Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos )

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Fynia
Fynia
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Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans.
Cité : Silmarie.
Métier : Élémentaire et érudite.

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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMer 25 Avr - 14:28

Je ne savais pas trop ce que je faisais là. J'avais l'impression de ne plus être maîtresse de mon corps et que mes jambes avançaient sans que je le leur ait demandé de le faire. Je errais dans la rue marchande bondée de passants et d'acheteurs potentiels ou non. Encapuchonnée  dans ma cape rouge afin de me préserver des rayons du soleil néfastes pour ma peau pâle et fragile. J'ignorais ce que je recherchais mais mes yeux se posaient sur chaque étales. Des fruits, des légumes, des bijoux. Rien qui ne m'arrêta. Je ne sus pas dire si mon corps réagissait enfin à la mort de Vague ou si j'avais simplement perdu un bout de moi-même en réalisant que je tenais à cette créature plus qu'à n'importe quoi d'autre. Le brouillard psychologique qui m'enveloppait m'agaçait grandement mais j'étais bien incapable de le dissiper. Finalement, je me complaisais à me morfondre, à pleurer sur mon propre sort. Je jetai un regard en arrière, cherchant des yeux le seul être qui me restait mais je ne parvins pas à apercevoir la robe sombre de mon cheval de là où je me tenais. Je progressais avec tout la grâce que je possédais, ignorant le but réel de cette ascension qui me semblait plus que pénible... La solitude que je ressentais sans la présence de la fouine me rongeait les sangs. Il m'arrivait parfois de baisser les yeux vers mon corsage dans l'espoir de percevoir la fourrure blanche de ma compagne à quatre pattes. Il n'y avait plus que moi. Mon corsage sombre, mon pantalon serré, mes bottes hautes, ma cape légère rouge et moi...

Puis enfin je compris. Je tremblotai face aux cages dans lesquelles se trouvaient diverses sortes d'animaux. Le vendeur n'était pas fort impressionnant mais je me sentais tout intimidée, voir même honteuse de me chercher un nouvel animal peu de temps après la mort de ma chère et tendre Vague... Mais j'avais besoin de cette douce compagnie... J'avais besoin qu'un être dépende de moi... Cela me rendait importante... Je regardais les différentes créatures en me demandant de temps où avait acquis le marchand certaines d'entre elles. Puis mon regarde se posa sur une chouette effraie, posée à l'ombre. Ce n'était pas son heure mais ses yeux plissés fixaient les alentours, la peur se lisait dans chacun de ses mouvements de tête. J'en eus mal au cœur, ce n'était pas sa place... L'homme me regarda, mais je me détournais de lui afin de continuer mon  observation. Il y avait un bon nombre de chiots de toutes espèces, peut-être même un louveteau, un vieux cheval, une mule, toute une basse cour. Puis, mon regard ambré se posa sur un faucon qui se tassait dans le fond se cage trop étroite pour son envergure... J'avais le coeur aux bords des lèvres, lui non plus n'était pas à sa place ici. L'effraie chuinta en penchant la tête sur le côté, ses yeux me scrutant. Un choix qui s'avérait plutôt compliqué... Je tenais ma capuche à deux mains, comme si elle allait s'envoler avec le vent de mon imagination.


" Je souhaiterai vous acheter le faucon et la chouette effraie... Je vous prie... "

Je me raclai la gorge comme si mes trois derniers mots m'avaient été arraché. Il m'examina un moment, il me sembla qu'il essayait de voir mon visage, alors je rabattis mon capuchon et le soleil m'éblouit, m'obligeant à poser ma main sur mon front pour laisser mes prunelles à l'ombre. Il sourit. Idiot. Je replaçai le tissu protecteur sur ma tête tandis qu'il dégageait la cage du rapace pour la poser à mes pieds, l'oiseau se mit à battre de l'aile en piaillant, je fus obligée de me pencher vers la cage pour lui parler avec douceur, cela n'avait pas d'effet mais il finit par se calmer. Le marchand grogna puis se retourna pour chercher l'autre objet de ma convoitise. Je finis par lui désigner l'animal nocturne et il posa la seconde prison miniature près de la première. Non seulement il m'avait vendu les deux oiseaux à un prix exubérant mais en plus il s'était permis de râler. Je le remis à sa place. Mon mordant et mon cynisme reprirent le dessus sur ma nostalgie. Une cage dans chaque main, j'avançais précautionneusement dans l'allée plus que bondée. Les deux rapaces s'agitèrent au début puis retrouvèrent leur calme.

Malheureusement, un idiot me percuta alors que je sortais enfin de la foule. Un homme bien plus épais que moi, si bien que je lâchai la cage de faucon qui s'ouvrit, il en profita pour s'envoler. En même temps mon capuchon tomba sur mes épaules. J'observai l'oiseau retrouver ce qui lui était dû. C'était mon but premier, le relâcher... Mais pas de cette façon là. Je fusillai du regard l'inconnu. Un grand homme aux cheveux sombres et doté de yeux bruns effroyablement las. Si j'avais eu mon autre main de libre, je lui aurai coller une claque. Je me contentai de le réprimander froidement.


" Félicitation ! Êtes-vous fier de votre exploit ? Si vous regardiez où vous mettiez les pieds plutôt que de renverser les jeunes femmes ! "

J'avais l'air bien frêle en face de lui, mais j'étais tellement furieuse que cela m'importait peu. Il aurait pu me briser en deux morceaux d'une seule main. Mais j'avais tant espéré rendre sa liberté au rapace de moi-même. Et son air bourru avait dissipé la brume mélancolique qui me submergeait. J'attendis ses explications en rassurant l'effraie qui s'était mise à gigoter à cause du choc.

Edit d'Elyncia : attention ma grande. Il n'y a pas d'armes à Erathia, pas même en vente. Il faudrait que tu corriges ton post avant qu'on puisse te répondre. Préviens-moi quand ce sera fait Wink


Dernière édition par Fynia le Mer 18 Déc - 15:27, édité 1 fois
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Agranos
Agranos
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Re: [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos )
   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyLun 30 Avr - 16:27

Agranos déambulait dans le marché d'Erathia, sans but, esquivant les passants et se calquant sur leur façon de marcher plus par réflexe qu'autre chose. Autour de lui les échoppes bigarrés et les passants bruyants se bousculaient sans qu'il y prêtent la moindre attention à part poru s'effacer discrètement devant eux. Il venait à peine de finir une semaine aux service d'un marchand ou il avait passé son temps à transporter des caisses de marchandises. C'était à cela que se résumait sa vie à présent, enchaîner les petits boulots pour gagner sa vie tout en restant cloîtré dans la même cité de peur de se faire reprendre par les zélotes, et tout ça sans tisser le moindre lien avec personne. Agranos ne s'en plaignait pas, il avait tout fait pour cela, il avait l'habitude de la solitude, en fait il n'avait jamais rien connut d'autre et n'avait jamais cherché à s'en défaire. De toute façon aurait il même souhaité établir des liens il en aurait été incapable, sa conversation se limitant aux banalités polies tout justes suffisantes pour passez inaperçu. De plus son état de déserteur le forçait par un excès de méfiance à cacher sa véritable identité, en ville le peu de gens qui seraient capables de se souvenir de sa tête le connaissait sous le nom de Destan, ou plutôt se souviendrait il de ce nom si jamais il venait à leur rappeler, car personne ne se souvenait d'Agranos, il était passé maître dans l'art se faire oublier. Magré la dépression qui l'agitait en ce moment même un badaud l'observant de l'extérieur ne l'aurait pas remarqué tant son attitude était banale. Et quand bien même l'aurait il remarqué il n'y aurait vu qu'un homme ordinaire passant au marché par nécessite avant de s’atteler à une activité beaucoup plus importante. Sauf qu'Agranos n'avait rien d'autre, rien d'autre que ce masque de politesse et cette apparente banalité. Pas d'attaches, rien à perdre à part peut être sa vie, et encore... Voilà ce qu’était devenue Agranos, une coquille vide, une illusion de vie à l'apparence humaine . Le mercenaire ressentit soudain une profonde amertume en pensant à sa vie, il se méprisa aussitôt de sa faiblesse. Les coquilles vides ne ressentait pas d’amertume. Bien sur il lui restait toujours sa quête, c'était peut être la dernière chose qui faisait de lui un être humain à part entière. Retrouver Muria et ainsi sa mère...et survivre à une rencontre avec les amazones, même à ses propres oreilles cette idée lui semblait rayé et usé, c'était un peu près aussi possible que d’atteindre la lune . Alors qu'il regardait une échoppe pour donner le change sans pour autant prêter trop d'attention afin de ne pas attirer d'éventuels marchands avide de clients, Agranos posa une main sur son flanc, la ou la flèche de la chasseresse l'avait transpercé lors de sa dernière expédition de recherches. Il avait bien cicatrisé au final, sûrement grâce aux potions et cataplasmes qu'ils avaient achetés chez l'alchimiste. IL avait finit par perde cette légère claudication et cette tension que la douleur de la blessure lui avait imposé pendant un certain temps et qui l'avaient, ne serait ce qu'un peu, rendu distinguable du reste de la masse de passant. Ainsi il avait perdu son dernier signe distinctif, il était retourné ombre parmi les anonymes. Depuis il n'était pas repartit en expédition dans les différentes forêt d'Azthia, il avait voulut attendre que sa blessure cicatrise totalement. Il allait bientôt pouvoir préparer une nouvelle sortie discrète de la ville. Ce qui avant aurait provoqué en lu un mince espoir ne suscita plus qu'une vague résignation. Agranos abandonna l'échoppe sur laquelle il s'était arrêté sans s'intéresser aux moindres articles et se plongea de nouveau dans le flux des passants, reprenant ses tristes pensées en cours. Quel but but avait sa vie, ? Allait il passé le reste de ses jours à enchaîner les petits travail et les recherches chimériques ? Jusqu'à ce qu'il ne devienne trop vieux pour bouger et qu'il finisse totalement sans but et sans utilité ? Agranos se fit la réflexion que s'il en arrivait un jour à cette extrémité il préférerait fondre dans une de ses formes animales et y rester définitivement. Dans ce monde il fallait mieux être animal qu'homme. Soudain le déserteur s’arrêta brutalement au milieu de la rue, rompant le flux harmonieux des passant et s’attirant quelques regards courroucés. Il regarda ses mains et une question lui vint à l'esprit : Qu'avait il fait de sa vie ? L'image fugitive de ce qu'il avait été lui revint en mémoire, le Agranos désagréable et taciturne qu'il était encore il y a tout juste quelques années. Un Agranos renfermé, désespéré, in capable du moindre sourire , mais un AGranos qui était encore capable d'éprouver de la haine et de l’amour, ou même de la colère. Un Agranos qui possédait encore une identité, fut elle détestable. Cela ne valait il mieux pas que l'homme terne et sans essence qu'il était devenue ? Le déserteur avait l'impression d'avoir vieillit de dix ans alors que cette époque ne remontait qu'a une ou deux années. Agranos ferma un instant les yeux, conscient que son attitude actuelle rompait avec sa logique pour passer inaperçu et le rendait éminemment remarquable au milieu de la foule en mouvement. Il fallait qu'il se reprenne, ce n'était qu'un moment de faiblesse . Il inspira avec calme deux fois puis rouvrit les yeux et se refondit dans son personnage d'homme ordinaire. C'est à ce moment précis qu'il heurta une jeune femme qui venait droit vers lui ,tête baissée. La jeune femme tenait deux cages à la main, l'une contenant une chouette et l'autre un faucon. Lorsqu'ils se heurtèrent elle chancela et lâcha la cage contenant le faucon qui s'ouvrit bruyamment. Le rapace chancela un moment étourdit puis après quelques battement d'ailes hésitants s'envola vers sa liberté. La jeune femme, se remettant de son déséquilibre fusilla Agranos du regard. Elle était très jolie, mais Agranos n'y prêta pas la moindre attention, cela faisait longtemps que toute forme de beauté n'avait plus aucun effet sur lui. La jeune femme déclara froidement :

" Félicitation ! Êtes-vous fier de votre exploit ? Si vous regardiez où vous mettiez les pieds plutôt que de renverser les jeunes femmes ! "

Avait il vraiment besoin de cela ? Les passants autour d'eux s’arrêtaient, interloqués par le les cris stridents que poussait la chouette et par l'envol du faucon. Agranos, revenu dans son rôle d'homme discrets préféra calmer le jeu, sinon cette erreur de quelques secondes pourrait bien lui coûter plus cher qu'on ne pouvait le soupçonner, les gens se souviendraient peut être de lui et cela pouvait devenir dangereux. :


« Je m'excuse, dit il calme, presque sans intonation,je vous rembourserait si vous le souhaitez"

Agranos avait apprit au fil du temps à s'excuser à la moindre faute, cela avait tout d'abords été dur à cause de sa fierté naturelle et son orgueil mais s'y était habitué. Cela apaisait généralement les gens qui préféraient eux aussi éviter d'attirer l'attention. Il s'en serait donc tenu la si ses yeux n'avaient pas croisés ceux accusateurs de la jeune femme. Elle possédait des yeux mordorés, profonds et magnifiques, qui exprimaient à eux seuls une souffrance profonde ainsi qu'à ce moment précis, un courroux évident. Ces yeux réveillèrent quelque chose en Agranos. Ce n'était pas de la joie ou du désir, ce ,n'était même pas un sentiment positif, c'était juste une prise de conscience. Ces yeux rappelèrent à Agranos ce qu'il étaient devenus, un homme sans identité et sans fierté et cette évidence l'emplit de mépris. Au fond de lui le véritable Agranos Deskir, imbuvable et emplit d'une fierté mal placé, se réveilla et protesta contre cet homme qui s'écrasait devant une femme qu'il dominait de vingt centimètre. Un sursaut de fierté secoua le mercenaire qui fronça les sourcils, une habitude qu'il avait depuis peu perdu, et revint sur ces précédents mots d'une voix plus affirmée :
« En fait non, je ne vous donnerais rien du tout car si vous être trop maladroite pour faire attention ou vous mettez les pieds lorsque vous êtes chargés comme une mule c'est autant ma faute que la votre. »
« Et puis de toute façon aucun rapace ne mérite de vivre en cage
."
Agranos se redressa de toute sa hauteur qu'il avait jusque la tassé, il savait que ce qu'il faisait n'était pas très malin et qu'il en regretterait sûrement les conséquences mais retrouver un peu de sa fierté mise à mal et étouffée ces derniers mois lui faisait un bien fou. Il n'aurait jamais crut être satisfait de retrouver un jour ses défauts qu'il avait eu tant de mal a annihiler et pourtant c'était le cas. Il fallait mieux être quelqu'un de détestable que n'être personne. De plus il pensait vraiment ce qu'il venait de dire. Cette fille ne lui ferait pas endosser seul une faute partagé. Et sachant par expérience quelle sensation procurait le vent sous les ailes AGranos savait qu'enfermer un oiseau de proie était contre nature, tout comme il était contre nature d’étouffer sa personnalité au point d'en oublier qui on était.
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Fynia
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyLun 30 Avr - 21:20

La foule avait ralenti autour de nous. Les curieux commençaient déjà à nous observer plus ou moins discrètement tandis que ce bougre se tassait sur lui-même... Mh... Comment appelions-nous se sentiment désagréable qui signifiait que ce que nous espérions n'était en fait qu'une fable que notre imagination nous eut imposée..? C'était quelque chose de désagréable, qui se produisait plutôt souvent, du moins, que je ressentais plutôt souvent... Je ne parvenais pas à trouver le mot. Alors que je le fixai, il commença, à mon grand dam, par s'écraser. Je ne cherchai même pas à me souvenir depuis combien de temps quelqu'un n'avait pas réagi de façon si désespérante. Je redressai la tête lorsqu'il ouvrit la bouche pour me répondre... De façon molle... Et calmement...

