Je ne sais pas si je serais vraiment objective en me décrivant moi-même mais je vais essayer d'être la plus honnête possible. Maman m'a souvent dit que j'étais mignonne, pourtant, lorsque je croise mon reflet dans le miroir, je n'ai pas spécialement l'impression d'être mignonne ou du moins, aussi jolie que les autres filles dans la rue. Je n'ai rien d'exceptionnel, rien de bien étrange et rien qui ne sorte de l'ordinaire. Peut être que si au fond, parce qu'il est rare dans ma cité natale que l'on naisse rousse aux yeux bleus. Mon père et ma mère ne sont pas vraiment ce qu'ils paraissent, cela explique sans doutes mon physique. Ma grand mère maternel était Astorg, bien qu'elle le cacha à mon grand père, Consul de son état. Quant à mon père, il a lui aussi des origines Astorg. Voilà, vous savez tout, vous comprenez désormais comment la génétique a pu briser mon innocence dès le commencement. J'ai ainsi hérité de la chevelure rousse de mon père là où mon jeune frère a hérité celle, brune, de notre mère. Mes yeux bleus me viennent de ma mère tandis que Elios a reçu l'héritage familial des Clari, de beaux yeux noisettes. Voilà qui explique les choses. Fort heureusement, je ne suis pas née blonde, cela aurait pu être pire ! Comme mes cheveux ont eu tendance à foncer avec l'âge, ils sont désormais plus auburn que roux flamme, ce qui n'est pas sans conséquence pour moi, au contraire, on me fiche un peu plus la paix.

Je ne suis pas bien grasse, mon père a dit qu'il fallait être tout en muscle pour réussir à se battre. Je l'ai écouté. Je mange bien, je m'entraîne beaucoup et j'ai eu la chance d'hériter de la morphologie de ma mère. Souple, agile, gracile sans être maigre, je n'ai pas beaucoup de formes pour mon âge mais je ne m'en soucie pas vraiment. Au contraire, c'est plus pratique pour me battre et m'entraîner ! Je ne suis pas très grande non plus, un mètre soixante deux mais pour autant, j'aime bien voir le monde à ma hauteur. On y voit bien des choses que le commun des mortels ignore !

Je ne porte pas vraiment de vêtements féminins, en fait, je crois que je n'en ai jamais eu l'occasion, à moins de remonter loin dans mon enfance. J'aime les vêtements pratiques et de toute façon, l'entraînement ne laisse pas la place aux robes et autres fanfreluches. J'avoue que je porte des fois des talons mais pas souvent non plus ! Je n'ai pas grand chose de plus à vous dire, si ce n'est que mes oreilles sont percées et que je porte donc de jolis anneaux mais de petite taille parce que sinon, ils se prennent dans les cheveux ou autre. J'aime ce qui est petit et discret.

Je ne saurais pas vraiment vous décrire qui je suis avec précision mais je vais essayer. Je crois que je suis bourrée de défauts mais maman avait toujours tendance à me dire que j'avais également beaucoup de qualités et qu'il ne fallait retenir des gens que le meilleur. Alors je vais essayer de vous présenter du mieux que je peux ce qu'elle a pu me dire ou ce que mes professeurs pensent de moi.

Beaucoup me disent gentille, je crois que c'est vrai. Au fond de moi, je n'ai pas envie d'être méchante. J'aime bien discuter avec les gens, dire des bêtises, faire des bêtises aussi même si en grandissant, j'en fais beaucoup moins. Je suis prête à tout pour ma famille parce que j'adore mon petit frère et mes parents. Je suis protectrice envers Elios, parce que je l'aime énormément et que je sais qu'un grand destin l'attend. Je ne laisserais personne lui faire du mal et j'ai déjà eu des problèmes avec des gens qui l'embêtaient. Mes parents aussi je les aime beaucoup, que ce soit mon père qui ne dit jamais rien ou ma mère qui me manque tellement ... J'adore m'entraîner avec mon père, j'espère qu'un jour, il sera fier de moi, je fais tout pour en tout cas ! Quant à ma mère, elle me manque, c'est sur, mais je l'aime beaucoup aussi. Douce, gentille, elle était très patiente et m'a beaucoup appris. J'espère qu'elle reviendra vite, je vais tout faire pour. J'ai un esprit de famille mais également un fort esprit patriotique. J'aime Cydonia et j'espère un jour lui rendre sa splendeur d'avant.

