[FH] Chacun sa route, chacun son chemin - libre (fini)

En ces temps de guerres, de ravages et de misère, Aedos cherchait la paix et la tranquillité. Face à cette situation plus que détestable, il se devait de conserver sa neutralité. La seule chose qui l'intéressait, était de rassembler son peuple autour d'une unique bannière. La situation dans laquelle était Azthia lui importait guère. Il n'avait de dévotion que pour les nùas, et aussi égoïste que cela puisse paraître, bien qu'il fût attaché à Cydonia, il n'avait aucune intention de lutter pour cette Cité. Il ne voyait pas ce qu'il avait à gagner à se battre pour la cause d'un autre peuple, qui remarquerait à peine sa présence au champ d'honneur. Tout cela lui passait au-dessus. Le cœur mélancolique, il priait chaque jour les grâces des dieux, pour qu'ils veillent sur son peuple et leur donne la santé. Quoiqu'il ait pu advenir depuis son départ, son cœur appartiendra toujours à Nua-Ty.

C'est ainsi que, porté par son instinct, il arriva aux portes de la cité elfique. Le voyage ne fut pas de tout repos, il lui fut difficile de se repérer dans ce brouillard perpétuel. Xanthos lui-même, son fidèle mustang, eut le pas hésitant. Mais étrangement, le brouillard lui redonnait confiance, il se sentait en sûreté, masqué par ces rideaux vaporeux, sur le dos de Xanthos au sabot léger. La nature a toujours été pour lui une source de contentement, et elle le lui rendait bien. Les portes se dressaient devant lui, imposantes et majestueuses comme l'aigle déployant ses ailes. Elles étaient sculptées dans un bois ancien, dont il n'arrivait pas à déceler l'origine. Bien qu'elles ne portaient aucune marque de l'âge, il était certain que ces portes trônait à cet endroit depuis des centaines d'années. Au-delà de la qualité de ce bois, d'une robustesse et d'une beauté incomparable, étaient gravés sur les portes des glyphes et des dessins dont il ne parvenait à transcrire le sens... Tout cela lui paraissait mystérieux et en même temps intriguant. On aurait dit que les portes elles-mêmes étaient un avant-goût de ce qui allait l'attendre lorsqu'il entrerait. Cette cité devait bien être à la hauteur de sa réputation.

Maintenant à environ huit mètres de la porte, il posa pied à terre, scruta les environs, et étrangement, n'aperçut pas le moindre garde pour surveiller les entrées. Les portes quand à elle, fermée et d'un poids probablement considérable, lui bloquait toute possibilité d'entrer. Les gardes faisaient peut-être une ronde? Ou encore, peut-être bien qu'ils ne laissaient entrer personne dans la Cité à cette heure là... Le mieux à faire, pensait Aedos, était d'attendre. Il ordonna à Xanthos de rester devant la porte tandis qu'il allait chercher de quoi allumer un feu pour la nuit. Revenant environ une heure plus tard avec des branchages, un lièvre fraichement chassé et une besace de baie pour le cheval, il décida de rester devant les portes, attendant un signe quelconque. Avec les branchages et des sylexs, il alluma un feu grâce auquel il fit griller son lièvre à la broche. De son côté, le mustang se nourrissait des baies recueillies dans la besace de son maître.

Ne sachant pas combien de temps il devrait attendre, et étant en terres inconnues, Aedos décida qu'il allait garder l'œil vigile toute la nuit durant. Pour s'occuper, il sortit son ocarina d'ivoire. Il se souvenait encore du jour où le patriarche lui avait fait don de ce bel instrument, après qu'il eut été resté en admiration devant sa mélodie. Délicatement, il porta l'instrument à ces lèvres et entonna une douce mélopée. C'était pour lui un moment privilégié avec la nature, c'est dans ces instants que réellement, il se sentait vivre. Comme à son habitude, sa faveur divine s'exprima dans sa mélodie et peu à peu, différents animaux venaient ce joindre à ce concert. Entouré de bêtes qui le regardaient le cœur léger, charmé par l'air de son ocarina, Aedos se sentait en harmonie totale avec la terre. Jusqu'à ce que des bruits de pas viennent interrompre sa paix intérieure, faisant par la même occasion, fuir tous les animaux alentours.

« Qui est-ce? »

Il dit, sans prendre la peine de se tourner, le ton parfaitement serein.

