Oyez oyez gentes dames ! Approchez-vous messires ! Venez donc par ici que je vous conte l’histoire de votre servante. Bien qu’elle soit assez simple et somme toutes bien moins rocambolesque que celle d’Alida la trouvère, je fais le pari qu’elle saura vous plaire.

Coralynn est son nom. Née de l’auguste maison des Cortavar (" Petite noblesse mais beau regard ") son avenir était prometteur. Elle n’avait ni frère ni sœur, de telle sorte que ses parents la gâtèrent un peu trop probablement. Cela aurait pu lui forger mauvais caractère, la rendre hautaine et un peu fière, mais il n’en fut rien heureusement. Elle aimait ses parents d’amour tendre, cherchait par son comportement à leur faire honneur. Tout cela pour leur plus grand bonheur.

A l’âge de dix ans on décidât pour elle, qu’il était grand temps qu’elle vole de ses propres ailles. C’est un peu tôt trouvez vous ? On a toujours fait comme ça par chez nous…

On voulut la faire druide, On cherchât donc pour elle aux alentours un maître réputé qui accepterais de lui donner des cours. Des druides à Silmarie, il y en a légion. Elle finit par être acceptée chez un certain Dantalion. Un peu fantasque sur le bords, il contraignit Cora aux plus durs efforts.

« C’est à la dur que se forge un caractère.
Récure donc encore par terre ! »

Et la jeune apprentie, désabusée, n’avait d’autre choix que de s’exécuter. Ses parents étant morts peu après dans un accident, elle n’eut personne à qui confier sa détresse. Son maître eut donc tout loisir de l’employer à sa guise. Apprendre l’art druidique ? L’idée ne fut même pas émise.
Sept années passèrent ainsi. Tristement, la jeune femme s’était fait à sa vie. Elle était loin d’être rose. Les coups n’étaient pas rares et aussi les ecchymoses. Heureusement pour elle, son maître n’avait pas de vues sur elle.

Mais un jour qu’elle devait aller cueillir de simples en forêt. Elle fit une curieuse rencontre dans les fourrés. Un homme, vieux, moustache nuageuse et barbe broussailleuse, faisait rôtir sur le feu un perdreau ou deux.

Il l’invita à s’asseoir de sa voix de stentor. Étonnée, réjouie, elle acceptas bien vite. Partageant avec lui le couvert et le gîte. Au cours du repas il conta une histoire. Puis deux. Puis trois. Et devant le regard émerveillé de la jeune femme, il continuât. Pour Cora ce fut le déclic. Elle voulut l’imiter, apprendre ses répliques. Elle le suppliât de le prendre avec lui, de lui apprendre le métier, de la guider dans la vie. Elle avait soif d’apprendre, soif de comprendre le monde qu’il décrivait. C’était nouveau pour elle et déjà elle adorait.

Sans un regard, sans un regret, elle partit sur les routes, cheminant avec son maître, apprenant son mode de vie et sa manière d’être. Il lui enseignât des tours, lui fit apprendre les contes, la fit jongler, sauter, il était doué pour enseigner. D’abord assistante, elle devint de mois en mois plus habile, plus agile, plus surprenante. Elle apprit a chanter, chose que son maître n’avait jamais fait. Elle avait trouvé sa voie, sa route. Il était loin le temps de la déroute.
Un jour vint le temps des adieux. D’un commun accord ils se séparèrent. Le vieux partit devant. Elle restât derrière.

Depuis elle parcoure les routes du pays, passe de ville en vile, conte partout et pour tous les mythes et les légendes, les récits épiques, les fragment d’histoire. Elle veut en être témoins. Etre au première loges, puis faire a tous l’éloge des guerriers, des militaires, mais aussi des pères et des mères.

Voilà. Vous savez tout.
L’histoire est finie, vous m’en voyez marri.
Si vous avez apprécié, par ici la monnaie !

[Le mode d'écriture peut paraitre bizard. J'espère que cela reste clair.]