Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] | |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Dim 31 Jan - 6:54 | |
| Perdue. La Prêtresse s’était perdue. Se passant une main gantée dans les cheveux, la Reine Elfe fit jouer ses ongles sur la porte qu’elle avait franchie quelques minutes plus tôt, mais qu’elle trouva désormais fermée. Maudissant son imprudence, la jeune femme fit demi tour dans un claquement de talons avant de faire face à l’aile du palais du P’yra. Plus tôt dans la soirée, après avoir quitté Marjath, le P’yra lui avait laissé prendre congé pour se préparer à son départ le lendemain mais si ses dames et prêtresses s’étaient attelées aux préparatifs, la Grande Prêtresse s’était éclipsée après avoir pris un long bain qui l’avait débarrassé du sable du désert. La Dame Elfe avait perçu dés son arrivée les regards pesants des soldats sur elle et son cortège, et le maigre aperçu que la jeune femme avait eut du Palais de P’yra était bien insuffisant à son goût. Enfilant, une robe de voile bleu pâle tirant sur le blanc, elle avait rattachée une ceinture en cuir noir dont les tressages retombés élégamment sur ses jambes d’albâtre et qui était orné d’une gemme iridescente azur. Passant devant un miroir, elle s’aperçut que son tatouage que l’on apercevait à travers le tissu translucide avait viré au blanc, passant presque inaperçu sur sa peau neigeuse. Sans doute une nouvelle performance du tatoueur Nua. Profitant d’un instant d’inattention des gardes, la prêtresse s’était faufilée à la tombée de la nuit hors de ses appartements. Passer inaperçu dans un Palais ou le dirigeant était obsédé par les assassinats n’était pas chose facile et elle s’en rendit compte lorsque le seul abri que lui procura l’un des halls de l’Aile était des colonnes plus fine que les plus branches des chênes et saules de Silmarie. Nalween ne craignait pas tant les gardes, elle n’aurait aucun mal à se jouer d’eux s’ils découvraient son escapade, mais plutôt l’une des gardes ou plutôt assassin. Talia. La Reine Elfe n’imaginait pas ce que cette garc… femme irait raconter au P’yra si elle la trouvait en train de rôder dans l’aile. Autant l’avis de cette garc… femme l’importait peu, autant l’influence qu’elle avait sur le P’yra l’avait fait réfléchir à deux fois avant de se lancer. C’était la seule raison pour laquelle la prêtresse avait laissé son épée et son poignard dans sa chambre. Perdue pour perdue…
Attendant le passage d’une patrouille, la Reine Elfe chercha des yeux une issue pour passer le couloir et la jeune femme allait renoncer quand elle distingua une fenêtre entrouverte. Vérifiant que la voix était libre, l’elfe s’élança vers l’encadrement de la fenêtre à la lueur des chandeliers mais avant de franchir la barre de fer, la dame marqua un temps d’hésitation trouvant très étrange que dans le Palais du dirigeant le plus paranoïaque une fenêtre est pue être laissée ouverte sans surveillance. Encore une fois le visage de l’Almer s’imposa dans son esprit, d’autant plus que le lierre qui courait sur le mur lui laissait des prises faciles et sûres pour rejoindre le toit. Et bien soit, si Talia souhaitait tant la prendre dans ses filets la reine elfe se ferrait un plaisir de se jeter dedans histoire de lui dire deux trois mots. Franchissant le seuil de l’ouverture, elle s’agrippa fermement au corps principal du lierre avant de rebattre la fenêtre se gardant bien de la fermer. Rejoignant rapidement le toit grâce à sa souplesse naturelle, la prêtresse s’accroupit, vérifiant que le toit n’était pas surveillé avant de se relever, embrassant la vue de Ptot Tàh sous le croissant de lune. De sa démarche féline, la prêtresse rejoignit une extrémité du toit avant de reprendre prise sur le lierre afin d’atteindre un balcon avoisinant. Se plaquant contre l’une des colonnes la reine elfe scruta le silence s’assurant de ne pas avoir attiré l’attention avant de s’avancer vers la baie vitrée qu’elle trouva… ouverte. L’un de ses sourcils d’ébènes s’arqua, poussant la porte dans un léger grincement. Bientôt elle allait trouver la clé sur le lit pour ouvrir la porte suivante. Avec un soupir, elle pénétra dans la chambre allumant quelques cierges avec l’aide d’une lampe à huile puis son regard couru sur le reste de la suite où elle vit la lueur d’une autre bougie. Elle inspira profondément, avant de lever les yeux au Ciel.
Pour seule réponse à son soupir, elle n’eut que l’écho du silence. Méfiante, elle récupéra un cierge –aussi bien pour s’éclairer que pour se défendre- avant de se rapprocher de l’autre pièce mais avant qu’elle ne pénètre à l’intérieur une brise d’été souffla cette dernière, plongeant dans le noir la pièce adjacente. Se plaquant contre le mur, elle entendit le bruit d’une clé dans la serrure et rejoignant la baie vitrée, elle la trouva fermée. L’idée de lancer une chaise à travers la porte fenêtre fermée lui traversa l’esprit mais premièrement ce n’était pas très diplomate, et deuxièmement elle n’avait toujours pas trouvé d’alibi pour justifier sa présence auprès de son futur époux. Une faible lumière lui paru du couloir, et c’est ainsi qu’elle s’aperçut qu’elle pouvait désormais quitter la suite. Si ce n’était pas Talia qui jouait avec ses nerfs après cela…
Se mordant la lèvre et toujours armée de son chandelier, la prêtresse rejoint le couloir dont les teintures pourpres et or étaient à n’en pas douter d’une qualité sans pareil. Effleurant le tissu de ses doigts, la reine elfe sentit tout le savoir faire qui reposait au sein de l’étoffe. Mais des bruits de pas retinrent son attention, et craignant une nouvelle patrouille la jeune femme s’élança vers la porte la plus ouvragée –reflexe des Spectres : la petite porte est forcement la plus louche puisqu’elle est sensée être la plus discrète. Sauf que cela marche peut-être dans les donjons mais pas dans les Palais…passons – qu’elle trouva bien entendu ouverte et qu’elle franchit avant de la refermer dans son dos. Faisant face à la porte, la reine elfe recula de quelques pas en entendant la patrouille s’éloigner avant de faire volt face en percevant un bruit dans son dos. Tenant farouchement l’origine du bruit en joue grâce à son chandelier, la dame elfe à la frêle carrure eut le temps de s’apercevoir qu’elle ne ferait pas illusion longtemps avec pareille arme mais bientôt elle laissa retomber son bras le long de son corps, laissant échapper le chandelier de ses doigts fuselés jusqu’à terre dans un tintement metallique, ses yeux luminescents cherchant un repère pour ne pas céder à l’océan d’émotion qui la traversait. La jeune femme réussit pourtant à recouvrer son calme après quelques secondes, se redressant et jetant un regard méfiant à son vis à vis. C’était maintenant que la partie allait se jouer.
Dernière édition par Nalween le Ven 17 Déc - 15:48, édité 1 fois |
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ExTutnesi
Nombre de messages : 30 Âge : 31 Race et âge : Almer et 34 ans Cité : Ptot-Tàh Métier : Politicien et Prêtre Feuille de personnageCompétences: Charisme, faveur divine (Benu), et tortureCompétences bonus: TacticienRéputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Lun 15 Fév - 9:48 | |
| [Je suis sincèrement désolée du retard, j'espère que tu ne seras pas trop déçue de cette réponse ! Si j'ai fait la moindre chose te dérangeant, fais-en moi part ] Quelle journée, peut-être fera-t-elle partie des quelques privilégiées qui resteront à jamais gravées dans l'esprit tumultueux du vénéré P'yra ? Ce qui la différenciait des précédentes, c'était simplement qu'il était parvenu à se défaire de ses mauvais songes durant un court laps de temps, et sa crainte qui lui rongeait les os lui avait laissé un court temps de latence. Ce n'était pas tous les jours que Tutnesi avait le droit à ce privilège. Pourtant, en ce début de journée bien chargée, on aurait pu s'attendre à une crise d'angoisse : il s'apprêtait à livrer son secret le plus sérieux, et le plus important à sa future promise. Mais il s'avérait, que bien qu'une continuelle appréhension d'être poursuivi par un dégénéré sur le temps de trajet, malgré les nombreuses voitures prévues à cet effet, qu'il était relativement bien. Sa fierté habituelle était enfin parvenu à surplomber cette continuelle paranoïa.
Le P'yra était distrait pendant les préparatifs pour sa sortie du lendemain. L'atmosphère léger comme l'air, il se sentait libre, la fenêtre du fond de la pièce laissait un léger appel d'air qui suffisait à soulever une de ces petites mèches et à faire s'envoler ses soucis. Malgré toutes ses dames qui couraient dans tous les sens afin que pour demain, tout soit parfait, il était étonnement calme dans son fort-intérieur, ça faisait tellement longtemps. Si bien qu'un léger sourire se dessina sur ses lèvres, et cette fois, il n'était ni forcé, mais naturel. Oui, ça faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas défait de cette carapace. Mais les gens autour de lui était tellement occupés à le pouponner qu'ils ne le remarquèrent même pas, et encore heureux.
Était-ce le fait d'avoir vu cette Nalween qui le rendait dans cet état de quiétude ? Ou plutôt de savoir qu'il se mariera dans peu de temps avec cette femme attirante ? Ses cheveux longs encadraient élégamment son visage fin, la rendant d'autant plus gracieuse. Et sa démarche féline ne le laissait pas indifférent, loin de là. Ce n'est pas pour autant qu'il en était amoureux, il ne se le permettrait pour rien au monde. Il n'a souhaité que ce mariage pour un intérêt stratégique, et le fait que la grande Prêtresse soit dotée d'une telle beauté facilite grandement les choses de son point de vue. Une de ses dames, lui apporta un miroir afin de savoir s'il était satisfait de sa coiffure. Tutnesi acquiesça d'un léger mouvement de tête, et se dit que sa futur épouse était elle aussi plutôt chanceuse...
Cette joie soudaine fut interrompue tout aussi soudainement. Talia, son assassine en chef, qui s'était éclipsée une demi-heure plus tôt entra en trombe dans la pièce dorée. Tutnesi, qu'il le veuille ou non, ne pouvait pas omettre cette arrivée. Elle semblait plus énergique que d'habitude, mais son visage n'en disait rien. Sa démarche était à la fois rapide et silencieuse, il s'était passé quelque chose. Et si c'était Enzekiel ? Peu probable, Talia s'en serait occupée. Peut-être l'a-t-elle tué ? Un bouquet de suppositions plutôt moins que plus réaliste s'offrait à l'esprit du P'yra. Sa respiration s'accéléra dès lors, et ses battement de cœur perdirent leur rythme de croisière. Encore une énième crise de stress, pensa-t-il, avant de s'auto-persuader qu'il ne lui arrivera rien de mal.
Pour une fois, il avait raison. La jeune femme lui glissa simplement que Nalween s'était introduite seule dans le palais, du côté de l'aile, qu'elle ne représentait pas de réelle menace étant donné le fait qu'elle paraissait désarmée. Suite à cette déclaration, un rire gras s'échappa du gosier de l'homme, plus nerveux qu'autre chose. Sans même réfléchir, il lui confia de la surveiller plutôt les alentours, pour savoir s'il ne s'agissait pas d'un alibi. Que faisait la belle petite prêtresse ici ? Cherchait-elle quelque chose en particulier ? Y est-elle allée elle-même afin de ne pas éveillé les soupçons ? Ah, que Talia le connaissait bien, le P'yra avait un tel désir de s'occuper de cela en personne. Ordonnant à ses dames de se dépêcher de finir de le préparer, une question lui resta en suspens. Pourquoi seule Talia l'avait-elle vu ? La jeune demoiselle serait-elle parvenue à passer outre les nombreuses patrouilles mises en service autour de son Palais doré ? Pourtant ces dernières avaient l'obligation d'arrêter tout ce qui bouge (sauf quelques personnes naturellement). Malgré l'agilité de la prêtresse, il était bien possible qu'Enzekiel fasse de même... Renforcer sa sécurité était une priorité, mais avant, Tutnesi devait s'occuper comme le doit un futur mari, et P'yra de sa futur femme et grande Prêtresse de Silmarie.
