Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)

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Méchant, cruel...
MJ
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[151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMar 2 Aoû - 15:06

Erathia la Lumineuse était radieuse, magnifique même auraient ajoutés certains mais elle n'en restait pas moins un problème. La belle était objet de convoitise et les plus grands de ce monde s'entredéchiraient déjà pour l'obtenir. Leur morts à peine enterrés, tous cherchaient à obtenir les faveurs de la vieille dame sorties de ses ruines. Les Almers survivants avaient investis la cité de peur qu'on ne décide de les chasser et pressaient leur ancien P'yra d'agir tandis qu'Astorgs et Cydiens avaient trouvés là une nouvelle excuse de conflit. Les Elfes, peuple pacifique, ainsi que les Amazones n'étaient intervenus que parce qu'ils ne souhaitaient pas voir Erathia tomber entre les mains des uns ou des autres sans avoir leur part. La victoire avait été remportée au prix de nombreuses vies dans chaque cité, il était donc injuste à leurs yeux qu'Erathia ne revienne qu'à une seule, laissant les autres de côté.
Kriisten avait lancé une vague offensive en ordonnant à ses troupes d'investir la cité et Anatoli Clari ne s'était pas laissé faire, faisant de même de son côté. Dans les plaines encore gorgées du sang des victimes innocentes de la bataille, les deux armées s'étaient tenues face à face. Ce fut à cet instant que tout se décida, lorsque Muria retira ses troupes de la Lumineuse, laissant les deux ennemis de toujours se quereller, seuls. Storghein et Cydonia, affaiblies par la bataille, avaient chacune besoin d'un appui militaire suffisant pour remporter la cité et les négociations pour conquérir les faveurs de Philéa furent nombreuses mais cette dernière se refusait à prendre parti. Les Amazones ne seraient pas laissées pour compte pour des querelles intestines vieilles comme le monde. Philéa n'avait pas agi par pure gentillesse aux yeux de la vieille dame, elle savait simplement que jamais elle n'aurait d'influence sur cette cité si Astorgs ou Cydiens en prenaient la tête, son armée ferait certes la différence pour savoir qui des deux aurait la cité, mais elle ne serait pas suffisante ensuite pour maintenir une influence Amazone sur la zone face aux deux grandes armées. Kriisten et Anatoli, privés d'un soutient tant nécessaire acceptèrent la proposition de conciliation de la souveraine. Ainsi naquit le Tribunat.

Seulement les mots ne valent jamais plus que les actes et si la décision avait été prise sur un champs de bataille, il était évident qu'elle ne pouvait être mise en place de la sorte ! Il fut donc décidé qu'un membre de chaque cité la représenterait en ce début d'été 151 et qu'ensemble, ils auraient la lourde mission de remettre Erathia sur pied, d'y instaurer la paix, de la maintenir et pour finir, d'en faire une cité aux multiples cultures … Les règles étaient à définir, le monde allait changer sous le poids de leur décisions. En l'absence de leur Grande Prêtresse et d'un Capitaine suffisamment influent, Nalween fut désignée pour prendre le poste des Elfes, tous espérant qu'elle saurait défendre leurs intérêts et jouer de son ancienne position. Tutnesi, en tant que dernier P'yra de ce monde, était le représentant légitime des Almers. Meliant, ancien Consort de la cité des neiges, représenterait Storghein, Kriisten ayant placé toute sa confiance dans le caractère bien trempé de l'homme ainsi que dans ses qualités de politicien. Cydonia avait placé ses espoirs entre les mains de son ancien Princeps qui les avait menés à la victoire quant à la cité des femmes libres, c'était en sa princesse en titre qu'elle avait fondé tous ses espoirs. Ensemble, ils devraient trouver le chemin vers la neutralité et tout portait à croire que ce serait difficile !

La tour d'Azael était un étrange lieu de réunion mais le seul à vrai dire à pouvoir les accueillir dignement. L'ancienne salle du Dieu avait été vidée de toute relique et seule trônait désormais au centre une table ronde en bois sombre et ciré. Des fauteuils étaient installés tout autour de ladite table, de couleur rouge sombre tirant sur le violet, enfin, les fenêtres s'étaient vu retirer tout rideau pour n'être voilées que par de fins tissus de couleur crème qui laissaient passer la lumière du jour. Le décor était planté, ne manquaient plus que les protagonistes.


[ Aucun ordre n'est attribué pour poster, par contre, nous sommes censés arriver aux décisions expliquées dans le post concernant le Tribunat pour cette première séance ^^ ]

[ Edit : j'ai oublié de préciser que le RP se situe le dernier mois du début été ^^ ]
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Meliant
Meliant
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMer 3 Aoû - 7:43

Ce fut une défaite dure à avaler. Meliant ne s'était pas attendu à perdre face au jeune blanc-bec qu'était Joris. Invaincu par deux fois, l'ancien Consort s'était attendu à une victoire facile. C'était évident. Tous ces idiots étaient loin de lui arriver à la cheville. Lui, un être supérieur, ne pouvait qu'assurer sa place aux côtés de la belle Reine. Mais voilà. Les choses ne s'étaient pas déroulés comme prévues. Ce sale petit traitre qui aurait dû passer le reste de ses jours au fond d'un trou à compter les pierres et pleurer son amour secret pour Kriisten, avait vaincu. C'était du délire total. Ce sale gamin, Consort. Les choses n'allaient pas se passer ainsi. Meliant se promettait de rendre au rouquin la tache bien difficile. Joris devait, d'ailleurs, s'en douter. L'ancien Consort avait plus d'un tour dans son sac. Si jusque là, ça n'avait jamais été l'amour entre eux, à partir de maintenant, ça allait être la guerre. Fierté idiote... Perdre face à celui qu'il voulait voir prisonnier et qu'il avait traité d'incapable.

Lorsque Meliant réalisa que le titre allait lui échapper, il cru que c'en était fini, de son rêve de grandeur. Le monde s'effondrait sous ses pieds, le rapprochant inexorablement de la boue. Cependant, il se ressaisit bien vite. Une place de ministre lui sera offerte, il en était sûr. Après tout, Meliant était loin d'être le dernier des idiots. Il avait travaillé d'arrache-pied pendant 13 ans et avait prouvé sa valeur de collaborateur indispensable. Tout n'était pas perdu et le petit Joris n'avait pas fini d'entendre parler de lui.

Il ne fallut pas plus de quelques semaines pour que Kriisten vienne retrouver son ancien amant pour lui proposer une place plus qu'alléchante.
Meliant, tout comme la belle Reine, rêvait de voir Erathia tomber entre les mains Astorgs. Cette cité leur revenait de droit, c'était un fait incontestable, qu'il était inutile de justifier. La fière Storghein était la plus à même de diriger la cité du Dieu fou. Les cydiens n'étaient que des lopettes, bons à chanter et à faire des gribouillis. Ils n'avaient rien à faire dans la cité déchue. En fait, ils seraient incapables de diriger un tel endroit. Quant aux autres, ils étaient si faibles, que ce serait presque un crime de laisser Erathia entre leurs mains sales. Mais voilà... La force des deux cités étaient égales et un combat aurait mené à la ruine de l'une comme de l'autre.

Ainsi, les deux armées durent cesser leurs hostilités et se résoudre à passer à l'étape « Discussions, décisions et tapage verbale sur la gueule. », sous l'influence de la Reine Amazone. Une fois de plus, la Dame avait le dernier mot et vu de la situation, ni les Astorgs, ni les Cydiens n'avaient le choix, car sans l'appui de Philéa, les uns comme les autres allaient droit dans le mur, et aucun ne pouvait se permettre de perdre plus d'hommes encore.
C'est donc en cette fin d'été que la réunion allait avoir lieu.

Meliant, tiré à quatre épingles, comme à son habitude, fut le premier à pénétrer la Tour d'Azael. Une table ronde y attendait d'être occupée par les représentants. L'homme fit le tour de la pièce, les mains derrière le dos, tous en réfléchissant à sa mission du jour. Il leur fallait, tous ensemble -l'horreur-, remettre Erathia sur pieds. Le Tribun savait déjà quelle place Storghien devait occuper au seins de la cité, mais il fallait convaincre les autres, ce qui ne serait pas tache facile, sachant que les Cydiens seraient là.

Las de faire le tour de l'endroit, Meliant prit place autour de la table, faisant pianoter ses doigts sur le bois lisse, dans un mouvement d'impatience et d'agacement. La journée s'annonçait épuisante mentalement, alors il n'était pas la peine d'en rajouter, en le faisant attendre.
Quel manque de savoir vivre, mais ça ne l'étonnait pas de leur part.

Les autres finirent, cependant, par arriver et prendre tour à tour place. Lorsque tous furent réunis et qu'un long regard noir fut échangé entre Soren et Meliant, l'Astorg prit la parole.


