Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)

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Erys
Erys
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Race et âge : Cydienne, 14 ans
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[FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMer 15 Jan - 11:53

Solitude.
Absence.
Le fil du destin se dresse entre nous.

Je trace ces quelques mots dans le sable du jardin avant que le vent ne les effacent. Quand je suis triste, je viens souvent ici pour me recueillir. Lorsque nous étions enfants Elios et moi, maman avait fait venir du sable du désert pour installer dans notre jardinet un bac afin que nous puissions y jouer et y rêver. J'étais une princesse emprisonnée dans son château de sable aux hautes murailles qu'un beau chevalier devait venir libérer. Avec les années, j'étais devenue le chevalier venu sauver son petit frère. Nos jeux étaient devenus moins libérateurs, moins drôles aussi sans maman pour nous raconter des histoires de héros et de princesses. Avec le temps, le bac à sable était devenu un lieu de pénitence, celui où les deux orphelins que nous étions avions choisi pour discuter avec maman ou simplement nous souvenir de ces temps heureux. J'étais une enfant quand on m'a volé ma mère, je suis désormais adolescente. Je serais bientôt adulte et toutes ces années sans elle ne me seront jamais rendues. Je vois mon grand père s'éteindre en l'absence de sa fille, mon père souffrir en silence de la captivité de sa femme, mon frère pleurer l'absence de sa mère chaque soir ou presque malgré les années et moi qui tais la douleur que sa disparition et son éloignement ont fait naître. Un gouffre s'est dessiné dans nos vies, comme si maman était la colle qui liait nos âmes.

Disparition.
Vengeance.
Le fil du destin se dresse entre lui et moi.

Je déteste cet enfoiré. C'est à cause de lui que tout à commencer, à cause de lui que nous vivons cette époque impie où notre cité n'est traitée que comme la traîtresse qu'elle est grâce à ses actes. Il ne mérite pas le nom des Clari. Comment a-t-il pu bafouer toutes les règles qui étaient les nôtres jusque là ? Je sais qu'il ne m'aime pas, il n'y a qu'à voir comment il me réprimande en cas d'erreurs ou encore, comment il me regarde. Parce que je ressemble à maman pas vrai ? Avec ma couleur de cheveux différente et ses yeux d'un bleu océan qui ont su faire chavirer le cœur du plus bourru des soldats Cydien, je sais qu'il voit en moi le reflet de ce qu'il déteste le plus au monde. Je suis Cydienne même s'il me perçoit comme une insulte à sa race. Je suis aussi celle qui lui ôtera la vie. A cause de lui, ma famille et ma vie sont partis en cacahuète. A cause de lui, ma cité a été traînée dans la boue. A cause de lui, une grande dame est morte et toute sa famille a du être endeuillée. Je ne connais pas la famille de la reine qui est morte mais je pense comprendre sa douleur. Je ne l'aime pas mais je respecte sa stratégie.

Je soupire en pensant à tout cela. Depuis quatre ans, ou cinq je ne sais même plus maintenant, je ressasse les mêmes sentiments, les mêmes idées. Je suis toujours cette gamine perdue mais je sais aujourd'hui où va me mener mon chemin. J'ai décidé qu'il était temps d'agir. Ça tombe bien, mon père a du partir en mission avec d'autres Zélotes et il m'a laissée à mes entraînements quotidiens. Il sera sûrement de retour dans trois ou quatre jours, cela me laisse le temps de mettre sur pieds mon plan. Il est temps d'aller chercher maman. J'ai déjà préparé mon sac, j'ai déjà demandé à Flynn de venir veiller sur mon jeune frère sans lui avouer la raison de mon escapade pour autant. Je sais qu'Elios est entre de bonnes mains ou presque avec lui. Au moins, Liam ne pourra pas mettre la main sur lui vu comment le meilleur ami de maman lui est fidèle. Je crois qu'il déteste notre cousin encore plus que moi ! Je soupire à nouveau, le cœur serré. Je prends mon sac et sors de la maison, consciente que ce que je vais tenter n'est que pure folie. Je m'en fou. Je veux la retrouver. C'est bon, ça fait quatre ans, ils attendent quoi ? Qu'elle soit tellement vieille qu'elle ne puisse plus sortir sans une canne ? A d'autres. Les adultes sont des crétins, ils attendent les alliances, ils tuent au nom d'idéaux qui ne sont pas les miens. Ils n'en ont rien à foutre de nous. Alors j'en ai rien à foutre d'eux. Je ferme la porte et sors sans un remord, de toute façon, rien ne peut être pire pas vrai ?

Je n'ai pas envie de partir toute seule ou alors j'ai peut être juste besoin qu'on me dise « et oh t'es folle, rentre chez toi ». Quoi qu'il en soit, je sais que je ne veux qu'une personne à mes côtés pour m'accompagner dans mon périple. Je n'ai pas vraiment de mal à le trouver mais plus je me dirige vers lui, plus je sens que ça ne va pas le faire. J'ai un peu peur qu'il refuse de m'aider même si je sais que dans ce cas, je lui en voudrais mais j'irais toute seule. Une femme ça risque rien dans la cité des Amazones pas vrai ? Pis au pire, j'aurais qu'à les cramer, ça leur fera les pieds. Moi, je veux juste voir ma mère, je ne leur en demande pas plus, même pas de la libérer, juste de vérifier qu'elle va bien et de trouver la faille. Papa sera fier de moi j'en suis certaine ! Après , on pourra se débarrasser de leur reine et de Liam sans plus se faire de soucis ! D'un pas décidé, je m'avance vers Kelt mais pourtant, ma voix tremble quand je me décide à parler.


Coucou Kelt

Je ne sais pas trop quoi dire en fait, je me sens un peu stupide. Peut être que c'est à ce moment là que je me suis le plus demandé si ce que je faisais était bien ou pas. Si c'était logique, censé ou même, si ça avait le moindre sens, la moindre chance de réussite. Et pourtant, j'ai senti au fond de moi que j'avais raison alors je ne sais pas ce qui m'a poussée à agir comme ça mais j'ai pris la main du jeune garçon pour l'entraîner plus loin, à l'écart des oreilles indiscrètes. Et je me suis mis à tout lui raconter. Que je voulais aller en forêt pour trouver les Amazones, pour vérifier que maman allait bien et pour trouver le moyen de l'intérieur de la faire sortir. C'est un peu idiot d'en parler à un garçon mais pourtant, je n'y ai pas fait attention parce que dans ma tête, Kelt n'est pas qu'un simple garçon. Une fois mon envie et mon début de plan – à savoir aller en forêt et tomber sur une patrouille Amazone ce qui en soit est quelque peu étrange quand on sait que personne n'a jamais pu trouver où se situait réellement la cité Amazone – expliqué, je m'arrête. Je le jauge du regard et je finis par lui demander.

Tu veux bien m'accompagner ?

J'ai une voix un peu timide mais mes yeux trahissent ma détresse comme ma détermination.
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Kelt
Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyJeu 16 Jan - 10:25

Je regardais le ciel, souvent ces derniers jours, comme s'il m'étais étranger. Pourtant, j'étais persuadé de le connaître, ce ciel qui m'avait tant fait souffrir lorsque j'étais dans la rue. Ce ciel qui me regardait toutes les nuits comme une mère regarde son enfant. Ce ciel, si grand et qui s'allumait de petites lumières une fois la nuit tombés. Ce ciel, gemme étoilé qui avait comblé mes peurs. Mais maintenant, je n'arrivais plus à la reconnaître, comme si tout m'était étranger, comme si beaucoup de chose avait changé. Et il était vrai que beaucoup de choses avaient changés. Mon regard se posa alors alentour. Si l'on m'avait dit que je finirais ainsi, comme un noble fils de médecin, moi le jeune Nùa qu'on avait abandonné dans la rue parce qu'il y avait trop de bouche à nourrir. Si l'ont m'avait dit que je trouverais un père, moi qui n'a jamais été désiré et aimé par mes parents. Si un jour on m'avait prédit que je finirais ainsi. Que je serais dans une belle maison, avec pour père un elfe magique et un futur métier qui me convenait parfaitement, croyez moi, je ne l'aurais pas cru, j'aurais même pu penser que la rue avait rendu fou ce pauvre gars. Et pourtant je devais bien me rendre compte de l'évidence. Contrairement à certains, j'avais eu de la chance, beaucoup chance et je ne remercierais jamais le ciel, ni même mon père pour ce beau présent.

Pourtant, il n'y avait pas que le ciel, ni même mon père actuel que je devais remercier, il y avait quelqu'un d'autre. Celle qui m'avait fait croire en un futur meilleur, la seule capable de me faire sourire malgré la douleur de mon estomac qui criait famine, malgré la douleur de mes doigts gelés par le froid. Elle était la seule personne en plus de mon père que je ne voulais jamais perdre : Erys. La jeune fille au cheveux flamboyant était ma déesse en quelque sorte. Elle avait changé mon quotidien alors que j'étais toujours dans la rue, elle venait régulièrement me donner à manger, rire avec moi. Elle n'avait pas eu la vie facile. Alors que moi j'ai été abandonné, sa mère à elle s'est retrouvé enfermé à Muria la cité des amazones, elle avait dû devenir plus forte qu'une autre pour son père, pour son grand-père et surtout pour son petit frère. Si petit, trop petit pour se rendre compte de la gravité de la situation ou de la détresse de sa sœur qui avait trop grandit, grandit trop vite, mais toujours assez grand pour souffrir de l'absence d'une personne chère. je lui avais promis, lorsque sa vie avait changé, lorsque notre amitié était devenue très forte, comme des jumeaux, je lui avais promis de l'aider. De l'aider non seulement à tuer l'homme qui avait fait de sa vie un parfait enfer, mais aussi de l'aider à délivrer sa mère.

Pas de promesse en l'air, je tenais toujours mes promesses, surtout envers ma déesse. C'est ainsi que je l'appel pour la faire râler. Et puis tuer Liam Clari ne pourrait pas faire de mal çà Cydonia. La cité avait grandement souffert de sa trahison et désormais, il fallait non seulement redorer le blason des Clari, mais aussi redorer le blason de Cydonia, et pour cela il allait falloir employé les grand moyens. Je le savais et tout en me couchant pour regarder une nouvelle fois le ciel, je me demandais si avec tout cela j'arriverais à devenir un médecin digne de ce nom. Je savais déjà me battre, je savais aussi soigner même si parfois s'était encore approximatif. Je connaissais les herbes et leurs utilités, je savais les employer à bon escient pour en faire des potions et des onguents cicatrisant. Même la nature répondait à mon appel, mais cela ne faisait pas encore de moi un vrai médecin. Il me manquait encore des années de pratique, il me manquait encore tellement de chose. Ces derniers temps, je travaillais pour apprendre, pour comprendre comment devenir meilleur. Mes maîtrises augmentaient, j'en apprenais beaucoup plus sur les maladies, mais j'avais besoin de bouger, sauf que bouger tout seul, ce n'était pas réellement marrant. Alors que je me levais tranquillement pour aller travailler, je vis Erys arriver en face de moi, le pas décidé, elle s'avançait, j'étais heureux de la voir et pourtant lorsqu'elle me dit bonjour, sa voix tremblait. S'était bien la première fois.


« Bonjour Erys »

Ce fut la seule chose que je pu rapidement dire alors qu'elle me prenait la main pour m'entraîner plus loin, loin des oreilles indiscrètes. J'étais légèrement inquiet, elle ne faisait ce genre de chose que lorsque ça n'allait pas généralement. Et puis, elle a commencé à parler, doucement au départ, sa voix tremblotant légèrement, j'écoute et je comprends enfin ce qu'elle veut faire. Chercher Muria, essayer de voir sa mère. Il est vrai que cela pourrait paraître stupide, surtout que personne ne connaissait réellement l'emplacement de la cité amazone. Mais peut être que l'intendante serait d'accord pour qu'elle voit sa mère. Peut être qu'elle pourrait... ma réflexion est arrêter par sa phrase. Une phrase stupide selon moi. Elle me connaît assez pourtant pour savoir ce que je vais répondre. Même si tout cela est plus dangereux pour moi que pour elle était un homme, je refuse de la laisser partir seule. Ce serait réellement impossible pour moi de rester là et de me ronger les sangs parce que je n'ai pas de nouvelle d'elle. Si seulement nous étions dotés de l'esprit, ce serait bien plus simple en vérité. Je prends doucement ses mains et je la regarde tranquillement.

« Tu pense réellement que je vais te laisser y aller seule ? »

Je lui adresse un sourire doux et tranquille.

« Bien entendu que je vais avec toi, laisse moi juste prévenir Elm, je prends mes affaires et j'arrive. »

Mon père n'était pas très chaud à cette idée, mais il savait parfaitement que rien ne pourrait m'empêcher d'aller avec Erys. Nous étions liés depuis bien longtemps maintenant. Avec un sourire, il me donna sa bénédiction, me demandant de faire attention. Il me tendit alors ma sacoche d'herboriste et finalement, mon bâton rangé dans mon dos, je sortis pour aller retrouver Erys.

« Bien, alors allons y. »

Toujours avec un sourire doux, j'attendais qu'elle prenne le départ pour la suivre.
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyDim 19 Jan - 14:31

Mon cœur bat la chamade mais pourtant, je me souviens de tous les moments que j'ai passé avec ma mère étant enfant et cela me permet de me tenir debout, face à lui, face au monde. Je sais que je n'ai que peu de chances de réussir mon entreprise et je sais aussi que mon père, s'il l'apprenait, me tuerait sur le champ pour avoir osé échafauder un plan aussi fou. Bien qu'il ne parle pas beaucoup, qu'il n'exprime jamais ses sentiments, j'ai appris à lire entre les lignes avec lui. Maintenant, je sais par exemple qu'il n'approuverait jamais ma quête et que, plus encore, il serait inquiet à chaque seconde pour ma vie si jamais je ne revenais pas. La disparition de maman l'a beaucoup affecté et même si Elios se sent distant de lui, je sais que papa nous aime et nous protège à sa façon. Je sais aussi qu'il aurait préféré que ce soit maman qui revienne mais de cela, je n'en ai jamais parlé à mon cadet. Quoi qu'il en soit, je sais que papa ne me pardonnera pas s'il apprend que j'ai risqué ma vie pour rien alors je compte bien ne pas revenir bredouille !

J'ai quand même peur de ce que Kelt va me dire. Je sais que je ne pourrais jamais accomplir cela sans lui non pas que je n'en ai pas les capacités, mais parce que j'ai besoin de lui à mes côtés. Il fait partie à part entière de ma vie, au même titre que Flynn, que papa, ou même qu'Elios ou grand père. Notre histoire a commencé étrangement mais je ne me suis jamais sentie aussi proche de quelqu'un et je crois que j'ai peur de l'emmener avec moi. Muria n'est pas une cité pour les hommes et pourtant, je sens au fond de moi que je ne pourrais trouver le courage de sauter le pas que s'il m'accompagne. Je sais aussi que tout n'est que folie.

« La vie serait triste sans un grain de folie tu ne crois pas ? »

La voix de sa mère résonnait. Son sourire flottait autour d'elle tandis qu'elle la revoyait prononcer ces mots. Thémis était quelqu'un de doux, de calme et de patient et malgré la bêtise que j'avais fait ce jour là, elle ne s'était pas agacée et n'avait pas haussé le ton. Elle s'était contentée de m'expliquer ce qui était mal dans ce que j'avais fait et, avec le sourire, elle s'était moquée de moi. Je croyais et buvais chacune de ses paroles à l'époque et aujourd'hui encore, elles m'aidaient à me sentir mieux. Je souriais malgré moi à ce souvenir. Ce jour-là, maman avait tenté de m'expliquer que la vie n'était pas toute rectiligne, que parfois, il fallait un grain de folie pour faire avancer le monde. Elle disait voir en moi ce grand de folie et je l'aimais pour ça. Elle était ma mère. Je voulais la revoir, la serrer dans mes bras, lui dire combien je l'aimais et combien elle me manquait … Elios avait besoin qu'elle revienne.

Je savais qu'il avait promis de m'aider mais pour autant, je ne voulais pas le forcer. Je voulais qu'il soit à mes côtés mais pas contraint de le faire … Tous ces sentiments se bousculaient en moi sans vraiment que je ne comprenne pourquoi. Je n'avais pas le temps de les examiner, pas le courage de les affronter. Je préférais me taire et les laisser passer. Entendre sa voix me calma un peu. Il y avait dans le timbre de sa voix quelque chose qui avait le don de m'apaiser et ce, depuis notre première rencontre. Sa question me rassure également, parce que je sais qu'elle n'est posée que pour me faire comprendre qu'il ne me laissera jamais seule. Kelt est quelqu'un de bien et j'espère juste à cet instant ne pas l'entraîner vers sa perte avec moi.


Muria n'aime pas les hommes … je me suis dit qu'il serait normal que tu refuses et pourtant, je n'avais pas envie d'y aller sans toi.

Avouer cela me laisse toute chose. Je n'aime pas avouer mes faiblesses, encore moins exposer ce genre de sentiments et pourtant, je me sens également libérée d'un grand poids une fois ces quelques mots sortis de ma bouche. Un sourire discret se dessine sur mes lèvres pour répondre au sien. Lorsqu'il ajoute qu'il doit prévenir Elm, je le laisse faire, je sais que je lui en demander beaucoup et pourtant, il est prêt à me suivre, comme toujours. Je crois que je ne lui en serais jamais assez reconnaissante. Lorsqu'il revient, je sais déjà vers où nous devons nous rendre. Je n'ai pour ainsi dire aucune idée de l'endroit où se trouve Muria mais je sais que les Amazones vivent dans la forêt. J'ai senti l'odeur des arbres sur Aerin chaque fois qu'il est venu nous rendre visite mais je n'en sais pas plus. Cette légende selon laquelle seule une femme peut la trouver me paraît stupide.

Je … J'ignore où se trouve Muria mais je sais qu'elle se situe en forêt, je comptais donc me rendre dans celle-là dans un premier temps. Je ne peux pas m'éloigner trop car mon père rentrera bientôt.

