Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini]

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Iréa
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   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptyJeu 18 Aoû - 16:14

Un miracle.
Tous autant qu’ils étaient ce soir, ils étaient des miraculés. Ils avaient vu, vécu, ce qu’ils n’auraient jamais cru vivre, voir.
Azthia unie et l’ombre qui l’avait tant tourmentée courbant l’échine devant la force de son union.
Ce soir, la Troupe avait décidé de leur offrir un autre miracle, à l’image du premier.
Un bal.
Un bal auquel était convié Azthia tout entier, du plus humble paysan jusqu’aux hautes instances du pays.
L’union sans la guerre, sans le sang, sans les larmes.
Symbole de la vie qui reprenait ses droits.
Hymne à leur victoire.

Iréa avait pleuré, pourtant, ce jour-là, au milieu des vivats de l’armée azthienne. Azael lui avait pris encore un être cher, peut-être le plus cher de tous. Elle avait vécu sans lui depuis presque trois ans, comme il le lui avait fait remarquer, mais elle savait, avait toujours su, qu’il reviendrait. Presque inconsciemment, elle l’attendait. A présent, il lui manquait comme jamais il ne lui avait manqué.
Elle se languissait de sa tendresse, de sa douceur, de leurs baisers et de leurs étreintes.
Alors, oui, elle avait le cœur lourd mais elle savait aussi qu’elle devait se remettre à vivre. Et puis, tout le Temple ou presque ne parlait que du bal, puisque les Templiers avaient assistés les saltimbanques dans leurs préparatifs. Difficile d’imaginer plus déprimant que de rester seule dans sa chambre un soir pareil.
Voilà pourquoi elle était là, ce soir, sur la place illuminée et décorée pour l’occasion.
Pour célébrer la victoire si durement obtenue.
Pour voir, une fois encore, tous les peuples d’Azthia se donner la main.
Pour le simple plaisir de se sentir revivre.
Ayant trouvé cette nuit de printemps douce mais encore un peu fraîche pour les robes si légères de sa cité d’origine, la Templière almer avait opté ce soir-là pour une vraie robe de bal, longue et, bien qu’assez légère, un peu encombrante. Elle l’avait voulue belle mais simple : le tissu soyeux avait une teinte violette intense; les manches trois-quarts étaient ornées d’une fanfreluche de dentelle blanche, comme le bas de la jupe. Le large col arrondi dévoilait son cou et ses épaules presque jusqu’à la naissance des seins. Au niveau de la poitrine, le violet s’écartait pour laisser place à un tissu blanc brodé et un liseré de dentelle suivait tout le col.
Elle avait glissé ses pieds dans de fins escarpins assortis qu’on ne voyait guère à cause de la longueur de la jupe, piqué dans ses cheveux une fleur mauve et souligné ses yeux d’un fin trait de khôl.
Quitte à venir au bal, autant faire les choses jusqu’au bout !
Après avoir longuement hésité, la jeune femme avait renoncé à emporter son épée runique. Elle avait beau se sentir démunie sans le poids tout relatif mais rassurant de la garde à son côté, il lui semblait important de ne pas venir armée. Parce que nul ne devrait tirer les armes ce soir, alors qu’ils étaient rassemblés pour célébrer la paix que leur avait offerte leur union.
Un verre à la main et le sourire aux lèvres, un peu à l’écart, Iréa contemplait cette foule vive et colorée, les saltimbanques qui, sur scène, se mettaient en quatre pour les faire rire et rêver, les danseurs aux pas gracieux – du moins, pour certains – et des dizaines, des centaines de personnes qui discutaient simplement.
Et tout à coup, elle vit venir vers elle un visage familier.
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Kiera
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   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptyDim 21 Aoû - 5:43

Je n'étais pas tellement familière de ce genre de manifestations bien qu'elles ne soient pas rares à Muria pour autant. En règle générale, quant une telle manifestation avait lieu, je me contentais la plupart du temps de l'observer de loin, bien incapable d'y participer, tant parce que je n'avais pas envie que parce que je ne m'y sentais pas à l'aise, comme si je n'y avais pas ma place. Ce soir pourtant, j'avais pris par au bal qui se tenait sur la place centrale de Tamawa, pour n'être allée que peu de fois à Tamawa depuis les incidents, je devais admettre que la cité neutre avait retrouvé ses couleurs d'antan et sa joie de vivre, ce qui ne laissait pas indifférent en de telles circonstances. La guerre était finie, jusqu'à la prochaine du moins, et le temps effaçerait les blessures aussi surement que l'été suivait le printemps.
Je n'étais pas venue par hasard, en réalité, j'avais décidé de moi-même de faire attention à Philéa, de par mon rôle de garde du corps comme parce que je la savais particulièrement vulnérable en compagnie de ses enfants. Faire la fête ne signifiait pas pour autant baisser sa garde à mes yeux et ma présence ne se justifiait que parce que j'en avais envie. J'avais enfilé un pantalon de couleur sombre ainsi qu'un corset noir comme la nuit. Dans mon dos, mon carquois trônait aux côtés de mon arc même si je me doutais que je n'aurais pas à dégainer ce soir, du moins l'espérais-je. J'avais choisi de veiller sur notre souveraine comme sur sa progéniture, et particulièrement sur la petite Jelenna que je n'avais pas pu retrouver seule, aussi m'étais-je placée dans un endroit plus calme que le centre de la piste de danse où évoluaient déjà de nombreux couples. Adossée à un muret, j'observais en silence l'évolution de la situation sans prendre part à la musique ou aux autres manifestations, pour moi, si le bal était quelque chose d'important pour montrer à quel point nous pouvions être vivant, il était néanmoins synonyme d'hypocrisie. Il ne fallait pas être bien malin pour deviner qu'une fois les festivités terminées, les vieilles rancoeurs referaient surface et tous se battraient pour quelque chose de différent de la dernière fois. Un lopin de terre, une idée, une religion, tout n'était que prétexte.

