Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé)

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Fille Clari, Prof
Thémis
Thémis
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[début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé)
   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptyVen 5 Aoû - 5:46

La demoiselle Clari était quelqu'un de particulièrement étrange et difficile à cerner. Bon nombre de gens restaient persuadés qu'elle n'était que la fille du Consul, héritière d'une dynastie dont elle n'avait en réalité que faire ou encore, qu'elle n'était qu'une enfant gâtée par son père comme par la vie et qu'elle jouait de sa position hautement favorable dans la noblesse Cydienne pour obtenir ce qu'elle désirait. Il n'en était rien, en réalité, Thémis était une jeune femme peu sure d'elle, incapable de vraiment prendre une décision sans tergiverser pendant des heures auparavant et surtout, qui ne supportait pas le nom si lourd qu'elle portait. « Clari », ce simple mot résonnait dans la bouche de tous ses interlocuteurs, qu'ils soient enfants ou adultes, et aucun d'entre eux n'osaient réellement être honnête envers elle, ce qui n'avait pour autre conséquence que de l'agacer particulièrement. Peu importait de toute façon qui lui parlait, les choses étaient toujours les mêmes, rares étaient ceux qui l'écoutaient pour ce qu'elle avait réellement à dire et encore plus rares étaient ceux qui s'intéressaient à elle en dehors du fait qu'elle était la fille ainée du Consul.

« Thémis ? »
la rappela à l'ordre Flynn tandis qu'il brossait un des chevaux de l'écurie.

La jeune femme reporta son attention sur lui, se demandant encore l'espace d'un instant ce qu'elle faisait là. Elle se souvint bien rapidement de la raison de sa venue … Elle était enceinte, pire que tout, d'un homme qui ne souhaitait pas d'enfants pour des raisons d'honneur et de choses toutes aussi masculines, et pour clôturer en beauté le tout, de l'ancien Princeps, homme que son père n'appréciait que peu et qui avait au bas mot près de dix ans de plus qu'elle. Si elle avait trouvé le courage d'avouer à son ami de toujours qu'elle était amoureuse d'un homme plus âgé qu'elle, jamais elle n'était allée plus loin dans les détails et comme toujours, Flynn ne l'avait ni questionnée ni jugée. Sauf aujourd'hui car, lorsqu'elle était entrée avec une mine si triste, le jeune homme qui n'était autre que son ami depuis près de quinze longues années, s'était immédiatement inquiété et l'avait bien entendu questionné sur son état. Et voilà où en était Thémis, à tergiverser pour savoir si elle devait confier ce lourd secret qu'elle supportait seule depuis plus de six mois et surtout, si elle devait avouer, même à Flynn, qu'elle portait en elle le fruit de cette union illicite. Les yeux de son ami se posèrent sur elle et les larmes montèrent aussitôt, sans qu'elle ne parvienne à les refouler. Flynn cessa ce qu'il faisait, la jument qu'il brossait râlant en arrière plan, et prit la demoiselle blonde dans ses bras.

« Allons, qu'est-ce-que tu as fait comme bêtise encore ? »
la taquina-t-il gentiment.

Il était son meilleur ami, le premier et l'un des rares hommes à l'avoir jugé pour ses actes et non de par sa naissance. Elle l'avait apprécié et aimé pour cela, Thémis continuait même à l'aimer comme un frère pour les mêmes raisons et tant d'autres. Ce fut sans plus hésiter qu'elle se confia. Comprenant que la chose était grave, Flynn lui proposa de rejoindre sa petite chambrée à l'arrière de l'écurie et la jeune femme le suivit sans rechigner. Là-bas, assise sur le lit de son ancien amant, Thémis lui dévoila toute la vérité. Sa rencontre avec Soren sans pour autant oser lui avouer son identité, leur relation secrète et cachée aux yeux de tous pour leur propre sécurité, le champs de bataille … elle n'omit que deux détails, le nom de l'homme qu'elle aimait et sa grossesse.

« Ben, j'vois pas l'problème ! »
se contenta de lui répondre Flynn, ajoutant qu'elle avait bien le droit d'aimer qui elle voulait.

Seulement le jeune homme avait tord. Anatoli était un homme influent et respecté à Cydonia et jamais il ne pourrait tolérer que sa fille choisisse n'importe qui pour époux. Un mariage arrangé, même si ce n'était pas le genre de son père, serait plus utile pour tout le monde qu'un mariage d'amour. Thémis pouvait le concevoir sans pour autant l'accepter. D'autant qu'elle connaissait la réaction de son père si ce dernier apprenait leur relation … Flynn avait tord, il y avait un problème et il le comprit à la vue du regard de Thémis, fuyant au possible, comme si elle ne pouvait pas se résoudre à affronter la vérité.

« Qui c'est ce gars ? »
demanda-t-il enfin.

Il fallut tout le courage du monde à Thémis pour poser son regard sur son interlocuteur comme il lui en fallut énormément pour répondre, péniblement et d'une voix à peine audible :

« Soren Henrick »

La réaction de Flynn à ces quelques mots fut des plus amusantes pour l'œil extérieur. Accoudé sur sa commode, ce dernier manqua de peu de tomber à la renverse sous le poids de l'annonce que venait de lui faire la jeune Clari. Il l'observa les yeux grands ouverts, comme si elle voulait se moquer de lui mais force était de constater que son air triste avait tout l'air de son petit air du « j'ai fait une bêtise ». Elle ne mentait donc pas et le pire était sans doutes qu'il pouvait lire dans ses yeux qu'elle ne regrettait pas non plus d'avoir commis une telle erreur. Flynn prit le temps de réfléchir quelques minutes avant de reprendre la parole, plus calmement et en Astorg de façon à ce que personne ne puisse comprendre leur discussion si une oreille distraite passait par là.

