Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie]

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Nëysia
Nëysia
Masculin Nombre de messages : 101
Âge : 29
Race et âge : Cydienne - 32 ans
Cité : Cydonia
Métier : Assassin

Feuille de personnage
Compétences: Discretion, Tir à l'arc, Acrobatie
Compétences bonus:
Réputation :
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[F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie]
   [F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie] EmptySam 18 Jan - 2:30

--------Cela faisait bientôt cinq mois que Nëysia et les siens avaient emménagés à Amamizu. Lorsqu'elle était arrivée, elle avait contactée au plus vite la branche de la guilde du Soleil Noir établie en Oyashima afin de se tenir au courant des contrats en cours. Puis, durant plusieurs semaines, elle aida du mieux qu'elle pu son frère à remettre en place ses affaires, puis à gérer la compagnie. Elle se rendait bien compte que ce n'était pas facile tout seul, même si Lina et Floeris l'aidait de temps en temps. Le changement de résidence avait impliqué divers chamboulements dans son organisation. Aussi cela nécessitait une certaine préparation avant de pouvoir être en mesure de reprendre un rythme de travail efficace. Les jumelles quand à elles s'occupaient de rencontrer les différentes familles importantes de la ville, faisant de leur mieux pour établir une amitié avec celles-ci. Cela permit aussi de repérer quelles familles méritaient d'y prêter attention, car elles se montrerait de sérieux concurrents de ce coté de la frontière. Lina et Floeris furent ainsi présentes à de nombreuses soirées, que ce soit des fêtes de traditions, comme Umi no Hi (Jour de la mer, très important à Amamizu) ou Kuromigae (Changement de garde robe avec le changement de saison) ou bien de banales soirées de rencontre entre familles, qu'elles avaient pour certaines décidées d'organiser. C'est d'ailleurs lors de Kuromigae que Nëysia reçue ses deux yukatas, ses soeurs jumelles avaient insistées pour l'emmener à la fête, qui célébrait le changement de garde-robes. Une coutume que la fille aînée trouvait ridicule, mais ravissait Lina et Floeris. Elles avaient réussies à lui faire essayer de nombreuses tenues traditionnelles, et étaient même parvenues à faire faire par un peintre installé pour l'occasion un portrait des trois soeurs. Lequel reposait désormais dans la chambre de Lina, puisque c'était elle qui avait eue l'idée.

--------Le quotidien de Nëysia durant ces quelques semaines se résumait donc à chercher de nouveaux navires, les leurs ayant été vendu, car ils n'existait pas de routes maritimes connues reliant Oyashima et Azthia. Une solution aurait été de démonter les navire et de les faire parvenir par la terre ferme, mais cela aurait bien trop onéreux, et on n'était même pas sur de recevoir le bateau en état à la fin. Cela aurait aussi impliqué de faire déplacer l'équipage, chose non envisageable pour la plupart d'entre eux. Ainsi, Nëysia du aller rencontrer les propriétaires de navires, et sélectionner parmi ceux qui avaient postulés avant le "Grand déménagement", les plus rentables, et les plus réputés.
--------Elle dû aussi chercher des mercenaires. Et l'entreprise s'avéra bien plus ardu que prévue. Côtoyant divers bars à la recherche d'hommes, ou de femmes, désirant de l'argent en échange d'une balade en mer, ou sur les fleuves, Nëysia fut déçue de trouver si peu de volontaires. En dix jours, seulement sept avaient acceptés sa proposition, et seulement quatre valaient la peine d'être recrutés. L'un était aveugle, et ne possédait aucun moyen de reconnaître l'emplacement d'une cible. La deuxième était enceinte, de plus de huit mois. Et le troisième, qui aurait pu convenir, ne tenait pas debout sur un bateau après le premier essai, durant lequel il passa la majeur partie de son temps accoudé au bastingage, à vomir son dernier repas, ou du moins sa dernière bouteille.
--------C'est pourquoi Nëysia décida de prendre la direction d'Arano, où elle espérait trouver de meilleur volontaires, et sinon, elle irait dans la prochaine ville, et ainsi de suite jusqu'à avoir de quoi subvenir aux besoin de la compagnie Moroe.
--------Seulement, la veille de son départ, la fille aînée de la famille décida de passer faire un tour à la guilde, afin de vérifier les contrats en cours, et eu une heureuse surprise. Son mentor se tenait là, devant elle, alors qu'elle venait juste d'ouvrir la porte. Il la prit par le bras, et l'entraîna dehors. Elle le suivit jusque dans une impasse, où, à part un chat qui miaulait d'épuisement, aucune âme humaine n'était présente.