Il commençait à faire nuit et Philéa avait décidé de se retirer tout comme la petite princesse, cela me laissait donc l'occasion de rentrer à mon tour mais je n'en avais pas encore envie. Cette manifestation serait sans doutes la dernière avant un bon moment aussi préférais-je en profiter ne serait-ce qu'un peu même si danser était exclu. Mon regard parcourut l'assistance proche de moi pour finalement se poser avec plus d'insistance sur une jeune femme en tenue de soirée violette, située à l'écart des autres. Je parcourais son visage pour me rendre compte qu'elle ne m'était pas inconnue, peut-être parce qu'elle avait combattu Guerre à mes côtés. Je n'avais pas pris un seul instant la peine de remercier ceux avec qui j'avais combattu en dehors des Soumis et de mes Sentinelles aussi, je décidais de me diriger vers elle. Une fois à sa portée, j'ignorais quoi dire ou quoi faire, aussi, je décidais simplement de tendre la main en ajoutant à son intention :


« Je n'ai pas pris le temps de te le dire avant et sans doutes les lieux sont-ils mal choisis, mais je tenais à te remercier d'avoir combattu à mes côtés. »

Le bal ne prêtait sans doutes pas à ce genre de déclaration aussi retirais-je ma main, me sentant quelque peu mal à l'aise.

« Tamawa semble enfin renaitre de ses cendres. » ajoutais-je dans l'espoir de changer quelque peu de sujet.


[Je n'avais aucune idée de comment t'aborder, désolé!]
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   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptyMar 23 Aoû - 8:07

[Je fais référence à un RP au début de mon post dont vous pourrez lire le résumé dans mon dossier, le sujet étant « Jeux d’ombre ». ]

La soirée battait son plein et au bout du énième toast porté par un Compagnon, un soldat passant par là ou un Saltimbanque un peu éméché, Joris n’était plus à son premier verre. Il n’avait pas autant bu depuis l’été dernier, lors de la fameuse « Nuit des dés et des fûts » à Haldern. Il venait de le faire remarquer à Chiko, qui était parti à rire en se rappelant comment son Capitaine avait descendu d’innombrables litres de bière en jouant au Cul-de-chouette. Cependant Joris était encore loin de l’état comateux dans lequel il s’était trouvé chez Makdau, c’est pourquoi il remarqua la jeune femme vêtue d’une somptueuse robe violette et la reconnut aussitôt. Il prit congés de ses Compagnons, accordant à chacun un sourire bienveillant et entreprit de rejoindre la Templière.

Elle était pourtant méconnaissable : ce décolleté et les dentelles de sa robe étaient loin de rappeler l’armure qu’elle portait la dernière fois que Joris l’avait vue. D’autant plus qu’il remarqua l’absence de sa lame runique. Mais ils avaient vécu quelque chose de fort ensemble et cette tenue habillée ou ce maquillage ne sauraient dissimuler la guerrière courageuse qui avait combattu à ses côtés. D’ailleurs voilà qu’une autre ennemie de Guerre venait de rejoindre l’Almer. Son carquois et son arc ne laissèrent aucun doute au Compagnon, il s’agissait de l’Amazone dotée de la Rose de Saphir. Elle avait déjà lancé la conversation quand le Capitaine se joignit à elles. Malheureusement, pas moyen pour lui de savoir ce qu’elle avait bien pu vouloir dire, ce n’était ni de l’elfique et encore moins de l’Astorg. Il attendit qu’elles aient fini leur discussion avant de se présenter à elles.


« Je vous prie de m’excuser de vous interrompre ainsi, lança-t-il dans sa langue natale, mais je tenais à vous saluer. »

Peut-être que le petit groupe allait s’attirer des regards étonnés. Un Astorg qui se joint à des étrangères, voilà qui n’était pas commun. Car si cette fête conviait chaque peuple d’Azthia, ce n’était pas pour autant que Cydiens et Astorgs avançaient bras dessus, bras dessous, globalement, chacun restait parmi les siens.

« J’ai cru comprendre que tu parlais plusieurs langues, ajouta-t-il à l’attention de la Templière. J’espère que jouer les interprètes ne t’embête pas trop… »

Le tutoiement lui était venu spontanément. Ils n’avaient partagé que quelques instants pourtant Joris se sentait plus proche de ces femmes que de la plupart des gens de la cour Astorg.