« Tu parles de l'ancien Princeps ? »

« Assurément »
répondit-elle avec un certain détachement.

Le jeune homme replongea dans ses pensées et ce ne fut qu'après un long silence des plus pensants qu'il ajouta, se dirigeant vers elle et posant sa main sur son visage en douceur :

« Thémis, si tu l'aimes, ton père l'acceptera. L'vieux Clari est un requin mais il t'aime et te pardonne tout. Et puis, le Soren est un bon parti, ancien Princeps, Général des armées, c'pas comme si t'avait choisi le péquenaud du coin ma douce ! »

Thémis sembla sur le point de craquer à nouveau lorsqu'elle acheva sa révélation par :

« Je suis enceinte. »

Ca en faisant beaucoup là peut-être pour le jeune homme mais pourtant, il restait convaincu de ce qu'il avançait. De toutes les bêtises qu'il avait pu voir de la part de Thémis, toutes avaient été pardonnées par son géniteur. Celle-là n'en était pas une, du moins pas totalement. Sans le savoir, son amie avait choisi un parti alléchant pour le Consul et même si elle avait menti, aux yeux de Flynn, cela ne consistait une faute que si elle persistait dans son mensonge.

« J'me disais bien que tu commençais à ressembler à aut'chose qu'un sac d'os ces derniers temps ! Il est au courant ? »

« Non »
lâcha-t-elle.

Doucement, il força la belle à le regarder avec sa main posée sur son visage et aussi doucement encore, il lui dit :

« Alors tu dois lui avouer, lui saura quoi faire ! »

Thémis n'était pas convaincue et pourtant, ces paroles sonnaient tellement vraies qu'elle devait bien avouer qu'il avait raison. Elle sourit faiblement avant d'ajouter, en Cydien cette fois :

« Liam me tuera. »

« Et moi je le tuerai ma jolie ! »

Il lui fit un clin d'œil et la poussa au dehors en ajoutant simplement un « vas lui parler » suffisamment convaincu pour qu'elle n'ai d'autre choix que de se rendre dans le bureau de l'ancien Princeps. Ce fut presque tremblante que Thémis poussa la porte du bureau de Soren, qui comme à l'accoutumée, était accablé par la paperasse qui s'alignait sur son bureau. Fort heureusement, la pièce était déserte et la jeune Clari repoussa la porte. Elle avança vers le pupitre d'un pas hésitant, ne pouvant empêcher ses membres de trembler. Elle savait que son amant ne souhaitait pas avoir d'enfant et que la nouvelle allait bouleverser beaucoup de choses. Elle avait tellement peur … s'il la quittait en apprenant tout cela ? Elle serait déshonorée, pire que tout, son père le serait et cela, Thémis ne pouvait le tolérer ou l'envisager quant à l'enfant …

Arrivée face à lui, alors que seul le bureau les séparaient, Thémis ne savait plus quoi faire ou dire, ce fut sans doutes pour cela qu'elle se décida à déposer un baiser sur ses lèvres. Les actes comptaient plus que les mots, et pourtant, elle était tellement lâche !


Dernière édition par Thémis le Jeu 18 Aoû - 14:41, édité 1 fois
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Re: [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé)
   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptySam 6 Aoû - 14:09

En affaire politique, personne ne surprenait Anatoli Clari. Il était le type d'homme, non pas calculateur, mais averti et tout en anticipation. Chaque voie, chaque chemin était tracée sur la carte de son pays politique: c'était ainsi qu'il avait tenu si longtemps à ce poste. Des dizaines d'années pour être précis, et cela marquait bien son talent à toujours prévoir. Ou à s'adapter. Personne n'avait pu réellement prédire le retour des Erathiens, et ce qui avait fait que Cydonia, contrairement à Pot Tàh, soit toujours vivante était bien la capacité d'adaptation des Cydiens.

Ce jour-là, le jour où il fut pour la deuxième fois trahi, il ne l'avait cependant pas vu venir. L'anticipation du chef d'état, totalement dévouée à sa cité et ses rivaux, n'avait pas vu ce qui se tramait dans son dos. Il entra dans le bureau de l'ancien princeps, omettant cependant de frapper. Il se croyait attendu. Jamais il n'oubliait de toquer aux portes, alors pourquoi ce jour-là? Un complot divin contre lui? Contre les amants?
Il était blême, comme s'il voyait sa cité brûler. Il voyait sa fille, sa princesse, celle qui avait refusé tant de prétendants de hautes familles enlacer son plus féroce opposant, celui qui était à l'opposé total de sa famille. Un soldat, sans titre de noblesse. Un sang mêlé du Nord.
Il gronda. Quelque chose dont il ne se rappela pas la seconde suivante. Quelque chose comme "qu'est-ce-que tu fais Thémis". Et subitement, tout sembla clair.
Soren qui l'avait soutenu au Sénat pour l'élection.
Thémis qui avait ramené son corps, bravant l'horreur du champs de bataille pour le soigner, lui. Sa démission du rôle de Princeps pour accepter le tribunat.
Derrière tout cela, ils étaient deux.
Le silence était lourd, et la phrase suivante évocatrice:


"Nous avons des choses à nous dire Capitaine".