" Bonjour mademoiselle Moroe, vous prévoyiez de vous en aller ?" Questionna sans détour l'assassin.
--------L'homme s'adressait toujours à elle ainsi, usant de courtoisie; même si dans le cas présent c'était plutôt du sarcasme... et la considérant comme une jeune femme d'à peine vingt ans, alors qu'elle dépassait maintenant la trentaine. Son élève n'avait jamais réussi à savoir pourquoi il se comportait ainsi, mais elle s'en fichait, ce n'était pas important, et cela ne lui déplaisait pas, au contraire. Nëysia décida de lui faire confiance, et lui répondit avec toute franchise. Elle espérait que l'estime que cette homme lui portait suffirait à la protéger, sa famille et elle. Mais elle détestait que son secret soit percé à jour. En même temps, ce n'était pas bien étonnant, avec le réseau d'informateur que la guilde devait avoir, il était facile de deviner à quelle famille elle appartenait suite à son déménagement. Et puis elle n'avait pas cherchée à se montrer discrète. A vrai dire,  Nëysia avait complètement oublié que l'on pourrait remonter à sa famille via les entretiens qu'elle avait fait passer dans les différentes tavernes. Elle le regrettait désormais, car la vie de son frère, de ses soeurs, et d'elle-même reposait entre les mains de son maître par sa faute. Or, elle ne connaissait rien des motivations de cet homme.

" Bien le bonjour Prof'... Oui, en effet, je pensait me rendre vers Arano. Que me vaut le plaisir de votre visite ? J'imagine que vous n'avez pas fais ce long voyage sans raison."

" J'ai eu la désagréable impression que ton "escapade" n'était pas passée inaperçue, aussi t'ais-je suivi jusqu'ici, dans l'espoir de pouvoir te permettre de profiter de ma présence encore quelques années. Et non seulement quelques jours."
répondit-il, en insistant fortement sur cette dernière phrase.
--------Nëysia n'en revenait pas. Elle avait bien sûr remarquée qu'il prenait soin d'elle. Cela lui valait d'ailleurs de nombreux sarcasmes au sein de la guilde, bien qu'il soit trop respecté pour que les autres lui en tienne rigueur. En effet, ce comportement n'était pas habituel au sein de la guilde, les membres préféraient rester distants vis à vis des autres. Mais jamais Nëysia aurait pensé qu'il puisse venir si loin, sous prétexte de la... protéger ?!

"E-Excuse-moi, mais, aurais-je mal compris, ou est-ce que tu prétends être là pour me protéger ?"

" A ce que je vois, mademoiselle éprouve toujours autant de mal à comprendre ce qu'on lui dit. C'est cela oui, je suis venu réparer les bêtises que tu as commises. Il n'est pas dans mes intérêts que ta famille meure, et encore moins que toi, tu meure. Aussi suis-je venu, afin de t'aider au mieux."

"Qu'entends-tu par "dans tes intérêts" ? Insinuerais-tu que tu as besoin de nous pour une quelconque quête ?"
--------Le doute commençait à prendre pied dans l'esprit de Nëysia. C'était peut-être une des rares personnes extérieures à sa famille auprès de qui elle pouvait parler en toute confiance, mais désormais, il lui paraissait aussi suspicieux que tout les autres, si ce n'est plus.