"Bonjour à tous. Nous sommes ici pour décider de l'avenir d'Erathia. Cette cité qui, jusqu'à maintenant, ne fut entourée que de noir a besoin d'un renouveau, de lumière, et c'est pour cette raison que nous sommes là aujourd'hui, sous le signe de la neutralité.
Il nous faut décider du rôle que chaque cité aura, pour qu'une paix durable s'installe à Erathia.
"

L'homme parlait d'un ton calme et rassurant. Comédien dans l'âme, diront certains, parce que si le Tribun avaient vraiment eu le choix, il aurait attribué toutes les fonctions aux Astorgs. Enfin, il n'était pas politicien pour rien.

"Pour ne pas perdre de temps, je pense que le domaine militaire et la protection de la cité devraient revenir à Storghein de droit."
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ExTutnesi
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMar 9 Aoû - 6:59

Un simple souffle de vent a suffi pour que tout s'envole. Un héritage d'une valeur inestimable, pérennisé de génération en génération, lui n'avait pas réussi à le transmettre. Son château de sable s'était écroulé dans ses mains. Était-il plus mauvais que les autres ? N'avait-il pas la prestance de ses prédécesseurs, s'était-il rempli d'illusions, se croyant être un P'yra digne de ce nom ? Peut-être aussi qu'il n'y était strictement pour rien, quant à la destruction de sa cité. Les Dieux ont déchu Tutnesi de son trône. Désormais, il n'avait plus de cité, mais il ne deviendrait pas un simple citoyen pour autant, il était en effet convié au Tribunat. La situation aurait pu être pire, se dit-il parfois pour se consoler. Ce qu'il redoutait au plus haut point, c'était de finir comme Louis XVI, un roi qui ne sait pas diriger. Un chef d'état qui se fait prendre sa cité par des moins que rien, par ses sujets. Rien n'aurait été plus humiliant que de ce retrouver dans cette situation, et ça aurait été beaucoup plus embarrassant pour lui : le trajet de la guillotine à Erathia n'aurait pas été des plus évidents.

La cité d'Erathia s'était reformée, elle avait ressuscité tandis que la sienne était morte à jamais. Levant la tête au ciel, il s'engouffra dans le beau bâtiment où la réunion s'annonçait. Y étaient également conviés sa chère Nalween qu'il tenait à son bras droit, ainsi que les prénommés Eléa, Soren, ainsi que Méliant. Une légère brise s'amusait avec leurs cheveux à l'extérieur, alors que dans la tour, tout était redevenu sérieux. Tutnesi retrouvait ici un peu l'ambiance de son palais, cette grandeur qui n'était pas assez à sa hauteur, qui était minuscule face à sa grandeur. Et par ailleurs, il avait décidé de ne pas changer ses bonnes habitudes : toujours être le chef. S'imposer, pour qu'il sorte vainqueur de cette première réunion. C'était une occasion en or, pour qu'on se souvienne de lui en tant que président de manière non officielle des réunions du tribunat, de celui qui aura mis sur pieds cette cité, et non en tant que ancien P'yra dont la cité est enterrée.

Pour cela, il n'avait pas perdu ses bonnes habitudes, il allait encore pouvoir jouer au chef une fois de plus, et il adorait ça. Il était convenu qu'avec Nalween, ils arrivent en dernier. Juste le temps qu'il faut, histoire de se faire remarquer, désirer, tout ce qu'il aimait... Mais pas trop longtemps, pour ne pas énerver. Il fallait les sentir ces choses là, ça ne s'inventait pas. Et heureusement, Tutnesi savait les doser. Il n'avait pas été un P'yra pour rien après tout. Une entrée remarquée devait être également de rigueur : bras dessus, bras dessous avec Nalween, il arborait un large sourire. Dés l'entrée de la tour, pour autant, ils remirent leurs bras le long du corps. Le Tribunat était un lieu de neutralité, et Tutnesi se devait de rester neutre, même envers Nalween Tout en s'élevant dans les airs, il cala son pas sur celui de sa femme, et à l'unisson, entrèrent dans ce qu'avait été le bureau d'Azaël. Évidemment, ils étaient les derniers arrivés. Tous les autres les attendaient depuis quelques secondes, juste le temps qu'il fallu pour que tout le monde soit installé.

Un simple hochement de tête où était toujours esquissé son sourire suffit pour saluer l'assemblée. Tout deux se dirigèrent vers les deux places restantes de la table ronde. Son bras quitta la jeune elfe pour tirer sa chaise, et l'aider à s'asseoir. Il fit de même pour la sienne, et une fois installé, l'Astorg commença à parler. Il pouvait à présent profiter des sièges rouge sang, moelleux, pour retrouver cette posture qu'il adoptait toujours sur son trône. Ni une ni deux, il enchaina sur les dires de Méliant. Il n'était décidément pas là pour rester transparent. Il avait son mot à dire :

« Bonjour à vous tous. Je suis également d'avis à ce que nous placions cette réunion sous le signe de la neutralité. En effet, nous ne devons pas laisser quelques qu'en soit leur nature, les conflits envahir cette nouvelle cité, si l'on put dire. Il me semble on ne peut plus primordiale de gérer cette cité de la meilleur manière possible, en laissant nos différents de côté. Nous avons entre les mains un enjeu de taille, à savoir organiser à tout point de vue une cité. Et croyez moi, une cité est une chose d'une importance inégalable, et pourtant, elle peut être très vulnérable. »

Il marqua une courte pause, et reprit de plus belle :

« C'est pour l'organiser de la meilleur manière, pour que les habitants ne connaissent jamais la famine, la maladie, la guerre, et surtout, le même génocide que celui de mon peuple, que nous nous sommes tous réuni. Et je place cette affaire sur ma ligne de mire. C'est d'ailleurs en ces différents points que je suis en désaccord mon cher Méliant, si vous permettez, bien que je n'ai aucun doute sur les capacités guerrières de votre cité, je peux très bien comprendre que votre emploi du temps est très chargé, mais à mon avis, il ne faut pas faire les choses « vite fait », c'est un enjeu important qui mérite réflexion et débat, pour aider cette nouvelle cité à éclore.»

[Le post a été édité concernant notre arrivée : on défait notre étrainte à l'entrée du tribunat, et on arrive les derniers avec très peu de retard (mais un peu quand même xD)! Désolée de ce changement]


Dernière édition par Tutnesi le Mer 17 Aoû - 11:31, édité 1 fois
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ExNalween
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMer 10 Aoû - 11:58

La paix. N’était-il pas sensé l’avoir obtenue au nom de la liberté pour leur peuple une fois la bataille des rois terminée ? Après qu’Azael soit parti, apaisé par Silmaria – qui d’après Nalween aurait du au lieu d’envoyer une ancienne Prêtresse complétement perdue lui chanter l’apocalypse lui faire porter un écriteau « Va voir mon psychopathe d’amant. » -, Nalween avait aidé avec les autres elfes à organiser le repli de Silmarie vers ses collines brumeuses sans un regard vers Erathia. Trop de sang avait coulé et son peuple n’avait pas coutume des guerres et déjà que ce dernier était assez perdu de voir leur Grande Prêtresse les quitter il était hors de question de leur imposer un nouveau conflit dans un combat ou ils ne feraient tout simplement pas le poids. Nalween quant à elle avait à regret quitté la petite Eloween non sans lui déposer un baiser sur le front et prier Silmaria pour la protéger avant de la voir reprendre les routes d’Azthia accompagné du fameux rôdeur dont elle détenait désormais le nom « Thingol » et qui avait la promesse de la dame qui parlait au nom de tous les elfes qu’il avait plus qu’intérêt à protéger la petite prêtresse. C’était bien évidement superflu, Eloween comptait énormément pour Thingol et le rôdeur n’avait besoin de personne pour savoir ce qu’il devrait faire pour sa protégé mais il fallait excuser une mère qui avait dû quitter ses bambins à peine quelques semaines après leur naissance. Eloween partit donc et Silmarie s’en retourna chez elle, enfin apaisée quant à son avenir.

Nombres étaient les jeunes templiers au camp, pas si loin des morts et des pleurs à murmurer la paix et la réconciliation, comme si leur idéaux étaient partagés pour une fois par toutes les Cités. Illusion. Nalween plongée dans ses pensées fut interrompue par une dame à ses côtés qui maugréa un « Pas pour bien longtemps ». Tournant le regard vers la templière, elle identifia l’astorg part les insignes maculés de sang à son épaule comme étant une capitaine et cette dernière voyant le regard interrogatif de l’ancienne Grande Prêtresse se sentit obligée d’ajouter que « Croyez-moi étant Astorg, je peux vous dire que ça ne va pas durer. » Autant dire qu’elle avait raison.