Je suis têtue, c'est vrai mais je prends toujours ce qui me semble être la meilleure solution. J'essaye d'analyser les choses, de bien prendre en compte toutes les informations que j'ai mais je sais aussi que je ne suis encore qu'une gamine et qu'il me reste beaucoup à apprendre. Je suis également quelqu'un de vif, ma mère disait souvent qu'il suffisait de me souffler les premiers mots pour que je devine la fin de la phrase. Plutôt douée dans ce que j'entreprends, je n'aime pas perdre et surtout, je n'aime pas l'échec. Il est inconcevable pour moi. Je veux être la meilleure pour que mon père et mon grand père soient fiers de moi.

Je suis taquine, j'ai toujours tendance à embêter mon frère, gentiment bien sur. J'aime bien dire des bêtises mais pas en toutes circonstances. Je sais qu'il ne faut pas dire n'importe quoi face à n'importe qui. Adolescente, j'ai encore une grande imagination et je m'en sers pour réconforter Elios quand les nuits sont trop longues en l'absence de maman. J'ai pris beaucoup de responsabilités parce que je ne veux pas qu'il se sente seul ou abandonné. Je suis parfois impulsive, de sorte que quand je suis en colère, mieux vaut me fuir ... Je suis aussi quelqu'un de patient même si c'est un peu illogique avec ce que je viens de dire. Disons que je prendrais le temps de créer les mailles de mon filet pour piéger ma victime. C'est d'ailleurs ce que je fais avec Liam Clari, ce soit disant cousin de maman qui ne nous veut que du mal. C'est avec patience que j'aurais ma vengeance.

Je suis très secrète, vraiment très secrète. Depuis que maman est partie, peut être même avant, je n'ai jamais vraiment réussi à me confier à qui que ce soit. Je suis un peu comme papa, je ne parle pas beaucoup du moins pas de moi parce que j'adore blaguer et parler avec les autres, leur remonter le moral ou même les connaître. Personne ne peut vraiment dire qu'il me connait. Je cache mes sentiments pour ne blesser personne mais aussi pour me protéger car je sais ce que perdre veut dire. Avoir deux visages me permet de me protéger. J'ai créé un univers aussi doux que possible pour mon jeune frère mais au fond, j'aimerai croire à mes mensonges ...

Je suis née en automne 151, lorsque les feuilles rougissaient de plaisir en attendant l'hiver. Ma mère m'a raconté que ce jour-là avait été l'un des plus long, des plus douloureux mais également des plus doux et savoureux de sa vie. Mon petit frère est né au printemps 153 et mes parents, passionnés d'histoire et de légendes, décidèrent de l'appeler Elios qui, dans une civilisation oubliée, représentait le soleil. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de ma tendre enfance, des sourires, des sensations et l'impression d'être infiniment aimée, voilà ce qu'il m'en reste. Je me souviens aussi de mes envies, de mes caprices et de mon caractère qui tranchaient tellement avec ceux de mon frère cadet plutôt doux, calme et silencieux. J'aimais le bruit, j'étais passionnée par tout ce que mon esprit pouvait trouver de nouveau et j'adorais apprendre. C'est ce que maman m'a dit quand je lui ai posé la question quelques années après. Mes premiers souvenirs distincts remontent à mes cinq ans. Je me rappelle alors que maman avait décidé de m'emmener dans une toute nouvelle cité. Sur le coup, je n'avais pas vraiment compris ce qu'il se passait. Je ne comprenais pas pourquoi papa avait l'air aussi contrarié, ni pourquoi Elios et lui ne nous accompagnaient pas. Je suis pourtant montée sur ce cheval avec maman, confiante malgré la peur de ne pas les revoir. Storghein était une cité rêvée pour une petite fille comme moi. Enneigée, pleine de mystères, elle était tellement plus attirante que Cydonia que la réflexion fit sourire ma mère. Je me souviens qu'elle m'a emmenée dans un endroit sombre, un peu lugubre et devant une pierre en me présentant « grand mère ». Je n'ai compris que plus tard qu'il s'agissait de sa propre mère et aujourd'hui, je me rends sur ce que je sais être sa tombe pour apaiser sa solitude. A l'époque, je n'avais pas tout compris, seulement que je n'étais pas une petite fille comme les autres et que, pour avancer, il me faudrait apprendre à l'accepter. De ce jour, ma mère décida de m'apprendre l'Astorg, pour me rappeler mais également pour ne jamais oublier mes origines.