"Calme-toi, je t'en prie. Seule votre survie m'intéresse. Que dirais-tu d'en parler ce soir, avec ton frère et des deux soeurs ? Il pourrait être temps qu'ils soient eux aussi au courant. Ne t'en fais pas, je passerais inaperçu. Je te demanderais juste de m'attendre sur les quais derrière chez toi. Si cela ne te convient pas, voudrais-tu bien me suivre ? Il serait mal avisé de continuer cette discussion en ces lieux."
--------Les pensées de Nëysia se chamboulaient dans son esprit. Quel étais donc son but bon sang ?! Pourquoi voulait-il que l'on survive ? Quel étais donc ce secret qu'il cachait ? Et non , non encore NON, elle ne pouvait en parler à sa famille. L'estime qu'ils lui portait était trop importante pour qu'elle puisse détruire cela. Ils ne se doutaient de rien. Tout était oublié pour eux, la mort de leurs parents, le fait que certaines personnes en veulent à la compagnie au point d'employer des assassins. Tous ça était du passé ! Mais si jamais cet événement survenais de nouveau ? On n'avait pas eu d'attaque de corsaire depuis l'assassina de leur parents, mais si jamais c'était de nouveau le cas, qu'en penserait Morec, Lina et Floeris ? Se souviendraient-ils que c'étaient par là qu'avaient commencé les hostilités ? Nëysia redoutait cette éventualité plus que tout. Elle ne pouvait se permettre de leur faire endurer à nouveau cela. Peut-être ne s'en souvenait-ils pas, mais elle, elle avait entendu sa mère parler de ses craintes à son Bjorn. Elle lui parlait d'une voix terrifiée, lui demandait si ses attaques allaient cesser, jusqu'où iraient-ils pour leur empêcher de vivre ? À chaque nouveau bateau qui revenait victime d'une attaque, c'était la même chose. Même Mr Moroe avait peur, la fille aînée l'avait aperçu une ou deux fois devant la cheminée à parler tout seul, à laisser sortir son angoisse, qu'il gardait pour lui le reste du temps, afin de ne pas inquiéter leur mère.
--------C'est pourquoi Nëysia ne parvenait pas à se décider de quel pouvait être le meilleur choix. Elle n'avait jamais abordé le sujet avec ses soeurs, mais par contre, une fois, avec Morec, ils en avaient discuté. Ils avaient convenus que l'homme avait du abandonner, voyant qu'il était impossible de faire couler l'entreprise, surtout depuis la sécurité renforcée. Ou bien que ce dernier avait finalement réussi à les surpasser, et n'avait ainsi plus de raison de les supprimer. La discussion s'était ainsi terminée, sans que l'un ou l'autre n'envisage qu'un autre pouvait vouloir leur mort. Nëysia y avait pensé bien sûr, mais elle avait préférée garder pour elle cette pensée. Sauf que maintenant elle se demandait si Morec n'avait pas pu faire de même... N'était-il donc pas temps de mettre les choses au clair, avant que cela puisse se produire ?


"Entendu, nous écouterons avec attention ce que tu as à nous dire. J'attendrais à 20h heure sur les quais."

"Bien, je suis soulagé. J'aurais été contraint de te faire visiter ma modeste demeure si tu n'avait pas acceptée. La vue de ce fouillis t'aurait sûrement dégoûtée de ma personne !"
termina l'homme, en riant.
--------C'était bien la première fois qu'il rigolait ainsi. Que pouvait-il bien se passer pour qu'il devienne ce genre d'homme ? Attentionné, protecteur, et de bonne humeur.... Lui qui était d'habitude si grognon. Cela troublait la femme assassin, qui ne s'attendait pas à ce trait de caractère venant de celui qui lui avait appris à n'avoir aucune pitié et aucune confiance envers personne...
--------Elle fut d'autant plus surprise lorsqu'il s'approcha d'elle, et posant sa main sur son épaule lui murmura doucement à l'oreille:
"Fais attention." Elle voulu se retourner pour le regarder dans les yeux, mais déjà il avait disparu. La trentenaire se surpris à mettre sa main sur son épaule à l'endroit où celle de son maître s'était tenue quelques seconde auparavant, et à regretter de ne pas avoir pu lui parler plus longtemps. Sa présence lui manquait, mais elle ne voulait s'en rendre compte.

