Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) | |
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Mar 16 Aoû - 18:01 | |
| Depuis quand était-elle devenue plus mature ? Thémis aurait été bien incapable de le dire mais elle se sentait pourtant bel et bien plus forte, plus mature et plus sure d'elle à chaque pas qu'elle faisait vers l'avant, à chaque jour qui passait dans cet espèce de paix relative qui s'était instaurée depuis peu sur Azthia. Presque quatre années sans qu'aucune guerre ne se déclare s'étaient écoulées et si cela pouvait paraître anodin aux jeunes générations, la jeune Clari savait que c'était le résultat de puissances qui les dépassaient. Que le bon vouloir des uns pouvait causer la perte des autres dans ce jeu grandeur nature où tous risquaient de perdre leur pouvoir ou leur place. La jeune femme se doutait bien de l'ampleur de la tâche de tout ces politiciens, obligés envers leur cité comme rongés par leur ambition personnelle, ils devaient jouer sur les deux tableaux pour sortir vainqueur quoi qu'il arrive. La demoiselle se disait que peu d'hommes avaient la trempe de son père et qu'il méritait sa place tout comme elle louait en silence Callista, en qui elle avait fini par croire plus ou moins, pour que ce dernier lui ai pardonné ses fautes. Anatoli Clari n'était pourtant pas homme à pardonner si facilement et si Thémis avait pu faire des erreurs enfant, jamais elle n'avait commis de faute de cette ampleur par le passé. Elle avait trahi son propre père même si jamais elle n'en avait eut l'intention, elle avait bafoué son nom et sa morale sans vergogne et ne s'était rendue compte que trop tard de ce qu'elle avait provoqué. Fort heureusement, tout cela n'était qu'un mauvais souvenir que le Consul oubliait dans les yeux de ses petits enfants lorsqu'il lui rendait visite. Si Thémis avait toujours aimé quelqu'un depuis sa plus tendre enfance, c'était sans doutes son père, dévouée, elle n'avait cherché qu'à se montrer digne de lui et à attirer son attention. Aujourd'hui, la jeune femme avait l'impression que cela avait fonctionné, qu'elle pouvait vivre au delà du nom des Clari et que tous la reconnaissaient désormais pour ce qu'elle était et non pour le titre que portait son père. En quelques années, la jeune femme était devenue une mère de famille respectable, élevant du mieux qu'elle le pouvait ces enfants qui avaient manqué de lui couter la vie. Erys était venue la première au cours de l'année 151 et la petite fille aux longs cheveux roux bouclés avait bien failli naitre orpheline de mère. Elios était né quelques années après, au début de l'année 154. Agé de sept mois, il ressemblait énormément à Thémis avec ses cheveux noir de jais tandis qu'il avait également hérité du regard bleu glacé de sa mère. La jeune femme n'avait pu s'empêcher de penser qu'il ferait la fierté de son père comme de son grand père, lui qui ne ressemblait pour rien au monde à un Astorg. Ses deux enfants, le pardon de son père ainsi que son époux suffisaient amplement au bonheur de la jeune femme. C'était sans compter sur le petit Aerin, fils du directeur du Temple, il était arrivé à Cydonia et avait été confié à la jeune mariée. Ce fut sans hésiter que Thémis avait prit l'enfant blessé qu'il était sous son aile et qu'elle l'avait accueilli dans la demeure familiale dès qu'elle l'avait pu plutôt que de le laisser au Monastère. Le métisse de deux races qui se vouaient une haine éternelle, lui renvoyait sa propre image à cela près qu'il était loin de toute personne aimée et qu'il avait connu la perte d'un être cher qu'elle espérait pour sa part ne jamais revivre. Le décès de sa propre mère, bien qu'elle ne l'ai jamais réellement connu, l'avait blessée et profondément affaiblie aussi n'avait-elle qu'oser imaginer ce que le petit garçon avait pu ressentir à la perte de sa maman. Ainsi était composée la famille que la jeune femme s'était construite. A ce bonheur presque idyllique sans l'être réellement, s'ajoutait son travail de médecin accoucheur et son rôle de professeur auquel elle tenait tout particulièrement. Enfant, elle s'était entendue dire de la bouche même de Maitre Lymion qu'elle serait une femme brillante le jour où elle serait libérée de ses chaines, aussi, de pouvoir transmettre la sagesse qu'il lui avait offert au cours de sa vie ainsi que les enseignements qu'il lui avait prodigué rendait la jeune femme heureuse. La vie de Thémis Clari n'était pas idyllique mais peu importait pour la jeune femme tant qu'elle était à Cydonia, entourée de ceux qu'elle aimait et auquel elle tenait. La petite Mashiro, son élève, Flynn, son meilleur ami depuis sa plus tendre enfance. Rien ne manquait, elle était heureuse et avait enfin trouvé un équilibre, même précaire, à son existence.
La jeune femme s'était levée nauséeuse ce matin-là sans savoir exactement pourquoi. Elle avait remarqué que comme toujours, Aerin avait pris les choses en main en menant Erys dans le jardin pour jouer avec elle tandis que Thémis se levait pour avaler difficilement quelque chose. La jeune Clari savait pertinemment que son état de santé fragile inquiétait son père et son amant aussi tenait-elle à se montrer sous son meilleur jour et cela passait bien évidemment par l'ingestion de nourriture, ce qu'elle redoutait toujours à une heure aussi matinale. Soren avait déjà quitté la demeure familiale, en général, l'homme partait tôt et rentrait tard et Thémis en avait l'habitude. La jeune femme sortit dans le jardin après avoir avalé une tranche de pain frais que l'apprenti élémentaire avait du prendre un peu plus tôt chez un boulanger. Erys fut la première à réagir et lui sauta au cou tandis que Thémis déposait un baiser sur son front.
« Maman !! Regade ! » criait l'enfant avec joie.
Aerin se retourna un sourire aux lèvres pour lui montrer son œuvre. Il semblait timide ce qui étonna Thémis car pour sa part, ce qu'elle voyait la ravissait. Le presque adolescent avait créé une sorte de fontaine alimentée par plusieurs jets d'eau qui semblaient se courir après les uns les autres sans jamais pouvoir s'attraper. Il avait fait tellement de progrès par rapport à certains de ses autres élèves que Thémis en était étonnée. La théorie avait une place importante dans la pratique de leur art mais si la pratique était dans un premier temps laborieuse, elle portait toujours ses fruits en général et cet enfant montrait des prédispositions impressionnantes.
« Tu as fais d'énormes progrès Aerin, je suis fière de toi » précisa-t-elle en déposant un baiser sur son front à son tour pour lui dire bonjour comme pour le féliciter.
