à m’arrêter, peut être que nous allions pouvoir nous amuser un peu !
Je lui jetais une gerbe de flammes douce, une petite provocation que j’aimais bien faire à mes camarades à l’école de magie. Il se contentait de la dévier ou l’amortir, ne me lâchant pas du regard, il était fixé sur moi comme une bête sauvage regarderait sa proie, je voulais le mettre en confiance avec de faibles flammes pour lui apprendre ce qu’était la descente en enfer, à partir de maintenant, son corps d’apollon était à moi et rien qu’a moi, c’est sa chérie qui allait me jalouser !

Finalement, je baisse les bras, avec un petit sourire en coin, Il était come Meian, un samouraï, je me souviens de l’air vide et impassible de cette dernière qui finalement avait été une alliée de circonstance, mais ça, il ne le savait pas. J’allais la jouer bluff, même si certaines de mes affirmations étaient vraies.


« - Allons allons, samouraï-san, pourquoi cet air si sérieux ? Oh je sais, laisse-moi te raconter une histoire ! Des samouraïs, j’en ai déjà croisé, c’était amusant ! Celle que je préfère, c’était la brune qui semblait avoir des difficultés à mouvoir son épaule, un peu problématique pour manier ses deux couteaux a sushi, ahhhh ça oui, très problématique. Tu savais que les belles jinmens étaient d’excellents combustibles ? Elle aussi elle voulait m’arrêter, parce que je torturais une jeune elfe, ah lalala, quelle erreur. »

J’analysais chacune de ses réactions, les elfes étant sacrés chez les jinmens et vu le beau bout d’homme en face de moi, jouer sur une possible petite amie et un être « divin » comme ils les appelaient, ça devait faire mouche quelque part. C’était une de mes grandes passions, la torture mentale par le mensonge. Il semblait tiquer lorsque je parlais d’une belle brune, de l’épaule et des deux sabres, tout comme il avait tiqué sur le jeune puis sur le elfe. Devais-je en déduire qu’il connaissait une femme maniant deux sabres et une elfe assez jeune ? La coïncidence serait tristement amusante pour le coup. Plus il laissait transparaitre des signes, plus je m’en extasiais, plus je le provoquais et plus le combat allait devenir passionnant.

« - Ahhh c’était une bonne tranche de rigolade tout ça, Le chemin entre Koubaï et Arano est mille fois plus amusant que la ville elle-même ! C’est tout de même pas de chance pour la p’tite elfe, elle devait à peine avoir vingt ans ! Je me demandais si les femmes du clan de la salamandre étaient aussi vivaces et rapides que celles du clan de la Licorne ! D’ailleurs, elle était pas très vieille non plus la samouraï… peut être vingt deux ou vingt trois ans, en tout cas moins de vingt cinq j’en mettrait ma main au feu ! »

Un rire méchant et malsain s’échappait de ma personne avec cette petite vanne provocante.
A nouveau des réactions, plus discrètes et surtout plus en lien avec l’envie de me faire la peau, très bien très bien ! j’avais vraiment envie de jouer avec lui maintenant, cette impression d’être en danger était exaltante, presque autant que de voir Ocarenna massacrer celui qu’elle avait pris pour un violeur. Par la torture il était possible d’obtenir des informations même indirectes sur la personne cible, même si les deux tiers de ce que je racontais ne s’était pas vraiment passé de cette manière. En tant que samouraï, je ne prenais pas de risques à énoncer une possible femme qu’il a pu connaitre, maniant deux sabres, brune comme les neuf dixièmes des Jinmens et plutôt jeune, au moins autant que lui. Pour l’elfe j’y allais au culot, même s’il n’en connaissait pas, ils étaient sacrés et frapper directement dans leurs coutumes était suffisant. Je marchais de quelques pas sur le côté, il effectuait les mêmes en sens opposé, conservant la distance entre nous deux. Prudence est mère de sureté et maintenant que je pouvais lire la haine dans son regard, je lui posais de nouveau la question, toujours sur le ton de la provocation.


« - Pourquoi cet air si sérieux, Onii-chan ? »

Et dire que je n'étais pas encore tout à fait échauffée...
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptySam 4 Mai - 9:15

Son ton ironique ne me plaît absolument pas et je sais qu'elle ne plaisante plus à l'instant où elle fait semblant de se rendre. Sans ma permission, les deux gardes s'avancent pour attacher la criminelle. Malgré que j'aie gardé une attention particulière à ses faits et gestes, elle parvient à utiliser une arme dont je ne connaissais pas l'existence jusqu'ici. Une seconde suffit pour que le garde le plus proche de moi se fasse assassiner, saigné comme un porc. Deux autres encore pour qu'elle étale du sang sur le front de sa deuxième victime... Je ne comprends alors plus ce qui se passe ; l'homme se vide de son sang dans une lente agonie que je n'ai encore jamais pu contempler mais dont j'ai maintes fois entendu parler. L'étrangère a utilisé la Maho, sans hésitation, avec une précision et une rapidité très efficace. Il y avait bien longtemps que je n'avais pas été paralysé par un ennemi. Ce petit bout de femme est un poison... une arme redoutable que je me dois d'éliminer rapidement.

