A la vue du gigantesque l'édifice dans lequel il avait grandit et murit, un flot de souvenirs nostalgiques submergea les pensées d'Ithilion. Enveloppé dans une longue cape de voyage, il était assit de l'autre coté de la ruelle, déserte. Ainsi vêtu personne ne pouvait le reconnaitre. Et cela valait mieux pour sa sécurité. Car depuis qu'il avait quitté l'Ordre Zelote, il devait être surement considéré comme un déserteur. Si par malheur il croisait la route d'un aspirant l'ayant démasqué, il ne faudrait pas s'attendre à une conversation conviviale entre ancien camarade.
Malgré le risque encouru , il ne pouvait s'empêcher de venir dans les environs pour se purger l'esprit. Une sorte de retour au source pour ne pas oublier comment il en était arrivé à ce qu'il était devenu aujourd'hui. Bientôt il se rendrait devant Soren pour lui expliquer les motifs de son départ. Le cydien savait pertinemment que cela ne changerait rien aux yeux du capitaine . Ses explications s'écraseront lamentablement contre les pulsions meurtrières du zélote. Cependant, il se devait de tout mettre au clair avec lui. Et puis la simple idée d'aller lui parler en face pour ensuite réussir à lui échapper sous son nez le rendait étrangement euphorique.
Cela ne sera pas si simple, mais le goût du risque devenait comme une sorte de drogue pour Ithilion. Au fil des mission avec l'Ordre, son plaisir ne satisfaisait que lorsque le danger était au rendez vous. Une mission ou les risques avoisinaient les dix pour cents ne l'intéressait plus vraiment. Il rêvait de ce jour ou enfin un adversaire possédant les mêmes capacités que lui se manifesterait, et lui poserait un défi auquel il devra utiliser cent pour cent de ses facultés pour gagner. Cet individu devait déjà existé, le détective en était sur.

Ses yeux se posèrent une dernières fois sur les portes du temple. Il décida ensuite de bouger pour rejoindre Elionne au QG de l'Ordre. Volesprit était repartie depuis quelques jours en déplacement sur demande de Silmaria. La façon dont elle réussissait à mener sa double vie sans élever le moindre soupçon impressionnait toujours Ithilion. Une vraie acharnée du travail. Un éclat brillant attira son attention au sol. Entre deux pavés, une pièce d'argent, égarée de la poche d'un riche bourgeois, avait reflété le rayon du soleil. Ne crachant pas sur l'argent lorsqu'il en poussait dans les rues, Ithilion se pencha pour la ramasser.

-Et bien c'est mon jour de chance dirait-on.

Ses doigts n'étaient plus qu'a quelques millimètres de la pièce lorsqu'un choc violent le fit valdinguer sur quelques mètres. Par réflexe, les mains d'ithilion avaient agrippé la personne qui lui avait bondit dessus. Le cydien se dégagea délicatement, et jeta un coup d'oeil en direction du temple pour voir si la scène n'avait pas attiré l'attention d'un quelconque garde. Rassuré, il se préoccupa ensuite de l'individu qui venait de le percuter. De toute évidence, il s'agissait la d'une femme. Plutôt jeune. Une longue tresse de la même couleur que ses cheveux pendait dans son dos. Deux oreilles effilées de part et d'autre d'un magnifique minois l'amena à croire qu'il s'agissait d'une elfe. Pourquoi courait-elle comme si le diable se trouvait ses trousses ? Personne ne semblait la poursuivre pourtant.
En se frottant le bras pour atténuer la douleur, il lui demanda avec un petite grimace :

-Tu vas bien ? Excuses moi de m'être trouvé sur ton passage. Mais bon, une si belle pièce....Si vous voulez, je peux vous indiquer un très bon artisan qui pourra vous confectionner des lunettes.

Toujours le même humour cinglant. Décidément, il n'arriverait jamais à s'en défaire. Il ne fallait pas s'étonner qu'ensuite ses relations avec les gens se trouvaient plus ou moins détériorées .

C’était une très belle journée qui s’annonçait, le soleil brillait, et il faisait relativement chaud pour la saison, sans le moindre petit nuage à l’horizon. Tout ce que détestait Gabrielle, qui d’ailleurs avait enfilée un capuchon pour protéger son visage des quelques rayons qui descendaient jusqu’au commun des mortels. Elle se rendait, comme à son habitude, au Monastère pour y suivre son entrainement. Cela faisait déjà un an qu’elle était une aspirante Zélote mais aucun Zélote confirmé ne l’avait encore choisie, ce qui voulait dire pour elle qu’elle devait encore rester dans cette ville et suivre des exercices de plus en plus ennuyants.

Son chemin fut assez routinier, elle salua quelques commerçant qu’elle commençait à connaître avec le temps, se fit offrir une pomme par un prétendant et fut bousculer par un homme qui accéléra le pas et disparu sans s’excuser. Cet accrochage aurait pu être sans conséquence si Gaby n’avait pas remarqué que le passant lui avait dérobé son médaillon, la chose la plus précieuse qu’elle possédait, seul héritage de son père. Son sang de fit qu’un tour et elle mit à pourchasser le voleur. Celui-ci avait tourné à droite et aller rentrer dans une échoppe assez miteuse. C’est à ce moment là que la jeune fille lui sauta dessus. Ils roulèrent ensemble dans la poussière, Gabrielle lui administra un magnifique croché du droit, mais l’homme qui avait très bien encaissé le coup en profita pour lancer le médaillon le plus loin possible d’eux. Il se releva avec une souplesse impressionnante, lui assigna un joli coup de talons dans le nez, qui d’ailleurs fit éclater ce dernier et s’enfuit sans demander son reste.

Le visage en sang, le nez surement cassé, elle se redressa tant bien que mal en se frottant la tête. Elle s’occuperait de son nez, pour l’instant tout se qui importait c’était de retrouver son bijou. Un rayon de soleil un peu plus brillant que les autres vint faire scintiller son collier d’une multitude de reflets argentés, ce qui lui permis de savoir où il était. Sauf qu’elle n’était pas la seule à l’avoir vu. Un homme assez grand au corps élancé s’apprêtait à ramasser son bijou, SON bijou ! Ni une ni deux elle lui fonça dessus, attrapant son bien au passage. L’homme l’agrippa avec force pour ensuite se dégager délicatement. En se massant le bras, il lui dit avec une grimace de douleur :

-Tu vas bien ? Excuses moi de m'être trouvé sur ton passage. Mais bon, une si belle pièce....Si vous voulez, je peux vous indiquer un très bon artisan qui pourra vous confectionner des lunettes.

