[Sujet pour l'acquisition du deuxième animal Dressé au rang 5 : Cristal.]

Annabeth jeta un regard agacé vers Flink et lui hurla :

T'as pas trouvé de meilleure idée ? On pourrait pas rentrer ? C'est pas vraiment un temps pour traîner dehors, au lieu de rester au chaud ! Je sais pas si tu as remarqué, mais j'ai froid moi !

Flink poussa un long cri perçant qui voulait tout dire. Annabeth grommela, et s'emmitoufla encore plus dans sa cape, essayant de se protéger du froid. Avec l'hiver qui arriverait bientôt, les température était glaciale, surtout à Storghein et ses alentours. Et le fait qu'elle ait du sang elfique et que les Elfes n'étaient pas censés être très sensible au froid n'arrangeait rien. Parce que là, il ne faisait pas froid, mais la température était GLACIALE, avec un grand G ! Et même elle avait froid. Bref, pour la première fois de sa vie, elle maudissait son faucon. Quelle idée de vouloir chasser par un temps pareille ? Il aurait pas pu chasser la veille non ? Au moins, hier, il faisait moins froid. Là, il manquait plus que la neige, et se serait le bouquet.

Bon, tu trouves deux ou trois proies, et après on rentre, hein ?!

Cette fois, son oiseau ne prit même pas la peine de lui répondre, trop occupé à scruter l'horizon à la recherche d'un petit corps à grignoter. Annabeth soupira, résignée. Et donna un bref coup sur les rênes d'Espoir, lui faisant indiquer de galoper plus vite.
Au bout d'un certain temps, l'Elfe commença à se demander où voulait aller Flink. Ils était partis le matin à l'aube, et galopaient depuis. Elle ne voulait pas s'éloigner trop de Storghein de peur de se perdre. Et elle vit vers où le faucons se dirigeait : vers la forêt gelée de Storghein. Ils n'étaient pas si loin que ça finalement. Flink piqua vers la lisière de la forêt et y attendit sa maîtresse en voletant. Annabeth se dit qu'au moins, il ferait moins froid à l'intérieur, protégés par les arbres.
Arrivée là où l'attendait son faucon, elle descendit de selle, réajusta sa cape et attacha Espoir à un des troncs (par la bride) en lui caressa le museau. Flink se posa sur l'épaule d'Annabeth qui grommela :

T'aurait pu choisir un autre endroit. Espoir ne peut pas nous suivre, il n'y a pas la place. Et je n'aime pas le laisser tout seul.

Flink lui donna un coup de bec affectueux. Annabeth se laissa faire et pénétra dans la forêt.
Pendant une heure ou deux, Flink chassa, tandis qu'elle attendait, assise sur une souche. Quandret enfin il revint, elle maugréa un peu, mais elle se leva et allait se diriger vers la lisière de la forêt, quand elle vit la plus belle bête qu'elle n'eut jamais vue : un magnifique tigre blanc, qui avançait à pas de velours à travers les arbres. Le pauvre devait être affamé, les proies étaient rares en ce froid. L'animal tourna soudain la tête vers elle et son faucon, la fixant de ses yeux plus bleus que l'azur du ciel. Un grognement guttural sortit de sa gorge et se prépara à bondir.
Flink, sentant le danger, s'interposa à battit des ailes furieusement, faisant claquer ses serres. Le tigre grogna en se léchant les babines et soudain, bondit, effleurant l'oiseau au passage et atterrit lourdement sur Annabeth (qui eut une vue de très près sur ses crocs aiguisés). Elle essaya de se débattre, en vain. Le tigre allait refermer sa mâchoires sur la gorge de sa victime. Mais Flink se retourna et enfonça ses serres dans la nuque du tigre, il l'obligea à lâcher prise. Avec un couinement de douleur, le fauve lâcha sa victime pour se retourner contre le faucon. Enfin libérée, Annabeth chercha une arme autour d'elle. Elle avait bien sûr prit son inséparable arc, mais ne voulait pas blesser aussi gravement le tigre. Le pauvre n'essayait que de se nourrir.
L'Elfe trouva une liane assez solide. Elle la ramassa et la lança en direction de la patte arrière de l'animal. La liane s'enroula autour et fit trébucher la bête. Annabeth attacha le bout à une arbre. Le tigre fut immobilisé, étant obligé de se débrouiller avec trois pattes de libres. Pour plus de sécurité, Annabeth trouva une autre liane et répéta l'opération. Le tigre gémit, essaya de se libérer, mais il n'y parvint pas. Le faucon poussa un cri triomphant et fonçait sur son adversaire, désormais inoffensif pour le déchiqueter, mais Annabeth l'en empêcha d'un geste. Elle s'approcha du tigre et lui caressa doucement la tête. D'abord, il gigota un peu, puis il finit par se laisser faire, conscient que se débattre ne rimait à rien.
Sur son ordre, Flink retourna à la chasse et ramena un énorme mulot pour cette saison. Annabeth le donna au tigre, lui serrant la nuque, pour ne pas qu'il la morde. L'animal mangea avidement, comme un chien devant sa gamelle.
Après ça, Annabeth le caressa encore un peu, puis, elle se dirigea vers les lianes et défit les liens. Le tigre put se relever et fixa un instant l'Elfe. Allait-il attaquer ? En tous cas, il ne le fit pas. Annabeth avança doucement sa main vers lui et lui caressa le haut de la tête sans qu'il ne grogne. Satisfaite, l'Elfe tendit le bras, où Flink se posa, et se dirigea vers la lisière de la forêt. A son grand étonnement, le tigre la suivit. Elle crut qu'il n'allait pas continuer longtemps, et pourtant, il continua jusqu'à la lisière. Il sortit même de la forêt après une brève hésitation. Espoir hennit, apeuré. Annabeth le rassura avec des caresses.
Puis, elle attendit que le Tigre s'en aille. Ce qu'il ne fit pas. Avec un haussement d'épaule, et galopa jusqu'aux portes de la ville. Et l'animal la suivit tout le long. Il ne la lâcherait plus. Mais Annabeth pouvait-elle garder un tigre comme animal ?
Bof, elle avait un faucon, pourquoi pas un tigre ?
Elle sourit et caressa le tigresse, qui émit une sorte de ronronnement.

* Mais tu es une femelle !*

L'étonnement passé, Annabeth murmura :

D'accord, je veux bien que tu me suives...Cristal.