Elle sourit mais je n'entre plus dans son jeu, maintenant. La vie de milliers de personnes sont impliquées... s'il existe plusieurs cinglées de ce type, Oyashima risque bien de tomber, avec la fragilisation de l'Empire dernièrement. Elle me lance une gerbe de flamme ridicule que je dévie sans difficulté, ne la quittant pas du regard. L'affrontement va être féroce et je me prépare à supporter de terribles douleurs. Le ton provocateur, elle me raconte alors certaines choses qui me font frémir, même si je ne laisse rien paraître. Elle ment et pourtant, je ne peux pas m'empêcher de penser à Karaleth, même si j'aurais pu m'arrêter sur le détail de l'elfe qu'elle semble avoir torturée. Une Samouraï, deux sabres, une épaule blessée... la coïncidence me semble bien peu probable. Je continue d'écouter et, bien malgré moi, la panique me saisis et me fait bouillonner de l'intérieur. Le Clan de la Licorne, jeune femme de moins de vingt-cinq ans... Les jinmen de cette trempe sont nombreuses mais mes pensées vont indéniablement vers celle que j'aime ; et si l'impossible s'était produit ? La penser morte me fait trembler... j'avais eu tellement peur la première fois. L'imaginer souffrir dans le feu sali de cette immonde pétasse suffit à me faire dégainer ma plus longue lame.

Je pense alors à Cyriel... une jeune elfe d'à peine vingt ans... les elfes sont suffisamment rares dans nos contrées pour qu'il s'agisse également de la même personne. Un peu d'imprudence de sa part et se faire attraper par cette psychopathe était facile. L'étrangère rit à gorge déployée et une envie terrible de la lui trancher aussi sec m'emplit tout entier. Je tente cependant de me calmer : la colère m'a plusieurs fois fait faire des erreurs énormes lors de mes premiers entraînements et Zeshin-sensei m'a suffisamment répété qu'elle ne servait à rien, si ce n'est à perdre mes affrontements suivants. L'étrangère finit par faire quelques pas de côté et, désireux de prendre une distance, je maintient celle qui nous sépare pour le moment. Les derniers mots qu'elle prononce me font pourtant bondir en avant, sans que je ne puisse contrôler la haine qui m'habite lorsque j'imagine ne serait-ce que quelques secondes de torture que cette femme a pu faire subir aux gens que j'aime. Je ne la laisserai plus tuer qui que ce soit.

J'arrive sur elle, mon wakisashi plongeant avec force mais elle pare grâce à un gantelet fort résistant. Une seconde me suffit pour dégainer l'autre lame et prolonger un mouvement horizontal mais elle réussit à se dégager et à bondir en arrière. Le feu ne servira à rien contre elle, l'étrangère étant très bien habituée à manipuler cet élément, je l'ai directement remarqué. Je met alors tout mon espoir en mes lames et en mon expérience de combattant pour réussir à nouveau à m'approcher. Rester à distance alors qu'elle possède une certaine allonge n'est pas non plus une bonne idée. C'est donc absolument déterminé que je cours à nouveau vers elle. J'ai beau ne pas être certain que ses victimes soient bien Cyriel et Karaleth mais finalement, la différence est infime : elle a touché aux jinmen, elle tâtera de mes lames. Elle semble surprise lorsque je m'arrête avant de l'atteindre pour lui poser une question.


- Donne-moi ton nom. Tu n'auras pas de tombe mais je veux garder une trace de ton existence quelque part en moi, simplement pour te prendre en exemple lorsque nous abattrons d'autres Mahoistes à l'avenir. Tu n'es pas la première à périr mais tu seras la première à saigner des mains de Soma Katsuya.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptySam 4 Mai - 11:19

Chacune de ses réactions alimente en moi le désir de continuer à le torturer un peu plus, surtout lorsqu’il dégaine sa première arme. La collision serait proche, je le savais et il ne manquait que ma petite touche perso pour que tout s’enclenche merveilleusement bien. Finalement après me réplique ultime il m’avait foncé dessus sa lame facilement déviée par mon gantelet et la deuxième esquivée assez facilement. Plus je l’enrageais plus il serait imprécis et plus je m’amuserais à le faire tourner en bourrique. Il tentait de réduire la distance entre nous et j’avais la vague sensation du pourquoi. Mes flammes n’étaient pas des plus utiles contre lui, à moins que je ne prenne le temps de les utiliser sérieusement. Mais je fus un peu surprise qu’il me demande mon prénom et m’affirme plus ou moins qu’il me tuerait.

« - Pour avoir une tombe il faut déjà mourir mon chou. Tu veux mon nom ? Et après quoi, tu m’inviteras à boire un verre ? »

Je rigole à nouveau, aussi méchamment qu’avant et je reprenais aussitôt la parole.

« - Katsuya, c’est un joli nom tout ça. Tu me promets de me faire saigner ? Je ne sais trop comment je dois comprendre ça ni même si cette promesse tiendra la route, étant donné que c’est déjà le cas. »

Aussi sèchement je fais valser mon bras dans sa direction pour tenter de l’asperger de mon sang, mais il l’esquive sans problèmes, je me concentre alors pour déchaîner des flammes sur lui, me concentrant a un point qu’il n’avait probablement pas imaginé. Ma puissance élémentaire était dévastatrice, j’avais été l’une des meilleures élèves de l’époque et il m’était arrivé de vaincre les flammes de mes homologues a force d’insistance. Mais là, je ne le faisais pas, je laissais mes flammes se faire dévier par son talent mais le recouvrait assez pour obstruer son champ de vision et projeter ma dague en direction de sa main gauche. Je le touche malheureusement trop superficiellement, il se fichait complètement de cette petite entaille et à vrai dire, moi aussi. Mais dans toute l’action j’avais réussi à reculer un peu plus, me trouvant alors dans sa zone morte tandis qu’il était encore dans mon champ d’action. A cet instant la seule menace -si tenté que je pouvais la considérer comme telle- serait sa manipulation du feu. J’en profitais pour reprendre mon discours plus tôt.