En plus d’être un piteux voleur, Mônsieur se permettait de faire de l’humour !

-Moi je vais bien mais toi tu n’irais certainement pas bien quand j’aurais dit aux gardes du monastère qu’un voleur rode, dit elle en plissant les yeux. Mais si tu veux je peux te conseiller un très bon avocat [Existaient-t-ils ? xD] qui pourra, non en fait il ne pourra rien pour toi…

Il voulait jouer au plus malin, il allait être servi. La peur d’avoir faillit perdre l’objet auquel elle tenait le plus lui fit oublier qu’elle s’adressait à un ainé et que peut être il était plus gradé ou avait plus de pouvoir qu’elle. Mais pour l’instant elle s’en moquait, voulant juste faire comprendre à l’inconnu qu’elle ne riait pas avec ce genre de chose et que même pour son âge et sous son aire d’elfe innocente, elle pouvait être dangereuse. C’est limite avec un rire moqueur qu’elle croisa les bras sur sa poitrine attendant une réponse de l’homme. Voyant qu’elle ne viendrait pas dans l’instant qui suivit ses menaces, elle se détourna et se dirigea vers un garde pour montrer qu’elle ne plaisantait pas.

La jeune inconnue se releva, le visage ensanglanté et furieux en serrant contre elle l'étrange pièce comme si il s'agissait de son bien le plus précieux. Ses vêtements ainsi que son état ne traduisait pourtant pas un manque cruel d'argent. Ou du moins oas au point de se jeter corps et âme sur la première pièce jonchant le sol, quitte à se blesser.

Moi je vais bien mais toi tu n’irais certainement pas bien quand j’aurais dit aux gardes du monastère qu’un voleur rode, dit elle en plissant les yeux. Mais si tu veux je peux te conseiller un très bon avocat [ j'en doute x)] qui pourra, non en fait il ne pourra rien pour toi …

L'incriminer pour une simple pièce ne portant aucune trace de ses doigts. Exaspéré , Ithilion leva les yeux au ciel en se demandant ce qu'il avait pu commettre pour être frappé par autant d'infortune. Qu'importait l'endroit, il tombait toujours sur les plus originaux de ce monde et s'empêtrait dans les sitations les plus dérisoires. En tout cas ces menaces, elles, n'étaient pas que de simples mots jetées en l'air. Si il ne voulait pas perdre son temps à convaincre la milice de son innocence suite à de fausses accusations, il avait intêret à poser la situation au plus vite. Son regard se reposa tranquillement sur son interlocutrice, qui le foudroyait toujours du regard, et remarqua un petit détail qui avait son importance.
La tenue que portait cette jeune fougeuse n'était pas singulière. Des rêvètements en cuirs mauves renforcés par de longues parties d'acier. Le fait de la trouver devant le temple zelote l'amena à supposer que qu'elle pouvait elle même être une zélote ou une apprentie. La probabilité avoisinnait les quarantes pourcents. Rien de sûre, mais il devait prendre en compte ce facteur de risque. Sans quoi, cette petite complication anodine pourrait devenir beaucoup délicate.


Excuses moi...Remarque non se reprit Ithilion en croisant ses bras. Je n'ai aucune raison de m'excuser. Et je ne vois aucune raison d'être ainsi insulté de voleur. Cette pièce avait seulement attiré mon attention. Si je t'avais volé ce qui semble être ton bien, je ne serais actuellement plus dans les environs. Et après une longue course de fuite, je pense que je serais suffisament fatigué pour parler en haletant. Vois tu quelconque trace de sueur sur mon front ? Je conclus seulement que tu as subis une agression et que suite à cela tu as perdu ta pièce. Cela ne justifie cependant pas le faite d'apostropher le premier passant venu.

Excuses moi...Remarque non se reprit l'inconnu en croisant ses bras. Je n'ai aucune raison de m'excuser. Et je ne vois aucune raison d'être ainsi insulté de voleur. Cette pièce avait seulement attiré mon attention. Si je t'avais volé ce qui semble être ton bien, je ne serais actuellement plus dans les environs...

Les paroles de l'homme ne l'intéressées pas, enfin plus, actuellement ce qui la préoccupé vraiment étant le saignement abondant de son nez. Celui-ci ne s’arrêtait plus, c'était d'ailleurs la première fois que cela lui arrivait. C'était également la première fois qu'elle était aussi vulnérable devant un étranger, elle devait donc se reprendre. Elle se retourna alors, un peu trop précipitamment même, vers l'homme et fut malheureusement prise d'un vertige. Elle se sentait de moins en moins bien, de plus en plus groggy...

....Et après une longue course de fuite, je pense que je serais suffisament fatigué pour parler en haletant. Vois tu quelconque trace de sueur sur mon front ? Je conclus seulement que tu as subis une agression et que suite à cela tu as perdu ta pièce. Cela ne justifie cependant pas le faite d'apostropher le premier passant venu.... et blablabla et blablabla

Les mots se mélangèrent dans son crâne, formant un amalgame de lettres qui tournaient de plus en plus vite devant ses yeux, l'obligeant à saisir sa tête avec ses deux mains. Ses oreilles bourdonnaient et elle n'assimilait plus ce que lui disait l'homme. Le gout du sang ,et son odeur aussi, lui donnaient de plus en plus la nausée. Elle essaya de stopper le saignement mais Gaby ne fit qu'empirait les choses, effectivement se pincer le nez ne sert à rien, sauf à avoir encore plus mal. Hum charmant, voila sa tenue toute tachée, et les reflets bleus de ses cheveux n'étaient plus vraiment bleus...

-Non merci, je ne veux pas des noisettes, marmonna-t-elle.

Pourquoi diable cet homme lui proposait des noisettes ? Ce dont elle avait besoin, c'était d'un mouchoir (enfin une nappe), pas de noisettes ! Il y avait vraiment des gens étranges dans cette ville. Ou c'est elle qui comprenait mal, mais cela l'étonnerait.

La douleur fut telle qu'elle tomba à genoux. Et encore une partie de son anatomie écorchée, youpi !
Inspirer, expirer, inspirer, expirer ... Elle devait se calmer, oublier la douleur et s'occuper de ce malotru !

-Tu serais loin si je ne t'avais pas rattrapé , dit-elle faiblement, les derniers mots se figèrent dans sa gorge.

Elle écarta légèrement ses doigts, lever les yeux vers le voleur et chercha son regard.