Il déambula silencieusement mais rapidement avant d'arriver au niveau de l'aile, tout en se demandant si Talia ne lui avait pas posé un piège. Enzekiel se trouvait peut-être pas si loin que ça... Face à cette pensée répugnante, il agrippa son épée d'une main forte, et se calma peu à peu. Talia n'était pas comme cet abruti, elle lui était entièrement dévouée... Mais si son mariage approchant lui posait un problème ? Plus rapidement qu'il ne s'en aperçut, il était arrivé dans l'un des nombreux couloirs du château, où se trouvait à priori la jeune femme. S'arrêtant quelque peu, il entendit un léger bruissement d'air. Il s'aperçut que Talia rodait dans les parages, au cas où quelque chose de passait mal. Non, le P'yra n'avait pas de doute à avoir, son assassine était toujours dans son camp.
Maintenant, une question se posait : laisserait-il la petite prêtresse venir à ses bras, ou prendrait-il les devants ? Tandis qu'il traversait le long couloir dans sa totalité, une farandole de portes se dessinait devant lui. Nalween se trouvait forcément dans l'une d'elle, sinon, il l'aurait déjà croisé. Il lui était hors de question de vérifier chacune en répétant une même phrase. Tutnesi allait plutôt attendre. Mais quant à attendre, autant provoquer l'effet de surprise ! Il crut entendre un léger bruit de verre lorsqu'il passa à nouveau proche de l'une d'elles... Peut-être était-ce la bonne, ou peut-être pas... La partie de cache cache s'annonçait amusante, et cette journée décidément inoubliable...
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Lun 5 Avr - 8:37 | |
| Talia, celle qui avait dés son enfance formée afin de protéger le P’yra et qui n’avait de cesse d’accomplir sa tâche. La redoutable et impartiale Talia. Lorsque la prêtresse croisa les yeux noisette de l’assassine, elle ne put démêler les sentiments de l’Almer ses derniers semblant profondément enfoui derrière une surface gelée et Nalween ne put que lui renvoyer son regard de glace. L’Almer ne portait qu’une dague mais Nalween savait pertinemment qu’elle ne ferait pas ne serait-ce qu’illusion plus d’une minute devant cette femme. D’ailleurs sa tenue, un pantalon et un haut prêt du corps relativement court laissait voir sous la peau mat de la jeune femme une carrure athlétique, tout en finesse, sans doute une redoutable acrobate. Aucune des deux femmes ne vint briser le silence qui était tombé entre les deux femmes et Talia ne semblait en avoir nullement l’envie. Qu’attendait-elle ? De toute évidence, la Reine Elfe s‘était introduite dans une partie de l’aile qui non seulement ne lui été pas attribuée, mais qui de plus se rapprocher dangereusement des appartements de son cher et tendre. Connaissant la paranoïa du P’yra, il ne lui en faudrait peut-être pas plus pour la renier. Mais des pas se firent entendre dans le couloir. Pas ceux d’une patrouille, moins nombreux et plus légers que celle des hommes dans lesquels sonnait le poids d’une armure. Mmh, mauvais signe.
Les pas venant d’un couloir annexe à celui qu’elle avait emprunté, il y avait peu de chance étant donné le silence dont faisait preuve les deux jeunes femmes que la personne en question ne les repère. D’ailleurs Talia du s’en rendre compte puisqu’elle dévisagea la prêtresse qui n’osait esquisser le moindre mouvement avant de tendre la main vers un vase de verre. Arrondissant les yeux, la Reine Elfe se mordit la lèvre son regard allant de Talia au vase, puis du vase à Talia avant que cette dernière, d’un mouvement expédit au sol le réceptacle qui éclata en une vingtaine de débris qui s’éparpillèrent dans la pièce dans un vacarme que seul le verre sait provoquer. La Reine Elfe fit un pas en arrière par réflexe avant de jeter un regard furieux à Talia qui lui retourna un sourire sarcastique.
- C’était vraiment bas.
…Et surtout, profondément injuste. La prêtresse n’avait jamais désirée l’animosité qu’elle provoquait chez la jeune femme. Elle n’avait pas désirée non plus épousé le P’yra –ce qui m’était visiblement la garde du corps de ce dernier à bout de nerf- mais l’avait fait pour épargner des conflits stupides du à un entrelacs d’ego surdimensionné.
Lassée par la tournure que prenait la nuit, Nalween tourna les talons dans un claquement de bottes avant d’ouvrir la porte presque à la volée et jetant un dernier regard mauvais à l’assassine dans une tempête de boucle d’ébène, la prêtresse s’engagea dans le couloir comme un aigle fond sur sa proie. Sa sortie était parfaite mais c’était néanmoins sans compter le P’yra qu’elle avait pour le coup complètement oublié. Si l’Almer qui avait été intrigué par les éclats de verre avait pu adroitement esquiver la porte, il eut beaucoup moins de chance avec la jeune elfe qui sortit de la salle dans laquelle se trouvait encore l’assassine. Pour tout dire, la belle et douce prêtresse était méconnaissable. Ses cheveux qui flottèrent comme un voile sombre à sa suite renforcèrent la pâleur de son visage alors que sa robe argentée translucide lui donné l’éclat de la lune, sauvage et farouche. Le dernier écueil de vie se trouvait dans ses yeux en amande qui scintillait d’un azur hypnotique.
Mais malgré son aura effrayante, la prêtresse qui prit le P’yra de plein fouet manqua d’être projeter sous le choc à quelques mètres de là. D’ailleurs, si elle ne s’était pas raccrochée au bras de ce dernier elle n’aurait pas été sûre de tenir encore sur ses jambes. Sonnée, la prêtresse se passa une main sur la tempe avant de reculer quelque peu songeant enfin à dévisager la personne qu’elle avait percutée mais refusant de lâcher le bras de ce dernier sous peine de s’effondrer. Lorsque son esprit accepta avec déférence de lui rendre un semblant de pensée, Nalween porta sa main à sa bouche.
- Par Silmaria, Tùtnesi je ne vous ai pas fait mal ?
Si le reste de ses esprits lui été revenu, elle se serait rendu compte qu’évidemment non elle ne lui avait pas fait mal. D’ailleurs, si la frêle carrure de l’elfe avait été soufflé par le choc, le musculeux P’yra ne devait pas avoir été ne serait-ce que bousculé par la dame elfe. Mais la colère de la prêtresse Elfe avait disparu avec le choc et lorsqu’elle retira sa main du bras de Tùtnesi se fut pour s’assurer en psalmodiant de sa voix épurée une formule de détection des blessures que ce dernier était sain et sauf, d’ailleurs le visage de la dame avait retrouvé toute sa douceur. Si elle avait retrouvé le reste de ses neurones, elle se serait peut-être méfier de l’épée du P’yra. Peut-être.
[Pardonnes-moi d'avoir tant tardé é_è.] |
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ExTutnesi
Nombre de messages : 30 Âge : 31 Race et âge : Almer et 34 ans Cité : Ptot-Tàh Métier : Politicien et Prêtre Feuille de personnageCompétences: Charisme, faveur divine (Benu), et tortureCompétences bonus: TacticienRéputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Lun 12 Avr - 9:38 | |
| [c'est court, désolée !]
Surprise 1- Qqn surprend qqn : Découvrir, trouver quelqu'un dans une situation où quelqu'un eût préféré n'être pas vu. [...]
La surprise, et quelle surprise ! Quand on est sur de la contourner, de la prévoir, de l'envisager sous ses plus petits détails, de l'atomiser, elle est encore plus étonnante. Tutnesi, certain de surprendre sa futur promise, n'avait pas prévu que le souffle de surprise qui s'étendait sur son majestueux palais remplirait ses poumons. Tout en se dirigeant seul, d'un pas assuré, quoique gardant à une très proche proximité son épée qu'il ne lâchait de sa main, il songeait aux retrouvailles avec Nalween. Le léger bruit de ses semelles sur le sol rythmait ses pensées, bien que ses derniers ne puissent pas longtemps se soumettre à cette autorité soudaine. Plus les pas se suivaient, plus ses suppositions prenaient une dimension fantastique, avant de revenir, indéniablement, sur ce nom d'Enzekiel, qui résonnait dans son esprit comme un signal de mort. Mais Talia n'était pas loin, ah, Talia...
Heureusement qu'elle était là, à ses côtés, avec es yeux noisettes de lynx, son agilité de ouistiti, sa souplesse de serpent, et sa discrétion de fourmi. Munie d'une catapulte, son esprit frappait un à un les mauvais songes de son P'yra qui s'envolait pour revenir le hanter plus tard. Passant indifféremment devant les murs d'une richesse qui aurait rendu jaloux plus d'un esclave, il se concentra sur la porte où il supposait la présence de sa futur femme exploratrice. Comme toutes les autres l'entourant, elle était constituée de bois sombre, et d'une poignée sculptée par les plus grands artisans de la cité scintillante par son or la recouvrant élégamment. Cette poignée s'activa si rapidement que Tutnesi n'eut pas le loisir de regarder ces moindres petits détails qui en font son charme. Mais en contrepartie, il fut animé d'une pulsation d'adrénaline qui amplifia l'effet de surprise.
Le P'yra était bien à cinquante lieu de se douter que la porte allait tenter de l'aplatir comme une vulgaire tranche de pain. Heureusement que son âge n'était pas encore trop élevé et n'atteignait pas encore ses réflexes, parce qu'il était moins une de ressortir avec une légère bosse. Se déplaçant habillement vers sa droite afin d'éviter l'obstacle, son champ de vision s'agrandit et lui offrit la vue de la jolie Prêtresse Elfe, et cela ne s'arrêtait pas là. La vue était pour une fois dotée d'une générosité à l'égard des autres sens. Tout commença par un petit cris strident, typiquement féminin et criard qui chatouilla les tympans de l'homme, suivit d'une saisie de son bras par la jolie main de Nalween, et une petite mèche rebelle de ses longs cheveux dont l'odeur agréable était soulignée par l'odorat. Le goût était donc l'exclut de la surprise.
Tout se déroula très rapidement : après avoir ouvert la porte en trombe, la Prêtresse trébucha, et se rattrapa sur Tutnesi, tout en tenant fermement son bras. Pour une surprise, c'était une surprise ! Il ne s'attendait pas à ce que sa future épouse se jette dans ses bras aussi facilement ! Par son corps musclé, il n'eut aucun mal à la rattraper. Par réflexe, il la retint dans un premier temps, fermement contre lui, avant de peu à peu, déserrer son étreinte (en jetant un regard rapide comme l'éclair dans son décolleté). Un sourire se dessina rapidement sur ses lèvres, il ne s'était pas imaginé, ne serait-ce qu'une seule seconde de découvrir la jeune Prêtresse dans un tel état. Elle semblait totalement perdue, si frêle. Et lui encore plus puissant qu'il n'était déjà. Il aimait être supérieur à chacun, et il aimerait être supérieur à sa femme, il n'en doutait pas une seule seconde.