Alors il sortit, ne calculant même pas son neveu Liam derrière lui, témoin de la scène comme il l'avait été.


[J'espère que ça vous va les loulous!]
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Fille Clari, Prof
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   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptyDim 7 Aoû - 4:58

[ Merci, c'est parfait Jacen ! ]

Thémis n'était finalement qu'une enfant fautive qui ne savait pas comment parler à son amant. Elle se contentait de mentir, à lui comme à elle-même et se détestait pour cela mais face à la Nuit, la jeune femme ne pouvait pas trouver le courage nécessaire à tout lui avouer. Chaque souffle de Soren, chaque mouvement de sa part faisait voler en éclat les résolutions nouvellement acquises de la jeune Clari. Elle était incapable de lui dire la vérité tout comme elle se sentait incapable de la cacher bien longtemps encore … Thémis avait pensé à cacher sa grossesse à tous, au bas mot, elle n'avait pris que quelques kilos qui n'étaient pas superflu vu sa masse ordinaire, mais elle était plus ou moins médecin et spécialisée qui plus est dans les accouchements, aussi, elle se doutait que le sien ne se passerait pas aussi bien que ceux des femmes qu'elle avait aidé par le passé. Son bassin trop étroit comme sa faible constitution ne lui permettrais pas d'accoucher sans mal … et la jeune femme ne se sentait pas prête à assumer tout cela seule. Toutefois, ce qui la retenait était la discussion qu'elle avait eut un jour avec l'ancien Princeps, à savoir celle où il lui avouait ne pas vouloir d'enfant. Thémis avait beau réfléchir, elle avait beau se creuser les méninges, rien ne l'aidait à faire son choix et embrasser Soren était comme signer sa propre reddition, sa propre défaite face à ses convictions. La jeune Clari aurait pu avorter facilement, elle savait vers qui se tourner ou encore, comment faire, mais l'héritière du Consul se l'était refusée. Elle attendait cet enfant depuis si longtemps et elle aimait son père si passionnément qu'il était un cadeau du ciel.

En embrassant Soren, la jeune femme comprit qu'elle ne pourrait pas lui mentir indéfiniment, qu'elle ne le devait pas du moins. Pourtant, ce simple contact physique la faisait tressaillir dans le sens où elle craignait de ne plus jamais pouvoir y gouter. Tel un fruit interdit, Thémis songeait à ce qu'il se passerait lorsqu'elle aurait cet enfant … Elle ne pourrait plus cacher sa liaison avec le Zélote tout comme elle ne pourrait sans doutes plus le voir, que ce soit parce que Soren le désirait ou parce que Anatoli le lui interdirait. Alors qu'elle était en train de prendre son courage à deux mains, les dieux se jouèrent d'elle en envoyant leur messager … Anatoli Clari était un homme de politique, jamais il n'était surpris ayant toujours plusieurs longueurs d'avance sur ses ennemis, c'était ce qui faisait sa force et sa réputation pourtant, lorsqu'il pénétra dans le bureau que sa fille pensait avoir verrouillé en arrivant, la surprise se disputa la colère sur son visage. En entendant la voix du Consul, Thémis sursauta et se retourna brusquement. La jeune femme n'avait pas bien saisi ce qu'il disait mais une chose était sure, il était en colère et pire que tout … il était déçu. Son regard ainsi que le silence qu'il avait imposé dans la pièce et qu'elle n'osait briser en disaient long sur ce qu'il pensait et Thémis crut un instant qu'elle allait vomir. Ce n'était pas du tout ce qu'elle voulait ! Elle esquissa un mouvement maladroit vers son père en murmurant, les lèvres tremblantes de peur :


« Père je ... »

Mais Anatoli ne lui laissa pas le temps de réagir outre mesure, il fixa le Capitaine et lui demanda de le suivre sans même leur laisser le temps de préparer leur défense, de lui expliquer ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. La demoiselle en fut désarçonnée, incapable de réagir, elle vit Soren se lever, contourner son bureau avec un visage impassible et indéchiffrable et s'engager pour suivre le Consul dans son antre. Ce fut à cet instant que tout s'emballa dans la tête de la belle métisse. Elle ne voulait perdre ni son père ni son amant mais l'un l'avait déjà renié et l'autre le ferait lorsqu'elle aurait ouvert la bouche pourtant, tout était de sa faute et au nom de cela, Thémis se devait de protéger son amant, pour la première et dernière fois.

« Je suis enceinte ! » cria-t-elle à moitié pour se donner du courage.