Je tends au jeune homme une carte et lui désigne l'endroit d'un geste vif, soudain animée par la passion et l'envie féroce de revoir ma mère. Je sais que c'est égoïste mais je n'arrive pas à m'en rendre vraiment compte. Il ne s'agit que d'une petite voix qui chuchote au fond de moi …
Le chemin n'est pas long et même si je me rends déjà compte de l'ampleur de la tâche, nous ne tardons pas à nous retrouver face à la forêt en question. Elle me semble sombre, froide et presque « étrangère ». Pourtant, je me dois d'y pénétrer. Je regarde une dernière fois Kelt et sent mon cœur se serrer mais je fais un premier pas, avant de finalement me raviser.


Nous devrions manger avant d'y pénétrer tu ne crois pas ? Peut être devrions-nous dresser notre camps aux alentours pour l'explorer un peu avant la nuit ou penses-tu qu'il vaut mieux y pénétrer et avancer tant qu'il fait encore jour ?

[ J'ai essayé d'avancer au maximum, j'espère que ça te conviendra Wink ]
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMar 21 Jan - 8:45

Muria n'aime pas les hommes. Cette phrase me fit sourire et je ne put qu'y répondre

« Tu pense que parce que Muria n'aime pas les hommes je devrais rester ici ? A me ronger les ongles parce que je n'ai pas de nouvelle de toi. Tu vois, je regrette une chose, que nous ne possédions pas l'esprit comme les templiers. Cela nous permettrais de toujours être en contact, ce serait sympathique je pense. Mais même avec ce don, je ne t'aurais pas laisser y aller seule. »

Jamais, je préférais de loin être capturer par les amazones que d'être loin d'elle si elle entreprenait ce genre de voyage. Je comprenais parfaitement ce besoin de voir sa mère, non seulement parce qu'elle était mon amie et que je devais lui venir en aide, mais aussi parce que je voyais nettement les jours passés et l'absence se faire plus pesante pour la jeune fille. Nous sommes des adolescents et si nous avons besoin de prendre nos marques pour le futur, nous avons encore beaucoup besoin de nos parents. Pas seulement pour ne pas être seuls, mais aussi parce qu'ils nous apportent énormément de choses. Amour, tendresse, tranquillité, conseils, réprimandes. Tout ce qui nous permet d'évoluer et de devenir ceux que nous sommes. J'ai été privé de mes parents étant jeunes, ils en ont fait le choix, ils ont décidés de me laisser à mon sort, parfois, je suis persuadé qu'ils m'auraient préférés mort. Je ne leur en veux pas, je ne leur en veux plus, j'ai trouvé bien mieux comme famille.

Mais Erys, elle n'a jamais demandé à être abandonné, ses parents ne l'ont pas décidé, elle n'a jamais rien fait pour mérité de devoir grandir trop vite, bien trop vite. Elle a encore énormément besoin de sa mère, pas seulement pour elle, mais aussi pour son père et pour son frère. Chacun d'eux avaient besoin de Thémis. Chacun d'eux avait besoin de l'avoir près d'eux. Peut être devrions-nous trouver un arrangement. Peut être devrions-nous tenter de rendre la reine des amazones en échange de dame Thémis, seulement, nous ne sommes que des enfants, qui nous prendrait au sérieux ? Déjà là, Elm ne m'avait pas prit au sérieux lorsque je lui ai expliqué ce que nous allions faire, même s'il avait eu peur parce qu'il savait que je suivrais Erys quoi qu'elle puisse me demander. Elle faisait partie de ma famille, je ne pouvais expliquer ce que je ressentais. Mais être loin d'être trop longtemps s'était comme être coupé d'une partie de moi un moment.

Pas envie d'y aller sans toi, cette phrase avait fait battre mon cœur plus rapidement. Il n'avait pas l'habitude de l'entendre dire ce genre de chose et il devait avouer qu'il se sentait un peu fier. Fier d'être son meilleur ami, fier de l'avoir rencontrer. Finalement, nous nous aidions constamment mutuellement, sans même nous en rendre compte. Un point que je venais tout juste de capter. Cela me fait sourire, je dois avouer que lorsque je me rends de chose comme cela, je souris comme un idiot qui vient de découvrir que le ciel est bleu. Alors qu'elle m'avoue qu'elle ne sait pas où se trouve Muria, je ne peux que lui répondre par un silence long et prolongé. Moi non plus, je ne sais pas ou se situe la cité des amazones. On dit que seul les femmes sont capable de la trouver. Je laisse de côté cette idée pour me pencher sur la carte qu'elle vient de me tendre. La forêt, bien. Commençons donc par la là. J'acquiesce et je la suis. Chacun juché sur notre monture, nous avançons tranquillement jusqu'à la lisière de la forêt. Forêt que je regarde tranquillement.

Même si elle n'a pas l'air hostile, il est probablement plus intelligent de monter le camp pendant qu'il fait jour et d'attendre le lendemain. Non seulement parce que nous ne sommes encore que des enfants et que nous nous fatiguons bien plus vite que les autres, mais aussi et surtout parce que nous ne connaissons pas les dangers que renferme cette forêt. Je me tourne vers Erys lorsqu'elle me pose sa question. Je souris tranquillement. Pas réellement besoin de l'esprit pour se comprendre. Seulement des années communes à se connaître, se parler et partager des choses.


« Je pense qu'il est effectivement mieux qu'on mange et qu'on monte notre camp pour ensuite voir les alentours. Inutile d'avancer alors que nous ne connaissons rien. Même si tous les deux nous savons que nous pourront nous battre, on ne va pas tenter le diable dés la première nuit n'est ce pas ? »

Un sourire et je descends de mon cheval. Je l'attache tranquillement à un arbre et je prends les affaires. J'ai prit l'habitude avec mon père de monter des tentes, merci à lui d'ailleurs. Une fois ceci fait, je propose mon aide à Erys et puis par la suite, je commence à explorer cette forêt. Posant ma main sur les arbres, tentant de savoir si des dangers rôdent. Visiblement au début de la forêt, il ne se passe rien.

« J'ai sondé en quelques sorte le début de la forêt. Il en ressort qu'il n'y a pas réellement de danger. En espérant que ce soit pareil quand on avancera. »

Je sors de mon sac des vivres, de la viande séchés et bien entendu quelques légumes, une poêle et je commence à cuisiner. Tranquillement, comme à mon habitude, mon père m'a bien apprit, je vais devoir le remercier en revenant, plus que je ne le fais d'habitude.
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMar 28 Jan - 14:09

Plus nous avançons vers ce que j'appelle « mon plan », plus j'ai l'impression que je suis en train de faire une bêtise et pourtant, je suis toute aussi incapable de reculer, persuadée que je suis sur la bonne voie, que je vais dans la bonne direction et que, en agissant ainsi, je protège ce qui m'est le plus cher, ma famille. Je crois pourtant que ce n'est pas la meilleure solution et que je mets en péril mon amitié avec Kelt à vouloir absolument approche la cité Amazone et pourtant … je suis persuadée que je dois avancer. Animée de ce cruel dilemme, j'ignore si je dois dire oui, non, peut être. Dois-je encore avancer dans cette direction ? J'ai beau y réfléchir, je me sens comme mue par une force invisible, que je ne comprends pas et surtout, que je ne maîtrise pas. C'est difficile pour moi de m'accrocher au mince espoir de revoir maman et en même temps, cette petite braise au fond de mon cœur me hurle d'essayer, d'avancer et d'aviser si besoin est. Le danger ? Je m'en fou. Vraiment ? Oui. Maman vaut plus que ma vie, elle a tout sacrifié pour nous. Toujours. Tout le temps. Papa m'a dit une fois que maman n'aurait jamais pu vivre sans nous … Je crois qu'il voulait dire que maman n'aurait jamais pu vivre dans un monde où nous n'étions plus. Si nous n'avions jamais existé, peut être n'aurait-elle pas eu à se sacrifier. Et pourtant, si l'idée m'a traversée, je crois que maman n'aurait jamais pu être heureuse, même sans nous. Je m'accroche à tout ça, persuadée d'agir pour « notre bien ». Je suis fatiguée d'attendre, fatiguée de vivre dans l'espoir et dans l'attente plutôt que dans la joie qui était notre avant tout ça.

J'en ai beaucoup voulu à Aerin, je dois l'avouer. Je l'ai toujours aimé, peut être plus que comme une sœur se doit de le faire, mais je l'ai toujours adoré. J'aimais sa façon de veiller sur nous enfants, comme si rien ne pouvait nous arriver. J'aimais le regard qu'il partageait avec sa louve et j'adorais grimper sur le dos de Nyméria pour de folles aventures. A son départ, je me souviens avoir beaucoup pleuré même si les souvenirs de cette période sont un peu flous dans ma mémoire. Je me rappelle aussi avoir senti comme un vide un long moment après son départ et puis, il était revenu. Avec mon petit frère certes, mais porteur de mauvaises nouvelles. Maman était prisonnière et, selon ses dires, « il ne pouvait rien faire pour l'aider » si ce n'était nous ramener Elios et quelques bribes de nouvelles de temps à autre. Alors oui, je l'ai détesté, de toute mon âme et même en croisant son regard désolé, emprunt de douleur, j'ai eu envie de le tuer. Tout cela a passé. Maintenant que je suis en route vers cette forêt, j'ai comme l'impression de comprendre ce qu'il a ressenti. Il y avait un amour infini dans son regard et une tristesse non feinte, comment ai-je pu passer à travers ? Je ne me souviens plus si j'ai été capable de lui avouer que je lui pardonnais. Peut être que, plus que de chercher maman, je cherche aussi la rédemption ?

Tandis que Kelt reprend la parole, je redescends sur terre et oublie quelques secondes ces sombres pensées. Il a toujours eu cet effet sur moi, m'apaisant à chaque fois que j'en ressens le besoin, comme si, à son tour, il le ressentait. La remarque de mon ami me choque mais pas autant qu'elle ne le devrait. Son argument est valable et si j'aspire à devenir Zélote, ce n'est certainement pas pour tuer du Templier. Je veux juste mettre un point d'honneur à écraser celui qui a fait voler en éclat ma vie et celle de mes proches mais aussi qui a craché sur l'honneur de notre cité. Je suis touchée cependant par sa réplique et je crois que mes joues se teintent de rouge plus qu'elles ne le devraient.


- Je me suis toujours demandée ce que ça faisait d'entendre les pensées des autres, de ressentir leurs émotions … mais c'est vrai que ce serait pratique. J'ai entendu dire que l'autre Amazone utilisait ce pouvoir pour rester en contact avec sa sœur, j'y crois pas personnellement mais si ça permettait vraiment de parler à si longue distance, je ne serais plus obligée de me ronger les sangs quand tu pars en vadrouille avec ton maître !

A mon tour je souris. Je n'échangerais cette complicité entre nous pour rien au monde. Kelt a raison, si nous avions l'Esprit, nous ne serions pas obligés de nous inquiéter autant l'un pour l'autre, nous serions toujours connectés même si je crois que j'aurais un peu peur qu'il entende mes pensées des fois … Je crois aussi que j'aurais du mal à gérer mes émotions. Quelque part, ce n'est pas plus mal si parfois il ignore ce que je pense ou ce que je ressens. Si j'avais ce don, je crois que je l'inquiéterais beaucoup trop et il n'en est pas question.

- Pas besoin de ce pouvoir pour savoir que je n'aurais jamais pu venir ici sans toi.

Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui avouer ça mais au fond je m'en moque. Je préfère qu'il le sache, parce que je sais que c'est vrai. Les non dits, les mensonges font souffrir bien plus que la vérité. Les mots sont des armes mais ils sont aussi des miracles à eux seuls. Chaque mot peut sauver ou détruire, moi, je préfère lui avouer que sa présence à mes côtés m'est nécessaire plutôt que de feindre l'indifférence. Je ne suis pas certaine de ce que je ressens pour lui, mais je sais parfaitement que je n'ai besoin que de lui en cet instant présent et c'est tout ce qui compte.

- Et puis si les Amazones essayent de te toucher, elles auront affaire à moi !

Je souriais gaiement. Innocente, naïve, oui, peut être, mais je pensais chaque mot. Une gamine ne pouvait rien faire ? N'importe quoi. Quel âge avait Thémis lorsqu'elle avait accompli son premier voyage vers Storghein ? Douze ans. Quel âge avait la princesse Jelenna quant elle avait participé à sa première bataille ? Huit ans. Pas besoin d'être adulte pour être un vrai danger. J'empêcherais quiconque de faire du mal à Kelt. Je regarde le jeune homme et je sais que j'ai raison. Peu importe ce sentiment, je sais qu'il me pousserait des ailes s'il était en danger. Il fait partie de ma vie, de ma famille, il est aussi important pour moi que papa ou Elios. S'il venait à disparaître, je crois que je ne le supporterais pas. Je retournerais la terre entière pour le retrouver ou pour le venger. Peut être n'est-ce que pure folie mais je m'en fou.

Son sourire tranquille me rassure. Encore une fois. Ma conviction est forgée, je ressens au fond de moi que j'ai bien fait de lui demander de venir, que je n'aurais pas pu y aller sans lui. Plus encore, que j'ai besoin de lui. Je souris à sa question sans réponse. Il a raison, il faut se montrer prudent, bien que le temps presse, il est inutile de risquer sa vie pour rien. Tandis que je l'imite en descendant de mon cheval et après l'avoir attaché à un arbre près d'une herbe bien grasse, je réunis quelques pierres et me concentre. De petites flammes naissent sur les branches récoltées et elles se transforment vite en un bon feu. Je le regarde monter la tente et accepte son aide pour la mienne. Je ne suis pas très douée avec ce genre de choses il faut dire … Pareil quand il commence à cuisiner, je suis sous le charme. Ayant envie de le taquiner un peu, je lance pour blaguer :


- Tu es bon à marier dis moi !

Je souris et m'assois à côté de lui. Je regarde les flammes, la nourriture et me perds pendant quelques temps dans mes pensées. Je crois que j'en suis encore à me demander parfois ce que serait ma vie si je n'avais pas du subir tout cela … Non, il vaut mieux que je m'évite ça. En plus, connaissant maman ,elle n'aurait pas spécialement apprécié que je discute avec Kelt.

- Tu ne t'es jamais dit que c'était pas mieux que ma mère ait été prisonnière ? Je veux dire, elle n'aurait certainement pas apprécié qu'on devienne amis. Elle aurait eu peur je crois … Tu imagines si on avait pas pu être amis ?

Je préférais sourire à cette éventualité mais j'étais persuadée que maman n'aurait pas vu d'un bon œil notre relation. Elle aurait eu peur de ce gamin des rues après tout ce qu'elle avait vécu. Nous n'étions « pas n'importe qui » comme elle disait … Des gens pourraient nous vouloir du mal bla bla bla. Quoi qu'il en soit, sur ce point, ce n'était peut être pas plus mal qu'elle se soit absentée. Aujourd'hui, je suis sure que si elle voyait Kelt, elle l'apprécierait !

- Tu … tu as entendu ? demandais-je soudain, me redressant après avoir entendu un bruit étrange provenant de la forêt.

On aurait dit que quelqu'un ou quelque chose venait de bouger, une branche avait craqué et j'avais la fâcheuse impression d'être observée. Mon cœur se mit à battre à tout rompre, plein d'appréhension.
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMer 29 Jan - 5:39

Je savais parfaite qu'avec son statut d'apprenti Zélote, ma remarque serait mal passé et d'ailleurs je pu le remarquer, mais elle ne pouvait le nier. Ce genre de don nous aurait été bien utile sachant que chacun d'entre nous s'inquiétait pour l'autre. En y réfléchissant bien, je trouve que notre inquiétude est assez... je ne sais pas réellement comment m'expliquer. Comme dirait mon père, je ne suis encore qu'un gamin, que peut comprendre un gamin de ces choses là. Seulement même si je ne comprends pas grand chose de ces choses là, je sais que j'aurais du mal à vivre sans elle. J'aurais du mal à me passer d'elle. Erys est la seule qui me fait sentir ainsi. Parfois j'ai l'impression d'être encore cet enfant, perdu dans les rues à la recherche de quelque chose dont il n'a même pas conscience. Je suis pourtant plus vieux et si sur certaine chose, je suis bien plus mature du fait qu'on m'ait abandonné, qu'on m'ait forcé à survivre seul dans les rues d'une ville que je ne connaissait rien, sans parler la langue en plus, je dois avouer qu'en face d'elle, je ne suis rien de plus que le gosse qu'elle a sauvé.

C'est maintenant à mon tour de sentir la chaleur monter à mes joues lorsqu'elle parle de se ronger les sangs quand je pars avec mon maître. Je sais que tout cela est encore compliqué, nous avons tellement de chose à apprendre tous les deux, mais si nous avions pu les apprendre ensemble, je dois avouer que cela n'aurait arrangé. Si elle a peur quand je m'en vais, moi j'ai toujours tendance à angoissé quand elle va au monastère. Sa différence ne fait pas d'elle une cydienne à part entière pour certains, j'ai tout le temps peur qu'il lui arrive quelque chose. Que les autres la prennent en grippe et lui fasse du mal, mais je ne peux pas la suivre, tout comme elle ne peut pas me suivre. Nous faisons face chacun à nos inquiétude et poursuivons notre chemin. Tout sera moins compliqué quand nous auront grandit et encore... on ne sait jamais réellement ce que la vie nous réserve. J'espère que d'ici là, les choses ce seront arrangé, que la dame Thémis sera revenu et que nous puissions enfin grandir comme des enfants normaux, seulement, je sais parfaitement que nous ne grandirons jamais ainsi. Nous sommes déjà trop mature pour notre âge. Bien trop mature.