Tutnesi fut toutefois étonné à quel point Nalween était déconcertée, elle aurait probablement préféré rencontrer son futur mari dans d'autres conditions, mais cela faisait le piquant de la surprise. Le P'yra répondit à sa question, qui, pour lui, n'avait pas grand sens :
« Mais non, bien sûr que non, ma chère Nalween, je n'ai pas la moindre égratignure ! C'est plutôt de vous qu'il faut vous soucier, qu'est ce qu'il vous arrive donc, vous êtes si pâle ? »
Il accompagna ses dires d'une voix paternel, comme pour remémorer à la jeune femme qu'il était plus âgé et que c'est lui, pour le moment, qui tiendrait les rennes de la situation. Il adopta un air joyeux pour la situation relativement cocasse (dans son cas en tout cas) ! Et sa main toucha légèrement la douce joue de la Prêtresse quand il continua :
« Ah, vous semblez reprendre un petit peu de couleur, vous m'avez fait peur, vous savez ? Qu'est ce que vous pouviez donc mijoter pour vous retrouvez ici à cette heure tardive ? Venez, on va trouver un endroit agréable pour discuter, et aussi pour que vous repreniez totalement vos esprits. »
Cette discussion allait enfin mettre un terme au brouillard qui subsistait quant à la visite de la Prêtresse dans ses appartements. |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Jeu 22 Avr - 2:57 | |
| [Aucun probléme, ils sont vraiment énormes tes posts n___n]
La prêtresse allongea son cou de cygne lorsqu’elle leva les yeux vers le P’yra, et la Reine Elfe s’aperçut qu’elle n’avait encore jamais réellement approché son futur époux. Pâle, elle devait l’être. Elle ne s’aperçut d’ailleurs que le bras du P’yra l’avait retenu contre lui que lorsque Tutnési desserra ce dernier et la Reine Elfe profita de la surprise du P’yra – ne se doutant pas une seconde qu’elle était du à son propre égarement - pour détailler son visage. En fronçant ses fins sourcils, Nalween s’aperçut alors des légères cicatrices qui ornaient la peau mate du P’yra et la Reine Elfe se demanda comment un homme qui passait ses journées à craindre un quelconque assassinat pouvait être amené à combattre même dan une bataille. Maudissant intérieurement son ignorance, la jeune femme s‘aperçut qu’elle n’avait pas connaissance du jour ou avait eut lieu la tentative d’assassinat et par conséquent la prêtresse ignorait aussi comment le P’yra se comportait avant d’être amener à craindre chaque jour pour sa vie. Il avait du participer à des combats, notamment à Tamawa mais elle ignorait tout des faits d’armes de son futur époux. Elle savait qui serait la personne la plus à même de la renseigner mais elle savait aussi que cette personne n’aurait sûrement aucune envie de céder la moindre information sur son bien aimé P’yra : Talia. Mais la prêtresse se dit que si l’assassin tenait tant au grand Almer, ce n’était sûrement pas uniquement à cause de son métier.
Lorsque la Dame Elfe eut fini de rassembler ses pensées, elle s’aperçut à quel point sa remarque avait été inutile. Alors que Tutnési ne portait plus son armure, la Reine Elfe prit conscience que la morphologie des Almers différenciait en tout point de celle des Elfes. Aussi étonnant que cela puisse paraître malgré son statut de dirigeante, Nalween était rarement sortie de Silmarie si ce n’était pour des visites officielles et elle s’était toujours tenu à l’écart du pays des sables, les siens n’étaient pas vraiment bien vu dans ses contrées. Alors vous vous doutez bien que les Almers ne se pressaient pas non plus aux portes de Silmarie. Décidant de faire de son futur époux une généralité, elle s’aperçut que les Almers avaient vraiment une force plus robuste, sans doute plus endurante ce qui n’était pas en contradiction avec les contraintes du au désert. Néanmoins, si ces derniers étaient effectivement connu pour être plus petit que les autres races, le P’yra faisait exception au lot.
La Reine Elfe du néanmoins cesser de passer au crible son futur époux car sa voix l’interrompit dans ses pensées, répondant au passage à sa question. La voix du P’yra fit froncer les sourcils de la jeune elfe mais elle décida de ne pas plus y prêter attention, seulement… d’une façon ou d’une autre elle la gêna. Ecartant ses pensées, la demoiselle sentit les doigts du P’yra effleurer sa joue et c’est par miracle qu’elle se retint de rougir. Ce qui est assez compromettant lorsque vous avez une peau neigeuse comme celle des elfes. D’ailleurs si le P’yra ne s’en aperçut pas, il cru néanmoins voir là une trace de vie dans ce visage d’albâtre. Mais la suite finit de lui glacer le sang, lui faisant sans doute perdre le peu de couleur qu’elle avait gagné. Si elle avait pu rendre amnésique le P’yra en le percutant cela l’aurait grandement arrangé mais malheureusement ce n’était pas le cas.
La Reine Elfe du alors en quelques secondes improviser un alibi assez convaincant pour qu’il la croit et sachant qu’elle avait médité dessus lorsqu’elle évitait les patrouilles Almers, elle doutait grandement d’en trouver un sur un claquement de doigts. Silencieusement, elle pensa que le prétexte de venir le voir était sans doute trop gros aussi imbu de lui-même soit-il. Jetant un regard vers la salle ou elle avait rencontré l’assassin du P’yra, elle se doutait que Talia n’allait pas lui venir en aide. D’ailleurs la jeune femme s’aperçut que Talia n’allait pas venir tout court. Aussi étrange que cela puisse paraître, la jeune Almer s‘était éclipsée, sans doute pour vérifier qu’elle était bien seule. Se tournant vers le P’yra, la prêtresse braqua ses yeux de glace sur ce dernier. Rien que le souvenir de Talia avait suffit à lui à lui faire reprendre le contrôle d’elle-même, et la belle elfe adressa un sourire printanier au P’yra.
Levant la main vers le visage de ce dernier, elle adressa un regard sibyllin de ses cristaux azurs à son futur époux alors que ses doigts fins effleuraient les boucles brunes qui, trop courtes pour être attachées avait été laissé libre autour de son visage en répondant d’une voix assurée et chantante.
- Pardonnez cette visite imprévue P’yra, mais je me dois de partir avant l’aube demain afin de bénéficier d’un accueil plus favorable du désert. J’étais venue vous prévenir, préférant venir en personne qu’envoyer un messager, avec un demi-sourire elle avoua, Et j’espérais en profiter pour en voir un peu plus de votre palais.
Puis la Reine Elfe se détourna, faisant quelque pas dans le couloir alors que les talons de ses bottes émettais un tintement clair, avant de se retourner invitant le P’yra à prendre sa suite. Mais si sa démarche assurée ne laissait rien transparaître, si sa grâce naturelle et ses yeux luminescents parvenaient à masquer ses sentiments, la prêtresse n’était néanmoins pas loin de trembler comme une feuille. Tous savaient sa franchise désarmante mais elle n’avait jamais été une bonne menteuse alors elle doutait sincèrement que son futur époux allez être sensible à son charme. Bon ensuite, elle ne mentait pas totalement, la preuve la deuxiéme partie de son discours était juste. Sentant que son cœur battait la chamade dans sa poitrine, Nalween tenta néanmoins de masquer sa gêne derrière son doux sourire. Evidemment, c’était nettement plus aisé avec son physique mais ce n’était pas dans l’habitude de la Reine Elfe.
Et pourtant. La jeune prêtresse savait qu’elle devait tenter par tous les moyens de faire illusion auprès du P’yra, de lui montrer que elle aussi savait mener la danse. Lors de leur rencontre, elle s’était jurée de ne pas disparaître dans l’ombre de Tutnési et la seule présence de ce dernier lui crier que ce ne serait pas aussi facile qu’il avait sembler à la prêtresse car de toute évidence son futur époux était un homme redoutable et beaucoup plus expérimenté qu’elle. |
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ExTutnesi
Nombre de messages : 30 Âge : 31 Race et âge : Almer et 34 ans Cité : Ptot-Tàh Métier : Politicien et Prêtre Feuille de personnageCompétences: Charisme, faveur divine (Benu), et tortureCompétences bonus: TacticienRéputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Sam 1 Mai - 6:07 | |
| [Oui, mais les tiens sont plus longs X3] Cette étreinte insensée était pourtant belle et bien arrivée, sans tambour ni trompette, devant cette épaisse porte qui avait résisté au choc que la Prêtresse engendra en l'ouvrant brutalement. Mais est-ce que l'homme qui se dressait dans toute sa grandeur et puissance devant lui parviendrait à lui succomber ? Son charme si timide, cette peau d'albâtre qui tapissait un corps si frêle, si élégant. Parviendra-t-il à rester de marbre face à elle, ou ouvrira-t-il peu à peu son cœur à cette belle femme ? Il ne faut pas oublier que Tutnesi est un grand calculateur... Et surtout, un paranoïaque sans fin. Que faisait-elle là, pourquoi avait-elle glisser dans ses bras ? Ici, dans son Palais, sa forteresse. Comment avait-elle pu s'y faufiler ? Avait-elle tâté sa présence, avait-elle ressenti les vibrations accompagnant le moindre de ses pas ? Les serpents sont trompeurs, ils mentent. Mais que pourrait lui faire une si petite couleuvre, si frêle, si pâle, puisse faire du mal, lui porter préjudice. A lui, qui dominait la situation, du moins, c'est ce qui lui semblait.
Parce que Nalween pourrait bien ne pas souhaiter se laisser dompter par l'homme. Une petite couleuvre ne fera pas sera pas l'objet des numéros dans un cirque, elle sera plutôt de manière à échapper à la vue du dresseur. Le premier point n'inquiétait pas le jeune P'yra, il aime quand on lui oppose un poil de résistance, cela lui permet de mieux dominer par la suite. Mais que faisait-elle dés qu'il avait les yeux tournés, que voulait-elle exactement ? Que faisait-elle à s'aventurer dans cette aile de son palais à une telle heure. La réponse ne tarda pas à arriver, haute en couleurs, semblant pour autant avoir fait un détour avant de parvenir à l'oreille de l'homme. Couverte de mensonges, elle lui semblait tellement souillée. Il avait pourtant du mal à s'imaginer la frêle Prêtresse vouloir le faire devenir la nouvelle Êve, était-elle vicieuse elle aussi ? Calculatrice, manipulatrice, comme son futur mari ? Mais lui ne deviendrait pas cette femme, trompée par un serpent. Auparavant, elle était pur, et lui avait cessé de compter le nombre de ses péchés, il n'y pensait même plus, c'était aussi simple.
Mais ce à quoi il songeait, c'était la jeune femme se tenant face à lui, elle voulait se retirer de son château, partir dans la brume de Silmarie. Était-ce la véritable vérité ? Ou alors un de ces mensonges fabriqués dans la précipitation. Malheureusement, l'homme qui se tenait face à elle ne pouvait pas sortir le fouet, et autres instruments divers et variés pour la torturer, il fallait agir avec finesse. Avant de lui faire cette révélation, elle avait eu un petit moment de latence, comme bouleversée par ce choc. Et il lui suffit de quelques secondes avant de reprendre ses esprits, ainsi que de la voir esquisser un sourire cristallin sur ses lèvres fines. Elle approcha sa main de ses cheveux, et les effleura. Était-ce pour se montrer sûr d'elle, et ainsi mieux camoufler son mensonge ? L'homme qui se tenait face à elle était en fait une véritable bouilloire, il analysait le moindre de ses gestes pour espérer, ou pas, -il ne savait pas vraiment ce qu'il voulait- confirmer ce qu'il redoutait.