-Non merci, je ne veux pas des noisettes, marmonna l’effrontée

Apparemment le choc de la collision fut rude pour la demoiselle. Le filet abondant de sang qui s'échappait de son nez ne s'apprêtait pas à s'arrêter de si tôt. Toute son énergie semblait s'échapper par cette blessure, pourtant bénine à première vue, ses jambes tressaillirent quelques secondes puis rompirent sous le poids du corps.
La jeune femme inspirait et expirait longuement pour atténuer la douleur.

-Tu serais loin si je ne t'avais pas rattrapé


Son regard assassin se ficha impitoyablement dans le sien de la même manière qu' un fauve blessé, prêt à se défendre jusqu'à son dernier instant. Ithilion soupira. Malgré toutes les fausses accusations qu'elle lui avait injustement porté, il ne pouvait pas repartir d'ici en la laissant dans un tel état. Cependant en l'amenant au temple zelote, il risquerait de se faire reconnaitre, et la, cela serait vraiment mauvais pour lui.
D'un geste sec il déchira un pan de sa tunique et le tendit à la femme à la peau bleu pour limiter au maximum son hémorragie. Puis, délicatement, il l'aida à se relever en la soutenant avec son épaule.

-Avant de grogner, vient avec moi, je t'emmène voir un médecin. Si ton état s'aggravait que cela soit moi ou non le coupable, tout cela t'aurait servit à rien. Ne t’inquiètes pas, tu peux me faire confiance, je suis un zélote tout comme toi. Maitre Soren ne me pardonnerait pas de laisser une semblable dans ton état.

Tout le long du parcours, il lui parla du temple pour la rassurer à l'aide des vieux souvenirs qu'il lui en restait, tout en espérant de ne pas commettre d'erreurs causés par un éventuel changement depuis le temps.
Quelques minutes plus tard seulement, ithilion s'arrêta dans une ruelle vide à l'angle de l'avenue principale. Sous le porche du bâtiment , juste à coté d'une porte en bois, était placardé un petit panneau ou était inscrit les mots " Ercal Vinci médecin en tout genre". Le détective frappa trois petit coup rapide. En attendant l'arrivée du maitre des lieux, il rassura une nouvelle fois la jeune femme :

- ce médecin est l'un des meilleurs que je connaisse. Tu tiens le coup ?

-Avant de grogner, vient avec moi, je t'emmène voir un médecin. Si ton état s'aggravait que cela soit moi ou non le coupable, tout cela t'aurait servit à rien. Ne t’inquiètes pas, tu peux me faire confiance, je suis un zélote tout comme toi. Maitre Soren ne me pardonnerait pas de laisser une semblable dans ton état.

-Alors déjà je ne grogne pas, je fais juste remarquer que se faire embarquer par un individu, surement voleur n’est peut être le meilleur comportement à adopter surtout dans mon état ! s’indigna Gaby, le sang toujours aussi abondant. A part tousser, elle ne put rien ajouter de plus.

Elle devrait se taire parfois, ses paroles ne faisaient que l’affaiblir un peu plus et lui remplir la bouche de ce liquide rouge et au gout nauséeux. L’homme passa un bras sur sa taille pour l’aider à marcher. Gabrielle était forte de reconnaitre que ce contact ne lui déplaisait pas le moindre du monde à son plus grand mécontentement. Quand son « sauveur » commença à lui parler du temple, Gaby fut bercée par ses paroles, mais elle luttait pour ne pas s’endormir, car elle savait que dans son état, dormir est égale à partir. Puis faire une sieste pour seul compagnie un homme inconnu était un acte qui relevait de la stupidité pure.

Mais elle réalisa alors pleinement ses paroles : il était donc un Zélote, pourtant elle ne l’avait jamais vu auparavant. Elle s’en étonna un peu car elle les connaissait tous, au moins de vu, au plus intimement …

Elle releva la tête pour mieux l’observer. C’est sur il n’avait pas l’air d’un bandit, il avait même un je ne sais quoi brillant dans son regard, un truc rassurant dans son sourire.

Arrivés devant une assez grande maison, dont des plantes pendaient du porche et grimpées le long des murs, le « zélote » déclara :

-Ce médecin est l'un des meilleurs que je connaisse. Tu tiens le coup ?

Non, elle ne tenait pas le coup, elle voulait juste se rouler en boule par terre et laisser les bras de Morphée, de la Mort ou de n’importe qui l’envelopper et l’emmener. Ses idées de nouveaux se brouillèrent dans sa tête, et baissa les bras, trop de souvenirs douloureux remontaient à la surface.

-Il faut aller au Monstère, c’est mieux, arriva-t-elle à articuler, il faut.. partir…

Son instinct lui disait de faire demi tours, de s’éloigner de cet endroit, mais elle n’en avait pas la force, elle tituba en arrière, le regard brisé, s’en remettant entièrement au soldat, le visage baignait de larmes.

-Il faut aller au Monstère, c’est mieux, arriva à articuler la jeune demoiselle, il faut.. partir…

A peine ces derniers mots sortie de sa bouche dans un ultime effort, la zelote tressaillît et ne dut qu' à Ithilion l'exploit de rester encore debout. A présent son visage n'était qu'un mélange de larme et de sang sur un étrange fond bleu, lui donnant un aspect a la fois effrayant et sauvage.
Son désir de se rendre au Monastère prouvait bien qu'il devait s'agir d'une zélote, ou d'une apprentie étant donné sa jeunesse. Enfin, dans le cas présent, Ithilion avait du mal à estimer correctement l'age de l'individu blessée qu'il tenait dans ses bras.

Quelques secondes seulement après avoir frappé, la porte s'ouvrit avec un déclic retentissant. Elle laissa place à un homme plutôt âgé, portant une petite barbe déteinte par le temps. Deux yeux pétillants de sagesse se portèrent immédiatement sur la zelote. Avec un grand sourire accueillant, il se mit sur le côté et invita Ithilion de pénétrer à l’intérieur du bâtiment . Le médecin les guida à l'intérieur jusqu’à une pièce spacieuse baignant dans la lumière naturelle grâce à de grandes baies vitrées. D'un geste de la main, il indiqua au détective de déposer sa patiente sur la table d'opération trônant au centre de la pièce. Avec délicatesse, il aida la jeune femme à bout de force pour s’assoir sur la couche de couvertures recouvrant le plateau.

-Cela faisait un petit bout de temps Garad. lança alors le vieil homme en s'approchant d'Ithilion.Je m'étais dit qu'enfin tu avais eut la main heureuse. Mais apparemment non. Je ne sais pas si ce boulot de guide est une réussite pour toi. A chaque fois, tu arrives à me ramener tes clients estropiés.