Ni sa révélation ni son visage baigné de larmes ne semblèrent trouver grâce aux yeux de son Consul de père quant à Soren, son visage restait … fermé. Thémis était incapable de lire en lui le soutient dont elle avait besoin. Elle s'y était attendu, mais la vérité faisait tellement mal …
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Soren
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Re: [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé)
   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptyMar 16 Aoû - 17:48

A la faveur des dieux, il n'y avait plus rien de simple dans la vie de Soren à présent. Passées les quelques secondes d'hébétement lors de l'entrée du Consul, l'adrénaline retomba en une présence sereine et mystérieuse: c'était fait, c'était le moment. Lorsqu'il pensait aux moments propices pour entretenir Anatoli de cette relation, Soren n'avait jamais imaginé le faire ainsi: laisser Anatoli le découvrir par lui-même, par surprise, un pièce brûlée en plein milieu de sa maison. Non, ce n'était pas ainsi qu'il l'avait voulu: l'ancien princeps avait de l'honneur et plus d'une fois il chercha le moyen de l'en informer. Mais quand? Quel était le moment propice pour annoncer à son chef d'état, celui qui vous considère comme son rival politique, qu'on était amoureux de sa fille et qu'il comptait la prendre pour épouse?
A quel moment aurait-il osé l'accepter? Après qu'il ait proposé sa fille à tous les nobles et toutes les alliances d'Azthia et qu'il ne reste plus que le nouveau patricien Henrick, nouveau noble, ancien de la plèbe, élevé dans la misère d'Avallon. Etait-il le parti que les Clari voulait, convoitait? Jamais dans cette vie, ni dans les prochaines. Deux ou trois générations trop tôt, Capitaine.
Et pourtant, que ne s'était-il pas battu pour elle dans l'ombre la plus obscure de la plus sombre des batailles.
Il l'avait soutenu dans le renouvellement de sa charge, ralliant la partie la plus dissidente du Sénat à sa cause, louant ses alliances comme si c'était sa propre famille qu'Anatoli Clari avait envoyé se battre. Il avait soumis son honneur à toutes les épreuves, donnant de lui et de sa personne sur le champs de bataille comme s'il n'avait que du sang cydien en lui. Et pourtant, il se sentait toujours différent: différent dans ses chances avec Thémis.
Alors, non, il n'abdiquerait pas, plus. Parce que quelque chose avait grandi, quelque chose plus fort qu'aucune épée ou qu'aucune magie noire, plus fort qu'un amour pour sa cité, plus fort qu'un amour propre, plus fort qu'un honneur familiale. Quelque chose qu'Anatoli connaissait, contre lequel il ne pouvait lutter, contre lequel il avait déjà perdu: la parenté.

Lâcher un tel secret, ainsi, c'était comme briser un vase de cristal dans une bibliothèque. Hurler dans un temple du silence. Retirer la terre sous les pieds de Soren.
Dans les premières secondes les mots prirent un sens totalement différent, mélangés, mixés, inversés. Rien n'avait de sens dans ce que Thémis disait. Rien n'était logique. Rien n'était possible. Rien qu'il n'avait pu prévoir.
Mais enfanter surpassait toutes les limites et toutes les barrières. Il n'y avait, somme toute, rien de bien surprenant: combien de nuits n'avaient-ils passés l'un avec l'autre jusqu'à aujourd'hui? Trop pour que cela reste un secret, trop pour que cela passe inaperçu et discret. C'était le lot de la guerre: arrivée devant la cité, quelque soit la taille de l'armée, elle devait passer les remparts. Ceux d'Anatoli Clari côtoyaient les cieux dans une ascension vertigineuse.
Jusqu'au bout, Soren assumerait ses actes. Il y avait, à présent, d'autres vies en jeu: son questionnement de paternité attendrait la fin de la tempête.
Hors de la pièce, ses yeux jaugèrent ceux du Consul. Sa résolution était complète, jamais il ne s"était senti si fort face à cette homme, jamais il ne s'était senti aussi grand. Thémis et lui étaient deux, il était plus fort. Ils étaient même trois.

"Je comprends votre embarras. Il n'a jamais été dans mes intentions de déshonorer votre fille comme votre famille, ainsi j'assume tout ce qui a été fait et tout ce qui sera. Il en va du lien entre nos vies comme de la paternité de l'enfant."

Ces derniers mots semblèrent vraiment secouer le chef d'état, plus démunie qu'il l'avait été face à la révélation de sa fille. Plusieurs problèmes se posaient à lui et il n'oublia pas d'en informer le Zélote: Thémis était de grande famille, vouée à des mariages d'alliances indispensables à la survie de son nom, de son sang, et de sa stature sociale. L'enfant, s'il était un fils, serait un bâtard des Clari car nul mariage n'était officialisé. Enfin, la noblesse armée dont faisait partie Soren était bien loin des possibilités offertes aux Clari.
Comme c'était prévisible et énervant.


"N'y a-t-il pas plus épanouissante alliance que celle de votre fille heureuse? Je suis comme vous, Consul, je vous grande importance à mon nom et sa transmission. Je suis pourtant prêt à ne pas en doter mon fils pour que votre famille se perpétue. N'ai-je fais preuve, dans mon service, d'aucun déshonneur à vous gausser? N'est-ce-pas là l'occasion pour vous d'asseoir votre position en alliant les deux parties du Sénat dans un même enfant?

Je me doute que l'amour est un sentiment qui n'a pas sa part dans de tels négociations. Ainsi, je vous prie de considérer l'offre sociale que je vous propose: je n'ai certes pas de nobles ancêtres, mais ils ont donné leur sang pour Cydonia comme j'ai versé le mien. Je suis respecté pour cela, je suis le sang là où vous êtes le coeur de la cité. Cydonia peut-elle vivre si le coeur et le sang n'agisse de concert?"