Découvrir sa demeure, pas de problème, elle avait par ailleurs déjà commencer toute seule se dit-il. Il était resté sur place pendant quelques courtes secondes, quasiment inerte, avant de rejoindre sa future épouse qui s'était éloignée de quelques pas. Sa démarche était on ne peut plus assurée, et élégante. Elle avait l'air d'une grande femme, ce qui rassura un tantinet le P'yra. Au moins, il n'aurait pas l'air ridicule avec cette dernière, et cela ne lui fera pas ombre à sa puissance. Il se hâta d'aller la rejoindre et lui répondit avec ce même sourire :
« Mais pas de problème ma chère, mais pourquoi s'éclipser si tôt de Ptot-Ha, vous ne vous sentez pas bien ici peut-être ? Ou des affaires urgentes à Silmarie vous obligent à rapatrier ? C'est vrai qu'un messager de votre part m'aurait vexé. Je préfère tellement vous voir en personne ! J'espère que Talia ne vous a pas fait peur, à vrai dire, J'ai été étonné de vous savoir dans une pièce du Palais... »
Il marqua une pause, en se tournant brusquement face à la jeune Elfle, et effleura tendrement ses longs cheveux doux ainsi que sa pâle peau douce comme une pèche. A présent beaucoup plus d'elle, il reprit, plus faiblement, en la regardant dans droit dans les yeux :
« On va donc aller mon beau palais, si tel est votre souhait, chère Nalween. Cela vous évitera de vous perdre une autre fois n'est-ce pas ? Et puis nous nous arrêterons boire un verre dans mes appartements, qu'en dites vous ? Avant toute chose, combien de temps avons-nous devant nous ? Une, deux, cinq heures, et pourquoi pas jusqu'à demain ? Pourquoi ne pas rester un jour de plus ? » -Il marqua à nouveau une pause et reprit, son sourire s'élargissant sensiblement, un peu plus fort- « Je m'occuperai bien de vous , vous pouvez en être assurée ! Mais si Silmarie vous attend, je ne veux pas vous faire manquer à vos devoir de Grande Prêtresse, naturellement. On pourrait peut-être dans ce cas faire le trajet ensemble, ce qui me permettra de découvrir votre palais à mon tour ? Mais ne vous inquiétez pas, je ne resterai pas très longtemps, je ne voudrai pas me montrer trop envahissant. Vous pouvez totalement décliner ma proposition, je ne veux dans aucun cas que vous vous sentiez obligé de m'accueillir. Je trouve simplement dommage de nous quitter aussi tôt» |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Sam 29 Mai - 8:01 | |
| Devant la réaction du P’yra, ou plutôt son absence de réaction la Reine Elfe regretta immédiatement ses mots. Lorsqu’elle chercha le regard de Tutnési, elle ne put se faire un chemin jusqu’à ce dernier car il était encore embrumé. Que ce soit l’éclat de sa folie ou autres choses que l’elfe ne put cerner, elle n’en sut rien mais il était néanmoins évident que ses paroles n’avaient absolument pas eut l’effet qu’elle désirait. Se montrer sur d’elle, indomptable alors qu’elle craignait tant l’Almer avait été stupide on ne contrôle pas un lion par avec ses propres armes. Il avait peur de la craindre, ou plutôt d’y être amener. D’une façon ou d’une autres, le P’yra avait était capable de voir dans la créature la plus bienveillante d’Azthia une menace ce qui ne laissait rien de bon à présager quant au futur, le leur. Le futur, plus elle essayait d’y penser, plus ce dernier échappait à sa vue, filait comme une toile qui se découdrai entre ses doigts. Comment pouvait-elle ne serait-ce que penser à un mariage avec quelqu’un qui la craindrait, qui à chaque jour passé ne lui accorderait jamais sa confiance. Elle était las des jeux politiques, à peine avait-il commencé et elle avait évidemment hâte de s’en retourner à Silmarie, pour retrouver les siens, sa contrée et ses devoirs de Grande Prêtresse. Mais de toute évidence, il lui fallait avant tout résoudre les problèmes actuels et notamment celui qui se dressait devant elle et qui n’avait de cesse que de dominer les autres êtres et par la même occasion de la dominer elle. Or, malgré toutes sa bonne volonté la prêtresse ne pouvait pas se faire à l’idée de donner le change à Tutnési et en entrant dans son jeu de lui faire ne serait-ce croire qu’il avait triomphé des volontés de la Reine Elfe mais de toute évidence le défier de son rang n’avait pas non plus eut l’effet bénéfique escompté.
Pensive, la prêtresse tourna à nouveau son regard vers le P’yra lorsqu’il reprit la parole en la rejoignant dans le couloir aux allées de marbre, son habituel sourire chaleureux aux lèvres, paroles qui laissèrent la Reine Elfe quelque peu abasourdie. Pas plus tard qu’hier, il lui proposait de reprendre la route vers sa contrée pour réfléchir à leur éventuels noces et aujourd’hui il désirait la garder auprès de lui. Les yeux de glace de la prêtresse se plissèrent, méfiante malgré elle alors qu’il continuait. Se retournant brusquement vers elle, obligea la jeune femme à faire halte de même. Elle ne prit plus garde à la présence de Talia, la jeune assassin (rôdant sans nul doute autour d’eux pour éviter sans nul doute que la prêtresse tente d’arracher la gorge du P’yra avec les dents ou quelque chose dans ses cordes) alors même l’évocation de la jeune Almer fut balayée par la prêtresse d’un secouement de tête, pour assurer au P’yra que non, elle ne lui avait pas réellement fait peur.
Puis la dame elfe, sortie de ses songes vengeurs par les doigts du P’yra sur sa joue et encore une fois elle dut obliger son cœur à battre par la pensée pour que son sang ne gèle pas dans ses veines. Cela ne présageait rien mais alors rien de bon. Non pas qu’elle craignait de visiter le Palais avec Tutnèsi –c’était tout de même une jeune femme qui ne craignait plus l’obscurité depuis quelques années- mais la seconde partie c'est-à-dire boire un verre dans ses appartements lui fit de mordre ses attirantes lèvres. Comment pouvait-elle expliquer à Tutnèsi que la dernière fois qu’elle avait bu de la liqueur –et pas plus de deux verres- dans une taverne elle était passée à deux doigts de retirer tous ses vêtements car elle avait chaud et avait fini dans son lit avec un mal de tête abominable et tatouée ? En plus, au sujet de la chaleur le P’yra et la Reine Elfe n’étaient pas en reste par cette nuit d’été.
Et pourtant, la Prêtresse décida de prendre le risque car la deuxième proposition de Tutnési la charma. Le seul véritable défaut qu’avait son futur époux était sa paranoïa n’est ce pas ? Son arrogance, sa volonté d’être puissant, de vouloir tout dominer d’écouler de sa peur constante de périr. C’était à ce simple défaut que la Prêtresse devait s’attaquer afin de guérir le P’yra. Talia éloignait sans doute ses craintes, mais à quoi bon si elle n’éradiquait pas le mal à sa source ?
- C’est alors avec plaisir que je vous suis Tutnèsi, déclara t-elle avec un regard sybillin quoique doux avant de rajouter en emboitant le pas à son futur époux. .Je dois décliner votre proposition de rester à Ptot-Tàh, comme vous l’avez pressenti les menaces qui pèsent sur Azthia m’obligent à retourner dans les Collines Brumeuses, je ne puis correctement gouverner dans votre Palais et bien des ouvrages requièrent ma présence. Votre présence est cependant la bienvenue, vous me serez d’une grande aide pour garder le plus de clairvoyance sur les affaires en cours. En tant que Prêtre du Bénu et Historien, votre soutien me sera précieux.
Silmarie était une contrée modeste pour accueillir si soudainement deux dirigeants et les Amazones ne tarderaient pas à être au courant du voyage du P’yra et il était évident que le voyage de ce dernier ne leur conviendrait sans doute pas. Pourtant, la grande Prêtresse ne tenait pas à le leur cacher, la reine Elfe ferait parvenir à Philéa une missive au lever du jour. Car le voyage du P’yra serait bénéfique à tout point de vue. Nalween devait parvenir à gagner sa confiance, même se frayer un chemin jusqu’à son cœur pour le raisonner. Si elle parvenait à le guérir de sa paranoïa, il ne faudrait alors plus douter qu’il serait une aide de poids dans les futurs batailles doublé d’un dirigeant hors pairs. Ses pensées furent néanmoins interrompues lorsque Tutnési fit halte devant une porte gardée par deux soldats en armure qui lui rappelèrent que la tâche ne serait peut-être pas aussi aisée. Le voyage du souverain tombait à point nommé et pour peu qu’il soit aussi séduit par les collines brumeuses qu’elle l’avait était par le désert, l’apaiser serait d’autant plus aisé pour la jeune guérisseuse. |
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ExTutnesi
Nombre de messages : 30 Âge : 31 Race et âge : Almer et 34 ans Cité : Ptot-Tàh Métier : Politicien et Prêtre Feuille de personnageCompétences: Charisme, faveur divine (Benu), et tortureCompétences bonus: TacticienRéputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Ven 25 Juin - 9:04 | |
| [Grumph, en plus d'avoir un retard assez faramineux, je me suis aperçue que j'ai oublié quelques mots dans mon post précédent. Honte à moi !]
Le P'yra, du haut de ses trente printemps a rarement autant apprécié d'avoir une telle influence, d'être si puissant, de pouvoir fréquenter, et épouser une telle femme quel la grande prêtresse en personne. Le plus jouissif dans l'affaire serait de la contrôler petit à petit, en procédant par étape, pour qu'elle n'y voit que du feu. Et Silmarie, bien qu'une Cité relativement petite, lui permettra indéniablement d'étendre son influence. Et qui dit plus d'influence, engendre plus de pouvoir... Le pouvoir était comme une drogue, un alcool qui lui réchauffait son cœur solitaire. Tutnesi se sentait à la fois invincible, immortel, aimé, adoré, chéri ; mais aussi constamment en danger, et malheureusement détesté et haï par des personnes jalouses, qui elles, n'ont pas réussi son ascension à l'avant dernière marche, juste avant celle des Dieux. Avant Benu, qui avait fait de lui son protégé. Pourquoi avoir la peur de mourir avec une telle influence ? Un tel pouvoir ? Peut-être parce qu'il n'était pas le seul dans la jungle, qu'Enzekiel voulait à tout prix faire entendre parler de lui. Peut-être que sa propre mort lui fera gravir la dernière marche, et il règnerait en tant que Dieu sur Azthia. Mais le jeune P'yra n'avait pas envie de prendre ce risque, surtout qu'il avait en ce monde un but bien précis à accomplir...
Épouser Nalween le réjouissait de plus en plus. Sans savoir quand il organisera la cérémonie, il était certain de lui préparer quelque chose de grandiose, et de splendide, qui marquerait comme il se doit leur union. Quant au lieu de cette cérémonie, il préférerait naturellement Ptot-ha, pour sa chaleur, et la beauté de ses paysages, et surtout l'aspect imposant de sa propre cité... Mais peut-être que la jeune femme préférera que cela se déroule dans sa propre cité, pour peut-être plus de romantisme ?.. Tutnesi a déjà prévu de lui laisser le choix, afin de lui donner un semblant de pouvoir dans son futur couple. Mais pour le moment, ils étaient tous deux, seuls dans un des innombrables couloirs du palais, sans compter les deux gardes qui gardaient la porte qu'ils allaient passer dans quelques secondes, et les nombreuses patrouilles de nuit.