« - Avec le recul je regrette un peu d’avoir tué Cyriel, elle était sympa cette gamine, peut être un peu trop naïve et trop altruiste pour voir que le monde est bien plus cruel qu’il n’en avait l’air. »

J’avais vu juste, il connaissait la gamine. Je mentais, encore une fois, je ne lui avais pas fait de mal, même moi je la trouvais sympa cette petite, un peu naïve mais au fond, c’était le genre de gamine facile à manipuler alors ça m’allait. Avant même qu’il n’essaye quoi que ce soit, je laissais couler mon sang sur le sable, comme un genre de limite dans le sable qui s’en imbibait. Ce que j’aimais bien avec le sang c’est qu’une fois humidifié, il collait et quand il chauffait, il fondait. Assez atroce en soi comme piège que je lui tendais mais il n’était pas idiot et fin observateur, il verrait ce que je voulais qu’il voit. Je pouvais l’empêcher d’approcher aussi longtemps que je le voulais et lui pouvait se protéger de mes flammes aussi longtemps qu’il le voulait, j’avais besoin de le fragiliser, que ça soit psychologiquement que physiquement, mais chaque chose en son temps. Il fallait d’abord frapper dans sa tête avant de le frapper tout court. Je faisais tournoyer ma lame au bout de sa chaine avant de reprendre ma dague en main, lame vers le bas plaquée contre mon poignet. Je l’attendais, de pied ferme. L’invitant même à s’approcher.

« - Allez, viens, je suis chaude comme la braise maintenant. »

Tendancieux à souhait, j’adorais cette phrase qui prenait très souvent les hommes au dépourvu, mais pas lui. J’avais peut être encore besoin d’un peu de temps avant de décider si je passais aux choses sérieuses ou pas, il n’était pas non plus à son maximum, j’en étais intimement persuadée.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyLun 6 Mai - 3:32

Son ton provocateur m’enrage. Pourtant, combien de fois m’a-t-on répété de ne pas laisser place à la colère et aux piques qui l’alimentent lors d’un combat ? Plusieurs Apprentis ont perdu la vie en commettant cette erreur. Probablement suis-je trop sensible. Pas à ses provocations, plutôt aux gens qu’elle semble évoquer. Elle ne perd pas de temps et tente de projeter du sang dans ma direction mais j’esquive rapidement. L’ennemie tente de m’enflammer ensuite et, même si je repousse la chaleur de son feu, je remarque qu’elle est vraiment douée pour maîtriser cet élément. Je n’arrive cependant pas à éviter sa lame, plongeant sur ma main gauche. L’entaille est peu profonde et pas handicapante mais le fait qu’elle réussisse à me toucher m’incite à redoubler d’attention. Elle arrive à reculer suffisamment pour être loin de ma portée et je ne tente pas d’autre attaque pour le moment, la laissant parler... Fatale erreur.

Sa victime était bien Cyriel. Mon cœur rate un battement et, pendant un instant, je revois son visage. Son petit air réservé et sa sympathie. Elle m’a sauvé... et je n’ai pas pu lui rendre la pareille. Me laissant quelques secondes déborder par les regrets de ne pas l’avoir raccompagnée, celle dont je ne connais pas le nom a le temps de répandre son sang partout autour de nous. J’arrive à l’observer malgré la tristesse de savoir une si jeune elfe disparue. Elle prépare quelque chose mais je ne connais pas suffisamment bien la Maho pour jauger de quoi elle est véritablement capable. Soupirant profondément, je reprends mes esprits. La haine et la vengeance ne servent à rien. Certes, les kamis l’ont enlevé à notre monde mais le fait de risquer mon honneur et la trahison du Bushido ne la ramènera pas à la vie. Mon cœur se serre car les probabilités que cette garce ait fait du mal à Karaleth sont tout aussi élevées.

J’avance légèrement vers elle, observant encore, faisant attention à ne pas toucher ne serait-ce qu’une goutte de sang ayant souillé le sable de mes terres. Légèrement calmé, je finis par parler.


- Ainsi les Mahoistes sont bel et bien les démons que les plus sages d’entre nous décrivent. Le monde court à sa perte si nous laissons la vie continuer à habiter vos corps. J’ignore ce qui te pousse à faire autant de mal autour de toi... j’ignore pourquoi tu utilises le feu, élément si destructeur que salvateur pour tuer autant de monde. Tu salis suffisamment de choses comme ça, il faut que ça s’arrête.

Je finis par glisser sur le côté pour me rapprocher enfin. Mes yeux sont partout : sur elle, sur le sang fraichement déposé au sol, sur les environs. Je cherche n’importe quel soutien, n’importe quel élément du décor désertique pour m’aider. Mais rien. Je n’ai que mes lames et mes flammes pour la tuer. Courant de façon légère, j’arrive à trouver un endroit encore pur, proche d’elle. Encore une fois, j’attaque son gantelet ; elle pare comme je m’y attends. Cette fois, je réussis à me baisser, esquivant son attaque tranchante, lui donnant un puissant coup de coude dans le plexus. Le souffle coupé, elle arrive quand même à dévier sa tête pour éviter que je ne la lui détache du reste du corps. Elle se projette en arrière, plaçant une main sur son cou sérieusement entaillé et renvoi du liquide sur moi, que j’arrive de justesse à esquiver. Son sang est son arme... mais tout le monde en a besoin pour rester debout. J’augmente mes risques de mourir si elle me touche avec sa magie mais ses chances de quitter ce monde son tout aussi élevées. Je préfère que nous mourrions tous les deux, plutôt qu’elle reste en vie.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyLun 6 Mai - 7:21