D'une main puissante et pourtant chargée de douceur, il prit la relève et soutint la zélote au niveau du dos pour éviter qu'elle ne bascule brutalement en arrière en cas de problème. Puis il commença à inspecter l'état de l'hémorragie au niveau du visage de la femme. Ithilion s'écarta de quelques pas pour laisser le professionnel exercer son art sans gène. A la remarque piquante du médecin, il laissa échapper un petit rire embarrassé en se frottant l'arrière de la tête.
Ce guérisseur se prénommait Alfic Cats. C'était un homme de grande renommée dans sa profession, mais contrairement à beaucoup de ses semblables, il avait préféré s'installer dans un quartier tranquille de cydonia pour apporter ses soins à tout ceux qui en avaient besoins sans leur extirper toutes leurs fortunes au passage. Ithilion respectait beaucoup Alfic, car en plus d'avoir un sens morale exemplaire, il possédait en lui une source de sagesse incroyable. Le détective s'était même toujours laissé dire qu'en réalité, Alfic n'avait jamais cru à sa fausse identité de guide sous laquelle il s'était présenté. Malgré ses compétences en analyse psychologique, Indy n'arrivait vraiment pas à déchiffrer les pensées cachées de cet homme.

-Je pense que je vais suivre ton conseil et me reconvertir une nouvelle fois. répondit-il sur le même ton amusé. Mais pour faire quoi?


-Je n'en sais rien moi. En libraire ? Normalement dans une bibliothèque il ne peut t'arriver de problèmes. Bon. rajouta-t-il en poussant délicatement le menton de sa patiente vers le haut.Ce n'est pas si anodin que ça en fin de compte. Mais ça devrait se soigner facilement. Je ne t’accompagne pas jusqu'au salon, Garad ? Tu dois savoir ou cela se trouve maintenant. Je vais en avoir pour un petit quart d'heure.


Alfic prenait son travail très au sérieux. Même pour une simple blessure, il ne prenait rien à la légère. C'était pourquoi, malgré son caractère de bon vivant, il préférait opérer seul dans sa salle sans élément étranger autour. Ithilion s’exécuta donc immédiatement non sans avoir au préalable offert un dernier sourire rassurant à la zélote pour lui faire comprendre qu'elle ne craignait rien ici.
Le salon était une pièce de taille moyenne donnant accès à une petite véranda. Contre les murs des dizaines d'étagères remplies de livres traitant de médecine, de science, et plein d'autres sujets intéressant. Comme à son habitude lorsqu'il venait ici, Ithilion attrapa un bouquin au hasard et s'installa confortablement sur l'un des canapé entourant la table basse central. Un sentiment d'excitation s'empara de lui lorsqu'il ouvrit la première page. Dans un silence pesant autour de lui, il continua à apprendre.

-Cela faisait un petit bout de temps Garad, lança alors le vieil homme en s'approchant de sa vieille connaissance. Je m'étais dit qu'enfin tu avais eut la main heureuse. Mais apparemment non. Je ne sais pas si ce boulot de guide est une réussite pour toi. A chaque fois, tu arrives à me ramener tes clients estropiés.

Gabrielle était encore dans les vapes, de ce fait elle n’avait même pas remarqué où elle était rentrée, mais elle supposait que l’homme qui évaluait sa blessures d’un œil expert était un médecin. Elle tendit quand même l’oreille, les yeux toujours clos. Tiens donc, le jeune homme serait donc aussi un guide ? Elle écouta un peu plus attentivement dans l’espoir d’en apprendre plus sur son mystérieux, ne pouvant plus le qualifier d’ennemi, coéquipier d’infortune, légèrement sauveur sur les bords. Maintenant elle savait aussi qu’il se trouvait régulièrement sur la route de personnes blessées. La belle affaire !

-Je pense que je vais suivre ton conseil et me reconvertir une nouvelle fois. répondit-il sur le même ton amusé. Mais pour faire quoi?

Se reconvertir une nouvelle fois ? Cela voulait dire qu’il avait déjà changé une première fois ? Cela fit tilt dans sa tête. Et si avant d’être guide, il avait été zélote, cela expliquerait le fait qu’il connaisse le Monastère et le Capitaine de la Garde et qu’il ne veuille pas s’en approcher. Un déserteur ! C’était possible mais cela restait à vérifier.

-Je n'en sais rien moi. En libraire ? Normalement dans une bibliothèque il ne peut t'arriver de problèmes. Bon, rajouta l’homme en poussant délicatement le menton de sa patiente vers le haut. Ce n'est pas si anodin que ça en fin de compte. Mais ça devrait se soigner facilement. Je ne t’accompagne pas jusqu'au salon, Garad ? Tu dois savoir ou cela se trouve maintenant. Je vais en avoir pour un petit quart d'heure.

Là elle avait belle et bien la preuve qu’il était un médecin. Gabrielle se mordit la lèvre inférieure quand l’homme commença à toucher son nez du bout des doigts. Elle finit par essayer ses larmes d’un geste rageur. Pleurer … voilà un acte lâche, qu’elle n’avait pas fait depuis des années… Que pouvait bien penser le garçon , qu’elle avait en fin de compte peut être si injustement accusé, de cette situation.

L’érudit lui fit pencher en peu plus la tête en arrière pour lui désinfecter sa plaie, qui était d’ailleurs peu profonde. Mais rien à faire le nez était cassé. Il lui mit une compresse dessus pour soulager la douleur, Gaby en poussa un léger soupire de bonheur. Puis il s’éloigna dans le fond de la pièce pour préparer une sorte de mixture verte. Après une heure à somnoler l’aspirante se réveilla en sursaut quand il lui enleva le linge du nez. Il lui étala généreusement la pate sur le visage, donnant l’impression qu’elle avait pris une boule de neige (verte) en pleine tête.

Il lui expliqua qu’elle devrait éviter de se battre, ou de prendre le moindre coup dans cette partie du corps. Cela allait de soit. Il l’invita à sortir de la pièce, les yeux pétillants de malice. Gabrielle le remercia grandement, heureusement d’avoir était soignée.

Dans la pièce jouxtant la salle de consultation, l’autre était là, le dos tourné, l’attention acaperai par un livre dont le titre était «Faire la coure en dix leçons » L’elfe ricana puis se reprit.

-Merci, je suis Gabrielle, aspirante Zélote, je n’aurais pas du t’accuser ainsi. Tu es hum un déserteur non ?