_______________________________


A cette emplacement trônait il y a encore quelques semaines l'épée du princeps. A présent, sa lourde hache à deux mains dégageait une aura meurtrière loin de cet honneur.
Soren s'en serait bien saisi pour trancher tout ce qui passait: sa table, son lit, ses hommes, le sénat, et Clari, oh oui. Cet homme si puissant qui avait eu le pouvoir de lui ordonner l'éloignement, un atout subtile qu'il n'avait révélé que dans le dernier acte de cette guerre: Tribun à Erathia, représentant politique du peuple Cydien. Un putain d'honneur qui avait le goût de la rose piquante et du fumier, un escalier social qui menait au firmament à s'en cramer les ailes. Il l'avait eu, totalement, et en quelques secondes. Une nomination préméditée? Certainement. La guerre terminée, Soren était un poids qu'Anatoli ne pouvait se permettre de porter contre son sein, un danger potentiel de lever "l'autre" Cydonia. Que regrettait-il à présent de ne l'avoir envisagé sérieusement.
Sa valise se résumerait à son arme finalement. Il ne voulait rien emporter d'ici: sa nomination, son exil, son éloignement stratégique de Thémis ne lui donnait nul gout au voyage. Bientôt, son amante serait fiancée à un homme acceptant de garder le secret sur la véritable parenté de l'enfant. C'était peut-être mien ainsi.
Il s'en foutait car cela n'allait pas pour lui.
Cela pouvait prendre des heures, des jours, des années, mais il l'aurait. Il s'était toujours promis l'un à l'autre et aucune lame ne serait assez épaisse, aucune langue assez fine pour ne pas être tranchée par Requiem.
Le premier pourrait être celui qui venait de frapper à la porte.
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Thémis
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   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptyMer 17 Aoû - 18:02

Le ciel venait de s'écrouler, le monde tournait autour de la belle sans qu'elle ne parvienne à faire cesser la mascarade. Que venait-elle de faire sinon de briser la fidélité qui liait d'ordinaire une famille. Elle avait trahi et menti aux personnes les plus importantes qui constituaient son existence et la jeune Clari ne pouvait pas se le pardonner tant et si bien qu'elle en pleurait. Si la jeune femme avait tendance à pleurer pour un rien en règle général, lorsqu'il s'agissait du moins de sa famille ou plus précisément, de son père, elle avait désormais une bonne raison de verser des larmes … Sa déclaration n'avait fait qu'accroitre l'humeur mauvaise du Consul et ses yeux ne reflétaient désormais plus que colère et froideur envers sa fille quant à l'ancien Princeps, ce dernier ne la regardait pas, sans doutes incapable lui aussi de lui pardonner telle félonie. Son visage était dénué de sentiment, tel un masque de carnaval au regard figé par le temps. Ils quittèrent la pièce en délaissant la jeune femme, animés uniquement par leur inimitié commune attisée par les révélations de l'héritière Clari. Thémis les regarda partir, les suppliant du regard de rester à ses côtés, de ne pas l'abandonner, de comprendre … si seulement … Si seulement elle avait pu trouver le courage de parler à son père, d'avouer à son amant. Tant de soirs durant, elle s'était éveillée de peur que le premier n'entre dans la chambre et que le second ne la quitte de dégout. Tant de fois avait-elle espéré pouvoir dire à l'un qu'elle éconduisait ses prétendants parce qu'elle en aimait un autre et au second, qu'elle portait en elle le fruit de leur amour. Elle n'avait eut aucun courage et désormais, les évènements lui échappaient. Thémis aimait éperdument Soren mais elle aimait également son père du plus profond de son âme aussi n'avait-elle pas pu choisir entre eux. Avouer à l'un perdait l'autre. Le cacher aux deux les avaient perdus tous les trois …

La jeune femme tourna un regard pitoyable vers son cousin, espérant sans doutes que ce dernier pourrait compatir avec son mal. Qu'il pourrait la rassurer. Qu'il pourrait lui dire qu'Anatoli comme Soren lui pardonneraient bientôt cette trahison, qu'elle aussi, avait le droit à l'erreur. Sans doutes en avait-elle trop fait, sans doutes avait-elle espéré l'impossible car une fois les deux hommes hors de portée de vue, Liam entra dans le bureau en claquant la porte, ne manquant pas de faire sursauter Thémis au passage. Elle s'était attendu à de la colère mais sans doutes pas à un tel débordement. La jeune femme était déjà au quatrième dessous mais pour autant, cela n'arrêta pas le nouveau directeur du Monastère Zélote.

« Je ne peux pas croire que tu ai fait ça … Te rends-tu seulement compte de ce que tu as fait ? »

Le ton que Liam employait était faussement calme et Thémis le connaissait suffisamment bien pour savoir qu'il bouillait en réalité de l'intérieur. Il avança dans sa direction et d'instinct, la demoiselle se réfugia derrière le bureau massif du Capitaine, tel un rempart face à la fureur de son cousin. Thémis avait rarement vu ce dernier en colère contre elle mais les deux ou trois fois où elle avait été témoin ou actrice de ce sentiment, la jeune femme avait eut la plus belle peur de sa vie aussi craignait-elle l'état dans lequel il se trouvait, au bord de la rupture.

« Je … je n'ai rien fait de mal ! » se défendit-elle, tentant de soutenir le regard incendiaire de ce dernier.