Elle resta quelques minutes encore avec les enfants avant de leur dire qu'elle devait se préparer. Aerin était bien placé pour le savoir, il avait un cours théorique avec elle dans une heure … La jeune femme sourit une dernière fois en les voyant jouer tranquillement tous les deux dans le jardin, entra dans la maison, passant par la cuisine et la salle à manger avant de prendre l'escalier pour monter à l'étage. A droite du couloir se trouvait l'aile, si l'on pouvait parler ainsi, consacrée aux amis ainsi que la chambre parentale presque en face des marches, à gauche se trouvaient les chambres des enfants. Celle d'Aerin était au fond, en face de celle de la petite rousse aux yeux bleus tandis que Thémis avait pris le parti d'installer la chambre d'Elios, le dernier né, près de l'escalier. En face de la chambre du nourrisson se trouvait une pièce encore vide que la jeune femme pensait reconvertir en salle de jeu une fois les petits devenus assez grands pour s'amuser ensemble. La jeune maman entra dans la chambre de son fils encore endormi et ne put s'empêcher de l'observer avec un regard tendre. Elle attendit quelques minutes, caressant du regard son enfant, avant de le réveiller. Les yeux bleus glacés se posèrent sur elle dans un mélange d'inquiétude et d'étonnement avant qu'il ne comprenne que c'était sa mère. Thémis le sortit de son lit à barreaux fabriqué sur mesure en bois massif et vernis pour l'embrasser avant de l'y reposer. Elle attendrait que le petit garçon soit totalement réveillé pour le laver, le nourrir ou encore l'habiller. Pour sa part, elle se dirigea dans sa chambre, laissant la porte de celle de son fils ouverte, pour prendre de quoi se vêtir dans l'armoire. Un regard par la fenêtre lui apprit que Aerin et Erys s'amusaient comme des fous, du moins c'est ce qu'elle comprit en entendant les éclats de rire de sa fille de trois ans. La jeune femme prit un bain rapide, tout au plus dix minutes avaient du s'écouler le temps qu'elle se glisse dedans et en sorte, puis enfila un pantalon de couleur beige ainsi qu'un haut sans manche de couleur sombre couvrant simplement sa poitrine et laissant son nombril saillant. Sa peau laiteuse ressortait d'avantage avec ces vêtements et ils suffiraient amplement pour l'heure qui venait. Elle couvrirait le tout d'une chemise le temps de donner son cours … Thémis jeta un dernier coup d'œil par la fenêtre, souriant bêtement devant la scène avant de retourner dans la chambre de son fils.
[ Ithilion : j'espère que je me suis arrêtée là où tu voulais sinon, préviens moi par MP pour que j'édite ! Pour le titre, tu me diras ce que je dois mettre. ] |
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Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Mer 17 Aoû - 15:54 | |
| Le jour fatidique arrivait en fin! Ce jour qui changerait à jamais la vie d'Ithilion et qui lui promettait un avenir mouvementé, ou les moments de répits deviendront de l'or à ses yeux. La vie qu'il avait toujousr aimé. Depuis que cette idée s'était incrustée dans son cerveau , il n'avait eut cesse de peaufiner son plan encore et encore. Repasser derrière chaque détail, chaque possibilité. Au final, au bout de maintes séances de réflexions plongé dans le noir de la grotte ou il s'était éxilé, il avait réussi à ficeler correctement son projet.
Assit autour d'une table face à Elionne, le cydien jouait tranquillement avec un verre à moitié . Impliquer sa compagnonne à son plan lui semblait être un pari risqué.. Tout de fois, sa participation tenait un rôle important dans l'évènement qui allait suivre. En plus,lors des dernières missions de l'Ordre elle avait su faire ses preuves et montrer qu'elle possédait certaines aptitudes. Si elle sentait que ce lien ne fonctionnait pas correctement, le doute créé pourrait à partir de ce moment détruire complètement leur relation. Et perdre une disciple aussi prometteuse le désolerait beaucoup. Le claquement contre la table en bois qu'émit le verre lorsqu'il le redisposa devant lui marqua le début de la réunion.
-Bon...commença Ithilion. Si tout se passe correctement, bien que les chances de réussites restent faibles, il se peut que soren me lache les bottes pour un petit bout de temps. Ce qui me laissera l'intégralité de mon temps à te consacrer. J'ai bien dit lâche et pas lèche, reprit -il avec un petit sourire enjouée.
Si Volesprit avait été dans les environs, elle l'aurait surement frappé pour avoir balancé une blague aussi douteuse.M algré la sérénité qu'affichait constamment le cydien, dans les prochains jours( voir les prochains mois) qui suivront, sa vie frôlera surement la mort de près à plusieurs reprise. En espérant qu'elle en réchappe à chaque confrontation. La seule raison pour laquelle ithilion ne paniquait pas, c'était qu'il plaçait une confiance absolue en ses capacités, ainsi que dans le plan qu'il préparait depuis déjà un bout de temps. Jusqu'à aujourd’hui 'hui, il était toujours sortie indemne de ces défis. La défaite n'avait aucune raison de se pointer cette fois ci.
-Es-tu prête ? reprit-il à l'adresse de sa disciple. Voila comment nous procéderons
Une belle matinée s'annonçait sur Cydonia, malgré les températures encore hivernales qui transformaient la respiration d'ithilion en petits nuages de vapeur. Suivit par une grande femme au teint foncé et possédant une coupe brune s'arrêtant aux épaules, il se dirigeait prudemment à l'intérieur des hauts quartiers, résidence de la haute bourgeoisie cydienne. Grâce aux nombreux contacts auquel il avait accès par biais de l'Ordre, Ithilion savait précisément ou résidait la fille du consul. D'après ces informations, Soren s'absentait en début de matinée et Thémins ne quittait l'appartement pour se rendre au monastère qu'en milieu de matinée. Cela lui laissait une marge de manœuvre assez large. La demeure du couple ne trompait pas leurs titres. Une immense demeure sur plusieurs étages sans nul doute étudiée par un prestigieux architecte Cydien. Positionné en sentinelle à l'angle de la rue, Ithilion vérifia qu'aucune garde ne patrouillait dans les allées. Une fois rassuré, il s'avança tranquillement au niveau du porche de la maison. Sans hésitation, il posa la main sur le levier l'actionna. Pour s'assurer que la porte ne grinçait pas, il l’entrouvrit de quelques centimètres, puis l'ouvrit complètement pour permettre à Elionne pénétrer à l'intérieur. Ithilion laissa l'entrée entre-ouverte,puis commença à explorer les lieux à pas de loup. Le rez de chaussée n'était constitué que de la cuisine et d'une grande salle à manger qu'il traversa aussi discrètement qu'une ombre. En passant près d'une vitre, son regard fut attiré par deux enfants qui jouaient dans le jardin. Une petite fille aux cheveux roux et un garçon d'une dizaine d'année qui semblait s'exercer à la manipulation de l'eau. D'un geste de main, il indiqua à sa complice de s'éloigner des vitres. Ithilion poursuivit son investigation tout en espérant que ces deux mioches resteraient bien sagement dehors. Il ne souhaitait nullement avoir besoin de réduire des enfants au silence. Au bout de la salle, un escalier se dressa devant eux menant jusqu'au première étage de l'habitat.