« Guerre ne nous a pas laissé l’occasion de faire les présentations. Je suis Joris Dehlior, je viens de Storghein, annonça-t-il en hochant humblement la tête. »

Il n’avait pas jugé utile de leur servir son titre de Capitaine des Compagnons. Non pas qu’il ait peur de passer pour un prétentieux. Il était de coutume de donner sa position en se présentant. Surtout pour quelqu’un comme Joris qui était Compagnon de la Reine avant d’être Joris Dehlior. Il estimait simplement que leur relation était particulière, comme en dehors de leur vie habituelle. Au delà d’un titre, ils étaient des combattants hors-pair, qui avaient partagé un moment intense, et étaient dotés, chacun dans leur domaine, du même savoir-faire.

Il était d’ailleurs inutile de le préciser pour comprendre que Joris avait l'étoffe d'un Capitaine. Il en avait la carrure et le charisme, c’était indéniable. Il portait un pantalon de lin et une tunique de soie pourpre sans manche qui recouvrait une chemise blanche bouffante. Elégant dans sa tenue de soirée. Derrière ses airs droits et fiers, on oublierait presque qu’il est charmant, le Capitaine.


[Je suis partie du principe que vous parliez Cydien, d'où l'intervention de Jojo !]
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Iréa
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   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptySam 27 Aoû - 6:51

L’archère à la Rose de Saphir, celle qui, la première, avait défié Guerre, se tenait devant elle dans son pantalon et son corset sombres qui tranchaient sur les vêtements colorés de la plupart des gens, arc et carquois dans le dos.

« Je n'ai pas pris le temps de te le dire avant et sans doutes les lieux sont-ils mal choisis, mais je tenais à te remercier d'avoir combattu à mes côtés, dit-elle en lui tendant la main. »

A vrai dire, Iréa non plus n’avait pas remercié les compagnons d’armes qui avaient défendu sa vie ce jour-là devant les remparts d’Erathia. La bataille s’était achevée dans la confusion générale, les armées azthiennes voyant leurs ennemis s’évaporer littéralement devant eux et ils étaient plusieurs à avoir vu des fantômes. Ensuite, les soldats encore valides avaient aidé à disposer des corps de leurs alliés, mais c’était une tâche triste durant laquelle ils échangèrent peu de mots. Et enfin, chaque peuple s’en était retourné chez lui panser ses blessures.
La Templière pensa un instant à la lancière aux cheveux verts, à Thémis qui les avaient soignées, à cet homme qu’elle ne connaissait pas mais pour qui la guérisseuse s’était tellement inquiétée et au Templier au sabre vert qu’elle n’avait jamais vu – un Crépusculaire ? C’était probable : elle connaissait quasiment tout le Temple au moins de vue. Il avait d’ailleurs une façon très intéressante d’utiliser l’Esprit au combat.
Face à elle, l’Amazone, quelque peu gênée, retira sa main avant d’ajouter :


« Tamawa semble enfin renaitre de ses cendres. »

Cela faisait presque un an, à quelques mois près, que le même Cavalier qu’elles avaient combattu ensemble avait ravagé la cité neutre. Et oui, enfin, elle commençait à retrouver son vrai visage. La reconstruction n’était pas encore achevée, mais elle avait bien avancé et l’Almer était heureuse de voir la ville reprendre doucement vie, d’autant plus que Ptot Tàh, elle, n’avait pas pu être sauvée.

« J’étais heureuse de combattre à tes côtés et de permettre l’élimination d’un Cavalier, répondit-elle et elle comprit soudain le malaise de l’archère – cela sonnait si guindé, surtout dans l’ambiance du bal ! Mais c’était sincère. Oui, la reconstruction a bien avancé, ajouta-t-elle à propos de Tamawa. Je suppose que d’ici quelques temps, tout aura l’air comme avant. »

Oui, tout pouvait à nouveau sembler comme avant le retour des Erathiens et pourtant ce ne serait plus jamais pareil. Elle pensa à la cité du désert que l’on faisait évacuer et qui ne serait bientôt plus qu’une ville fantôme, aux terres à découvrir de l’autre côté des montagnes, à Erathia qui allait devenir une deuxième cité neutre. Le passage d’Azael avait changé beaucoup de choses.
La voix de la Templière s’était à peine éteinte qu’un homme les rejoignit, tunique de soie pourpre sans manches sur chemise blanche et pantalon de lin, les cheveux d’un roux flamboyant et les incroyables yeux violets, impossibles à oublier.
C’était l’épéiste qui avait porté le coup de grâce à Guerre, celui avec lequel elle avait agi en duo et dont elle avait effleuré l’esprit.


« Je vous prie de m’excuser de vous interrompre ainsi, mais je tenais à vous saluer. »

Iréa mit quelques secondes à comprendre ce qu’il venait de dire, le temps que son cerveau passe d’une langue à l’autre. Car il s’était exprimé en Astorg, comme c’était prévisible.