Je vois le samouraï hésiter un instant, visiblement tourmenté par le prénom de Cyriel. Je ne sais pas commet décrire ce qu'il me présente alors comme un air déçu. Peut être s'en veut il de ne pas avoir pu être avec elle en pensant ce que j'aurai pu faire à la gamine. Pourtant il soupire et semble un peu trop insensible à mon goût ou du moins il le laisse bien paraître. J'avais bien remarqué son petit manège et il tentait de m'approcher en évitant les traînées de sang au sol. Il semblait en savoir également assez sur la maho pour éviter les zones maculées mais il semblait ignorer l'étendue de mes capacités. Tout comme il semblait ignorer la véritable puissance de la magie du sang, il allait rapidement comprendre que l'attente ne pourrait que le tuer.
Mais je devais être prudente et je le comprenais au moment ou il avait trouvé une zone encore pure, un couloir lui permettant de m'attaquer avec sa lame. Il me fonce dessus et je pare le coup une nouvelle fois très facilement mais il semble anticiper ma riposte à la dague et me coupe littéralement le souffle en frappant mon ventre avec son coude. Si je n'avais pas eu un réflexe instantané, je pense qu'il aurai réussi là ou Meian avait échoué. Je recule légèrement pour l'asperger de nouveau mais comme précédemment, il esquive la giclée qui va s'écraser au sol elle aussi, complétant ce qui semblait être un cercle entrecoupé de multitudes de saignées formant un symbole anarchique. Il m'avait touchée au cou, c'était juste mais la blessure était vilaine, fort heureusement encore bien superficielle et aucun artère n'avait été touchée, sinon je ne serais déjà plus là.

Mais comme le cou avait tendance à saigner un peu beaucoup, j'en profitais pour épaissir la zone de sang autour de moi, m'arrangeant pour me faire une zone sure de ce que je venais de tracer, il n'y avait qu'un espace très restreint pour m'atteindre à présent et je pouvais allègrement le couvrir avec ma lame. Réduire sa marge de manœuvre était essentielle mais comme je ne devais pas me permettre de saigner plus, il me fallait aussi cicatriser cette plaie. Il me fallait très peu de temps pour me brûler la peau au point de stopper le saignement, une sale blessure que je devrais faire traiter bien rapidement cette fois ci. Mais j'avais quand même un peu de temps, une blessure de cette envergure, je lui ferait payer, chaque chose en son temps, je ne laissais simplement rien paraître, malgré le fait que j'étais passablement énervée de m'être fait avoir comme ça. Mais si je perdais pied maintenant c'était à moi que revenait la défaite et en l’occurrence, la mort. Avant de mettre mon plan a exécution, il fallait que je le pousse à la faute, le forcer à une action irréfléchie, en d'autre termes, il fallait que je le provoque plus.


« - C'est tout de même amusant, quand j'y repense, c'était la première fois que je tuais une fille aussi jeune, je pense que je me souviendrait longtemps de ses larmes, la façon dont elle me suppliait. Ou peut être que le plus amusant serait de me rappeler comment elle rampait pour tenter de m'échapper, les jambes complètement brisées et la chair a vif. Une mort lente et pleine de douleurs, dans la terreur la plus parfaite. »

Je semble alors jubiler ouvertement devant ce mensonge qui semblait si parfait. A chacune de mes description j'ai l'impression qu'il cherche le moyen le plus rapide et le plus efficace de finir de me décapiter. Pourtant il tente se retenir encore, les samouraïs étaient concentrés et n'exprimaient généralement peu de sentiments. Mais ils étaient humains et par définition, ressentaient les choses. Puisque je ne pouvais mentir avec plus de précision sur les samouraïs du clan de la Licorne, j'allais m'acharner sur le nom de Cyriel, je l'avais déjà cernée un peu, cette jeune elfe.

« - Je ne sais pas ce qui m'énervait le plus en fait, sa petite voix timide teintée de peur ou bien la voir tenter de fuir à l'inévitable, s'accrochant à la vie si misérable qu'elle menait dans cette forêt insipide et déprimante... »

Le fait que je dénigre la jeune fille ne lui plaisait pas et le ton méprisant utilisé n'avait qu'envenimé les choses. J'étais persuadée qu'il me suffirait de peu pour le faire craquer cette fois, profaner la mémoire d'un « mort » et encore plus celle d'un elfe était inconcevable aux yeux des jinmens. C'était signe de déshonneur, autant dire qu'ils n'avaient pas franchement l'habitude de l'entendre mais ils considéraient cela comme inacceptable, tout comme la maho. Je lui donnais toutes les raisons de me haïr et je prenais un malin plaisir à enfoncer le couteau dans la plaie, triturant frénétiquement ma dague entre mes mains, cherchant le moment opportun pour le contrer. Il tenterait sans doutes de réitérer son premier exploit mais je l'attendais, s'il me fonçait dessus maintenant, j'avais de quoi l’accueillir.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyJeu 9 Mai - 7:45

Cette femme n’a peur de rien ! Elle continue de répandre son sang partout, finissant par cautériser sa vilaine plaie sans une once d’hésitation. La douleur, mes attaques, mes menaces... rien ne la fera abandonner, j’en suis certain, à présent. Peut-être l’ai-je contrariée dans sa folie meurtrière, ce qui expliquerait sa détermination à m’éliminer. Pourtant, jusqu’à maintenant, elle n’a pas réussi à me toucher comme je l’ai fait et je suis bien obligé d’avancer à grands pas dans son piège pour poursuivre l’affrontement. Si je veux pouvoir l’atteindre, alors que le sable autour de nous est bientôt complètement transformé en symbole, je vais devoir moi aussi supporter ce qu’elle me prépare.