" « Je m'excuse, je vous rembourserais si vous le souhaitez »


Je m'étais entendue lâcher un petit rire ironique et nerveux. Non, je m'en contre fichais de son argent. Je n'aurai pas la satisfaction de relâcher le beau faucon  que je venais d'acquérir et lui là qui restait au milieu de mon chemin avec cet air d'arriéré, lui et ses yeux las qui se plongèrent dans les miens. Oh ! La déception ! C'était le mot qui lui convenait. En fait, je ne pus m'expliquer exactement ce qu'il avait fait pour que je sois si déçue ou simplement que j'attendais une autre réaction de la part d'un homme..? Ah... Les traits de son visage peut-être. Si il avait été un peu plus vivant, moins courbé avec une touche de force de caractère et peu-... Voilà que je me surprenais à espérer des choses des personnes autour de moi qui faisaient parti intégrante du décor de ma vie. Mais cette réflexion serait pour plus tard, quelque chose dans son regard changea. Il fronça les sourcils et je vis une certaine force briller au tréfonds de ses iris brunes et il se redressa, certes, il était déjà grand avant, mais maintenant... Ne serait-ce pas là une pointe de fierté ?

« En fait non, je ne vous donnerais rien du tout car si vous être trop maladroite pour faire attention ou vous mettez les pieds lorsque vous êtes chargés comme une mule c'est autant ma faute que la votre. »
« Et puis de toute façon aucun rapace ne mérite de vivre en cage. »


Un demi sourire naquis sur mes lèvres, sans doute ressemblait-il plus à un rictus mauvais. Nous y étions. N'était-il pas en train de rejeter la faute sur moi ? Non seulement cet inconnu me faisait perdre mon temps mais, cerise sur le gâteau, il avait décidé de m'empoisonner la vie avec son air bourru retrouvé. Je dus redresser un peu plus haut le menton pour continuer de le fixer. Puis je haussai un sourcil en faisait une petite moue méprisante. Que savait-il de ce que je comptais faire de cet oiseau ? Je posai délicatement la cage de la chouette au dessus de celle désormais vide tout en calant mes deux mains sur mes hanches. Ça n'allait de loin pas se passer comme ça. Hors de question d'ailleurs. J'étais pourtant prête à accepter ses premières excuses mais il venait de faire changer la donne. J'étais dans l'obligation de lui retourner l'appareil.

" Que ce passe-t-il très cher ? Faire profil bas devant une femme vous déplait finalement ? " raillai-je sèchement. " D'ailleurs, si vous n'étiez pas bêtement au milieu du chemin, la “maladroite” que je suis n'aurait pas eu à vous bousculer. "

La frustration des derniers événements commençait à monter doucement en moi pour se coincer dans ma gorge. Je plissais les yeux en secouant un peu la tête avant de passer une main dans mes cheveux pour replacer les quelques mèches que s'étaient glissées sur mon visage. Bon, qu'il ne veuille pas payer était une chose, que je sois maladroite en était une autre mais me dire ce que je devais faire ou non avec les animaux n'était pas quelque chose que je pourrai avaler facilement. Oh, ça non ! Je sentais que j'approchais gentiment du seuil à ne pas franchir et qu'il ne manquait pas grand chose pour faire déborder le vase. Comme je sortais enfin de la brume qui m'avait anesthésié l'esprit tout ce temps, je ressentais le besoin de faire sortir tout ce que je contenais en moi et ça n'allait pas être très doux.

" Et je doute fortement que vous connaissiez les attentions que j'avais à l'égard de ce faucon, n'est-il pas ? À moins que vous n'ayez la prétention de dire que vous êtes dans ma tête... "


Un petit chuintement se fit alors entendre, je me penchai délicatement vers la cage. L'effraie avait ses yeux sombres posés sur moi. Je caressai précautionneusement son dos, ne prêtant plus la moindre attention au goujat. Elle gigota puis se tourna pour attraper mon doigt avec une force non feinte. Inconsciemment, je m'étais adressée à l'animal en Elfique avec une douceur surprenante étant donné que j'avais les nerfs outrageusement à vifs. " Chut... Doucement... Calme toi. Voilà. Je n'aime pas la foule non plus, tu sais... " J'ignorais qui m'avait entendu ou non et cela m'importait peu à dire vrai. Elle relâcha mon doigt après une vague hésitation puis je me redressai. Mh... Je ne savais plus ce que je disais. Je me pinçai l'arrête du nez et plaçant mon autre main sur ma hanche. Attendant finalement une réponse cruelle, une protestation méprisante, un peu plus de fierté mal placée ? Quelque chose de motivant... Que cela ravive le feu de mon caractère bien trempé de furie endormie.
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Agranos
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMer 2 Mai - 9:20

Agranos s'était attendu à ce que la femme en face de lui réagisse à ses répliques assez agressives, mais sûrement pas à ce qu'elle paraisse satisfaite de la tournure que prenaient les événements. Elle avait beau paraître furieuse, un mince sourire étirait tout de même ses lèvres et une lueur de détermination s'était allumé dans son regard profond ,contrastant de manière stupéfiante avec la lassitude et la douleur que le mercenaire y avait lut quelques instants plus tôt. La jeune femme semblait autant revigorée qu'outrée par l'assaut verbal de son interlocuteur. Redressant un peu le menton pour pouvoir fixer Agranos dans les yeux elle lui adressa une petite moue méprisante qui l'insupporta au plus haut point. Il n'était pas censé lui faire plaisir en lui répondant et il n'appréciait pas d'être traité comme un abruti. Mais malheureusement pour lui elle semblait bien décider à à lui rendre la monnaie de sa pièce :
 Que ce passe-t-il très cher ? Faire profil bas devant une femme vous déplaît finalement ? " railla elle sèchement.

Agranos enrageait de voir qu'elle l'avait percée à jour avec une telle facilité . Il s'efforça cependant de rester impassible sachant parfaitement qu'il lui aurait fait trop plaisir en montrant le moindre signe de contrariété. Même si n'importe quel idiot aurait probablement réussi à déduire la même chose du changement de comportement du mercenaire celui ci détestait l'idée d'être si prévisible. Mais au fond cela n'avait rien de très surprenant. A partir du moment ou il avait reprit sa vraie nature il avait perdu son masque impénétrable. Agranos devait tout de même admettre à contre coeur que la jeune femme possédait une certaine perspicacité. Il se fit la réflexion qu'il devrait se montrer plus prudent à l'avenir alors qu'elle enchaînait :

" D'ailleurs, si vous n'étiez pas bêtement au milieu du chemin, la “maladroite” que je suis n'aurait pas eu à vous bousculer. "

Au fond de lui même le déserteurs savait qu'elle avait probablement raison mais il se serait tué plutôt que de l'admettre, il avait trop d'orgueil pour cela. Maintenant qu'il avait laissé tombé son masque de politesse il sentait peu à peu tout ses vieux instincts refoulés remonter à la surface. Même si d'ordinaire Agranos aurait trouver ce genre de conflit puérils et sans intérêts il se rendit compte qu'il n'était pas près à en rester la. Après des mois sans avoir de rapports sociaux authentiques avec qui que ce soit il avait besoin malgré lui de parler à cœur ouvert, fut ce pour exprimer sa haine et son ressentiment. Il se maudit aussi tôt pour cette faiblesse, il détestait, n'était pas censé avoir besoin des autres, même pour s'en servir comme de défouloir émotionnel, mais de toute façon cette situation n'était pas logique depuis le début., Agranos ne savait pas vraiment ce qu'il faisait, tout ce qu'il savait c'était qu'il avait besoin de ne pas se laisser marcher sur les pieds et qu'il n'aurait pas supporter d'abandonner face à cette jeune femme. Elle replaça nerveusement une de ses mèches rebelles et le mercenaire ne put s'empêcher de remarquer involontairement qu'elle avait un très jolie visage. Même si cela n'avait pas d'effet, ou du moins essayait il de s'en persuader, sur lui même Agranos se fit la réflexion qu'elle devait sûrement avoir l'habitude de manipuler les hommes comme bon lui semblait, cela ne fit que renforcer sa détermination de ne pas la laisser gagner. Les femmes qui croyaient que le monde leur appartenait sous le prétexte qu'elles étaient attirante étaient peut être celle qui énervaient le plus l'ancien zélote, même si lui même était immunisé. Pourtant continuer la joute verbale était puéril et futile de sa part si on considérait les risques qu'il prenait à se découvrir ainsi. S'il commettait la moindre incartade qui le rendait coupable aux yeux d'Erathia les zélotes n'hésiteraient pas à bondir sur cette occasion pour le ramener à Cydonia, pour l'instant seule la loi de neutralité de la cité le protégeait. Ors Agranos ne savait que trop bien que ce genre de situation pouvait facilement dégénérer, c'était bien pour cela qu'il avait tout fait jusque la pour les éviter en se faisant oublier. Le mercenaire jeta d'ailleurs un rapide coup d’œil aux passants pour vérifier si l'un des zélotes assignés à sa surveillances n'assistait pas à la scène, ce qui aurait été gênant. Ce n'était heureusement pas le cas. Ils avaient beau se relayer au cours du temps, Agranos les avaient déjà tous repérés à leurs insu, certains gestes et attitudes ne trompaient pas. Il avait apprit à prévoir le comportement à avoir pour semer tel ou tel zélote et organisait ces excursions hors de la ville en fonction du degré de compétence et de vigilance du zélote alors présent. C'était d'ailleurs pour perdre le zélote chargé de le surveiller ce mois ci qu'Agranos était venu s'enfoncer dans le marché. Il y avait d'ailleurs réussi, le soldat devait être en train de le chercher Agranos à plusieurs rues d'ici au moment ou ce dernier avait percuté la jeune femme, il n'avait donc pas à s'en inquiéter pour l'instant. Il reporta son attention sur la demoiselle qui ne semblait pas en avoir finit . Elle semblait de plus en plus furieuse contre lui, beaucoup plus qu'elle n'aurait dut l'être raisonnablement au vue des évènements et des paroles du mercenaire. Il semblait que cet incident lui permettait de relâcher toute la rancœur qu'elle avait accumulé depuis longtemps. Agranos n'acceptait pas l'idée de servir de bouc émissaire à quelqu'un, même si lui n'hésitait pas à avoir un tel comportement . Et le fait que la la jeune femme le fassze l'énervait ua plus point, il resta cependant impassible lorqu'elle reprit la parole d'une voix farouche :

" Et je doute fortement que vous connaissiez les attentions que j'avais à l'égard de ce faucon, n'est-il pas ? À moins que vous n'ayez la prétention de dire que vous êtes dans ma tête... "
Agranos eu une expression de dédain. S'il était vrai qu'il ne connaissait pas les projets exacts de la jeune femme au sujet du rapace il en devinait le sens général. Elle en aurait sûrement fait un animal docile de compagnie tout juste bon à rester poser sur un meuble, condamner ne se dégourdir les ailes qu'au bon vouloir de sa maîtresse, ou bien l'aurait elle entraîner sans relâche afin qu'elle chasse pour son profit. Agranos n'avait beau n'éprouver aucune affection ni aucun intérêt pour le rapace il se souvenait des sensations qu'il éprouvait à chaque fois qu'il fondait dans cette forme sauvage et libre, pour lui restreindre ne serait ce qu'un peu la liberté d'un être aussi indépendant était un crime. De plus inconsciemment lez déserteur fit l'analogie entre le faucon prisonnier de sa cage et lui même enfermé dans les murs de Cydonia, ou il était alors aussi restreint que l'avait été le rapace. La haine de sa cité natale se trouva alors reporter sur la personne qui lui faisait face, en l'occurrence la jeune femme. Il allait la remettre sèchement à sa place lorsque la chouette s'agita dans sa cage, probablement effrayé par la foule. L'oiseau tourna sa tête vers la jeune femme qui avait baissé les yeux vers elle et lui mordit le doigt avec violence. AU lieu de s'énerver comme Agranos l'aurait tout d'abord penser, la jeune femme s’adressa à la chouette dans une langue mélodieuse et avec une douceur dont Agranos ne l'aurait pas crut capable. La chouette se calma un peu et lâcha le doigt. La jeune femme se redressa, un peu déboussolée par l'interruption. Elle se reprit cependant très vite et posa son autre main sur sa hanche et le fixa d'un air de défi. Ses yeux si particuliers se plantèrent de nouveau dans ceux d'Agranos qui malgré lui perdit un instant sa concentration. Il lut involontairement dans ce regard, fasciné par l'iris dorée de ces yeux. Cachée derrière la détermination, la rancœur et la frustration il perçut chez la jeune femme une douleur profonde et impossible à feindre. Étrangement le mercenaire lui en voulut encore plus. Elle lui imposait volontairement ou non sa souffrance, et cela le troublait et par conséquent l'exacerbait. Non seulement il n'y était pour rien mais en plus il détestait que quelque chose ne le blesse, que ce soit physiquement ou mentalement. Et ce regard, bien qu'il considéra celle qui le possédait comme une gamine immature, remuait quelque chose au fond de lui, faisant écho à sa propre solitude. Pour ne rien arranger l'épisode de la chouette, loin d'avoir attendrit Agranos avait tout de même jeté un doute dans son esprit obtus, lui soufflant qu'il s'était pet être trompé sur la jeune femme et qu'elle valait peut être mieux que lui au final. Comme pour refouler cette émotion qui montait soudain en lui et qui affolait Agranos, peu habitué à éprouver quoi que ce soit à part de la lassitude, il répondit au défi silencieux de la jeune femme, d'une manière peut être encore plus froide qu'il ne l'aurait voulut.

« Je ne m'écrase pas devant une femme étant donné que pour moi vous n'être qu'une enfant puérile qui ne veut pas admettre qu'elle est tout simplement trop distraite pour regarder devant elle. »
Agranos loin de sentir sa colère et sa rancœur décroître n'en avait pas encore finit. Il essayait de se convaincre que la jeune femme était celle qu'il a vait jugée au premier abord, une petite insolente capricieuse et de mauvais caractère. Admettre le contraire comme le fait qu'il ait tort au sujet de la responsabilité de la collision aurait réduit le peu d'estime qu'il gardait de lui même à néant et aurait prouvé qu'il n'avait lancé cette dispute que par pur besoin de se sentir exister. Il ne pouvait pas le supporter même si cette vérité s'imposait comme une évidence. Cela lui montrait qu'il n'était qu'un humain ordinaire et aussi vulnérable que les autres. Jugulant son doute derrière un visage aussi froid que la pierre il continua donc d'une voix aussi tranchante qu'un fil de rasoir.