"Deux choses seulement importent à un homme tel que Soren : Sa famille et son honneur. avait expliqué Ithilion à Elionne lors de la mise au point. SI l'on veut faire pression sur lui, il va falloir s'emparer de l'un de ces deux trésors. Le plus simple pour nous sera d'agir sur la famille. Comme je te l'ai expliqué, nous nous introduirons dans leur maison quand le général aura quitté les lieux. D'après mes sources, thémis aurait accouché d'une fille et d'un fils . Nous mettrons la main sur le benjamin et forceront Thémis à nous suivre ensuite. Toi tu t'occuperas de porter le petit comme si il s'agissait du tient. Avec ton déguisement et le flux incessant entrant et sortant de la cité, tu devrais pouvoir passer incognito. Moi j'attendrais Thémis dans la chambre du petit. Et je te rejoindrais au point de rendez vous."
Le bruit strident qu'émit la première marche lorsque le pied d'Ithilion se posa dessus eut pour effet de le figer sur place. La respiration en suspension, il attendit la moindre réaction venant du haut. Dix secondes passèrent et aucune réaction. Pendant un instant, Ithilion prit peur que Thémis soit partie plus tôt au monastère. Cela compliquerait énormément son plan, mais cela ne serait pas dramatique. Avec extrême précaution, il poursuivit tout de même son ascension. Arrivée à l'étage, un long couloir s'étalait devant eux avec plusieurs portes ancrées de part et d'autre des murs. Juste à sa gauche, la chambre semblait ouverte. Soudain un bruit retentit. Le bruit de l'eau que l'on agitait. Sur la pointe des pieds, Ithilion alla en direction du bruit. Thémis prenait -elle son bain ? Mais lorsqu'il passa devant la première pièce, il aperçut, trônant au milieu de la pièce, un petit lit à barreau dans lequel était enfermé un petit prisonnier qui fixait avec de gros yeux globuleux les deux inconnus. Le cydien se retourna et donna le signale à Elionne. Aussitôt, les deux comparses pénétrèrent dans la pièce.
*"A toi deprendre le petit sans qu'il ne lache un cri ou un pleure. Uses de ton imagination et de ton don..." *
Sa complice hocha la tête pour lui signaler qu'elle avait compris le message. Alors qu'elle s'avançait en direction du lit en bois, une douce mélopée enveloppa la pièce. Une voix calme, langoureuse, aux harmonies parfaites, apaisant les maux de de tout âme se trouvant à portée. Le petit bout au son de ce chant, ferma lentement les yeux. Rassuré. Ithilion aussi eut les effets fantastiques du chant de son amie. Tout ces doutes s'estompèrent instantanément .Son esprit était comme épuré de toute pensée parasite. La confiance et le sang froid dont il savait faire preuve, reprirent le dessus. Le bébé enveloppé dans un petit drap qu'elle portait au creux de ses bras, Elionne se tenait déjà au niveau de la porte, prête à partir pour rejoindre de point de rendez vous donné.
Un dernier de croisement de regard, un ultime sourire, Ithilion se retrouva seule dans la pièce. L'attente allait peut etre durer quelques minutes, et au cas ou, il devrait pouvoir agir rapidement. Il s'adossa donc au coin du mur, à droite de la porte. Pile dans l'angle mort lorsque l'on arrivait du fond du couloir. Puis, il patienta, tel un fauve guettant sa proie, silencieusement tapis dans l'ombre.
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Ven 2 Sep - 10:08 | |
| Thémis avait mis peu de temps à se préparer, en réalité, elle se sentait particulièrement fatiguée par la journée à venir. Si le cours qu'elle avait à donner était parmi les rares choses qui lui faisaient plaisir, le reste de son emploi du temps n'était pas des plus agréables. Devenir la femme de l'ancien Princeps mais du nouveau général des armées avait obligé la jeune femme à se plonger bien malgré elle dans les cérémonies politiques et autres fadaises de ce genre. La jeune Clari ne supportait pas de devoir faire semblant mais elle connaissait suffisamment bien le monde dans lequel son époux évoluait pour savoir qu'une femme disgracieuse et malpolie ne permettait pas de gagner le cœur des alliés comme des adversaires. Soren avait besoin de son aide pour gravir les échelons sociaux et pour se faire une place dans la sphère politique de la cité et Thémis était à même de lui offrir. La jeune femme sortit de la chambre après avoir pousser un soupir amusé en voyant sa fille et le jeune apprenti élémentaire jouer ensemble. Au fond d'elle, la demoiselle ne pouvait s'empêcher d'espérer qu'Erys ait hérité des dons de ses parents, que ce soit pour la manipulation des flammes comme pour celle de l'eau. Le temps lui donnerait raison ou tord mais dans tous les cas, Thémis savait qu'elle serait fière de sa petite fille. Le rire cristallin de cette dernière s'éleva dans le jardin tandis que, de la fenêtre, la dame leur demandait de rentrer afin de se préparer. Les deux enfants firent la moue mais Aerin eut vite fait de prendre la main de la petite fille pour rentrer. Le temps avait filé à une vitesse monstrueuse songea la demoiselle tandis qu'elle refermait avec soin la porte de sa chambrée pour se diriger dans celle de son cadet. Étrangement, la jeune femme ne se souvenait pas d'avoir laissé la porte ouverte mais les derniers évènements lui faisaient parfois perdre la notion du temps et de ses propres mouvements. Elle pénétra donc dans la pièce, sourire aux lèvres, et se dirigea vers le berceau. Elios était un enfant adorable et particulièrement agréable à vivre. Là où Erys avait posé de nombreux problèmes, refusant notamment de dormir quand ses parents tombaient de sommeil, Elios avait adopté un rythme normal dès la première nuit. Il redemandait sans cesse du sommeil et Thémis devait au contraire parfois lutter pour réveiller le dernier-né de la famille afin qu'il finisse son repas. Au moins Soren avait-il la paix désormais la nuit depuis que la petite fille avait pris de l'âge et donc de l'assurance … La jeune femme ouvrit les rideaux d'un geste sec et les anneaux de métal crissèrent sur la tringle. En général, ce rituel matinal suffisait à tirer définitivement le nourrisson de son sommeil et lui tirait un petit cri. Ce fut sans doutes le silence qui perturba le plus Thémis et qui fit qu'elle se retourna dans la direction du berceau. Là où quelques minutes auparavant se tenait encore son enfant ne restait que le drap brodé et la couverture tricotée par sa mère.
« Elios ? » hurla Thémis dans un mouvement de panique, sentant son cœur sur le point de défaillir.
Son regard fit automatiquement le tour de la pièce et la jeune femme ne put retenir un cri ainsi qu'un sursaut en voyant l'homme qui se tenait sur la droite et que jusque là, elle n'avait pas vu. Elle pensait que son fils avait réussi à passer au dessus des barreaux ou peut-être, qu'Aerin était monté pour sortir l'enfant de son berceau mais en aucun cas elle n'aurait pu imaginer que quelqu'un s'était introduit chez elle. Reprenant vite ses esprits, Thémis comprit que la présence de cet inconnu ne pouvait pas être étrangère à l'absence de son rejeton. La surprise jusque là peinte sur son visage céda la place à une colère froide tandis que sa main s'abattit sur le pommeau de son épée, Equilibrium, qu'elle dégaina dans un même mouvement. La seule fois que quelqu'un s'en était pris à un être cher, en l'occurrence, son cheval puis son amant, elle avait manqué de le tuer ... Prenant soin de contourner le berceau et de s'éloigner de la fenêtre pour le cas où l'homme aurait des complices, la jeune Clari articula avec peine :
« Qui êtes vous ? Où es mon fils ? »
Ses yeux lançaient des éclairs tandis que sa voix, dure comme l'acier et froide comme l'hiver, semblait prête à découper le jeune inconnu aussi surement que son épée. Peu de choses comptaient réellement pour la jeune Clari en ce monde, mais les rares personnes qui faisaient partie de sa vie étaient ce qu'elle avait de plus précieux, s'attaquer à elles revenaient à s'attaquer à la jeune femme. L'Astorg toisa le voleur avant d'ajouter froidement :
« Dites-moi ce que vous avez fait de mon fils, où votre tête roulera à mes pieds ! »
En cet instant, la jeune Cydienne n'avait plus rien à voir avec la douce héritière des Clari que tous respectaient certes, mais que la plupart ne craignaient pas pour autant. Thémis était d'un naturel doux et gentil et bien loin de l'image de la guerrière … sauf lorsque l'on s'attaquait aux siens.