--------Son voyage reporté au surlendemain, en prévision des conséquences que pourrait entraîner la discussion qui allait suivre, Nëysia rentra chez elle, troublée par la journée de demain, qui promettait d'être... pénible ?


Dernière édition par Nëysia le Mer 29 Jan - 3:49, édité 3 fois
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Re: [F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie]
   [F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie] EmptyVen 24 Jan - 13:43

--------Les heures qui restaient jusqu'à ce que le maître de Nëysia arrive passèrent étonnement vite. Si bien que cette dernière eut l'impression de n'avoir fait que préparer cette rencontre. Elle était rentrée chez elle après avoir rencontré l'assassin, et s'était empressée de prévenir son frère, et ses sœurs, de la venue d'une "connaissance" pour la soirée. Ils voulurent alors savoir qui était-il, d'où le connaissait-elle, bref, autant de choses que possibles à son sujet.  Nëysia, qui savait que de toute façon ils allaient bientôt apprendre la vérité, décida de commencer maintenant. C'est ainsi qu'elle leur raconta que, contrairement à ce qu'elle leur disait jusqu'à maintenant, elle n'était pas chasseresse. Et donc que tout ces voyages étaient du à une autre raison, moins noble:

"J'espère que vous me pardonnerez d'avoir fait ce que j'ai fait, et ce que je continue de faire. Ou du moins que vous me pardonnerez de vous l'avoir caché. Car en effet, mes actions jusqu'à maintenant n'étais que pour très peu pardonnables. Cela va vous paraître loufoque, mais depuis la mort de père et mère, je suis devenue... une assassin." Commença Nëysia, en chuchotant presque lorsqu'elle prononça le dernier mot.

--------La réaction des siens ne se fit pas attendre, et devant leur air qu'elle interprétait comme choqué, voire même... indigné, la sœur aînée s'empressa de continuer, parlant vite en espérant que le regard de son frère et de ses sœurs change rapidement. Car bien qu'elle savait que ces actions n'étaient pas compréhensibles, et qu'au vu des circonstances cela remettait en cause l'amour qu'elle avait pu porter à leurs parents, et de ce fait l'amour qu'elle portait à sa famille, elle se sentait profondément blessé par leur expression.


"Je n'accepte pas ce qu'ils ont fait, non ! Au contraire je voulais garder un œil sur leur activités, je pensais que c'était le seul moyen de se protéger des ses personnes, en dépit des mesures qu'on avait prises, Morec et moi. Et puis... même si c'était les corps de père et de mère qui étaient étendu là, devant moi... je n'ai pu m'empêcher de penser que celui qui avait fait cela était doué, très doué, et que j'aimerais l'être tout autant. Je ne voulais pas vous en parler ! Je redoutais votre réaction, et je n'avais pas tord pour ce point, n'est-ce pas ? Seulement je pensais que c'était le seul moyen de garder un œil sur leurs activités, et ainsi d'être au courant des contrats, en cours. Je voulais être la première au courant si jamais notre famille était de nouveau visée ! Je pensais pouvoir les en empêcher ! Mais... mais..."
--------A ce moment là, les nerfs de Nëysia lâchèrent, et elle ne pu s'empêcher de pleurer. Elle s'en voulait de s'être mise dans cette situation, surtout qu'elle n'avait pas encore dit le plus inquiétant. Suite à cela, Lina quitta la pièce, tandis que Floeris tenta de consoler sa grande sœur, sans succès. Honteuse de ses actions, Nëysia estimait être indigne de sa famille, et ne se sentait que plus misérable de se faire consoler. De longues minutes auraient pu s'écouler ainsi, mais Morec, plus calme et réfléchi, répondit alors à sa sœur:

" Nous ne savions pas exactement ce que tu faisais, mais nous étions au courant que tu n'était pas chasseresse. Nous savons tous que tu ne sait pas mentir, n'est-ce pas ?" entama le fils unique de la famille Moroe.

