Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment :
Sortie PlayStation 5 Pro : où ...
Voir le deal

Partagez
 

 [D-H] Les flammes de l'espoir (fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Reine Amazone
Eléa
Eléa
Féminin Nombre de messages : 5382
Âge : 34
Race et âge : Cydienne - 31 ans
Cité : Muria
Métier : Fleuriste-Gladiatrice

Feuille de personnage
Compétences: Manipulation de la nature / Soin / Esprit
Compétences bonus: Manipulation du feu, dressage d'une bête, Spécialisation (rapière)
Réputation :
[D-H] Les flammes de l'espoir (fini) Left_bar_bleue10/10[D-H] Les flammes de l'espoir (fini) Empty_bar_bleue  (10/10)

[D-H] Les flammes de l'espoir (fini) Empty
MessageSujet:
[D-H] Les flammes de l'espoir (fini)
   [D-H] Les flammes de l'espoir (fini) EmptyVen 25 Mar - 13:56

Philéa était partie pour la bataille et m'avait laissé le commandement de la cité. Dans des temps plus anciens, sans doutes aurais-je été honorée de ce statut mais aujourd'hui, les circonstances faisaient que ce n'était pas le cas. Je n'étais pas prête comme l'avait suggéré certaines des amies proches de ma mère qui avaient siégé au Conseil et avait eut l'honneur d'apprendre qu'il fallait aller aider ces fourbes de Cydiens, incapables de se défendre eux-mêmes. En réalité, la question n'était pas celle d'être prête ou non, je savais au fond de moi que je serais capable de sortir la cité amazone de mauvais pas le temps du retour de la moitié de notre armée si attaque il y avait, même si pour ma part, je me doutais qu'il n'y aurait rien de tenter contre la cité. Ptot Tàh n'était plus et notre deuxième et plus grand ennemi venait de quémander notre aide. Qui pouvions-nous craindre ? Les Cavaliers sans doutes, mais quelque chose me disait qu'ils ne viendraient pas jusqu'ici. Azael lui-même ne savait pas où nous nous cachions, même si, je m'en doutais, il ne mettrait pas beaucoup de temps à le découvrir si l'envie lui en prenait de réellement chercher. Non, là n'était pas la question.
J'étais jeune certes, mais j'avais passé ma vie à étudier l'art de la guerre, à vouer mes heures libres au combat, qu'il soit en salle d'entrainement avec les meilleures guerrières de la cité, ou dans l'arène contre les Soumis qui le désiraient. J'avais su conserver mon titre dans l'arène depuis tant d'années et pourtant, les dieux seuls savaient qu'ils ne me faisaient pas de cadeau, bien au contraire, mon statut de princesse me mettait d'autant plus en danger dans l'arène que les autres amazones. Quel prestige que de battre la princesse amazone ! Mais aucun n'y était parvenu. J'avais vaguement entendu parler d'un Soumis ayant tenté de prendre ma place mais je savais que si tel était le cas, il me suffirait d'entrer dans l'arène et de reprendre le titre qui était le mien. En réalité, je m'en foutais de ce titre, mais il m'assurait une certaine légitimité auprès des amazones qui resteraient dans la ville pour la défendre en cas de problèmes. Nombre d'entre elles estimaient surement que telle n'était pas ma place, moi qui avait délaissé la cité pour Jelenna. Peu importait. J'étais une fine stratège, j'étais capable, à froid, de savoir la meilleure stratégie à mettre en place, dépassant parfois les idées même de ma mère qui étaient loin d'être mauvaises ! Non, ma place n'était pas usurpée et je me moquais complètement de savoir si les autres m'estimaient légitimes. Mère reviendrait bientôt de toute façon.

Alors pourquoi cette colère ?

J'avais beau me creuser la tête, je ne trouvais pas de réponse à cette colère sourde qui dormait au fond de ma tête et de mon cœur. J'avais dans un premier temps pensé au problème de ma présence à Muria en ce temps troublé, alors que la reine avait quitté la cité pour combattre au nom d'une alliance folle avec son ennemie de toujours. Ma place n'était sans doutes pas là, sans doutes étais-je trop jeune mais à bien y réfléchir, je m'en moquais. Alors d'où venais le problème ? Pourquoi n'arrivais-je pas à me calmer ?