« Quand à votre rapace... a vrai dire si c'était le cas au début je ne regrette plus du tout qu'il se soit échappé, il sera beaucoup mieux en liberté qu'aux mains d'une furie telle que vous. Contrairement à ce que vous semblez imaginer et malgré le fait que vous les trouviez très mignons, ces oiseaux ne sont pas des jouets pour enfant gâtés en manque d'affection. Vous avez un peu près autant de droit sur eux que de rejeter tout vos petit tracas sans importance sur le premier inconnu qui passe dans la rue. »

Agranos essayait de toutes ses forces de croire qu'il avait bel et bien raison et que la douceur qu'il avait entraperçu chez la jeune femme ainsi que la profondeur de son regard n'étaient que des illusions. Pourtant un doute insupportable persistait, et ce doute le taraudait. Malgré son air impassible qu'il réussissait à conserver Agranos commençait à perdre son sang froid, ce qui ne lui était plus arrivée depuis très longtemps. Et bien qu'il contrôle encore le fil de ses pensées et de ses émotions il prêtait de moins en moins attention aux gens qui l'entourait. Cette insolente le mettait décidément dans un drôle d'état, et pas au bon sens du terme. Étrangement, sans qu'il sache pourquoi, Agranos n'aurait pour rien au monde souhaité abandonner et perdre la face devant cet inconnue qu'il venait à peine de rencontrer. Il préférait encore être haïs d'elle. D'une certaine façon l'avis qu'elle avait de lui importait à Agranos, et cela lui faisait peur. Agranos Deskir était bel et bien de retour, ainsi que tout les problèmes qui allaient avec.
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Fynia
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMer 2 Mai - 11:29

« Je ne m'écrase pas devant une femme étant donné que pour moi vous n'être qu'une enfant puérile qui ne veut pas admettre qu'elle est tout simplement trop distraite pour regarder devant elle. »


Ses mots... Ces mots-là m'avaient blessée... Profondément blessée. Je sentis la plaie béante qu'ils m'avaient affligés s'ouvrir dans mon déjà cœur meurtrit. Mais je ne vacillais pas. C'était blessant de savoir qu'il ne me prenait même pas pour une femme. Cela m'avait touchée, mais pas dans le bon sens du terme... Parce que pour une fois je ressentais quelque chose.. J'étais nez à nez avec mes sentiments. Cela lui aurait fait trop plaisir. Je le regardai d'un air dédaigneux. Hautaine. Je pris un air méprisant autant que las face à ses paroles. Je pris une grande inspiration. Il ne s'arrêta pas là, non, il préféra continuer sur sa lancée, m'enfoncer un peu plus. J'avais l'impression que lui aussi avait un trop plein d'émotions qu'il déversait sur moi. C'était effroyable. Et sa voix glaciale fit monter une vague de larmes que je dus refouler.

« Quand à votre rapace... a vrai dire si c'était le cas au début je ne regrette plus du tout qu'il se soit échappé, il sera beaucoup mieux en liberté qu'aux mains d'une furie telle que vous. Contrairement à ce que vous semblez imaginer et malgré le fait que vous les trouviez très mignons, ces oiseaux ne sont pas des jouets pour enfant gâtés en manque d'affection. Vous avez un peu près autant de droit sur eux que de rejeter tout vos petit tracas sans importance sur le premier inconnu qui passe dans la rue. »


Je me détournai de lui. Je passai ma langue sur mes lèvres sèches. Je crois ne pas avoir réussi à retenir toutes mes larmes. Une perle salée roula sur ma joue, puis une deuxième... D'autres les succédèrent mais je ne me relâchai pas, je passai le revers de ma main livide sur mes joues rougit par la colère. Je pris une autre goulée d'air. Peut-être avait-il raison... Je n'étais qu'une enfant puérile, seule et qui était obligée de se prodiguer de l'affection grâce à des animaux... Le soleil tapait sur ma tête et ma peau fragile commençait à en souffrir. Mes cheveux étaient décidés à ne pas m'obéir, je me recoiffai une seconde fois puis j'attrapai ma capuche avec mes deux mains, sans la relever pour autant. Je braquai mon regard mordoré sur lui. Je ne ressentais plus rien. Ni haine, ni colère. Je me sentais vide. Je secouai brièvement la tête puis mon tempérament de feu refit surface. J'allais lui remettre les idées en place à ce bel idiot. Il était cruel. Malgré tout je vis au fond de ses yeux de l'hésitation. Je devais lui faire regretter le jour de sa naissance. Parce que je n'étais "qu'une sale gamine née avec une cuillère en argent dans la bouche."

" Vous pouvez me juger comme il vous plaira, mais vous me cèderez raison sur un point: vous n'êtes pas plus adulte que moi, étant donné que vous me répondez sans même vous dire que c'est puéril. Sachez que je ne comptais pas acquérir de nouveaux "jouets". J'ai plus de respect pour ses deux rapaces que pour vous. Ce faucon m'a couté les yeux de la tête et FIGUREZ-VOUS que j'aillais le relâchez dans un endroit calme, qu'il prenne le temps de se ressaisir et d'être au calme avant de reprendre ce qu'il lui est dû. "Je m'adressais maintenant plus à la chouette qu'à l'inconnu." Parce que personne ne mérite de retrouver sa liberté de façon si brusque... Tout le monde à le droit de savourer le moment où ses chaînes se brisent, sentir le poids de ce que l'on porte s'évaporer.. Se sentir léger..."


Ma voix mourrut... Je venais comparer le poids de la mort de mon père que je n'avais avouer à personne et le poids de cette chouette qui n'était pas à sa place. Pourquoi ? Je n'en savais rien. Je toussotai en redressant la tête vers lui. Un regard brûlant de méchanceté. Le ton faible et doux employé plutôt s'était effacés comme des empruntés sur le sable après le passage d'une vague. Je plissai le nez en reposant ma capuche juste sur le dessus de ma tête. Sans dissimuler le reste de mon visage.

"Mes mots vous ont blessé pour que vous répondiez avec autant de haine. Vous videz votre sac autant que moi sur le premier passant. Vous jugez mal les gens. Vous êtes répugnant. Vous blessez pour blesser. Vous fuyez autant que moi ce que vous ressentez. La seule différence entre vous et moi, est que moi, je n'ai fait que citer vos actes.


Je m'étais crispée. Je n'aimais pas me sentir si fragile. Pas ainsi. Pas au milieu de la rue. Pas devant tous ces regards inquisiteurs. Pas devant tous ces curieux qui s'amusaient à espionner les disputes des autres. Je perçus quelques sourires moqueurs qui me firent descendre un peu plus mon capuchon sur mon visage. J'étais au bord de la crise de nerfs et je sentais mes larmes monter un peu plus.
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Agranos
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyLun 7 Mai - 16:43

Mieux valait être un individu détestable que de n'être personne..... C'était cette pensée qui avait incité Agranos à laisser tomber son masque et à reprendre son ancienne personnalité, cette pensée qui lui avait fait prendre un risque qu'il aurait jugé en temps normal, en plein milieu du marché d'Erathia. Il avait voulut n'était ce que pour un furtif instant se débarrasser de la sensation de vide qui le rongeait depuis déjà plusieurs mois. Il avait renouer avec ses défauts car c'étaient les derniers traits de sa personnalité qui pouvait encore le définir en tant qu'être humain. Au fond de lui et même s'il refusait encore de se l'admettre cette dispute imprévue avec la jeune inconnue lui avait permit de revivre. Si il avait tout d’abords lancé le duel verbal pour sauver sa fierté mal placé et son orgueil démesurée, il s'était très vite rendu compte que quelque chose n'allait pas. Lui, Agranos, l’homme inatteignable, insensible aux femmes et aussi indifférent à la douleur de ses semblables que pouvait l'être une pierre n'arrivait pas, malgré les apparences à rester impassible devant les yeux mordorés d'une inconnue qu'il venait juste de rencontrer. Cette évidence, combinés aux répliques bien senties de la jeune demoiselle, avait fait monter sa fureur. Non seulement parce qu’elle stimulait l'envie de défendre son honneur qu'il venait à peine de retrouver mais aussi parce qu’elle mettait en relief ses faiblesse et son humanité. Et si Agranos répugnait bien à quelque chose, c'était d'admettre qu'il était aussi vulnérable que le commun des mortels. Cependant malgré ce fait Agranos avait été obligé constater avec horreur que malgré toutes les précautions qu'ils avaient prises pour maîtriser ses émotions elles étaient encore capable d'échapper à son contrôle . Pour contrer ce fait qui l'avait affolé le déserteur s'était montré dans ses deux dernières répliques plus violent et plus virulent qu'il ne l'aurait sans doute été en temps normal, comme si le fait de détruire psychologiquement la jeune femme avait put effacer l'étrange fascination qu'elle exerçait sur lui . S'étant lui même convaincu que la jeune femme en face de lui n'était qu'une personne futile et sans profondeur pour éviter d'éprouver trop de remords il fut frappé de stupeur quand il constata qu'il s'était trompé . Bien qu'elle tenta de conserver son air hautain pendant quelques instants elle finit cependant par abandonner et dé tourna le regard, dans l'espoir futile qu'Agranos qui ne l'avait pas quitté des yeux ne la voit pas craquer. Elle sembla tout faire pour garder son calme mais ne parvint pas à empêcher deux larmes solitaires de rouler sur ses joues, deux larmes qui perforèrent telle de l'acide le cœur pourtant depuis si longtemps resté inactif du mercenaire. Il chancela, et son visage perdit un instant s dureté pour refléter la douleur, un mélange de culpabilité et de pitié, qui lui transperçait les entrailles. Pourquoi ? Pourquoi Agranos avait il été touché par ces larmes ? Il ne comprenait pas...ne comprenait plus, il n'était pas censé éprouver ce genre de sentiments, à vrai dire avant cet instant il ne croyait même pas en être capable. Agranos tenta de se reprendre , il savait que s'il commençait à éprouver de la compassion et ce genre de'idioties cela signerait son arrêt de mort. Il avait trop longtemps chercher à se défaire du moindre lien avec quiconque pour pouvoir en créer maintenant. Au prix d'un grand effort il chassa donc les émotions malvenue et son visage redevint aussi stoïque qu'à l'ordinaire. Il chercha à se convaincre qu'il n'avait pas à s'en vouloir et qu'après tout il était dans son droit, se servant des l'argument qu'il trouva lui même un peu pitoyable que si la jeune femme s'était sentit blessée c'était sûrement que ce qu'il venait de lui dire était véridique. Sa mauvaise foi l'en empêchant, il n'admit bien entendu pas que n'importe quelle être normalement constitué et étant un tant soit peu près sain d'esprit aurait peut être réagit de la même manière face à l'attaque aussi virulente d'un étranger. Cette fragile justification de son comportement qui permettait à Agranos de conserver pour lui même un minimum d'estime vola en éclat lorsque , la jeune demoiselle, reprenant sa contenance, se tourna vers lui une lueur farouche dans les yeux et déclara d'une voix ou perçait autant de douleur que de rancœur.

" Vous pouvez me juger comme il vous plaira, mais vous me céderez raison sur un point: vous n'êtes pas plus adulte que moi, étant donné que vous me répondez sans même vous dire que c'est puéril. Sachez que je ne comptais pas acquérir de nouveaux "jouets". J'ai plus de respect pour ses deux rapaces que pour vous. Ce faucon m'a coûté les yeux de la tête et FIGUREZ-VOUS que j'aillais le relâchez dans un endroit calme, qu'il prenne le temps de se ressaisir et d'être au calme avant de reprendre ce qu'il lui est dû." 

Les mots frappèrent avec justesse, révélant un malaise qu'Agranos essayait de se cacher depuis le début de la conversation et lui confirmant l'horrible doute qui le tenaillait. Le doute qui lui hurlait qu'il s'était trompé sur la jeune femme et qu'elle n'était pas la gamine insolente qu'il aurait voulut qu'elle soit. Le mercenaire était persuadé qu'elle était sincère, elle aurait réellement relâchés ce faucon et l'aurait aidé à s'habituer à sa nouvelle liberté. Agranos avait crut que sa transformation animale le rendait plus proche des animaux que cette femme ne le serait jamais et donc meilleur qu'elle dans un certain sens, mais il se rendait compte à présent qu'elle avait sans doute plus d’affinités avec les deux rapaces qu'il ne serait jamais en droit de l'espérer,. Si le déserteur trouvait bien des comportement puéril celui de considérer les animaux comme des êtres aussi doué de sensibilité que les humains n'en était pas un à ses yeux. Pour lui les hommes étaient juste des animaux prétentieux, ils ne valaient pas mieux que les bêtes qu'ils croyaient dominer. Qu'elle respecte plus les deux animaux que lui même ne le surprenait donc pas ,s'il n e s'était pas mieux connut il aurait lui même estimer que deux oiseaux prisonnier valait mieux que lui. De plus malgré sa fierté Agranos se fichait éperdument de l'avis des autres, du moins temps normal. Cette fois ci c'était différend, la réplique sans qu'il sut , ou qu'il ne voulut se l'expliquer le blessa , tout comme la constatations de sa puérilité, d'autant plus qu'elle était indiscutable, il était stupide de rester la à chercher une querelle qu'il aurait pourtant put facilement esquiver. Fcae à n'importe qui d'autre, AGranos aurait sûrement réussi à garder un peu de son estime grâce à mauvaise foi et son manque de considération pour l'avis que les autres avait de lui mais cette fois ci, le fait que la jeune femme ait de nouveau planté ses yeux encore embués si remplit de colère dans les siens ne l'aida guère. Ce fut donc pour le plus grand soulagement du déserteur que la jeune femme détourna son regard pour terminer sa réplique. Elle se tourna vers sa chouette et s’adressa à elle plus qu'au mercenaire avec une douceur qui fit frémir le guerrier pourtant endurcie qu'était Agranos :

" Parce que personne ne mérite de retrouver sa liberté de façon si brusque... Tout le monde à le droit de savourer le moment où ses chaînes se brisent, sentir le poids de ce que l'on porte s'évaporer.. Se sentir léger...

La réplique semblait raviver un vieux souvenir chez la jeune femme, mais elle ne s'était sans doute pas rendu compte qu'elle correspondait également parfaitement à Agranos. Il ne comprenait que trop bien ce qu'elle avait voulut dire. Lui même se souvenait de la joie qu'il avait éprouvé au moment, ou en compagnie du capitaine Kallan, il avait prit la mer pour échapper à Cydonia, Aucune chose au monde ne lui ferait jamais oublier la brise si particulière de cette nuit ni l’indicible sentiment de liberté et de triomphe qui l'avait envahi. C'était d'ailleurs un de ses seuls souvenirs heureux. La haine qu'avait Agranos de la jeune femme et qui venait du fait qu'il l'avait associé à sa cité natale disparut, emporté comme de la fumée au vent. Agranos comprenait cette femme... et à présent il comprenait également l'absurdité des horreurs qu'il venait de lui jeter à la figure et l'énormité de son erreur. Voyant ses dernières défenses pourtant solides s’effriter le mercenaire sentit la panique l'envahir, il se rendit compte avec horreur que la jeune femme l'avait complètement déboussoler en quelques répliques, sans même le vouloir probablement. Sa panique augmenta d'un cran quand il se rendit compte qu'il ne prêtait plus attention aux passants qui les contournaient et pour certains les dévisageaient sans vergogne ce qui seulement quelques minutes plus tôt aurait été son principal sujet de préoccupation. Agranos perdait pied, il fallait qu'il fuit cette femme qui avait tant d'emprise sur lui, immédiatement. Il n'en n'eut pas le temps. Elle planta son regard dans le sien, le clouant sur place plus sûrement qu'avec des chaînes. Toute trace de douceur avait disparut de son regard.