« J’ai cru comprendre que tu parlais plusieurs langues, ajouta-t-il pour elle. J’espère que jouer les interprètes ne t’embête pas trop… »

A vrai dire, la jeune femme n’avait pas songé à traduire ses premiers mots – il avait déjà fallu le temps que ça lui monte au cerveau ! Et puis, l’archère n’avait pas l’air d’avoir eu du mal à comprendre ses paroles. Elle le confirma d’ailleurs, ajoutant en Astorg qu’elle parlait elle aussi cette langue et qu’il n’y avait nul besoin de traduction.

« Guerre ne nous a pas laissé l’occasion de faire les présentations. Je suis Joris Dehlior, je viens de Storghein. »

Non seulement elle n’avait pas remercié ses compagnons d’armes, mais elle ignorait jusqu’à leur nom ! réalisa Iréa. Cependant, comme l’avait dit Joris, le combat ne leur avait guère laissé le temps des présentations. Le lien qui se créait lorsqu’on se battait côte à côte, pour protéger la même chose, n’avait pas besoin de mots pour exister. Il était maintenant temps de voir ce que pouvait donner les graines d’amitié semées lors de la bataille.

« Je m’appelle Iréa Halin, répondit-elle en Astorg à son tour. Je vis à Tamawa, bien sûr, mais je suis née à Ptot Tàh. »

L’Almer ignorait où cette conversation pouvait les mener, mais elle était curieuse de le savoir, ainsi que de connaître le nom de celle qui portait la Rose de Saphir.

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Kiera
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   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptyVen 2 Sep - 11:27

Je me doutais que mon entrée en scène n'était pas des plus logiques et pourtant, je me disais qu'il était de mon devoir que de remercier ceux qui avaient combattus à mes côtés, qu'ils soient amis ou ennemis à ce jour. Les Amazones n'étaient pas les seules à avoir pris des risques et à avoir versé leur sang de ce fait, rien ne me paraissait plus légitime que de présenter mes respects à ceux qui avaient prêté leurs lames à la victoire mais pour autant, je ne comptais pas remercier tout le monde, ce n'était pas mon rôle, seulement ceux avec qui j'avais combattu. Je pris le silence de la jeune Almer pour une demande implicite de me retirer et j'allais le faire avec humilité lorsqu'elle ouvrit enfin la bouche.

« Ce combat aura été le plus rude de ma vie … je suis heureuse de voir que Tamawa effacera bientôt les dernières cicatrices laissées par les Cavaliers ! »

Je souris à la jeune femme, sincère. Le passage d'Azael avait fait souffrir tant de monde que je commençais à croire que ce dernier sombrerait bientôt dans la folie mais ce bal et surtout, cette cité renaissante tendaient à me prouver le contraire. Si Tamawa, cité la plus touchée à mes yeux, parvenait à se relever, aucun doutes que les autres en suivraient le chemin. Ptot Tàh ne serait certes plus jamais la cité du désert, fabuleuse et richissime qu'elle avait pu être mais une autre verrait le jour à sa place. J'étais convaincue en voyant ce qu'il se passait sous mes yeux que tous avaient une chance désormais de se relever et d'oublier les maux du passé. Je n'avais pas fait attention à l'arrivée de l'Astorg mais pour autant, je compris qu'il s'agissait de lui à la seconde même où il ouvrit la bouche, parlant une langue qui m'était presque devenue étrangère. Muria était connue pour apprendre l'Astorg et le Cydien à ses petites amazones et si je l'avais appris autant à l'école que dans l'armée, force était de constater que je n'avais eut que peu l'occasion de le parler. Le ton employait par l'homme me rappela étrangement celui de Philéa, une sorte de ton neutre mais teinté du poids des responsabilités. Je mit un certain temps à réagir aux paroles du jeune homme comme à sa question de traduction mais pour éviter une peine supplémentaire à la Templière, je précisais d'un ton calme dans ma langue maternelle :

« Inutile de vous forcer à jouer les interprètes, je comprends et parle l'Astorg même si certains mots me manquent parfois. »

Je ne tenais pas à paraître malpolie ou à prendre un ton supérieur qui n'aurait pas été mien, je préférais tout simplement éviter à la jeune femme la peine qu'était de jouer les traducteurs. Je les écoutait se présenter, attendant de pouvoir en faire de même et lorsque la jeune Almer eut terminé de se présenter, je pris un certain temps à me présenter, le temps de les détailler pour être exacte. L'homme avait une certaine prestance, un certain charisme, ce qui me paraissait normal étant donné son grade, tandis que la jeune Templière, outre la redoutable guerrière qu'elle était, était également une jeune femme douce et magnifique dans cette robe. Finalement, je me décidais à me présenter, ignorant les règles de la prudence qui m'étaient pourtant si chères.