« - C'est tout de même amusant, quand j'y repense, c'était la première fois que je tuais une fille aussi jeune, je pense que je me souviendrait longtemps de ses larmes, la façon dont elle me suppliait. Ou peut être que le plus amusant serait de me rappeler comment elle rampait pour tenter de m'échapper, les jambes complètement brisées et la chair a vif. Une mort lente et pleine de douleurs, dans la terreur la plus parfaite. »

Je frisonne à ses paroles, ne pouvant pas m’empêcher de revoir le visage de Cyriel. J’avais pu la voir pleurer de culpabilité mais l’imaginer pleurer de souffrance me brise vraiment le cœur. J’ai de la peine à réaliser qu’elle ait complètement disparu mais tous les faits concordent. Ma gorge se noue et c’est la tristesse qui me gagne à présent. Imaginer les gens auxquels je tiens souffrir a toujours été ma hantise, un mauvais défaut que j’ai tenté de corriger au fil des ans, en faisant confiance à mes compagnons d’armes, suffisamment pour qu’ils s’en sortent. Mais là, ça n’a pas suffi. Je n’ose même pas imaginer comment elle a pu la capturer, lui briser les jambes... tout simplement la torturer. Chacun son art et voilà celui de l’inconnue. Elle sait toucher là où ça fait mal, que ce soit mentalement ou physiquement. Je me résous à tenter une dernière approche, sachant pertinemment que je risque ma vie. Ressortir perdant de cette affrontement serait pour moi indigne d’un Samouraï. Prenant tout l’élan possible, je fonce sur elle, esquivant ses coups de dague. Une fois relativement proche, je glisse sur le sable, passant près de sa jambe droite, qu’elle s’empresse de retirer en sautant pour éviter un coup de lame précis. Une roulade arrière me permet de me relever et de constater que j’ai simplement amoché sa robe. Raté...

Pourtant, elle semble un peu moins plaisantine qu’avant, s’énervant même en projetant une gerbe de flamme sur le sol. Le sang formant un cercle d’environ deux mètres de diamètre tout autour de moi s’enflamme alors pour m’emprisonner dans une chaleur affreusement étouffante. Impossible de sauter, les flammes sont trop hautes et trop proches pour prendre de l’élan mais, rapidement, je pense pouvoir m’en sortir sans problèmes, ayant pu contrôler des incendies bien plus terribles que celui-ci. Cependant, ce que je pense être une blague ne l’est pas ; ma concentration n’y changera rien, ces flammes sont incontrôlables. Par-dessus celles-ci, j’arrive à apercevoir l’ennemie rire aux éclats, apparemment ravie de son piège bien ficelé. J’aimerais pourvoir comprendre mais elle ne m’en laisse pas le temps et semble projeter sa lame à travers les flammes, afin d’éviter que je ne puisse prévoir ses coups. Le deuxième m’entaille légèrement la jambe et je comprends rapidement que cette prison signe la fin de ma vie si je reste à l’intérieur car elle tente de m’attirer vers les flammes. Réussissant à rengainer mes armes, je ne peux cependant pas protéger les membres que je vais endommager : quelques secondes en contact avec ce feu suffiront à sérieusement m’amocher. Les secondes de répit entre deux attaques me suffisent à faire mon choix.

Je prends une grande inspiration et choisis de foncer de côté, les membres gauches en avant – protégeant mon visage –, ma jambe droite étant plus sûre pour de prochains appuis. Traversant les flammes, je me rends compte que la zone est plus épaisse que je ne l’imaginais. La douleur n’est pas immédiate, elle me permet de me rouler dans le sable voire de m’y enfoncer pour étreindre mes vêtements mais rapidement, je ne peux plus retenir le cri qui ne demande qu’à sortir. Je réussis à m’assoir rapidement et j’arrache ma veste et ma tunique rapidement, le contact du tissu sur mon corps devenant insupportable. Je me rappelle brièvement de la première fois où je me suis brûlé en présence de mon père, encore débutant dans la maîtrise de cet élément dévastateur qu’est le feu. Et la sensation n’a rien à voir. J’ai l’impression que chaque grain de sable pénètre mon bras gauche et ma jambe droite, intensifiant la douleur, me donnant l’impression qu’on m’arrache la peau lentement... très lentement. J’arrive finalement à ouvrir les yeux : le résultat est moche, très moche. La chair à vif partant de ma main à mon épaule me fait ressentir les battements de mon cœur, certaines zones de l’épiderme forment encore une couche anciennement protectrice, comme une énorme cloque... mais largement insuffisante pour m’empêcher de souffrir le martyr. Le tissu de mon pantalon semble vouloir fusionner avec les lambeaux de peau de ma jambe ; je m’empresse de les déchirer, serrant les dents, constatant que la brûlure est très sévère.