« Aerin ! » appela-t-elle sans y réfléchir.
Si l'homme en face d'elle avait enlevé son fils, que pouvait-elle imaginer quant à ses deux autres enfants. Aerin était grand et Thémis le savait capable de se débrouiller seul mais elle craignait pour la vie d'Erys.
[ J'ai vu avec Eléa et elle semblait vouloir intervenir au tour suivant, si ma réponse pose problème, je peux éditer ! J'espère ne pas être allée trop loin ! ]
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Aerin
Nombre de messages : 184 Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans Cité : Muria Métier : Gardien Feuille de personnageCompétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de DianeCompétences bonus: spécialisation à l'arcRéputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Ven 2 Sep - 14:50 | |
| Depuis un petit moment déjà, le petit garçon était arrivé à Cydonia. Dans les premiers temps, il avait pensé que sa décision de suivre une formation au Monastère Zélote constituait une trahison envers sa mère qui n'avait eut de cesse que de lutter contre cette cité mais finalement, une fois qu'il eut rencontré Thémis, son nouveau maitre, il se dit qu'il n'avait pas de raison de se sentir coupable. Ilith, sa tante, lui avait dit de continuer à vivre sans se soucier des défunts, c'était donc ce qu'il s'apprêtait à faire. Thémis. La jeune femme était tellement belle et si gentille qu'il en gardait encore parfaitement bien en mémoire sa première rencontre. La belle Cydienne, métisse de naissance comme lui, avait épousé à Erathia un capitaine du nom de Soren et avait eut de lui une petite fille. Aerin l'avait trouvé tellement mignonne à son arrivée qu'il n'avait pas osé la toucher de peur de la briser. Thémis Clari était la fille du Consul et pourtant, elle était aux antipodes de ce que le gamin avait imaginé sur ce genre de personnes. Douce, gentille, profondément tournée vers les autres et particulièrement vers ceux qu'elle aimait, la jeune femme l'avait accueilli comme un fils et avait fait en sorte qu'il se sente à son aise immédiatement. Si Aerin avait clairement peur de Soren, l'époux de la dame, il adorait la jeune femme qui lui avait tout offert. L'amour d'une mère, la compréhension d'une sœur, l'apprentissage d'un maitre. Aerin avait eut du mal au début à se faire à tout cela, se disant qu'elle était surement peinée par son passé, que tout n'était que pitié à son égard mais Thémis était bien loin de tout cela. L'Almer s'était vite rendu compte que la jeune femme cachait un coeur pur et qu'elle ne cherchait en rien à l'influencer parce qu'il était le fils de Jiven, directeur du Temple de Tamawa, mais qu'elle essayait simplement de l'aider.
Jelenna avait remis le petit garçon sur le droit chemin. Jiven lui avait offert une perspective d'avenir en l'envoyant à Cydonia. Thémis avait achevé de le sauver en lui offrant son amitié comme son amour.
Les années étaient passées rudement vite aux yeux de l'enfant qui aujourd'hui était un quasi adolescent. La jeune femme n'avait pas hésité une seule seconde à l'accueillir chez elle, bien que le gamin soit conscient que cela n'était pas vraiment du goût de son mari. Depuis qu'Aerin avait quitté le Monastère, il devait bien avouer qu'il se sentait enfin « chez lui », qu'il avait enfin un endroit où s'enfuir en cas de problèmes, un havre de paix et un cocon. Il avait une « famille » même s'il n'en faisait partie que par la bonne grâce de ses hôtes.
Ce matin-là, le jeune Elfe s'était levé un peu plus tôt que d'habitude et il avait eut l'occasion de croiser Soren avant que ce dernier ne disparaisse en direction de son bureau. Si les relations entre les deux hommes s'étaient améliorées, elles n'étaient pas au beau fixe mais plutôt à l'ignorance consentie par les deux parties pourtant, le gamin lui souhaita une bonne journée. La petite Erys était déjà réveillée tandis que sa maman dormait encore aussi Aerin décida-t-il de la faire déjeuner et ensuite, de l'emmener s'amuser dans le jardin. Si Elios était encore trop jeune pour quoi que ce soit d'autre que dormir et manger, la petite fille commençait à parler et adorait visiblement l'apprenti élémentaire.
« Allons jouer dehors, comme ça, tu ne réveilleras pas ta maman ! Par contre, mets un manteau. » avait lancé le petit Almer à la rouquine qui l'avait suivi, sourire aux lèvres.
Enfant, Aerin était plutôt solitaire, non par choix mais pour des raisons pratiques. Sa mère et lui voyageaient beaucoup et sa seule amie résidait en la personne de Jade mais maintenant qu'il allait au Monastère pour suivre les cours, le jeune homme se rendait compte à quel point il aimait se faire des amis. Erys était certes jeune, mais le gamin tenait à elle comme à la petite sœur qu'il n'avait jamais pu avoir. Il exécuta les caprices de la petite fille tandis que Thémis prenait son petit déjeuner. Une statue d'eau naquit devant lui sous l'effet de sa volonté. Les minutes passaient et la petite fille aux longs cheveux de feu continuait de toujours vouloir plus de formes et, lorsque le fils des Templiers ne parvenait pas à répondre à ses attentes par manque d'expérience et de maitrise, cette dernière déposait sur sa joue un baiser pour se faire pardonner de trop lui en avoir demandé. Aerin adorait le comportement de la petite envers lui et s'amusait parfois à rater exprès ses expériences. Nyméria, couchée non loin d'eux, releva brusquement la tête, les oreilles dressées et les crocs retroussés.
« Je l'ai senti aussi Nym' » se contenta-t-il de dire calmement à la louve pour ne pas inquiéter la petite fille.