« Je suis Kiera, Amazone née à Muria de parents Astorgs. »

J'avais tut mon titre de Chef des Sentinelles non pas par orgueil, mais tout simplement parce que je l'estimais déplacé dans la conversation que nous venions d'entamer. Je tentais de réfléchir sur ce qu'avaient dit les deux autres. La première chose qui m'avait frappé était le ton employé par Iréa lorsqu'elle avait précisé qu'elle venait de Ptot Tàh …

« Nombreuses sont les cités qui ont souffert du passage d'Azael quant aux autres, elles n'auront pas été épargnées par leur propres intrigues politiques … J'espère sincèrement que ce bal ne marque pas la fin d'une époque de paix. »
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Joris
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Re: [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini]
   [151-FP]Le pied léger et le coeur lourd (PV Joris, Kiera) [Fini] EmptyMer 14 Sep - 9:50

Tandis que Kiera se présentait, Joris la détailla avec plus d’attention. Et plus il l’écoutait, la regardait, plus il devait se rendre à l’évidence : le peuple amazone était un réel mystère pour lui. Alors que beaucoup de femmes avaient fait des efforts vestimentaires considérables, celle-ci ne portait qu’un simple corset de cuir et un pantalon. Elle n’en était pas moins belle, une beauté à la fois sauvage et naturelle qui n’avait pas besoin d’être habillée, mais il fallait bien avouer qu’elle n’était pas tout à fait commune. Il en vint même à se demander comment il avait pu oublier ce visage. Car ils s’étaient déjà rencontrés, cela lui était revenu à l’esprit alors même qu’elle prononçait son nom. Mais c’était en des temps troublés où Joris n’y voyait plus clair. N’y voyait plus rien. Lorsque l’Oblat avait disparu et que la Reine Amazone avait accouru, proposant généreusement son aide en laissant à Storghein quelques unes de ses sœurs dont Kiera faisait partie. Il s’agissait même de la Chef des Sentinelles. Il aurait pu être étonné qu’un tel poste soit destiné à quelqu’un d’aussi jeune mais lui même n’avait guère plus de vingt ans lorsqu’il était devenu Capitaine. Peut-être d’ailleurs que la Templière avait elle aussi des responsabilités importantes à Tamawa. Tout à coup il regretta d’avoir fait le choix de garder un minimum d’anonymat en taisant son titre. Iréa était en effet quelqu’un de surprenant, à la fois douce et forte, il avait été surpris de ses talents de télépathe, de sa manière de combattre, de sentir les gens, d’à la fois les accompagner, les soutenir, sans pour autant les éclipser. C’était l’art des Templiers. Philosophie et force. Un nouveau mystère pour l’Astorg.

Il ne revint pas là-dessus cependant, préférant faire écho au discours optimiste de Kiera, il enchaîna avec ferveur :


« Et moi donc ! Mais j’ai la vague impression que tout cela n’est qu’un rêve. Et que le réveil va se faire tout doucement, si bien que bientôt Cydiens et Astorgs auront oublié qu’ils ont un jour combattu côte à côte. »

Un sourire désolé accompagna sa remarque. Il n’était pas responsable des querelles entre son peuple et ses voisins, et même s’il n’éprouvait pas de réel antipathie pour eux, il aimait prendre part aux discussions animées contre les Cydiens et tous les préjugés qui les accompagnaient.

Joris avait préféré ne pas relever l'allusion de Kiera sur les intrigues des cités. Ce n'était pas son genre de laisser les autres s'apitoyer sur son sort. Oui, il avait souffert, comme jamais il n'avait cru pouvoir souffrir lorsqu'il pensait avoir perdu sa Reine à tout jamais. Oui, il avait été trahi, comme jamais il n'eût été possible de trahir, par le plus proche de ses amis. Mais le sujet était clos. Inutile d'y revenir. Au risque d'y perdre la tête... Ses frères étaient bien en vie. Il ne s'en sortait pas si mal de cette guerre... Ses yeux violets cherchèrent l'azur de la robe de sa bien aimée. Il croisa son regard, elle lui sourit auquel il ne répondit que par un simple hochement de tête. Non, il ne s'en sortait pas si mal.

Son attention revint sur ses locutrices, qui lui semblait à la fois si proches et si étrangères.


« Maintenant que les ténèbres s'en sont allées, quels sont vos projets ? »

Joris était réellement curieux de les connaître, il n'essayait pas simplement de faire la conversation. Il espérait avoir un jour une chance de les recroiser. Qui sait, peut-être pourraient-ils à nouveau combattre côte à côte. Et partager.

[L'ouverture est pourrie mais j'ai beaucoup de mal ! Désolée du retard !]
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Iréa
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Kiera…Amazone, certes, mais bel et bien née de parents Astorgs, comme le criait son apparence, ce qui avait valu à Iréa de se fourvoyer sur ses origines au départ.
La jeune femme fut heureuse de constater que l’annonce de ses propres origines n’avait rien changé au regard qu’ils portaient sur elle. Elle avait déjà enduré tant de regards de pitié et de mots de condoléances creux qu’ils lui étaient devenus insupportables.
Certes, elle avait perdu des gens qui lui étaient chers, mais rien ne pouvait les lui ramener, surtout pas les excuses d’inconnus qui n’avaient d’ailleurs rien à se reprocher. Elle avait besoin qu’on l’aide à sortir de son chagrin, pas qu’on l’y enfonce !
Mais ni Joris ni Kiera ne modifièrent leur façon de s’adresser à elle, et la conversation dériva simplement sur les dégâts causés par la guerre, et sur l’avenir de l’improbable alliance des cités.