"Mes mots vous ont blessé pour que vous répondiez avec autant de haine. Vous videz votre sac autant que moi sur le premier passant. Vous jugez mal les gens. Vous êtes répugnant. Vous blessez pour blesser. Vous fuyez autant que moi ce que vous ressentez. La seule différence entre vous et moi, est que moi, je n'ai fait que citer vos actes. »

Agranos se sentit vaciller, ses traits perdirent toutes leur dureté et il détourna le regard, gêné. Chaque mots qu'elle venait de prononcer l'avait percuté comme une pierre, no n pas seulement par ce qu'elle venait de dire était blessant, mais surtout parce que chacune de ces paroles avait un désagréable accent de vérité. Agranos avait toujours renier les horreurs qu'on lui avait jusque la toujours repoussés les injures qu'on lui avait faîtes en se disant que puisque qu'aucun humain ni elfe ne rattrapait l'autre, personne n'était en droit de le juger. Mais aujourd'hui il ne pouvait plus sans renier totalement son sens critique sa cacher derrière sa mauvaise foie. Comment l'aurait il put ?Il avait attaqué cette jeune femme sans raison , alors qu'il était dans son tort,dans le seul but de se sentir exister ,comme un parasite agressant une victime trop téméraire pour s'approcher . Il s'était d'abord justifié e n se convaincant qu'elle méritait ce traitement mais il était forcé d'admettre qu'elle était meilleure qu'il ne le serait jamais Cette femme l'avait percée à jour, elle avait mit ses faiblesse et l'horreur de sa nature en lumière. Maintenant Agranos savait qu'il aurait mieux fait de ne rester personne plutôt que de redevenir une personne encore lus détestable qu'elle ne l'aurait dut l'être. En voulant se sortir du gouffre de néant dans lequel il avait sombré il avait juste réussit à entraîner quelqu'un d'autre avec lui.
Il était temps qu'il retourne à l'anonymat, avant qu'il ne cause d'autres dommages, il n'avait plus sa place parmi les vivants. AGranos fit taire les penser qui lui martelait le crâne, calma sa respiration, lissa de nouveau l'expression de son visage, redevint au prix d'un grand effort la coquille vide qu'il avait été en percutant la jeune femme quelques instants plus tôt. Puis il posa sur elle un regard dénué d'expression il parla d'une voix plate qui contrastait avec la violence des précédents échanges :

« Je suis désolé de vous avoir bousculé. »

[i]Une réplique inattendu, qui ne tenait absolument pas compte de toutes les autres, une réplique neutre et un peu incongrue dans cette situation de tension.. Agranos aurait ainsi souhaité pouvoir effacer les trois dernières minutes en reprenant l'altercation la ou elle aurait toujours dut en rester. Mais il ne pouvait pas vraiment accomplir ce miracle et la mince illusion qu'il donna de cet oubli collectif se traduit plutôt par de la gène et de la perplexité sur le visage de la jeune femme .Mais AGranos ne ovulait plus le savoir, à présent il voulait simplement fuir le plus loin possible de cette femme qui le rendait bien trop vulnérable et imprévisible. Mais avant qu'il ne tourne définitivement les talons pour se fondre de nouveau dans la masse ,le regard d'Agranos, malgré lui, revint une dernière fois sur le visage de la jeune femme, comme inexorablement attiré. Le fait d'avoir annihiler ses pensée fut sûrement responsable de ce qui se passa ensuite. Agranos, en cessant de réfléchir, rendit sans doute plus alerte une partie de sa mémoire qu'il croyait avoir enfouit depuis longtemps. Toujours est il qu'un souvenir remonta à l'esprit du mercenaire, un souvenir datant de son adolescence.Une époque ou, sa carapace, bien qu'étant déjà très efficace n'était cependant pas encore totalement imperméable. L'image d'une salle de classe d'élémentaires lui revint en mémoire. Il avait quatorze ans, il était assis seul au fond de la classe, désireux d'éviter la compagnie des autres, repoussant d'un grognement ou d'un froncement de sourcils quiconque tentaient de lui adresser la parole. C'était le premier jour de classe et les élèves rentraient un par un dans la classe, calme ou stressé, bruyant ou réservé. Agranos, voulant éviter cet agitation était déjà installé depuis longtemps à sa place. C'est ce qui lui permit de la voir entrer. Une jeune fille blonde, timide et réservée ,serrant ses cahiers contre elle, jolie mais l'air pas très sur d'elle, touchante pour quelqu'un d'autre qu'AGranos. Elle cherchait de manière discrète une place ou s'asseoir et alors que son regard balayait la salle, ses yeux mordorés et puissant croisèrent un instant ceux marrons et déja las d'AGranos. Leurs yeux s’accrochèrent un infime instant et ce bref bref éveilla chez l'adolescent une vague attirance bien typique de son âge et qu'aucune carapace ne pouvait totalement freiner. Il repoussa immédiatement ce sentiment déja trop grand pour lui une fois le contact visuel, aussi bref que puissant, rompu. Agranos avait tenté d'oublier ce vague moment de laisser aller et n'avait jamais essayer un autre contact avec la jeune fille elle aussi très réservée. Mais il avait retenu son prénom lors de l'appel, à cause de ses yeux. Ces même yeux qui plus de dix ans plus tard le fixaient avec une colère froide. La jeune fille a peine adolescente était devenue une femme mais son regard si particulier avaient gardé la même intensité. Agranos la connaissait, ou du moins connaissait son identité. Et si il l'avait reconnut, cela voulait dire qu'elle aussi pouvait le reconnaître, ce qui pouvait ensuite s'avérer dangereux si elle venait à divulguer l'information. Cette probabilité restait cependant infime étant donné qu'AGranos avait été très discret durant son enfance et qu'il avait énormément changé depuis. Mais le risque était tout de même assez fort pour qu'en temps normal le déserteur qui avait voulut rompre de toute ses forces avec son passé se dépêche de mettre le plus de distance entre lui et la jeune femme. Mais aujourd'hui rien n'était normal. Agranos resta donc planté sur place, incapable de fuir comme il l'avait prévu, conscient à présent de ce mince lien de passé qui le reliait à cette femme qu'il avait humilié et qui lui avait détruit ses défenses émotionnelles . Le silence se prolongeant Agranos sentit le besoin inexplicable de le rompre. Il essaya en même temps de conclure cet entretien si éprouvant que trop de gens commençait à observer. Sur le même ton neutre que la précédente réplique il lâcha un simple « au revoir. » Il aurait put, aurait dut, s’arrêter la, mais sans qu'il l'eut prémédité, sans qu'il sache pourquoi il ajouta d'une voix ou l'on put distinguer une très légère fêlure  :


« Au revoir Fynia. »


Agranos ne savait pas pourquoi il venait de faire ça, c'était stupide, inutile, insensé. Il aurait dut garder le flash qu'il avait eu pour lui, et à présent qu'il avait révéler à la jeune femme son identité prouvant qui la connaissait d'avant cette journée il aurait dut au moins tourner les talons et s'enfuir avant qu'elle ne puisse réagir. Mais malgré l'adieu qu'il venait de prononcer il ne fit rien, ne bougea pas d'un milimètre. Qu'essayait il de prouver au juste ? Qu'il était encore un homme qui possédait un passé et une histoire malgré ses apparences de monstre sans cœur, qu'il possédait encore une mémoire ? Ou cherchait il seulement à éveiller un peu d'intérêt chez la personne qu'il lui faisait face pour qu'elle ne garde pas de lui que l'image de l'être répugnant ? Il ne savait pas.... Toujours était il qu'il resta planté sur place, malgré la situation , malgré son caractère, malgré la logique et même malgré le bon sens. Il resta planté sur place, attendant stupidement une réaction de la jeune femme à l'évocation de son prénom.

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Fynia
Fynia
Féminin Nombre de messages : 114
Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans.
Cité : Silmarie.
Métier : Élémentaire et érudite.

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).
Compétences bonus: Illusion
Réputation :
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Re: [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos )
   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMar 8 Mai - 5:46

Il perdit pieds. La virulence de mes dernières paroles auraient tuées n'importe qui. La panique que je pus lire dans ses yeux était celle d'un homme dont le cœur était mis à nu. Un de ceux qui avait été percé à jour, sonder comme l'on parcourait du regard les mots d'un livre ouvert. Il sembla reconsidérer ses paroles en silence, perturbé peut-être par le fait que j'avais mis le doigt sur quelque chose de juste. Il détourna ses yeux bruns des miens, préférant les poser ailleurs que sur moi. Il perdit à nouveau toute vie. Comme si le souffle de renaissance que je lui avais insufflé n'était qu'une brise inhabituelle et passagère. J'observai son air mal à l'aise. Derechef, le son de sa voix monotone se fit entendre.

« Je suis désolé de vous avoir bousculé. »


Surprise. Ce n'était pas un mot assez fort pour décrire ce que je ressentis à cet instant. Non, ça ne suffirait pas à expliquer le fait qu'il favorisait l'envie d'être un mort plutôt que d'être vivant, autant qu'il avait pu l'être quelques secondes plutôt. J'attendais autre chose de lui. Je ne savais pas ce que j'espérais ainsi mais j'avais l'inexplicable envie de le remuer. Comme si j'avais envie qu'il se manifeste encore une fois, qu'il me contredise, qu'il réagisse. Le silence. C'était la seule chose qui s'installa entre nous. Lui, perdu dans ses pensées, et moi, submergée par mon anxiété. Soudain, son regard se posa sur moi encore une fois. Cependant, il avait changé. Une lueur que je n'avais pas encore discernée chez lui naquit au fond de ses iris foncées. Le silence s'était prolongé de façon gênante, et je commençais à trouver l'ambiance pesante...

« Au revoir. Il fit une brève pause avant d'ajouter, au revoir Fynia. »


Je restai bouche bée. Comment est-ce..? Sa voix s'était atténuée sur la fin, comme si mon prénom lui était douloureux. Puis des souvenirs enfouis remontèrent...



~ * ~

Le stresse avait formé au creux de mon ventre un poids douloureux. Plus je m'approchais de l'entrée de la salle de classe, plus il devenait insupportable. Un amas de jeune gens se tenait devant la porte où je me rendais... Je raffermis la prise que j'avais sur mes livres, les serrant contre mon cœur comme si il était mon seul moyen de rester la tête hors de l'eau. Mes camardes se pressèrent d'entrer, si bien que cela faisait un petit moment qu'ils avaient pris place lorsque notre enseignant vint me pousser gentiment à l'intérieur. En entrant, j'observai les autres. Mes yeux semblèrent se figer sur ce garçon, là, qui venait de faire fuir une fille qui voulait s'assoir à côté de lui. Puis ses yeux marrons me pénètrent avec toute la tristesse nichée au fond d'eux mais je fus sensible à tout autre chose... J'aurai pu faire une insuffisance cardiaque... Je retrouvai mon souffle lorsque l'enseignant me tapota la tête en me désignant ma future place. Je m'étais assise, perturbée. Je gardais en mémoire son prénom lors de l'appel.

Les jours qui suivirent furent tous semblables. Il n'était pas très sociable, moi non plus d'ailleurs, mais j'avais tout de même des amies, avec qui nous discutions, vu notre âge, principalement de garçons. Je n'aimais personne, je n'avais pas de amoureux, non, mais j'avais une admiration profonde pour l'un de nos camardes. Tout nous opposait pourtant. L'eau et le feu. Les sourires et les grimaces. Nos amis. Nos aspirations. Nos vies.


« Fynia ! »

Je sursautai.

« Qu'est ce tu regardes ? »

« »

« Ouais ! Qu'est-ce tu regardes comme ça ? »

« Rien... »

« Nous fais pas marcher ! Qui tu zieutes comme ça ?! »

« Oh oui ! Dis le nous ! »

« S'il te plaît ! »

« Mais j'ai rien à dire... »

« Fynia ! »

« Personne j'vous dis..! »

« Comme tu mens ! T'es rouge comme une pivoine ! »

Elles tentèrent de l'apercevoir tant dis que je regardais ailleurs. Une exclamation se fit entendre, puis un gloussement.

« Lui ?! »

« Mais il parle jamais ! »

« Et il est tout le temps tout seul... »

« Vous avez vu ses bleus ? »

« Moi je l'trouve beau... »

« Arrêtez... »

« Oui, mais ça reste Agranos Deskir... »
~ * ~




Agran-... Mais..? Si c'était lui Agranos Deskir qui était l'homme aux cheveux bleus ? À cause de qui Vague était morte ? Pourquoi se souvenait-il de moi ? Mon cœur cessa de battre brutalement, la tête me tournait, j'avais la nausée. Trop de sentiments se mêlèrent, se lièrent, se délièrent. Je revis Vague trottiner près de moi dans l'herbe humide, le tableau aux formes et aux couleurs dissociées, la citadelle des Elfes, le général et l'inconnu, mes amies d'enfance, la salle des élémentaires, le poulain qu'était Souvenir, le port de Cydonia ce soir tragique.



~ * ~

Je ne discernais plus le bas du haut. J'aillais sans doute mourir, ridicule pour une Élémentaire qui maîtrisait l'eau. Mourir dans son propre élément. J'étais trop épuisée pour faire quoique ce soit. J'ignore si mes cris étaient entendus. Les eaux glacées qui s'abattaient sur moi commençaient à paralyser mes membres. Il me fallait de l'air... Mais j'avais l'impression de respirer de grandes goulées d'eau salée. Toutes mes forces me quittaient peu à peu. On m'a dit un jour; “c'est en flirtant avec la mort que nos plus beaux moments nous reviennent.” Eh bien non, je ne vis rien. Je manquais d'oxygène, voilà tout, et je ne comprenais de moins en moins ce qu'il m'arrivait. Puis le noir survint enfin.

« Est-elle vivante..? »

« Oui, elle l'est. »

« Bien joué, Agranos ! »

« Sacré réflexe ! »

J'entrouvris les yeux, n'apercevant que des formes floues. Je toussai, l'eau salée dans mes poumons me faisait souffrir. Puis, ma vue devint plus claire...

« Agranos..? »

« Doucement... »

Ah... C'était bel et bien lui...

« Où est mon père..? »

Tous les yeux se tournèrent vers moi. Je compris qu'il n'avait pas été retrouvé avant de sombrer dans un sommeil lourd.
~ * ~




Je perdis l'équilibre je dus m'appuyer contre la cage pour ne pas tomber. Comment aurais-je pu le reconnaitre ? Il avait... Il avait tellement changer... Trop peut-être... Je reprenais doucement contrôle de mon corps. Trop d'informations contradictoires se bousculaient dans ma tête. Je n'osais plus le regarder, et je sentais le sang qui battait mes joues. Je ne trouvais pas les mots pour m'exprimer, j'avais envie de lui hurler dessus... Lui hurler de disparaître. Qu'il s'en aille ! Comme mon passé. Pourquoi ne bougeait-il pas ? Pourquoi..? Il me fixait, pourtant il venait de prendre congé, mais il ne s'en alla pas.

« Je suis... Je suis terriblement désolée... »

Ce fut la seule chose que je fus capable de dire... Mais je lâchai autre chose, presque un murmure.

