Erathia la lumineuse. Ville de toute les espérances. Athénaïs était de sortit dans sa ville en cette froide matinée. Elle avait décidé de prendre un peu de temps pour elle, hors du magasin, en dehors de son travail. La jeune almer savait pertinemment qu'elle y reviendrait en fin de journée, flâner, ce n'était pas tout à fait son truc, mais elle aimait travailler, comme pour oublier. Oublier que son frère était occupé, oublié qu'elle ne pouvait pas le voir maintenant, oublié qu'elle était seule. Seule dans cette ville qu'elle commençait à connaître par cœur. La solitude était loin de lui déplaire, ce n'était pas comme si elle n'y était pas habitué. La sellière se souvenait encore des moments, ceux après la mort de sa mère, ceux avant le début de sa relation avec son frère. Les moments où tous les soirs elle se retrouvait inexorablement seule. Le genre de moment dont elle s'était habitué. Seulement, elle ne voulait plus que cela se reproduise, elle n'avait plus envie d'être seule, mais ces derniers temps son frère était occupé et il était sa dernière famille. Sa seule et unique famille.

Alors elle déambulait dans les rues. Aidant les personnes âgées qu'elle connaissait avec le temps. Leur portant leur course, discutant avec elles. Elle aimait bien faire ce genre de chose, aider les autres était le truc qu'elle aimait faire après travailler. Souvent on lui faisait remarquer que son comportement n'était pas en adéquation avec sa façon de parler. Évidement, elle était bien plus rêche lorsqu'elle ouvrait la bouche. Sa mère lui avait souvent dit qu'elle était beaucoup plus mignonne quand elle se taisait. Petite, elle l'avait souvent mal pris, maintenant, ces souvenirs la faisait sourire et rire. Des souvenirs tellement doux que parfois elle aimerait pouvoir se contenter d'eux et d'unique eux. Seulement, on ne pouvait pas vivre avec des souvenirs, la vie réelle, il n'y avait que cela de vrai et si se souvenir était important, vivre dans le présent l'était encore plus. Elle cessa donc de ressasser le passer, embrassant du regard les alentours.

Ses pas l'avaient conduit directement vers le port. Athé s'assit directement sur les caisses posées là. Une habitude qu'elle avait prit. Les caisses étaient totalement vide et constamment sur le port, aussi la jeune fille en avait fait son post d'observation, laissant le vent jouer avec ses cheveux comme s'il n'était que du tissus qu'on pouvait laisser naviguer. Elle aimait regarder la mer et se demandait bien ce que cela faisait de voyager sur un bateau. Peut être qu'elle essaierait une fois, qui savait ce que réservait l'avenir. Consciente au bout de quelques heures que cela faisait pas mal de temps qu'elle  était là assise les yeux dans le vide et qu'on allait rapidement la prendre pour une idiote. L'almer se leva donc, regardant une dernière fois la mer et reprit le chemin pour rentrer. Tout aurait très bien se terminé si ce n'était du pas de chance de la demoiselle qui par inadvertance, buta sur une pierre et percuta un des marins non loin d'une taverne. Le gars, bien éméché commença alors à partir en vrille.

« Eh là petite, alors on veut s'amuser avec les grands, vient... »

Il commença à lui prendre le bras. Athé le repoussa.

« Nan mais tu te crois ou toi. C'est pas la foire, je suis pas petite déjà et tu me fou la paix. Pigé ! »

Pas une question mais une affirmation. Une affirmation d'ailleurs un peu trop hasardeuse pour elle qui n'était pas du tout combattante. Le marin lui prit les deux bras et commença à serrer plus fort qu'il n'aurait dû.

« Oh mais je te demande pas ton avis crois moi. »

« Mais lâche moi abruti ! »

Elle avait beau se débattre rien n'y faisait peut être devrait-elle prendre des cours, cela ne lui ferait pas de mal après tout.