Ces phrases alors vides de sens ont pris tout leur poids un soir où nous dînions en famille. Je devais avoir sept ans lorsque mon grand père, le Consul de la cité cydienne, décida de nous inviter, comme chaque semaine, à dîner. Cette fois-ci, ma tante, la sœur cadette de maman, était présente. Je me doutais que tante Héloïse n'aimait pas papa, les regards furieux qu'elle lui lançait étaient trop équivoques pour tromper même un enfant. Je n'avais jusque là jamais fait attention à nos différences physiques avec Elios. Il était mon frère, tout simplement, et il n'y avait dans ma tête comme dans mon cœur de petite fille que cette vérité. Une vérité qui vola en éclats lorsque les mots de ma tante, adressés de prime abord à mon père, s'insinuèrent dans mon esprit. Ils se disputaient, de façon emportée pour Héloïse et de façon stoïque mais froide pour mon papa. Et c'est alors que je les ai entendu, ces quelques mots qui changeraient ma vie à tout jamais. « Astorg », « différente », « n'a pas sa place ». Tous ces mots qui n'avaient jamais eu de sens jusque là commencèrent à en prendre dans ma tête. Ce soir-là, je me souviens avoir vu mon papi Anatoli se fâcher et maman devenir si furieuse qu'elle en a giflé sa propre sœur. Je me souviens également avoir pris mon petit frère dans mes bras pour le calmer, lui qui avait toujours eu peur quand les voix s'élevaient. Quelques jours plus tard, j'avais réfléchi à ce que ma tante avait dit, en regardant mon petit frère d'abord puis la jeune femme qui venait nous faire l'école à la maison. Je n'avais pas la même chevelure noire d'encre ni les mêmes yeux noisettes. Pourtant, je n'étais pas si différente de papa avec ses reflets roux et de maman avec ses magnifiques yeux bleus ...

- Je suis vraiment différente maman ?

La question candide d'une enfant de sept ans en quête de vérité. Maman me regarda, étonnée, avant de comprendre ce que je cherchais à percer comme mystère. Elle me répondit avec douceur que je n'étais pas différente mais que mes origines étaient peu communes dans une cité comme la notre. De ce jour-là, j'ai compris malgré mon jeune âge que certaines personnes n'hésitaient jamais à utiliser votre passé pour vous faire du mal. Je compris également la peur de notre mère de nous mettre à l'école ou encore, celle, plus sourde, de mon père lorsqu'il me regardait grandir et jouer dans notre jardin. Je n'étais pas comme les Cydiens de cette cité mais j'avais une formule magique. J'étais une Clari, et les Clari se protégeaient les uns les autres. Rassurée, j'embrassais ma mère et retournais jouer, le cœur léger.