Faisant semblant que rien ne se passait, le petit garçon continua de jouer avec la fille du Consul tandis qu'il ajoutait à l'attention de la louve :
« Ne bouge pas, Namarïé le suit déjà à la trace. »
Aerin était doué en télépathie mais l'empathie n'était pas son fort ou tout du moins ne cherchait-il pas pour le moment à ce qu'elle le devienne. Il était également doué dans ce domaine mais préférait se fermer autant que possible aux autres pour ne pas subir leurs émotions. Il avait cependant tendance à ne pas avoir de problèmes à la maison quant à la réception de sentiments qui le feraient souffrir. Thémis était quelqu'un qui ne pensait que rarement à mal, ses enfants étaient bien trop jeunes pour le blesser et Soren semblait incapable d'un sentiment quelconque. Alors forcément quand les deux inconnus étaient entrés dans la maison, son premier réflexe avait été de prévenir Thémis sauf que quand il avait compris qu'ils étaient déjà dans la chambre d'Elios, Aerin avait préféré ne rien dire. Thémis aimait ses enfants et aurait donné sa vie pour eux et cela, le gamin n'était pas près à l'accepter, aussi égoïste soit-il. D'autant qu'il n'étais pas en mesure de savoir ce que les deux autres allaient faire et qu'il n'était pas question de mettre la vie du petit en danger en prévenant sa mère. Aussi, quand il avait senti l'un des deux malfrats quitter les lieux avec le petit garçon, le fils des Templiers avait tout de suite envoyé le faucon sur ses traces. Du ciel, il n'était pas repérable mais saurait déterminer avec précision là où l'on emmenait le nourrisson. Aerin sentit plus qu'il n'entendit la voix de Thémis. Il sentit sa colère ainsi que sa crainte … Il ne pouvait rien faire. S'il intervenait, cela laissait l'occasion au malfaiteur de prendre également Erys et il ne pouvait le permettre. S'il envoyait Nyméria, il savait que ses chances de survivre seul face à un malfrat étaient faibles. L'enfant hésitait sur ce qu'il devait faire, comprenant et sentant la peur de Thémis mais pourtant, ce fut le cœur lourd qu'il décida de ne pas intervenir. Il se contenta de faire rentrer en silence la petite fille, lui faisant croire qu'il s'agissait d'un jeu dans lequel on n'avait pas le droit de faire le moindre bruit ou de prononcer le moindre mot, et ordonna à la louve de la protéger. Aerin s'avança en avant de la cuisine et entendit la voix de Thémis sans comprendre ce qu'elle disait.
** Erys va bien, elle est avec moi ! ** lança-t-il à Thémis par la pensée.
Il savait que cette information suffirait à rassurer la mère mais pas à calmer sa colère or le gamin savait également qu'en fermant son Esprit pour le rendre hermétique aux pensées de la Clari, il ne parviendrait plus à suivre le kidnappeur à la trace.
« Erys, quoi qu'il arrive, tu restes ici avec Nyméria d'accord ? »
La petite fille opina de la tête, visiblement amusée par la situation, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Aerin quant à lui se posta devant la porte de la cuisine après avoir pris le soin de fermer celle qui menait au jardin à clé. Personne ne pourrait accéder à Erys sans lui passer sur le corps ainsi que sur celui de Nyméria. Il avança encore d'un pas pour se retrouver dans le couloir. Fort heureusement, son arc n'était jamais bien loin et ce matin là, il avait eut l'occasion rare mais agréable de s'entrainer avec Soren. Il saisit l'arme posée sur un meuble dans le couloir et encocha une flèche. Un ennemi, une flèche. Si le malfrat descendait, il ne le manquerait pas. Et le malfrat devrait descendre pour ressortir, de cela, il n'en doutait pas. Dans son dos, la louve montrait les crocs, prête à attaquer quiconque toucherait la petite ou son maitre.
** Je suis en bas dame Thémis ! J'ai envoyé Namarïé surveiller votre fils ! **
Aerin eut l'espace d'un instant l'impression de revivre la même scène que celle qui avait pris la vie de sa mère des années auparavant sauf que cette fois, il était plus âgé, plus fort et plus à même de décider ce qu'il devait faire pour protéger ceux qu'il aimait. Erys était en sécurité et il comptait bien en faire autant pour celle qu'il considérait comme sa mère ou sa grande sœur.
[ Désolée, le post n'est pas terrible. Ithilion > j'ai fait en sorte de ne pas être une gêne dans ton plan, si tu as Thémis en "otage", Aerin n'osera pas tirer sur toi de peur de la blesser. Thémis > je ne suis pas venue t'aider face à Ithilion pour les raisons expliquées au dessus ^^ Ça aurait été dommage de le tuer quand même XD ] |
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Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Dim 11 Sep - 2:32 | |
| Enfin le grand jeu commençait. Plus possibilité de faire machine arrière, maintenant, il fallait aller de l'avant pour survivre. Quand Thémis rentra dans la pièce, elle remarqua l'intrus toujours tapis dans le coin de la chambre. Comme si il s'agissait d'un rituel, la fille du consul alla d'abord écarter les deux rideaux avant s'en doute de se jeter sur son petit nourrisson. Toutefois, l'instinct maternel du s'activer à ce moment précis, car la maman se figea sur place avant se tourner précipitamment vers le berceau. Vide. Son appel de désespoir déchira le silence devenu pensant dans la pièce. ET ce ne fût qu'à cet instant, en balayant les alentours avec un regard paniqué, qu'elle se rendit compte qu'elle n'était pas seul. Ithilion resta tranquillement à sa place, le dos posé contre le mur. Il épiait le moindre geste de thémis, imaginait la moindre de tentative de sa part afin de l'en déjouer. Les yeux de la femme de Soren s’embrasèrent d'une colère froide. Lorsque l'on s'attaquait à leurs rejetons, une mère pouvait devenir de farouche guerrière, prête à n'importe quelle sacrifice pour retrouver ses petits. Quitte à avoir du sang sur les mains. Le chuintement de la lame sortant du fourreau résonna lugubrement, le glas d'une mort prochaine. Sa voix était aussi tranchante et dur que le fil de sa lame :
« Qui êtes vous ? Où es mon fils ? »
Toujours aucune réponse de la part du kidnappeur. Thémis venait de bouger de la fenêtre. Ithilion ne voulait pas en arriver à de telles extrémités, mais à la première action gênante de sa part, il n'hésiterait pas à user de ses dons pour l'immobiliser.
« Dites-moi ce que vous avez fait de mon fils, où votre tête roulera à mes pieds ! »
Nouvelle menace, et l'on sentait que la haine gagnait de plus en plus de terrain dans le ton de sa voix. Pourtant d'apparence douce et tendre avec les siens, cette femme avait maintenant l'âme d'une tueuse au sang froid qui ne proférait pas de simples menaces en l'air. Enfin, Ithilion décida de se décoller de son mur et avança de quelques pas en direction de Thémis, toutefois en gardant un intervalle de sécurité. Cette dernière lança alors un ultime appel :
« Aerin !
Pendant une fraction de seconde, Ithilion fût prit d'un horrible doute. Pour le moment, il n'avait vu personne dans la maison. Cela dit il n'avait pas visiter toute les chambres, se pourrait-il qu'un garde protège en réalité cette demeure ? Au cas ou, le cydien plongea sa main dans la poche de sa longue veste et caressa du doigt le parchemin de foudre qui s' y trouvait. Une vingtaine de secondes passèrent, toujours personne. Ne voulant omettre aucune possibilité, il sortit son parchemin et le lacha au niveau de l'entrée tout en ne quittant pas son futur otage des yeux.