Elle l’observa en plissant les yeux, curieuse d’entendre sa réponse et de savoir qui il était.

Un ricanement espiègle tira Ithilion de sa lecture. Il s'agissait de la jeune blessée qu'il avait emmené d'urgence ici. Du faite que son visage était recouvert d'une espèce de pâte verdâtre repoussante, il faillit ne pas la reconnaitre immédiatement. Voyant que son regard se dirigeait vers le titre du bouquin qu'il tenait en main, il comprit la raison de sa moquerie. "Faire la coure en dix leçons". Un simple concours de circonstance. Il venait à peine de finir un épais pavé sur le comportement social des fourmis et en voulant reposer sur l'étagère, il avait trouvé cet ouvrage plutôt incongru dans la bibliothèque d'un guérisseur tel que Garad.


-Merci, je suis Gabrielle, aspirante Zélote, je n’aurais pas du t’accuser ainsi. Tu es hum un déserteur non ?

Non et puis de quel droit se permettait-elle de se moquer de lui ? Alors que même sa mère ne pourrait la reconnaitre vu l'état actuel de sa tête. Lui ? Essayer de séduire une demoiselle qui ne ferait que nuire à ses capacités de réflexion. Sérieusement, comment ce faisait-il que les gens ne comprenait pas ce point aussi évident ? Peut être aimait-il tout simplement être limité. Tout de fois, il ne p...Ithilion assimila enfin les quelques mots que venait de lui adresser la dénommée Gabrielle. Son intuition ne l'avait donc pas trompé. Du coup, cela le plaçait dans une position assez délicate. Bien qu'elle ne soit qu'une apprentie, si il lui confirmait qu'il était un déserteur elle pourrait le signaler au temple. Ce qui l'obligerait à quitter momentanément Cydonia. Ou étant donné le tempérament de cette jeune femme, il ne serait surpris de la voir se ruer sur lui. Il chercha rapidement un moyen de s'en sortir et essaya de rompre au plus vite ce silence qui devenait de plus en plus pesant.


- Je ne suis pas un déserteur. Disons que je n'ai toujours pas réussi ma mission et que je ne rentrerais au temple qu'une fois que je l'aurais réussi. Tu comprendras ce genre de sentiment lorsque maitre Soren te convoqueras pour ta première mission.

Un mensonge simple et efficace à la fois. Les membre de l'Ordre des zelotes mettaient un point d'orgue tout particulièrement sur l'Honneur. Donc pour cette novice, qui n'a pas encore accès à toutes les informations sur l'Ordre comme ses ainés, cette justification devrait suffire. Du moins, il l’espérait. Dans le cas contraire, il devra prendre une initiative qui ne lui tenait pas forcement à coeur, mais c'était grâce à cette prudence qu'il avait réussi à maintenir l'Ordre dans l'ombre aussi longtemps et à rester aussi efficace. Il ne pouvait prendre le risque d'être entraver par une course poursuite avec les zélotes.
Le maitre des lieux arriva dans la pièce à cet instant, empêchant la novice de rajouter quoi que ce soit. Son sourire devint gêné lorsqu'il s’aperçut de la nature du livre que tenait toujours ithilion. Celui-ci ne put profiter de la situation et se moquer de son ami :

-Dit donc, n'essaierais-tu point de séduire tes patientes ? Ce n'est pas tout net tout ça.

-Ca m'a l'air de fortement t’intéresser aussi.répliqua le médecin au tac au tac.Cette jolie princesse en détresse que tu viens de sauver ne t'aurais-t-elle pas attirer le regard ?

Pour toute réponse, et à la grande surprise des deux personnes, Ithilion passa délicatement son bras derrière la nuque de la zélote et lui déposa un baisé sur la joue.

-Leçon n°2 : Lorsque l'on veut déclarer sa flamme à une personne, il ne faut pas hésiter. déclara alors l'espiègle cydien avant d'éclater d'un rire frais.

Puis il se détacha aussitôt de sa victime et rajouta en joignant ses deux mains :

-Je te prie de m'excuser, ce n'est qu'une petite blague de mauvais goût. Personne ne comprend mon humour, je suis vraiment un incompris qui ère sans but sur ce chemin si triste de la solitude.

Intérieurement, Ithilion maudissait l'individu qui lui rappelait une scène étrangement similaire. Ce satané Yuuhi continuait à faire des dégâts même lorsqu'il se trouvait à des bornes de lui. Le cydien espéra que se contact assez prolongé avec ce fléau ne l'avait pas trop transformé et n'aurait pas de nouvelles conséquences idiotes comme celle-ci. Voulant continuer à occuper l'esprit de Gabrielle, il continua son monologue sous le regard amusé du médecin :