Sans doutes n'aurait-elle pas du tenter de tenir tête au Zélote, ce dernier se serait sans doutes calmé de lui-même avec le temps. Ce fut la réplique de trop. Balayant d'un geste ce qu'il y avait sur le bureau de Soren, il tremblait de colère à peine contenue et hurla :

« Tu n'as rien fait de mal ? Tu te fous de moi petite garce ? Tu n'es qu'une catin tout juste bonne à s'offrir au premier soldat venu ! Tu devrais avoir honte ! Tu es la honte de cette famille ! Ton père le disait mais je finis par le croire ! »

Dans un sursaut de courage, dans un sursaut d'honneur si souvent bafoué, la jeune Clari fit les derniers pas la séparant de son cousin et n'hésita pas l'ombre d'une seconde à le gifler. La claque raisonna dans la pièce comme un coup d'éclat, tel un éclair zébrant un ciel immaculé. Les yeux de Liam se firent noirs comme le charbon et sa colère explosa au visage de la belle tandis qu'il attrapait sa main au vol et la forçait à se recroqueviller sur elle-même. Un hématome ne tarderait pas à bleuir son poignet tout comme sa joue meurtrie mais bien que la jeune femme soit terrorisée par le Zélote, elle tentait de lui tenir tête.

« Lâche moi ! » hurla-t-elle, sa voix se brisant lorsqu'elle croisa son regard.

Elle ne voulait plus entendre ce qu'il avait à lui dire. Elle sentait pourtant le poison de son cousin s'insinuer en elle, pourrissant chacune de ses entrailles, détruisant chacun de ses espoirs de pardon, anéantissant ses certitudes. Lorsque Liam l'insulta une nouvelle fois, Thémis se dégagea de sa prise et partit en courant, faisant à nouveau claquer la porte sur ses gonds. Elle courut, en pleurs, désorientée et terrorisée, et ses pas la menèrent devant chez Flynn avant qu'elle ai eut le temps de comprendre quoi que ce soit. Elle s'engouffra dans les écuries tandis qu'au dehors, les gens s'affairaient pour le départ de quelqu'un. La jeune Clari se réfugia dans la chambre du garçon en son absence, et, une fois certaine d'être seule et loin de Liam, elle tomba à genoux, pleurant à chaudes larmes. Qu'avait-elle fait ? Qu'avait-elle détruit si égoïstement ? Thémis avait toujours été une enfant difficile aux yeux d'Anatoli Clari. La fillette souhaitait tant briller aux yeux de ce dernier qu'elle avait accepté d'intégrer le Monastère pourtant, elle ne s'y était pas sentie à l'aise, subissant les moqueries de ses camarades sur ses origines métissées dont elle ignorait tout ou encore, subissant un traitement de faveur dont elle ne voulait guère du fait de son nom. Anatoli ne semblait voir que la petite héritière de son empire politique ou encore, l'erreur qu'il avait commis en épousant une Astorg, il ne voyait en elle que duperie là où l'enfant voulait lui prouver qu'elle serait à la hauteur pour lui. Cependant, la petite fille s'était révélée peu douée dans l'art du combat bien qu'on lui eut promis d'intégrer la XIIIe. Malgré tous ses efforts, elle avait été renvoyée pour les nombreux troubles qu'elle avait causé. Car lorsque Thémis s'était rendue compte qu'elle n'obtiendrait jamais l'attention tant espérée de son père par ses efforts répétés en cours, elle avait songé à d'autres méthodes moins … orthodoxes il fallait bien l'avouer. L'enfant n'avait jamais pensé pouvoir être renvoyée, ne souhaitant pas attirer le malheur sur le nom de son père et pourtant, il lui avait pardonné cet affront. Par la suite, Anatoli lui avait pardonné l'intrusion dans le bureau de Maitre Lymion, tout comme il lui avait pardonné ses nombreuses erreurs de parcours, de jeunesse comme de vantardise ou encore, de colère.
La jeune femme ferma les yeux, ne désirant qu'une chose, disparaître. Elle avait beau dire, son cousin avait raison, elle n'était qu'une garce doublée d'une trainée qui avait sali le nom des Clari en tombant enceinte d'un homme d'un rang inférieur au sien. Toute sa vie Thémis n'avait eut de cesse de lutter contre son rang mais elle avait également fait attention à ne jamais salir ce dernier. D'une pierre deux coups, elle était parvenue à salir le nom de son père, à le décevoir à et à se mettre à dos Soren comme Anatoli. Ils ne pourraient jamais lui pardonner, jamais … Lorsque Flynn arriva dans la pièce, cherchant visiblement un harnais ou un mord, il y trouva la jeune Thémis, blottit dans un coin de la pièce, sur le lit, les genoux rabattus devant elle, ses bras serrés autour de ces derniers et le visage trempé de larmes. Le garçon abandonna tout ce qu'il avait dans les bras, ne se préoccupant même pas de fermer la porte.

« Je … je les ai trahi ! » ne cessait de murmurer Thémis entre deux hoquets.

Il fallut un certain à la jeune femme pour retracer les grandes lignes de ce qui venait de se passer à son meilleur ami. Le jeune homme l'écouta sans oser l'interrompre, tout en entourant ses épaules d'une de ses bras et, de son bras libre, en l'obligeant à poser sa tête sur ses épaules. Lorsqu'elle se remit à pleurer, il hésita avant d'ajouter :

« Je comprends pourquoi on nous as demandé de préparer les affaires du Tribun aussi vite. »

Thémis releva la tête, les yeux rougis par les larmes.