--------La sœur aînée trouva le courage de le regarder, malgré les larmes qui continuaient de couler le long de ses joues.


" Nous sommes aussi conscients que tu fais de ton mieux pour prendre soin de nous, et nous t'en remercions. Bien sûr que nous sommes ... troublés que aie suivi de telles personnes, mais nous l'acceptons. Premièrement parce que nous te faisons confiance, et deuxièmement parce que tu es notre sœur, et tu as n'a pas à t'inquiéter de ce que nous pouvons penser de toi. Ce sera toujours de manière positive dans l'ensemble. Même si des fois tu fais des erreurs, même si des fois tu te renferme sur toi et que tu nous oublie un peu."
--------Un mince sourire s'afficha sur le visage en pleurs de Nëysia. Quel soulagement pour elle d'entendre son frère la rassurer ainsi. Elle n'en était pas moins honteuse, mais au moins pourrait-elle continuer à dire ce qu'elle avait entreprit sans se torturer l'esprit à savoir ce que pourrait bien en penser son frère et ses sœurs. Floeris l'aida à se relever, et l'accompagna jusqu'à la salle de bain, où elle lui fit couler un bain. L'aînée de la famille se laissa faire, retournant quelques années en arrière, où c'était leur mère qui prenait ainsi soin d'elles. La baignoire n'était pas souvent utilisée, mais c'était un luxe dont ils profitaient tous en quelques occasion. Elle était suffisamment grande pour accueillir deux personnes, aussi Floeris y rejoignit sa sœur, et entreprit de la laver. Cela faisait bien longtemps qu'elles ne s'y étaient pas retrouvées.
La jumelle en profita pour masser Nëysia, laquelle s'abandonna aux bras de sa cadette, qui n'épargnait aucune partie du corps délicat dont elle avait désormais la charge. Elles finirent par se blottir l'une contre l'autre, restant ainsi de longs instants. Nëysia sentait les douces main de Floeris enserrer sa taille, elle sentait contre son dos la tête dodelinante de sa petite sœur, ainsi que sa poitrine. La trentenaire sourit en remarquant cela, se rappelant encore une fois de la beauté de ses deux sœurs.

--------L'une était brune, l'autre châtain clair, mais c'était là la seule différence. Elles avaient les cheveux lisses, qu'elles gardaient toutes deux très longs, descendants ainsi jusqu'au bas de leur taille. Une tête ovale, des yeux bleus, des lèvres délicates, un nez mince, et une silhouette sensuelle. De taille moyenne, environ un mètre soixante-cinq, les deux jumelles avaient de quoi rendre jalouses bien des femmes. Y compris leur sœur.

--------Toute bonne chose ayant une, fin, Nëysia et Floeris finirent par sortir du bain, et allèrent se préparer. L'une se vêtue de son yukata noir, tandis que l'autre décida de porter un yukata bleu outremer, parsemé de lys blanc. Elles en profitèrent aussi pour se coiffer, et rejoignirent finalement le salon. L'aînée arborait une tresse, tandis que la cadette s'était simplement attachée les cheveux en queue de cheval, et les laissaient ainsi pendre comme à leur habitude. Les y attendait Morec, ainsi que Lina, enfin sortie de son isolement. Elle portait une robe drapée à manche longues de couleur chamois avec un motif de fleurs, des primevères, qui lui descendait jusqu'aux genoux. Les bordure étaient en dentelles, et la taille était maintenue par une large ceinture en cuir de couleur noisette. Ses cheveux étaient coiffés en une tresse à trois brins, qu'elle laissait pendre sur son épaule droite. Morec portait quant à lui un pantalon bouffant en laine de couleur blanche, assortit à sa tunique, laquelle portait-il sous une veste brune à manche longues.
--------Ils demandèrent alors à Nëysia si elle avait le cœur à continuer son récit, laquelle se sentait obligée de le faire,  
bien qu'elle en ai l'envie.