A peine les corps enterrés par leur Cité respective et une période de deuil raisonnable observée -quelques jours-, la cité des Morts attisa le désir des grands de ce monde. Trop éloignée de Muria pour être un véritable atout pour la Cité amazone, la Lumineuse située à équidistance des deux ennemis héréditaire qu’étaient les Cydiens et les Astorgs se transforma en un enjeu capitale les deux races ayant visiblement la même envie de s’éradiquer l’une et l’autre. Ainsi les deux armées se remirent en marche, observées par Philéa qui ayant visiblement orchestré la bataille des rois et étant à l’origine de leur salut n’appréciait que guère que ses alliés s’emparent d’une nouvelle Cité et pas n’importe laquelle. Les templiers n’ayant pas mis leur force en mouvement pour une raison que Nalween ignorait, ce fut encore à la Reine Amazone que revint la tâche d’éviter aux autres Cités un bain de sang et Cydiens et Astorgs eurent l’intelligence d’abandonner l’optique d’un conflit. Autant dire que Silmarie avait vu cela de très très loin, tout autant que Nalween qui se foutant bien de savoir qui de Charles ou Simone allait saigner un peu plus son peuple pour une Cité dont les Elfes n’avait que faire s’était contentée d’aider après avoir rendu les derniers sacrements aux morts à reconstruire Silmarie, conseillant les plus jeunes quant à la marche à suivre.

Suite au départ de Zed, la petite sœur d’Erendar prit les reines de la Cité une fois nommée et un nouveau Capitaine de la Garde, Anarel monta en grade, le poste étant inoccupé depuis que Muria avait démit le précédent de ses fonctions. Autant dire que lorsque qu’un membre de la race elfique fut appelé pour prendre part au Tribunat, la Prêtresse en vue de sa précédente fonction et de la toute récente nomination des jeunots apparut rapidement comme un choix plus que raisonnable pour Arwen. Ainsi son départ pour la Lumineuse fut décidé, emmenant avec elle ses jumeaux sans parler que Tutnesi ayant lui aussi été appelé dans la Cité des Morts ils pourraient enfin vivre aux côtés l’un de l’autre (et percer les tympans des futurs Erathiens cela aller sans dire). Après avoir planifié une guerre, organiser son départ fut une tâche aisée si ce n’est que lorsqu’elle fut perchée sur la colline de Silmarie la belle elfe sentit son cœur se déchirer en quittant sa ville natale, celle qu’elle avait toujours connue. « Plus jamais » glace le cœur des hommes et la Prêtresse ne put s’empêcher de serrer un peu plus contre elle ses fils pour avoir la force de tourner une fois pour toute le dos à son passé et prendre les rênes de son futur.

Après avoir croisé Sora à Erathia qui lui avait sauté dans les bras pour signifier sa présence, les deux jeunes femmes avaient passé quelque temps ensemble et cette dernière lui avait révélé être plus qu’excitée par la richesse culturelle que serait bientôt Erathia et fut ravie de savoir que son ancienne alliée à Silmarie allait aussi demeurer dans la Lumineuse. Le jour de la réunion arriva par la suite bien vite et les deux époux prirent le chemin de la tour d’Azael. Pour la Dame Elfe, autant dire que cette dernière ne ravivait pas en elle les meilleurs souvenirs et un malaise tenace l’habitait ainsi accepta-t-elle non sans réticence la lubie de son mari d’arriver les derniers si cela pouvait lui éviter de se retrouver dans une salle froide et silencieuse. Ainsi firent-ils leur entrer et saluèrent les tribuns présents, l'elfe s'étant contentée d'un corsage serré sur une robe elfique fendue aux teintes indigo et des orfèvreries de rigueur et une fois installée dans la chaise que son époux lui avait tiré la Prêtresse lança un regard d’excuse à la princesse amazone, seule personne qui lui était connu en ces lieux. Les astorgs et les cydiens étaient représentés respectivement par Meliant et Soren et si les regards courroucés qu’ils se lançaient ne laissaient pas planer de doute quant à leur haine respective leur apparence ne lui aurait pas permis de leur attribuer leur nationalité si elle ne les avait pas aperçu sur le champ de bataille Meliant arborant des cheveux bruns alors que ceux de Soren tiraient sur le roux sans parler de sa carrure impressionnante.

Abandonnant son étude anthropologique des deux hommes, Nalween écouta avec attention Meliant qui leur débita un discours sur l’importance de la neutralité * Très crédible quand on savait que quelques jours auparavant lui et Soren ce serait volontiers entretuer pour obtenir la Cité * ,pensa t-elle alors mais passons, ainsi que sur l’importance de la répartition des tâches. Ce dernier revendiqua évidement en vue sa race celle de la milice. Son propre époux prit la suite, de ce ton de politicien qui lui déplaisait tant bien que la mise au point qu’il fit à l’égard de Meliant lui suffit à se racheter. L’Astorg avait tort d’arriver avec ses gros sabots et de proclamer que tels domaines lui revenaient « de droit » dans une Cité qui n’appartenait à personne et s’il désirait que les autres tribuns ne lui mettent pas de bâtons dans les roues il devrait privilégier l’argumentation à sa prétendue –même si elle était justifiée- supériorité dans le domaine militaire.

    « Je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous vous chargiez de la milice Meliant bien que je pense de même que nos décisions devraient être mûrement réfléchie sinon développée, nul n’ignore que cette Cité risque plus de l’intérieur que de l’extérieur. Pas moins de six peuples vont cohabiter entre nos murs et de nos décisions dépendra le bon fonctionnement de cette cohabitation. »

Petit prélude pour annoncer là où elle voulait en venir :
    « Et qui dit différents peuples dit différentes religions, pour qu’aucun des résidents de la Lumineuse ne se sentent ignorés ou opprimés je pense que chacun devrait pouvoir pratiquer le culte de son Dieu ou de sa Déesse sans contrainte. Je pense que nul n’ignore le poste que j’occupais précédemment, ni de la place de la religion dans ma Cité ce sont des domaines avec lesquels je suis familière et vous propose en conséquence de m’en charger. Pour plus de simplicité et en vue des travaux que cela risque de provoquer entre les murs d’Erathia je pense qu’il serait plus simple que les architectes collaborent avec moi que ce soit pour l’édification des temples ou d’autres bâtiments, me limiter aux édifices religieux seraient prendre le risque qu’un jour l’un de nous bâtisse une école là où était prévue une église. »

Ceci dit la belle Prêtresse se tut, se contentant de pencher la tête incitant les deux autres tribuns à prendre la parole, tenant à connaitre leur point de vue sur la question.
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Reine Amazone
Eléa
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMar 16 Aoû - 13:22

La guerre était finie et tous les peuples étaient en liesse d'apprendre cette nouvelle.
Mon œil.
Les morts à peine enterré, la terre encore souillée du sang de leur frères, leurs cousins ou leur sœurs que ces crétins d'Astorgs et de Cydiens se bouffaient déjà le nez. A croire qu'ils n'avaient que çà à foutre de se faire la guerre pour une cité en deuil ! Les hommes étaient vraiment des bons à rien tout juste bons à jouer les héros quand on ne leur demandait rien. Si j'avais pris Philéa pour une folle d'avoir fait ces alliances au nom de Jelenna, j'avais été obligée de constater qu'elle avait eut raison et que grâce à elle, nous avions pu sauver non seulement la petite princesse bis mais également les peuples rassemblés derrière une unique bannière. Avec la mort d'Azael ou tout du moins son départ, un ennemi de moins venait de disparaître.
Je n'avais pas compris l'intérêt de se battre pour Erathia. Cette cité de ruines il n'y avait pas si longtemps de cela ne représentait qu'un faible intérêt finalement pour tous. Certes avoir une emprise sur elle signifiait beaucoup mais de là à se faire la guerre … La situation avait été rapidement étudiée par Philéa ou encore par la Chef des Sentinelles et le Conseil. Les Elfes n'étaient pas en mesure de revendiquer la cité avec le peu d'armée qu'ils avaient, les Templiers ne pouvaient pas s'opposer seuls aux deux cités les plus puissantes quant aux Almers ou aux quelques Nùas venus nous aider … leur forcé était dérisoire face aux deux puissantes armées qui se faisaient face. Seule l'armée amazone était en soi décisive pour le dénouement du combat si seulement Philéa acceptait de prendre position. Je pensais qu'elle se lierait à Storghein mais cette erreur me fit comprendre à quel point j'étais encore loin de pouvoir devenir une reine digne de ce nom. Si Muria donnait ses Amazones aux Astorgs pour faire pencher la balance en leur faveur … qu'obtiendrait-elle en échange ? La perte d'un allié improbable mais potentiel en la présence des Cydiens, sans parler de l'incapacité ensuite de savoir qui dirigerait la cité, avec bien entendu un point fort pour les Astorgs à savoir leur nombre plus imposant que nous. En d'autres termes, nous n'avions aucun intérêt à soutenir qui que ce soit et cela, ma mère l'avait parfaitement bien compris ! C'était sans doutes pour cela que les troupes Amazones s'étaient retirées, refusant de prêter main forte à qui que ce soit.
J'étais admirative. Philéa avait fait des alliances qui dépassaient l'entendement mais qui se révélaient tellement utile pour mettre notre cité à l'abri ! Se permettre de tourner le dos à Cydonia comme à Storghein le prouvait … Muria était devenue non seulement une cité reconnue de tous mais également une des puissances de ce monde. J'espérais devenir aussi douée que ma mère à ce genre de jeu même si la politique avait tendance à me saouler.