Je cherchais les solutions, tentant de trouver un peu de calme grâce aux méthodes de relaxation enseignées par Jiven lors de mon passage au Temple. Le vieux Templier, ami de mon père, m'avait prescrit de tenter de me calmer ainsi les premières fois qu'il m'avait vu, alors que mon âme se consumait du fait de ma haine envers Jacen. Il me semblait lui avoir en partie pardonner, être revenue ici également pour pardonner ou tenter de le faire à ma mère. N'avais-je donc pas réussi ?
Je n'étais pas prête, pas encore. Mais l'avantage était surement que mon état d'esprit avait changé. Dans un premier temps, j'avais pensé rentrer au Temple juste après la disparition de Jelenna pour tuer ma mère. Aujourd'hui, j'étais simplement rentrée par inquiétude pour elle, mais aussi parce que je savais que ce n'était bon ni pour la cité, ni pour elle, ni même pour ma petite personne de rester dans cette situation aussi tendue avec elle. Jiven m'avait également soufflé qu'il était inutile d'en vouloir à mon père ou à ma mère pour des choix qu'ils avaient estimé nécessaires à l'époque tout comme il était idiot de s'en vouloir soi-même pour des choix qu'on aurait fait. Après tout, on ne refaisait pas le
passé, c'était inutile de se dire ''et si'' … les choix entrainaient des conséquences et ces conséquences ne pouvaient être modifiées que par des actes postérieurs. C'était la fatalité.

En voulais-je toujours à Philéa et à Jacen ?
La réponse était évidente. Malgré l'apaisement que m'avait procuré mon séjour au Temple, je savais que je ne pourrais pas leur pardonner avant un moment et je savais également que j'aurais du mal à accepter le fait qu'on soit une famille. On m'avait menti, trompée, salie même et je n'étais pas de celle qui pardonnent facilement. Philéa avait tenté de préserver ma vie, de m'offrir un cadre protecteur pour m'élever et pour finir, de m'offrir la vie dont elle avait rêvé. Jacen ne pouvait pas venir, telle était la loi de la cité amazone mais quand bien même ? Ma mère aurait très bien pu trouver une solution pour qu'il ne soit pas coupé de sa famille. Et cet espèce d'idiot aurait pu se douter de l'emplacement de la cité amazone, il aurait pu tenter quelque chose au lieu de rester à se morfondre. Il aurait pu dire oui à la demande de ma mère de quitter la cité Cydienne pour vivre avec ses sœurs. Non, il s'y était opposé et tout était de sa faute. L'absence d'un père, le mensonge d'une mère, je me sentais tellement seule et en colère … Si seulement Jelenna pouvait être là !
Là encore, je sentais une pointe de colère en moi. Je me sentais idiote de ne pas avoir su protéger l'enfant. Je l'avais emmené avec moi par égoïsme, par vengeance contre ma mère qui m'avait menti au sujet de mon Templier de père. Par ma faute, elle avait subi une bataille et s'était fait enlevée par la pire des créatures que cette terre ai portée.

La colère encore et toujours.
Je tentais de m'en défaire. La méthode de Jiven ne fonctionnant pas, je tentais de revenir aux sources. La maitrise de la terre avait toujours était une source de calme pour moi. L'élément ne se laissait maitriser qu'au prix d'une grande concentration alors peut-être m'aiderait-il à me calmer. Il était vraiment difficile de sentir ce sentiment gronder en moi sans pouvoir le maitriser. Je me savais dire des choses que je ne pensais pas à cause de lui, je savais agir bêtement à cause de lui mais malgré ma conscience de ce problème, j'étais incapable de réagir face à lui. Au mieux pouvais-je repousser quelques temps la colère au fond de mon esprit mais elle finissait toujours par revenir au galop. Plus forte, plus terrible. Il me fallait alors du temps pour la contrôler. Qu'étais-je devenue ?
Ma mère et mon père avaient fait des sacrifices certes incompréhensibles et totalement égoïstes pour m'offrir une vie sure et pleine de bonnes choses et voilà que j'osais gâcher tous leurs efforts avec cette haine stupide envers eux ?


« Est-ce vraiment contre eux que tu es en colère jeune princesse ? »

La voix me fit sursauter.
Je ne m'attendais pas à trouver quelqu'un au palais dans les quartiers de ma mère à une heure pareille de la journée. Je me retournais et constatais que je connaissais la femme qui avait parlé. C'était elle qui, dans mon enfance, m'avait enseigné l'art de la terre. Megara était l'élémentaliste la plus respectée à Muria mais aussi la plus âgée.