De mes souvenirs, j'en ai plusieurs distincts même si je ne me rappelle plus tellement à quel âge je les ai vécu. Par exemple, je me rappelle de l'arrivée d'Aerin. J'étais pourtant toute petite mais je me rappelle de ce flot d'émotions qui m'ont traversées. Je crois que je l'ai aimé dès la première seconde où il est entré dans ma vie. Il était silencieux et ténébreux mais j'adorais jouer avec lui. Il était pour moi le grand frère le plus généreux qu'il me fut donné. Je regrette encore aujourd'hui qu'il ne soit pas resté avec nous. Sa présence me manque souvent … Il était doué à l'arc, de cela, j'ai très bonne mémoire et il y avait toujours une louve qui le suivait partout. Petite fille, je grimpais sur son dos et elle se mettait à courir vite si bien que je devais me cramponner mais j'adorais la sensation de liberté et le vent dans mes cheveux lorsque je voyageais comme ça. La louve, dont je me souviens uniquement de la couleur crème mais dont j'ai oublié le prénom, était douce et elle me laissait dormir contre elle. Je me sentais vraiment bien, bercée par sa chaleur. J'ai aimé cette partie de mon enfance parce que je me souviens surtout de l'insouciance qui y régnait. Je me souviens d'une nuit étrange où une petite fille est venue dans notre chambre. Elle avait un poignard dans la main et nous voulait du mal. Aerin est venu, il a averti papa et maman je crois. Je ne me souviens pas bien de ce qui s'est passé mais quand maman est revenue, elle avait l'air fatiguée et papa ne parlait pas. Il nous a juste pris dans ses bras, chacun notre tour, avec mon petit frère et nous a serré, sans un mot. C'est sa façon à lui de nous dire je t'aime je crois. Je ne sais pas qui était cette petite fille ni ce qu'elle voulait à papa et maman mais elle n'est plus jamais revenue. Peu de temps après, mon petit frère a été enlevé avec ma maman. Je ne m'en souviens pas très bien, c'est papa qui me l'a raconté. Je sais juste que peu de temps après, Aerin est reparti dans la cité neutre et ses visites n'ont plus été que sporadiques.

Je n'ai ensuite que des souvenirs heureux. Papa, maman, ils ont toujours été là pour nous. Je n'ai jamais été à l'école, maman nous donnait des leçons de langue, d'histoire et de culture tandis qu'une jeune femme nous donnait les enseignements de mathématiques et autres. Je crois que maman avait peur que les autres soient méchants avec moi à cause de mes cheveux roux et mes yeux bleus. Pourtant, lorsque j'ai commencé à maîtriser les flammes comme papa, maman a bien du admettre qu'elle ne pourrait pas me garder toute ma vie dans une tour d'ivoire. C'est arrivé un soir d'hiver, je venais tout juste d'avoir huit ans. Papa avait allumé un feu et, fatigué, il s'était endormi dans le fauteuil près de l'âtre. Comme les flammes se mouraient, j'avais peur qu'il attrape froid alors j'ai décidé de raviver les flammes. Je ne sais pas comment j'ai fait mais j'ai réussi sauf que papa m'a vu. Ils se sont pas mal disputés ensuite mais je suis finalement entrée à l'école élémentaire. Maman avait cédé parce qu'elle était professeur là-bas et, comme elle le disait, le nom des Clari serait ma force.

Je ne me souviens pas vraiment de mes premiers jours là bas, je sais juste que j'ai bien aimé m'y rendre. Dans un premier temps, les élèves m'ont regardé méchamment, parfois même ils se sont moqués de moi et puis ils ont entendu mon nom et, comme la formule magique, ils se sont mis à me respecter. Ils se sont même mis à devenir mes amis. Plus je rigolais, plus je faisais l'idiote et des blagues plus ils m'appréciaient. Peu importe si aujourd'hui je sais qu'ils ne l'ont fait que par intérêt, à l'époque, j'étais une petite fille et j'avais besoin de cette compagnie que ma condition m'avait volé pendant mes premières années de vie. Je crois que j'ai commencé à m'en rendre compte quand j'ai rencontré Kelt. Je ne me souviens plus exactement comment nous nous sommes rencontrés mais je sais qu'il vivait dans les rues adjacentes à l'école. Maman m'avait interdit de traîner en rentrant à la maison après l'école et pourtant, c'est bien ce que j'ai fait. Il faisait la manche ce jour-là et, je ne sais pas vraiment ce qui m'a poussé vers lui, peut être son regard, peu importe, j'ai partagé avec lui un sourire sincère pour la première fois de ma vie et mon morceau de pain. Je crois que ce rituel, nous l'avons partagé pendant longtemps, je ne me souviens pas vraiment parce que quelques mois après cette rencontre, maman et Elios ont de nouveau été enlevés.