-Bien !! commença-il enfin. Je lis très bien en vous l'envie de me sauter dessus et de me faire cracher l'endroit ou se trouve votre fils. Toutefois, vous vous doutez bien que je n'agis pas seul. Si vous me tuez, vous etes sur de ne jamais revoir votre bambin. Si jamais nous ne nous rendons pas au point de rendez vous à une date t précise, ils ont pour ordre de tuer l'otage et d'aller en chercher un autre.Nous ne reculerons devant aucun sacrifice.
Peu à peu, il posait ses pièces sur cet immense échiquier afin de pouvoir assurer sa vie et mettre echec et mat le roi adversaire. Pour l'instant, le pire n'était pas passé. La deuxième phase allait être un peu plus délicate à gérer.
-Donc comme vous l'aurez compris, vous avez peu de temps pour vous décider. Soit vous me suivez docilement, soit vous décidez de m'attaquer mais dans ce cas vous serez perdante même si vous me tuez. Vos deux enfants sur la pelouse ne risquent rien, du moins tant qu'ils ne s'interposeront pas ou tant que le premier sera en vie. En réalité, nous ne faisons ça que pour atteindre Soren. Mais je peux vous promettre que cette histoire se terminera sans effusion de sang des deux côtés. Le but n'est pas de s'en prendre à votre famille, juste d'obtenir satisfaction. Je vous laisse vous décider.
Le visage d'ithilion n'affichait aucune expression. Pas de peur, pas de sourire, pas d'hésitation. Un véritable mur de glace abritait bien surement tout ses sentiments et ses émotions. Afin d'enfoncer correctement le clou, il rajouta :
-Réfléchissez bien. Vous me suivez, vous retrouver directement votre fils, mais vous serez nos prisonniers pour quelques temps. Et si vous tentez quoi que ce soit contre moi, demandez vous avant pourquoi ils m'ont choisis pour cette mission et que j'ai prit la peine de rester seul.
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Jeu 15 Sep - 13:34 | |
| La jeune femme était au quatre cent coups, dans sa tête, les images les plus atroces défilaient comme si sa dernière heure était arrivée tandis que dans son estomac, l'anxiété comme la colère semblaient bien décidées à tordre jusqu'à la plus petite parcelle de son corps. L'épouse de Soren raffermit sa prise sur son arme, bien décidée à récupérer son enfant. S'il y avait quelque chose auquel Thémis tenait plus que tout, c'était belle et bien sa famille, et même Liam en faisait partie, c'était pour dire. L'angoisse l'empêcha d'esquisser un mouvement de plus, en réalité, si elle était certaine de pouvoir venir à bout de l'agresseur, la jeune Cydienne était également consciente de ne pas pouvoir faire n'importe quoi envers lui, de peur qu'il ne s'en prenne à son fils, si tant est que ce soit lui le responsable de sa disparition. Le petit métisse mit un certain temps à répondre et sa première réplique, si elle surprit toujours autant Thémis qui n'avait pas l'habitude de l'Esprit, la rassura au plus haut point. Sa précieuse Erys était avec lui et la demoiselle savait pertinemment que cela impliquait qu'elle était en sécurité. Aerin était un excellent archer et Nyméria une tueuse de renom en qui la fille du Consul avait une totale confiance. Personne n'approcherait donc sa fille de l'ordre des vivants. Une fois cette certitude en tête, la jeune femme écouta avec plus d'attention ce que lui disait son interlocuteur, sans pour autant cesser de le menacer avec son arme. Alors que l'homme en face d'elle lui confirmait qu'il était bel et bien l'auteur du méfait, son deuxième fils ou tout comme, lui confirma qu'il attendait le gredin en bas, prêt à lui décocher une flèche et que, comble de l'intelligence, il avait envoyé son faucon suivre la trace d'Elios. Ainsi, la jeune femme savait son fils entre de bonnes mains si l'expression pouvait être employée de la sorte concernant un faucon.
La colère de Thémis s'intensifia une fois qu'elle fut certaine que son fils était entre de bonnes mains. L'homme qui se tenait dans la chambre du bébé n'avait donc aucune honte et aucune retenue ? S'en prendre à un nourrisson était-il devenu monnaie courante dans les bas-fonds de la cité Cydienne ? La jeune Clari espérait que non, auquel cas, elle aurait tôt fait de déménager à Erathia où meurtres et trahisons ne faisaient pas partie du vocabulaire des puissants. Sans pour autant baisser son arme, ne souhaitant pas entrer dans le jeu du pillard, la métisse préféra garder le silence sur ce qu'elle savait pour en apprendre plus. Ainsi, l'homme avait un complice ce que jusque là, elle aurait deviné. Namarié se contenterait de la suivre et Aerin lui dirait où chercher. Une fois Soren prévenu, cet homme n'aurait qu'à bien se tenir ! Cependant pour l'heure, Thémis ne souhaitait prendre aucun risque. De se savoir suivie pouvait obliger celui ou celle qui avait son fils à s'en séparer aussi valait-il mieux garder le silence même si l'envie la démangeait de tordre le cou à cet impudent ! Que ne fut la surprise de Thémis lorsqu'elle apprit que son interlocuteur n'agissait pas pour l'argent ou pour influencer son père mais simplement pour obtenir satisfaction auprès de son époux ? Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Son histoire était presque … risible.
« Vous espérez atteindre Soren en m'utilisant avec son fils comme appât ? Je crains que vous ne connaissiez mal mon mari. Si je ne doutes pas de rester en vie avec mes enfants, je crois en revanche que vous avez tout à craindre de mon mari si vous ne me rendez pas mon fils. »
Le jeu, si cela pouvait être qualifié ainsi, n'en valait pas la chandelle. Thémis était gagnante quoi qu'il arrive alors pourquoi le suivre ?
« Je vous le répète, où est mon fils ? »
Son ton se fit pressant mais surtout, particulièrement froid. La jeune femme ne comptait pas négocier d'autant qu'elle ne comptait pas devenir l'appât d'un quelconque piège destiné à son mari. Elle était quasiment sure d'obtenir l'endroit où ils comptaient cacher son fils et l'inconnu avait bien précisé qu'il souhaitait simplement obtenir gain de cause auprès du Zélote sans chercher à verser le sang d'innocent. En d'autres termes, Elios ne craignait rien, seule Thémis était une pièce dans la balance qu'il lui imposait et, si elle était prête à lui faire confiance concernant la vie de son rejeton, l'Astorg n'était en revanche pas prête à mettre son époux en danger.
« Je ne serais pas l'instrument de la mort de Soren. »
La jeune femme fit face à son assaillant de toute sa hauteur, certes ridicule par rapport à la taille d'un homme normalement constitué mais peu importait. Elle toisa durement le jeune homme, avant d'ajouter, cherchant clairement à gagner du temps en espérant soit que Aerin préviendrait Soren par l'Esprit, soit que ce dernier ne tarderait pas à rentrer pour le devoir conjugal et familial qu'était le déjeuner.