La politique me saoulait, je détestais ces exercices débiles qui consistaient à faire ployer les autres à la force des mots et au détour des langages tout comme je détestais l'idée de toujours devoir déchiffrer les visages, les expressions comme les sous entendus. C'était inutile, épuisant et complètement hors de ma portée même si d'après le Conseil, je commençais à m'améliorer à ce sujet-là. Ouais, fallait dire qu'avec toutes les leçons que j'avais eut cette dernière année, toutes les mauvaises surprises que j'avais eut, forcément, cela avait forgé mon caractère et m'avait fait comprendre que je devais murir et cesser de m'accrocher à mes illusions. J'étais une princesse certes mais cela induisait des responsabilités et des obligations que j'avais jusque là oublié. Perdre Jelenna m'avait fait comprendre que je ne pouvais pas tout contrôler avec mon statut, rencontrer Jacen m'avait fait comprendre qu'il existait des choses que je ne pouvais pas maitriser aussi facilement. Et une nouvelle surprise se présentait déjà.
Le Tribunat.
Rien que le nom ne m'inspirait pas et pourtant, c'était bien moi que Mère avait choisi pour remplir le rôle de garde malade pour la Lumineuse. Je n'avais pas vraiment suivi ce qu'il se passait, ayant décidé de me rendre au Temple pour y perfectionner un peu mon Esprit et apprendre à éviter les fuites de ce dernier. Philéa m'avait écrit que les cités étaient parvenues, grâce à son irascible volonté de ne pas prendre partie pour qui que ce soit, à se mettre d'accord sur la création d'un espèce de conseil comme chez nous, composé de cinq membres chacun représentant une cité. Cinq … pourquoi cinq ? Les Astorgs, les Cydiens et nous je comprenais mais qui d'autres ? En relisant, je compris que ma mère faisait référence aux Elfes et aux Almers … riche idée. A mes yeux, les Almers étaient un peuple sans cité, sans intérêt et sans armée quant aux Elfes, plus rien ne nous liait à eux avec la mort de Nalween en tant que Grande Prêtresse, notre alliance était devenue caduque et avec celle de Feanaro, notre mariage avait été annulé. Là encore, je compris que j'étais loin de la souveraine amazone …
Silmarie se reconstruirait petit à petit et si pour le moment plus rien ne la liait à Muria, je me doutais que la petite euh ...c'était quoi son nom déjà ? Bref, que la nouvelle Grande Prêtresse serait bientôt de retour parmi les siens et accueillerait cette attention avec respect, favorisant une nouvelle alliance entre la cité des brumes et celle des femmes libres. Quant aux Almers, mieux valait être cinq à ce fichu Conseil que quatre. Leur présence ne s'expliquait à mes yeux que par la nécessité d'avoir un nombre impair de représentants et par l'impossibilité de convier les Nùas à notre table. D'autant que beaucoup d'Almers rescapés avaient choisi la Lumineuse comme abris. Ouais bon et moi dans tout ça ? Je devais …
Je devais quoi ?
J'eus du mal à relire les quelques lignes que ma mère avait apposé sur le papier. « Représenter les Amazones au Tribunat » … Outre l'honneur qu'elle me faisait, je commençais à avoir peur. Elle était vraiment sure de vouloir me confier cette tâche ? Elle n'avait pas perdu la raison en confiant les espoirs de la cité Amazones à Erathia entre … mes mains ? Je ne me sentais pas spécialement enchantée ni prête pour le coup bien que je me rende compte du tremplin qu'elle m'offrait et de la confiance dont elle me gratifiait, à moins que tout cela n'ait été une ruse en réalité pour se faire pardonner ses erreurs passées.

Il m'avait fallu une semaine pour me décider totalement, y compris après être rentrée à Muria. Philéa m'avait assuré qu'elle me sentait capable de remplir une telle tâche et bien que j'en doutes, je finis par accepter. Je n'avais pas vraiment le choix en même temps … J'étais partie pour Erathia six jours avant la date initialement prévue pour cette première réunion. J'avais pris toutes les informations à ma disposition pour me faire une idée de ma position, qui finalement n'avait rien d'extraordinaire, les Tribuns ayant été choisis n'étant pas grand chose à mes yeux. Il y avait l'ancien Consort qui userait surement de son ancienne position pour jouer des coudes, ce qui m'amusait à l'avance, moi qui n'en avait entendu que du mal, ma mère ne l'appréciant que peu. L'ancien Princeps de Cydonia serait également présent, je ne le connaissais pas mais je me doutais qu'il ferait partie de ceux qui entraveraient les réunions. L'ancien P'yra prendrait place à son tour, et une chose était sure, il ne faisait pas partie de mes amitiés, tout comme sa femme, l'ancienne Grande Prêtresse. A bien y réfléchir, seule Muria était en position de force dans ce Tribunat et seule elle pouvait se targuer d'avoir quelqu'un de rang pour la représenter en ma présence. Certes les tribuns n'étaient rien de plus que des gardiens de la paix à l'image des Templiers, certes ils ne jouissaient pas de grand chose si ce n'était du prestige qu'offrait le mot « Tribun » mais j'étais rassurée de voir que j'avais une longueur d'avance ainsi qu'un rang derrière lequel m'abriter face à ces anciens géants que le monde avait refoulé.

Je m'étais préparée à la rencontre, je m'étais également préparée à leur remarques, moi qui serait la plus jeune, enceinte de surcroit et sans doutes la plus frêle à leurs yeux. J'étais une battante, fille de la reine Philéa, ainée de surcroit et surtout, princesse au sang pur et fière de représenter ma cité. Je voulais prouver à Philéa qu'elle avait bien fait de me choisir tout comme je voulais me prouver que j'en étais capable. J'avais choisi une tenue sobre, enfilant une robe aux teintes violet tirant sur le pâle plus que sur le vif. J'avais fait exprès de ne pas choisir de porter l'anneau d'or qui symbolisait mon rang, jouant avant tout sur ma position comme sur les informations que j'avais glané auprès de ma mère. Leur charisme, j'en avais rien à foutre. J'étais née dans ce milieu, j'y avais grandi et ils n'avaient rien pour me faire peur. J'étais arrivée la première, étrangement, j'en avais ressenti le besoin comme pour assoir ma position et montrer que tout ceci, que le Tribunat lui même, n'était qu'une invention du peuple libre. Ils n'étaient là que par l'intelligence de ma mère et non parce qu'ils avaient été assez éclairés pour y penser eux-mêmes.

Chacun prit sa place, gratifiant les autres d'un sourire entendu que je parvenais à déchiffrer pour avoir vu les lèvres de Philéa se tendre à l'identique de nombreuses fois. Je les avais accueillis assise dans mon fauteuil, sans me préoccuper de la bienséance dont ils semblaient également avoir oublié les règles. Mes deux mains posées sur la table, croisées, j'avais laissé tomber mon côté enceinte pour qu'ils ne puissent pas jouer dessus. Cet enfant était un sang mêlé, et si l'un d'eux me le faisait remarquer, je n'hésiterais pas à lui répondre.
A peine arrivés, ils se bouffaient déjà le nez comme des enfants devant un jouet. Revenir de droit et bla bla bla … oubliaient-ils qu'ils n'étaient plus rien en ce monde que des Tribuns ? Un sourire se dessina sur mes lèvres. Tu parles d'une neutralité, derrière leur masque, chacun espérait tirer avantage de la situation, redorer son blason … sans même chercher à défendre les réels intérêts de Erathia. Cette cité méritait notre attention et si je n'en avais rien à faire d'elle en réalité, préférant les intérêts de Muria et de ma famille avant toute autre chose, j'avais pris sur moi pour voir ce qu'il y avait à faire pour le bien de la Lumineuse, visiblement, je semblais être la seule.

Donc on récapitule. Meliant voulait la protection de la cité et le domaine militaire, rien que ça … Tutnesi nous faisais la leçon sur ce qu'était une cité et son importance … sans commentaire là dessus sinon les choses iraient mal et je ne ferais que démontrer mon immaturité. L'ancien P'yra était déjà en désaccord avec l'ancien Consort bien et Nalween dans tout cela ? La seule qui semblait vraiment se préoccuper de ceux qui vivraient à Erathia selon moi. Son ton calme ne semblait pas cacher d'éventuelles ambitions personnelles contrairement aux deux autres. Sa demande semblait raisonnable et raisonnée au vue de celles des deux autres. Ce fut avec calme que je lui répondais, un sourire sincère sur les lèvres :


« Ma chère Nalween, vous avez raison, de nombreux peuples vont vivre entre les murs de la Lumineuse et une guerre de religion est à éviter autant qu'une guerre intestine ou raciale. Pour ma part, vous me semblez la plus à même de gérer cet épineux problème. »


Ceci fait, je réfléchissais brièvement à la situation. Plusieurs problèmes s'étaient révélés à mes yeux, le premier étant la nécessité d'une armée dans la cité pour la protéger sans pour autant que l'une des cités prenne le dessus. La deuxième était de savoir comme éviter les alliances entre les uns et les autres et pour finir, si certains domaines m'étaient apparus comme facilement gérable, d'autre me semblaient trop épineux pour les laisser de côté. Meliant avait soulevé le problème de l'armée, mais il y avait également la justice car les problèmes raciaux éclateraient tôt ou tard, ou encore l'éducation que l'on donnerait aux enfants nés à Erathia et pour finir, l'approvisionnement de la cité. Ces soucis me semblaient les plus urgents à régler.