-La ou je sème l'art, la poésie, l'humour, mélodie et autres merveilles, je ne récolte que de l'ingratitude. Et seul le vent passe dans ces instants pour combler ce vide comme si il souhaitait effacer ces traces d’échecs pour le laisser une nouvelle chance. Encore et encore. Et mois je suis la, m'accrochant à cette idée fixe de faire naitre la beauté dans les esprits de ceux qui m'entoure. D'illuminer leurs visages et voir leurs yeux pétiller devant mon talent. Mais seulement voila...je suis las. Las d'échouer à chaque fois. Je me dis que mon destin est ailleurs, que je ne peux lutter contre le sens du courant et que jamais je n'entendrais un éclat de rire en ma faveur, que jamais je ne ressentirais ce frisson qui nous parcours l'échine à l'entente des applaudissements , de l'ovation de la foule pour saluer mon talent. D'ailleurs est ce que je possède ce petit quelque chose en moi qui ferait que l'on me reconnaitra dans un domaine ? J'ai l'impression ma seule particularité et ma seule amie est cette infortune qui me colle à la peau et qui ne me quitte pas. Je ne dis pas que je suis le plus a plaindre. C'est vrai qui suis-je pour me plaindre alors que je peux me nourrir tout les jours et m'abriter à mon gré lorsque le froid parcours nos rues devenues vides. Vous voyez ?! En fin de compte, même la plainte n'est pas faite pour moi. Que pouvons nous conclure d'un homme qui n'arrive même pas à exprimer convenablement le malheur qu'il porte en lui ? Hormis que cet homme en question n'a tout simplement pas réussi à se comprendre lui même. La se pose justement un problème, car il est plutôt paradoxale de vouloir faire découvrir le monde d'une autre manière à son prochain alors que l'on n'a même pas fini d'explorer les mystères que couvrent nos âmes. Pour ce qui est moi, ce monde parallèle sommeillant à l’intérieur de mon corps, j'ai eut beau le parcourir des dizaines de fois, fouillant chaque recoins, je ne parviens toujours pas à tomber sur la clé qui m'ouvrira la bonne porte. Cette porte qui s'ouvrira sur le chemin de mon destin. Celui qui m'a été réservé à ma naissance. Nous avons tous un but, l'important est de découvrir le bon. Malheureusement nos sentiments capricieux vont parfois à l'encontre de cette voie toute tracée. Et préférant écouter nos désirs personnels afin de satisfaire notre soif avide de bonheur, on se lance à l'aveuglette sur un chemin parallèle, nous éloignant de plus en plus. Et vient un moment ou l'on se perd et c'est à ce moment que l'on se retrouve, comme dans mon cas, dans une situation désespéré, ou ce qui nous rendait heureux se retourne soudainement, et sans aucune pitié, contre nous. Et la, c'est le plus dur. Comme une lame invisible qui vient se ficher dans nos pensées, faisant mourir instantanément une part de nous. Et la blessure reste béante pendant un temps indéfinissable. Pendant ces longues heures, on tente désespérément de revenir en arrière, mais une fois que le cap est passé, le retour nous devient alors impossible. La seule possibilité qui nous reste est donc d'aller de l'avant. Nous enfonçant encore plus dans la misère jusqu’à atteindre les abysses noirs de ce monde ou plus personne ne vous porte un regard, ne vous adresse ne serait-ce qu'un petit sourire. Vous n'êtes plus qu'une bête errante
oublier de tous, condamné à servir la sphère supérieur dans le but illusoire de pouvoir un jour y refouler le sol. Peut être en dis-je trop? Que tout ces moments de vide ont créer en moi une envie de grandeur, d'importance des choses. Mais même hyperbolique, mes mots partent d'une vérité de base. Et si c'est la seule chose que je dois faire de ma vie, alors je la ferais car au moins elle me permet encore de m'accrocher à cette petite flamme fébrile qui manque à chaque instant de s’essouffler et laisser les ténèbres me dévorer jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien de moi. La vie est un parcours complexe aux possibilités infinies, si moi je n'ai pas su trouver la bonne, il est de mon devoir de prévenir ceux qui commencent à l'arpenter des multiples danger qui les guette. Que chaque choix qu'ils feront se répercutera dans leurs avenirs, et qu'il faut se méfier de l'insignifiance, car le simplement battement de l'aile d'un papillon pourrait créer une véritable tempête à l'autre bout du monde. Cette théorie traduit ce qui à détruit tant d’hommes et de femmes, pourtant au départ ni ingénu, ni insouciant, mais juste un peu inattentif. Vous comprenez la ou je veux en venir ? Car ce n'est malheureusement pas tout. Comme je viens vous le dire, la vie est complexe et si faire attention à nos propres actions suffisaient, il y aurait beaucoup moins d'individus dans l'adversité. Si il faut faire attention à ce que l'on choisit, il faut aussi prendre en compte ce que choisisse autrui. Toutes actions que fait quelqu'un que l'on connait, ou même dont l'on ignore l'existence, peut agir sur notre avenir. Et on peut aller plus loin, notre action peut avoir des conséquences sur quelqu'un et tel un boomerang cette conséquence reviendra sur nous mais amplifié. Bref, passons les détails, cela me semblait tout de fois nécessaire de revenir sur des choses qui me paraissaient essentielles...Ne crois pas gabrielle, puisque t-elle est ton nom, que mon acte était désespéré. Je préfère te rassurer à ce sujet qu'il s'agissait tout simplement d'une farce pour sauver la face à mon ami. Ca tentative de répartie pour essayer de détourner le fait qu'il détient des ouvrages de ce genre étant plutôt déplorable, j'ai tout simplement souhaité lui venir en aide, afin qu'il ne ressente pas ce vide dont j'ai parlé devant une inconnue. Tout de fois je préfère être prudent et essayer de changer les conséquences futurs que pourraient avoir ce simple petit baisé. Même si ce nouveau geste va entrainer d'autres conséquences vis à vis de notre médecin. Complexe non? Malgré cela, une grande majorité pense avoir compris ce système. L'exemple type est l'utilisation du mensonge. Pour que le résultat de leurs actions aillent en leurs faveurs ou tout simplement préserver leur relation avec une personne, les gens n'hésitent pas à cacher la vérité. Tout de fois ce mécanisme n'est que l'arbre qui cache la foret. Seulement aujourd'hui les gens préfèrent avoir une vision simpliste du monde et sont prêt à subir sans trop réfléchir en pensant que cela devait leur arriver. Autant rester assit et ne rien faire si l'on doit obligatoirement subir un évènement sans aucun moyen de le contourner. Je ne dis pas qu'il faut toujours faire attention à tout et risquer de gâcher un magnifique spectacle en essayant de tout comprendre, l'équilibre entre les deux existe et dépend de chacun. Une fois ce travail accomplit, alors une nouvelle porte s'offre à nous et nous pouvons être sur de réussir ce que l'on souhaite entreprendre.


Commençant à être en manque d'idée, Ithilion décida de se taire et de regarder avec un petit sourire amusé l'expression sur le visage de ses deux locuteurs. Franchement, dire n'importe quoi avec une telle densité n'était pas une tâche facile. Mais il fallait avouer que cela faisait parfois du bien.

-Je ne suis pas un déserteur. Disons que je n'ai toujours pas réussi ma mission et que je ne rentrerais au temple qu'une fois que je l'aurais réussi. Tu comprendras ce genre de sentiment lorsque maitre Soren te convoqueras pour ta première mission.

Tu m’en diras tant. Gaby fréquentait le Monastère depuis un petit moment déjà et elle n’avait jamais entendu parler ni de lui ni de sa prétendue mission. Il l’a prenait vraiment pour une idiote profonde !
Mais il se tourna déjà vers le médecin, le bouquin encore à la main.

-Dit donc, n'essaierais-tu point de séduire tes patientes ? Ce n'est pas tout net tout ça.

-Ca m'a l'air de fortement t’intéresser aussi. Cette jolie princesse en détresse que tu viens de sauver ne t'aurais-t-elle pas attirée le regard ?

Gabrielle eut envi de grogner.

-Leçon n°2 : Lorsque l'on veut déclarer sa flamme à une personne, il ne faut pas hésiter
,dit il juste après l’avoir embrassée sur la joue.
Puis il enchaina sur :

-Je te prie de m'excuser, ce n'est qu'une petite blague de mauvais goût. Personne ne comprend mon humour, je suis vraiment un incompris qui ère sans but sur ce chemin si triste de la solitude.