« Vous en prendre aux siens prouve à quel point vous ne connaissez rien à mon époux et pourtant, vous semblez prêt à tout pour obtenir satisfaction. Puis-je savoir pourquoi vous avez osé poser la main sur mon fils avant de vous achever ? »
Certes ses derniers propos étaient du bluff mais peu importait si cela pouvait lui permettre de gagner un temps précieux ! D'autant qu'au final, elle avait toutes les chances de son côté à bien observer la situation, du moins, de son point de vue. Quelque part certainement, la belle Clari se demandait tout simplement pourquoi elle on cherchait à faire d'elle et de sa progéniture une monnaie d'échange contre le général.
[ Je me suis dit que Thémis ne pouvait pas accepter dès le départ vu la situation et ce qu'elle sait, j'espère que cela ne pose pas de problèmes ! ]
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Ithilion
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| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Sam 24 Sep - 14:31 | |
| [t'en fait pas c'est tout à fait normal et logique en vu de ta position actuelle]
Au sourire ironique qu'afficha la jeune femme, Ithilion comprit qu'elle ne le prenait pas au sérieux. Ou plutôt peut-être n'avait elle saisit la réalité de la situation.
« Vous espérez atteindreSoren en m'utilisant avec son fils comme appât ? Je crains que vous ne connaissiez mal mon mari. Si je ne doutes pas de rester en vie avec mes enfants, je crois en revanche que vous avez tout à craindre de mon mari si vous ne me rendez pas mon fils. »
Finalement elle avait plutôt bien saisit le sens de ses propos. Les derniers mots de Thémis rassurèrent néanmoins le cydien. Tout les deux étaient d'accord pour dire que Soren réagirait bien à cette provocation, c'était simplement ce que souhaitait le stratège. A nouveau, la question rechuta froidement, plus pressant cette fois-ci :
« Je vous le répète, où est mon fils ? Je ne serais pas l'instrument de la mort de Soren. »»
Et non, en fin de compte, un mal entendu subsistait bien entre les deux interlocuteurs. A moins qu'il ne s'agisse de manque de confiance. Complètement logique, un inconnu débarque, vole votre fils, difficile de penser qu'un tel individu ne puisse pas user de la tromperie pour arriver plus facilement à ses fins. Cependant, plus Ithilion restait bloqué ici avec cette mère sur la défensive, plus les chances de tomber sur Soren augmentait. Et la confrontation avec le chef des armées serait un désastre, voir même signerait son arrêt de mort. Le cydien allait devoir passer à la vitesse supérieur. La fille du consul, droite, impassible le toisait à présent en guettant le moindre de ses gestes. Le premier signe de faiblesse ou de recul lui serait fatal. Chaque mots se détachèrent distinctement formant une nouvelle mis en garde :
Vous en prendre aux siens prouve à quel point vous ne connaissez rien à mon époux et pourtant, vous semblez prêt à tout pour obtenir satisfaction. Puis-je savoir pourquoi vous avez osé poser la main sur mon fils avant de vous achever ? »
Nul doute, elle tentait de gagner du temps. La question venait de trahir cette maline qui avait aussi comprit que sa seule chance résidait dans le retour inattendu de son mari. Mais ces mots portaient un autre message. En la détaillant d'avantage, Ithilion découvrit au travers de cette silhouette d'apparence fébrile une nouvelle aura dont il ne s'était aperçu au par avant. Une aura puissante, imposante, sauvage. Ce n'était plus qu'une simple femme avec un bout de fer entre les mains, mais une guerrière rompu à l'art de l'épée qui se tenait devant lui. Cela eut pour effet de réveiller le kidnappeur et de dynamiser son esprit. Toujours en ne lâchant pas du regard la lame pointée vers sa gorge, il sortie de l'épais sac qu'il portait en bandoulière une sorte de vieux tissus. D'une main il le déplia et le jeta aux pieds de Thémis. Avec un gros effort de concentration, il gomma tout doute, toute crainte de sa voix, et la força à se faire plus mordante :
"Suit moi et tu retrouveras ton fils. Ne me suit pas, je le tuerais, je te tuerais, et j'enverrais vos têtes au pied de soren. Au final le résultat sera le même pour nous. Et lâchez moi cette chose si lourde "
Le dernier mot résonna étrangement dans la salle. L'écho se fit imposant, tout comme cette ambiance tendu qui s'était installé. Puis, l'épée argent que tenait la courageuse mère se mit à tanguer légèrement vers l'avant. Le fil de la lame devint de plus en plus lourde. Petit à petit le poids remontait jusqu'au pommeau tout en se faisant plus pesant, à tel point qu'il s'échappa soudainement de la main qui la portait. Ithilion n'avait pas prévu d'avoir recours à sa prison sensorielle, mais il s'agissait de ne pas s'enraciner.
Excusez moi d'avoir été aussi dur, mais le temps presse, vous semblez l'avoir bien compris. Revetez cette cape afin de passer inaperçu dans la rue.lança l’illusionniste de façon plus pressante qu'au début. Et tu te repoudreras le visage avec cette terre. rajouta t-il en lui lançant une petite boite. Dépêchez vous, ce n'est pas la vie de votre mari qui est en jeu dans cette histoire. Cela serait stupide que la vie de votre fils soit ôté pour une cause fausse. Vous comprendrez tout pendant le voyage. Malgré les apparences, vous n'êtes clairement pas en position de force. L'intimidation ne fonctionnera pas. Mes supérieurs ont tout calculé. Comme je vous l'ai précisé plus tôt, je ne suis qu'un exécutant et non un commanditaire, mais ils m'ont permit de vous révéler quelques brides de leurs projets afin de vous "rassurez" sur leurs attentions. Après je ne vous demande pas de me croire, juste de coopérer pour que tous se passe pour le mieux. Je vous le redis, me tuer, essayer de retrouver votre fils ne servira strictement à rien. Cela entrainera juste un nouveau coup dans quelques semaines.
Montrer les dents. Et attirer son attention sur un gros coup. Il n y avait plus que cette solution pour faire bouger Thémis, qui s'imaginait sauver la vie de son mari et peut etre celle de son fils en le bloquant dans cette chambre. La blesser, voir même la tuer et tuer ce bambin ne le gênera vraiment pas pour arriver à ses fins. La vie d'un homme est bref, un simple éclat au milieu de cette univers. Que cet éclat dur le temps de deux battements de cils ou d'un seul, cela revenait au même. Toutefois, il espérait à ne pas en venir à ces extrémités. Surtout que déposer une théorie était une chose, la mettre en pratique en était clairement une autre. Mine de rien, il valait mieux qu'il réussisse à convaincre de la suivre de son plein grès plutôt que de l'affronter. Son instinct lui soufflait que cette femme était la parfaite humanisation de la rose. En un point, un être peut etre plus dangereuse que soren.