Sa respiration s'accéléra, il redressa la mèche de cheveux qui lui arrivait dans les yeux, et d'un geste précis, remit ses bras contre son corps. Il écouta avidement les dires de la Prêtresse. Il était bien impatient de savoir comment elle s'y prendrait pour répondre à une telle proposition, qui tout de même n'était pas négligeable. Et au grand plaisir de son futur mari, Nalween s'en sortit très bien, et avait réellement du charisme. Elle était loin d'être une gamine de 22 ans, mais elle était vraiment devenue une femme. Sa femme. Celle qui lui fallait : belle, digne, raisonnable, intelligente et puissante. Sa proposition, étrangement, avait vraiment l'air de l'avoir charmée. Sa présence lui permettrait de garder sa clairvoyance, ce qui semblait signifier qu'il allait être mis au courant des différentes affaires dont la Prêtresse s'occupait, de la situation précise de la cité de Silmarie. Cette idée le ravit véritablement. Il en apprendrait alors un peu plus sur sa promise, et surtout sur sa cité brumeuse.
Tout deux se dirigeaient maintenant vers la salle gardée, et le P'yra sortit quelques mots aux gardes qui se situait sur sa gauche, et ouvrit lentement la porte, invita, tout sourire, Nalween à entrer. Il la suivit et ferma la porte lentement. Pour rompre le silence qui s'était installé entre les deux personnes pendant quelques secondes, il reprit la parole, tout en se dirigeant vers le canapé :
« J'espère que vous vous sentirez bien ici, en tout cas, je dois vous avouez vos dires m'ont ému, c'est bien la première fois que je peux me rendre utile à une femme aussi ravissante que vous. » Il sourit et invita Nalween à s'asseoir, avant de faire de même, juste à ses côtés. Il reprit, en la regardant dans les yeux : « Mais votre départ se fait malheureusement proche, nous nous devons de le préparer le mieux possible, pour qu'il se passe sans encombre. Souhaitez-vous que je demande à mes serviteurs de vous faire vos bagages afin de vous simplifier la tâche ? Et que préférez-vous ? Que je parte aux aurores en votre charmante compagnie, ou que je vous rejoigne plus tard ? Je dois avouer que j'ai nettement ma préférence parmi ces deux propositions, cependant, je vais m'efforcer à répéter que vous êtes le seul maître de vos décisions, Nalween. »
A ce moment, quelqu'un frappa de deux coups secs à la porte, et la tête opposée à cette dernière, le P'yra cria simplement « Oui», et une farandole de serviteurs défila avec moult mets, boissons et nappe, couverts... Et j'en passe. Ils dressèrent rapidement la table qui se trouvait au centre de la pièce, pendant que le serviteur en chef demanda à Tutnesi : « Le P'yra souhaite-t-il qu'on lui prépare un repas chaud, ou se satisfera-t-il des amuses bouches apportés ? » Ce dernier répondit au tac-au-tac, en se tourant vers Nalween, beaucoup plus décontracté : « Demandez donc cela à notre Prêtresse venue tout droit de Silmarie ! Que désirez vous manger et boire ? Mes cuisiniers savent tout faire, ils peuvent même vous cuisiner une spécialité de votre cité, même si je ne peux prétendre que le résultat sera aussi succulent que celles de votre cité ... » Il approcha sa tête de l'oreille de Nalween, et lui glissa faiblement : « Excusez moi pour ce tintamarre, mais on sera bientôt au calme, je vous le promet. ». D'ailleurs, peu après, la farandole s'envola, laissant une table ravissante face à eux, et peut-être que Nalween ne pouvait pas l'apercevoir d'où elle était, mais une magnifique rose rouge était déposée à sa place...
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Mar 29 Juin - 7:05 | |
| [En même temps, le bac est passé par là n___n]
Leur arrêt devant la porte fut de courte durée, car déjà le P’yra ouvrait cette dernière un sourire aux lèvres laissant à la jeune prêtresse la place pour entrer dans la suite, ce qu’elle fit en prenant une inspiration discrète pour garder tout son sang froid. Préoccupée par la situation à venir, elle prit tout de même garde au marbre poli des sols et des murs qui renvoyait avec douceur les flammes des torches, donnant à la pièce une ambiance plus chatoyante que celle des couloirs ou le pourpre des tapis agressait sans cesse le regard de la belle elfe. Curieuse malgré elle et voulant toujours plus en apprendre sur le peuples d’Azthia, elle détailla d’un battement de cils la pièce de la bibliothèque chargée de livres anciens qui l’attira comme un aimant au mobilier ostentatoire de la salle, traditionnel à la culture Almer. La claquement de la porte que Tutnési referma derrière la fit revenir à la situation et lorsqu’il la dépassa, elle voulut jeter un coup d’œil discret à la pièce adjacente à celle où il se trouvait mais sans grand succès car elle du revenir rapidement à son futur époux pour ne pas attirer son attention. Le suivant, elle évolua au sein de la pièce accompagnée du claquement discret de ses bottes jusqu’au canapé ou le P’yra fit halte en prenant la parole.
A la déclaration qui suivit, la prêtresse ne put réprimer un sourire au coin. Elle était sans doute naïve, innocente ou même tous les adjectif qu’on lui affublait lorsqu’elle avait le dos tourné, car être Reine à son jeune âge attiser les jalousies et les envies surtout couplé à la beauté qui était sienne mais de là à réussir à lui faire avaler que le ténébreux P’yra Almer n’avait pas tenté de conquérir d’autres cœurs que le sien, il y avait un grand pas. Déjà jeune, il avait du être le favori de ses dames alors couronné P’yra, la belle prêtresse n’imaginait pas le nombre de femmes qui se pâmaient autour de lui. Quoique, à y repenser leur nombre avait du décroître en inversement proportionnel avec le nombre de gardes qui peuplaient le palais.
Avec un hochement de tête, Nalween accepta naturellement l’invitation du P’yra qui bientôt la suivit, s’inquiétant des modalités de son départ. Avec une moue intérieure, elle chercha un moyen de lui faire savoir sans qu’il ne se vexe que ses suivants étaient dors et déjà en train de s’afférer dans ses appartements mais n’en trouvant pas, elle allait tout simplement lui expliquer qu’ayant déjà planifié le départ ce dernier avait été organisé au mieux que déjà il enchaînait avec une nouvelle salve de questions qui laissèrent la prêtresse perplexe. Pourquoi partiraient-ils en différer ?
- Si vous devez me rejoindre il me semble que vous bénéficieriez d’un temps plus clément si vous partiez comme nous aux aurores. Comme vous le savez sans doute, nous sommes assez sensibles à de trop fortes chaleurs. Elle prit une pause avant de rajouter pensive, de plus les bois de Silmarie sont pour des étrangers à l’image de vos déserts de vrais labyrinthes, nos éclaireurs simplifieront grandement votre voyage.
Puis quelqu’un frappa à la porte, et si la prêtresse ne put s’empêcher de se pencher légèrement sur le côté pour voir de quoi il s’agissait le P’yra n’en prit tout simplement pas garde et se contenta de répondre le dos tourné à cette même porte, ce qui étonna la prêtresse de la part de quelqu’un qui craignait tant pour sa vie. La porte laissa donc place à un véritable festin porté par plusieurs domestiques du P’yra et à sa simple vue la prêtresse sentit le corset autour de sa taille se resserrer subtilement. Par la Déesse, elle serait incapable de manger autant de chose. Abasourdie, elle entendit à peine ce qui sembla être l’intendant et elle ne put s’empêcher de papillonner des cils lorsque le P’yra s’adressa alors à elle.
Se frayant un chemin le long des méandres de ses pensées, la question arriva enfin au cerveau de Nalween qui ne sut alors que répondre puisque la chaleur avait toujours la délicate attention de lui couper l’appétit. Hésitante, elle déclara :
- Un thé me suffira, je vous remercie.
Ce qui eut au moins le mérite de faire sourire l’intendant qui du prendre cela pour un non puisqu’il se détourna en s’inclinant devant son roi avant de sourire une nouvelle fois à la prêtresse avant de partir. Visiblement, si elle parvenait même à faire rire les intendants Almers cela devait être très drôle. Ce fut le moment que choisit le P’yra pour la « rassurer » -si se retrouver seul avec le P’yra était censé la rassurer- et sa prédiction se réalisa en effet rapidement puisque la foule se dissipa en un claquement de doigts pour laisser place au silence du désert. Puis le regard de la prêtresse retourna sur la table et elle eut du mal à retenir une moue, puis une idée lui vint ou plutôt une envie qu’elle eut du mal à réprimer. Se tournant vers le P’yra un sourire aux lèvres, elle ajouta :
- Vous m’avez bien promis de me faire visiter votre Palais, non ?
Ce qui lui valut sans doute un arquage de sourcils de la part du P’yra, mais elle n’en sut rien car déjà elle s‘était détournée en saisissant de ses doigts étonnement froid en vue de la chaleur ambiante le poignet du Roi almer avant de se lever du canapé et de prendre la direction de la bibliothèque de la salle annexe qu’elle avait aperçue. Elle jeta un dernier regard à la table qui pouvait bien les attendre, -après tout les mets étaient froids si elle avait bien compris- mais ce simple regard la fit stopper net puisque ses yeux tombèrent inéluctablement sur la rose à sa place. L’option « faire comme si de rien n’était » se présenta à elle, mais elle fut renvoyée en rien de temps par Tutnési qui avait du comprendre ce qui l’avait fait s’arrêter.
Fronçant les sourcils, ses doigts se détachèrent du poignet du P’yra et la silhouette évanescente de Nalween fit quelque pas avant de saisir doucement la rose pourpre entre ses doigts se plongeant pensivement dans sa contemplation. Fermant les yeux et les rouvrit en refaisant face à Tutnési malgré l’écart qui se dressait à présent entre eux avant de prendre la parole d’une voix que toute joie avait visiblement quittée.
- Elle est très belle, je ne pensais pas qu’une rose à la robe si écarlate pouvait s’épanouir dans des climats si arides. Puis elle fit une pause baissant à nouveau les yeux vers la rose et repoussant ses boucles brunes d’un geste de la main, mais l’attention est elle réellement de vous ou est-ce votre intendant qui a orchestré ceci ?
Alors son regard de glace se replongea dans celui de Tutnési, le défiant presque de lui mentir alors que son bras et par le même coup la rose retournait le long de son corps. Non bien sur, ce ne pouvait pas être lui qui avait eut cette idée car sa seule venue dans cette aile du Palais relevé de sa volonté, pas de celle du P’yra. Si la prêtresse avait eut du savoir vivre, elle aurait affiché une mine réjouit en saluant cette douce et si ravissante attention mais visiblement la Reine Elfe manquait cruellement de savoir-vivre. Et pour cause, loin de la réjouir la vue de la rose l’avait blessée en lui rappelant que tout ceci n’était que mise en scène, que le grand Almer n‘avait que faire d’elle, ne s’intéressant qu’aux intrigues qui les liés et que là ou elle avait entr’aperçu un avenir plein espoir il ne s’était avéré n’y avoir que des artifices et de faux semblants dont elle se moquait bien. Portant sa main à sa bouche, elle se détourna à nouveau du P’yra, maudissant sa stupidité. A quoi s’attendait-elle ? |
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ExTutnesi
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| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Mar 27 Juil - 11:41 | |
| [J'avais pas vu que t'avais répondu avant mon départ, désolée, et j'ai pas osé le faire avec un qwerty XD]
Lorsqu'il referma la porte d'un geste ample, tout en tentant d'inhiber le bruit du claquement du bois contre sa structure, il s'aperçut que sa future épouse semblait avoir un regard attiré par la multitude de livres qui se tenaient droits dans sa bibliothèque. Rien d'étonnant en soi, se dit-il, tous les dirigeants d'un état se doivent d'avoir une culture irréprochable, afin de jouer au mieux de sa cité, et de la faire gravir au sommet. Mais ce qu'elle regardait là, ce n'était qu'une petite plume de l'oiseau que forme sa collection. L'Elfe semblait s'être abandonnée à ses rêveries, dés que le fin claquement retentit. Elle se dirigea vers le P'yra, comme consciente que chacun de ses gestes pourraient profiter à Tutnesi.