« Nombreuses sont les cités qui ont souffert du passage d'Azael quant aux autres, elles n'auront pas été épargnées par leur propres intrigues politiques … J'espère sincèrement que ce bal ne marque pas la fin d'une époque de paix.
- Et moi donc ! Mais j’ai la vague impression que tout cela n’est qu’un rêve. Et que le réveil va se faire tout doucement, si bien que bientôt Cydiens et Astorgs auront oublié qu’ils ont un jour combattu côte à côte. »


Joris accompagna sa remarque d’un sourire navré, et Kiera avait un ton incroyablement sincère, ce qui amena Iréa à penser que tout pouvait peut-être enfin changer. De plus en plus de gens semblaient adhérer à leur cause, à leur idéal : la tolérance et même l’amitié entre les cités.

« Réconcilier les cités ne se fera pas en un jour, dit-elle à son tour. Preuve en est le nombre d’années depuis lesquelles nous tentons de les faire s’entendre. Mais c’est un bon début, continua-t-elle en promenant son regard à la ronde, sur les gens de toutes races qui discutaient et dansaient ensemble. C’est une occasion pour les gens de se rendre compte qu’au fond, nous ne sommes pas si différents les uns des autres. Et si de plus en plus de personnes sont prêtes à mettre leurs préjugés de côté pour essayer de s’entendre avec leur voisin, nous finirons bien par aboutir à quelque chose. Le chemin est encore long, mais je pense que nous sommes sur la bonne voie. »

Après quoi, la conversation glissa sur des sujets bien plus personnels.

« Maintenant que les ténèbres s'en sont allées, quels sont vos projets ? s’enquit le bretteur astorg. »

Vaste et excellente question ! Depuis des mois, l’avenir avait semblé s’arrêter au jour fatidique mais inconnu de l’affrontement définitif des forces azthiennes et erathiennes. Et voilà que l’horizon s’était dégagé d’un seul coup. Le futur s’étendait à présent loin, très loin devant la Templière, sans guère de nuages pour l’instant. Avoir frôlé la mort et l’esclavage lui avait montré à quel point ce temps était précieux, mais il fallait bien avouer que pour l’instant, elle ne savait trop qu’en faire.
Du travail l’attendait pourtant. Nombreux étaient les gens qui, après la guerre, avaient besoin de leur aide, à condition qu’ils l’acceptent bien sûr. Elle se remémora également la conversation qu’elle avait eu avec maître Jiven un ou deux mois avant la bataille d’Erathia, tard ce soir inoubliable où elle s’était aperçue que son don avait évolué de manière étrange, dans la salle d’entraînement du Temple.
Les Templiers, comme tous les autres, avaient subi des pertes lors de la bataille. Des élèves allaient se retrouver sans maître, et son tour viendrait sans doute plus tôt qu’elle ne le pensait.
Le directeur lui avait dit clairement qu’il l’estimait apte à former des Sensibles à son tour.


« En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment de projets, juste des esquisses. Il va y avoir encore beaucoup à faire dans les mois à venir, à Tamawa comme ailleurs. Je serais là où on a besoin de moi. Et puis, je vais sans doute avoir un élève bientôt. Difficile, donc, de prévoir à quoi ressemblera mon emploi du temps. Il dépendra des besoins de celui ou celle que j’aurais à former.»

Guère de projets vraiment personnels donc. La jeune femme vivait plutôt au jour le jour, en fonction de là où on l’envoyait, des missions qu’on lui confiait. Une contrainte apparente qui cachait une liberté qu’elle adorait. Et puis, enseigner serait déjà une aventure en soi !
A quoi pouvait bien ressembler la vie de ses compagnons d’armes ?


[Désolée pour le temps de réponse. T_T]
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Kiera
Kiera
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La fête battait son plein, comme si chaque Azthien présent voulait marquer son envie de fêter la paix, la victoire et la vie qui coulait à flot parmi les saltimbanques et la foule rassemblée tout autour de la scène. Je regardais l'ensemble d'un œil étranger, ne pouvant m'empêcher de me sentir partagée entre deux mondes. Il était évident que la fête était importante et assurait des temps de paix mais la question qui demeurait dans toutes les bouches, dans tous les esprits de ceux aptes à comprendre était de savoir … pour combien de temps ? La réplique de Joris me rappela à quel point mes propres pensées faisaient écho dans celles des autres, à moins que ce ne soit l'inverse … Le temps des rêves serait bientôt révolu et alors, tout le monde se réveillerait, saisissant le moindre prétexte pour s'en prendre aux alliés de la veille. Le temps n'effaçait pas les frontières ni même les éducations.

« Je crains que la paix ne soit bientôt plus qu'un songe » ajoutais-je à mon tour.

Nous avions combattu ensemble, côtes à côtes, oubliant les vieux réflexes et les vieilles rancœurs pour se dresser face à l'ennemi commun. Tous ici présents avions mis nos forces dans cette même bataille et pourtant, la plupart d'entre eux se réveilleraient le lendemain avec les mêmes convictions que leur voisin est un traitre, que leur cité se doit de dominer. Muria avait été érigée comme cité de paix entre les peuples féminins et pourtant, certaines rancœurs y subsistaient malgré les années et l'intérêt commun de vivre derrière les fières murailles amazones aussi paraissait-il évident qu'il n'y aurait bientôt plus de paix pour les peuples. Pourtant, je faisais écho au sourire de mon compagnon d'armes, comme pour me convaincre que mon raisonnement était erroné.
La jeune templière prit la parole à la suite du Capitaine tandis que pour ma part, je me contentais de les écouter tout en gardant le silence.