"Je m'étais arrêté au fait que ce que j'avais prévu ne s'est pas déroulé tout à fait comme je l'espérais. C'est d'ailleurs pour ça que cet "ami" vient nous voir. Je l'ai revu hier, il m'a appelé par mon vrai nom, alors que je m'évertuait à n'utiliser que de fausses identités. Malheureusement, le déménagement et l'aide que j'ai fourni ont permis de faire le lien entre moi, et la tueuse à gages que je suis devenue. Seulement, lui, il avait fait le lien bien avant, et apparemment, il me connaissait aussi avant que je n'entre dans la guilde. J'ai eu des soupçons, mais je lui fait trop confiance pour qu'il aient durés bien longtemps. Il se trouve que c'est lui qui m'a tout appris, et qui m'a permis de rentrer dans la guilde. Cela fait donc pas loin de 12 ans que je l'ai rencontré, je ne l'ai jamais regretté, et je ne le regrette toujours pas. Seulement, maintenant qu'il veut tous nous rencontrer, je commence à me demander qui es t'il vraiment ? Ais-je été trop naïve de ne pas m'en soucier avant ? De ne pas avoir essayer de l'espionner pour découvrir s'il me cachait quelque chose, comme par exemple pourquoi avait-il autant d'influence au sein de notre groupe ?
Je lui ait dit de me retrouver à 20h derrière la maison, et donc il viendra manger avec nous ? Je suis désolée Lina de t'ajouter une charge de travail, je te le revaudrais."
expliqua Nëysia, qui une fois encore, avait du mal à contenir ses sentiments.

--------En effet, Lina était habituée à s'occuper de la cuisine pour la famille. C'était qu'elle chose qu'elle affectionnait tout particulièrement, et même si des fois ils essayaient de l'aider, au final ils ne faisaient que la retarder. Aussi s'étaient-ils habitués ce que ce soit elle qui cuisine tout le temps. Cela lui faisait plaisir, et personne ne protestait. Il faut dire qu'elle était aussi plutôt douée dans ce domaine.


"Mais non, tu n'a pas à t'en faire, ce n'est rien ma grande. Comme si nous étions à une personne près !" la rassura la cadette, qui avait l'air d'avoir retrouvée le sourire, du moins en apparence.

"Tu lui a dit à 20h ?! Dépêches-toi !! Il est déjà 20h20 !"s'empressa de remarquer Morec, en regardant la vieille horloge en bois qui trônait au dessus de la cheminée, sur le mur du fond. Il ne fit par contre aucun commentaire sur ce qui venait d'être dit, mais cette remarque suffisait à faire comprendre à Nëysia qu'il approuvait.

--------Dans un élan de précipitation, Nëysia se leva donc, manquant de s'empêtrer dans les plis de son yukata. Elle sortit de la maison, et rejoignit les quais. Bien sûr, son mentor l'y attendait déjà, guettant avec inquiétude les alentours. En la voyant, il soupira, et s'élança vers elle.


"Ne pressons pas, je n'ai pas envie de rester plus longtemps ici, il fait bien assez froid ! Aller, hop hop hop !! Montres-moi le chemin que je puisse me mettre au chaud."Entama l'homme envers qui l'aînée de la famille Moroe portait tant de respect.

--------Elle ouvrit donc la marche, parcourant le chemin qu'elle venait de franchir, son maître sur les talons.