La douleur insupportable s’amenuise, mon corps faisant probablement son travail d’analgésique seul et je sais ce répit totalement temporaire. Je réussis lentement à me relever, puisant dans mes retranchements. Mon flanc, ma taille et les paumes de mes mains ayant réussi à être préservés, je replace ma ceinture et dégaine ma plus longue lame. Blessé ou non, je suis prêt à mourir pour protéger ceux qui restent. Elle continue de rire mais son cirque ne m’amuse plus. Il n’y a maintenant plus que deux issues à ce combat : je dois la tuer ou mourir en ayant essayé.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyJeu 9 Mai - 18:54

Et voila, le résultat enfin escompté. Katsuya avait cédé psychologiquement, je pouvais presque sentir sa peine en imaginant la petite chasseresse pleurer et hurler de douleur. Les hommes étaient tellement prévisibles. Il suffisait d’attiser un peu leur conscience pour les faire céder, les briser et les détruire intégralement. Morceau par morceau, comme Ocarenna me l’avait si bien décrit la dernière fois. Pourtant là c’était différent, je prenais plaisir à faire du mal à ce samouraï, probablement parce qu’au fond, contre lui je risquais ma vie alors que contre Ocarenna, je lui venais en aide. Assez paradoxal en soi de penser que j’avais pu aider la chamane en la torturant mentalement et même en la poussant à la faute, pour le samouraï c’était déjà plus simple, j’avais eu la chance de rencontrer l’une de ses connaissances. Il fonce de nouveau vers moi, esquivant ou déviant mes coups de dagues pour tenter un plongeon et atteindre visiblement mes jambes. Un coup fort prévisible et très facilement esquivable, j’avais donc chamboulé son esprit au point de le pousser à l’inconscience ?
D’un simple bond rapide, je passe alors hors de son cercle d’action, passant même en dehors du cercle de sang. Je remarquais qu’il avait abîmé ma robe avec sa saleté de sabre. C’était ma préférée et je devais avouer que j’avais eu bien du mal à la conserver en parfait état quand j’étais en mauvaise posture. Voila que cet abruti venait de l’abîmer irrémédiablement. Quelque part ça m’énervait de voir ce jinmen s’approcher de moi si simplement, mais maintenant, c’était complètement différent.

Il était au milieu de mon piège qui ne demandait qu’a se refermer sur sa proie, chose étrange pour lui, il ne s’imaginait probablement pas à ce que j’enflamme mon propre sang, se sentant à l’abri loin des traces de ce dernier dans le sable. Pourtant, le liquide écarlate prend feu aussi simplement que de l’essence et très vite, encercle le samouraï d’un très épais cercle de flammes. Il est piégé, il ne le sait probablement pas encore. Il semble néanmoins surpris, probablement avait il essayé comme moi de plier ces flammes sanglantes à sa volonté. Fait étrange mais néanmoins amusant, puise que j’allais faire rôtir un manipulateur du feu en direct. Le voyant chercher une échappatoire, je tente de le retenir voir même de le repousser ou l’attirer sur la bordure du cercle en lançant ma dague au travers des flammes pour atteindre ses jambes. Le premier coup est paré, le deuxième le touche légèrement à la jambe et je sens alors que le samouraï commence sérieusement à cogiter. Il a bien du comprendre que rester ici signait son arrêt de mort. Il fait alors quelque chose de démesurément amusant, il choisit de foncer au travers des flammes pour sortir de mon cercle. La scène est unique, je le vois foncer traverser et s’étaler comme une sombre merde deux mètres plus loin, hurlant comme pas possible à cause des brûlures engendrées par mes flammes. Cela devait faire facilement dix minutes que je rigolais à tel point que j’en avais les larmes aux yeux et presque du mal à respirer. Il s’est amoché bêtement et m’offre presque la victoire, tandis qu’il enlève le haut et débarrasse sa jambe touchée du tissu qui semble vouloir y rester accroché. Pendant qu’il est occupé je ramasse une petite poignée de sable que je dissimule au creux de ma main libre, le faisant doucement chauffer pour plus tard. Il se relève, encore assez d’énergie pour combattre visiblement ou alors il se résignait à mourir et voulait tenter une dernière fois de me faire du mal.


« - J’imagine vaguement ce à quoi tu penses mon chou. A ce moment tu es en train de te dire que le combat est mal parti et que maintenant tu n’as plus d’hésitations possible, que la prochaine attaque que tu feras contre moi sera la dernière pour l’un de nous deux ou même pour nous deux. L’idéal pour toi serait de m’entrainer avec toi dans la tombe. »

Je parle calmement, même si un semblant d’énervement se ressent à cause de ce qu’il avait fait à ma robe. Niredia me l’avais offerte, j’y tenais beaucoup a cette robe. Elle symbolisait l’ardeur de mon caractère, comme elle le disait si bien.
Si elle savait… Enfin bon, le mal était fait et maintenant, c’était moi qui voulais sa tête. Dommage, il était presque mignon.


« - Et si je te dis qu’en réalité, tu vas mourir sans même arriver à me blesser assez sérieusement pour que j’y passe ? »

Je rigole une nouvelle fois et finalement je perd subitement mon rire et le regarde avec un air très très malsain. A cet instant les jeux étaient fait pour l’un de nous deux, ça serait lui ou moi. Mais je tente à nouveau la provocation pour déclencher les hostilités.

« - Mais je suis quelqu’un de gentille et j’estime qu’après avoir réussi à me faire utiliser mes flammes liquides, je vais t’accorder une mort dans laquelle te rejoindront tes proches tout bientôt : Parents, frères, sœurs, cousins, oncles, tantes, ta dulcinée… Tes proches seront les suivants sur ma liste, et c’est grâce à toi qui à bien gentiment décliné ton identité, Katsuya Soma. »

Je ne saurai pourquoi, si c’est la douleur de ses blessures ou le fait que je promette la mort à toute sa famille mais il se décide à venir, tandis que j’approche moi aussi au pas vers lui. Je sais alors que c’est décisif, j’ai une allonge bien supérieure à la sienne mais lui maîtrise sa lame à la perfection. Lorsqu’il se trouve à porté de jet, j’utilise alors le sable, chauffé à température passablement désagréable - même pour moi- et le projette non pas au visage mais sur ses membres brûlés, pour attiser à nouveau une douleur atroce. Je ne prenais pas le temps de vérifier son bon fonctionnement ou pas que j’en profitais de la légère distraction pour lancer à nouveau ma dague au niveau de sa jambe droite encore intacte, non pas pour la planter mais pour enrouler la chaine autour et tirer sèchement pour le faire tomber. J’y parvins et il s’écrase douloureusement sur le dos, je lui jette alors une nouvelle fois du sang et, pour une fois avant d’exécuter ce que j’avais l’habitude de faire, je me plaçais près de lui, immobilisant sa main armée avant de lui chuchoter.