« Que ... »

Elle ne parvint pas à formuler à voix haute sa question mais le Cydien avait sans doutes plus l'habitude qu'elle de la côtoyer aussi il lui répondit avec douceur, en Astorg cependant pour le cas où quelqu'un entrerait :

« On nous a demandé de sceller le cheval du Tribun Soren, il doit partir au plus vite pour Erathia. »

La jeune femme tomba des nues. Comment son père avait-il pu décider de l'éloigner d'elle aussi rapidement ? Cette décision démontrait à quel point Anatoli devait la détester et le fait que Soren ne l'ai pas prévenu ne pouvait signifier qu'une chose, il la haïssait également de lui avoir menti. Sa propre vie n'était que mensonge … elle n'avait eut de cesse de fuir la réalité, de fuir ses responsabilités et aujourd'hui, la jeune Clari en payait le prix. Comme tout à chacun, il fallait un jour assumer les conséquences de ses actes cependant, Thémis ne se sentait pas encore prête à le faire. Flynn déposa un baiser sur le front de la belle métisse avant de lui dire très sérieusement :

« J't'avais prévenu, à mentir, tu allais t'attirer des ennuis, j'avais raison, et alors ? Arrête de pleurer et prépare-toi. »

La demoiselle leva la tête et posa un regard emprunt de questionnement et d'incompréhension.

« Me préparer à quoi ? » parvint-elle à articuler.

« Tu pars avec lui. »

Malgré les protestations de Thémis, bien qu'elle refusa de le croire quand il lui expliqua que la décision, bien trop soudaine pour être murement réfléchie, était surement un subterfuge de la part du Consul pour éloigner le prétendant de sa fille de la cité, Flynn obtint son silence. Il la toisa durement avant d'ajouter :

« Ta place n'est pas encore ici, tu portes son enfant. J'vais l'prévenir, toi tu n'bouges pas. »

Sans attendre la réaction de Thémis, le jeune écuyer fila, refermant la porte derrière lui pour éviter les regards indiscrets comme une éventuelle tentative de la jeune femme de fuir à nouveau et il fila en direction des appartements de Soren. Il avait aimé Thémis il fut une époque et de ce fait, il savait la difficulté que représentait une relation sérieuse avec la jeune Clari. Son père avait des projets pour elle et notamment, de la marier au meilleur parti qu'il pourrait lui trouver de sorte qu'elle n'ai rien à craindre par la suite pour son avenir. Si lui-même n'avait jamais été à la hauteur et préférait l'avoir comme amie, il se doutait que l'ancien Princeps était quelqu'un de confiance et sur qui la jeune femme pouvait compter. L'ancien apprenti Zélote ne l'avait jamais vu aussi heureuse que ces derniers mois et maintenant qu'il savait la vérité, il comprenait que Soren n'y était pas étranger. Flynn n'eut aucun mal à trouver la chambre du Zélote et il frappa un coup sec sur le linteau de bois, engageant la discussion sans attendre de réponse particulière. Il ne fallait pas être bien malin pour deviner l'état dans lequel l'homme devait se trouver aussi préférait-il s'abstenir de le rencontrer. Flynn observa les alentours avant de prononcer en elfique :

« Capitaine, la colombe s'apprête à quitter le nid. »

Sans même attendre de savoir si son interlocuteur l'avait entendu ou compris, il délaissa la porte et fila rejoindre Thémis. La jeune femme n'avait pas bougé, les yeux perdus dans le vague, rougis par les larmes qui s'étaient cependant taries. Elle n'esquissa qu'un faible mouvement de la tête lorsqu'il pénétra dans la pièce et referma la porte derrière lui. Sa joue droite était bleuie ainsi que son poignet gauche et Flynn redouta l'espace d'un instant la réaction de l'amant de la jeune femme. Il ignorait qui lui avait fait cela mais en aucun il donnerait sa place pour lui … Au contraire, il aiderait Soren à le tuer sur place pour avoir osé porter la main sur la petite rejeton du Consul ! Le jeune homme saisit la belle délicatement, la forçant à se lever sans la brusquer et la soutenant de peur qu'elle ne se brise.

« Thém', tu dois être forte, cet enfant en a besoin, jure-le moi ! »

Les yeux du Cydien ne croisèrent que le regard hagard de la belle mais il prit cela pour une promesse. Dans l'état où elle était, il était évident qu'il n'obtiendrait rien de plus de sa part. Thémis était quelqu'un d'émotionnel, elle avait joué avec le feu de peur de se bruler et avait finalement subit un retour de flammes bien plus atroce que celui qu'elle avait craint de prime abord. Dire que le matin même, la métisse lui avait demandé ce qu'elle devait faire et qu'il l'avait poussé dans les bras de ce magnifique chaos ! Toutefois, il n'avait pas le temps de s'en vouloir, d'autant que la jeune Clari s'était mise seule dans ce pétrin en cachant la vérité à tout le monde. Anatoli aurait certainement plus facilement accepté une relation de ce type ouverte au grand jour plutôt qu'un mensonge finement tissé dans son dos qu'il découvrait de surcroit de son propre chef ! Flynn soupira, ce n'était pas le moment de la blâmer. Il guida le corps de Thémis vers l'armoire de laquelle il sortit une cape de couleur sombre qu'il lui enfila sur la tête, mieux valait en effet que ses cheveux de miel ne soient pas trop visibles … Il lui intima le silence et remarqua les nouvelles larmes qui roulaient sur ses joues sans s'en préoccuper. L'étrange couple sortit de l'écurie sans que personne ne leur prête attention et Flynn déposa la belle Clari dans la carriole couverte, au fond, sans que personne non plus n'y prenne gare. Pour plus de sureté, au cas où Anatoli penserait Thémis capable de fuir sa cité natale, il mit en place une illusion qui consistait à faire voir la charrette vide là où Thémis se trouvait. Le Cydien espérait que ce subterfuge fonctionnerait sans quoi, Soren n'aurait plus qu'à la défendre si le cœur lui en disait et Flynn espérait que ce soit le cas sans quoi, il venait de commettre une énorme erreur qui couterait surement la vie à Thémis … ainsi que la sienne.