Invité

C’est en forgeant qu’on devient forgeron ! Proverbe si ancien et pourtant si réaliste… Mais avant de pouvoir façonner tout et n’importe quoi, une bonne connaissance des armes s’impose ! Epée, dague, chakram, arc, tout doit être étudié. Raven avait déjà acquis toutes ces connaissances durant sa formation mais, s’il voulait améliorer sa façon de travailler, il était important qu’il étudie des armes plus travaillées et plus évoluées. Le jeune homme avait décidé de partir à la recherche des armes les mieux réalisées et il s’orienta tout d’abord vers Silmarie dans l’espoir d’approcher un des arcs utilisés par ses habitants.

Les jours et les nuits s’étaient succédé depuis son départ de Cydonia. Il en avait vu du pays : des étendues d’herbe, du sable, des montagnes et il apercevait enfin son but. Quelque part dans ces collines mystérieuses, cachées par une brume épaisse, se trouvait la légendaire cité elfique. Le jeune garçon peinait à trouver son chemin à travers ces routes sinueuses qui se subdivisaient sans cesse et, lorsqu’il pensait avoir atteint son objectif, il se retrouva face à un immense chêne.

* - Hé zut encore une fausse route ! Trouverais-je un jour cette cité ou suis-je condamné à errer en ces lieus ?

- Pourquoi cherches-tu tant à poursuivre ton métier de forgeur ? L’assassinat ne t’intéresse-t-il pas plus ? Nous n’en serions pas là !

- Tais-toi donc un peu, je m’intéresse aux deux ! J’ai décidé que pour l’instant je m’attarderai sur les secrets de la forge et puis… si je veux être un bon assassin, il faut que je puisse compter sur mes armes !*

Bien qu’on ne puisse clairement le remarquer en ce sombre lieu, le soleil était sur le point de se coucher. La fatigue commençait à s’emparer du jeune homme debout depuis l’aurore. Il n’en pouvait plus de marcher sans trouver ce qu’il cherchait… en plus si près du but… Il décida de faire un feu avec quelques branches de l’arbre qui se tenait devant lui et qu’il reprendrait son chemin, au calme, le lendemain matin.

Improbable et pourtant, au moment où il entreprit de commencer son repas, il entendit des bruissements s’éloigner de l’endroit où il se tenait. Et, un son. Raven se leva, une branche enflammée à la main, et se dirigea vers l’origine du son. Au fur et à mesure qu’il s’approchait, le son se précisait et s’intensifiait. Il pouvait désormais le reconnaitre ; quelqu’un jouait de l’ocarina. Attiré par la mélodie, il se retrouva près d’un feu de camp, un homme assis à terre. Il entendit à nouveau le même bruissement qu’auparavant et une voix s’élever :

« Qui est-ce ? »

La voix avait un ton neutre et insouciant. De deux choses l’une, soit cet homme était puissant et n’avait peur de rien, soit cet homme était un imbécile. La solitude lui pesant, Raven lui répondit, souriant, en s’approchant de lui.

« Bonjour, je m’appelle Raven et vous ? J’étais à la recherche de…»

Raven marqua une pause et tourna la tête, il l’avait trouvé ! La grande porte de la cité se tenait, majestueuse, devant lui. Il reprit.

« De la cité de Silmarie et j’ai entendu votre mélodie… A ce que je vois, je l’ai trouvée »

Le temps passe et jamais ne s'arrête.

Le changement de saison s'annonce et bientôt, le blanc manteau de l'hiver qui recouvrait ce monde laissera place à l'herbe grasse et aux timides rayons du soleil. Le silence cédera sa place au chant des oiseaux et le monde s'éveillera petit à petit, sortant lentement de son cocon de glace. Dans ce décor que le temps semblait avoir figé, le moment est venu de s'éclipser, de laisser la nature reprendre ses droits et le cours des choses se faire.

[ Désengagés : Raven, Aedos ]

Contenu sponsorisé

» [FP] Chacun trace sa propre route [Annabeth] (Terminé)
» [151-DP] (flashback) Chacun sa voie (avec Joris et Keziah) (fini)
» [D-E] Le monde est un théâtre où chacun joue son rôle (intrigue générale) (fini)
» [154 FP] Je tiens ce monde pour ce qu'il est, un théâtre où chacun doit jouer son rôle (Pv Anarel) (fini)
» [FH] En route vers Muria- Libre (fini)

[FH] Chacun sa route, chacun son chemin - libre (fini)

[FH] Chacun sa route, chacun son chemin - libre (fini)

Sujets similaires

Sujets similaires