"Désolée du retard, je n'ai pas vu l'heure passer."
--------Elle n'éprouvait pas le besoin de se justifier, après tout, c'était lui qui imposait cette rencontre. Et puis elle n'avait pas non plus envie de raconter pourquoi elle était si en retard.
Ils entrèrent donc dans la résidence, et allèrent s'installer directement dans la salle à manger, où les y attendait déjà Morec, Lina, et Floeris, attablés autour du repas, lequel transpirait de saveurs.
--------Ils saluèrent l'arrivant, qui se présenta, finalement pour la première pour tous ceux présents. Et le repas commença, tandis que le maître de Nëysia continuait son récit. Son prénom avait échappé à la mémoire de Nëysia, qui avait été encore plus choquée par le fait qu'il se présente, et surtout par ce qu'elle avait pu entendre après.


"[...] Il se trouve que je suis un ami de Bjorn, votre père, je l'avais rencontré quand nous étions encore des gamins, alors qu'il entrait pour sa première fois dans une taverne. Il avait échappé à la vigilance de son père, et s'était offert une petite visite des quartiers populaires de la ville. Je l'avais alors trouvé ivre, avachi sur le bar, et lui avait proposé de le loger, ce que j'avais fait puisqu'il n'était pas en état de me répondre. Depuis ce jour, on se voyait régulièrement. Il m'aidait à mener une meilleur vie que celle d'orphelin, et moi je l'aidait à échapper à la vigilance de sa famille, qui possédait déjà une compagnie maritime digne de ce nom, ainsi qu'à le fournir en produit qu'il ne pouvait obtenir. C'était pour la plupart de l'alcool, que son père ne pouvait supporter et avait banni de sa demeure, mais aussi des plantes, des armes, et des objets peu communs. Votre père aimait se battre, il s'entraînait sans relâche, parfois contre moi lorsque j'étais présent, mais aussi avec son frère, qui comme lui désapprouvait la vie monotone et pacifique de leur père. Lequel ne pensait qu'a son commerce, aux femmes, et à l'argent. On apprenait à se connaître peu à peu, et, alors que moi je vivais clandestinement, et finissait par rejoindre la guilde dans laquelle je suis désormais, votre père commençait à devenir père d'une belle famille, et aussi, contre son grès, à reprendre l'entreprise de son père. Nos rencontres s'espaçaient, j'étais de moins souvent en ville, et lui était de moins souvent disponible. Mais notre marché tenait toujours : je continuais de l'aider à se fournir en produits illicites, et commençait à étendre mes connaissances vers Oyashima, d'où il commença à importer des armes, très prisées par les combattants en ayant entendu parler, mais qui ne parvenaient pas à s'en procurer, faute de connaître la langue du pays.

Puis un jour, je vis un contrat sur sa tête. Je m'empressait de le contacter, et lui parlais de l'affaire. Au début terrifié, il se calma vite, rationnel, me disant que finalement, il se doutais qu'il allait finir par attirer les foudres de quelques uns. On organisa alors la suite des évènements pour le jour où ce serait à vous de reprendre l'entreprise. Il me demanda aussi de faire une promesse. Celle de vous protéger autant que je le puisse, je l'ai pour l'instant tenue, mais maintenant ils connaissent l'identité de Nëysia.