Je m'en souviens très bien. J'avais neuf ans et demi quand c'est arrivé et à nouveau, tout ce qui faisait ma vie a volé en éclait. La formule magique ne marchait pas. Les Clari ne se protégeaient pas tous entre eux. Papa était tellement en colère que j'ai vite compris que notre cousin, Liam, était responsable. Papa ne disait rien, il affûtait sa hache en marmonnant de temps à autre « Liam ». Ne comprenant pas ce qu'il se passait, je suis allée voir le meilleur ami de maman. Elle m'avait dit que si un jour il lui arrivait quelque chose, c'était à lui que je pouvais confier ma vie sans problème. Il m'expliqua que notre cousin avait fait quelque chose de mal, qu'il avait trahi les Amazones et tué leur reine et que, par vengeance, sa fille était venue le tuer avec papi. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi mais je savais une chose, Liam n'était pas un Clari, parce que les Clari protègent leur famille et que, à cause de lui, maman et Elios étaient prisonniers loin de moi et papi avait failli mourir. Je me suis mise à le détester, de toutes mes forces et à détester cette Reine qui avait voulu s'en prendre à nous. J'étais perdue, et tellement, tellement triste. A cette époque, Kelt était devenu mon seul ami, la seule personne qui n'était pas mauvaise à mes yeux. Passer du temps avec lui me sauva quelque part de la folie et de l'angoisse qui m'étreignait chaque fois que je pénétrais dans cette maison vide. Papa n'était plus le même sans maman. Je n'étais plus la même non plus.

Aerin revint quelques mois plus tard. Il portait dans ses bras un petit corps emmailloté dans une couverture chaude que je reconnus tout de suite. Elios était dans ses bras. Je regardais le métisse avec gentillesse et prenait mon petit frère dans mes bras.

- Où es maman ?

Aerin était reparti et je m'étais promis de tout faire pour protéger Elios. Il était l'héritier des Clari, plus que tout, il était le fils pour lequel maman s'était sacrifiée. Maman avait toujours tout fait pour nous, alors je me promis de tout faire pour lui. Malgré mon jeune âge, je suis entrée à douze ans à peine au Monastère et j'ai demandé à mon père, éteint malgré le retour de son fils, d'être mon mentor. J'espérais ainsi lui rendre un peu de bonheur mais également me rapprocher de ce chien de Liam. J'avais une seconde promesse en tête, autre que celle de protéger Elios et de faire la fierté de mon père, c'était celle de libérer maman et pour cela, il me fallait la tête de Liam Clari.

- Ne pleure pas Elios, je suis là.
- Et maman ?
- Elle va revenir. Je suis là, tu peux t'endormir.

Je suis apprentie Zélote depuis un peu plus de deux ans maintenant. Je me suis entraînée, j'ai fait de mon corps une arme, de mes poings et mes pieds, une arme enflammée. Je suis désormais devenue aussi agile et souple que papa le voulait. Ses entraînements, durs et éprouvants, ont forgé mon corps et mon cœur. Je suis déterminée à sauver maman et à protéger Elios. Je vois toujours Kelt, il est mon meilleur ami et je l'adore. Quant à Elios, il est entré à l'école élémentaire et je sais qu'il aimerait faire des études politiques plus tard alors je fais tout pour briller chez les Zélotes pour qu'ils laissent mon petit frère tranquille. Je suis celle que tout le monde doit regarder pour qu'Elios puisse vivre « normalement » malgré tout parce qu'un Clari fait tout pour protéger les siens.