« - Je suis déçue, je pensais que les samouraïs étaient une élite parmi les guerriers Jinmens… C’est vraiment dommage. »

J’avais été imprudente mais encore une fois j’étais assez rapide seulement, la lame était déjà enfoncée d’un demi centimètre dans mon flanc. Ça faisait mal, ça oui, mais la douleur était une chose courante chez les mahoïstes. Avec une certaine grimace cependant, j’extirpais la lame de mon corps en utilisant mon gantelet pour la dévier. La plaie était elle aussi assez vilaine et je saignais beaucoup mais je doute qu’il ait atteint un organe ou quoi que ce soit. Néanmoins, j’avais une autre idée en tête maintenant, en plantant ma dague dans sa main armé pour éviter une autre rébellion, je pose ma main sur ma plaie et étale mon sang sur son torse, allègrement et sans même prendre le temps ni le loisir de dessiner quelque chose d’amusant. Sans même chercher plus loin, je lui ôte purement et simplement la vue en appuyant fermement ma main sur son visage, lui laissant une partie du faciès dégoulinant de sang. La panique semblait se saisir de lui et moi c’était la fatigue qui me prenait subitement, j’allais le laisser mourir comme ça, seul et aveugle, sans même avoir l’espoir de voir une dernière fois le soleil, la lune ou même un visage amical.

« - Meurs comme le faible et pitoyable samouraï que tu es, Onii-chan. »

Je me relève alors péniblement, m’attendant à ce qu’il articule quelque chose, peut être qu’il me maudirait mais à l’instant ses forces étaient épuisées, il ne pourrait joindre le geste à la parole et moi, j’étais déjà loin à présent, ricanant une nouvelle fois, je me tournais une dernière fois vers lui, alors qu’un demi-mètre nous séparait déjà, espérant qu’il prendrait au moins la peine de pleurer, ou quelque chose comme ça.
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyVen 10 Mai - 4:02

La folle furieuse m’analyse comme si elle lisait dans mes pensées mais peu importe. Ça ne réduit rien de ma détermination. Alors qu’elle continue de parler pour ne rien dire, je me permets cependant une pensée pour tout le monde : mes parents, Akemi et Karaleth. J’ignore ce qu’ils feront et penseront si je meurs pendant l’affrontement mais j’espère égoïstement qu’ils seront fiers... fiers que je j’aie essayé malgré la difficulté, que je n’aie pas flanché et que j’aie poursuivi mes objectifs de Samouraï jusqu’au bout. Je préfère penser ça que les imaginer effondrés de chagrin, même si cette deuxième possibilité risque bien d’être ce qui se passera, surtout pour Akemi qui ne comprend pas toujours notre philosophie. Je me crispe lorsqu’elle dit vouloir s’en prendre à eux et, paradoxalement, je me sens encouragé par une force nouvelle pour enfin éliminer cette salope.

J’avance vers elle mais quelques secondes suffisent pour que la douleur se réveille. Une seconde de distraction me suffit pour ne pas voir le sable arriver sur mes plaies, me faisant presque tomber à nouveau. La garce s’en charge, profitant une nouvelle fois de mon inattention pour enrouler sa chaîne autour de ma jambe, me faisant tomber lourdement sur le dos. L’ennemie arrive cette fois à m’asperger de sang et ne perd pas de temps pour s’approcher, immobilisant facilement ma main armée. Mes forces me quittent et même ma détermination semble s’effondrer lorsque je contemple son visage déformé par un rictus malsain. Pourtant, mon autre main me permet de sortir ma petite lame de son fourreau et, serrant les dents, j’arrive à la blesser au flanc pendant son discours prétentieux. Malheureusement, ma force actuelle et la douleur ne me permettent pas de faire mieux et elle retire rapidement la lame – grimaçant tout de même.

Elle plante sa dague dans ma première main et je retiens mon cri alors qu’elle immobilise toujours la deuxième sans réellement y mettre du sien. Je ne peux de toute façon presque pas bouger mon bras. La cydienne saigne beaucoup mais, au lieu de s’inquiéter de son sort, elle en profite et répand son sang sur moi, plaçant ensuite sa main sur mon visage. Puis, plus rien, le noir complet. Je ne peux pas m’empêcher de m’agiter, d’essayer de comprendre. Je savais que la Maho pouvait permettre de tuer mais je ne lui savais pas des pouvoirs si vicieux. Je tente de la toucher avec ma jambe, de me débattre mais je me sens tellement épuisé, endolori et faible que sa dernière réflexion, du même niveau que les autres, semble alors m’achever plus radicalement que toutes les blessures précédentes.


« - Meurs comme le faible et pitoyable samouraï que tu es, Onii-chan. »

Je l’entends se relever, les mouvements du sable m’indiquant également qu’elle s’apprête à partir. J’ignore ce qu’elle fait ensuite mais elle s’arrête. Je trouve mes dernières forces je ne sais où et lui lance des menaces probablement inefficaces mais contrariantes... que je regretterai quelques secondes plus tard.