Je sors finalement de mes pensées pour entendre sa phrase et cela fait battre mon cœur plus fort. Parfois je regrette de ne pas posséder l'esprit, mais d'autre fois, je me dis que c'est bien mieux ainsi et je suis persuadé qu'elle pense la même chose. Nous sommes tous les deux taraudés par de nombreux sentiments, parfois triste, parfois joyeux et je dois avouer que je m'inquiéterais encore plus si je pouvais ressentir sa tristesse. Et puis, il y a des sentiments qu'il ne vaut mieux pas partager. Je ne me suis jamais intéressé à une fille, pas avant de connaître Erys et maintenant, les filles semblent trop différente quand je les compare à elle. Elle tellement mature alors que les autres se contente de penser à leur petite vie. Mon père m'a déjà montrer plusieurs filles d'amis à lui, seulement, elle en m'intéresse pas. Trop fade, pas assez envoûtante à mon goût. Paradoxal pour un gamin de quinze ans de penser comme un adulte, ou du tout moins tel qu'un adulte devrait le faire, mais je suis ainsi, et je ne compte pas changer pour satisfaire qui que ce soit. Mon père le sait, il l'a apprit, il y a longtemps et il me comprends... heureusement.

La phrase suivante d'Erys me fait sourire. Les amazones ne me font pas peur. Si je ne fais pas mine de vouloir les blesser, elle ne me feront rien. Enfin c'est ce que je pense, mais quoi qu'il arrive, je me battrais s'il le faut. Cela fait de nombreuses années que je me bats, cela fait de nombreuses années que je vois les revers du monde des riches. Ceux qui se servent des autres et les jette. Je n'ai pas peur de me défendre et de la défendre. Et si dans la logique, c'est elle qui devrait être meilleure que moi au maniement des armes, mon père m'a bien trop appris, j'aurais pu devenir tout autre qu'un apprenti médecin. Lui et moi nous le savons. Mais j'ai ma place et si le combat n'en fait pas partie d'origine, par les temps qui court, il me semble nécessaire de savoir se battre. Alors que je m’attelle à la tâche de nous faire à manger, elle vient avec une petite remarque. Remarque qui lui fait lever la tête et la regarder très sérieusement.


« Tu n'as cas me demander. »

Quelque chose d'étrange se passe en ce moment. Quelque chose que je  ne comprends pas forcément. Le mariage, c'est un truc d'adulte, je ne suis encore qu'un enfant, mais au fond de moi, tout au fond de moi, je sais que si je devais me marier, ce ne pouvait être qu'avec... rien que de le dire en pensée fait accélérer mon cœur, comme s'il s'agissait d'un secret non avouer, quelque chose dont je n'ais pas envie de parler. Pas que cale me gêne, même si techniquement c'est un peu gênant, mais surtout parce que je ne sais pas ce qu'il se passerait entre nous si je me mettais à parler de cela, si je me mettais à... je ne sais même pas comment exprimer cela. Je ne suis encore définitivement un enfant. C'est sur cette pensée que j'entends sa prochaine remarque. Celle qui me fait vriller le cœur à chaque fois, comme un mal. Elle n'a pas tord.

« Je n'en sais rien en vérité. D'un côté je me dis que tu as probablement raison, si les temps n'était pas si dur, peut être que je n'aurais pas été abandonné, que ta mère ne serait pas retenue prisonnière à Muria et que nous nous serions pas rencontrer. Pense que cela aurait été une bonne chose ? »

Parfois j'avais la très net impression de l'entraîner dans des réflexions que nous ne devrions pas avoir, comme maintenant. Les destin avait voulu nous réunir, mais s'il en avait était autrement ? Qu'est ce qui se serait passé ? J'étais persuadé qu'elle n'aurait jamais été aussi triste, qu'elle aurait probablement choisis un autre chemin que celui qu'elle prenait actuellement. Et moi ? Je serais un esclave comme mes parents l'avait été ? Cela ne m'enchantait guère pour être honnête, même si je n'avais pas rencontré Erys, je n'avais pas envie d'être un esclave. J'aimais bien trop cette liberté qui était la mienne.  

« Je m'imagine parfois des scénarios dans lesquelles ne n'avons pas été amis. Dans lesquelles je ne t'ai jamais rencontré et tu sais quoi ? Ça fait mal. »

Mon regard se voilât. La tristesse prit place dans mon cœur et dans ma tête. Si elle savait. Je m'étais fait tout u tas de scénario. Des scénarios tous plus déprimant les uns des autres dans lesquels elle disparaissait ou n'avait simplement jamais exister. Je ne pouvais que lui dire que cela faisait mal, parce que s'était vrai. Peu importe la situation, la douleur ne faisait qu’augmenter au fur et à mesure que je pensais à ce genre de chose. Ce n'est que lorsqu'un bruit attira mon attention et celle d'Erys que je me repris. Je sautais agilement sur mon bâton que le plaquait à plat au sol. La main sur ce même sol. Ce genre de bruit n'annonçait rien de bien généralement et je devais à tout prix la protéger, quitte à y laisser ma vie.

« Reste derrière moi. »

Je la poussais lentement derrière moi. Elle savait se battre, je le savait parfaitement, mais s'était un réflexe. Dés que le danger rôdait, je me devais de la protéger, pourquoi ? Parce qu'elle était à chaque moment de ma misérable vie, ce que j'avais de plus cher.
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyVen 31 Jan - 15:22

Passer du temps en compagnie de Kelt me rappelait beaucoup de souvenirs. Bien que je n'ai pas forcément envie qu'ils affluent maintenant, ils me venaient en tête aussi naturellement que si je les revivais à l'instant même. Je me rappelais de ce premier jour de notre rencontre. Il était dans la rue et je crois qu'il pleuvait, à moins qu'il n'y ai tout simplement beaucoup de vent, je ne m'en souvenais pas vraiment bien mais peu importait, ce qui comptait était tout simplement que je me souvienne de ce jour en particulier. De son regard lorsque j'avais posé les yeux sur lui. Je ne me souviens même pas pourquoi j'étais dans cette rue et surtout, pourquoi j'avais posé mon regard sur cet enfant des rues. Il y en avait beaucoup, peu certes dans les chemins que nous empruntions, mais assez pour apprendre à les ignorer comme les adultes. Ma mère n'aimait pas cette situation, elle participait à nourrir ces petits défavorisés mais n'acceptait pas pour autant que ses propres enfants se mêlent à eux de peur sans doutes de … je ne sais quoi mais de ce dont les adultes censés ont peur dans ces moments là parce que de notre image, ma mère s'en moquait un peu même si elle tenait par dessus tout à ce que nous restions présentables en toute situation. Quoi qu'il en soit, j'avais été attirée par le jeune homme et je me revoyais lui avoir tendu mon morceau de pain, subjuguée par son regard. Je crois qu'à l'époque, je ne m'étais pas encore rendue compte à quel point cet acte pourtant si simple serait pleins de conséquences. Petit à petit, j'avais désobéi à ma mère en lui disant que je me rendais à la bibliothèque ou chez des amis quand elle devait aller travailler pour finalement passer mon temps avec l'adolescent. J'aimais beaucoup passer mes après midi en sa compagnie et il trouvait toujours le moyen de me faire rire. Sans doutes était-ce à partir de là que nous étions devenus amis. Jour après jour, heure après heure, lui et moi étions devenus bien plus que de simples connaissances. Nous étions amis et rien ne pourrait me faire changer d'avis sur ce point. Je tenais à lui et visiblement, c'était réciproque.

Plusieurs souvenirs remontèrent encore à la surface tandis qu'il réagissait à mes remarques. Je revoyais encore une fois ce jour où, alors que nous venions d'apprendre l'enlèvement de maman, je n'avais pu pleurer qu'en sa présence. J'avais clairement honte de réagir ainsi mais, devant lui, tout cela n'avait pas pris la même tournure. Kelt connaissait mes forces comme mes faiblesses et les acceptaient toutes sans me juger. Je crois que c'était ce jour en particulier qui nous avait le plus rapproché. Depuis, une relation très forte s'était nouée entre nous. J'adorais le taquiner, d'autant plus dans une situation comme aujourd'hui, alors que je doutais tant de mon entreprise.

Je lui souris, trouvant qu'il est relativement mignon quand il rougit. Il est aussi maladroit que moi, c'est sans doutes pour cela que l'on s'entend si bien. J'ignore pourquoi mon cœur s'emballe quand je le vois ainsi, ni même pourquoi parfois, je me sens si seule et si triste quand il est loin de moi mais je sais qu'en ce moment, je suis apaisée par sa présence et que j'aime beaucoup être à ses côtés. Rien ne plus, c'est tout ce qui compte à l'heure actuelle. Quand je le regarde, je me demande soudain si je ne suis pas comme tous ces riches qui vivent dans mon quartier, à se servir des gens pour ensuite s'en détourner. Ce doutes me fait peur … je sais que c'est faux. Non, je crois que c'est faux parce que je n'ai pas envie de me débarrasser de Kelt mais est ce qu'il pourrait croire une telle chose ? J'espère que non … je ne le considère pas comme « quelque chose » mais comme « quelqu'un » et de plus, je l'apprécie vraiment trop pour lui vouloir du mal. Non, je suis sure qu'il ne pense pas ça, parce que je n'ai jamais agi comme ces crétins de mon quartier qui font du mal aux autres égoïstement. J'aime beaucoup trop Kelt pour … pour lui vouloir du mal. Son regard si sérieux me fait sortir de mes pensées et je dois dire que je ne m'attendais pas du tout à sa remarque. Elle me fait rougir violemment et je ne sais pas quoi répondre. Est-il sérieux ?


- Tu … je ...

Je me sens totalement ridicule … plus que tout, je me sens tellement tellement … Je n'arrive pas à faire quoi que ce soit, je ne cesse de bafouiller. En colère contre moi-même, j'ajoute d'un ton trop sec à mon goût :

- Nous sommes trop jeunes pour ça ! Je … je

J'arrête de parler. Je suis agacée par moi-même. Je suis vraiment idiote ! A force de vouloir le taquiner, je me suis prise à mon propre jeu. Et pourtant, ce qui m'énerve le plus, c'est que je sais que j'ai déjà la réponse. Bien sur, j'aurais envie de l'épouser une fois adulte, c'est évident. Je n'aime pas les autres garçons, ils sont trop prétentieux et la plupart d'entre eux ne voient que l'Astorg en moi. Kelt est différent et si je dois devenir comme papa et maman un jour, je crois que ce serait avec lui. Mais cette idée est trop étrange, trop bizarre aujourd'hui ! Tandis qu'il répond à ma deuxième question, j'essaye de retrouver mon calme. C'est difficile en essayant d'imaginer qu'il ne fasse pas partie de ma vie alors j'ai du mal à vraiment rester calme mais je réponds tout de même :

- Je n'ai pas envie d'imaginer cela. Je préfère la situation telle qu'elle est aujourd'hui entre nous. Maman comprendra.

Oui, maman comprendrait.

- Nous étions fait pour nous rencontrer, si ce n'était pas ce jour-là, ça aurait été un autre jour. Je préfère me dire ça, pas toi ?

La suite des événements ne nous laissa pas vraiment le temps d'aller plus loin. Si mon cœur battait désormais, c'était uniquement d'appréhension. Je sentis Kelt passer devant moi, si je n'aimais guère cela, je savais cependant que je pourrais me montrer utile même à distance. De toute façon, il avait plus de portée que moi avec son arme. Le cœur battant, je restais sur mes gardes. Pourtant, ce qui sortait des buissons aurait pu faire rire n'importe qui … Un chien sauvage, bien plus intrigué par la tension qui émanait de nous qu'apeuré, s'avança, renifla l'air et détala dans la forêt sans demander son reste … La tension disparue, je me mettais à rire, consciente de la situation cocasse dans laquelle nous nous trouvions.

- Un chien … c'est idiot ! Je me demande de quoi il a pu avoir peur … Enfin, j'ai faim, pas toi ? Mangeons, demain, nous aurons besoin de toutes nos forces !

Je souriais à Kelt, le remerciant en silence de sa protection. Rassurée, j'avais réellement faim, sans doutes à cause de toute la tension qui m'avait parcourue. Je ne me doutais pas que quelque chose nous surveillait bel et bien …

[ Que dirais-tu de tomber sur un de nos chers et rares cerbères nain ? XD ]
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Alors que je me tenais là, a attendre de savoir ce qui allait nous tomber sur la tête, ses paroles revinrent comme un boomerang dans mon cerveau. Son hésitation lors de sa question sérieuse, et puis ses paroles sec et clair. Je savais parfaitement que nous étions trop jeune, bien trop jeune. Pourquoi avais-je dit cela ? Au début cela venait d'une envie de la taquiner, mais finalement j'étais sérieux. Dans ma petite tête d'adolescent, je ne voyait vraiment pas ma vie sans elle, les autres filles m'avaient toujours laissé indifférent avec leur façon d'être, leur façon de faire et le fait qu'elle collait tout le monde, tout le temps, comme si par ce même geste elle s'approprier les autres, comme si les hommes étaient des choses, comme s'il s'agissait d'un magasin dans lequel elles pouvait essayer et ne pas acheter. J'avais trop souvent eu cette impression pour être dégoûté de ce genre de fille. Seulement, des filles comme Erys, il n'y en avait pas deux. Loin du fait qu'elle ressemble en tout point à une astorg étant cydienne, il y avait quelque chose chez elle de différent. Une manière de vivre, une envie d'avancer sans pour autant ressembler à une poupée et ce regard de combattante. Tout cela faisait d'elle quelqu'un d'exemple.

Seulement, si même je n'imaginais pas ma vie sans elle, je n'étais pas certains que cela soit son cas. Et puis, je n'étais pas non plus certains que ses parents accepte. Un pauvre Nùa, abandonné dans les rues, obliger de voler et se battre pour nourrir, pour ne pas mourir. Certes aujourd'hui j'étais apprenti médecin et doué visiblement, de ce qu'en pensait mon père. Mais réellement je n'étais rien. Pas de fortune, pas de nom, seulement un caractère et des dons. Qui aurait accepté un gendre pareil, alors que leur nom était connu ? Un soupir intérieur apaisa ses pensées. De toute façon, quoi qu'il arrive je savais une chose, elle était mon amie et c'était déjà pas mal du tout. Alors que la tension montait encore dans mon corps parce que les feuillages bougeait, je me mis à me souvenir de ses paroles suivante. Si ce n'était pas ce jour-là, ça aurait été un autre jour, il n'en était pas certains, en vérité. Si tout avait été différent, peut être ne serait-je même pas né. Il y avait bien trop de chose à prendre en compte pour être certains que cette rencontre ce serait passé. Je ne pouvais lui avouer cela. Je ne pouvais lui avouer que parfois, lors de mes heures de veille, je me posais des tas de question qui faisait saigner mon cœur à coup sur.

Je sentais mon regard s'assombrir. Je ne pourrais pas vous dire comment je le sentais, mais j'étais persuadé que s'était le cas. Je me retrouvais là, attendant que quelque chose nous saute dessus ou non, prêt à me battre et à y laisser ma vie parce qu'elle était tout pour moi, et la tristesse m'envahissait petit à petit. À croire que finalement, je n'étais pas différent de ses abrutis qui pensait déjà avoir gagné une bataille, comme s'il s'agissait d'un butin de guerre. Finalement, ce fut un chien qui apparut, nous reniflant et finalement repartant aussi rapidement qu'il était venu qui interrompit mes réflexions.Je me sentais minable. Tellement minable de penser ce genre de chose. Au lieu  de m'attrister, je devrais bien plus me réjouir du fait que nous soyons amis. Elle était et serait toujours mon amie, ma meilleure amie. Je devais me réjouir de cet état de fait. Finalement, je me félicitais de ne pas avoir l'esprit. Je n'aurais pas sur gérer mes sentiments, finalement j'étais bien tel que j'étais. Je me détendit donc alors que la chien s'en allait.


« Il vaut mieux rester prudent, on ne sait jamais à quoi s'attendre dans les endroits qu'on ne connait pas. Et si j'ai faim, je vais nous servir. »

Avec un sourire, je versais la préparation dans nos assiettes. Manger me faisait oublier la tristesse que j'avais éprouvé tout à l'heure et finalement après quelques minutes, je me sentais mieux. Cependant je n'étais pas sortit de mon état d'alerte. Tout à l'heure, après que le chien soit partie, la forêt semblait perturbé. Je sais qu'on ne peut pas dire que la forêt parle, mais avec la manipulation, c'est ce que j'ai développé en premier, une sorte d'empathie avec la forêt. J'étais persuadé que quelque chose allait arriver. Il ne fallait que je relâche mon attention, surtout dans ce genre de situation. Je connaissais la rue, pas elle. Je savais parfaitement que tout pouvait arriver. Je mangeais donc souriant, avec en tête une chose, faire attention et surtout écouter.

[Tombons sur ces cher cerbères nains dans ce cas là ^^ Va y avoir du sport XD]
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMer 12 Fév - 13:42

Nous avions l'air fin à prendre peur pour un vulgaire cabot qui sortait de ses bois ! La situation me fit sourire, elle aurait été toute autre, j'aurais sans doutes ri aux éclats. Flynn était le genre à raconter ces histoires la plupart du temps et, depuis notre enfance, Elios et moi rigolions de bon cœur à ses contes. Finalement, je me rendais compte à la dure que ce que je pensais n'être que des fadaises pouvaient être bien réelles ! Le monde était différent quand on y interagissait directement. De la théorie à la pratique, il y avait une fissure tellement profonde que je me demandais si nous étions capable de la franchir. N'étions-nous pas deux gamins un peu fous partis à l'aventure d'un monde bien trop vaste et trop dangereux ? Avoir peur d'un chien montrait à quel point nous n'étions pas prêts et pourtant, je n'avais pas envie de rebrousser chemin. En fait, plus que de chercher maman, plus que de savoir si elle allait bien, si nous lui manquions, si elle allait pouvoir revenir avec moi, j'aimais le temps passé avec lui. Kelt était un ami proche, tellement proche que je ne voyais plus ma vie sans lui. C'était amusant de voir que les circonstances de notre rencontre, plutôt dramatiques, avaient permis de créer quelque chose d'aussi « magique ». Des garçons comme lui, il n'y en avait que peu sur cette basse terre. A vrai dire, je n'étais pas sure d'en avoir rencontré un autre ne serait-ce qu'une fois qui ai autant de valeur que lui à mes yeux. Au Monastère, la plupart des garçons qu'elle fréquentait étaient soit des crétins finis soit bien trop concentrés sur les études et leur pratique de leur élément qu'ils en étaient imbuvables. En réalité, je n'avais jamais vraiment cherché à creuser plus loin et peut être étaient-ils vraiment gentils et pleins de qualités mais avec Kelt, je n'avais pas eu à me poser toutes ces questions. Notre relation était naturelle et c'était très bien comme ça.