« Vous... Tu ne ressembles pas à... À celui dont je me rappelle... »

Je repris la cage dans mes bras, lui tournant le dos, j'aurais voulu partir mais je sentais le poids de mon corps sur les jambes. Je ne parvenais pas à avancer. Je posai la cage au sol avant de m'accroupir près de la chouette. Je devais me calmer avant de prendre la fuite. Oui, j'étais lâche, mais il faisait parti de mon passé, et de mon présent... Lié à des événements tragiques de ma vie... Il n'était rien qu'un mauvais souvenir. Mon cœur se serra dans ma poitrine. Si j'avais su qu'aimer pouvait être douloureux, je me serais bien passée de me souvenir de lui. Alors, pourquoi avait-il fallu que lui, se souvienne ? J'avais parfaitement réussi à l'effacer. Si bien que même lorsque l'usurpateur avait utilisé son identité je n'avais même pas réagi, alors maintenant ?



~ * ~
« Pourquoi lui ? »

« Ouais c'est vrai ça ! Pourquoi ? »

« Mais laissez la ! On choisit pas qui on aime ! »
~ * ~


« Mais je ne l'aime pas ! »

M'entendis-je dire tout haut. Avec une certaine force d'ailleurs. Ô maladresse quand tu nous tiens. Je me mis à trembloter face à la cage. La chouette se déplaça près de moi. Je ne contrôlais plus rien à vrai dire. Cela m'agaçait. Alors je me figeai, dans l'espoir d'empêcher mes souvenirs d'envahir le présent.
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Agranos
Agranos
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Re: [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos )
   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptySam 16 Juin - 13:54

Laisser ses émotions dominer la situation était quelque chose d'effrayant, Agranos n'en avait pas l'habitude et pourtant , et alors qu'il restait planté comme un abruti au milieu de la rue principale du marché d'Erathia, il le découvrait de manière assez violente. Son cerveau lui ordonnait de s 'en aller mais ses jambes refusaient d'obéir, le regard doré de la femme qu'il ne l'avait pas quitté des yeux le clouait sur place avec plus de force et d'efficacité que ne l'aurait fait des chaînes.. A l'encontre de ses instincts de conservations qu'il avait pourtant mit en pratique au cours de ses dernières années, à l'encontre de ses principes et à l'encontre même de la logique Agranos ne bougeait pas. Il ne comprenait pas...ne savait plus ou il en était . Une partie de lui attendait une réaction de la part de Fynia alors qu'une autre partie de lui aurait préféré qu'elle ne relève pas le fait qu'un inconnue venait de prononcer son prénom et qu'elle s'en aille, simplement, mais malheureusement pour lui elle ne partit pas. Au contraire, elle le regarda d'une manière plus intense, cherchant probablement quelque chose de familier sur le visage de cet homme dont elle venait juste de détruire l'armure pourtant solide . Un silence pesant s'installa entre le déserteur et la jeune femme alors que cette dernière semblait totalement perdu dans ses pensées. Cela laissa à Agranos le temps d'analyser la situation et de reprendre la maîtrise de son sang froid, ou du moins essayer . Malgré son état de trouble il remarqua que si la plupart des passants ne prêtaient pas beaucoup d'attention à sa dispute avec Fynia ou se contentaient de leurs jeter des regards amusés ou étonnés certains s’arrêtaient pour les observer sans vergogne. Quelques dizaines de minutes plus tôt cela aurait sûrement paniqué Agranos de voir qu'il était la cible d'autant d'attention, il se rendit compte avec horreur qu'a ce moment précis cela l'inquiétait à peine. Il savait pourtant qu'il aurait dut partir à l'instant même,tant qu'aucun garde ne l'avait interpeller, tant que Fynia n'avait pas encore assimilée ses paroles, tant qu'il était encore anonyme. Mais au fond Agranos espérait qu'elle le reconnaîtrait, même s'il ignorait pourquoi cela était soudain si important pour lui, ou plutôt même s'il refusait d'en reconnaître la raison. Il y avait cependant peu de chance que cela arrive et c'était aussi pour cela qu'Agranos ne bougeait pas. Il voulait simplement vérifier qu'il avait suffisamment changé pour qu'une vielle camarade de classe ne puisse pas le reconnaître...Agarnos testait juste son système de défense voilà tout, ou du moins il essayait de se convaincre que cet explication bancale à ses doutes et à ses égarements était la bonne En se mentant ainsi il espérait son masquer son véritable état qu'il n'était pas encore ne mesure d'assumer . De toute manière il était certain que personne n'avait jamais prêté attention à lui durant son enfance ou il avait tout fait pour éviter d'avoir des amis et avait été le plus discret possible. Il voyait mal pourquoi Fynia aurait échappé à la règle. S'il était vrai que le petit garçon qu'il avait été avait peut être éprouvé  un semblant d’attirance pour la petite fille timide aux yeux dorés qu'avait été Fynia, Agranos se souvenait également que cette petite fille avait évolué au fil des années et que contrairement à lui elle s'était fait des amis et s'était peu à peu intégré. Hors Agranos était parfaitement conscient qu'aucune petite fille ayant une vie sociale un peu près normale et saine d'esprit n'aurait put éprouvé la moindre attirance pour le sauvageon renfrogné et associable qu'il avait été. Il ne savait pas pourquoi lui même s'était souvenu d'une connaissance aussi lointaine mais il était certain que Fynia ne le reconnaîtrait pas, tout juste serait elle peut être surprise. Mais le déserteur aurait dut pourtant savoir que le destin s'amusait toujours à le contredire sur la nature des gens qu'il croisait, car pour son plus grand malheur il se trompait lourdement. Il le comprit lorsqu'il vit une lueur de compréhension s’allumer dans les yeux de la jeune femme, comme si Agranos lui était soudainement revenu en mémoire. Elle le fixa avec un ahurissement teinté d' incompréhension, ce que le mercenaire ne comprit pas. Tout ce qu'il était sur de percevoir à présent c'était que la jeune femme en face de lui savait qui il était ou du moins connaissait son identité. Il fallait qu'il parte.... Avoir une altercation avec quelqu'un était quelque chose, le fait que cette personne puisse le reconnaître et ainsi signaler sa présence aux gardes en était une autre. Agranos ne pouvait pas se permettre de courir un tel risque ,et pourtant il le fit. Alors qu'il bandait a volonté pour s'obliger à bouger, fynia sembla perdre l'équilibre et s'adossa à sa cage. Le déserteur eut alors une réaction qu'il n'aurait jamais crut pouvoir avoir, Instinctivement il fit un pas pour la retenir en cas de chute. Il se figea autant de surprise que d'horreur. Depuis quand s'inquiétait il de la santé des autres ? Ce faible geste de compassion trahissait la fascination que Fynia exerçait sur le déserteur. Il sentit une montée d'angoisse le saisir, et cela n'avait plus rien à voir avec le fait de se faire remarquer ou non . Agaranos commença à reculer dans le but de tourner les talons et de s'enfuir loin de cette femme revenue du passée qui chamboulait tout ses repères, il n'en eut pas le temps car Fynia choisit ce moment précis pour briser le silence plus que pesant qui s'était installé entre eux. Elle semblait aussi mal à l'aise que lui bien qu'AGranos en ignore la raison et ce fut d'une voix plutôt incertaine qu'elle parla :


« Je suis... Je suis terriblement désolée... »

Agranos se figea une fois de plus, surpris. De quoi pouvait elle être désolée ? Du fait qu'elle n'est pas reconnu un vieux camarades de classe après vingt ans? Parce qu'elle l'avait méchamment mouché ? Si c'était à cause de l'altercation c'était stupide. Bien que cela le blessa toujours autant de l'admettre Agranos avait été totalement dans son tort en cherchant la dispute avec Fynia. Alors pourquoi donc ne continuait elle pas à le mépriser comme elle l'avait fait depuis le début  ? Le fait qu'elle l'est reconnut n'expliquait pas tout , sa réaction n'était pas très rationnelle si on la mettait en relief avec les événements. Il y avait quelque chose d'autre, quelque chose qui avait échappé à l'ex cydien . La jeune femme lâcha dans un quai murmure :

« Vous... Tu ne ressembles pas à... À celui dont je me rappelle... »

Le passage au tutoiement surprit autant Agranos que la phrase elle même. C'était évident qu'elle ne le reconnaissait pas, il avait seize ans quand il avaient cessé d'être dans la même classe.
…....


Il avait plut ce jour la, mais ce n'était pas à cause de cela qu'AGranos était trempée. Il pesta une nouvelle fois en regardant la jeune femme trempée qu'il venait de sauver des eaux. C'était bien sa chance, lui qui espérait simplement pouvoir mener une vie de zélote très tranquille et discrète en attendant de pouvoir quitter cette cité maudite voilà qu'il se retrouvait à devoir jouer les héros. Il avait plongé sans hésiter malgré tout car il savait pertinemment qu'on lui aurait reprocher de ne pas l'avoir fait. C'était cela l'ennui dans ce genre de situation, il n'y avait pas de juste milieu,si vous sauviez la jeune demoiselle en détresse vous étiez un héros, si vous ne faisiez rien alors que vous en aviez l'occasion vous étiez un salopard. Agranos avait donc plongé, avec un soupir de résignation. Deux personnes étaient tombés à l'eau mais le jeune zélote n'avait vu et repêché que la jeune filles. Le cydien tâta légèrement le pouls de la jeune femme toujours inconsciente et ruisselante, il n'était pas question qu'elle meurt maintenant alors qu'il s'était donné tant de mal à la sauver. Elle respirait.... faiblement mais sûrement.

« Est elle vivante ? » La question venait de Zeos, un zélote du même âge qu'Agranos.

« Oui elle l'est »répondit celui ci d'une voix égale.
Insensible aux compliments de ses collègues il remarqua distraitement qu'il la reconnaissait vaguement. Ou l 'avait il déjà vu ? Ce fut quand elle ouvrit ses yeux d'un or profond qu'il se rappela enfin de son prénom... Fynia., une vieille camarade de classe qui s'était arrêté après sa formation d'élémentaire. Dans les souvenirs d'Agranos elle était une petite fille très belle mais également très timide. Cela lui avait d'ailleurs valut d'échapper à l'animosité ordinaire dont Agranos, qui préférait quand les gens parlaient peu, faisait preuve envers ses autres camarades . S'il se rappelait d'autant de détails sur elle c'était d'ailleurs en partie parce que la jeune femme bien contre son gré avait toujours provoqué une vague attirance en lui, au fil des années il s'était cependant entraîné à chasser ce sentiment trop humain pour lui . Il était finalement parvenu à l'oublier....jusqu'à aujourd'hui . Il chassa cette pensée parasite de sa tête. Inutile de ruminer sur ce qu'il était devenu, il avait depuis longtemps prit sa décision de fuir la cité et cela impliquait de ne pas fonder de lien. De toute façon elle ne se souvenait sans doute plus de lui....

« Agranos.... ?»

La voix faible mais distincte figea un instant Agranos. Elle l'avait reconnu,... dans une situation ou il n'aurait pas du être sa principale préoccupation en plus. Le zélote sentit son coeur rater un battement, il s'obligea à respirer calmement et tenta de se rassurer. Qu'elle l'est reconnut ne voulait pas forcément dire qu'i l 'avait marqué, elle était en état de choc.... elle n'avait pas tout ses esprits. Voyant que Fynia commençait à s'agiter Agranos reprit son rôle de sauveteur qu'il avait abandonné quelques instants :

« Doucement.... »

Cette recommandation s’adressait autant à la jeune femme qu'à son cœur qui peinait à reprendre son rythme normal. Fynia ne l'écouta cependant pas et une question douloureuse franchit ses lèvres .


e]]« Ou est mon père ? »[/b]

Agranos n'avait pas vu l'ombre de ce père dans les eaux glacé de Cydonia et si cela le surprenait u n peu il savait pertinemment qu'elle sort avait été réservé ua pauvre homme. Il garda le silence... elle le saurait bien assez tôt... et il n'avait jamais su annoncer ce genre de nouvelle.


….........


Ce fut au tour d'Agranos de tituber, sonné par ce soudain flash venu percuter sa mémoire de plein fouet. Comment avait il put oublier cet épisode ? Il se souvenait de chaque zélote qu'il avait croisé, de chaque détails sur leurs armement, leurs habitudes, leurs poste de garde, tout cela s'était ancré profondément en lui sans aucun problème, non pas parce qu'il portait le moindre intérêt à ces hommes mais juste parce que cela augmentait ses chances de survie. Au contraire il avait oublié la première fille qui l'avait attiré et la femme qu'il avait ramené parmi les vivants et plongé involontairement en enfer. Avait il enfoui au fin fond de ses souvenirs tout ce qui aurait put lui être agréable à Cydonia pour mieux se détacher de cette cité ou était il simplement devenu plus un pantin conditionné pour survivre et fuir qu'un homme animé de sentiment réels? Même s'il n'avait plus revu la jeune femme depuis cet incident et avait même plutôt cherché à l'esquiver il aurait dut s'en souvenir, contrairement à lui elle n'avait pas cherché à modifier son apparence physique et n'avait donc par conséquent pas tant changé que cela. Qu'elle ne l'est pas reconnu lui était plus naturel. Il avait tellement changé depuis son départ de Cydonia tant au niveau physique, en laissant son beau visage se laisser ronger par une barbe pour le rendre plus commun, qu'au niveau mental en abandonnant sa personnalité pour devenir un caméléon dans la foule. Il ne savait plus à présent s'il devait être fier de ces changements ou les regretter, tout ce qu'il savait c'était qu'il n'était plus le petit garçon associable ou le zélote renfrogné que Fynia avait vaguement connut. Au moins à présent Agranos savait pourquoi la jeune femme l'avait reconnut et ce qui l'avait mit dans un tel état. Inconsciemment elle devait associer le mercenaire à la mort de son père, rien d'étonnant à ce que chaque détail de cette journée traumatisante restent gravé en elle, y comprit l'identité de son sauveur involontaire. Agranos se rendit compte qu'il représentait sûrement beaucoup plus pour cette femme un fantôme surgit de passé qu'elle ne l'était pour lui, cela ne fit qu'ajouter à son trouble, il n'avait jamais cru représenter quoi que ce soit pour quiconque. Il y avait tout de même deux ou trois choses qu'Agranos ne s'expliquait toujours pas, il ne savait pas par exemple pourquoi Fynia l'avait reconnut il y a des années de cela lorsqu'il l'avait sortit des eaux glacé de Cydonia. Il fallait qu'il lui demande, qu'il en ait le cœur net. Agranos savait que cela revenait à se créer un lien, il savait qu'il n'aurait pas dut, ce n'était pas lui, c'était dangereux, c'était même contre nature en ce qui le concernait mais de toute façon ce lien existait, qu'il le veuille ou non. Il voulait à présent connaître l'étendue de son échec et pourquoi lui, Agranos Deskir, avait de l'importance pour cette femme qui l’attirait plus qu'il ne voulait se l'admettre, faire la lumière sur ce qui lui faisait peur en somme.
Mais ce n'était pas l'endroit pour parler de ça, Agranos sentit une bouffée de panique remonter quand il vit du coin de l'oei les badaud les observer tout les deux. Devoir engager la conversation sur leur passé commun avec une femme qu'il venait juste de faire pleurer était déjà assez difficile comme ça sans qu'il doive le faire en pleine rue. Il allait proposer à Fynia d'aller en parler ailleurs quand elle fournit une réponse détourné à ses interrogation , de la manière la plus étrange qui soit. Depuis leurs flash-back respectifs Agranos et Fynia s'étaient tut tout les deux plusieurs minutes, plongé dans leur pensées et totalement déboussolé. Fynia en sortait tout juste et sa dernière réplique n'aurait peut être dut appartenir qu'a ses souvenirs :