« Il me semble que nous devons nous pencher sur des problèmes autrement plus importants que la constitution d'une armée. Sans doutes serait-il plus éclairé de prévoir quelle sera la fréquence de nos rencontres ainsi que les pouvoirs dont nous disposerons à cette table. Comme vous l'avez justement fait remarquer, cette cité se doit de rester neutre tout comme ce Tribunat aussi devons-nous veiller à ce qu'aucune alliance ne puisse voir le jour à cette table. »

Je marquais une pause volontairement et plantais mon regard sur eux tour à tour. Ce n'était ni un regard provocateur ni rien d'autre, juste une simple constatation que j'espérais transmettre par les paroles comme par mon attitude en général.

« Aucune arme ne devrait être tolérée dans la cité à mon sens aussi, l'existence d'une milice me paraît pertinente mon cher Meliant en revanche, je pense que si l'un d'entre nous doit en effet se dévouer pour gérer cette milice, elle ne devrait pas être composée de soldats originaires de la même cité et ce, pour plus de neutralité bien entendu. D'où sans doutes la nécessité de départager les pouvoirs qui reviendront aux Tribuns préalablement car certaines choses doivent se régler autour de cette table alors que d'autres ne méritent peut-être pas l'attention de tous ... »

[ J'ai avancé un peu parce que sous peu, tout le monde va reprendre les cours et je voudrais que ce sujet soit fini avant ! ]
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Soren
Soren
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   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMer 17 Aoû - 17:21

Atmosphère lourde dans une pièce chargée de souvenirs, la salle des négociations des tribuns avait le don, assez rare, de mettre Soren mal à l'aise dès la première seconde. Haute-perchée dans la tour d'Azael, vaste comme une salle de trône d'un empereur mégalomane, elle donnait l'impression que n'importe quel humain de chair et de sang y était trop petit pour y survivre. Toutes les petites poupées de chiffons assises dans la pièce autour de la table ronde, ponctuelles ou retardataires, semblaient pouvoir s'embraser et se déchirer au moindre coup de vent. Ces grands hommes, ces femmes nobles ici réunis laissaient une impression de tâche d'huile sur une nappe blanche. S'amuser avec les jouets d'un dieu n'avait jamais apporté de bonnes choses.
Dans son pourpoint marron, Soren cuisait. Il n'y avait, à son sens, que peu d'air et d'aération dans cette large pièce, exposée au soleil de l'été. Arrivé très à l'heure, trop à l'heure, il avait eu le loisir de détailler ses nouveaux collègues.
Eléa était la princesse amazone en titre, l'avoir à cette table était un sentiment mitigé. Soren n'avait jamais vraiment apprécié les amazones car à son sens, vivre caché n'était pas la solution pour obtenir le respect des autres -la ligne de conduite qu'il avait suivi. De plus, elle n'était encore qu'une gamine plus jeune encore que Thémis. Il connaissait sa réputation de guerrière, ses exploits relatés dans des histoires récentes contre Erathia... Mais avait-elle la carrure et le recul nécessaire pour ce poste? Pourrait-elle, contrairement à la réputation de sa cité, restée neutre et unique dans ses décisions en tenant compte de l'avis des hommes de la table? Soren n'avait rien contre les femmes, mais il se savait trop droit pour accepter cette forme d'injustice.

Plus problématique pour lui était encore la présence de Meliant, stratège et homme politique reconnu de Storghein. Pire encore, c'était l'ancien époux de la reine des neiges, repus dans l'art des négociations et des intrigues. Et Astorg. L'ancien princeps avait beau avoir du sang du nord dans les veines, il était un soldat, un zélote, un homme de Cydonia. Combien de ses hommes étaient morts dans des escarmouches à la frontière floue des deux royaumes? Combien de provocations silencieuses, de faux actes de piraterie? Jamais il ne disait que les Astorgs étaient les belliqueux, il savait bien que les deux cités entretenaient le feu. Mais à la guerre, il fallait faire son choix. Et il avait choisi. Etait-il ici pour sa cité ou contre celle de Meliant? Quel était l'objectif qu'il devait viser réellement? Les discours sur la neutralité, la nécessité d'entente, la volonté de faire un havre de paix... C'était tentant. Depuis qu'il savait qu'il allait avoir une famille, Soren tuerait pour leur offrir cela. Mais pouvait-il avoir confiance en cet homme trop serein pour sembler honnête?

Vraiment surprenante était la présence du pyra, son allié Tutnési de Ptot Tàh. Alors qu'il pensait l'almer dans son ancienne cité à rassembler son peuple, il le trouva retardataire à la table. Que se passait-il donc à Ptot Tàh pour qu'il est choisi de s'installer ici? De ce qu'il connaissait de lui, Tutnési n'était pas un mauvais allié bien que sa volonté esclavagiste lui ait fermé beaucoup de portes. Son peuple était celui qui avait le plus payé contre les Erathiens et Cydonia n'avait même pas pu intervenir pour les aider. Une alliance qui n'avait donc pas donné de fruits, et cela désolait le capitaine. Surtout que sa cité était encore debout grâce au jeu des alliances. Tutnési voulait-il établir sa population ici? C'était peut-être une bonne solution, en espérant que cela ne déséquilibrerait pas la balance.

L'almer était venu accompagné de sa femme reconnue, Nalween de Silmarie. Malgré son jeune âge, sa réputation la précédait : elle n'était pas la gamine qu'elle paraissait, dure en négociation. Les elfes étaient aussi des alliés des Cydiens, un peuple sage mais renfermé dont Soren ne savait pas grand chose. Même leur langue était difficile pour le Zélote. Sa présence en ces lieux voulait-elle signifier une volonté de s'ouvrir? Comment allait-elle se comporter vis à vis de son mari? Oserait-elle le contredire en public, mettre de côté sa relation? C'était une chose vraiment difficile de ne pas mêler ses sentiments dans le travail... Soren pouvait en témoigner.


"Je comprends également le besoin de partager les pouvoirs, mais il serait malvenu que nous commencions en effet par là. Nous devons définir, comme le disait... Dame Eléa, la cité, sa fonction, son but et son fonctionnement. Allons-nous nous réunir chaque semaine, ou par période de quinze jours? Plus urgent, allons-nous permettre des quartiers réservés aux races?
Interdire les armes est une idée magnifique, mais elle me semble peu réalisable. Attention, je ne suis pas contre, mais j'attends que l'on mette un système rigoureux en place. Nous ne pouvons donc déjà accepter aucun forgeron. Si cette idée fait son chemin, alors Sire Meliant pourra en prendre la charge. Cela entrerait dans sa volonté de défense, il me semble.
Que faire maintenant de l'installation chaotique et anarchique des peuples dans la cité? Devons-nous l'encadrer en quartier, quitte à créer des associations violentes? Ou tenter de mélanger les races, au risque d'encourager des querelles de voisinages sur la simple appartenance à une civilisation?"
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ExTutnesi
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   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyLun 29 Aoû - 8:24

La réunion battait son plein. Les avis étaient lancés de part et d'autres de la table, chacun envoyait ses remarques aux uns et aux autres. Et à chaque attaque, il fallait savoir rebondir. Faire face à l'ennemi, toujours l'intimider, et se montrer le plus fort, le plus puissant, le plus intelligent. Le manipuler en somme, car il était clair que Tutnesi n'était pas en position de force. Il avait perdu sa cité dans la guerre contre les dieux, mais dans cette sorte de guerre entre hommes, il n'avait pas l'intention de capituler, ni de se laisser marcher sur les pieds. Il serait le Dieu de cette réunion. Ce n'était pas un champ de bataille habituel, peut-être était-ce le champ de bataille contemporain. Il n'y aurait probablement pas de sang, seulement quelques égo blessés. Et d'autres d'autant plus grand. Le tout était réalisé de la manière la plus hypocrite qu'il soit : la neutralité n'était certainement pas au rendez-vous, à part quelques gestes pour cacher la véritable nature de la réunion. Chacun allait défendre son point de vue, et tenter d'avoir la plus grande influence possible sur cette nouvelle cité.

Sa femme ne l'étonna point. Elle arriva habillement au point où elle voulait en venir. Elle voulait s'occuper de l'aspect religieux et culturel d'Erathia. Sa voix était cristalline et claire, et elle était relativement posée. Tutnesi n'avait jamais vraiment douté de ses qualités d'oratrice. Il nota d'ailleurs qu'elle reprit ses dires, ce qui était positif pour lui.