Je ne pensais plus pouvoir vivre sans lui aujourd'hui. Maman me disait souvent que quand je rencontrerais l'homme de ma vie, je saurais que c'était le bon. Je trouvais ça simpliste et un peu fleur bleue mais si c'était Kelt, alors je n'étais pas si mal tombée non ? Après tout, je ne savais pas ce qu'aimer voulait dire, j'aimais mon frère, mon père, ma mère, mon grand père, je détestais mon cousin et ma tante … mais entre ? Je ne savais pas mettre des mots sur ce que je ressentais pour le jeune homme, encore moins si c'était partagé. Et puis … et puis quoi ensuite ? Maman et papa s'étaient mariés, nous avez eu et l'histoire s'était mise en marche. J'imaginais déjà la tête de papa si je lui présentais Kelt ! Encore plus celle de maman qui ne supporterait pas l'idée une seule seconde que j'ai pu m'approcher d'un mendiant … Il était fort probable que mes parents ne s'arrêtent qu'aux apparences et cette idée ne m'enchantait pas vraiment. Cependant, vu leur passé, je pense qu'ils pourraient accepter le Nùa. Nous n'étions que des « moitiés de » comme disaient les autres, qui mieux que nous pourraient comprendre ça ? Je lui souriais en retour en attendant mon assiette. La tension accumulée jusque là diminuait et ce n'était pas plus mal. Je mangeais avec plaisir tellement c'était bon malgré les conditions rudimentaires dont il disposait.


- C'est délicieux ! J'adore ! Tu devrais donner des cours de cuisine à mon père, vu ce que tu peux nous faire là, je n'ose même pas imaginer dans une vraie cuisine.

Sur ce, je mangeais de bon cœur. La bonne ambiance était revenue et ce n'était pas plus mal. J'aimais bien discuter avec lui et, le cœur lourd de toutes mes pensées, je continuais sur ma lancée, d'un ton doux et rieur :

- Tu sais, je me demande ce que penserais mon père de nous. Je crois qu'il nous trouverait fous d'avoir entrepris cette aventure déjà !

Plus je lui parlais, plus je me demandais ce que papa penserait de tout ça. Bon déjà, soyons clair, il me tuerait d'être partie toute seule, enfin avec Kelt, pour trouver maman. Deuxièmement, j'étais sure qu'il me tuerait pour être partie avec un garçon. Toute seule. Troisièmement, il me tuerait pour avoir laissé Elios tout seul avec la nourrice … Quatrièmement, il me tuerait pour avoir délaissé mon entraînement. En fait, je crois qu'il valait mieux ne pas y penser hein ? Je souriais et continuait de manger jusqu'à ce que … Oui, ça fait bien histoire drôle mais ce n'était pas drôle. Quelque chose passa si près de mon visage que j'eus un mouvement de recul. Je sentis une grosse douleur sur la main tandis que mon morceau de viande filait entre mes doigts. Je criais de douleur et vis alors une longue estafilade, profonde, sur ma main gauche. Tenant la main douloureuse dans l'autre, je cherchais du regard ce qui avait pu me faire ça. En colère, je voyais alors le coupable, à l'orée du bois, en train de boulotter mon morceau. Un cerbère nain ! Il n'y avait pas une histoire de cerbère nain qui veillait sur une princesse Amazone ? Si si ! J'en étais sure ! Une histoire débile mais une histoire !

- Suivons le !

Je ne savais même pas ce qui me passait par la tête. Je me levais, prenais vite fait mon sac et partais en direction de la bestiole qui grogna et fila dans les fourrées.
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptySam 15 Fév - 2:15

Un chien n'aurait pas du nous faire réagir de la sorte, cela prouvait bien une chose : nous n'étions encore que des enfants. Seulement j'étais persuadé d'une chose, il y avait du danger et nous ne savions pas encore ce qui allait nous attendre. J'étais persuadé que la forêt ne me trompait pas. J'avais pu le sentir dans les feuilles, j'avais pu le sentir dans sa façon de me donner des sensations. J'avais toujours commencé par là, recevoir les sensations de la nature. S'était une partie intégrante de mon pouvoir et voilà, je savais interpréter les signes. Quelque chose rôdait non loin de là. Mes réflexions sur ma possible séparation d'avec Erys s'étaient dissipé au fur et à mesure que mon cerveau cherchait à rester en éveil et pourtant, je ne pouvais cesser d'y penser. Quelque chose d'étrange s'était produit entre nous, il y avait de cela longtemps. Je ne savais pas trop comment interpréter ces sentiments. Après tout, je ne connaissais pas l'amour, seulement l'amitié, enfin même si l'amitié était une forme d'amour. Je ne savais pas réellement comment gérer tout cela.

Alors que je m'approchais du feu pour nous servir nos assiettes, je commençais à manger tranquille, mon esprit toujours en alerte et mes réflexions revinrent petit à petit. Mon regard se posa doucement sur la jeune fille en face de moi. Sans elle, je n'en serait pas là actuellement je le savais parfaitement. J'étais quelqu'un de misérable quand elle m'avait trouvé dans la rue. Je me servais de mes dons certes mais pas d'une façon convenable. Grâce à elle, j'avais trouvé une famille, un métier et une amie. Comment pouvons nous considérer ce genre de sentiment ? Comment pouvions nous savoir ce que cela voulait dire ? Finalement, une autre réflexion si fit dans ma tête, lorsque nous aurions grandit, il serait probablement temps d'y repenser. Et puis si s'était réellement de l'amour, beaucoup de chose allait probablement nous ralentir. Après tout, je n'étais qu'un mendiant devenu apprenti médecin. Si mon père était riche et reconnu, je n'étais pas réellement son fils. Je laissais de côtés ses pensées. Pour le moment nous étions bien tous les deux et même si je savais parfaitement que je ne pourrais pas vivre sans elle, peut m'importait ce que la suite nous réservait tant que j'étais avec elle.


« C'est mon père qui m'a apprit. Et avec l'herboristerie, je remarque que je suis capable de créer mes propres recettes. Mais si réellement ton père veut, je veux bien aller lui donner des conseils. »

Un sourire doux et sincère se posa sur mon visage. Mon père m'avait apprit tant de chose. En fait, je lui devait quasiment tout mon savoir actuel. Rien que d'y pensé, je me demandais comment tout allait se passer par la suite. Mon apprentissage de médecin, mon don de guérison. Tant de chose encore à apprendre. Mais je savais parfaitement que le temps serait mon allié le plus favorable. Je sortais de mes pensées alors qu'Erys posa une question que je m'étais posé de très nombreuses fois. Effectivement qu'il les trouverait fou et probablement qu'il chercherait à les punir. Même si je n'étais pas de sa famille, je me doutais parfaitement qu'il serait capable d'aller voir mon père pour lui dire ce qu'il pensait et lui dire que j'aurais facilement pu dire non à Erys. Mais elle serait partie seule donc valait mieux que je lui ai dit oui non ? Une question rhétorique en vérité. Peut importe ce qu'elle me demandait en fait, je ne savais pas dire non, surtout s'il s'agissait d'aventure.

Non seulement j'aimais beaucoup passer du temps avec elle, mais en plus de cela j'adorais l'aventure et surtout, jamais je ne l'aurais laisser partir seule quoi que cela pouvait m'en coûter, mieux valait être deux que tout seul. Surtout que moi, contrairement à elle je savais guérir et ça pouvait nous être parfaitement utile. Tout à mes réflexions, j'avais relâché un peu trop ma surveillance lorsqu'un éclair passa devant nous, qu'il abîma la main d'Erys, je ne put que m'en vouloir de laisser mon esprit vagabonder de la sorte. J'étais le plus vieux, je me devais de prendre soin d'elle. Je m'étais donc levé pour soigner sa main, mais comme une idiote elle était partit courser le chien. Fâché, je pris rapidement mes affaires et lui courut après, j'avais presque envie d'utiliser mon don pour la nature histoire de l'arrêter, mais je n'eut pas à le faire. Si elle s’entraînait dure, moi aussi et j'étais bien plus grand, mes pas étaient plus long et je la rattrapa rapidement la faisant s'arrêter.


« Mais ça ne va pas non. Tu ne peux pas faire ce genre de chose comme si tu étais toujours une enfant. On ne part pas courir après un animal alors qu'on est blessé. Ne refais plus jamais ça ! »

C'était en quelque sorte une réprimande, mais elle savait parfaitement que ce n'était pas méchant. Elle s'en vexerait probablement, mais la dessus, j'étais intraitable. Posant ma main sur la sienne, je laissais mon pouvoir agir et refermer sa blessure et j'avais bien fait. Mon regard se porta autour de nous et ce que je vis me dit ce que je savais déjà. Nous étions encerclé. Bien joué. Je repris rapidement ma position de tout à l'heure, la main sur le sol le bâton devant moi. Le sac ne me gênerait pas de toute façon. Et j'attendais la suite, bien décidé à protéger mon amie, mais après cela, nous allions devoir avoir une sacré conversation. Car pour survivre, il n'allait pas falloir qu'on se lance à l'aventure à l'aveuglette en suivant n'importe quoi. Surtout que nous n'étions encore que des enfants, nous n'avions pas encore la force des adultes. Et puis, contrairement aux idiots de son école, je ne me pavanais pas devant elle et quand j'avais quelque chose à dire, je lui disais.
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMar 25 Fév - 14:27

[ Ouiiii j'ai enfin pu faire un RP !!! xD ]

Malgré la douleur, je voulais suivre cette bestiole. Je savais que ça pouvait être totalement fou, je savais aussi que ça pouvait être totalement stupide d'un point de vue extérieur mais je savais aussi que la légende que m'avait raconté maman à l'époque était peut être vraie. Et si ce « truc » pouvait nous emmener à Muria ? Si la légende sur la princesse Jelenna était vraiment réelle ? Je ne pouvais pas prendre le risque de laisser passer une telle occasion ! Ce chien bizarre était forcément la clé de mes problèmes, je croyais dur comme fer, j'avais fermement envie de croire à tout le moins, qu'il était la clé. Je voulais le suivre, je voulais qu'il soit la clé vers la cité Amazone et vers ma mère. Sans même hésiter une seconde, je m'étais lancée à la poursuite de cette étrange boule de poils, sachant qu'il était dangereux et oubliant tout le reste. J'avais même oublié jusqu'à notre discussion avec Kelt, jusqu'au ridicule de la situation lorsque j'avais pensé à mon père, en train de suivre les enseignements de l'adolescent … Comme si mon père était suffisamment patient pour apprendre quoi que ce soit … Encore plus si jamais il apprenait qui était Kelt, d'où il venait et depuis combien de temps je le fréquentais. J'imaginais déjà sa tête et surtout, son humeur. Mieux valait qu'il n'apprenne jamais rien de ce qu'il se tramait ici ou encore, de la relation amicale qu'elle entretenait avec le jeune homme. Sinon, nul doutes qu'il finirait embroché au bout d'une pique trônant à l'entrée de la maison pour dissuader tous les garçons de la création de l'approcher ou de tenter quoi que ce soit contre moi. Mais tout cela n'avait plus d'importance, je courrais comme une dératée pour suivre le monstre qui m'avait attaquée, sans plus réfléchir à rien d'autre qu'à ma mission. Alors que la bestiole était à quelques pas de moi, je sentis une main se poser fermement sur mon bras et m'arrêter net dans ma course. Le choc ne fut pas violent mais suffit à me couper le souffle alors que j'étais en pleine lancée. Je regardais d'un air d'abord incrédule le responsable avant de l'entendre crier. Il était visiblement en colère mais d'une part, je ne comprenais pas pourquoi et d'autre part, son comportement me mit hors de moi. Il me traitait comme une enfant et, pire que tout, il venait de me faire perdre ma proie, la seule chose qui me reliait à ma mère dans cette forêt lugubre !

Je retirais ma main violemment de la sienne sans même chercher à comprendre s'il avait terminé de la soigner ou non. Je sentais que la blessure ne me lançais plus et que par conséquent, il avait forcément du avoir le temps de me soigner mais j'étais désormais en colère contre lui. Le toisant durement, je reculais d'un pas avant de finalement laisser ma colère et mon ressenti faire leur travail.


- Pour qui tu te prends pour me dire ce genre de choses ? Je n'ai aucun ordre à recevoir de toi !

Je savais que j'avais parlé durement mais je lui en voulais. L'animal était hors de vue et ses mots, bien que sincères et traduisant simplement ce que je savais être son inquiétude naturelle dès qu'il s'agissait de moi, m'avaient profondément blessée. J'étais une enfant aux yeux de beaucoup mais je pensais jusque là être bien plus aux siens. Mon père me traitait encore comme la petite fille endeuillée à qui on venait d'apprendre que sa mère ne reviendrait pas, prisonnière d'une cité de garces qui n'avaient pas trouvé le courage d'affronter les armées du Joyau pour libérer leur reine. J'avais grandi depuis ce jour, j'avais souffert pour m'entraîner encore et encore, toujours plus longtemps et plus dur que la plupart des apprentis de mon âge. J'avais appris à prendre la place de maman sans vraiment le faire, à être femme, protectrice, veillant toujours son mon petit frère et assurant la plupart des tâches à la maison pour soulager mon père. Alors je ne voulais pas qu'on me voit comme une enfant parce que je n'en étais plus une ! Il venait de gâcher ma seule chance de trouver cette cité et c'était la seule chose que j'avais en tête pour l'instant. Ruminant, je préférais me détourner, frappant rageusement une touffe d'herbe qui dépassait trop près de mon pied droit. Je m'asseyais, essuyant les larmes de rage. Dans ces moments-là, mieux valait éviter de me parler, le temps que je retrouve mon calme et que j'arrive à être un peu plus moi-même. Il me fallut quelques minutes pour reprendre mon calme, minutes durant lesquelles il n'avait pas spécialement bougé, attendant que je réagisse. Bien qu'encore en colère, je tentais de lui expliquer.

- Il pouvait peut être nous guider jusqu'à Muria ! Quand j'étais petite, ma mère m'a souvent raconté une légende sur la princesse Jelenna, elle disait qu'enfant, elle avait été poursuivi par un Cerbère nain qui l'avait prise d'affection et qui depuis, rôdait autour de la cité pour veiller sur elle. Tu ne comprends pas ? C'était peut être lui ! Il aurait pu nous guider jusqu'à la cité mais à cause de toi, on l'a perdu ...

Mon ton n'était pas aussi accusateur que je l'aurais souhaité mais il suffit à me calmer. En parlant, je me rendais compte que mon comportement était peut être un peu stupide en effet et que mon histoire pouvait laisser croire à un gentil conte pour enfant mais je voulais y croire, je voulais avoir ce mince espoir. Un bruissement me fit taire. D'instinct, je retournais près de lui avant d'ajouter à voix basse.

- Tu sens quelque chose ?

Etait-ce le cerbère qui était revenu à la charge ? Finalement, je crois que je l'espérais, non pas pour le poursuivre, mais juste parce que je n'avais pas vraiment envie de savoir ce qu'il pouvait y avoir de pire dans cette forêt. Il avait raison, même avec ma bonne excuse, je venais de me comporter comme une gamine écervelée et maintenant, je me rendais compte des dangers que j'étais en train de nous faire courir … A vouloir agir sans réfléchir, j'avais pénétré dans une forêt dont je ne connaissais rien alors que la lueur du jour déclinait ! Quelle idiote ! Mais quelle idiote ! J'étais réellement stupide quand je m'y mettais … A croire que toute cette aventure me montait à la tête, il fallait que je réfléchisse. Le cœur battant, je me mettais en position de combat, prête à tout sauf à avouer bien sur que j'avais eu tord.
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Kelt
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   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyJeu 27 Fév - 0:56

J'étais concentré, concentré à tenter de comprendre ce qui allait nous tomber dessus. Enfin j'essayais plutôt de me concentrer. Je devais avouer que ce qu'il s'était passé tout à l'heure m'avait en quelques sortes un peu refroidis. J'étais bien plus mature qu'on ne pouvait le voir au premier abord et je savais parfaitement qu'elle n'était pas une, cependant son comportement ne montrait que l'enfant à elle. Les contes et les légendes n'étaient que cela des contes. Moi, je n'avais pas grandit dans une tour dorée, je n'avais pas eu de parents pour m'apprendre des choses, me lire des histoires. J'avais dû dés tout petit me débrouiller par moi-même. En gros, je m'étais élevé seul et j'avais bien plus la maturité qu'un adolescent de mon page devrait avoir. Si elle avait dû remplacer sa mère au bout d'un moment, elle avait vécu un instant avec elle et elle savait qu'elle pouvait la retrouver. Seulement, lui, il avait du se débrouiller, grandir très vite pour ne pas terminé mort dans un coin. Il connaissait les dangers d'une ville ainsi que ce qu'il pouvait rôder dans la forêt. Il savait parfaitement qu'on ne pouvait pas courir n'importe où sans en subir les conséquences.