Et oui, Monsieur Le P'yra n'était pas qu'un fin expert dans l'art de la manipulation, l'illusion, la magouille, l'illusion pour le contrôle, la magouille en plus pour le total contrôle, il en faisait son fantasme depuis son plus jeune âge. C'est tellement fascinant de faire ce que l'on désire des gens... Mais cette fois ci, ce n'était pas juste une histoire de fascination de second ordre, Tutnesi souhaitait réellement avoir cette femme rien que pour lui, il la désirait de plus en plus, son corps, son âme, et sa cité, son autorité,.. Il avait un réel besoin d'augmenter sa popularité, et qui plus est, son pouvoir... Et probablement qu'il ne s'arrêtait pas là, mais enfoui dans son inconscient, Le P'yra n'en aurait jamais conscience.
Et ce léger claquement de la porte en chêne marqua officiellement le début de la séduction. Le Gong. De la conquête. Inédite cible à laquelle il ne s'était jamais essayé. Mais il n'avait pas peur ; car après tout, elle n'était qu'une femme.
Le voyage en sa compagnie, aurait-il pu rêver mieux ? Probablement, car, en fait, il aurait préféré qu'elle reste encore quelques temps dans le désert, mais l'excitation de découvrir cette cité ne le laissait pas de marbre, et le fait de passer le long voyage en sa compagnie encore moins. A vrai dire, cette proposition le ravissait réellement, et elle était sans aucun doute la meilleur parmi les plausibles. Il répondit aux dires de sa future femme, quelques secondes après sa prise de parole, afin de s'assurer qu'elle n'ait rien à ajouter.
« Je vous remercie grandement de cette invitation, je serai on ne peut plus honoré de faire ce trajet en votre charmante compagnie... » Il fut interrompu par l'arrivée de ses serviteurs, dont il ne se soucia pas d'un pouce, en s'efforçant de ne pas regarder, et de rester calme. Non, Enzekiel ne pouvait pas se trouver derrière lui, non, il n'allait pas mourir dans les cinq minutes et sept secondes à venir. Ce n'était pas le cas de la jeune demoiselle dont les pupilles semblaient suivre chacun des mets avec une attention toute particulière. Toutefois, la réponse de Nalween le déçut presque. Elle qui semblait regarder avec envie tout ce qui défilait, qui avait l'air de vouloir dévorer des montagnes ne se contenterait d'un simple thé... Elle ne voulait sûrement pas se montrer capricieuse, et cet étalage de richesse ne la satisfit probablement pas, enfin, elle ne voulait pas montrer qu'elle en mourrait envie, c'était plutôt ça. Mais bientôt, elle n'y prêtera même plus attention, et tombera dans ses bras.
En attendant, Le P'yra devra continuer ce qu'il avait entrepris, et pour cela, il prit la parole : « Quelque chose ne va pas Nalween ? A moins que vous n'ayez point l'habitude de manger beaucoup ? Vous savez, je ne vais pas vous empoisonner ! » L'homme ria de bon coeur, en espérant que sa compagne le suive... Une fois le thé dégusté (lui aussi avait finalement opté pour une tasse de liquide brun), la Prêtresse lui rappela sa promesse, ce qui le déstabilisa légèrement.
« Bien sûr, mais je souhaitais avant tout que vous repreniez des forces, vous souvenez-vous ? Vous avez failli tomber dans mes bras inconsciente, je n'ai aucune envie que cela se produise lors de notre visite, ma belle Nalween..., il marqua une courte pause, un large sourire se dessina sur l'ensemble de son visage, je vous taquine voyons... Très bien alors, si vous vous sentez d'attaque, allons-y !»
Il se leva brusquement et tendit sa main à la jeune femme. Tout deux se dirigèrent vers la bibliothèque dans la pièce voisine, avant que la douce main de la Prêtresse se détacha de la sienne. Elle l'a vu, forcément, et ça l'a pas laissé indifférente. Bon point pour notre séducteur... Quoique, règle numéro 1, ne pas se réjouir trop vite. La prêtresse n'avait décidément pas l'air d'apprécier cet étalage de bonnes intentions. Ses yeux se fermèrent, et se rouvrirent face aux siens, comme si elle voyait ses paupières closes. Et elle sortit une remarque d'une voix de marbre. Heureusement, règle numéro 2, ne jamais croire qu'une situation est perdue, tenter par tous les moyens de se rattraper. Et cette règle était beaucoup plus simple à appliquer avec ce charisme que possédait le grand brun.
« Vous savez, ma belle Nalween, je vais vous confier quelque chose, ici, c'est moi qui tient les rennes, et moi seul. Et même si je dois vous l'avouer, ce n'est pas moi qui ai cueilli la fleur, ni moi qui l'ai installé sur la table comme vous avez pu le remarquer, mais c'est bien sûr moi qui ai organisé tout cela, -je ne permettrai pas à ce que l'on prenne les décisions à ma place- c'est une attention on ne peut plus personnelle à votre égard... »
Il avait été un peu moins à l'aise qu'auparavant. Il se rapprocha doucement de Nalween, et vit qu'elle avait encore l'air froissée, déstabilisée... Il rajouta, à présent beaucoup plus proche d'elle :
« Nalween, veuillez m'excusez, je ne voulais pas vous vexer, encore moins vous froisser. Je me suis un petit peu enflammé, je dois vous l'avouer, j'ai tendance à oublier que vous êtes une si jeune femme... Mais votre beauté vient à m'aveugler, et rend bien plus difficile le contrôle de mes désirs. Mais je comprends on ne peut plus bien votre réaction, je souhaite par dessus tout que vous me pardonniez de mon acte trop hâtif »
Il se baissa quelque peu pour arriver à la hauteur de la princesse, et posa sa main tendrement sur son épaule.
« Que diriez vous de continuer la visite ? »
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Mar 3 Aoû - 10:12 | |
| Contrôle, d’elle-même en premier lieu mais aussi de la situation. Elle devait par tous les moyens tenter de le conserver coûte que coûte malgré le fait qu’elle soit si hésitante sur un terrain piégée. Le délicieux et réputé thé Almer lui avait permis d’obtenir un répit bien qu’il fut court. Il l’avait fait sourire à sa remarque d’abord sur les mets que les Almers apportés, mais aussi à celle qui avait suivi bien qu’elle est fait mine de lever les yeux au Ciel faussement vexée. Mais il y avait une cette maudite rose qui lui avait rappelé ce qui se jouer dans cette pièce et il ne s’agissait pas seulement de savoir si elle allait se laisser séduire par Tutnesi ou non. Il y avait leur Cité, la brumeuse Silmarie qui se lierait alors inéluctablement à la brûlante Ptot-Tàh mais aussi leur peuple et bien sur se qui préoccupait le plus la belle elfe, les Nuas. Pourtant, elle avait déjà obtenu un sursis puisque le grand Almer lui avait promis d’y réfléchir il n’avait en effet plus besoin d’eux maintenant que Marjath était construite et à ses côtés, elle pourrait s’assurer qu’il la tienne. Mais la vision de son Capitaine Elfe s’imposa à elle, ainsi que la douleur de ce dernier quant à cette union. Elle le perdrait sans doute, et cette pensée pleine d’amertume lui resserra le cœur. Pourtant qu’y pouvait-elle ? Fëanaro avait choisi de s’éloigner d’elle malgré ce qui était en jeu, elle n’avait plus qu’à s’incliner devant cette décision. Puis Tutnesi reprit la parole, la ramenant à la scène qui se jouait.
Levant les yeux vers le P’yra, elle détourna son regard de glace à sa première remarque concernant la rose écarlate avec une douleur sourde dans la poitrine. Elle ne comprenait pas le comportement de Tutnési ni ses tentatives pour la séduire, leur noces étant d’un intérêt politique il n’avait pas besoin d’avoir ses faveurs pour qu’elle accepte. Sans doute et c’était cette perspective qui la blessait tant car malgré les contraintes qu’elle s’était imposée, malgré ses bonnes résolutions, elle perdait du terrain. La prêtresse le ressentait malgré elle, se forçant malgré tout à se résonner mais que valent les résolutions dans ses instants. Elle se mordit les lèvres, refusant de regarder le P’yra, elle qui devait être infaillible et implacable. Il fallait qu’elle se reprenne, rapidement. La prêtresse sentit plus qu’elle ne vit le P’yra se rapprocher d’elle, s’excusant de l’avoir froissée. Trop hâtif ? Secouant la tête, elle aurait aimé lui faire comprendre que ce n’était pas de cela qu’il s’agissait. Mais les mots restaient bloqués à la frontière de ses lèvres, incapable de les formuler à vive voix. La main du P’yra se posa sur son épaule, se voulant sans doute tendre et rassurante mais elle ne fit que semer encore un peu plus le trouble dans les pensée de la jeune femme.
« Je … »
Mais elle se tut, puis il y eut l’invitation à reprendre la visite. La belle prêtresse fit alors un pas en arrière, se libérant de cette main tendre qui s’était posée sur son épaule. Elle s‘était déjà assez laissée aller, sans doute trop elle s’en rendait compte à présent. La nuit chaude, le repas aux chandelles, la rose et le grand brun séducteur tout était adroitement agencé et elle s’était laissé avoir comme la jeune femme sans maturité dans ce domaine qu’elle était. C’était prévisible, elle n’avait aucune expérience avec les hommes et si elle avait passé des heures et des heures à se perfectionner sans relâche dans le maniement de l’épée, elle n’avait jamais encore jamais trouvé le moyen de combler les lacunes qui était synonyme de sa jeunesse. Le P’yra n’avait pas tort, sa chute dans ses bras l’avait peut-être plus perturbée qu’elle ne l’avait soupçonnée –ben tiens elle avait bon dos, la chute-.
« Excusez moi Tutnési, je me suis laissée emporter mais… »
Les paroles prononcées de sa voix cristalline se détachèrent dans la nuit se voulant assurées mais trahissant l’état d’esprit de la jeune femme alors qu’une pointe de colère s’insinuer en elle. Que serait-elle plus qu’une conquête pour lui ? Quand il posera les yeux sur elle, qu’éprouvera t-il d’autre qu’un sentiment de fierté pour avoir réussi à séduire la plus belle femme d’Azthia ? Se tapant mentalement la tête contre un mur, elle chassa ses pensées à coup de cravache –bien que les elfes n’en utilise pas- tout en évitant adroitement de croiser le regard du P’yra.
Si Tutnesi était incapable de ressentir autre chose qu’un désir insatiable de la dominer et de la posséder elle préférait autant dés lors s’écarter du Roi Almer, car il allait sans dire que ce n’était pas dans ses intentions de se laisser faire. Qu’il puisse ne serait-ce que le penser la blessait tout autant que cela la mettait en colère et après qu’elle se soit abandonnée quelque temps au premier, c’était le deuxième qui la dominait désormais.