Ensuite, l'Amazone répondant au prénom d'Eléa prit la parole. Elle n'avait rien à voir avec Nalween. Son vocabulaire n'était pas des mieux choisi, des dires trop affirmatifs, pas de transitions suffisante entre les différentes idées, ainsi qu'un silence trop long, et inutile. Sa jeunesse se ressentait à travers ce qu'elle affirmait, notamment au point de vue des armes. Encore heureux qu'elle n'ait pas interrompu son discours au bout de la première phrase concernant les armes ! Elle était si candide que ça en ferait presque sourire l'ancien P'yra. Mais il garda sa provocation pour lui. Il était obnubilé par la forme de ses discours et ceux des autres ; il avait reçu une telle formation pour savoir parler à son peuple qu'il était intransigeant. L'Almer devait avant tout ne se mettre personne à dos durant cette première réunion.

Enfin, le prénommé Soren prit le flambeau. D'une voix imposante, il posa une avalanche de questions, si bien qu'on ne savait plus où on en était. Au moins, il avait un avis un peu plus respectable concernant les armes. Décidément, il lui semblait qu'il était le seul à être un chef d'état, aussi ironique que la situation puisse paraître. Seul lui savait parler dans cette assemblé, et Nalween aussi, elle ne se débrouillait pas trop mal.

A la fin du monologue de Soren, Tutnesi décida de reprendre le flambeau :


« Si vous le permettez, mon très cher Soren, ainsi que vous tous ici présents, j'aimerais que l'on fasse l'inventaire de chaque point, chaque domaine sur lequel il va falloir discourir pour trouver un terrain d'entente ; j'entends par là, trouver la meilleur décision pour cette cité et faire en sorte qu'elle s'applique. Cela nous permettra de voir l'étendu de notre fonction, et, seulement à partir de ce moment là, nous pourrons nous rendre compte, et mettre d'accord sur un rythme de réunions à venir. »

Il fit une petite pause, et reprit de plus belle :

« Tout d'abord, pour vivre, nous avons avant tout besoin d'eau et de nourriture. L'approvisionnement de la cité est un premier point auquel nous devons accorder toute notre importance. Sachez, au passage, que les Almers ont vécu dans des territoires hostiles, donc ils me semblent aptes à s'occuper de ceci. Je développerai ce point plus tard, si vous le souhaitez bien sûr. Ensuite, il est nécessaire d'instaurer un système d'éducation digne de ce nom, obligatoire jusqu'à un certain âge pour tous les enfants, afin d'avoir une mortalité faible entre autres, aussi, il ne faut pas dénigrer l'importance de la cohabitation entre les différentes cités, notamment au point de vue religieux. Il est primordiale qu'un climat de sérénité et de paix flotte au dessus d'Erathia. Il faudra donc, à mon sens, créer un système de justice Enfin, pour être une cité digne de ce nom, il faut qu'elle soit capable de se défendre. Il faut donc voir le point de vue des armées. »

Il en profita pour reprendre sa respiration et donner son avis sur ce dernier point :

« Concernant les armes, plusieurs avis ont été dévellopés, j'en profite pour donner le mien, si vous n'y voyez pas de problème. Tout d'abord, il faut une armée solide, qui permette de résister à l'ennemi en cas de besoin. On ne doit pas voir en Erathia une menace de grandeur, mais plutôt lui permettre d'avoir un développement rapide tout en restant saint, afin qu'elle devienne à son tour une puissance. En ce point, une milice privée me semble tout à fait convenir, et il est vrai que les astorgs sont reconnus pour avoir une armée particulièrement puissante. Pour autant, il ne me semble pas nécessaire d'interdire les armes, chaque citoyen devrait avoir le droit d'en posséder une ou non. Il faut faire confiance aux Erathiens, et les voir comme des citoyens responsables. »
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMer 31 Aoû - 2:44

Tour à tour les autres Tribuns prirent la parole en corrigeant certains, en approuvant d’autres. Heureusement, elle faisait partie du dernier groupe, elle accueillit d’un signe de tête qu’indiquait un remerciement l’aval d’Eléa – en même temps il fut le seul – avant de reprendre sa stature et son masque pendant la suite de son discours et ceux de Soren et de Tutnesi. Bien entendu la remarque d’Eléa sur les alliances, Nalween la prit un premier temps pour elle avant de reconsidérer la perspective sous d’autres angles mais elle pensait les autres Tribuns assez avisés pour ne pas commettre de telles erreurs qui seraient qui plus est on ne peut plus stupide, cela ne ferait que déchaîner la colère des autres Tribuns voir de leur propre Cité : Rien de très avantageux. La princesse marqua néanmoins un point concernant l’armée qu’avait évoqué l’ancien consort et pour le reste Soren prit sa suite en ponctuant son discours de nombreuses questions qui appelés nombreuses réflexions et nombreux débats… par Silmaria cela promettait d’être long.

Ce qui la fit dans un premier temps revenir à Eléa qui avait abordé le problème de la fréquence des réunions, les armes et la milice. Tournant son regard bleu glace vers la princesse et le général, la dame elfe se redressa sur son fauteuil et décroisa les bras :

    « En ce qui concerne la fréquence des réunions, j’approuve la deuxième suggestion de Sire Soren portant l’intervalle à une quinzaine de jour, si nous parvenons à nous répartir les domaines de façon fonctionnelle je pense que cela nous permettrait une relative autonomie et donc un bon fonctionnement de la cité. Ce qui n’empêcherait pas bien entendu les Tribuns de se réunir de façon exceptionnelle si une affaire demande notre attention à tous. »

Encore fallait-il que les tribuns se fassent confiance mais au fond d’elle la prêtresse se disait qu’ils n’auraient tous pas réellement le choix de se faire confiance ou non.
    «Je ne pense pas qu’interdire les armes soient raisonnable dans le sens qu’une fourchette ou un couteau de cuisine entre les mains d’un homme habile peut devenir une arme. Je ne pense pas que les Erathiens tenteraient de s’en prendre les uns aux autres d’autant plus que la présence d’une milice assez ubiquiste sera dissuadante. En ce qui concerne une armée propre à Erathia, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de réellement investir dans ce domaine nos propres Cités se chargeraient de nous défendre si Erathia venait à être attaquée. »

Les armes. A force d’habitude la dame elfe ne se sentait pas très à l’aise sans son épée à la taille et si elle ne doutait pas en les capacités de cette future milice elle pensait que nombres d’Erathiens ressentiraient comme elle le besoin de pouvoir compter sur soi. Que la proposition vienne de la princesse amazone l’étonnait d’autant plus, certains hommes étaient plus à même de violenter leur femme si celle-ci n’avait pas les moyens de se défendre et il n’y avait pas de milice dans les habitations. Ceci dit venaient les questions de Soren quant à la disposition des peuples.
    « Pour ma part, je ne pense pas que des quartiers entraineraient un climat de rivalités et de violences entre les peuples si ces derniers sont établis de façon équitable. Ceux qui viendront à Erathia sauront à quoi s’attendre et je ne pense pas que nous aurons affaire à des extrémistes mais au contraire à des personnes tolérantes et en cas contraire la milice veillera à maintenir le calme entre les habitants. »

Quant aux point qu’avaient abordés son époux, à savoir l’éducation, la religion et la justice, Nalween préféra ne pas en discourir puisqu’elle avait déjà proposé son expérience dans le second domaine et pour des Tribuns qui avaient à cœur de se disputer les parts du lion la Prêtresse ne préféra pas s’exposer à une remarque désagréable de qui que ce soit et attendit que ces derniers se charge eux-mêmes de se dispatcher les tâches.
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Re: [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini)
   [151][DE] A la lumière de la neutralité (Meliant, Nalween, Eléa, Soren, Tutnesi) (fini) EmptyMer 31 Aoû - 10:13

Nalween, Tutnesi, nous avons passé des heures sur msn, irl, par sms ou encore, par MP, à vous expliquer votre rôle en tant que Tribun ainsi que le rôle du Tribunat. J'ai également écrit, pour aider chacun des Tribuns présents, un post récapitulatif du rôle des Tribuns ainsi que des attributions du Tribunat. J'ai également précisé dans ce post certaines particularités d'Erathia. Avec Jacen, nous avons passé nos dernières semaines à vous expliquer tout ce qu'il fallait faire pour rester logique et cohérent avec la charge que vous avez acceptés. Pourtant, en relisant vos réponses, nous constatons une nouvelle fois que nos conseils comme nos explications n'ont pas été suivies.