Je repensais alors à sa réflexion. Aucun ordre. Elle ne comprenait vraiment rien quand elle s'y mettait. Si jamais nous sortions vivant de ce souci, je m'en irais. Plus que la blessure que j'avais ressenti en la soignant, c'était mon cœur qui en avait prit un coup. Je savais déjà et en était certain que je ne pourrais jamais vivre avec elle. Alors je faisais en sorte de prendre soin d'elle histoire qu'elle soit un minimum heureuse. Seulement visiblement, elle s'en fichait pas mal. Je devais seulement être rassurant parce que je savais me battre et que je pouvais soigner, pour le reste, elle n'avait nullement besoin de moi. Probablement qu'un autre serait tout aussi bien. Ceux qui se pavanait devant elle pourrait la protéger tout aussi bien que je le faisais et eux au moins ne lui donnait pas d'ordre. Je savais qu'il s'agissait là d'une réflexion d'enfant, mais je ne pouvais pas m'en empêcher, je n'arrivais pas à réfléchir correctement et ce qui suivit ne m'aida pas plus.

Encore un conte. J'avais envie de lui crier que ce n'était pas parce que sa mère lui avait raconter ça qu'il nous conduirait forcément vers Muria, cependant, la forêt frémissait, elle était sur ses gardes et je devais aussi l'être. Son ton accusateur ne me laissa plus aucun doute. Si nous sortions sans dommage de ce qu'il se tramait, je rentrerais à Cydonia. De toute façon visiblement, elle n'avait pas besoin de mon soutien ni de mon aide. Je n'étais seulement qu'en empêcheur de tourner en rond et elle n'avait pas d'ordre ni de conseil à recevoir de ma part alors pourquoi rester ? Je finis finalement par me concentrer sur les environs. Plus le temps passait et plus je me rendais compte qu'il s'agissait de pas. Alors qu'elle se rapprochait de moi et me demandais si je sentais quelque chose, je ne put rien dire tant mon cœur me faisait encore souffrir et finalement avec un effort et surtout parce que les pas se rapprochaient, je ne lui dit qu'une seule chose.


« Baisse toi, s'il te plaît. »

Une voix plate et sans émotions. Ce n'était pas un ordre au moins et alors qu'elle s’exécutait, je laissais mon pouvoir agir. Utilisant une grosse quantité de mon énergie pour nous enfermer dans un buissons de ronce. Personne ne pourrait nous voir de l'extérieur, encore fallait-il qu'il ne s'intéresse pas à l'intérieur du buisson. Trois personnes sortirent simultanément des fourrées. L'une d'elle s'approcha du buisson. Retenant ma respiration, j'espérais sincèrement qu'ils passeraient sans nous découvrir.

« Alors ? »

« Y'a rien ici à part de la verdure, encore et toujours cette putain de verdure. »

« Bon et bien on a plus qu'à s'en aller les gars, vous avez dû entendre des voix. »

« Ouais, s'était probablement plus loin. »

Et ils partirent sans demander leur reste. J'attendais une dizaine de minutes avant de relâcher la pression de faire une ouverture dans le buisson. J'étais crevé, épuisé, mais je n'ai rien dit. Je me suis contenter de retourner à notre ancien campement. La nourriture avait disparu mais au moins mes ustensiles était toujours là. Je rangeais tout sans un mot et puis, une fois mon sac sur le dos je finis par dire une chose, une seule chose.

« Je rentre. »

Je ne l'avais pas regardé durant tout ce temps, je me suis contenter de souffrir en silence. Mon regard était triste et mon cœur pleurait, mais je savais que c'était la seule solution qui me restait. Elle ne voulait pas d'ordre, mais je ne lui en avait pas donné. Il ne s'agissait là que d'inquiétude. Si elle ne pouvait pas comprendre cela, il ne servait à rien de rester là. De toute façon quoi que je dise elle agirait à sa guise, comme une enfant. Elle se persuadait de ne plus être une enfant, seulement elle agissait comme telle. Quelqu'un de mature aurait réfléchit. Aurait tenter de suivre ses traces, elle s'était contenté de courir après sans se demander ce qui aurait pu arriver. Si les bandits nous avait retrouvés.... Je n'osais même pas savoir ce qu'il nous serait arrivé. Mon sac sur le dos, je partis vers la lisière de la forêt qui n'était heureusement pas trop loin.
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Erys
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   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptySam 8 Mar - 5:33

Je m'étais mal comportée, j'en étais pleinement consciente même si pour l'instant, je sentais le danger plus qu'autre chose. J'avais eu tord de lui crier dessus et je savais que son inquiétude était légitime. Si mes parents avaient été là, sans doutes aurais-je eu droit à une magnifique claque de mon père pour avoir pris tant de risques et à des remontrances sévères de ma mère. Ils se seraient inquiétés tout autant que Kelt et si je comprenais maintenant que mon comportement n'avait pas été raisonnable, je ne m'en sentais pas vraiment coupable. Je voulais juste retrouver ma mère, et s'il existait une mince chance de le faire en poursuivant ce petit roquet, alors je devais la saisir. J'étais sure qu'il pouvait le comprendre mais je ne voyais pas pourquoi il réagissait comme ça. Il était excessif. J'avais fait une erreur certes, j'aurais du mieux faire attention et éviter de me prendre les pieds comme une sotte dans un piège trop bien tendu, j'étais tout à fait d'accord, mais il exagérait quand même dans sa réaction non ? J'avais beau tourner le problème en boucle dans ma tête, je ne parvenais pas à comprendre ce que je devais faire. Il n'était pas question de m'excuser de toute façon ! Il n'était pas mon père, il n'avait pas le droit de m'interdire de faire les choses à ma manière, s'il n'était pas content, il n'avait qu'à partir !

Non, je voulais qu'il reste. Même si j'étais encore un peu en colère face à son comportement, je n'avais pas envie de rester seule, je voulais qu'il soit à mes côtés, même si pour cela je devais faire le premier pas. Mais en même temps, je ne comprenais pas totalement sa réaction. Ok, j'avais eu tord, mais me le dire tout simplement n'était-il pas plus logique plutôt que de passer ses nerfs sur moi ? Bon c'était un peu ce que j'avais fait moi aussi en lui criant dessus mais il avait commencé le premier. Il me traitait comme une enfant et j'avais tellement de mal à le supporter ! J'étais une femme, une meneuse d'hommes à la maison et je veillais que tout se passe toujours bien alors pourquoi agissait-il comme si je n'étais qu'une enfant ? Peut être parce que malgré les apparences, j'avais oublié que c'était le cas. Je n'avais que quatorze ans soit un an de moins que lui en prime, mais j'avais l'impression d'avoir tellement plus parfois que je l'oubliais bien souvent … Quand bien même, j'étais agacée par son comportement et je savais au fond de moi que j'avais eu raison de suivre cette foutue boule de poils. Cette histoire que maman nous avait raconté enfant était forcément vraie, maman n'aurait jamais menti quand je lui avais posé des questions. Elle savait que nous prenions pour argent comptant tout ce qui sortait de sa bouche, elle n'aurait jamais pris le risque de nous mentir … et puis même, ça valait le coup d'essayer non ? N'étions-nous pas là pour maman ? Lorsqu'il parla, il me sembla qu'il m'en voulait. Son ton était plutôt sec, pire, dénué de toute émotion, comme s'il s'en fichait de moi, et ce ne fut que l'urgence de la situation qui me força à ne pas le relever. Sans demander pourquoi, je m'exécutais et me baissais.

Je manquais de pousser un cri en voyant le rideau de ronces se refermer sur nous. Je me savais en sécurité pourtant, me savoir enfermée m'étais insupportable. Les bruits de pas se rapprochèrent et je me tendis, espérant qu'ils ne nous trouvent pas. Je comprenais à présent pourquoi j'avais mal agi. Un peu plus, et nous tombions directement sur ces trois inconnus. La vérité se tenait devant moi, à cause de ma bêtise, nous étions dans une bien mauvaise posture et pire que tout, j'avais mis Kelt en danger inutilement. Une vague de culpabilité me saisit si fort que j'en avais presque le tournis. J'étais une véritable idiote et surtout, une magnifique hypocrite. Je n'avais fait que nous mener droit vers le danger sans même me soucier de ce qu'il adviendrait par la suite. Kelt avait raison, j'étais toujours une enfant. Je me comportais comme une vraie gamine depuis le début de la journée et chacune de mes décisions avait été une véritable catastrophe car, comme toujours lorsqu'il s'agissait de maman, j'avais agi avant de réfléchir. Le temps que je comprenne tout cela, les inconnus avaient filé. Kelt relâcha son emprise sur les ronces et le buisson s'ouvrit comme par magie. Pourtant, il n'y avait rien de magique entre nous. Il était fâché et je me rendais compte à quel point il avait raison de m'en vouloir. Je voulais lui parler mais il était tellement distant que je n'osais pas, cherchant les mots qui sauraient expliquer mon comportement et surtout, qui saurait lui dire à quel point j'étais désolée.

Il allait rentrer. Sans moi. Je l'avais bien mérité pas vrai ? Pendant quelques folles secondes, mon cœur battit la chamade et je restais là, comme une idiote, avant de me rappeler ce que j'avais décidé. Courant derrière lui, je m'arrêtais à quelques pas, reprenant mon souffle malgré le peu de distance parcourut. Je sentais une angoisse sourde monter dans ma gorge, qui bloquait toutes mes tentatives jusqu'à ce que, enfin, ça sorte.


- Ne pars pas, ne me laisse pas.

J'avais l'impression de revivre ce moment où Aerin était venu, où il avait ramené mon petit frère pour mieux me voler ma mère. J'avais voulu le suivre, j'avais essayé mais il m'avait juste souri en promettant de veiller de son mieux sur elle. Ce sentiment d'abandon je ne voulais pas le revivre, je ne voulais pas que Kelt me laisse toute seule, qu'il parte et que ma bêtise signe la fin de notre amitié.

- Tu avais raison, je me suis comportée comme une idiote, je … je voulais juste trouver maman. Je pensais qu'en suivant cette bestiole, je pourrais trouver une piste, même ténue, même infime, je voulais juste … j'ai été idiote. J'aurai pu nous faire blesser ou pire. Je te demande pardon, tu sais, si tu veux, on peut rentrer, je réfléchirais davantage au moyen de retrouver ma mère avant de me lancer dans l'aventure mais s'il te plaît, ne me laisse pas toute seule. J'ai besoin de toi. Je …

Je n'arrivais pas bien à m'exprimer mais je fermais les yeux pour essayer de me calmer et de mieux lui dire ce que j'avais sur le cœur.

- J'ai besoin de toi Kelt, pas que pour retrouver maman, alors s'il te plaît, reste ou rentre avec moi.
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMer 12 Mar - 7:56

Je n'étais pas énervé, loin de là en vérité j'étais blessé. Blessé par son attitude, par la façon dont elle agissait alors qu'il y avait bien plus en jeu que voir sa mère. Elle semblait oublier tellement de chose que je ne savais même plus comment lui parler. Je n'avais rien dit d'autre que le fait que je m'en allait et même si je savais que ce serait compliqué parce que je m'inquiéterais, j'étais persuadé dans mon fort intérieur qu'elle me laisserait faire. Je ne savais pas comment, mais au fur et à mesure de ma réflexion je m'en étais persuadé comme s'il s'agissait d'un talisman. Comme un idiot, j'avais beau retourner la situation dans ma tête, je ne voyais pas d'issu. Faire venir les ronces pour nous protéger m'avait fait utiliser beaucoup d'énergie et je le ressentais désormais. J'avais beau être doué dans ce domaine, je ne l'étais pas encore assez pour ne pas utiliser trop d'énergie, je me faisais avoir à chaque fois. Comme disait mon père, l'apprentissage de quelque chose se fait durant tout une vie, il ne suffit pas de se dire qu'on sait le faire pour le faire correctement. Je comprenais de mieux en mieux ce qu'il entendait par là. Un sourire apparut sur mon visage alors que je rangeais mes affaires.

Je ne savais pas s'il valait mieux que je m'en aille ou que je reste, mais elle avait raison après tout. Elle n'avait pas d'ordre à recevoir de moi, sauf qu'elle ne s'était pas rendu compte que ce n'était pas un ordre peut être qu'elle aurait préféré que ce soit l'un des idiots qui lui servait de camarade de classe. Parfois je me faisais ce genre de réflexion. Je les avait vu tous, agglutinés autour d'elle parce qu'ils avaient l'impression d'avoir un joyaux sous la main. Bredouillant comme des débiles, elle leur demanderait de se jeter d'un pont, il n'hésiterait pas. C'était comme certaines filles qui venaient me voir et gloussaient comme des idiots. Trop propre, pas assez de personnalité, je préférais largement me disputer avec Erys que de les entendre rire et s'extasiait parce que j'étais visiblement beau, mature et qu'elles auraient aimé m'avoir dans leur poche. Sauf que je n'étais pas un jouet. Alors pourquoi tout avait changé aujourd'hui ? Pourquoi étais-je blessé ainsi ? Tout simplement parce que comme elle, je grandissais à vitesse grand V et je me rendais compte que notre avenir était bien incertain.

Car même si je m'étais promis de ne pas la quitter, même si je m'étais dit que je ne pourrais vivre sans elle, je me rendais aussi compte qu'en fait, je n'aurais pas le choix. Elle était une Clari et moi ? Un mendiant Nùa abandonné dans les rues parce ses parents n'en avaient pas voulu. Un simple orphelin et si désormais j'avais un nom respectable grâce à mon père. Une excellent réputation de part ma maîtrise de la médecine et de l'herboristerie, je n'étais pas digne de m'approcher d'elle et je le savais. La moindre remarque qu'elle me faisait exacerbait ce sentiment de non appartenance et j'avais peur de la perdre à tout jamais. Pourquoi dans ce cas là ne pas s'éloigner maintenant ? Je serais bien moins triste une fois que je devrais la quitter, car ce serait cela. Une fois la situation arrangé entre Muria et Cydonia, il n'y aurait plus rien d'autre qui retiendrait sa mère et lorsqu'elle reviendrait, je n'existerais plus. Je n'étais rien dans cette famille si ce n'était qu'un confident, rien, de plus, rien de moins.

J'en avais bien prit conscience et s'était cela qui me blessait le plus. Elle devait probablement se dire que j'étais énervé, sauf qu'en réalité j'étais bien trop blessé pour être énervé. Ce n'était pas le fait qu'elle me crie dessus qui m'avait blessé, mais surtout le fait qu'elle n'arrive pas a réfléchir par elle même se reposant sur des contes et des légendes et aussi le pour qui tu te prends. J'aurais eu envie de lui hurler son ami, mais je n'en avais plus la force, je n'en aurais jamais la force, car même cela parfois je me demandais si c'était tout à fait exact. Dans ma conscience d'enfant, je me faisais constamment des films de tout, mais en vérité je réfléchissais comme un adulte. Toujours le dos tourné, je finissais de ranger mes affaires lorsqu'elle parla. Aucune dureté, seulement des fait, mais elle n'avait toujours pas compris en vérité.


« Tu n'as toujours pas compris n'est-ce pas. Dans cette histoire, je me fiche d'être tué, je me fiche de ce que tu peux dire, de ce que tu peux me hurler dessus ce qui m'attriste c'est que malgré le fait que tu te dise adulte tu reste profondément une enfant. »

Je ne m'étais pas retourné pour dire cela et toujours en ne la regardant pas je continuais.

« Tout deux, nous n'avons pas eu une vie facile, moi plus que toi je pense. Si toi tu as perdu ta mère, j'ai dû m'élever seul durant des années avant de rencontrer Elm. Avant que je ne puisse avoir un toit, avant que je ne puisse devenir quelqu'un. Nous avons grandit très vite, trop vite. Nous possédons des réflexions d'adulte alors que nous sommes encore des adolescent et pourtant lorsqu'il s'agit de faire quelque chose, tu semble oublier que tu peux réfléchir et donc tu fonce dans le tas comme une gamine. »

Je m'arrêtais un instant, me frottant doucement les yeux.

« Tu n'as pas comprit ma réaction parce que dans le feu de l'action tu as oublié une chose importante, très importante. J'ai tout autant envie de retrouver ta mère que toi, même si lorsque ce serait fait, je devrais forcément cessé d'exister dans ta vie, je l'ai bien comprit. Ce que toi tu n'as pas comprit c'est que tes mains sont ton outil de travail. Que serait-il arrivé si jamais cet animal avait eu du poison sous ses griffes ? Que serait-il arrivé si cela s'était rapidement répandu dans ta main te paralysant une moitié du bras ou même du corps. Ce que tu n'as pas comprit non plus c'est que malgré le fait que nous puissions réfléchir comme des adultes, malgré le fait que nous soyons plus grands et fort mentalement, physiquement nous sommes des adolescent. Des corps en pleine croissance et qui n'ont pas atteint leur maturité. Peut importe nos aptitudes au combat, peut importe nos compétences, nous ne sommes pas de taille pour affronter des dangers mortels tel que ces trois hommes. »

J'avais dit une bonne partie de ce que j'avais à dire. J'aurais aimé la prendre dans mes bras pour lui faire comprendre, seulement pour le coup, j'étais trop blessé et la rancune était tenace moi qui n'était pas rancunier d'habitude. Seulement je commençais à comprendre que mes jolis rêves d'enfant ne pouvaient plus avoir court dans un monde ou la réalité me frappait de plein fouet. J'étais qui j'étais et elle était quelqu'un d'autre. Nous étions différent, nos familles l'étaient. Si mon père n'était pas opposé à ce que je fréquente Erys, ce ne serait jamais le cas de son côté, je ne serais jamais assez bien pour elle et pour cela, je devais réagir et mettre des barrière entre nous. Seulement, j'étais bien trop attaché à elle, beaucoup trop et je savais que la rupture serait dur. Alors me contenant je continuais tranquillement.

« Parfois, je me demande si tu ne préférerais pas un des idiots de ton école. Eux au moins dise amen à tout ce que tu dis, il t'aurais continuer et t'aurais laisser mettre ta vie en péril. Peut importe les précautions que je prends pour prendre soin de toi, de nous, j'ai l'impression de toujours me planter. Comme si finalement mes réflexions d'adulte ne valaient pas plus que celle d'un enfant. Je suis un abrutit, je le sais. Un grand rêveur qui ne cesse de croire à tout un tas de chose, mais cette confrontation m'aura au moins apprit une chose, il est tant que je laisse les rêves de côtés. »

Je me retournais enfin pur la regarder. j'avais été amer je le savais, mais être blessé prodiguait souvent ce genre de sentiment.