« P’yra je ne suis insensible à vos attentions ni à vos désirs, mais je ne pourrais y céder sans connaître vos desseins. Que suis-je pour vous qu’une épouse désignée par les Dieux ? »
Alors qu’attendait-elle réellement ? En tant que Grande Prêtresse que pouvait-elle espérer ? Les Reines Elfes n’avaient sans doute jamais connu l’amour, car finalement n’était-ce pas de cela dont il était question pour Nalween ? Oui, non elle n’osait l’avouer car finalement elle n’avait sans doute pas le droit de l’éprouver. Tout serait plus simple s’il la détestait cordialement, au moins les choses seraient clair dans le cœur de la belle elfe mais le P’yra prenait un malin plaisir à semer le doute en elle et la jeune elfe craignait de rester encore seule avec lui car elle avait peur de ne pas pouvoir résister au charisme impressionnant du P’yra, qu’il l’amadoue avec de fausses promesses. La prêtresse rejoignit la fenêtre, profitant de l’air frais pour calmer sa respiration alors que ses doigts fins jouaient contre le marbre. Lentement, la Reine porta la rose à son nez pour en sentir le parfum alors que les pétales effleuraient ses lévres. Il ne la comprendrait sans doute pas, pourtant elle en avait besoin. |
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ExTutnesi
Nombre de messages : 30 Âge : 31 Race et âge : Almer et 34 ans Cité : Ptot-Tàh Métier : Politicien et Prêtre Feuille de personnageCompétences: Charisme, faveur divine (Benu), et tortureCompétences bonus: TacticienRéputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Lun 23 Aoû - 10:51 | |
| Les pupilles de la Prêtresse semblaient tout à coup se bruler au contact du P'yra, qui n'apparaissait plus dans leurs champs de vision. Il en prit conscience hélas trop tard, le mal était déjà passé. Ou plutôt le blizzard qui laissa la jeune Prêtresse de glace. Comment aurait-il pu se douter, ne serait-ce que quelques secondes que ses quelques gestes de séduction recevraient un tel accueil ? Que son charisme ne réchaufferait, ni n'atteindrait pas le cœur de la belle Nalween ? Bien que n'ayant jamais réellement séduit une femme, il avait toujours eu confiance en son charme. Mais la tâche s'est malheureusement révélée beaucoup plus délicate. Par des jeux de regards timides, tous deux, relativement mal à l'aise continuèrent la visite du palais de sable, laissant les quelques souffles de l'air chaud prendre la place du contact physique, et la parole qui s'était éteinte durant quelques instants entre les deux interlocuteurs.
La chaleur du thé qui avait envahi son corps commençait déjà à s'estomper. Il était dés lors face à une femme qu'il ne connaissait pas. Se détachant de lui, elle repoussa sa main qui s'était déposé sur son épaule et s'éloigna quelque peu, semblant par dessus tout fuir l'homme qui se tenait face à elle par tous les moyens que les habituelles figures de politesse autorisaient. Bien que seuls dans cette pièce, aucun d'entre eux ne s'était défait des règles de leurs éducations strictes. Ces dernières n'allaient pas pour autant permettre au P'yra de réaliser son dessein. Mais y avait-il réellement réfléchi ? Songé à ce qu'il voulait faire avec une minutieuse préparation pour parvenir à une fin bien précise ? Il s'était laissé guider par un souffle indéfinissable, dont lui même ne connaissait pas la source. Certes avait-il une idée de ce qu'il souhaitait : épouser Nalween, mais cet acte ne semblait pas satisfaire son fort-intérieur, comme s'il avait besoin d'écouter son identité d'homme en plus de celle de P'yra pour ressentir une émotion de bien-être beaucoup plus intense.
Tout à coup, comme une étoile apparaissant dans la pénombre, la voix cristalline de Nalween prit le dessus, et écrasa le silence désagréable qui s'était immiscé entre eux. Dés lors, le P'yra parut redescendre sur terre, se défaire de ses ultimes réflexions, pour proposer toute son attention à la jeune femme. Hélas, à peine quelques mots prononcés, elle sembla de nouveau proie au silence. Décidé à ne pas recommencer avec ses maladresses, Tutnesi décida de lui laisser le temps qu'il lui fallait, bien que cette situation lui était plutôt inconfortable. Le silence ne faisait qu'empirer son état en général. Il lui suffisait d'une petite insomnie pour que toute sa paranoïa lui envahisse son esprit. La nuit est rarement signe de rêve pour lui, même en dormant, la plupart de ses craintes remontent. Il ne savait pas rêver.
Une occupation, il lui en fallait une absolument. Le silence, il ne le supportait pas. Non, il ne pouvait pas se permettre de mettre en avant ses faiblesses devant sa future femme. Il ne le se permettrait jamais. Il ne le se pardonnerait pas. Regarder. Trouver. Il fallait qu'il trouve dans les quelques secondes cette choses qui empêcherait ses démons de refaire surface. Un flash. Enzekiel. Il se trouvait près du château. Savant pertinemment que ses soit-disant rêves prémonitoires étaient falsifiés, l'homme se connaissait bien. Cette figure qu'il ne supportait pas, il n'allait pas pouvoir lutter contre éternellement. Il s'agita quelque peu. Son cœur battait à tout rompre. Ses mains devinrent moites. Ses seins. Sa poitrine. Il la fixa et tenta de reprendre un rythme de respiration convenable. Face à ces formes généreuses et ravissantes, l'image qui le hantait disparu peu à peu.
Heureusement que Nalween ne le regardait pas à ce moment précis. Devoir se rabaisser si bas ne lui plaisait pour rien au monde, enfin, on ne peu pas dire qu'il fut insensible à ce qu'il venait de voir. A peine quelques secondes plus tard, la jeune femme continua, bien que Tutnesi n'avait pas la moindre idée par quoi elle avait commencé. Le plus détendu possible, il répondit, bien qu'une certaine différence était perceptible :
« Naturellement êtes-vous mon épouse désignée par les Dieux. Mais sachez, ma chère Nalween, que j'approuve on ne peut plus leur décision... » Et il ajouta, en chuchotant et se tournant vers elle, sans réellement savoir si elle pourrait entendre : « En tout cas, je ne pouvais pas rêver mieux... »
Le simple fait de lui parler le calma considérablement. Mais ses joues avaient toujours ce colorie rosé qui lui, n'avait pas disparu. Il fit un pas hâtif, afin de se retrouver devant elle et ajouta :
« Que diriez vous de continuer la visite ? » en se décalant vers sa gauche afin de la laisser passer. « Vous m'aviez l'air passionnée par les livres tout à l'heure, souhaitez-vous visiter ma bibliothèque ? Elle n'est pas très loin d'ici, et elle recèle quelques trésors qui, je l'espère vous plairont... ».
Au long du couloir, il reprit la parole : « Nalween, souhaitez-vous me poser quelques questions ? Y a-t-il des choses que vous voulez savoir sur ma demeure, ma cité, ou même sur moi-même ? Pour mieux me connaître par exemple ? Vous savez, on est entre nous, personne ne nous entend ici... J'espère seulement que mon impulsivité ne vous froisse pas, que vous me trouviez trop direct, mais à mon avis, on ne peut pas apprendre à se connaître en se regardant dans le blanc des yeux, Hahaha... » |
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ExNalween
Nombre de messages : 544 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 26 ans Cité : Erathia, la Lumineuse. Métier : Prêtresse. Feuille de personnageCompétences: Faveur divine - Lame longue - RituelCompétences bonus: Connaissance de l'Histoire et des Langues - Chant. Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Mer 25 Aoû - 14:38 | |
| Adroit, le P’yra parvint à nouveau à se glisser auprès de la belle elfe rassurant à sa façon cette dernière mais étrangement ce ne furent pas les paroles du P’yra Almer qui la sorti de son malaise mais juste t’entendre ses mots prononcés de sa voix grave et rassurante. C’était sans doute étrange pour elle, mais cette voix aux multiples nuances et sonorités charmait à elle seule la Reine Elfe car à travers elle et la sonorité Almer transparaissaient la mémoire d’un peuple, sa culture incarnée par le P’yra…à sa façon. La prêtresse frissonna légèrement alors que la fraîcheur de la nuit enveloppait lentement son corps de son étreinte glacée mais malgré tout elle ne put détacher son regard argentin de la Cité d’Or et des dunes. Resserrant ses bras autour d’elle, l’elfe s’en voulu d’avoir enfilé une robe aussi fine se laissant tromper par les sables bien qu’elle savait pertinemment que les nuits étaient glaciales malgré le fait que le Palais et son effervescence l’abritait de ce climat. Une phrase, quelques paroles prononcées à mi-voix il n’en fallut pas plus à la belle prêtresse pour se ressaisir. Braquant ses oreilles pointues en arrière, son ouïe sur développée perçue l’intonation étrange qu’avait emprunté l’espace d’un instant la voix du P’yra mais alors qu’elle tournait légèrement la tête ver son futur époux ce dernier parut se ressaisir puisqu’il retrouva son aplomb en murmurant une phrase qui fit lever les yeux au ciel à la Reine Elfe même s’il ne s’en aperçut sans doute pas. Elle ne s’offusqua pas puisqu’il n’y avait aucune raison de le faire et elle se tourna à moitié vers Tutnesi alors qu’il continuait tout en faisait courir ses doigts sur les légères anfractuosités du bois de la fenêtre explorant ses sinuosités, pensive tout comme l’était le P’yra puisque sa dernière phrase semblait totalement écarter de la conversation.
Dévisageant son futur époux avec adresse et s’en se faire remarquer, elle nota que ses pommettes s’étaient teintées d’écarlate –ce qui était assez craquant venant d’un homme aussi sur de lui- et il se rapprocha d’elle à nouveau lui proposant à nouveau de le suivre le long des couloirs de marbre du Palais. Mais cette fois la belle prêtresse se refusa à fuir le regard de son futur époux, elle n’en avait d’ailleurs aucune envie maintenant qu’elle avait retrouvé son sang froid. Tutnesi s’était fait l’espace d’un instant hésitant, précipité ce qui piqua à vif la curiosité de la belle elfe mais elle du la mettre de côté car à sa volonté de plus le découvrir s’opposa une perspective qui laissa bouche bée la prêtresse.
La Bibliothèque. Malgré elle, les lèvres séduisantes de Nalween dessinèrent un sourire et alors qu’elle écartait une mèche de cheveux de son regard elle eut du mal à dissimuler l’attirance qu’elle avait pour les livres et visiter un tel trésor fit courir dans ses veines une vague d’excitation. S’écartant de la fenêtre en y déposant la rose à qui elle adressa un bref regard, elle reporta son attention sur le P’yra Almer qui traversa la pièce et dans un claquement de bottes Nalween le rejoignit avant de lui adresser un sourire.
« En pleine nuit ?, mais vu que ce détail de moindre envergure ne sembla pas outre mesure le P’yra elle enchaîna, je ne me souviens pas avoir passé ne serait-ce qu’un jour loin des livres. Avant de devenir Grande Prêtresse je passais le plus clair de mon temps à fuir mes tuteurs et la Bibliothèque de Silmarie me servait de refuge. C’est un véritable labyrinthe, il n’est pas rare que les étrangers s’y perdent et ils mettaient parfois des heures à me trouver. Secouant doucement la tête un sourire nostalgique aux lèvres elle ajouta, c’est un honneur et un plaisir de pouvoir consulter vos manuscrits, P’yra.»
Ils franchirent la porte est à nouveau la prêtresse fit face aux couloirs richement décoré, alors que Tutnesi s’engageait déjà et si ses pas étaient silencieux ce ne fut pas le cas de ceux de la belle elfe dont les talons emmener un claquement qui, et elle le craignait, serait capable d’alerter Talia. Néanmoins, la venimeuse brune ne daigna pas se montrer à eux et Nalween ne pouvait s’empêcher de la chercher des yeux, nerveuse à l’idée qu’un assassin guettait le moindre de ses faits et gestes.
La proposition du P’yra la désarçonna légèrement la plongeant dans ses réflexions. De sa Cité, elle en avait appris autant qu’elle l’avait pu dans les livres et la prêtresse doutait que le P’yra dévoilerait de informations précieuses sur sa Cité logiquement Nalween en ferrait de même. Néanmoins, son offre de poser des questions sur lui l’intéressa nettement plus bien que la grande prêtresse hésitait à l’accepter ne sachant pas si la proposition était courtoise ou sincére. Se mordillant la lèvre, elle acquiesça à une remarque du P’yra qui lui arracha un sourire alors qu’un éternel sujet lui brûler les lèvres. Enzekiel.