« Nous ne sommes pas différents, faits de chair et de sang, rien ne nous diffère outre nos croyances et nos convictions les plus profondes or ce sont sans doutes les choses les plus difficiles à faire oublier aux êtres humains … Cette fête sera bientôt oubliée, et les vieilles rancœurs reprendront le dessus ... »

Je ne faisais qu'exprimer mes doutes les plus profonds sans oser pour autant exprimer ma pensée la plus profonde. A nouveau, le Capitaine reprit la parole et la question qu'il posa me laissa perplexe. Je me demandais en réalité ce que j'allais faire, la bataille avait en quelque sorte mangé la plupart de mes perspectives d'avenir. Plusieurs envies se mêlaient dans ma tête. La première était de fonder une famille, assez bêtement, j'avais compris depuis que je côtoyais la jeune princesse amazone la nécessité d'avoir un enfant, comme si chaque fibre de mon corps le réclamait tandis que d'un autre côté, je me sentais encore trop jeune et trop inexpérimentée pour offrir la vie à quelqu'un et l'élever aussi bien que j'avais pu l'être. La petite princesse avait également besoin d'entrainement d'après la reine Philéa tout comme ses nouveaux-nés avaient besoin de ma protection.
Ne sachant que répondre, je préférais attendre que la jeune Almer réponde à la question de l'Astorg. Cette dernière ne tarda pas à prendre la parole et ne tarda pas à faire preuve des mêmes doutes qui m'habitaient quant à mon avenir proche. Lorsqu'elle eut fini, je me permis de lui demander sur un ton que je voulais doux :

« Auras-tu l'occasion de choisir ton élève ? »

Au Capitaine, j'hésitais sincèrement quant à la réponse à apporter, cependant, je fis un effort sur moi-même pour répondre :

« Je ne sais pas vraiment ce que l'avenir me réserve, à vrai dire, j'ignore encore ce que j'aimerais faire. L'idée de devenir mère m'a traversé l'esprit mais Muria a encore besoin de mes services et je suis sans doutes un peu trop jeune. D'autant que j'aurais bientôt la jeune princesse sous ma responsabilité et si je doutes de pouvoir lui apprendre beaucoup de choses sur l'art d'être Sentinelle, je suis en revanche flattée du privilège qui sera bientôt le mien ! Je me doutes également que ma reine ne tardera pas à me trouver une occupation, comme veiller sur ses derniers-nés. »

J'avais parlé avec sincérité, incapable de taire le flots de mes mots, comme si leur sortie laissait un vide salvateur en moi. Lorsque plus rien ne me vint à l'esprit, je concluais simplement :

« Et toi ? » demanda-t-elle en s'adressant à Joris.

[ Désengagée]


Dernière édition par Kiera le Dim 30 Oct - 10:17, édité 1 fois
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Joris dévisageait Iréa avec une certaine fascination. En l'écoutant exposer ses projets, il se rendit compte à quel point elle était courageuse et se demandait si lui, dans la même situation, serait parvenu à aller de l'avant ainsi. Elle avait tant perdu à Ptot Tàh, sa cité d'origine, certainement ici aussi, à Tamawa, sa cité d'adoption. Et voilà qu'elle parlait de filer un coup de main, de prendre un élève sous son aile. Pas seulement survivre à toutes les horreurs qu'elle avait vécu. Mais vivre. Joris s'imagina un instant sans Storghein, sans ses frères, sans sa Reine. Cette idée lui était insupportable il n'aurait jamais pu s'en relever. D'abord teintés d'admiration, ses yeux violets étaient maintenant emplis de respect.

Il fut tout autant étonné par les envies de Kiera. Elle était jeune, Capitaine des Sentinelles, désirer un enfant lui semblait saugrenu. Joris se demanda d'ailleurs quel genre de vie de famille pouvait vivre les Amazones. Kiera pouvait-elle épouser un Soumis ? Avoir un véritable foyer ? Tant de questions qui restèrent silencieuses. En d'autres occasions, en d'autres lieux, peut-être aurait-il la possibilité de les poser à l'Amazone, mais la harceler durant cette soirée lui semblait mal vu.

Quant à lui... Après tout, il n'avait jamais dit clairement quelles étaient ses intentions, même si elles étaient claires pour grand nombre des siens. Sans savoir pourquoi il allait si loin, sans savoir comment il parvenait à prononcer ces mots sans rougir, il leur confia ce qui n'était resté que pensées connues de lui seul depuis plusieurs années...


« Eh bien, commença-t-il avec un sourire qui le rendait touchant, j'ai l'intention de me présenter à l'Epreuve pour devenir Consort Astorg. »

Il se pencha vers elles pour être sûr de ne pas être entendu par des oreilles indiscrètes et ajouta :

« C'est que j'entretiens des sentiments disons... profonds pour Kriisten. En d'autres termes, je suis fou amoureux d'elle. »


Un instant il crut que Ian, son frère à la langue bien pendue, l'habitait. Il sourit en haussant les épaules, comme pour donner moins de poids et d'importance à la révélation qu'il venait de leur faire. Au secret qu'il venait de leur confier. Il ne regretta pas un instant sa franchise. Il avait eu envie de partager ça avec elles, comme il avait partagé ce combat intense contre le Cavalier.