« Bonjour Mégara. Comment te portes-tu depuis ces années que je ne t'ai vu ? »

La vieille femme sourit tendrement. Visiblement, elle ne se souvenait pas des années d'entrainement et d'injures qu'elle avait subi en ma présence. Ce n'était pas plus mal.

« Ma petite princesse, es-tu sure d'être en colère contre la bonne personne ? »

Je ne comprenais pas où elle voulait en venir. Et puis, pourquoi me parlait-elle de cela ? En quoi se sentait-elle concernée ? Elle croyait quoi ? Que parce que j'étais en colère, je n'étais pas capable de diriger la cité en l'absence de sa souveraine légitime ? Que parce qu'elle avait été autrefois initiée à l'Esprit, elle pouvait lire mes pensées sans vergogne ?


« Sors de ma tête, et sors d'ici. »

J'avais cédé à la colère.

[…]

Cette nuit-là, je me réveillais en plein cauchemar.
Jelenna était venue me rendre visite durant mes songes mais ce n'était pas comme d'habitude. C'était autre chose. La gamine s'était avancée, avait déposé un baiser sur mon front et m'avait simplement murmuré « pardonne-moi » avant de se retourner.

Sur le sol, l'herbe avait cédé sa place petit à petit aux cendres, à la poussière et au sang. Le sol maculé de rouge salissait autant mes pieds nus que mes vêtements jusque là immaculés. J'étais perdue.


« Jelenna ? »

Je l'avais appelé tant de fois avant de me rendre compte que je baignais dans son sang. Pas seulement d'ailleurs. Ce n'était pas pour rien que la cendre couvrait le sol. Muria était en feu, pire que tout, Azthia tout entier brulait devant mes yeux. Les larmes affluèrent plus pour la mort de la petite princesse bis que pour celle des cités. C'était égoïste. Totalement.

« Contre qui es-tu en colère Eléa ? »

Je m'étais éveillée en pleine confusion. Il m'avait fallu quelques minutes pour prendre conscience que tout cela n'était qu'un rêve et que la voix, froide et morbide, que j'avais entendu n'était qu'une exaction de mon esprit perturbé. Il me fallu également attendre le lendemain pour comprendre que quelqu'un avait brulé une partie des draps de ma chambre.
Je n'aimais pas la plaisanterie.


« Un cauchemar princesse Eléa ? Il me semble qu'il a été particulièrement violent. »

La vieille femme était entrée dans ma chambre sans que je ne m'en rende compte, incapable de dire depuis combien de temps elle était présente dans la pièce. Elle me regardait, un sourire amusé sur les lèvres.

« Que fais-tu là, je t'ai dit de ma laisser en paix ! » hurlais-je presque, de mauvais humeur que j'étais.

« La petite princesse est toujours aussi têtue et aussi fougueuse, pourtant, tu te rendras vite compte que tu as besoin de moi, encore une fois. »
« Et pourquoi je te prie ? » demandais-je à présent avec un peu plus de calme mais toujours agacée de sa présence.


« Parce que si tu n'acceptes pas mon aide petite princesse, tu ne te contenteras pas de brûler tes draps mais certainement blesseras-tu quelqu'un qui t'es cher. »

L'image de Jelenna se superposa à cet instant dans mon esprit. Une colère sourde naquit en moi et se mua immédiatement en un torrent de violence. Mon esprit, totalement immergé par ce sentiment, m'échappa. Je voyais la vieille femme en face de moi qui ne bronchait pas.

« Allons Eléa, il est temps de te poser les bonnes questions et de cesser ces enfantillages. »

Ce n'étaient pas les bons mots, cela ne fit qu'accroitre ma colère.
Cela ne fit que me perdre.
Un torrent de flammes s'abattit autour de moi en cercle. La colère céda aussitôt la place à la peur panique. Je n'étais pas du genre à paniquer pour rien d'ordinaire mais j'étais sans doutes encore embrumée par mon cauchemar et de toute façon, je supposais que personne n'aimait vraiment se retrouver encerclé de flammes sans savoir pourquoi.


« Cesse donc ceci. Libère-moi femme ! » hurlais-je à l'intention de Mégara, toute ma colère redirigée contre elle.