« A propos, j'ai croisé Talia tout à l'heure, elle avait l'air d'être sur ses gardes. Je ne peux le lui reprocher en vue de ce que vous avez vécu récemment cela a du être très rude aussi bien pour vous que pour elle. Quand cela est-il arrivé à propos ? »
La prêtresse serra les dents regrettant ses mots à peine prononcés alors qu’elle se préparait à la moindre réaction du P’yra. Qu’est ce qu’il lui avait pris ? Nalween savait pertinemment que pour Tutnesi ce sujet devait relever de l’ultime nefas. Après tout, elle avait entendu parler de sa paranoïa et de ses crises d’angoisses sans parler des aménagements qu’il avait fait de son Palais dans la crainte constante d’un assassinat mais elle détestait la gêne qui régnait autour du P’yra sachant pertinemment que toujours ses trouble convergaient vers cet assassin et sa tentative avortée. Ce n’était pas l’impulsivité de P’yra qui allait vexer la belle, mais plutôt celle de cette dernière qui allait sans doute froisser son futur époux. Décidément, revenue à Silmarie elle aurait à revoir sa notion de tact.
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ExTutnesi
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| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Dim 24 Oct - 7:36 | |
| [Yeeees, j'ai réussi ! Un post ultra court, dont le début date des dernières vacances, mais ma foi, j'en suis pas insatisfaite ! Excuse une énième fois mon retard, et il n'y a pas de problème si tu pars du principe où Tutu est en train ou a fini de raconter son histoire ! ♥] Il y a certains moments où l'on aurait mieux fait de se taire ; certains instants où l'on regrette ce que l'on dit en l'entendant, et d'autres en n'ayant pas songé ne serait-ce qu'un quart de seconde à ce que cela allait entrainer, on se lamente sur ce qui est déjà fait. Oui, il y a certains moments où l'on ferait mieux de se taire... Les autres aussi d'ailleurs, ils pourraient le regretter amèrement. Amèrement.
Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre. Peut-être qu'un philosophe avait raison. Ces personnes que Tutnesi trouvait d'une inutilité sans précédent, (on ne comprend plus l'intitulé d'une question quand ils y « répondent ») avaient pour autant peut-être cerné son mal. Après tout, s'il n'avait pas cette manie de parler tout le temps, s'il savait supporter le calme, contrôler ses démons... Il n'en serait pas là.
Il ne se poserait pas ce genre de questions ; et surtout il n'aurait pas eu cette réaction face à l'interrogation de Nalween. Après tout, sa requête n'était peut-être que d'une banale innocence ? En même temps, le cumul de sa visite nuptiale du château, avec cette question étrange peut éveiller les soupçons. Hélas, Tutnesi n'allait peut-être pas réussir à se retenir plus longtemps, il ne parviendrait probablement pas à trouver le soleil qui chassera les étoiles, qu'étaient ses soupçons récurrents. Et il n'est pas un mystère que lorsque les pupilles grossissent avec l'obscurité, quelques minutes sont amplement nécessaire pour que le champ de vision nous laisse entrevoir d'autres petites perles du ciel.
Pendant ce laps de temps que constituait la dégustation du thé, on peut dire, en toute honnêteté, que Tutnesi s'en est plutôt bien sorti. Mais la lune chasse le soleil. Les Dieux ne sont pas qu'éternité, ils représentent aussi la force, le pouvoir, la domination. Il fixa Nalween, et son regard était si intense qu'il semblait ne pas s'arrêter au visage de sa futur promise. Ce regard avait tellement envie d'explorer, de ramper, de se cacher, de se tordre, de se faufiler tel un serpent vicieux dont la seule fin serait de violer l'intimité de la jeune femme afin de savoir ce qu'elle manigançait.
Hélas, ses pupilles ne pouvaient seulement se développer dans l'obscurité, et reprendre leur taille initiale, et il leurs était strictement impossible d'imiter les yeux des Dieux. Il devait accepter sa piètre condition d'humain, et se résoudre à faire un choix crucial : stopper net les relations avec Nalween et prendre des mesures qui s'imposent, ou lui faire confiance. Il va de soi que connaissant Tutnesi, chacun aurait mis sa main à couper qu'il choisirait la première solution.
Mais la décision ne se révéla pas aussi simple pour Tutnesi, bien que sa réaction ne laissera présager d'un tel remue-méninges dans sa tête de P'yra. A peine quelques secondes de latence, il sortit, d'une voix imposante :
« Ma chère Nalween, vous aimez titiller les gens à ce que je vois, à moins que ce ne soit un privilège que vous me réserviez... Mais, me direz vous, qui aime bien châtie bien ! Je me vois donc dans l'obligation de vous raconter cet épisode fort déplaisant de ma vie, c'est bien moi qui vous l'ai proposé ; mais après, ce sera à vous ma belle Nalween ! »
Tutnesi avait un certain talent pour tirer avantage du moindre de ses faits et gestes. Mais ce n'est pas uniquement pour cette raison qu'il a choisi de répondre à Nalween, il avait vu dans ses yeux d'elfe une petite flamme qui lui inspirait confiance, tout simplement. |
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ExNalween
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| Sujet: Re: [D-E] Escapade crepusculaire. [Pv Tutnesi][Clôturé] Ven 17 Déc - 15:44 | |
| [Court peut-être mais tes posts sont juste superbes, je ne m’en lasse pas X3.] D’un geste adroit la prêtresse effleura les meubles de marbres, savourant leur contact froid alors que la belle elfe penchait légèrement la tête vers le P’yra attendant patiemment sa réponse alors que ses yeux cristallins cherchaient ceux du P’yra avant de se redresser et de rejeter ses cheveux d’ébènes chatoyants grâce à la lumière des bougies derrière ses épaules neigeuses. Patiemment, ce n’était sans doute pas le mot exact en réalité si un mot ne décrivait pas son état c’était bien Patience mais aucun signe de nervosité ne venait trahir son aura apaisante, que ce soit sa démarche souple, son sourire rassurant ou encore même son regard et elle s’efforça de la conserver car elle vit bien que le P’yra s’agitait après sa déclaration. La prêtresse passa une main sur sa nuque, alors qu’elle se surprenait à se mordillait la lèvre avec sa longue canine. En fait, il était assez complexe de définir qu’elle allure elle se devait d’adopter à présent. De la phrase qu’elle avait lâché, elle essaya d’en dresser toutes les interprétations possibles et imaginable que son P’yra d’époux pourrait bien lui donner. Non pas que la situation et s’en doute leur future relation reposait uniquement sur les épaules de Tutnési,- après tout elle l’avait bien cherché si cela tourné au vinaigre – mais ce n’était pas tant la maladresse qui l’avait poussé à aborder ce délicat sujet mais réellement l’envie d’en apprendre plus sur son futur époux et en vue des aménagement qu’il avait fait au Palais et sa paranoïa, il était plus qu’évident que le sujet allait obligatoirement revenir sur la table.
Après la prêtresse devait admettre que le faire le deuxième soir après leur rencontre pouvait être qualifié de précipité mais la Reine Elfe savait aussi pertinemment qu’il ne s’agissait pas que de eux deux. En vue des événements qui secouer Azthia il était plus qu’urgent d’extraire le venin de la plaie et même si elle savait pertinemment que personne n’avait réussi à sortir de le P’yra de son état actuel, c’était aussi, sans doute, parce que personne n’avait eut le cran d’essayer lui en parler pour partager son fardeau pourtant c’était sans doute le meilleur moyen d’exorciser ses craintes. Elle ne blâmait personne, si elle se trouvait en position de tenter le tout pour le tout ce n’était pas le cas de tout le monde et nombreux de ses conseillers auraient risqué leur place sans parler de ceux qui avait du y trouver leur compte.
Et pourtant, la réaction ne se fit pas attendre et Nalween faillit sursauter en entendant la voix forte de Tutnési qui trancha avec le calme de la nuit. Si sa question l’avait déstabilisé, il n’en laissa rien paraître et la prêtresse ne put que saluer la prestance à tout épreuve du P’yra. Elle sentit ses joues se teinter d’écarlate à se remarque et elle baissa la tête pour masquer sa gêne, s’intéressant soudainement à ses bottes qui étaient décidément peu adapter au climat du désert, surtout en plein été. Puis la voix du P’yra s’éleva et son récit débuta. Au fil de son récit, Nalween trouva le courage de relever la tête et de porter son regard au reflet de glace vers le visage du P’yra et l’espace d’un instant son visage se voila de tristesse. A la fin de son récit, la Reine Elfe du secouer la tête pour se reprendre. Passant une mèche de cheveux derrière ses oreilles pointues, elle aurait prêté attention aux tintements clairs qu’émirent les chaines d’argents qui ornaient ses oreilles si elle n’avait pas sentit le regard de Tutnési et qu’elle ne s’était pas subitement rappeler de la requête du P’yra. Un épisode de sa vie ? « Et bien je dois admettre qu’en comparaison de ce qui vous est arrivé, ma vie pourra vous paraître nettement plus ennuyeuse. Je crains de ne jamais avoir vécu un événement de cette ampleur. » Mais à l’expression du P’yra, elle comprit que cette déclaration ne suffirait pas à s’esquiver. Fronçant les sourcils, elle fouilla dans sa mémoire, tentant vainement de chercher un épisode au combien trépidant de sa vie, mais inutile de dire qu’elle fit choux blancs. Elle se mordilla à nouveau la lèvre, avant se passer une main sur la nuque.« J’ai été arraché dés ma naissance à ma famille, comme vous devez sans doute le savoir, après qu’Ayaween ne me désigne comme prochaine Grande Prêtresse. Sa… révélation si je puis dire se fit tard, dans son règne et rapidement les Conseillers et autres Politiques s’aperçurent que je serais extrêmement jeune le jour de la succession, elle fit une légère pause n’aimant en général guère évoquer le décès de sa prédécesseur il fallait donc au plus vite me former, tâche à laquelle s’attachèrent sans répit mes Tuteurs,. » Elle haussa les épaules, comme si cette remarque n’avait pas grande importance pour elle, ce qui n’était pas entièrement faux mais pas non plus entièrement vrai. Mais cela, le P’yra ne pouvait le savoir.
« J’ai fait tout ce dont il était en mon pouvoir pour être à la hauteur mais… je m’en suis rendue compte en me rendant en vos terres, que j’avais plus gagné en maturité que je n’aurai pu le faire en décryptant tous les parchemins de Silmarie. Entre apprendre et être confronté à une réalité, il y a un pas que je n’ai pu franchir qu’en me confrontant à vous, elle ponctua sa déclaration d’un sourire au coin éclipsant ainsi l’amertume qui résonnait d’un faible écho dans ses paroles. Avec un soupir elle balaya le sujet d’un geste, mais je dois vous ennuyer pardonnez moi. » Il n’insista pas et elle lui en fut reconnaissante. La conversation reprit, relancé à nouveau par le P’yra et la prêtresse lui emboîta avec plaisir le pas comme une des innombrables barrières qu’avaient forgées le P’yra s’étaient effondrées. Ils parvinrent à la Bibliothèque, et ce ne fut qu’avec un plaisir à peine dissimule que la prêtresse dévora des yeux les rayons. Aucun des deux ne vit réellement le temps passé, et elle ne se rappelle plus exactement à quelle heure un bâillement avait manqué de lui décrocher la mâchoire, chose qui avait beaucoup fait rire le P’yra qui lui avait alors proposé de la raccompagner à ses appartements ce qu’elle avait accepté avec gratitude, non sans emprunter deux-trois parchemins à Ptot Tàh. Demain, tous deux prendraient la route pour la Cité des Brumes et cette pensée ne put que réchauffait le cœur de la belle elfe.
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