Haute d’un petit mètre soixante, Cyriel est une jeune elfe sans grande particularités physique visible. Assez fine, la peau blanche, les cheveux d’un châtain qu’elle tient de son père, ses yeux d’un bleu si clair qu’ils semblent presque blancs de loin. Globalement elle semble chétive, hélas ce n’est pas qu’une impression, sa force physique n’est pas son plus grand atout. En revanche la demoiselle possède une agilité et une souplesse qui vient compenser sa faible constitution. Elle possède une bonne vue, des aptitudes d’écoute aiguisée par son entrainement rigoureux et une habilité de chirurgien ! Socialement parlant il est très rare de la voir s’exprimer étant donné son accoutrement qui masque la plupart de ses expressions faciales. Sa petite bouille d’ange est masquée sous un épais voile de mystère, la rendant difficile à cerner et ses actions difficiles à prévoir. Parce que la surprise est l’atout primaire du chasseur, Cyriel agit avec rapidité et au moment ou sa cible s’y attend le moins.

Au premier abord se tiens devant vous une jeune femme mystérieuse encapuchonnée et silencieuse. Pourtant si on apprend à la connaître, c’est une adolescente solitaire mais gentille qui vous apparait. Comme tout le monde elle à ses qualités et ses défauts, commençons alors par le mauvais !
Premièrement, elle est timide, beaucoup et c’est bien cela qui constitue son premier gros problème. Elle est d’autant plus timide en présence d’un homme que d’une femme pourtant elle sera plus extravertie avec un enfant. L’âge est un facteur clé pour arriver à la faire communiquer. D’autre part, Cyriel est quelqu’un de fragile, quelqu’un de mal intentionné pourrait facilement la manipuler ou altérer sa façon de voir les choses, sauf si ce sujet touche aux animaux et à la chasse. En parlant de chasse, c’est d’ailleurs le sujet sur lequel elle se montre le plus têtue, nul ne pourra se permettre de dénigrer sa passion ouvertement devant elle, bien qu’elle ne se lancera que très occasionnellement dans un accès de violence, elle sait être une langue de vipère si on la froisse.

Passons à ses qualités à présent, Cyriel à toujours été une jeune fille juste et passionnée. Peu disposée à user de la violence envers un humain (sauf extrême nécessité), elle rejette tout ce qui se rapproche de près ou de loin à la maho. Elle ne ment que si elle sait que sa survie en déprendra et par définition elle se dressera contre ce qui lui semble injuste. Son courage n’est apparent que lorsqu’elle pense être parfaitement anonyme, pour la simple et bonne raison que sa timidité la tétanise la plupart du temps. Fine stratège et adepte de la chasse, elle se comporte différemment lorsqu’elle est dans son élément. Contrairement à une majorité de chasseurs qui tuent les bêtes pour le plaisir, Cyriel prend soin de sélectionner ses cibles afin de conserver un semblant d’équilibre dans la faune, ce qui ne plait pas pour autant aux druides ceci dit.

Née d’un père Cydien et d’une mère Elfe, Cyriel n’a pas connu ce dernier, ayant abandonné sa pauvre mère enceinte dés qu’il avait appris sa paternité. L’enfant avait toutes les caractéristiques des elfes à un détail près, elle avait hérité de la chevelure de son père. Une petite fille radieuse, souriante bien qu’extrêmement timide, elle ne communiquait qu’avec sa mère la plupart du temps. Elle avait des prédispositions aux pratiques magiques, sa mère l’avait longtemps imaginée devenir une brillante élémentaire mais il n’en fut rien, l’enfant avait un instinct aiguisé et passait beaucoup de temps à observer les animaux. La seule capacité magique qui lui vint naturellement fut la métamorphose animale, le pouvoir de s’approprier l’apparence et les capacités d’une bête sauvage. La première prouesse en la matière pour Cyriel fut l’écureuil, fragile et rapide et craintif comme elle l’était, l’animal qui s’approchait le plus de son caractère en réalité. Petit à petit, elle prenait de plus en plus ses aises dans le domaine de la chasse, le pistage, la nature prenait une dimension tout autre aux yeux de la jeune elfe. Sa mère lui apprit alors à chasser, lui enseignant comment tirer à l’arc, suivre des traces et dissimuler les siennes. Pour une raison qu’elle ne pouvait expliquer, Cyriel avait un don pour chasser, ôter la vie d’un animal ne la faisait pas sourciller cependant elle n’était pas capable de pointer ses flèches dans la direction d’un homme. Le manque d’amour paternel l’avait marquée, elle ne savait pas ce qu’était d’avoir un père et sa mère n’en parlait jamais. C’est peut être ce manque de communication qui lui valu d’être tourmentée par les garçons quand elle était petite, chétive et pleurnicharde. Les quelques garçons qui se montraient gentil avec elle se heurtaient à un mur puisqu’elle incapable de faire la différence entre le bien et le mal qu’ils pouvaient lui vouloir. En ce qui concerne les filles, elle avait eu quelques liens avec d’autres mais jamais très prononcées, son métissage était connu de beaucoup de gens et le petit coin d’où elle était issue voyait d’un mauvais œil les étrangers.
Ces petits tracas mis à part, elle vivait heureuse avec sa mère jusqu’à l’âge de dix huit ans. La frayeur de sa vie et en même temps l’apothéose de son art, le domicile familial fut pris pour cible par un ours affamé qui cherchait à se repaître de ce qu’il pourrait trouver. Les habitudes étant parfois facteur de problèmes, la mère de Cyriel fut blessée par l’animal et ce dernier, fou de rage, s’apprêtais à la tuer la jeune elfe ; prise dans ce que les chasseurs appelaient « Frisson de la chasse », blessa l’animal a tel point qu’il n’avait que d’autre choix de s’enfuir ou de se faire achever par l’adolescente. Le réflexe de la jeune fille sauva sa mère mais pour une raison qui l’étonnait encore, pour la première fois de sa vie elle avait cru ressentir quelque chose qui la rendait vivante, une sensation qui la faisait presque jubiler. Elle resta au chevet de sa mère le temps que la pauvre femme se remette et sitôt avait elle récupéré, la jeune chasseresse se jeta comme une furie sur les traces de la bête, usant de ses métamorphoses pour la pister. Elle était tellement enthousiaste à l’idée de le retrouver qu’elle avait négligé les bases : Le temps avait passé, la pluie avait effacé les traces et l’odeur ne persistait pas. Elle rentrait dépitée chez elle mais à peine quelques jours plus tard, résolue, elle prenait ses affaires pour se lancer à l’aventure. Sa mère ne l’en empêcha pas, elle avait toujours su au fond d’elle-même que sa fille avait bien plus hérité de son père qu’elle ne l’aurait souhaité.