« Je ne peux ma princesse. Ces flammes ne sont pas de mon fait mais du tien. »

« Qu'est-ce-que tu racontes, je manipules la terre pas le feu, je me prends pas pour plus idiote que je ne suis ! Libère-moi ou je te tuerais de mes mains ! »

« Je ne peux ma princesse. »

« Mégara maintenant cela suffit ! Je ne joue plus ! Je n'ai plus sept ans ! »

Le sol trembla.
Les meubles titubèrent et les secousses firent tomber ici et là quelques vases et autres objets sans importance et pourtant, la vieille amazone ne réagissait pas. Elle demeurait en face de moi, assise sur une chaise, me regardant droit dans les yeux. Son sourire avait toutefois disparu lorsqu'elle me répéta, d'une voix aussi froide que celle qui m'avait tant perturbée dans mon cauchemar :


« Il est temps de te poser les bonnes questions petite princesse. »

La voix se tut.

« Contre qui es-tu réellement en colère ? »

La voix perla dans mon esprit telle une infusion de thé. Elle s'insinua dans mon esprit, telle une flèche amazone qui se ficherait dans le cœur de son ennemi à la différence près que cette question n'était pas une ennemie. Je le sentais, le ton employé était pressant certes mais doux et calme. Posée.
Contre qui étais-je en colère ? Mon père. Ce salaud m'avait abandonné, n'avait jamais cherché à me retrouver. Son absence m'était insupportable et aujourd'hui, sa présence me l'était tout autant. Ma mère. Elle m'avait trahie, avait choisi pour moi une vie qui ne m'était sans doutes pas destinée. Ma sœur qui m'avait abandonnée et refusait aujourd'hui de rester plus que quelques minutes pour me donner de ses nouvelles. Feanaro qui avait promis de me protéger, de m'aider, et que je n'avais pas revu depuis cette bataille de Tamawa. Asora qui avait volé mon père et le garait précieusement pour lui. Ce monde qui tournait à l'envers. Cette sale Cavalière qui avait enlevé ma petite Jelenna ! Cet abruti de dieu qui croyait pouvoir sacrifier mon univers à sa guise ! Cydonia qui venait de prendre ma mère pour une futile bataille ! Je haïssais ce monde entier !


« Poses-toi la bonne question ! »

La voix était cette fois plus pressante.
Les flammes avaient augmenté. Elles m'empêchaient définitivement de voir la vieille élémentaliste. Je ne comprenais pas le but de sa question, le but de ce supplice qu'elle m'imposait alors que je n'avais rien fait ! Je n'étais qu'une victime. A nouveau, les flammes augmentèrent.
Contre qui étais-je en colère ?
Tous les noms que j'avais cité jusque là tournèrent dans ma tête dans une infernale farandole. Un mal de tête s'ensuivit. La colère qui m'habitait depuis des jours et des nuits se laissait aller, s'évacuant par tous les pores de ma peau. J'avais la tête qui tournait.


« Aide-moi ! »
implorais-je.

Elle ne répondit pas.
J'allais donc mourir ici, dans cette chambre princière qui avait été la mienne. Brulée vive. La pire des fins. Je ne l'avais pas mérité.
Une fois encore, la question fut posée.
Cette fois-ci, elle le fut avec une telle force qu'elle traversa ma haine pour directement se ficher dans ma tête. Elle me frappa de plein fouet.

La réponse était simple.
Je n'en voulais ni à Philéa, ni à mes futurs frères et sœurs, ni à Jelenna, ni à Jacen, ni à Feanaro, ni à Asora, ni à Kiera. Je n'en voulais pas au monde entier. Je n'en voulais à personne. La seule contre qui j'étais autant en colère, c'était moi.
Moi.
Simplement moi.
J'avais sacrifié les chances de rattraper le passé et les choses qui m'avaient été offertes. J'avais sacrifié ma petite sœur pour satisfaire mes désirs. J'étais devenue la femme la plus horrible que la terre d'Azthia ai porté par simple peur de me rendre à l'évidence. J'étais devenue ce que j'avais toujours crains.

Celle contre qui j'étais le plus en colère, celle contre qui je pestais le plus des choix qu'elle avait prise, c'était moi.