« Si ta mère t'a raconté cette histoire, c'est parce que ce n'est que cela, une histoire. Il existe un livre de conte avec toute ces histoires. Il serait temps que tu arrête de t'y référer. Ici, c'est la vie réelle. Peut importe si ta mère t'a raconté cette histoire et que tu y a cru. Il faut arrêter de toujours se renfermer sur ce que l'on croit savoir et analyser la situation. Nous ne sommes pas dans un conte. Ça ne finit pas par ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Ici, c'est la vrai vie, celle qui peut nous coûter la notre. Ce n'est pas que j'ai envie de rentrer. J'aimerais qu'on puisse trouver Muria et retrouver ta mère, seulement je ne veux pas continuer si tu reste dans cet esprit là. Tu es capable de fournir des réflexions poussées, des réflexions d'adulte qu'une gamine de quatorze ans ne devrait pas avoir. On t'apprends des tas de chose dans ton école, alors cesse de rêver et sert toi plutôt de ce que tu sais. C'est ça le plus important. »

Alors que je finissais ma tirade, j'entendis des bruits dans les buissons à côté, seulement j'étais trop crevé pour m'en être rendu compte. La forêt n'avait pas cesser de me mettre en garde, mais j'étais fatigué et j'avais tellement de chose à dire que finalement j'en avais oublié l'essentiel, rester vigilant.

« Alors les jeunes, on se promenait par hasard ou alors on cherchait les ennuis. »

Les deux autres se marrèrent comme des idiots, je ne peux m'empêcher de répondre.

« On cherchait surtout à éviter des abrutis dans votre genre. »

Il me décrocha un coup de poing magistrale qui m'envoya valser. Je me relevais difficilement, la lèvre en sang et je sentais déjà le bleu sur ma joue. Voilà pourquoi nous n'aurions pas dû suivre ce maudit clébard. Contre eux, nous n'étions plus que de enfants.
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyDim 16 Mar - 9:42

J'avais du mal à faire le point dans mes sentiments mais je savais une chose qui résonnait au fond de moi, je ne voulais pas qu'il parte et me laisse poursuivre seule l'aventure. Plus encore, je ne tenais pas tant que ça à cette aventure, en revanche, je tenais vraiment à lui et je ne voulais pas le perdre pour des broutilles. J'étais consciente de mon erreur même si je ne parvenais pas tout à fait à comprendre pourquoi il s'était autant agacé. J'avais été stupide de nous mener dans cette forêt à la poursuite de chimères toutes plus folles les unes que les autres. Je m'accrochais avec désespoir à la moindre trace, la moindre parcelle d'espoir qui me permettrait de revoir ma mère et de la libérer. J'avais tord, je le savais au fond de moi mais je me refusais à l'accepter. Je savais que je n'étais qu'une enfant, une adolescente tête brûlée qui n'en faisait bien souvent qu'à sa tête. Je savais également que ce n'était pas pour mes beaux yeux que les Amazones accepteraient de libérer ma mère ou même de me permettre de lui parler. Tout au plus, je risquais de devenir à mon tour une prisonnière et de faire de mon meilleur ami un Soumis. A présent, je comprenais les enjeux de mes actes et surtout, la folie de mon comportement. J'entrevoyais vraiment ce que je venais de faire, de risquer pour quelques histoires d'enfant. Ce cerbère nain était peut-être celui de l'histoire de la jeune princesse Jelenna mais quand bien même, si je trouvais Muria, que ferais-je ? Comment pourrais-je protéger Kelt de ces Amazones ? Je n'avais réfléchis à rien. Je n'avais même pas pensé aux dangers qu'il courait, je m'étais seulement dit qu'il devait m'accompagner parce que je ne voulais pas y aller seule et que je ne me voyais pas y aller sans lui. Grand bien m'en fasse, désormais, je me trouvais bien bête !

Folie.
Insouciance.
Combles de la jeunesse.

Ces quelques mots me trottaient dans la tête en permanence. Plus je réfléchissais, plus je me rendais compte à quel point j'avais été inconsciente, folle, insouciante et pleine de dangers. Je devais trouver le moyen de lui faire comprendre tout ça mais j'avais beau retourner la situation dans ma tête, j'étais incapable de trouver le bons mots, de lui faire parvenir correctement mes sentiments. J'avais peur qu'il me laisse, pas dans cette fichue aventure à deux sous, mais dans la vie en général. Je ne voulais pas imaginer ma vie sans Kelt à mes côtés. Peut être que c'était plus de l'amitié, peut être que c'était ça de « l'amour » mais je me moquais du mot qu'il fallait mettre dessus, je ne voulais pas le perdre. Je savais au fond de moi que j'aurais du comprendre tout cela plus tôt, que je l'avais sans doutes blessé en agissant idiotement et qu'il avait du se sentir mal en ma présence, moi la petite princesse qui le rabrouait au moindre mot. Je me sentais tellement mal mais je n'osais plus parler, j'avais juste peur qu'il parte, tout simplement. Me laisser là, dans ma quête sans espoir et totalement chimérique, m’abandonnant à un sort que je n'aurais que mérité. Je ne voulais pas qu'il disparaisse de ma vie. Il continuait à ranger ses affaires sans un mot et je ne savais pas quoi ajouter. Je ne parvenais pas à mettre des mots sur ce que je ressentais, pour cela, je ressemblais tellement à mon père ! Lorsqu'il reprit la parole, mon cœur marqua un arrêt sensiblement douloureux.

Blessée. Je l'étais. Ses mots étaient tellement vrais que je ne pouvais même pas le nier. Je me prétendais grande, adulte et mature mais je restais la même enfant persuadée que les contes qu'elle poursuivait étaient une vérité absolue. Je savais bien que ce n'était pas le cas, je le savais mais je voulais m'y accrocher, comme aux derniers souvenirs avec ma mère. Ce n'était pas comme si elle était morte, j'aurais pu faire mon deuil avec le temps dans ce cas, non, maman était là, quelque part, seule, parmi des inconnues, loin de nous. J'avais pris Elios sous mon aile, je le protégeais et empêchais quiconque de le toucher ou de lui faire du mal. J'avais essayé de tout faire à la maison pour que papa ne se sente pas seul et qu'il voit que la maison pouvait continuer à vivre même sans maman. Mais j'étais encore une enfant. La suite m'énerva. Elle sonnait tellement vraie mais en même temps, tellement faux. Je n'avais pas envie d'être une adulte, aujourd'hui, j'avais envie d'être l'enfant qu'on protège, celle qu'on chérie et non celle qui était obligée de réfléchir comme une adulte. J'étais fatiguée de me battre, de me démener pour des chimères et de croire que je pouvais tout gérer. L'ombre d'un instant, j'avais eu envie de me réveiller, de voir qu'il y avait encore en moi cette petite fille qui écoutait les histoires de sa maman avant de s'endormir et qui rêvait aux princesses et aux dragons. Il avait raison sur un point, je n'avais pas eu la vie facile, mais il se trompait sur le reste. Je fonçais parce que je sentais qu'en restant sur place, j'allais m'effondrer.


- C'est toi qui ne comprends pas, je … j'ai peur. J'ai peur de devenir cette adulte que tous voient en moi. J'ai peur qu'en restant ici, je ne puisse plus avancer. Si j'ai agi comme ça, c'était uniquement parce que pour une fois, je pouvais être l'adolescente que je suis. J'ai eu l'impression que si je n'avançais pas, si je ne partais pas à sa poursuite, quelque chose allait se briser en moi. Tu as raison, je suis une gamine, mais tu es le seul à le voir ainsi ! Elios, mon père, tout le monde compte sur moi pour être l'enfant parfaite qui gère tout.

Je n'arrivais pas à expliquer le fond de ma pensée et à vrai dire, je me doutais qu'il n'en avait pas fini. J'étais blessée de constater à quel point lui aussi me préférait « adulte » et non pour moi-même. J'avais toujours été plus ouverte, plus douce et plus enfantine à ses côtés parce que je savais qu'il m'acceptait comme telle et que je pouvais être « moi-même » auprès de lui, je ne comprenais pas les reproches qu'il me faisait par conséquent.

Je commençais à comprendre lorsqu'il parla de ma mère, du fait que, une fois que nous l'aurions retrouvée, il cesserait d'exister dans ma vie. Cette idée me glaça le sang. Je réagissais au quart de tour, avançant vers lui tout en laissant une distance entre nous de peur de le blesser encore plus. Ainsi, c'était le fond de sa pensée ? Il croyait vraiment que le retour de maman changerait quoi que ce soit entre nous ? Il se trompait, il se trompait !


- J'ai fait une erreur, j'en suis consciente, je suis désolée, j'aurais du faire plus attention. Je crois que je compte toujours inconsciemment sur toi pour me sortir des mauvais pas et ce n'est pas juste. Kelt, tu es mon meilleur ami, tu le seras toujours. Que ma mère revienne ou pas ne changera rien. Quand je t'ai rencontré la première fois, maman était totalement contre, pourtant, elle m'a laissée faire, parce qu'elle savait que rien ne m'empêcherait de venir te parler ou te voir. Tu ne cesseras jamais d'exister, tu fais partie de ma vie, tu es tout aussi important pour moi que mon frère, mon père ou ma mère.

Je rougissais en avouant cela. Je n'avais pour ainsi dire pas du tout l'habitude de me dévoiler ainsi et j'avais l'impression d'avouer bien trop de mes sentiments mais tant pis, je devais l'accepter, il avait une place dans ma vie que je ne voulais surtout pas qu'il perde. Maman avait du le sentir, quant à mon père, il savait très bien que je le fréquentais et il n'avait jamais rien dit à ce sujet. Maman avait bien Flynn, alors je crois qu'ils étaient à même de comprendre.

- Tu es injuste ! Tu sais très bien qu'ils ne voient en moi que mon nom, « Clari », comme s'ils pouvaient obtenir quoi que ce soit de moi.

Je me forçais au calme, je ne voulais pas me disputer encore avec lui. Je reprenais d'une voix plus douce.

- Arrête. Tu es la personne la plus importante dans mon monde.

J'aurais voulu continuer mais il se retourna vers moi, les mots restèrent alors coincés dans ma gorge face à son regard. La suite, je le savais déjà. Je savais que j'avais eu tord, j'avais voulu m'accrocher à ces histoires pour ne pas perdre les dernières choses que maman m'avait laissé.

- Je sais que tu as raison, mais … je crois que j'ai voulu me raccrocher à ça. Ce sont les rares souvenirs que j'ai de maman, je crois que … Peu importe. Tu as raison, je suis désolée. Et si j'analysais la situation calmement pour une fo...

Je fus interrompue par les pas de quelqu'un. Trois hommes sortirent des buissons et deux d'entre eux se mirent à rire tandis que le premier se mettait à parler. Je n'eus pas le temps de répondre que mon ami le faisait. Je n'eus pas plus le temps de réagir face à la violence de l'homme. Je n'avais que quelques secondes pour analyser la situation. Quelques secondes cruciales et je devais réagir vite. Rapidement, je regardais les deux autres hommes. Ils étaient en retrait, par conséquent, je pourrais peut être les retarder en créant une langue de flammes. Je devais sauver Kelt coûte que coûte. Je pouvais facilement neutraliser celui qui l'avait frappé en visant les points nerveux de ses jambes. J'étais petite, rapide, je pourrais bénéficier de l'effet de surprise. Sans plus attendre, alors qu'il se retournait vers moi, je soufflais pour me calmer. Concentrée, je créais une langue de flammes, légère et ténue mais suffisante pour surprendre mes adversaires. Les deux concernés furent surpris et cela me permit de profiter de ces quelques secondes pour atteindre en souplesse l'homme qui avait frappé mon meilleur ami. Comme papa me l'avait appris, je frappais vite au niveau du creux des genoux puis des reins. Il eut tout juste le temps de m'attraper par le col. Paniquée, je prenais un coup sans vraiment comprendre d'où il venait mais j'obéissais à Kelt intérieurement en me forçant à réfléchir. Inspirée, je prenais une grande inspiration, à moitié abasourdie par ce que je pris pour une claque et soufflais une langue de flammes. Elle n'était pas suffisante pour le blesser mais surprenante de sorte qu'il me laissa tomber au sol. Sans demander mon reste, je filais vers Kelt. Il saignait mais semblait éveillé. Concentrée malgré la fatigue, je décidais de créer un mur de flammes. Il me faudrait du temps mais j'avais fait en sorte que le premier ne puisse plus bouger pendant quelques minutes grâce aux points que j'avais touché quant aux deux autres, ils ne savaient pas vraiment quoi faire.

La vraie vie. On était bel et bien dans la réalité. Avec un semblant de calme, je me concentrais et consumais mes dernières forces dans la création du mur de flammes. Il nous laisserait le temps de nous enfuir. Crevée, je me tournais vers mon meilleur ami sans parvenir à contenir l'inquiétude dans ma voix.


- Tu peux te lever ? Il faut atteindre les chevaux, le mur ne tiendra pas longtemps !

J'aurais tellement voulu m'excuser mais ce n'était pas le moment … Inquiète, je lui tendais la main pour l'aider à se lever en espérant qu'il l'accepte.

[ On est pas obligés d'arriver aux chevaux si tu veux rester, peu m'importe. ^^ ]
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyLun 17 Mar - 4:14

Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas certaines choses, je le savais parfaitement seulement, on ne se comprenait pas mutuellement. Au delà de notre relation amicale, au delà de ce voyage il y avait quelque chose qui visiblement nous rendait encore plus vulnérable que d'habitude et je savais parfaitement ce que c'était. J'avais beau le renier, chercher des excuses depuis un certain temps, mais je savais parfaitement ce que mon cœur et mon âme avait ressentit. Ainsi donc elle avait peur, peur de grandir, peur de devenir celle qu'on attendait qu'elle devienne. Je pouvais le comprendre. Contrairement à elle, je n'avais pas envie de retourner en enfance, tout simplement parce que je savais pertinemment que c'était totalement inutile. J'étais déjà bien trop adulte depuis que mes parents m'avaient abandonnés à mon sort comme une vulgaire chose sans importance. Comme un paquet encombrant qui ne faisait que les ralentir. Je m'étais forgé grâce à cela. Grâce à l'abandon de mes parents et pour rien au monde je n'avais envie de revenir en arrière si cela signifiait perdre celui que j'étais. Je me souvenais encore de ces années, ces trois années dans la rue, ces années qui ne m'ont laissé aucun répit. Je n'étais encore qu'un enfant et j'avais dû grandir rapidement pour ne pas être manger ou tué dans ce monde sale et difficile, dans ce monde ou les adultes n'hésitait pas à piétiné les autres.

Mais je pouvais la comprendre. Être une enfant prodiguait une certaine sécurité. Elle était tout de même un an plus jeune que moi. Elle avait dû prendre en charge une famille alors que j'avais dû survivre. Nos vies étaient différentes, énormément différentes et en même temps elles étaient parfaitement semblables. Tout deux, nous avions dû survivre en quelque sorte. Moi pour ne pas mourir, elle pour ne pas sombrer. Je savais parfaitement que dans ces états de fait, nous étions pareils et c'était aussi pour cela, que nous étions attirés l'un par l'autre au départ. Parce que nos vies se ressemblaient bien plus que nous ne pouvions nous en rendre compte. Mon cerveau cherchait désespérément à comprendre tout cela. J'étais doué pour analyser les situations complexes, j'étais doué pour comprendre des choses qu'un enfant ne devrait pas comprendre, seulement j'étais encore un idiots concernant les sentiments. Comme les gamins, je ne faisais qu'hurler ce que je ressentais, quand je le ressentais et j'avais finis de la blesser. Dans ma tête un chacun son tour s'imposa à mon esprit comme un défi, comme un comportement puérile. Je savais que ce n'était pas digne de ma part, mais je n'avais pas pu m'empêcher de le lui dire. Tout simplement parce que j'étais persuadé de cette vérité.

Injuste, je le savais que je l'avais été, mais c'était la rancœur qui avait parlé. Oui, il ne voyait que son nom, ils ne la connaissaient pas aussi bien que je la connaissais. Ils ne savaient pas tout ses petits défauts, ils ne connaissaient pas sa couleur préféré, sa meilleur façon de combattre, ce sourire enfantin qu'elle avait quand elle était heureuse, cette petite moue qu'elle faisait quand elle paraissait fâché, cette voix puissante qu'elle possédait pour hurler sur les gens pour se faire comprendre lorsqu'elle était en colère. Oh que oui, ils ne la connaissaient pas. Ils ne la jugeaient que sur son nm. Ce nom qui je savais nous séparerait à un moment. Elle avait beau dire que j'étais la personne la plus importante de son monde, je savais parfaitement que je ne serais pas digne. Peu importe ce que je ferais, je ne serais que le mendiant Nùa qui s'intéressait à leur fille. Bien loin du médecin que je serais, bien loin de la réputation d'herboriste que j'avais et que je comptais garder, je n'étais pas un noble et je ne le serais jamais, avais-je réellement le droit d'espérer quoi que ce soit ? Je ne savais plus réellement quoi penser et sous mes airs de grands penseurs en vérité il y avait quelque chose qui n'allait pas.

Si j'avais réagit excessivement, si je lui avais demandé de réfléchir en adulte et de se comporter comme tel, ce n'était pas parce que j'avais envie qu'elle grandisse avec moi. Bien au contraire. Ce qui me séduisait chez elle, c'était son côté enfantin. Celle qui se disait forte mais qui avait besoin qu'on s'occupe d'elle. Celle qui avait prenait soin de sa famille comme une mère forte et puissante mais qui en réalité était extrêmement fragile. C'était cette Erys là qui me plaisait et m'avait toujours plu. Seulement je ne pouvais pas l'avouer parce que j'avais peur. Moi aussi j'avais peur, pas de devenir celui que tout le monde attendait que je soit, moi, j'avais peur de la perdre elle. Car si son côté enfantin était mignon, elle était bien trop insouciante dans ces moments là. Je n'avais pas envie de la perdre, alors que j'essayais de m'éloigner pour ne plus être blessé, je ne voulais pas vivre sans elle. Cette évidence m'éclata au visage avec bien plus de conviction que tout le reste. Sans elle, je n'étais que la moitié de moi-même. Qu'elle était donc ce sentiment ? S'agissait-il de ce que tous les adultes nommait amour ? Je ne savais pas réellement et je doutais de comprendre maintenant.