Et finit sur le monologue le plus stupide qu’elle n’a jamais entendu. Il était sans queue ni tête, sans aucun sens, sans aucune logique. Voila quelqu’un qui avait surement quelque chose à cacher, c’était peut être sur sa désertion, car c’était impossible que ce soit sur autre chose. C’est presque comme s’il y avait écris « Déserteur » sur son front.

-Alors comme ça on en est déjà là ! Mais je t’en pris, nous n’avons plus qu’a nous bécoter dans la rue et déclarer notre relation aux autres ! Je suis sur que tu leurs manques beaucoup et que l’officialisation de notre amour ne leur fera que plaisir !

Sur ce elle s’approcha de lui et l’embrasse sur la bouche, doucement puis fermement, passant ses mains sur sa taille musclée.

Puis elle murmura à son oreille :

-Bon maintenant je veux la vérité, arrête de te foutre de moi, je sais que tu me mens. Soit tu m’expliques vraiment qui tu es soit je me mets à hurler et ne t’en fais pas que les soldats, voir des zélotes puisqu’on est si près du Monastère, vont débarquer rapidement. Comme tu es un déserteur je ne pense pas qu’ils soient content de te retrouver mais bon je suis sur que tu n’es pas suicidaire et qu’on va pouvoir s’entendre.

Pour conclure elle lui mordilla le lobe de l’oreille en espérant que le vieil homme ne l’ait pas entendue.
Puis par sadisme surement elle l’embrassa de nouveau, lui étala plein de pate sur le visage, cette pate qui sent si mauvais et qui est sur dure à enlever sens le produit spéciale …

Elle lui pinça les fesses, un sourire coquin sur les lèvres, s’écarta, les bras croisés et le regard dur pour montrer qu’elle ne plaisantait pas.

-Alors comme ça tu essayes de fuir ?
Aurais-je touché un point sensible ? De toute façon, ton geste prouve ta
culpabilité tu sais ? Je veux juste savoir qui tu es !

Au son de la voix qu'il reconnu immédiatement, Ithilion se figea sur place avant de tourner lentement la tête en arrière. Devant lui se tenait Gabrielle, la tête toujours recouvert cette pâte abominable sur le visage. Tout le monde la regardait en la pointant du doigt, le sourire aux lèvres. Toute fois, cette dernière ne semblait pas se soucier d'être le centre d'attention de la foule environnante, seul comptait pour elle de le démasquer.
La jeune fougueuse le prit cette fois complètement au dépourvu et saisit sa nuque avant de lui plaquer un long baiser sur ses lèvres. Le cydien n'avait eut le temps de réagir, et il fut cette fois la cible de toutes les moqueries des passants. Cette nymphomane avait vraiment des problèmes d'hormones, elle aurait du en parler a Gardad, peut qu'il connaissait un traitement pour calmer ses ardeurs.

-Tu vois les soldats là-bas ? Et bien
si j’hurle ils accourront dans les dix secondes qui suivront. Je veux
juste savoir ! Que tu m’expliques ! Et surtout que tu arrêtes de me
mentir !

La menace puérile de la gamine fit naitre un sourire narquois sur le visage d'Ithilion. Comment osait-elle croire qu'elle tenait dans le creux de sa main le fondateur de l'Ordre? L'homme qui arrivait à rester invisible aux les yeux de la milice et de tout les réseaux criminelles d'Azthya. Le soucie c'était qu'en effet, après vérification, des gardes étaient bien assis sur la terrasse d'un bar, et de plus leurs regards allaient vers sa direction.
Ithilion se concentra de nouveau sur Gabrielle, qui le regardait toujours d'un air déterminé, il comprit donc qu'elle ne lâcherait pas le morceau sans y être contraint.

-Ecoute ! Tu n'es qu'une entêtée qui ne veut pas voir plus loin que bout de son nez. Tu me bassines depuis je ne sais pas combien de temps pour savoir ce que tu sais déjà. Ou plutôt pour que je te dise ce que tu veux entendre. Tu es convaincu que je suis un déserteur. Soit, cela est ton droit. Si je te dis, bien que ce soit la vérité, que je ne suis pas un déserteur, tu ne croiras pas un seul de mes mots. Tu n'accepteras que la version ou je suis ce que tu veux que je sois. Il est donc inutile de continuer ce dialogue de sourd. Tu as déjà fait une erreur à mon encontre en me prenant pour un voleur, j'ai été clément et je t'ai pardonné cette méprise. Tout de fois, tu es une nouvelle fois sur une pente glissante, et au bout, il n' y aura pas de coussin cette fois-ci.

Son discours terminé, Ithilion reculant de deux grands pas, son visage avait prit un air dégouté. Exagérant son étonnement, il parla haut et fort afin que tout le publique entende bien ses paroles :

-Comment ça? Cette pommade ignoble qui te recouvre le visage sert à te guérir du Phasedus vulgaris ? Ce n'est pas une maladie extrêmement contagieuse de la peau, qui se propagent par simple contamination de l'air?

L'ambiance changea immédiatement autour d'eux. Tout les regards se tournèrent vers cette étrange individu à la peau bleue. Ce détail insolite fit naitre le doute dans leurs esprits. Une telle couleur de peau n'était, en effet, pas habituelle. Le silence devenu pesant fut rompus soudainement le cri d'un cydien apeuré par la déclaration d'Ithilion :

-foutez la dehors !! Sinon nous allons être contaminé !


Une masse impressionnante de personnes s’élancèrent à la poursuite de gabrielle en hurlant et en la menaçant d'objet trouvé à leurs portés pour la jeter en dehors de la ville. Heureux de son coup qui eut un résultat encore plus réjouissant qu'il ne l'avait espéré, Ithilion reprit sa route tranquillement pour retourner au QG. Mais à peine eut il fait trois pas qu'il entendit quelqu'un s'exclamer derrière lui :

-Hey regardez ses cheveux !!! Ils ont la même couleur que la peau de cette fille !!

-Ouais ! C'est parce qu'il est resté trop longtemps près d'elle. hurla un autre cydien. En plus je les ai vu s'embrasser ! Il est contaminé ! Foutant le dehors aussi !