[…]

Lorsque je m'éveillais, je n'étais pas morte.
La vieille femme me surveillait avec calme et avait rangé la chambre. Comme si rien de tout cela ne s'était passé. Avais-je rêvé ? Non, l'odeur de brulé me disait le contraire. Je me relevais avec peine sur le lit et observait la scène. Les draps étaient là, brulés voire réduits en poussière. Je n'avais pas rêvé.


« Tu es enfin réveillée. Ce n'est pas plus mal. Comment te sens-tu ? »

« Que s'est-il passé ? » demandais-je avec peine, un mal de tête m'obstruant l'esprit.

La vieille femme s'avança et me regarda :

« Tu ne t'en doutes pas ? Pourquoi réponds-tu toujours à côté. »

C'était une évidence, je n'avais jamais pris la peine de répondre aux questions qu'on me posait. Tant que ça me touchait, j'estimais être une victime et non une conquérante. Aujourd'hui, je me sentais différente, grandie de cette étrange expérience. Je ne comprenais toujours pas ce qui s'était passée mais une chose était sure, la colère avait disparue. Ce n'était pas le pardon qui l'avait remplacé, pas encore, pour cela, il faudrait plus de temps, mais c'était un sentiment beaucoup plus confortable. Le calme. La paix. C'était la première fois depuis des mois que je me sentais moi-même, que je me sentais calme et apaisée.


« Je me sens bien. »

L'élémentaliste sourit, visiblement rassurée.

« Tu as enfin trouvé ? »

« Oui. »

Réfléchissant à ma réponse, j'embrayais :

« Ce n'était pas après mes proches que j'en avais mais simplement envers moi-même n'est-ce-pas ? »

Je marquais une pause, mais elle ne réagit pas. Elle continua de m'observer sans rien dire.

« Je me sentais perdue parce que je n'avais pas de père. Quand je l'ai trouvé, je lui en ai injustement voulu de mon échec de ne pas avoir découvert plus tôt son existence. J'en ai également voulu à ma mère pour m'avoir menti sans prendre en considération les raisons qui l'avaient poussé à agir de la sorte. Elle voulait nous protéger Jelenna et moi et si je l'avais compris plus tôt, je n'aurais pas perdu Jel par orgueil. Je me pensais en colère contre Asora qui a une place si importante dans le cœur de mon père mais s'était pour mieux me voiler la face, en réalité, je ne voulais pas voir la place privilégiée qu'il m'avait toujours accordée. En réalité, je n'ai jamais voulu voir cette place, ni dans son cœur, ni dans celui de ma mère. Je pense que j'ai toujours cherché à me détacher des gens, à les éviter pour ne pas être blessée sans chercher à comprendre leur sentiments, et quand tout cela s'est retourné contre moi, je n'ai pas su réagir. J'ai rejeté la faute sur eux au lieu de chercher les raisons véritables ... »

J'avais vidé mon sac. Ou presque.
Je me sentais libérée, comme si un poids venait de quitter ma poitrine. La vieille amazone sourit et me dit simplement :


« Tu ne t'es jamais posée les bonnes questions. »

Elle avait raison et pourtant, je n'étais même pas en colère. D'ordinaire, j'aurais mal réagi et là, ce n'était pas le cas. J'étais calme et ce sentiment m'était tellement étranger que j'avais du mal à me dire que j'étais réellement calme.

« En effet. Que s'est-il passé ? »

La vieille femme sourit.

« Tu viens de devenir adulte ma petite. »

« Pardon ? » demandais-je étonnée, ne m'attendant vraiment pas à cette réponse.

« Ces flammes symbolisaient tes peurs et ta colère, en les combattant, tu as réussi à trouver les vraies réponses. »

« D'où venaient-elles ? »

« Tu ne l'as pas encore deviné ? Tu me déçois princesse. »

« Je ne te permets pas ! »

« Elle venait de toi jeune princesse. Et je suis venue pour t'apprendre à les maitriser. »

[Désengagée]
Revenir en haut Aller en bas
 

[D-H] Les flammes de l'espoir (fini)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [FA] Les bienfaits des flammes [PV: Lunielle] [termine]
» [DE-Flashback] Des cendres et des flammes. [Pv Aerin & Jillian]
» [DA 151] Au nom d'une alliance (fini)
» Draknar [fini]
» Enzekiel [FINI]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Azthia :: Le Conseil Restreint :: Annonces :: Archives :: Archives année 150 :: Cités-