Thémis pour sa part se sentait perdue, triste, éperdument seule et salie. Elle avait l'impression lorsque son cerveau s'était mis en marche, de trahir une nouvelle fois son père en quittant la cité mais la carriole avait déjà entamé sa marche et elle ne pouvait pas en sortir tel un beau diable sous prétexte de se repentir soudain de cette monstrueuse erreur ! Flynn avait choisi Soren pour elle mais la demoiselle ignorait pourquoi l'homme n'était pas à ses côtés … Ignorait-il sa présence ? Désirait-il seulement encore entendre parler d'elle … L'Astorg l'ignorait et ne voulait pas le savoir, au fond, Thémis se disait que l'oubli n'était pas plus mal … sans s'en rendre compte, la fatigue et la confusion dans laquelle elle baignait depuis le matin eurent raison d'elle et la petite héritière des Clari finit par s'endormir.
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Soren
Soren
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Race et âge : Cydien-44 ans.
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Compétences bonus: Maîtrise de la Hache, Grande Force
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   [début été 151] Mensonges et trahison (Soren) (terminé) EmptyJeu 18 Aoû - 7:09

En nage dans sa veste en cuir, Soren la dégrafa puis la lança à son écuyer. Il n'était très franchement pas d'humeur à être gentil, sympa, compréhensif et patient. Son exil commençait à l'heure, à la seconde: il était logique qu'Anatoli s'attendait à ce qu'il reste quelques temps à Erathia le temps d'organiser cette nouvelle charge, cette nouvelle ville que déjà s'arrachaient les peuples. Les cydiens, toujours premiers sur les bons coups, n'étaient par ailleurs pas les plus sages à ce propos. Sans vraiment de consignes, Soren se retrouvait catapulté là-bas, lui le guerrier, le capitaine. Bien qu'une partie du Sénat soit derrière lui, son expérience politique était nulle.
Et pendant qu'il perdrait son temps à Erathia, Anatoli aurait trouvé le bon parti pour sa fille. Qu'il le trouve, qu'il la fiancie dans son dos: il serait seul le jour du mariage arrangé car aucune femme n'y sera pour recevoir sa bague. Un message curieux avait été délivré à Soren, derrière une porte en bois, dans une langue elfique qu'il maitrisait cependant mal. Il était question d'une colombe et d'un départ: sans être particulièrement perspicace ou fin stratège, Soren avait compris l'allusion à son amante: Thémis voulait partir avec lui à Erathia, fuir son père. Des problèmes en perspective, mais il fallait prendre des risques à la guerre.
Il connaissait Thémis pour la savoir assez fine pour se cacher dans le convoi de mille et une façon différentes, mais devait prendre le mal en patience et attendre d'avoir quitté la cité pour qu'elle sorte de sa cachette. La petite procession en marche n'intéressa pas beaucoup de monde dans les rues, trop occupés qu'ils étaient à vivre leur vie et exercer leur travail. Se rendaient-ils compte au quotidien de ces personnes qui vivaient pour les gouverner et prendre les décisions cruciales à leur place? Le Sénat était-il tellement différent du peuple qu'il était à présent coupé de la réalité de la rue?

Dans l'armée qu'il avait un temps commandé, les nouvelles allaient vite. Soren s'y était personnellement attelé durant son mandat et il en constata le bénéfice lorsque les gardes de l'entrée lui souhaitèrent bonne chance avant de procéder à la vérification réglementaire. Ils jetèrent un oeil absent sur son formulaire, en toute confiance qu'ils avaient dans l'ancien princeps, mais tout en conversant avec lui sur son départ observèrent plus longuement son attelage. Le zélote était parti avec le maximum de ses ressources après le message secret, une richesse engrangée sans jamais vraiment dépenser. Assez impressionnant ce que gagnait un Patricien de la cité, cela dit en passant, tellement qu'il n'avait eu aucune notion de ses ressources avant aujourd'hui. Qu'aurait dit son père? Comme lui, il n'aurait pas eu la notion de cette soudaine richesse qui lui était tombée dessus. Et qu'aurait-il dit lorsqu'il aurait appris qu'il fréquentait la plus haute noblesse de Cydonia?
Après l'inspection du charriot, la procession se remit en route. Après quelques centaines de mètres, Soren leva la main pour arrêter la marche: descendant de son cheval, il se dirigea vers le seul endroit où une souris, une petite dame pouvait se cacher. Au fond de la charrette, derrière les tonneaux, Thémis s'était soustraite aux yeux alors que les siens étaient clos, à point fermés. Soren, sans rien dire ou essayer de la réveilla, la souleva puis la posa sur son cheval en amazone avec l'aide de son écuyer, avant de reprendre place derrière elle et de se laisser, commencer le nouveau voyage de leur vie.



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