La première chose qui me choque est que vous n'avez pas pris la peine de relire rapidement tout ce que les personnages présents dans le Tribunat avaient pu faire durant l'année qui s'est écoulée en RP. Je suis également au regret de constater que vous n'avez pas pris la peine, outre de suivre nos conseils, de relire la fiche explicative du Tribunat ou encore l'intrigue qui donne des dates clés. Nous avons précisé à de nombreuses reprises, outre de savoir quel était votre rôle, que nous nous tenions à votre disposition pour toutes questions concernant le Tribunat, je ne comprends donc pas, malgré toutes nos explications, nos discussions et nos propositions d'aide, pourquoi nous sommes obligés une nouvelle fois de vous rappeler à l'ordre quant au rôle que vous endossez. Nous nous sommes permis, et nous l'espérons pour la dernière fois, de relever toutes les incohérences dans vos RP, non pas au niveau de vos personnages, mais au niveau de votre rôle de Tribun ainsi qu'au niveau de l'institution que constitue le Tribunat.

Tutnesi.
Je me permets dans un premier temps de relever les insultes portées à mon personnage. Si Eléa précise tout au long de son post qu'elle n'est en présence que d'anciens dirigeants, cela ne constitue pas une insulte mais revêt la forme d'une simple constatation. En effet, la demoiselle reste une princesse tenant toutes les clés, pour le moment, du Tribunat, tandis que les autres ne sont que d'anciens politiciens cherchant, et là je n'ai rien inventé puisque je me suis contentée de lire vos RP, au travers du Tribunat à récupérer une place dans la société. Je te prierais donc de ne pas insulter gratuitement mon personnage surtout au vue de l'expérience et du caractère d'Eléa que je te conseille fortement d'aller relire. Quant au vocabulaire employé, je ne parviens pas à comprendre en quoi il diffère de celui des autres. Je commence à être lassée de faire des efforts quant à la façon d'agir et de parler d'Eléa, que je me tue à faire respecter son rôle de Tribun tout en gardant l'esprit qu'elle n'est pas autant expérimentée que certains à cette table, pour certaines personnes se permettent de ne voir que les apparences et de ne prendre en compte que ce qu'ils ont envie de voir.

Si tu relis le post descriptif d'Erathia, tu noteras à quel point j'ai insisté sur l'interdiction des armes et sur l'impossibilité de créer une armée. [quote=Eléa]Les cinq membres ont l'obligation de faire respecter à leur niveau la règle simple mais pourtant délicate de l'interdiction de porter une arme dans la cité et de monter une armée. [/quote] Dans mon dernier message, j'ai essayé de faire avancer les choses et notamment en précisant par MP à Nalween et toi que c'était uniquement parce que je savais que vous repreniez les cours et que vous ne pourriez plus poster que je tentais d'accélérer les choses aussi, constater que tu ne tiens pas compte de l'orientation donnée au Tribunat comme des règles énoncées dans le post Mj ouvrant ce topic, me laisse douter de notre choix de t'avoir nommé Tribun. En effet, l'entêtement de ton personnage à ne pas laisser aux autres la possibilité de discuter sur le domaine des armes, et ce, couplé à la position prise par Nalween sur ce point, nous a fait perdre un tour de jeu durant lequel toute discussion était rendue stérile.

Il est précisé qu'Erathia est une cité neutre, qu'elle n'a pas le droit d'avoir son armée comme de tomber sous l'influence d'un seul, aussi, il apparaît évident que votre rôle n'est pas de la rendre puissante, mais uniquement de rendre la neutralité possible au sein de la cité.

Il est précisé que le rôle des Tribuns est de mener à bien la formation de la cité et de faire en sorte que cette dernière reste neutre au sens qu'elle ne tombe pas sous la coupe d'une quelconque autre cité (notamment Storghein ou Cydonia). Ainsi, il nous apparaît vraiment peu logique que Tutnesi, homme habitué à régner depuis 15 ans sur son peuple, offre sur un plateau la milice aux Astorgs et uniquement aux Astorgs, alors qu'avec Eléa, j'ai précisé qu'il serait plus judicieux que la milice soit composée de membres de toutes les cités.

Ne pas vouloir interdire les armes dénote pour nous que là encore, tu n'as pas pris la peine de respecter ce qui était convenu dans le descriptif du Tribunat. D'autant que cela est illogique de la part d'un homme paranoïaque de permettre à tout à chacun de porter une arme dans la cité et ce notamment, parce que certaines personnes comme Kyle, ont juré la mort de Tutnesi. En l'absence de Talia, il apparaît évident que si Kyle est autorisé à porter une arme, il est à même de tuer Tutnesi.

Il n'y a pas d'Erathiens au sens propre du terme. En effet, Erathia est constituée de membres de chaque peuple et c'est justement pour cela qu'il y a des problèmes, parce que les rancœurs ne s'oublient en passant les portes d'une cité même si cette dernière est basée sous le signe de la neutralité.

Nalween.
Lundi soir, nous sommes venus sur msn avec Jacen pour t'expliquer que le dernier post de Tutnesi concernant les armes nous faisait retourner en arrière parce qu'il ne permettait aucune discussion, de plus nous avons insisté sur le fait qu'il fallait essayer de finir le topic avant que vous ne repreniez les cours. Ainsi, tu nous as assuré de faire avancer les choses, or, dans ton post, tu te ranges du côté de Tutnesi, permettant ainsi de clôturer le tour stérile que nous venons d'engager. D'autant que, comme je l'ai dit précédemment, le but de ce topic était de parvenir à ce qui était décrit dans le post du Tribunat, post que vous avez tous acceptés. Sachant que les Elfes sont un peuple profondément pacifique, mises à part les escarmouches avec les Almers, la réaction de Nalween est tout à fait déplacée concernant les armes.

Je suppose qu'il n'est pas nécessaire de vous rappeler pourquoi le Tribunat a été créé, à savoir parce que les Cydiens et les Astorgs se sont battus au pied même de la cité, pour Erathia, sans parler, comme l'indique le récapitulatif de l'intrigue, des escarmouches de printemps. Je suppose donc en partant de ces constats, que si le Tribunat a été créé, ce n'est pas pour rien mais bien parce que les peuples présents à Erathia ne sont pas capables de s'entendre entre eux. D'autant qu'outre les peuples et leur rancœurs, vous semblez avoir oubliés qu'Erathia est une terre bénite pour tous les truands souhaitant échapper à la justice de leur cité d'origine puisque au sein d'Erathia, rien ne peut les atteindre à moins qu'il ne respecte les règles de la cité neutre (cf Agranos, Cassandra, Talphan ou encore Sora qui ont choisis cette cité). La création de quartiers pour chaque peuple dénote bien que les rancœurs ne sont pas du tout oubliées entre peuples (ex : Cydiens vs Astorgs). Il n'y a pas de peuple Erathien.

Nous n'avons pas compris le rapport entre les armes et les femmes violentées. Si la plupart des femmes violentées se sont retrouvées à Muria, c'est bien parce qu'elles n'avaient jamais trouvé le courage de prendre les armes chez elles, sinon pourquoi avoir fuit dans la cité de Muria ? Le but de la milice étant de protéger les gens et le but de la justice étant de prévenir tous ces risques, je ne vois pas en quoi interdire les armes changerait quoi que ce soit. Que je sache, l'interdiction des armes en France n'empêche pas ou ne favorise pas les viols ou les violences.

Nalween et Tutnesi, nous avons pris la décision de vous proposer ce rôle de Tribun et vous l'avez accepté avec toutes les conséquences qui vous incombait. Aussi, fatigués que nous sommes de passer notre temps à tout vous expliquer sans que vous ne fassiez jamais rien pour changer quoi que ce soit, ou encore, de passer nos soirées sur msn pour vous expliquer les tenants et les aboutissants de vos rôles en tant que Tribuns, sans que n'y prêtiez gare, nous avons pris la décision de vous retirer le rôle de Tribun au prochain écart.