« Mais je ne l'aime pas ! »


La voix était faible, presque désespéré. Agranos sentit son cœur manquer un battement, puis un deuxième. Il avait au cours de ses années de déserteur apprit à mentir, il savait donc reconnaître un mensonge grossier quand il en entendait un, et Fynia venait de lui en faire un magnifique. En fait le ton désespéré de sa voix qui transformait presque son exclamation en supplique indiquait plus qu'elle se mentait à elle même, elle ne voulait pas admettre ses sentiments et donc elle les niait à voix haute. Agranos ft soudain prit d'un vertige.... le fait qu'il ait été le premier amour de Fynia et qu'ainsi elle n'ait jamais put totalement l'oublier aurait expliquer beaucoup de chose, mais cela paraissait tellement improbable qu'AGranos refusait d'envisager cette possibilité. Comment une petite fille saine d'esprit aurait elle put tomber amoureuse d'un garçon aussi étrange, dérangé totalement associable et antipathique. Mais en même temps quelle femme saine d'esprit achèterait des oiseaux pour les libérer immédiatement et provoquerait des disputes avec les étrangers en pleine rue ? Plus Agranos y pensait plus il se rendait compte que son hypothèse aussi folle qu'elle paraisse pouvait bien être la bonne. Lui qui voulait constater l'ampleur des dégâts était servit, il sentit une peur incontrôlable l'envahir. Avec n'importe qui d'autre il aurait immédiatement prit ses jambes à son cou sans demander son reste, ce genre de lien ambiguë étant pour lu iplus corrosif que de l'acide, mais une fois de plus le regard d'or de Fynia le cloua sur place. Un curieux sentiment l’envahit, différent de tout ce qu'il ressentit jusqu'à présent. De la ...joie ?La joie de se dire qu'il avait au moins compter pour une personne dans ce monde ? La joie d'avoir compter même d'une manière abstraite pour Fynia en particulier  ? Lui qui avait toujours pensé pouvoir se passer de ce genre de besoin voila qu'il était maintenant piégé par ses sentiment...pitoyable. Un frisson lui parcourut l'échine , c'était la première fois qu'il était confronté à un tel problème de manière si inattendu, car même s'il était déjà tombé amoureux une fois de la jeune Thémis clari le fait que ce ne soit pas été réciproque l'avait aidé à vite tiré un trait sur cette histoire impossible et à sens unique. Par conséquent Agranos avait toujours été seul dans le sens ou il n'avait jamais été important pour personne, même pas ses parents, du moins l'avait il pensé jusqu'à ce jour. S'il était vrai qu'il recherchait à travers la quête désespéré de Muria l'affection de sa mère il avait renoncé depuis longtemps à tout les autres liens affectifs car il les savaient peu fiable et prompt à l'emprisonner. Il ne fallait pas qu'il cède à son attirance pour Fynia comme il l'avait fait idiotement pour Thémis, cela ne lui apporterait rien de bon. Mais il se savait également incapable de mettre fin à la conversation maintenant. En fait le mieux qu'il pouvait faire pour le moment était peut être de les éloigner tout les deux de la foule ou le regard des passants et le risque d'avoir des ennuis avec les gardes augmentait d'avantage son trouble, s'il voulait mettre les choses au claire et reconstituer son équilibre intérieur Agranos avait besoin de calme. Mais avant tout i ldevait se ressaisir et pour cela retrouver une peu de sa personnalité froideet cassante qu iavait tendance à s'estomper sous le coup de ses sentiments brouillons. Ce fut donc d'une voix qu'il voulut cassante qu'i ls'addressa à Fynia :

« Je ne sais pas de qui tu parles mais je serais...toi j'éviterais d'hurler ce genre de choses en pleine rue . » La réplique sonnait fausse,Agranos n'arrivait pas à se montrer cassant et méchant, tout juste froid:

« Mais je crois tout de même qu'il faudrait que... vu qu'il semble qu'on se connaisse. Enfin quitte à parler autant le faire dans un endroit tranquille...je pense. »

Agranos n’avait jamais été très doué dans l'éloquence sauf pour casser les gens c'était vrai, mais la c'était si laborieux que ça en devenait presque comique. Ou était passé Agranos Deskir le froid mercenaire cassant à la répartie aussi tranchante que minimaliste ? La on aurait plutôt dit un adolescent essayant d'inviter son premier amour au bar, c'était ridicule et gênant.

« Je connais une auberge ou je loge pas très loin d'ici, on pourra parler de...nos souvenirs communs. J’ai quelques questions à te poser. »

C'était sans doute la conversation la plus étrange qu'Agranos n'est jamais faîte, en quelques minutes il venait de passer d'une dispute enflammé avec ce qu'il croyait être une parfaite inconnu à une invitation maladroite à une vielle camarade de classe à aller boire un verre, c'était tellement improbable que le déserteur se sentit obligé de se justifier :

« Je dois surtout te rembourser l'oiseau que je t'ai fait perdre, je ne tiens pas à avoir d'ennui.  Suis moi. »

Agranos avait réussi a retrouvé un peu d'autorité dans sa dernière phrase pourtant Fynia ne semblait pas décidé à bouger. Elle plongé dans une sorte de léthargie. Agranos ne sut pas bien si c'était à cause de la pâleur de ses répliques ou des souvenirs qui continuaient d'affluer dans l'esprit de la jeune cydienne. Toujours-est il qu'elle ne le suivit pas alors qu'il s’apprêtait à partir. Agissant par pur instinct et avec un brin d'agacement Agranos saisit le poignet de Fynia sans violence mais avec fermeté et l'obligea à le suivre. Il la guida à travers la foule en direction de l'auberge ou il dormait pour la semaine. Alors qu'il l’emmenait vers l’établissement sans vraiment savoir pourquoi Agranos se demanda ce qui le poussait à vouloir entretenir une conversation aussi dangereuse et troublante. Après tout c'était stupide, rien ne garantissait qu'il ait eu raison sur l’interprétation des paroles de la jeune femme, elle n'avait peut être jamais eu la moindre attirance pour lui, il serait alors juste ridicule et bizarre. Et même si ça avait été le cas Agranos Deskir n'avait pas besoin de ça, ça allait à l'encontre de ses principes. Mais il ne savait pas pourquoi il voulait en avoir le cœur nette et savoir si oui ou non il avait été et pouvait encore être important pour quelqu'un. C'était faible de sa part mais il commençait à remettre en cause les principes qui l'avait guidé toute sa vie , ça devait être son son côté humain qu'il devait satisfaire malgré lui, son lot qui le rattachait aux reste des être doué de sensibilité . Il n'en restait pas moins qui les sentait ridicule et complètement perdu, mais alors qu'il rentrait dans l'auberge une question se posa à lui. Entre la coquille dénué d'émotion qu'il avait été quand i lavait percuté Fynia, le salopard humain qu'il était redevenu et l'abruti déboussolé mais bien moins antipathique qu'il était maintenant, lequel était son meilleur côté ?


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Fynia
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyJeu 21 Juin - 13:12

Les passants ne manquaient pas le spectacle que nous leur offrions. J'ignorai ce qu'il y avait d'intéressant à notre situation... Cet idiot de Cydien n'avait pas bougé d'un millimètre... Comment expliquer les choses se déroulaient dans ma tête simplement ? En fait, il aurait fallu examiner tout ce que mon corps ressentait pour parvenir à avoir une once d'explication pour mon esprit. Tous ces souvenirs eurent raisons de moi, j'avais titubé en reconnaissant Agranos et lui avait eu un réflexe qui me prouva un peu plus qu'il ne s'en fichait pas autant qu'il voulait le démontrer. Je pris brièvement appui sur la cage de la chouette d'une main, utilisant la deuxième pour repousser les mèches qui s'égaraient sur mon visage fin. Mes excuses le clouèrent sur place. Il ne sembla pas comprendre pourquoi je le faisais. Dans un sens, cela était compréhensible étant donné l'orientation qu'avait pris notre altercation d'un peu plus tôt. Et mon dernier murmure sembla le perdre un peu plus dans les méandres de ses pensées. Je retrouvai la totalité de mes esprits alors que je lançai une phrase qui n'aurait pas dû quitter mes souvenirs. Je m'en mordais les lèvres. Comment avais-je pu ? Et ce ton si désespéré... Que les Dieux m'en soient témoins, j'aurais voulu m'enfouir six pieds sous terre plutôt que d'avoir eu le malheur de dire une chose pareille... Alors, pourquoi, comme je m'étais accroupie, n'ayant pas réussi à m'échapper, je me redressai, retrouvant un semblant d'air hautain. Une femme de ma classe dans la poussière ? Certainement pas. J'époussetai mes vêtements de mes deux mains qui tremblaient comme deux feuilles. J'esquivai son regard. Je ne sais pas... Je n'avais pas la moindre envie qu'il fasse de commentaires... Mais je saurai le recevoir si tel serait le cas. Il lança, tentant de paraître perfide mais il parvint tout juste à être froid.

« Je ne sais pas de qui tu parles mais je serais...toi j'éviterais d'hurler ce genre de choses en pleine rue. »

Je ne répondis même pas, jugeant cela inutile. Il savait pertinemment de qui je voulais parler et avait l'air d'être perturbé par cette dernière réplique très involontaire de ma part. Comment ? Cela voudrait-il dire qu'il n'était pas insensible à ma petite personne ? Il ne m'avait pourtant pas porté une grande importance lors de notre enfance à Cydonia. Mais Agranos s'était montré plusieurs fois plus “doux” qu'avec les autres. Peut-être par le fait que je ne parlais pas énormément et que je passais le plus clair de mon temps à éviter son regard caramel pour ne pas rougir et que je trouvais toujours le moyen de m'esquiver à chaque fois qu'il était trop près de mon cercle d'amis. Je n'avais jamais vraiment compris pourquoi Agranos avait érigé de tels remparts entre lui et le reste du monde. Ni ma fascination pour le garçon et l'adolescent qu'il avait pu être. Je n'étais pas la seule à avoir été attirée par lui, cependant, contrairement à mes petites camarades je n'avais pas pris le risque de trop m'en approcher. Lâcheté ou prudence, je ne saurais dire... Dix ans après, le voilà, lui, troublé par le petit bout de femme que j'étais devenue. Et mes yeux d'or détaillaient son visage. Persuadée qu'il se dissimulait derrière cette barbe et la mollesse dont il avait pu faire preuve... Mais que fuyait-il ainsi ? L'heure n'était visiblement pas aux questionnements intérieurs. Il enchaîna et je levai les yeux vers lui.

« Mais je crois tout de même qu'il faudrait que... vu qu'il semble qu'on se connaisse. Enfin quitte à parler autant le faire dans un endroit tranquille...je pense. »

Un rictus se forma sur mes jolie lèvres alors que je croisais les bras. Certainement pas, non. Je n'avais pas la moindre envie de me retrouver seule avec lui. D'ailleurs son invitation avait un sérieux accent de rendez-vous galant auquel je me refuserais corps et âme de m'y rendre en sa compagnie, devais-je lui rappeler son comportement de goujat ? Encore moins dans un endroit tranquille... Mon cœur en perdrait les pédales. Je redressai la tête. Je devais bien lui céder une chose, c'était bel et bien la première fois que quelqu'un parvenait à me mettre dans de pareils états. Je m'apprêtai à lui envoyer une réponse cinglante, le Cydien ne m'en laissa pas le temps.

« Je connais une auberge ou je loge pas très loin d'ici, on pourra parler de...nos souvenirs communs. J’ai quelques questions à te poser. Puis il continua, plus pour ce justifier que pour cette véritable raison. Je dois surtout te rembourser l'oiseau que je t'ai fait perdre, je ne tiens pas à avoir d'ennui.  Suis moi. »

Je me pinçai l'arrête du nez. Dans l'auberge où il logeait ? Si cela était une plaisanterie que quelqu'un lui dise que ça n'avait rien de drôle... Nos souvenirs communs ? J'ai ricané en entendant cela. Il me parut redevenir un poil autoritaire, mais cela n'avait rien à voir avec l'Agranos de mon enfance ou l'homme de notre début de conversation.

« Encore faut-il que tu aies des souvenirs avec qui que ce soit ! Et je ne veux pas de ton argent ! Laisse moi ! »

J'avais été froide et cassante mais je ne le regardai pas. Peut-être que finalement je lui en voulais. Il m'avait sauvé la vie puis avait chercher à m'éviter... Alors que j'avais justement besoin de quelqu'un. Alors que je n'avais plus la moindre famille. Alors que j'étais seule. Je clignai plusieurs fois des yeux. Qu'avais-je attendu aussi désespérément de sa part pendant mon adolescence ? Je me sentis à l'étroit dans mon propre corps. Je perdais le file. Je ne savais pas si j'étais face au présent ou si le passé me taquinait encore. Je fus brutalement sortie de mes rêveries lorsqu'il tira fermement mais sans violence mon poignet pour que je le suive. J'aurais voulu protester mais je n'eus pour seul réflexe de me cramponner à la cage du rapace pour ne pas la perdre. Les badauds qui observaient la scène étaient aussi perdus que moi face à la tournure des choses et s'écartèrent pour nous laisser passer. Il marchait vite, plus vite que moi et mes petits jambes. J'examinai sa main légèrement bronzée sur mon poignet pâle puis son profil, il avait le regard fixé sur son chemin. Que voulait-il exactement ? Je n'avais pas grand chose à lui dire, peut-être que par le passé j'aurais eu des millions de choses dont j'aurais pu lui faire part mais maintenant ? J'essayais de m'en persuader en tout cas. Parce que j'avais l'impression que tous les passants entendaient mon cœur battre à tout rompre dans ma poitrine ce qui expliquerait sans doute les regards amusés qu'ils nous lançaient. À quoi pouvions-nous bien ressembler ? À un couple ? Je ne crois pas non... Pourtant, je sentis que j'en avais presque la brûlante envie... Cela faisait des années que je ne l'avais pas vu mais peut-être n'étais-je jamais réellement parvenue à l'oublier. Il fallait avouer que je n'avais pas croisé des millions d'autres hommes. Je souris au souvenir du Général de Silmarie. D'accord, je le confesse, j'avais croisé quelques hommes mais aucun d'eux ne m'avait fasciné comme le faisait encore Agranos. Que je suivais donc docilement jusqu'à l'auberge qui lui servait visiblement de domicile. Nous passions la porte d'entrée quand j'entendis le chuintement de la chouette sur à laquelle je fis une délicate caresse. Bien. Et maintenant ?

Je redressai la tête, il y avait du "monde" : un groupe d'hommes qui parlaient trop fort, jouant aux cartes autour d'une petite table qui paraissait bien fine devant les coups de poings qu'elle recevait. Plus loin d'autres marchandaient et certains bavardaient plus discrètement. Agranos ne me lâcha que lorsque il arriva au fond de la salle devant un table. Il tira une chaise qui crissa contre le planché me faisant signe de prendre place puis il se mit de l'autre côté, en face de moi. La cage du rapace sur les genoux dans un premier temps, puis je la déposai délicatement sur le tabouret à ma gauche. Un silence lourd nous oppressait, mais là n'était pas mon problème... Cette table était répugnante... Si bien que je n'osais pas y poser les mains. Je massais mon poignet droit, pensive avant de prendre un air irrité en sortant un mouchoir de mon corset. Délicatement, je le passai sur un coin sale du meuble en bois, fronçant les sourcils. Ainsi, je ne pensais pas à notre future discussion puis je lançai distraitement mais sur le ton de la conversation.