Aussi va t'il falloir prendre quelques mesures de sécurité, c'est pourquoi j'ai pris la décision de vous rencontrer. Premièrement parce je ne pouvait agir pour protéger votre sœur sans que vous ayez des soupçons, ou que vous ne remarquiez que quelque chose cloche. Deuxièmement parce que je dois aussi vous protéger, et que je doit donc vous expliquer les mesures à prendre pour cela. A partir d'aujourd'hui, vous devrez faire comme si vous n'aviez jamais eus de sœur, que ce n'était qu'une émissaire, et que votre nom n'est plus Moroe mais Skjold. Cela permettra de vous sauver, vous et votre compagnie. Le seul problème réside dans la relation que vous entretenez avec les autres compagnies. C'est là que j'interviens. Ils vont penser que la famille Moroe a disparue, tous ces membres étant morts, et par contre que vous, la famille Skjold, êtes celle qu'ils connaissent actuellement en tant que famille Moroe. Si jamais certains d'entre eux ont eus des contacts avec des membres de la guilde, je m'assurerait qu'ils ne s'en souviennent pas. Et je ferait aussi en sorte que les membres qui en ont entendus parler pensent que c'étaient de la famille Skjold qu'ils parlaient. Cela devrait suffire à vous protéger définitivement. Quant à notre amie Nëysia, tu devra quitter la guilde: je leur ramènerait un corps calciné qui ressemble au tien. Ne fait pas cette tête là ! Ce ne sera pas à cause de toi qu'elle sera morte, c'est un contrat que j'ai déjà. Il me suffira de dire que j'ai abandonné le contrat, parce que je souhaitais me focaliser sur ton cas. Ensuite tu devra t'exiler à Arano, la guilde n'y exerce aucune influence, tu y sera en sécurité. Vis là-bas comme tu l'entends, mais essaye tout de même de te faire discrète. Là aussi, cela devrait suffire à te maintenir en vie. Je vous rendrait visite de temps en temps, au moins pour vous permettre de correspondre entre vous. Si vous l'acceptez. Je peux aussi demander à quelqu'un d'autre de le faire."
--------Ponctué par de nombreuses pauses, pendant lesquelles l'ami de Bjorn savourait le repas, et que les autres continuaient de le regarder, comme pétrifiés, le récit fini par s'achever. Aucun n'en revenait, surtout Nëysia, qui pensait le connaître. Finalement, ce fut Lina, étant peut-être la plus timide, qui prit la parole, sa voix tremblait légèrement d'inquiétude:

"Mais pourquoi faites-vous tout ça pour nous ? Je ne comprends pas. Pourquoi chercher à respecter cette promesse ? Vous y risquez beaucoup, non ? Si vous échouez, qu'adviendra t'il de vous ? Comment pourrions-nous nous pardonner d'avoir entraîner votre perte ?"
"La seule raison que j'ai est parce que je lui suis redevable. Il a été je pense le seul ami que j'ai eu, et le premier à voir en moi une personne pouvant décider de son destin et non un misérable objet destinée à mourir. C'est pour moi une façon de le remercier. Et puis en quoi la mort me permet-elle de rompre une promesse ? Ce n'est pas parce qu'il n'est plus là qu'il ne peut agir en ce monde. D'où penses-tu que les esprits sont issus ? Je préfèrerais mourir mille fois que d'être hanté par son esprit. Et puis, une bonne action de temps en temps, ça fait du bien pour quelqu'un comme moi ! "répondis en toute franchise l'homme qui se tenait face à eux, leur promettant une vie en sécurité du moins jusqu'à ce que quelqu'un d'autre décide de mettre un contrat sur leur têtes.

--------Morec avait encore du mal à assimiler tout ceci, tout comme Nëysia d'ailleurs, qui en plus de ça devait s'habituer à ce caractère qu'elle ne connaissait pas de la part de son maître. Aussi, les deux ne firent qu'approuver brièvement. Floeris quant à elle présenta des remerciements à leur invité, et lui offrit l'hospitalité dans cette maison quand bon lui semblerait. Elle s'engagea à ce qu'il ait toujours une chambre à sa disposition, et le remercia encore une fois.

--------D'une manière assez impressionnante, l'affaire fut vite entendue, et acceptée, sans plus de questions. Il conviendrait donc qu'à partir de demain, on entamerait cette manœuvre de protection. Cela incluait par ailleurs beaucoup de paperasse, ce qui désolait Morec. Il enviait par ailleurs sa grande soeur, qui, bien qu'elle devait les abandonner pendant un temps incertain, avait néanmoins la possibilité de voyager. Il fut ainsi convenu qu'elle partirait dans la journée du lendemain, comme elle le prévoyait, et ferait route vers Arano. Elle pourrait aussi y recruter comme elle l'avait prévue des mercenaires, bien qu'elle devrait faire attention à utiliser le nom de Moroe, comme d'habitude, et nom le nouveau nom de leur famille.
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[F-H] Solo / Une nouvelle ville, préambule de nombreuses aventures. [Finie]

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