Ni une ni deux, Ithilion s'enfuit à toutes jambes en direction des portes de la ville. Son plan avait trop bien marché, les villageois se méfiaient de tout ce qui était bleu. L'arroseur arrosé, quelle connerie cette théorie ! Il réussit à atteindre la sortie de cydonia avant d'avoir été touché par un objet volant que l'on lui balançait depuis quelques minutes. Les cydiens restèrent quelques moments au niveau de la porte pour s'assurer que les deux contaminés ne tenteraient pas de s'infiltrer dans la ville.
Ithilion s'assit par terre en soupirant. Cette fois, il était dans de beaux draps. Il n y avait plus qu'attendre que ces bruits s'estompent et que ces villageois comprennent que le Phasedus vulgaris se révélait être en faite le nom scientifique des haricots.

-Ecoute ! Tu n'es qu'une entêtée qui ne veut pas voir plus loin que bout de son nez. Tu me bassines depuis je ne sais pas combien de temps pour savoir ce que tu sais déjà. Ou plutôt pour que je te dise ce que tu veux entendre. Tu es convaincu que je suis un déserteur. Soit, cela est ton droit. Si je te dis, bien que ce soit la vérité, que je ne suis pas un déserteur, tu ne croiras pas un seul de mes mots. Tu n'accepteras que la version ou je suis ce que tu veux que je sois. Il est donc inutile de continuer ce dialogue de sourd. Tu as déjà fait une erreur à mon encontre en me prenant pour un voleur, j'ai été clément et je t'ai pardonné cette méprise. Tout de fois, tu es une nouvelle fois sur une pente glissante, et au bout, il n’y aura pas de coussin cette fois-ci.

Et toi tu es un grand crétin qui n’assume même pas ses bêtises, espérons que tous les zélotes ne sont pas aussi lâches que toi…

-Comment ça? Cette pommade ignoble qui te recouvre le visage sert à te guérir du Phasedus vulgaris ? Ce n'est pas une maladie extrêmement contagieuse de la peau, qui se propagent par simple contamination de l'air ?

Bravo la maturité.

-Foutez la dehors !! Sinon nous allons être contaminés !

Ils sont stupides ?!

Mais stupide ou pas, elle était maintenant poursuivie par une bande de sauvage armés. Elle dut sortir de la ville et aller se cacher au de-là des portes. Elle s’assit à l’ombre d’un arbre et ferma les yeux pour réfléchir. La voila dans de beaux dras, personne au Monastère ne la croirait, et elle allait encore écoper de corvées les plus horribles les unes que les autres pour absentéisme.

Mais à peine remise des ses émotions, l’investigateur de ses problèmes arrive aux pas de courses vers elle, lui aussi
chassé du marché.

Une fois assit, Gaby s’approcha de lui et s’accroupis à ces côtés.

-Alors maintenant, entre nous c’est à la vie, à la mort ? On ne se quitte plus ? Tu sais que tu m’as foutue dans le pétrin ? Vu la quantité de bleu que j’ai sur moi, je ne pourrais pas y retourner avant plusieurs heures. Ils sont vraiment idiots. Mais un jour j’irais vivre à Silmarie, en espérant que les gens y sont plus intelligents. Au moins je suis contente de voir que toi aussi tu es momentanément banni de ces murs.

Elle l’observa, puis observa le sol, couvert de poussière et, à certains endroits, de boue.

-Hé hé heureusement j’ai la solution.

Elle attrapa de la gadoue, sauta sur lui et l’étala sur ses cheveux. Aillant achever son œuvre, elle recula pour l’admirer.

-Tu es pas trop mal en brun tu sais ? Mais pourquoi diable tu as les cheveux bleus ?

Elle se retourna et continuant sur sa lancée, elle-même se roula dans la saleté. Elle était maintenant d’un joli teint buriné, très foncé même. On pourrait presque la prendre pour une étrangère venue de Ptot tàh. En tout cas son déguisement était suffisant pour qu’elle puisse rentrer chez elle, par contre pour une mission d’infiltration dans la ville du Désert, ce n’était peut être pas une si bonne idée.

-Alors partenaire on y retourne ?

Elle lui lança un sourire confiant avant de le trainer vers la populace.

Gabrielle essaye de retrouver son souffle. Le déserteur venait de la frapper au ventre, le gougeât ! Et elle n’allait certainement pas le laisser impuni. Elle se releva avec difficulté, inspira un grand coup avant de lui courir après.

-Espèce de connard, hurla-t-elle à sa poursuite, tu devrais avoir honte de d’attaquer à une femme désarmée.

Les gens se retournèrent et lancèrent des regards noirs et de dégouts à l’homme qu’elle poursuivait.
Quand elle arriva à sa hauteur, elle se mit devant lui et lui envoya un magistraux crochet du gauche et juste avant de partir, un bon coup de pieds entre les jambes, là où sentirait bien la douleur passer, hé hé hé.

-Ah les hommes, si impétueux ! Je comprends pourquoi les zélotes ne voulaient plus de toi, tu es trop lâche.

Sur ses bonnes paroles elle le laissa sur place.

-Eh ! Mais c’est l’homme aux cheveux bleus !

-Mais oui !

En entendant ces paroles, Gabrielle pressa le pas.

-Vite, attrapons-le !

-Mais où est sa copine ?

*Oh, oh les ennuis arrivent*

Elle se mit à courir et alla se refugier chez elle. Quand elle arriva dans sa chambre, elle se laissa tomber sur son lit. Elle n’avait pas beaucoup avancé dans son enquête et ne savait toujours pas qui était cette drôle de personne ! Peut être qu’elle devrait en parler à Soren car elle était quasiment sure que c’était un déserteur. Mais si elle se trompait, elle se ferait mal voir par ses supérieurs, déjà que sa réputation n’était pas reluisante. Mais s’il l’était vraiment, elle remonterait peut être dans leur estime ! Peut être même qu’on la récompenserait ! C’est sur que cela ferait très bien dans son dossier. Mais elle hésitait, elle devrait peut être tout simplement l’oublier, ils étaient quitte maintenant, et elle espérait de tout cœur lui avoir fait un joli œil au beurre noir mais bon elle n’irait pas vérifier. Et puis à l’heure qu’il est, il doit être entrain de fuir une bande de commerçant armés et qu’il est entrain de se terrer comme un petit lapin dans son terrier. Bien fait pour lui tiens ! Il avait osé la brutaliser. Bon d’accord elle lui avait peur être causé quelques ennuis mais si peu… Puis c’était sa faute à lui ! Enfin bref, quelle journée mouvementée mais au moins elle avait récupéré son précieux médaillon, c’était déjà cela.

[Je me désengage, et désolée pour certains propos vexant ^^]