« Eh bien ? Que me veux-tu ? Poses tes questions, vite, j'ai un emploie du temps chargé.»

Ce n'était pas vrai. Je n'avais pas la moindre tâche à accomplir, mais autant lui dire que c'était le cas. Une fois le dessus de mon coin de table propre, j'abandonnais mon mouchoir autrefois blanc au coin du meuble avant de croiser mes mains sur l'endroit dégagé. Satisfaite de mon exploit. Je posai mon regard doré sur lui. Quoi ? Moi ? Maniaque ? Non, ce sont les autres qui sont négligents. Je ne savais pas trop quel sujet Agranos voulait aborder alors je pris la ferme décision de ne m'attendre à rien. Je tentais de paraître calme seulement, je ne cessai de gigoter, de me tourner, jusqu'à ce que ses prunelles me changèrent en une statue. Mes lèvres s'entrouvrirent mais aucun son n'en sortit. Je plissai les yeux avant de me lever sans lui laisser le temps de me répondre. Je n'avais pas envie de rester là, ma tête allait exploser et mon coeur allait rompre si je restais en face de lui... Je me levai prestement, tremblante comme une frêle enfant devant un tigre féroce et affamé.

« Finalement je ne veux pas converser avec toi. Si tu avais des choses à me dire, il aurait fallu le faire il y a maintenant dix ans. Je n'ai rien à te dire. »

J'étais étonnamment calme. Je n'avais même pas haussé le ton. J'avais été hautaine, rien de plus. Je me raclai la gorge en regardant ailleurs. Je savais bien qu'il n'en resterait pas là, mais j'avais une pressante envie de prendre la poudre d'escampette... D'ailleurs je commençai à récupérer mes affaires pour partir.


Dernière édition par Fynia le Dim 29 Déc - 19:46, édité 1 fois
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   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMar 4 Sep - 11:04

Le temps passe et jamais ne s'arrête.

Le changement de saison s'annonce et bientôt, le doux soleil qui réchauffait ce monde laissera place aux brunes couleurs de l'automne. La vie flétrira et s'endormira petit à petit et doucement, la nature entamera son répit, bien lovée dans son cocon de sommeil. Dans ce décor que le temps semble vouloir figer, le moment est venu de s'éclipser, de laisser la nature reprendre ses droits et le cours des choses se faire.


[ Désengagés : Fynia, Agranos]
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Re: [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos )
   [Flashback 156-DE] L'Amour est l'autre versant de la Solitude, son côté éclairé. ( PV Agranos ) EmptyMer 25 Déc - 20:06

Agranos faisait il ce qu'il était en train de faire pour quitter la place centrale, beaucoup trop propice à se faire repérer par ses poursuivants ou bien en son for intérieur désirait il seulement comprendre le lien qui l'unissait peut être à la seule femme qui eut été assez folle pour tomber amoureuse de lui. En temps normal, il n'aurait pas hésité sur la réponse mais justement il ne se trouvait pas dans so nétat normal :

« Encore faut-il que tu aies des souvenirs avec qui que ce soit ! Et je ne veux pas de ton argent ! Laisse moi ! »

Cette phrase Agranos l'entendit à peine, ou plutôt il n'y prêta pas   attention,et dieu sait pourtant qu'il aurait dut. Cela aurait été  si simple en plus: juste lâcher la main de Fynia, à sa demande qui plus est, stopper cette situation qui le déboussolait plus qu'aucune autre ne l'avait jamais faite et dans laquelle il fonçait pourtant tête baissée et tourner les talons. Cela aurait été plus logique aussi, car cette protestation tendait à prouver qu'il s'était mépris sur les intentions de la jeune femme  et qu'elle n'avait jamais été attiré par lui, ou bien qu'elle l'avait oublié depuis longtemps.En se comportant  aussi imprudemment Agranos risquait d'être prit pour un pervers doublé d'un abruti, ou l'inverse d'ailleurs.  Ce n'était ni prudent ni rationnel, surtout venant de la part d'un déserteur d'ordinaire aussi méfiant  que lui. De plus, Agranos détestait les regards goguenards ou intrigués que les passants promenaient sur lui et la jeune femme au fur et à mesure qu'ils avançaient à travers la rue.  
Et pourtant il n'avait pas lâché la  douce main de la jeune demi elfe. Peut être parce qu’il était perdue,  peut être parce qu'une partie de lui même qu'il n’assumait absolument pas souhaitait à tout prix que cette conversation n'en reste pas la. Et peut être encore parce que la  sensation du poignet chaud de Fynia dans sa main l'avait encore un peu plus perdu et que la protestation de cette dernière, bien que véhémente, manquait cruellement de conviction. Le fait qu'elle ne se soit pas plus défendue que ça et ce soit laissé mené a travers toute la rue en était d'ailleurs une preuve assez flagrante. Elle non plus n'était probablement pas dans son état normal suite à ses retrouvailles avec Agranos, et le fait d'en prendre conscience déboussola encore un peu plus ce dernier alors qu'il tirait Fynia à travers la rue, tout cela sous le regards goguenards ou intrigués des passants qui devaient sans doute prendre les deux jeunes gens pour un couple en train de se disputer. Pour quelqu'un comme Agranos qui détestait être la cible d'une quelconque attention cela relevait du supplice, d'autant plus que cela était entièrement de sa faute et qu'il ne pouvait donc pas rejeter la faute sur personne.Le déserteur se rendit  aussi compte avec un frisson d'horreur qu'un zélote aurait très bien put se trouver dans la foule des passants qu'ils avaient croisé avec Fynia. Il ne pensait en avoir reconnu un mais pour être totalement franc il n'était plus sur d grand chose depuis une demi heure et dans son état actuel, il aurait très bien put laisser passer ce qu'en temps ordinaire il n'aurait jamais manquer. Il avait à l'origine décider d'emmener Fynia dans un endroit plus isolé afin de régler avec elle les problèmes que leur « rencontre »  avait posée. Il se rendait à présent compte que sa décision était stupide étant donné qu'agir comme ils  l'avait attirait finalement bien plus l'attention que si lui et Fynia étaient simplement  restés planté dans la rue. Cela prouvait encore une fois de plus que le déserteur, d'ordinaire si fort pour esquiver ce genre de situation, avait perdu une partie de sens commun   si précieux dans l'or fondu des yeux de la demi elfe, et cela, plus encore que les zélotes, le terrifiait.
Il fut donc soulagé d'atteindre la modeste auberge ou il résidait, soulagement qui fut cependant de courte durée quand il poussa la porte et se rendit compte de sa grossière erreur. Débarquer dans l'auberge ou il était le plus connu(même si cela voulait dire pour lui que le tavernier le reconnaissait vaguement et se souvenait occasionnellement de son prénom) accompagné d'une femme bien trop belle et classe pour ce genre d'endroit, bravo la discrétion ! Mais a présent qu'il était rentré dans l'auberge, Agranos se fit la ré flexion que ressortir précipitamment  aurait probablement parut encore plus louche pour les habitués de la taverne. Toujours sans lâcher la main de Fnia, il avisa une table isolé et l'y conduisit. Alors qu'il traversait la salle, il sentit quelques regards lubriques glisser sur leur étrange couple, et plus particulièrement sur Fynia, sans qu'il sut pourquoi cela énerva tellement le déserteur qu’il se prit à serrer les poings avec rage. Il se  força néanmoins a se détendre en se rendant compte que s'il déclenchait une bagarre cela voudrait dire non seulement faire une croix sur  sa liberté si chèrement acquise mais surtout que Fynia lui aurait fait retrouver asser d'humanité pour qu'il soit définitivement perdue. Complètement troublé, Agranos ne se  rendit même pas compte qu'il tirait la chaise pour Fynia pour qu'elle puisse s’asseoir.  Galant ? Lui ?Vraiment ? Non, décidément il n'était pas dans son état normal et en s’asseyant à son tour Agranos se fit la réflexion qu'il devrait absolument éviter le regard de Fynia lors de leur discussion, ce regard d'or fondu le mettait dans un état bien trop aléatoire pour qu'il puisse s'y risquer.  Il se rendit cependant bien compte que cette résolution serait très difficile à tenir. Un silence s'installa entre lui et Fynia.
En effet il avait amené la jeune femme dans cette auberge en prenant des risques considérables avec des arguments qui lui paraissait à lui même boiteux, sauf qu'il n'avait strictement aucune idée de comment entamer cette foutue conversation. Pourtant il était bien conscient que c'était à lui d'entamer cette discussion qu'il avait voulut et cela le rendait encore plus nerveux.  
Agranos chercha en vain un moyen simple pour débuter la discussion mais il n'avait jamais été doué  à ce genre de petit jeu, a vrai dire il était même parmi les plus mauvais. Pourtant avec cette apparition de son passé cela lui paraissait encore plus dur que d'ordinaire. Malheureusement pour lui, Fynia ne semblait pas bien plus à l'aise que lui, le silence se fit oppressant entre eux. Probablement pour passer cette gène la jeune demi elfe sortit un mouchoir de son corsage et entreprit de nettoyer un coin de la table, a moins qu'elle ne soit une maniaque bien entendu. Les sourcils d'AGranos se froncèrent malgré lui, même si lui même était du genre méticuleux, les gens maniaque ou délicat l'agaçaient au plus haut point. Bizarrement cela lui plaisait presque que la jeune femme l'énerve et se borne à ne pas le regarder. L'agacement était une émotion qu'il connaissait bien , il pouvait donc la gérer, et le fait qu'elle ne le fixe pas lui permettait de mieux réfléchir.  
Elle profita de ce moment pour lancer sur le ton de la conversation badine :


« Eh bien ? Que me veux-tu ? Poses tes questions, vite, j'ai un emploie du temps chargé.»

Cela Agranos ne doutait très fortement, pour la bonne et simple raison qu'une femme qui trouvait le temps d'acheter des rapaces pour les relâcher en pleine nature n'avait sans doute pas grand chose d'autre à faire. L'attitude puérile de la jeune femme agaça Agranos encore un peu plus et cela  lui permit de reprendre un peu plus encore  ses esprits et de sortir un peu du brouillard qui l'avait enveloppé depuis qu'il avait reconnu la demi elfe. Il s’apprêtait a lui répliquer de manière acide quand celle ci, ayant manifestement terminé de briquer son petit coin de table releva enfin la tête et planta son regard dans celui du déserteur, le mettant au défi de se moquer d'elle. Les deux pépites d'or brûlante de la jeune femme se fixèrent avec une intensité peut être non volontaire sur les deux  prunelles froides et grises du déserteur.  Or brûlant contre métal glacial.Ne disait t’ont pas que les opposés s'attiraient ?En tout cas leurs deux regards restèrent scotchés l'un a l'autre.Les mots qu'il s’apprêtait à prononcer se bloquèrent dans la gorge du déserteur et il resta un moment la bouche entrouverte, l'air complètement stupide . Comment un simple regard pouvait réduire quelqu'un au mutisme ? Surtout quand ce quelqu'un était censé être immunisé aux charmes féminins. Agranos n'en savait rien, mais ce dont il était sur c'était que c'était ce qu'il était en train de se passer avec lui. Heureusement pour Agranos Fynia paraissait elle aussi perdue malgré l'air confiant qu'elle avait dans un premier temps affichée, il aurait  sans doute  encore eu plus de mal à supporter la situation s'il avait été le seul à avoir l'air d'un parfait idiot. L'image de deux poissons se dévisageant dans un aquarium s'imposa dans l'esprit du déserteur, il l'a chassa avec agacement, elle ne  mettait ni lui ni  Fynia en valeur.Le silence se prolongeait, seulement troubler par les faibles hululements de la chouette de la jeune femme. Il restèrent  ainsi un moment à se dévisager, complètement immobile, sans même ciller quand enfin Fynia, qui ne semblait plus pouvoir supporter cette situation, rompit le silence qui s'était épaissit jusqu'à en devenir presque palpable. Elle se leva visiblement chamboulé par ce contact visuel prolongé et déclara d'une voix tremblant :

« Finalement je ne veux pas converser avec toi. Si tu avais des choses à me dire, il aurait fallu le faire il y a maintenant dix ans. Je n'ai rien à te dire. »

Agranos chancela sur son siège, frappé par ces mots comme par des pierres.

*Laisse la partir ! Tu n'avais aucun droit de lui imposer cette discussion et cela ne t’apportera que des soucis*

La voix de la raison bien entendu. Mais Agranos sut qu'il ne l'écouterait pas cette fois ci, il aurait dut pourtant, car cette voix si prudente l'avait toujours sortie des pires situations et lui avait permit d'échapper à tout ses prédateurs jusqu’à présent. Sauf qu'Agranos savait que laisser partir la jeune femme signifiait faire une croix sur une partie de sa vie. De plus il voulait éclaircir la situation, car malgré ses paroles il était évident à présent qu'il y  avait un jour ou Fynia avait été attirée par Agranos et que même à présent, il la troublait encore, comme elle le troublait lui sans qu'il veuille tout à fait se l'admettre. Agranos voulait savoir comment ses barrières avaient put être surpassé si aisément par une petite fille et comment elle pouvait maintenant se fissurer si facilement devant unes  jeune femme qu'il n'avait pas vu depuis des années.
Fynia avait détourné le regard lors de sa dernière tirade, ce qui avait permis à Agranos de sortir du sortilège ou elle le maintenait probablement sans le vouloir lorsqu'elle le fixait droit dans les yeux. Cela li permit de réfléchir plus froidement à la situation et de prendre une décision rapide. Il  lui saisit la main  :


« Rassied toi. » 

Il aurait voulut être sec et cassant, il parvint tout juste à ne pas être suppliant et à parler d'une voix calme et posée. Il chercha à toute vitesse un argument qui pourrait justifier un tel souhait de sa part, il n'en trouva qu'un, peu glorieux mais le seul qu'il puisse assumer pour le moment :

« J'ai dit que je te rembourserai ces rapaces, je n'ai pas dit que tu avais le choix. Je ne fais pas ça par bonté crois moi, je veux juste éviter toute forme d'ennuis ou que tu ai la moindre raison de te plaindre de moi. »


Même si à ses propres oreilles cela sonnait très faux, se raccrocher à cet argument boiteux permettait à Agranos de ne pas perdre pied, autant dans son discours que dans ses réflexions.
Alors qu'il tenait la main de Fynia, de son autre main il saisit une petite bourse remplis de pièces d'argents dans sa poche et la déposa dans la paume de la jeune femme. Ce faisant, il s'assura également de dissimuler la bourse au regards d'un quelconque observateur extérieur de la scène.

« Tu vas prendre cet argent et te rasseoir quelques instants, si tu quittais la table maintenant, de manière aussi brusque, la situation serait serait « remarquable », or je ne souhait absolument pas ma me faire remarquer . Ne t'en fais pas cela ne prendra que quelques minutes de ton « précieux » temps. »

Sa vague tentative d'ironie a la  fin de sa tirade lui parut presque plus ridicule que la demande qui précédait et sa raison. Et vu comment  cette « demande » était formulé il y avait de grandes chances que Fynia le renvoi bouler, et d'ailleurs elle ne aurait parfaitement eut le droit. Cela combiné au fait qu'elle n'avait toujours pas fait mine de bouger et que la situation se prolongeant avec Agranos qui tenait a deux mains celle de Fynia devenait de plus en plus étrange, il se sentit obligé d'agir.