- Tu mourras aussi... tuer un Samouraï a été ta plus grosse erreur car les autres te poursuivront. Tu parles de massacrer ma famille mais chacun te fera payer le prix fort. La différence entre toi et moi – mis à part que je suis mort et toi encore vivante – c’est que lorsque sera venue ton heure, tu seras complètement seule. Tu pourriras seule, sans que personne ne puisse t’aimer... oh, peut-être que tu trouveras des gens qui pourront te comprendre mais même ceux-là chercheront à avoir ta peau un jour où l’autre, rien que pour le pouvoir. Ta prétention sera écrasée aussi facilement que moi aujourd’hui et ce jour-là, tu comprendras le véritable sens du mot torture. Aussi cruelle puisses-tu être, tu as quand même un cœur... J’aurais été ravi de te l’arracher.

Je souris, sans vraiment savoir pourquoi. Je sais que justice sera faite. Elle ne m’accorde même pas du répit et, soudain, je sens mon estomac me brûler atrocement, puis mon œsophage et ma gorge. Je m’allonge sur le côté, vomissant du sang en quantité, sans pouvoir m’arrêter. Puis, la nouvelle douleur se calme, laissant place au néant. J’ignore si elle me dit encore quelque chose avant de s’en aller, si elle sourit, si elle peste... Au-delà de la vue, ce sont tous mes sens qui s’éteignent petit à petit. Achevé par ce coup de grâce, je revois le visage de tout le monde et prie les kamis pour que ce soit mes compagnons qui trouvent mon corps et pas un membre de ma famille. Pas Karaleth. J’ai alors l’impression de laisser mon dernier souffle me quitter alors que je m’évanouis simplement. Faites que mon âme repose en paix.


[HRP : je nous désengage ou tu veux le faire ? ^^ Je me suis permis un dernier coup de grâce, j’espère que ça colle à Alleïa. Sinon j’édite.]
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   [FA - 155] Combattre le feu par le feu (Pv' Katsuya) [Terminé] EmptyVen 10 Mai - 6:28

Le motif premier de mon arrêt soudain était d’appliquer à nouveau une certaine brûlure sur la plaie, ne serait-ce que pour l’empêcher de saigner plus, je ne voulais pas laisser de traces derrière moi et me faire cueillir comme une idiote deux lieues plus loin. Une fois ceci fait, le demi-mort me provoque une dernière fois et bien qu’il n’avait pas tout à fait tort sur un certains points, je n’en avais strictement rien à cirer. Cependant pour lui faire comprendre qu’il n’était pas en mesure de se permettre de sourire ou même de parler, je me rapproche de lui, en profitant pour poser ma main sur son estomac et sur sa gorge. J’étais décidée à lui faire fermer sa grande gueule et la chaleur naturelle que mon corps dégageait était suffisante pour un homme ayant déjà un pied dans la tombe. Je finis par faire le long de l’œsophage, ce qui provoque quasiment instantanément un vomissement de sang. Il perd ses dernières forces et peut être qu’il n’aura pas entendu le peu que je prends la peine de lui accorder par la suite.

« - Je ne parlais pas de massacrer, mais de m’amuser avec eux, les faire souffrir, les faire pleurer, les faire crier jusqu'à ce que la mort vienne les prendre. La terreur est la plus salvatrice des morts. »

Il semble avoir perdu conscience, il n’en avait pas pour très longtemps je pense. Quoi qu’il était résistant, mais là ou nous étions il y avait peu de chances qu’il soit secouru par quelqu’un avant la fin. Je puisais dans mes forces restantes pour trouver un petit coin agréable ou je pourrais me reposer en toute sécurité, j’avais dépensé pas mal de sang et d’énergie pour me débarrasser de celui là, heureusement que j’avais pris la peine de tenir compte des conseils d’Ocarenna sur la maho. Posée au coin d’un petit feu au fond d’un renfoncement dans la vallée, je prenais le temps de repenser à ce combat. Quelque part j’avais l’impression d’avoir raté quelque chose d’important, trop absorbée par le fait que je devais me débarrasser du gêneur. M’enfin, il avait eu un sort assez convenable et je me rendais compte qu’il avait cependant tenu sa promesse. Il m’avait fait saigner avec sa fichue lame. Il avait le mérite d’être un homme de parole, c’était de plus en plus rare ces derniers temps, dommage qu’il n’ait que rencontré mépris douleur et mort. Je ne savais trop expliquer la raison pour laquelle il m’avait donné son nom et son prénom, est-ce qu’il avait sincèrement cru pouvoir me tuer ? Avait-il envisagé un seul instant que si je le battais, je pourrais décider de m’en prendre aux siens par la suite ?

Je me rends compte après coup qu’il était relativement intéressant comme garçon, peut être un peu trop sur de lui sur le moment et pourtant son éducation de samouraï l’avait poussé à me faire face jusqu'à la fin, c’était une chose rare parmi mes victimes, j’en garderai un souvenir relativement drôle pour la suite. Finalement après avoir mangé rapidement quelque chose et pansé mes blessures cautérisées pour éviter qu’elles ne s’infectent, je m’endormais avec sérénité, j’étais affreusement bien ce soir, bien que mon envie de tuer soit réapparue et demeure insatiable. Il fallait que j’évite de faire trop de vagues comme aujourd’hui, profiter du temps qu’il faudrait pour que le clan de la salamandre ne se rende compte de ce qu’il s’est passé et que la nouvelle circule partout dans le continent. Je serais déjà loin et déjà prête à recommencer, mais un peu plus discrètement quand même.


[Désengagés.]
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