Un coup d'oeil au dessus de l'épaule d'Iréa lui apprit que les Compagnons entraient dans une conversation animée. Curieux de savoir de quoi il retournait, désireux de passer un moment avec ses hommes, il s'inclina et lança :


« Bien, je vais rejoindre mes Compagnons. J'ai été ravi de vous connaître mieux et j'espère sincèrement que nos routes se croiseront à nouveau, dans de circonstances aussi paisibles de préférence. Iréa, Kiera. »

Et pour appuyer ses paroles, il serra l'épaule de la Capitaine Amazone, et celle de la Templière et s'éloigna d'un pas tranquille rejoindre ses hommes.

[Vous pouvez toujours intervenir entre mes actions, même si j'en tiens pas compte dans mon post.
Désengagé.]
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Iréa
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Les paroles d’Iréa furent recueillies avec attention, et particulièrement par Joris dont le regard se fit presque insistant. La jeune femme percevait l’admiration de l’Astorg mais elle ne la comprenait pas vraiment. Pour elle, il n’y avait rien d’extraordinaire, peut-être parce que c’était ce qu’elle vivait au quotidien. Quels qu’aient été ses doutes au cours de l’année écoulée, elle aimait le Temple et ses habitants, elle aimait ce qu’elle faisait.
Se consacrer à son travail serait pour elle la meilleure façon de ne pas sombrer et de réapprendre à vivre.


« Auras-tu l'occasion de choisir ton élève ? s’enquit Kiera lorsqu’elle eut fini.
-Non, c’est le directeur qui décide à qui confier les nouveaux élèves, mais il le fait toujours avec beaucoup de sérieux, en fonction des caractères des maîtres et des élèves, et selon ce qu’il pense être le mieux pour eux. Bien sûr, si je rencontre des difficultés, sa porte m’est ouverte, cela dit je ne sais pas s’il irait jusqu’à modifier les affectations, sauf dans des cas très particuliers. »

Après quoi Kiera enchaîna sur son propre avenir. La Templière fut assez surprise de l’entendre parler d’un enfant. L’Amazone devait avoir plus ou moins le même âge qu’elle, pourtant, l’idée de fonder une famille n’avait jamais effleuré Iréa, y compris à l’époque où elle était avec Elio.
Enseigner lui apparaissait déjà comme une véritable aventure, alors élever son propre enfant…
Elle était loin de s’y sentir prête !
Si elle disait garder ce projet pour un peu plus tard, l’archère serait quand même entourée d’enfants, puisqu’elle allait s’occuper de la petite princesse de Muria et vraisemblablement des récents triplés de la reine Philéa.
Elle laissa ensuite la parole à Joris, qui leur fit part de son intention de se présenter à l’Epreuve pour devenir Consort.


*Effectivement, songea Iréa, c’est passé au second plan avec toute cette agitation, mais les Jeux doivent avoir à nouveau lieu…*

« C'est que j'entretiens des sentiments disons... profonds pour Kriisten. En d'autres termes, je suis fou amoureux d'elle , leur confia-t-il d’une voix un peu plus basse.»

L’Almer trouvait décidément cet homme étonnant. C’était un combattant aguerri, mais il faisait aussi preuve d’ouverture d’esprit et d’une grande sensibilité. Il ne concourrait pas pour obtenir plus de pouvoir, mais par amour.
Amour pour sa reine, amour pour ses frères d’armes, amour pour sa cité.
Des hommes pareils étaient rares, et elle se prit à espérer qu’il deviendrait le nouveau Consort.
Si des gens comme lui pouvaient parvenir au sommet, ils parviendraient peut-être à maintenir Azthia sur la voie de l’unité.


« Je te souhaite de réussir, lui dit-elle avec un sourire. »

Après cette confidence, il ne tarda pas à les quitter, non sans les avoir saluées et serré brièvement leurs épaules à toutes les deux, et Iréa resta seule avec Kiera. Elle ouvrait la bouche pour relancer la conversation quand elle entendit son prénom se détacher du brouhaha environnant.
Intriguée, elle tourna vivement la tête à la recherche de la personne qui l’avait hélée ainsi. Un petit groupe de Templiers lui faisaient de grands signes, la pressant de les rejoindre.
Qu’y avait-il donc de si urgent ? Elle tendit son Esprit vers eux pour le savoir.


**Tu verras bien ! C’est une surprise !**
**Allez, viens !**

« Apparemment, on a besoin de moi, dit-elle à l’Amazone avec un sourire d’excuse. J’espère que nous nous reverrons, et je te souhaite d’être heureuse. »

Sur ces mots, elle quitta l’archère qui avait protégé sa vie face à Guerre et s’en alla rejoindre ses compagnons, curieuse de savoir ce qu’ils lui voulaient.

[J'ai eu un peu de mal, j'espère que ça vous va >< Merci pour le RP! - Désengagée]
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