Sauf que maintenant, je devais sortir de mes réflexions. Je devais absolument me reprendre et réfléchir à nouveau. Ma tête me faisait mal, trop mal pour réellement être efficace, cependant, je n'avais pas le choix, je devais à tout prix la protéger. C'était ainsi que je voyais les choses et je ne pouvais pas aller contre ça. Reprenant doucement conscience, je la vis se battre et se faire avoir. Seulement elle n'était pas du genre à laisser qui que ce soit lui imposer quoi que ce soit et ce fut donc avec des mouvements qu'elle seule connaissait, elle se défit de l'emprise de l'homme et l'envoya valser. Elle créa alors un mur de feu et vint près de moi, cherchant à m'aider, sauf que là, je m'étais réveillé. Les voir la malmener m'avait énervé. Je n'étais pas quelqu'un de nerveux, on pouvait même dire que j'étais calme, très calme sauf qu'ils avaient osé touché à quelqu'un qui m'était cher. De plus, j'étais encore trop embrumé pour pouvoir aller jusqu'au chevaux. Et en plus de cela, la forêt m'appelait. Elle m'appelait aussi sûrement qu'elle m'entourait. Je savais pertinemment que j'avais déjà utilisé beaucoup d'énergie mais ce qu'il y avait de bien c'était qu'en étant dans mon élément je régénérais plus vite mon énergie.


« Non, je ne suis pas assez en état pour marcher par contre je peux faire quelque chose qui les retiendra bien plus et qui nous permettra de nous en aller tranquillement. »

Ma colère se sentait dans ma voix. Je posais alors la main sur le sol. Mon regard se fit plus noir que l'encre et avec un cri tel un rugissement, je laissais exploser la colère que je contenais jusque là. Des ronces apparurent sous les pieds des brigands et les entourèrent de toute la puissance de leur piquant. Je ne m'arrêtais que lorsqu'ils en étaient rempli jusqu'à la tête. Impossible pour eux de bouger, impossible de s'en défaire sans s'ouvrir de partout. Coincé, ils étaient coincé. Seulement, moi, j'étais totalement épuisé. La colère s'était estompé, le calme était revenu et avec lui la fatigue. Pourtant, je ne pouvais pas rester ici, nous n'avions pas le choix. Je me relevais difficilement, la tête totalement embrumé, mon mal de tête s'était amplifié mais je devais la sortir de là. J'entendais la forêt murmuré à mon oreille. Murmure doux parfois et dur d'autre fois. J'avais la très nette impression qu'on essayait de me perforer le crâne à l'aide de multitude d'épine. J'avançais, la main d'Erys dans la mienne. Je ne saurais dire ou nous allions et puis, caché derrière un rideau de verdure se tenait un arbre, un arbre creux, assez grand pour accueillir une maison. Je sentais les forces me quitter doucement. J'entrais dans l'arbre et finalement, alors que ma vision s'éteignait je pris la parole.

« Nous en sommes sécurité maintenant. Désolé »

Et je m'écroulais.
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Erys
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyLun 31 Mar - 14:25

J'avais tellement peur.
De prime abord, j'avais eu peur qu'il ne parte, qu'il me laisse seule dans cette forêt au milieu de brigands qui n'auraient pas donné cher de ma peau. Au mieux m'auraient-ils échangée contre une belle rançon à Cydonia, au pire aurais-je fini dans les bas fonds de je ne sais quelle cité à effectuer je ne savais quelle besogne. Ensuite, j'avais eu peur qu'il croit vraiment à ce qu'il disait. Pensait-il vraiment qu'il ne serait pas digne de moi ? Que mes parents un jour s'efforceraient de nous séparer ? J'étais persuadée du contraire. Je savais que mon père n'accepterait jamais de voir grandir en moi l'adolescente puis la femme et que ma mère ferait tout pour me protéger du mal mais j'étais intimement convaincue que jamais ils ne s'opposeraient à notre choix s'ils voyaient ce qui nous unissait. Il fut un temps où ils étaient eux-même des fugitifs fuyant le courroux de mon grand-père. C'était ma tante qui m'avait raconté cela, papa et maman ne parlant qu'à de rares occasions de leur rencontre ou encore, de leur union. Heloïse n'avait pas pu s'empêcher de cracher son venin mais j'avais tiré de cette histoire bien plus de force qu'elle n'aurait pu y songer en me la confiant. Ainsi, maman et papa étaient partis en cachette à Erathia tandis que je dormais bien sagement dans le ventre de maman. Ils s'étaient mariés contre l'avis du Consul en personne et leur union avait été célébrée par la Régente de Muria en personne ainsi que devant la Grande Prêtresse et le P'yra. Jamais plus belle union ne trouverait grâce à mes yeux après avoir entendu ce récit mais j'en avais tiré une certitude : jamais mes parents ne s'opposeraient à notre union tant que nous étions sincères l'un envers l'autre. « Union », ce mot m'aurait fait rougir en d'autres circonstances. L'amour était pour moi une valeur conceptuelle que je percevais mal mais j'avais l'impression qu'un trou béant régnerait à jamais dans ma poitrine si Kelt disparaissait de ma vie. Je ne pouvais pas imaginer vivre sans lui. Si c'était l'amour, alors grand bien lui en fasse, ce n'était qu'un mot sur mes sentiments. Jamais je n'aurais pu imaginer vivre sans lui, notre histoire était gravée dans ma mémoire, dans chaque fibre de mon corps et j'aurais donné ma vie pour l'apprenti guérisseur autant que pour mon frère ou mes parents. Ils étaient ce que j'avais de plus précieux au monde.

Ce qui me faisait le plus peur à présent était de le perdre à cause de ma bêtise. Ces hommes ne rigolaient pas, vu ce que nous leur avions infligé, nul doutes qu'ils allaient nous poursuivre et essayer de nous faire passer un sale quart d'heure pour nous faire regretter les événements. Nous devions fuir et si mon cœur hurlait sa peur, je le faisais taire pour ne penser qu'à la manière dont Kelt et moi pourrions fuir sans crainte. Les paroles de mon ami me mirent au supplice. Il n'était clairement pas en mesure de me suivre vers les chevaux mais ce détail était le cadet de mes soucis quand je compris ce qu'il allait faire. Une colère sourde vibrait dans sa voix et je savais qu'il préparait quelque chose qui allait le vider de son énergie. Il était déjà si faible par ma faute … Consciente que mon intervention ne servirait à rien de plus qu'à nous faire courir un danger inutile, je me contentais de le regarder faire en me tenant prête. Qu'un de ces idiots viennent vers nous, et je saurais l'accueillir comme il se devait ! Son cri me surprit mais je demeurais en place. Peu importe ce qu'il préparait, je savais qu'il n'aurait pas la force de bouger ensuite. Tout était de ma faute, je nous avais conduit droit dans un piège et si la culpabilité obscurcissait mon jugement, je me devais de rester calme pour agir et tirer profit de ses actes à lui.

Je crois que j'aurais préféré ne jamais venir dans cette forêt. Poursuivre des chimères et des rêves d'enfant avait été mon erreur la plus douloureuse. Je payais en regardant ce triste spectacle le poids de ma naïveté et de mes jeunes années. J'avais cru que m'accrocher désespérément à ces fadaises sauverait mon petit frère et ce qu'il restait de ma famille. J'avais cru que je pouvais à moi seule réussir ce qu'un père et un époux n'avaient pas su faire en plus de quatre ans. J'étais sotte, égoïste et tellement désolée. Je voyais Kelt se vider de son énergie au fut et à mesure que les ronces montaient le long du corps de nos assaillants. Tandis qu'il les avait piégé dans un cercle de ronces qui leur vaudrait bien des peines pour s'en sortir vivants, je le voyais se lever et ne pouvais qu'admirer la force de son courage et de son caractère. Une bouffée de fierté m'envahit d'être l'amie de quelqu'un d'aussi loyal, fidèle et courageux.
J'avais ma main dans la sienne et je crois que ce simple geste avait suffit à soulager mon cœur. Je n'avais rien osé dire, rien osé faire, je m'étais contentée de le suivre tout en vérifiant que nos poursuivants ne nous suivaient pas. Il était peu probable qu'ils le fassent mais il fallait que je me montre prudente et responsable, il était temps que j'agisse en adulte pour une fois. J'ignorais où il m'emmenait mais j'avais comme conscience du fait qu'il semblait guidés par la forêt. Il savait où il allait, j'en aurais mis ma main au feu sans hésiter. Caché derrière un rideau de verdure, un arbre majestueux se tenait, prêt à nous accueillir. Creux, il était assez grand pour nous protéger. Il nous avait mis en sécurité et tombait d'épuisement. Je le regardais dormir en me sentant plus coupable que jamais. Il avait besoin de repos et moi, j'avais besoin de calme pour me pardonner mes erreurs, toutes plus stupides les unes que les autres.

Je décidais de retourner auprès des chevaux après m'être assurée que Kelt ne risquait rien. Veillant à ce que personne ne me suive, j'avais pris le parti de grimper dans les arbres et, grâce à l'agilité qui était mienne depuis toute petite, je me baladais de branches en branches en prenant toutes les précautions. J'avais bien observé le chemin que nous avions pris en surveillant nos arrières, il ne me fut pas difficile de retrouver les chevaux. Il fut plus délicat de les ramener vers l'arbre creux mais je ne croisais la route de personne. J'attachais les bêtes un peu plus loin de sorte que si quelqu'un les trouvait, il ne puisse pas nous trouver tout de suite, nous laissant le temps de fuir quand même. Une fois que Kelt aurait retrouvé ses forces, nous quitterions cet endroit maudit pour tout laisser derrière nous, mes erreurs et ma culpabilité, ses doutes et tout le reste. Comme il dormait toujours, je décidais de chasser pour lui permettre de reprendre des forces. Je répugnais à le laisser seul aussi je ne m'éloignais que de quelques pas, mais lorsque mon regard croisa celui d'un lapin, je ne pu me résoudre à lui faire du mal. La forêt nous avait sauvé, je n'avais pas le droit de la mutiler. Comprenant cela au plus profond de moi, je me dirigeais vers l'arbre creux en ramassant des pierres. Une fois près de mon ami, je disposais les pierres qui serviraient à faire un feu le moment venu sauf s'il décidait du contraire pour plus de prudence, ce que je comprendrais parfaitement.

Tandis qu'il dormait, je ne pouvais m'empêcher de penser à ce qu'il m'avait dit. J'avais peur qu'il n'ai dit une vérité trop lourde que mon cœur se refusait à croire. Nous ne pouvions pas être séparés. Si c'était la condition pour grandir, je voulais rester une enfant pour toujours tant qu'il restait à mes côtés. Ne sachant pas quand il se réveillerait, je décidais de m'asseoir contre l'arbre, cela me permettait de surveiller tout en l'observant. Il était quelqu'un de tellement valeureux …

« Courage,
Amitié,
Destins liés »

Je traçais ces quelques mots sur le sol encore meuble de la forêt. Comme une promesse que je ne pouvais pas avouer à voix haute, de peur qu'elle ne se brise sur les rochers de l'indifférence. Je ne voulais plus le quitter. Nous allions rentrer, oublier mes chimères et mes rêves d'enfant, se concentrer sur le futur. J'avais appris bien plus durant cette escapade que depuis bien longtemps parmi les Zélotes. Touchant distraitement le bord des lettres de la main gauche, je ne sentis pas les larmes rouler sur mes joues. Elles exprimaient sans doutes mieux que tous les mots du monde mon inquiétude, ma culpabilité, la fin de mes rêves d'enfant, tout ce que jusque là, j'avais refoulé.


Je suis tellement désolée murmurais-je enfin.

Mon cœur tout entier avait envie de hurler à Kelt qu'il se réveille, qu'il soit à mes côtés, encore et toujours. Il avait envie de lui dire à quel point j'étais inquiète, à quel point j'avais eu peur et à quel point je l'avais trouvé courageux et fier au lieu de quoi, je me contentais de veiller sur son sommeil et sur notre "camps" de fortune.
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyJeu 3 Avr - 4:00

Je savais parfaitement que ce que j'avais fait était totalement idiot. Devenir aussi faible que cela et laisser Erys sans aucune autre défense que ses propres pouvoirs. De plus, elle aussi avait épuisé beaucoup de sa force. Seulement, mon corps ne répondait plus et je sombrais aussi sûrement dans le sommeil que s'il s'était agit de la nuit. Mon esprit commençais à tanker et finalement le noir se fit. Je pensais que jamais je ne pourrais revenir dans la lumière jusqu'à ce que je me réveille au milieu d'une clairière. Une clairière ? Il était évident que je n'étais pas réellement réveillé. Je ne pouvais me trouver dans une clairière alors que je m'étais effondré dans un arbre creux. Pourtant, étrangement cette clairière me semblait familière. Je me levais donc tranquillement et regardais autour de moi. Mon regard se porta d'abord sur mes habits. Je n'étais pas habillé comme d'habitude, je portais une tunique blanche. Le blanc n'était pas mon fort, ce n'était pas ce que je portais, mais alors pas du tout. Je partis donc en exploration pour voir ce que me réservait cette clairière et je découvrit une nature comme jamais. Verte claire, abondante et aussi des esprits de la nature qui courraient partout. Mon père m'avait déjà parlé de ces légendes mais comment pouvaient-elles être vrais ? Les esprits ne pouvaient pas réellement exister. Ce n'était pas possible n'est-ce pas ? J'avançais tranquillement et pourtant plus j'avançais, plus je me disais que cela était possible.

Après tout, mon don pour la nature avait commencé avec de l'empathie, comme celui pour l'eau. J'avais été conduit ici par la nature, pourquoi ça ne pourrait pas être possible ? Pourquoi tout ce que je voyais ne pourrait pas exister. Je laissais donc mon côté trop terre à terre de côté et finalement ce fut mon imagination qui prit le pas tranquillement sur la réalité. Je regardais ce monde avec un nouvel œil et puis de toute façon pourquoi se prendre la tête, j'étais entrain de rêver. Je finis par m'asseoir en plein milieu de la clairière. Les esprits me rejoignirent alors et finalement nous fûmes tous assit tranquillement. Mon esprit qui fonctionnait d'habitude rapidement laissa place à une torpeur assez persistante. Je n'arrivais d'ailleurs pas à m'en défaire. Cela continua durant quelques minutes et puis passé un certains temps je redevint celui que j'étais d'habitude. L'un des esprits tourna sa tête vers moi et avec un sourire prit la parole.


« Nous n'avons que peu de temps avant que tu ne te réveille. Comme tu l'as probablement remarqué, la forêt te parle et à travers elle, c'est nous qui te parlons. Nous te guidons depuis longtemps maintenant, nous t'avons toujours guider depuis que tu as découvert ce don et nous sommes heureux aujourd'hui de te rencontrer. Si nous sommes venus dans ton rêve c'est avant tout pour te rencontrer, mais aussi pour te transmettre notre force. Tu dois te relever. »

Je les regardais se prendre la main et mon rêve s'évanouit petit à petit. Mon corps qui me faisait mal semblait un peu léger au fur et à mesure que je revenais dans la réalité et finalement après un certains temps, je pus me rendre compte que j'étais de nouveau dans la réalité. Seulement je n'arrivais pas encore à ouvrir les yeux. Mais je sentais que petit à petit les forces me revenait tranquillement et après un temps, je l'entendis. Il ne s'agissait que d'un murmure, mais je l'entendis aussi distinctement que si elle l'avait prononcé à voix haute. En vérité, elle n'était pas la seule à devoir s'excuser, moi aussi je devais le faire. Je m'étais fâché, je n'avais pas été celui que j'étais d'habitude parce que j'avais peur de la perdre et plus le temps passait et plus je me rendais compte que c'était une peur bien trop présente. Je ne savais même plus comment faire lorsque j'étais dans cette situation. Tout comme elle tout à l'heure l'angoisse reprenait un peu trop le dessus et je me rendais compte que je n'étais peut être pas si adulte que je voulais bien le prétendre. En fait sous mes réflexions d'adulte se cachait encore les sentiments d'un gamin. J'avais peur de l'abandon depuis, j'avais bien trop peur et c'était aussi pour cela que je n'avais pas réellement envie de la perdre mais il y avait bien plus que cela, je m'en rendais compte petit à petit.

« Moi aussi je suis désolé. Désolé de m'être énervé, désolé d'avoir été aussi faible. Je n'aurais jamais dû te parler comme je l'ai fait. Mais en vérité, j'ai très peur de te perdre et te voir réagir comme une enfant alors que t'a vie était en jeu m'a fait sortir de mes gonds. Je suis réellement navré. »

J'ouvrais doucement les yeux et mon regard tomba sur elle. Elle semblait encore avoir grandit. Tout était de ma faute. J'aimais son côté enfantin, j'aimais ce qu'elle était tout en entier. Je lui avais dit que je voulais la voir adulte, sauf qu'en réalité ce n'était pas ce que je voulais. Celle que j'adorais par dessus tout c'était l'adolescente encore entrain d'apprendre, c'était la jeune femme motivée à tout faire pour découvrir où était sa mère. C'était la gamine qui croyait encore dur comme fer aux contes et légendes dont sa mère lui avait tant parlé. Plus je prenais conscience de tout cela et plus je comprenais qu'en fait c'était cela de l'amour. Ne pas vouloir quitter celle qu'on chérissait. Toujours avoir peur pour elle et surtout avoir constamment peur de la perdre, peu importait la situation. Pour moi elle était tout ce que j'avais de plus cher au monde et je ne voulais pas perdre tout ça.