«... S'il te plait »  ajouta t'il en hésitant, comme si la formule de politesse avait énormément de mal à passer dans sa bouche. Agranos se rendait bien compte du faible impact que cela aurait sur la décision de la jeune femme de le mettre dans l'embarras ou non  mais il s'était sentit obligé d'essayer quand même.
Durant tout l'échange , il avait bien prit soin de ne pas fixer la demoiselle, mais peu après sa dernière réplique il ne put s'empêcher de tourner ses yeux vers ceux de Fynia.
Encore ses yeux....ou il n'arrivait plus, à présent, a déchiffrer les émotions de saster  propriétaire alors qu'il lui tenait toujours les deux mains dans ce qui aurait put passer pour une parodie de demande en mariage .
Devant ces yeux comme quelques instants auparavant, l'armure qu'Agranos venait à peine de reconstituer se fissura. Sauf qu'au lieu de le laisser muet cela eu l l'effet inverse cette fois ci. Les mots jaillirent de la bouche du déserteur, sans qu'il puisse les retenir :


« Et comme ça tu pourras aussi m'expliquer ce qui a bien put te passer par la tête pour que tu puisses tomber amoureux de moi à l'époque. A quoi tu t'étais attendu de moi exactement ? Je n'étais pas et je ne suis toujours pas quelqu'un d'appréciable tu a bien dut t'en rendre compte non ? Alors rassure moi et  dit moi que c'était purement un attrait physique car sinon je serais au regret de t'annoncer que tu étais soit complètement folle soit carrément idiote. »
Il ajouta après un silence douloureux malgré lui :
« Aucune petite fille saine d'esprit n'aurait put tomber amoureuse du garçon que j'étais à l'époque. »

Les mots étaient sortit, dur et sincères, si différend de ceux qu'Agranos avait l'habitude de prononcer d'ordinaire. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu une conversation à cœur ouvert  et sans faux semblants avec quelqu'un, en avait il jamais eu une d'ailleurs ? Ressentir son humanité aussi puissamment et l'exprimer à travers des mots était une expérience nouvelle pour lui. Et il n'était pas certain d'apprécier. Tout dont ce il était sur maintenant c'est que le fait que Fynia se rassied ou non n'avait lus beaucoup d'importance à ses yeux, tout  comme le fait qu'un zélote débarque à cet instant précis dans la salle. Pour la première fois de a vie peut être ou du moins pour la première fois depuis qu'il avait cessé d'être un homme pour se fondre dans  une masse anonyme Agranos avait posé une question sincère à quelqu'un, même si la façon de la formuler manquait réellement de tact. Il en attendait à présent la réponse et elle ne pouvait venir que de la jeune femme en face de lui.
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Fynia
Fynia
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Race et âge : Elfe (Cydienne), 36 ans.
Cité : Silmarie.
Métier : Élémentaire et érudite.

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation de l'eau, connaissance de la magie, dressage: Faïe (Chouette Effraie), Lhirry ( Un brave chien).
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J'avais les mains qui tremblaient. Incapable de maîtriser mes mouvements, ce qui me rendait encore plus folle. J'avais l'impression que tous mes sens se décuplaient. Un frisson parcourut tout mon corps alors que ma peau se hérissa lorsqu'il attrapa ma main. Je tournai la tête vers lui, le fixant de mes yeux dorés une demi seconde avant de détourner le regard. J'étais mal à l'aise. Tellement mal. J'eux l'impression, l'espace d'un instant, que j'allais cracher mon cœur sur la table. Comme une parfaite idiote, aussi belle avais-je pu être, debout, à regarder la table. Tout ceci... C'était passé en même pas quelques secondes. J'étais totalement incapable de reprendre le dessus sur quoique ce soit. Je n'avais pas envie qu'il parle. Je n'avais pas envie d'entendre le timbre de sa voix. Je n'avais pas envie de sentir son regard se poser sur moi ou de sentir sa chaleur contre ma peau. Et pourtant, malgré mes prières silencieuses, il parla. Ses mots me frappèrent avec la force de la glace alors que je m'efforçais de garder un semblant de dignité. J'étais tellement ridicule. Si faible face à un homme qui faisait battre mon cœur à tout rompre. Malade. J'en étais malade. Cependant, je n'arrivais pas à savoir si cela était à cause des battements sourds de mon propre organe vital dans mes oreilles ou si c'était simplement l'endroit qui me donnait envie de rendre tout ce que j'avais pu ingurgité. Quelle imbécile... Qu'avais-je espéré à le suivre si docilement ? A quoi... Je m'attendais ? POURQUOI ...? Je me pinçais la lèvre inférieure en me disant... en espérant... en me berçant d'illusions qu'il pourrait avoir une once d'amour pour moi... Moi la petite sans mêlée si parfaite... Discrète... Souffrante silencieusement... Lui... Lui aussi souffrait en silence. C'est ce qui m'avait tellement attirée chez ce Cydien. C'était toute cette peine que j'avais envie de balayer d'un revers de main. Je serrais mon poing libre contre mon corps.

« Rassied toi. »

Je n'avais pas la moindre idée du pourquoi et encore moins du comment. Ces simples mots avaient agis sur moi comme une force invisible. Je n'avais pas d'autre choix que de me rasseoir. Ce que je fis. Le visage tourné ailleurs. Je me refusais corps et âme à le regarder dans les yeux. J'avais trop peur de ce que je pourrais y voir... Telle une prophétie. J'avais peur. Tellement peur qu'il me rejette. J'en avais eu peur toute mon adolescence. Même si... Même s'il ne m'avait jamais repoussée avec autant de haine que nos autres camarades. Un peu comme s'il avait toléré ma présence. Même à de très longues distances. C'était une douche froide. Il... Il avait réellement envie que je reste. Je ne le regardais toujours pas, mais j'avais senti qu'il cherchait une excuse pour gagner du temps. Pour amener le sujet fatidique sur la table. Une table immonde. Je redressais un peu la tête pour regarder les gens autour de nous. C'est ici qu'il vivait..? Je me sentais à l'étroit... C'était si... tellement... pitoyable. L'or fondu de mes yeux se posèrent ensuite sur la chouette, elle trouva le calme en me retournant mon regard. Statufiée, je restais là... Attendant sagement, observant mon coin de table.

« Tu vas prendre cet argent et te rasseoir quelques instants, si tu quittais la table maintenant, de manière aussi brusque, la situation serait serait « remarquable », or je ne souhait absolument pas ma me faire remarquer . Ne t'en fais pas cela ne prendra que quelques minutes de ton « précieux » temps. ... S'il te plait »

Je sentis quelque chose bouger en moi. Un filet d'eau se mit à couler entre les doigts serrés de ma main libre. Je pris une longue inspiration. Je ne devais absolument pas perdre le contrôle. Pourtant, je n'avais qu'une envie: lui mettre une gifle dont il se souviendrait toute sa vie. Sa marque de politesse franchit difficilement ses lèvres. Il me manquait de respect. Je ne savais pas à quel jeu il voulait jouer, mais je me refusais d'y entrer. Je me fichais éperdument de son argent dont il avait sans doute bien plus besoin que moi, vu l'endroit où il logeait. Ma mains qui était entre les siennes se mit elle aussi à goutter. Je la retirais sèchement, essayant de calmer l'écoulement et mes tremblements sur mes doigts. Nos regards s'accrochèrent une fois encore, mais je lui coupe la parole avant qu'il n'ait eu le temps de recommencer à parler.

« Premièrement : je ne VEUX pas... de ton argent, Agranos. Tu entends ? Tu vas en avoir besoin, bien plus que je n'en aurais jamais besoin. Je ne vis pas dans un taudis, pour ma part. Alors tu gardes ton argent et ta pitié, tu seras mignon. Deuxièmement : je n'en ai rien à faire de tes petits problèmes de discrétion... J-je... je veux juste que tu me laisses tranquille... Alors finissons-en. »

Je posais ma main sur mes yeux. Les quelques larmes qui roulèrent sur mes joues se mirent à flotter autour de moi. Voilà, je perdais les pédales. Je sentais ma carapace s’effriter encore un peu plus. J'avais envie qu'il se taise. A jamais. Que jamais plus il n'ouvre la bouche. Je souhaitais de tout mon corps qu'il reparte dans mes chimères, à jamais. Comme avant. Avant je pouvais respirer sans avoir l'air de m'étouffer à chaque fois que j'inspire. Je me sentais oppressée par sa présence. Il ouvrit la bouche, mais je n'entendis absolument rien passer ses lèvres. Comme si j'étais devenue sourde en une demi seconde. Mes doigts glissèrent doucement sur mon visage, alors que ma bouche s'entrouvrit avec une telle lenteur que je pensais vivre un moment au ralentis. J'avais l'impression que mon âme se brisait de l'intérieur. Mes larmes continuaient de s'éparpillaient encore autour de nous, comme les reflets de tout ce qui se trouvait en moi. Tout dansait avec une beauté et une délicatesse hors du comment... Mais c'était chaotique à la fois. Un mélange de magnificence et de confusion totale. Je perdais peu à peu pieds. Ses mots n'avaient pas de sens, alors que je restais béate devant cet homme qui avait brisé en un instant tous mes remparts. Puis soudainement, le poids de la violence de ses paroles me heurtèrent avec une telle violence que je ne pus m'empêcher de lâcher un petit cri déchirant. Je ne pourrais dire s'il a réellement franchi mes lèvres, mais je sentis que quelque chose remontait ma gorge. Je repoussais la table d'un geste brusque en rejetant vivement la tête vers l'avant. J'avais l'impression que des centaines de lames s'insinuaient dans mon être sans que je ne puisse rien y faire. Puis, les bruits ambiants sont réapparus autour de moi. Les bulles explosèrent. D'abord une à une puis toutes d'un coup. Je tendis la main vers lui comme pour qu'il me la prenne, puis je le saisi par le col pour le tirer à moi. Non seulement je pleurais, mais en plus j'avais une rage puissante qui me grimpait à la tête. J'allais devenir haineuse. Et l'écho de ses paroles finirent par atteindre mon cerveau endolorit par ce surplus d'émotions. Trop. J'en avais trop. Il fallait que ça sorte.

« Et comme ça tu pourras aussi m'expliquer ce qui a bien put te passer par la tête pour que tu puisses tomber amoureux de moi à l'époque. A quoi tu t'étais attendu de moi exactement ? Je n'étais pas et je ne suis toujours pas quelqu'un d'appréciable tu a bien dut t'en rendre compte non ? Alors rassure moi et  dit moi que c'était purement un attrait physique car sinon je serais au regret de t'annoncer que tu étais soit complètement folle soit carrément idiote. Aucune petite fille saine d'esprit n'aurait put tomber amoureuse du garçon que j'étais à l'époque. »

« Aucune petite fille saine d'esprit ? Qu'est-ce que tu essaies de dire, Agranos Deskir ? Hien ? Que j'étais folle ? Folle de voir la souffrance qui coule de tes yeux. Tu es pitoyable... Tu me blesses un peu plus à chaque fois que des sons franchissent le seuil de tes lèvres. Alors écoute-moi bien, Zélote. Tu n'as aucunement le droit de me parler ainsi. Je ne t'ai pas manqué de respect et toi... Oh oui, toi, c'est déjà la deuxième fois en un laps de temps qui me parait bien trop court. Alors tu vas la fermer et écouter. Tu crois que tes grognements ridicules et tes airs de pauvre clébard battu m'impressionnaient ? Ha... Ha ha... Tu es aveugle. J'avais su voir autre chose chez toi. De la peine et de la solitude comme j'avais pu en ressentir. Tu penses vraiment que j'ai vécu une enfance facile ? Mon propre père me prenait pour sa défunte femme. Toute mon adolescence, il m'a appelée par un prénom qui n'était pas le mien. Jusqu'au jour de sa noyade... le seul instant où il a su que j'étais sa fille, c'était à ce moment. Alors non, je n'étais sans doute pas "saine d'esprit", non. J'avais juste compris que tu souffrais en silence et que tu te cachais pitoyablement sous un comportement de sauvageon. J'avais envie de t'aider, de tendre la main... De te relever ou juste d'être à côté de toi. Mais... Tu vois, j'avais peur que tu me rejettes. Que tu me dises que je ne pouvais pas comprendre ce que c'était que d'être seule. Mais je vois que tu n'as pas changé avec le temps. Puisque que tu passes toujours autant de temps à fuir. De quoi est-ce que tu as peur ? Ça n'avait rien de physique... Tu étais beau à mes yeux parce que je voyais danser la toute petite flamme de vie au fond de tes prunelles brunes... Regarde-moi dans les yeux. Et ose me dire que mes iris ne te font pas perdre tes moyens comme lorsque nous étions plus jeunes. Ose me dire que n'a jamais été curieux de moi. Ose prétendre que tu n'espères pas que j'ai été assez folle pour t'aimer tout ce temps... au point que je ne parvienne pas à t'oublier avec lui... Dis-le ! »

J'avais le souffle court. Je n'avais osé le ton que sur les deux derniers mots, le reste avait été lâcher dans une sorte de murmure haineux. Ma prise sur son col se défit alors que je le giflais avec une virulence plutôt hors norme chez moi. Je me rasseyais. Je posais une main tremblante sur mon nez et ma bouche en regardant ailleurs. Désormais, je n'avais plus peur de le voir me repousser. Non, ça m'était égal. J'avais dit ce que j'avais à dire et j'étais parvenu à me libérer d'un poids énorme. Mon cœur continua cependant de s'affoler. Au moins autant que les torrents de perles salées que se déversait sur mon si joli visage. Je devais avoir l'air fine, rougie au possible et les nerfs à fleur de beau. ... Je ne refusais de me l'avouer... mais je n'avais qu'une envie... Qu'il me prenne dans ses bras en me disant que c'était fini. Que je ne serai plus seule et qu'il était désolé de ne pas avoir su comprendre ce qui me tourmentait. Parfois, il valait mieux ne pas accepter la réalité et continuer d'alimenter des fantasmes. Parfois, cela aidait à affronter la vie. Mais... Je savais que ce n'était que temporaire. Un peu comme une drogue. Les premiers effets sont apaisants, mais la chute et dure. Elle me frappera encore de plain fouet. Comme la gifle psychologique qu'il venait de me mettre. Cerise sur le gâteau, je fus prise d'un sanglot effroyable. J'avais mal et je préférai me blottir sur le dessus de la cage de ma chouette effraie que de le regarder. La poussière, la saleté, le monde autour de nous... Tout ceci n'avait plus d'importance. J'avais envie de m'enterrer vivante... J'essayais de me calmer en vain.

« J-je ... j'espère que ... q-que ... que t-tu pourras m-me ... me pardonner ... J-je... J-je de-devais ... Il f-fallait que ça sorte ... »

Je priais la Déesse pour que tout s'arrête. Pour que ses mots cessent de marteler mon crâne, mais je crois qu'elle ne pouvait rien pour moi. J'étais terriblement triste... Et rien ne pourrait me faire arrêter de pleurer.

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