Je vous remercierai de ne pas éditer vos post, car il serait trop aisé de ne pas supporter les conséquences RP de vos décisions là où nous avons tout fait pour vous aiguiller au mieux. Je posterai dans la soirée, merci de votre compréhension.
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Reine Amazone
Eléa
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Les avis fusaient dans tous les sens sans qu'aucune décision ne soit réellement prise. D'avis de la princesse amazone, l'interdiction des armes dans la cité apparaissait comme nécessaire et ce notamment, pour éviter les escarmouches qui avaient déjà eut lieu dans la cité naissante. Si elle devait accueillir tous les peuples, il était évident que ce genre de mesures étaient totalement nécessaires. Pourtant, ce furent Tutnesi et Nalween, les deux seuls que la jeune femme pensait avoir réellement convaincus, qui s'élevèrent d'une seule voix face à elle. La princesse Eléa eut beaucoup de mal à ne pas leur faire remarquer à quel point ils étaient mal placés pour s'opposer aux autres Tribuns, n'ayant rien à offrir de mieux que leurs anciennes positions là où tous les autres Tribuns pouvaient étaler leur puissance militaire comme diplomatique. D'autant que la jeune femme ne comprenait absolument pas leur position. Tutnesi, ancien P'yra connu pour son côté paranoïaque et ses ennemis toujours plus nombreux, aurait du s'estimer heureux que l'on propose une telle perspective quant à l'ancienne Grande Prêtresse, tributaire d'un peuple pacifique au possible, Eléa ne pouvait admettre sa volonté de vouloir posséder une arme. Pour la jeune femme, les rôles s'inversaient totalement, les plus belliqueux acceptaient de déposer les armes là où les moins chanceux s'y refusaient. Pour autant, l'héritière du trône de Muria se tut, laissant Meliant reprendre la parole tandis que les quatre Tribuns autour d'elle se déchiraient au sujet des armes. L'ancien Consort proposa la solution la plus juste et la plus arbitrale qu'il soit à savoir un vote. Nulle tromperie ne pourrait être mise en oeuvre et nul artifice non plus. Ils n'avaient pas le temps de se concerter, pas le temps de se convaincre, uniquement le temps de prendre leur propre décision. L'Astorg s'exprima le premier, affirmant ses doutes à l'image de l'ancien Princeps mais assurant parallèlement sa volonté de promouvoir une cité sans armes, ne serait-ce que le temps que les peuples acceptent de vivre les uns avec les autres. Tutnesi fut le deuxième à prendre la parole, réaffirmant sa volonté de ne pas laisser une telle décision voir le jour, Nalween l'appuya à son tour. Ne restaient donc que les deux Cydiens. Le général des armées Cydiennes prit la parole le premier, préférant sans doutes laisser l'occasion à Eléa de convaincre les deux autres. Il se contenta de dire qu'il comptait laisser sa chance à l'idée de la princesse Amazone, princesse entre les mains de laquelle tout résidait désormais. La jeune femme sembla réfléchir un instant avant de prendre la parole le plus sereinement du monde.

« Il me semble qu'il ne fait aucun doutes sur ma décision cependant, je m'étonne de vos motivations mon cher Tutnesi et ma chère Nalween, j'espérais que vous ne seriez pas de ceux qu'il faudrait convaincre étant donné votre passif. La réalité des actes le fera à ma place. »

Ainsi, Erathia la cité neutre venait de réellement naitre par cette décision mais de nombreuses restaient encore en suspens. Dans un premier temps, il fut décidé par les Cinq que les réunions se feraient toutes les quinzaines de jours et que, en l'absence de l'un des membres, aucune décision importante ne pourrait être prise à moins que le Tribun ai fait part de sa réponse au préalable, par écrit ou par le biais d'une tierce personne. Ce point étant réglé, avant de s'attribuer un quelconque domaine, il fallait encore déterminer qui composerait la milice ou encore, comment s'organiseraient les prochaines séances au Tribunat.


« Il serait peut-être censé d'instaurer un droit de véto ? »proposa Soren tandis que les autres étaient repartis sur un autre sujet.

Il ne fallut pas longtemps à chaque Tribun pour comprendre l'intérêt d'un droit de véto lors des séances. Cependant, afin d'éviter que cela ne dégénère, il fut décidé que ce droit de véto, s'il était opposé par l'un d'entre eux, supposerait l'abandon pur et simple de la question débattue, en revanche, il ne pourrait pas être utilisé à tord et à travers et ne concernerait que les questions nécessitant l'approbation des cinq. Ce fut Tutnesi qui demanda cependant que l'apposition du véto ne permette pas l'abandon pur et simple de la question débattue mais permette un pourparlers.


« Je doutes que la création d'une armée soit nécessaire, cette cité n'a été créée que pour être un havre de paix, entretenir une armée ne ferait que pousser les cités à se battre pour la faire plier. D'autant qu'aucune armée digne de ce nom n'acceptera de se battre contre ses frères et ses sœurs si Erathia est attaquée. Il serait peut-être temps de songer au moyen d'exercer une neutralité totale qui protègerait la cité par la même occasion. »

Eléa n'avait pas mâché ses mots mais sans doutes était-elle la mieux placée pour savoir qu'Erathia intéressait beaucoup trop de monde. Avoir une armée serait dangereux car les peuples étaient trop différents et s'entredéchiraient un peu trop à son goût pour permettre la création d'une véritable armée d'autant que si l'armée d'Erathia n'était composée que de soldats d'une seule cité, cela donnerait l'avantage à cette dernière. Enfin, ne pas avoir d'armée mais ne rien prévoir engendrerait encore plus de problèmes laissant libre choix aux ambitions des uns et des autres de se réaliser.

« Je pense que le plus sage serait de s'engager, en cas d'attaque de l'une des cités sur Erathia, à ce que les quatre autres la protège. Obligatoirement. »


La question fut débattue mais fort heureusement, aucun véto ne fut opposé et aucun vote lésant une partie ne fut à déplorer. Au bout de quelques minutes à peine, tous consentirent à dire que si l'un devait s'élever contre la cité, les quatre autres auraient obligation selon leur propres moyens de l'en empêcher. Il fut également décidé qu'en cas d'alliance de deux Tribuns dans l'assemblée, les autres auraient obligation de voter leur départ. Etre d'accord ne devait pas supposer que des alliances naissent sous la table de la neutralité.
L'ancienne Grande Prêtresse profita de ce que la réunion avançait enfin vers la lumière pour proposer qu'il soit noté, en fin de chaque séance, les questions principales dont il serait nécessaire de débattre la fois suivante. Cette proposition fut immédiatement acceptée par tous car elle permettait, outre de se préparer à la prochaine réunion, d'offrir la possibilité pour ceux qui ne résidaient pas dans la cité de se tenir au courant de ce qu'il s'y passait et de réfléchir de leur côté, auprès d'éventuels conseillés si tel était leur désir car après tout, ils n'étaient au sein du Tribunat que des représentants de leur cité.

Ils ne restaient désormais que quelques points épineux à régler à savoir qui allait gérer quoi et, concernant Meliant, les pouvoirs qu'il aurait au sein de la milice. Soren fut le premier à réagir puisque l'Almer et l'Elfe avaient déjà choisi leur domaine respectif, à savoir pour le premier l'approvisionnement en eau, nourriture et combustible de la Lumineuse et pour la seconde, de la religion et de l'architecture. Le Cydien décida de prendre sous son aile la justice, précisant que ce domaine lui tenait à cœur, même s'il ne s'exprima pas en de tels termes, étant donné que la plupart des escarmouches venaient de l'hostilité des Astorg envers les Cydiens et que Elfes et Almers avaient déjà choisis leur domaine. Meliant revint alors à la charge en affirmant sa volonté de diriger la milice et ce fut là encore le général Cydien qui proposa l'idée qui fut acceptée par tous. En effet, ce dernier proposa que la milice soit certes sous les ordres de Meliant, mais qu'elle soit composée du même nombre de soldats provenant de chacune des cités. L'ancien Consort accepta la suggestion. Ainsi, il fut également décidé que la Milice serait chargée de faire respecter l'ordre dans la cité et de gérer les contrevenants. Elle serait également chargée de veiller sur les armes à l'entrée de la cité. Enfin, la jeune Eléa prit la parole et affirma avec une force que beaucoup ne devaient même pas soupçonner chez elle :

« Je me chargerai de l'éducation des jeunes de la Lumineuse, que ce soit l'éducation armée, lettrée ou les premiers soins. Ces jeunes méritent de pouvoir faire leur propres choix sans être influencés par le plus grand nombre. »

La princesse se tut avant de reprendre, un sourire narquois aux lèvres :

« Je vous rassure, aucune arme ne sera tolérée dans l'école comme dans le reste de la cité, seulement les jeunes doivent apprendre à se défendre, aussi, le combat à mains nues ainsi que la compréhension théorique des armes seront au programme. »


La réunion dura encore quelques heures. Il fallait que tous soient capables de comprendre leur rôle comme les limites de ce dernier. Lorsque tous les détails furent réglés, et notamment par exemple celui de savoir où commençait le rôle des Cinq et où se terminait le rôle d'un seul, il fut décidé que la prochaine réunion aurait bien lieu dans les quinze jours suivants. Un Tribun pouvait agir seul dans son domaine de prédilection tant qu'aucune incidence sur la cité n'était à déploré ou qu'aucune tension n'en naissait. Néanmoins, les questions délicates et vraiment importantes devaient obtenir l'assentiment de tous, et ce, même dans leur domaine de prédilection. Pour les décisions générales, il était évident que tous devaient donner leur avis.


Avec un droit de véto qui n'avait rien de symbolique, des rôles bien définis et l'aspect pratique mis sur papier, le Tribunat avait tout pour fonctionner, même au ralenti songeaient les Cinq Tribuns. L'avenir leur dirait s'ils avaient raison et sans doutes l'institution allait-elle connaître plus d'un déboire mais on apprenait de ses erreurs n'est ce pas ? Dans tous les cas, pour l'heure, la réunion était terminée et tous pouvaient désormais vaquer à leurs occupations et croyez-moi, ils avaient du travail !

[ Désengagés ]
[ Ce post est un post Mj plus qu'autre chose, j'ai du manipuler un peu tout le monde, désolée >.<'' Tout ce qui est noté dans le post récapitulatif sur le Tribunat a été intégré à cette réponse normalement sinon, vous pouvez vous reporter au récap' ^^ ]
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