« Pardonne moi d'avoir été si dure avec toi. Les pierres je suppose que c'est pour du feu, tu peux en allumer un, je vais faire en sorte de préparer à manger. Nous avons besoin de reprendre des forces. »

Je me levais tranquillement. Ma tête me faisait encore atrocement mal, mes muscles étaient ankylosés, mais j'avais récupéré assez de force pour pouvoir me bouger et me lever. Je retirais le sac que j'avais encore sur le dos et finalement récupéra ce qu'il y avait comme provision et me mit à faire à manger. Je repensais à mon mal de tête, à ma joue qui me faisait souffrir à ma lèvre coupé en deux et un sourire s'afficha sur mon visage. Ces blessures n'étaient rien en comparaison de celle qui attendait les bandits. Il n'allait pas être déçu du voyage. C'est avec cette pensée que je continuais tranquillement ce que j'avais à faire.
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Erys
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   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyMar 8 Avr - 10:11

Je me demandais quand il se réveillerait. A vrai dire, j'appréhendais un peu son réveil. Vu sa réaction quand j'avais décidé de poursuivre le cerbère, il y avait fort à parier qu'il ne serait pas content d'apprendre que j'avais vadrouillé dans la forêt, peut-être pleine d'ennemis, juste pour ramener nos chevaux et nous enfuir une fois qu'il irait mieux. Les événements étaient allés si vite que j'avais agi au mieux au vu de la situation. Il était bien caché, personne ne penserait à le trouver roulé en boule au creux de son arbre et je devais nous assurer de repartir tranquilles et en sécurité, ce qui, sans nos montures, aurait été tout bonnement impossible. J'avais agi au mieux vu la situation, voilà ce qu'il fallait retenir et après tout, peut être ne dirait-il rien. Il n'y avait rien à dire de toute façon, c'était fait, point final. Je regardais Kelt dormir, d'un sommeil qui me semblait un peu agité même si je n'osais pas le réveiller, et mon esprit se laisser aller à la divagation la plus totale. En réalité, je repensais avec le plus grand calme dont j'étais capable vu ma fatigue à tout ce qui s'était passé. La présence de ces hommes ne pouvait révéler qu'une chose : nous n'étions pas dans la forêt des Amazones. Jamais ces femmes n'auraient laissées trois abrutis pareil se balader en paix sur leur territoire. Si ça ne tenait qu'à moi, je les leur aurais apporté bien volontiers vu les tristes personnages qu'ils semblaient être … Mais peu importait leur comportement ou le mal qu'ils avaient été tenté de nous faire, ils en retireraient une bonne leçon si jamais ils parvenaient à se tirer des ronces de mon ami ! Je souriais à cette perspective, les imaginant se débattre sans parvenir à sortir sans le moindre mal. J'avais eu tord. Le monstre n'était qu'un cerbère parmi d'autres et si croiser leur route était rare, je ne pouvais que constater que visiblement, ce n'était pas si rare que ça. Les légendes sur la princesse Jelenne et son cerbère nain étaient sans doutes cela, des mythes racontés aux enfants. Des histoires à dormir debout, il n'y avait que les bécasses comme moi qui y croyaient encore et s'y accrochaient dans l'espoir d'y trouver du réconfort. Nous n'étions pas au bon endroit et, vu notre état général, il fallait rentrer. Toute cette quête était stupide. Je m'en rendais compte maintenant avec un sourire las. J'avais eu tord de penser que je pouvais être plus maligne que mon propre père et retrouver maman. Sans doutes papa avait-il fouillé chaque recoin de chaque forêt sans trouver d'indice. Peut être que j'avais espéré qu'en tant que femme, mes pas seraient guidés naturellement vers la cité Amazone ? Je ne savais même plus ce qui m'avait conduit à cette folle aventure mais elle en resterait là, à une aventure d'adolescente en manque de sensation.

J'étais fatiguée, presque épuisée mais je tenais. Il ne fallait surtout pas que je m'endorme sans quoi, Kelt se retrouverait sans protection et il n'en était pas question. J'avais suffisamment fait de bêtises comme ça et c'était à mon tour de veiller sur lui. J'étais perplexe et j'attendais qu'il se réveille. Sa voix me surprit, je dois bien l'avouer. Je tournais vers lui un regard perplexe mêlé de crainte et pourtant plus il parlait, plus la tension que j'avais accumulé disparaissait. Je le regardais avec un grand sourire n'osant pas pour autant bouger même si l'envie folle de le prendre dans les bras parcourait tout mon corps. J'étais tellement soulagée qu'il aille mieux que je mis un certain temps à réagir à sa question pourtant si simple.


- Je euh … Oui ! Pour manger.

Pitoyable. Je rougissais et détournais le regard pour me concentrer sur ma propre tâche. D'un geste lent, j'allumais un feu avec précaution, prenant gare de ne pas le faire trop fort pour qu'il n'émette pas trop de fumée. Quel dommage que je ne maîtrise pas le vent, ça aurait fichtrement utile ! Peut être que mon frère pourrait le maîtriser un jour, quoi qu'il était tellement calme que je le voyais plus devenir un élémentaire de la Nature, comme Kelt.

- Tu n'as pas à t'excuser, j'ai été stupide. La présence de ces hommes montrent que je me suis trompée, les Amazones ne sont pas ici et … à vrai dire, ce n'est pas si grave. Je suis désolée, j'aurais du t'écouter mais, l'espace d'un instant, j'ai eu l'idée folle que ma mère se trouvait au bout du chemin. Je ne sais pas ce qui a été le pire, perdre mes illusions ou l'idée de te perdre, toi.
Nouvelle salve de pivoine sur mes joues mais cette fois, je n'y faisais pas attention. Je l'observais en détail, il semblait encore souffrir et avait de vilaines blessures, notamment une coupure à la lèvre et quelques égratignures sur les bras pour ce que j'en voyais. Me sentant coupable, je sortais de mon sac le nécessaire médical, à savoir pas grand chose, une mixture étrange que mon père avait acheté pour les blessures légères et un linge propre. Hésitante, je lui demandais simplement :

- Tu devrais peut être nettoyer ça … si tu veux, je peux le faire.

Je lui souriais avant d'ajouter d'un ton plus calme :

- Tu es pardonné, jamais je ne pourrais t'en vouloir et puis … je crois que j'ai eu très peur moi aussi. Tu … tu nous prépares quoi ?, la réflexion me fit sourire en pensant à l'image que nous devions renvoyer, On a l'air d'un vrai couple, si on exclut la forêt tout autour et les blessures, tu crois pas ?

Je lui souriais, heureuse, tout simplement, qu'il soit là.
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Kelt
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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyLun 14 Avr - 3:17

J'étais totalement vidé de toute force quasiment. S'il ne m'en restait que quelques unes, j'étais entrain de les épuisé rapidement. Utiliser mon pouvoir de cette façon n'avait pas été une grande idée, sûrement pas. Je le savais très bien et pourtant j'avais laisser la colère me guider de façon presque consciente. Comme si le trop plein d'émotion que j'avais accumulé avec le temps était devenu trop lourd à porter pour mes épaules encore jeune et pourtant, alors que j'avais laisser la colère s'emparer de moi, que j'avais laisser mon cœur parler et faire jaillir mon pouvoir autour de ces hommes pour les punir, je ne me sentais pas réellement mieux. J'angoissais pour de nombreuses choses, de trop nombreuses choses en réalité. Toutes les questions que je me posais sur mon avenir, sur notre avenir revenait doucement et finalement je ne pu que repenser à ce que je me disais depuis un certains temps. Lorsque toute la famille serait de nouveau réunit où serait ma place ? Un soupir profond m'échappa. Pour penser à de tel chose, je n'étais plus réellement un enfant je le savais parfaitement. Et pourtant, physiquement je n'égalais pas un adulte, le coup de poing que j'avais reçu le montrait bien. Si j'étais assez habile pour manier le bâton et donc faire en sorte de me défendre je n'étais cependant pas encore assez fort pour me battre contre des adultes et pourtant j'étais persuadé que mon corps bien développé désormais pouvait le faire.

Je revins tranquillement dans la conversation lorsqu'Erys me proposa de soigner mes blessures. Ces blessures, mon père me tuerait probablement pour ne pas avoir fait assez attention à moi. Il me râlerait dessus parce que j'étais partis dans une folle aventure alors qu'il m'avait demandé de ne pas le faire. Je l'inquiétais, je le savais parfaitement et pourtant, pourtant dans mon fort intérieur, je savais qu'il me savait capable de gérer moi même mes erreurs et d'apprendre d'elles. Je comprenais par contre parfaitement qu'il ne puisse me donnait entièrement son assentiment tout simplement parce qu'il était mon père et que sa peur faisait de lui quelqu'un qui se méfiait et qui ne pourrait jamais réellement avoir une totale confiance en ma sécurité lorsqu'il n'était pas là. Je la laissais donc tranquillement soigner mes plaies. Lorsque sa main toucha mon visage j'eus l'impression d'être blessé une seconde fois. Ce n'était pas sa faute. Alors qu'elle se montrait douce et attentionné, je ne pouvais penser qu'à la place qui me serait réservée une fois qu'elle aurait retrouvé sa mère, une fois que sa famille serait réunis. Je résonnais comme un adulte dans un corps d'enfant et cela me rendait finalement encore plus idiot.


« Merci pour ça. »

Je repris tranquillement ma préparation du repas. Si nous voulions continuer notre périple ou rentrer, nous allions devoir prendre des forces et ce n'était pas en restant tranquillement assis et en repensant aux coups et blessures passés que nous allions arriver à quelque chose. Toujours concentré sur mon repas, je pris le temps d'écouter ce qu'elle disait. Je savais où elle allait en venir, seulement lorsqu'elle le dit à voix haute, je ne pu m'empêcher alors de ressentir de la peine. Un couple, je ne savais pas si nous en étions réellement un. J'aimerais en être certains sauf que mes certitudes d'enfant s'émiettait au fur et à mesure que je comprenais ce que serait peut être notre avenir. Je ne voulais pas lui montrer, je ne voulais pas lui dire, cependant mon regard si fit lointain et mon sourire n'était pas réellement vrai lorsque je pris la parole.

« Oui probablement. »

On pouvait entendre de la tristesse dans ma voix, je n'arrivais plus a être certain de ce genre de chose, comme si tout cela ne menait à rien d'autre qu'être triste. Je ne savais plus quoi penser et il me faudrait probablement un certains temps avant de pouvoir me remettre d'aplomb. Ce n'était pas contre Erys en vérité, c'était surtout contre moi. Je m'en voulais de penser à ce genre de chose, je m'en voulais de ne pas être capable de rester impassible comme je le faisais souvent avec ce genre de problème. Il n'y avait réellement que lorsque cela touchait Erys et moi que je n'étais pas capable de réfléchir posément. J'avais encore du chemin à faire pour grandir et devenir l'homme que je devais devenir et aussi il allait falloir que j'arrête de tergiverser sur les sentiments qui se déchaînaient en moi, comme qui dirait : advienne que pourra !

« Excuse moi, je suis encore assez fatiguer et j'ai les idées qui s'embrouillent quand je suis crevé. En ce qui concerne ce que l'on va manger, j'ai fais des pommes de terre et quelques haricots vert agrémenté de basilic et romarin le tout sauté à la poêle et agrémenté de viande de bœuf séchée. Je n'ai guère mieux sous la main mais de toute façon nous allons devoir faire avec. Trop faible pour bouger sans avoir manger. »

Un sourire bien plus sincère s'installa sur mes lèvres alors que je mettais le tout dans les assiettes et que j'en tendais une à Erys. Il serait temps quand nous serions rentrer de réfléchir, mais pour le moment je voulais seulement être celui qui prendrait soin d'elle et pour cela j'allais devoir reprendre des forces car si la forêt m'aidait à récupérer, je ne pouvais pas régénérer mon énergie qu'avec elle.

« Bien mangeons et on avisera la suite après. »

Et j'attaquais tranquillement mon assiette.
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Erys
Erys
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Race et âge : Cydienne, 14 ans
Cité : Cydonia
Métier : Zélote (apprentie)

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Re: [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt)
   [FH] Viens avec moi à l'aventure ! (pv Kelt) EmptyJeu 8 Mai - 8:47

Cette aventure aurait au moins un impact positif sur ma vie. Je savais désormais qu'il me fallait arrêter de poursuivre des chimères et surtout, de croire à ces contes pour enfants. Je savais également que je devais avancer au lieu de chercher toujours des excuses pour demeurer prisonnière de mon passé. Il était désormais temps de grandir, de prendre la bonne voie au lieu de tourner en rond sur celle que j'avais jusque là emprunté. Il était important désormais que j'apprenne ce qui était le plus important. Kelt faisait partie de mon monde, ni du passé, ni vraiment du présent mais je voulais qu'il ai une part importante de mon futur. Pour être plus exacte, j'étais incapable d'imaginer un futur sans lui, sans sa présence si rassurante à mes côtés et sans son calme infaillible sur lequel je pouvais compter. Il était plus qu'un ami pour moi, moins qu'un frère peut être mais je l'aimais tout autant, d'une autre manière peut-être. Démêler mes sentiments était difficile et je préférais remettre cette épreuve à plus tard, j'étais simplement certaine d'une chose : je ne voulais pas qu'il disparaisse de ma vie. Que les crétins de mon école viennent ou partent, cela m'était complètement égal, mais que lui puisse un jour se détourner de moi me faisait un mal incommensurable. Je voulais à tout prix éviter cela et surtout, je ne voulais pas qu'il me délaisse, qu'il me laisse à jamais seule sans son sourire et ses attentions. Il était intéressé par la personne que j'étais, pas par la petite-fille Clari ou la fille du Princeps, juste par « Erys ». C'était ce que j'aimais le plus chez lui.

En nettoyant ses plaies, mon cœur se serrait. De honte principalement, mais aussi de peur qu'il n'ai pu être d'autant plus blessé par ma faute et enfin, d'un tout autre sentiment que je n'aurais jamais pu avouer. Je me sentais coupable de l'avoir mené dans ce piège, encore plus d'y être tombée à pieds joints et d'avoir poursuivi dans ma bêtise en affirmant que c'était « ce qu'il fallait faire ». Comme si je pouvais me montrer objective dans une telle situation ! Bref, en d'autres termes, je n'avais pas à être fière de moi et nettoyer ses plaies était la moindre des choses que je puisse faire pour lui après ce que je venais de lui faire endurer. Je perçus comme un changement dans son regard mais je ne parvenais pas à savoir ce qu'il signifiait. J'avais un peu peur de lui demander et du coup, je préférais une nouvelle fois me taire. J'en avais assez fait pour aujourd'hui ! Il me remercia néanmoins pour les « soins » prodigués, ce à quoi je répondais par un sourire gêné.


- De rien, c'est normal, tu aurais fait pareil pour moi. Peut être même plus te connaissant.

Je regrettais de ne pas avoir les dons de soin de ma mère. Elle était tellement douée que la moindre égratignure, le moindre mal devenait un lointain souvenir en sa présence. Je n'avais pas reçu ce don, je me doutais cependant que Elios arriverait un jour à le développer. C'était plus dans sa nature à lui que dans la mienne. Cette remarque me fit sourire, il était évident qu'Elios n'était pas quelqu'un comme moi. Doux, calme, d'une patience d'ange, il avait tendance à ressembler à maman bien plus que moi. J'avais plutôt le caractère de papi si j'en venais à écouter ma tante et mon père. Peu importait de toute façon.

Je regrettais presque d'avoir ouvert la bouche sur la question du « couple ». Je me demandais bien pourquoi j'avais dit ça mais en fait, j'étais vraiment blessé par sa réponse. Probablement … C'était une horrible présentation. Ce mot était horrible en lui-même ! Je le regardais, perplexe, mais ne croisais qu'un regard lointain qui me figea le cœur. J'avais eu la folle impression l'espace d'un instant que nous étions un couple mais je me demandais à présent pourquoi cette pensée m'avait traversé l'esprit. Un couple ? Qu'est ce que j'y connaissais au fond … Mon cœur se serra.


- Merci murmurais-je sans entrain en prenant mon assiette et en commençant à manger.

Je me posais tellement de questions, plus encore depuis sa réponse et depuis ma remarque. Pourquoi un « couple », nous étions amis n'est ce pas ? Plus ? Je crois que pour moi, nous étions plus que ça. Je lui avais demandé de m'accompagner dans cette quête stupide et étrange mais au fond, je l'aurais choisi pour aller n'importe où. Il comptait tellement pour moi que je n'imaginais plus ma vie sans lui. Peinée par sa réponse et perdue dans mes sentiments, je posais mon assiette sur mes genoux avant de lui demander :


- Kelt, j'ai besoin de te poser une question avant de rentrer à la maison. Tu sais, j'ai beau y réfléchir, il y a bien longtemps que tu n'es plus seulement un ami pour moi, bien longtemps également que tu comptes plus que tout et que je n'imagine plus ce que serait ma vie sans toi à mes côtés. Alors, peux-tu me promettre que cette aventure ne changera rien entre nous ?

Ce n'était pas la question que je voulais poser. Je n'arrivais pas à faire face à mes sentiments, à mettre de l'ordre dans mes pensées. Je n'osais même pas le regarder quand j'ajoutais :

- Tu veux bien me promettre de rester toujours à mes côtés ? De me voir comme … je ne sais pas, mais de ne jamais m'abandonner ?

Je me sentais idiote, puérile et tout ce que je détestais depuis que j'étais devenue adolescente et que je côtoyais des filles. Je venais de comprendre. Ce sentiment, ce n'était pas de l'amitié, pas plus que de l'amour fraternel ou de la fidélité. Il s'agissait simplement d'amour, ce mot qui me faisait frémir d'horreur jusque là et m'angoissais tellement à présent. En attendant sa réponse, ne sachant pas vraiment comment réagir, je prenais une bouchée sans oser lever les yeux pour autant.
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