[Je te laisse le choix pour la suite, soit tu profites de tes avantages, et tu fais ce que bon te sembles ( sauf m'embrocher s'il te plait é__è) sinon, on peut abreger et commencer à descendre. Mais bon ca ferait un peu bizarre...j'ai pas de préférence, tu le fais comme tu le sens, quitte à me pourrir la vie ^__^]
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Thémis
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| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Dim 2 Oct - 9:54 | |
| La jeune femme se raidit en entendant son interlocuteur reprendre la parole. Thémis savait que sa chance la plus grande était de faire patienter le ravisseur de son fils suffisamment longtemps pour espérer le retour de son époux. Toutefois, ce dernier semblait sur le point de s'énerver si ce n'était déjà fait mais le ton dénué de sentiment de sa voix ne lui permettait pas d'en être certaine. En réalité, elle avait déduit son état du subite changement de personne qu'il avait employé. En la tutoyant, il apparaissait évident aux yeux de la Cydienne que l'homme en face d'elle venait de franchir une étape cruciale de son plan et qu'il commençait à s'agacer de voir sa proie se débattre autant. C'était peut-être là sa chance ou, tout au contraire, ce qui signerait sa perte. La demoiselle ne comprit d'ailleurs pas en quoi jeter un morceau de papier à terre pouvait être utile à kidnappeur mais elle ne chercha pas à en savoir plus. Thémis se sentit soudainement prise de vertiges. Le poids de sa lame se fit lourd et excessivement pesant au point que l'Astorg se sentit obligée de la lâcher. Dans un bruit sourd, la lame tomba sur le sol de la chambre sans que la jeune femme ne puisse l'en empêcher. Avec colère, elle plongea son regard dans celui de l'intrus. Comment osait-il lui faire subir cette torture de par sa simple présence ? Comment avait-il fait pour la désarmer sans qu'elle ne s'en rende compte. Il ne fallut pas longtemps à la belle pour comprendre. Soren était un maitre dans l'art de l'illusion et, s'il lui avait appris à en déceler certaines, il lui avait également appris à appréhender cet étrange don.
Thémis était en colère, se sentant misérable d'avoir lâché son arme sous l'effet d'une illusion aussi banale que celle qu'elle venait de subir. Finalement, la dame regrettait de ne pas avoir obtenu ce don naturellement et de ne pas avoir cherché à apprendre plus que ça à s'en préserver. Beaucoup de grands guerriers, à l'image de son époux, ainsi que beaucoup de lâches semblaient dotés de ce pouvoir contre lequel le commun des mortels ne pouvait pas se prémunir. L'homme semblait si sur de lui que cela l'agaça au plus haut point tant et si bien qu'elle fini par articuler tant bien que mal :
« Les lâches n'ont pas leur place dans ce monde, vous ne compterez bientôt plus parmi les vivants et je prendrais bientôt plaisir à me repaitre de votre mort. »
Bien entendu, tout cela n'était que du bluff. Quelqu'un connaissant intimement Thémis saurait qu'elle mentait, incapable qu'elle était de supporter de voir quelqu'un souffrir ou pire, s'éteindre. Cependant, la colère froide avait le bon côté de permettre de dire des choses qu'on ne pensait pas sans que cela ne se voit. Ne s'entende. La belle l'avait très bien compris bien qu'elle agisse essentiellement sous le coup de ses émotions.
« Mon élève se trouve en bas de cet escalier, prêt à vous tuer. Il a certainement déjà prévenu Soren de votre dessein et dans quelques minutes, ce dernier sera là. Nous verrons à ce moment-là quelles seront vos chances de survies. Quant à mon fils, si sa mort permet de sauver la vie de son père, je suis prête à l'envisager. Cette cité n'a pas besoin de mon fils, en revanche, elle a besoin de Soren. De toute façon, je n'ai pas à envisager cette éventualité, je sais où se trouve mon fils, l'armée Cydienne sera bientôt à la poursuite de votre complice. »
Avec humeur, elle lui jeta la cape à la figure avant d'ajouter froidement :
« Vous pouvez me tuer, peu m'importe, ma mort sera vengée par l'homme que vous espérez tant rencontrer. Sachez une chose, que je vous suive ou que je meurs, jamais Soren ne vous pardonnera cet acte, il vous poursuivra nuit et jour jusqu'à ce qu'il ai obtenu vengeance. Je suis curieuse de savoir comment vous lui écharperez tout comme je suis curieuse de savoir dans quel but vous souhaitez obtenir une rencontre avec mon époux. »
Si elle avait posé la question pour gagner du temps jusque là, la jeune femme réitéra la demande afin de savoir le fin fond de cette histoire la fois suivante.
« A quoi peut donc vous servir toute cette mise en scène ? Vous ne semblez pas connaître Soren sans quoi, vous n'auriez jamais pris des risques aussi inutiles et signé votre arrêt de mort dans une telle œuvre. »
Thémis aimait l'ancien Princeps plus que tout. Si la possibilité de perdre son fils déchirait son cœur de mère, elle savait qu'elle n'avait pas le choix. Jamais la cité ne se relèverait de la mort de son époux et si jamais elle ne pourrait se relever de la mort éventuelle d'Elios, Cydonia passait avant tout chose. Telle était la loi chez les Clari, telle était la vision pour laquelle son enfance lui avait été volée par l'absence de son père. La jeune femme fit face à son ravisseur avant d'ajouter de but en blanc :
« Jamais je ne vous suivrais. »
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Ithilion
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| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Sam 8 Oct - 5:33 | |
| La réponse de la cydienne se fit encore plus agressive qu'à l'ordinaire :
« Les lâches n'ont pas leur place dans ce monde, vous ne compterez bientôt plus parmi les vivants et je prendrais bientôt plaisir à me repaitre de votre mort. »
La colère semblait être à présent la seule chose qui manipulait son corps. Toutefois, la réaction de Thémis eut l’effet de prendre le détective complètement au dépourvu :
"Mon élève se trouve en bas de cet escalier, prêt à vous tuer. Il a certainement déjà prévenu Soren de votre dessein et dans quelques minutes, ce dernier sera là. Nous verrons à ce moment-là quelles seront vos chances de survies. Quant à mon fils, si sa mort permet de sauver la vie de son père, je suis prête à l'envisager. Cette cité n'a pas besoin de mon fils, en revanche, elle a besoin de Soren. De toute façon, je n'ai pas à envisager cette éventualité, je sais où se trouve mon fils, l'armée Cydienne sera bientôt à la poursuite de votre complice. »
Quel intérêt avait-elle de lui révéler une telle révélation alors qu'elle aurait pu en tirer l'avantage ? Avec rage, elle lui renvoya la vieille cape à la figure avant de continuer son discours de bonne citoyenne qui ne trahirait pas cydonia. Apparemment, elle s'imaginait que la rencontre de Soren était une embuscade pour attenter à sa vie. Si Ithilion voulait finir son plan sans avoir besoin d'user de la violence, il aurait intérêt à mettre les choses au clair.
-Il me semble que vous vous méprenez sur les raisons qui poussent mes commanditaires à organiser une rencontre avec Soren. Il n'en va pas de sa vie. Vous en tant qu’aristocrate, vous n'avez idée des évènements qui se déroulent dans l'ombre de votre petite vie quotidienne. Même si Soren vous en partage quelques brides, les organismes terrés sous vos pavés possèdent des moyens dépassant votre imagination. Pour moi, si ils ont préféré employer cette méthode, c'est sans doute parce qu'il s'agit de la moins violente tout en étant la plus sure pour eux de voir arriver Soren. Aussi peut être pour vous mettre plus ou moins en confiance. Ce n'est pas en résistant que vous préservez la vie de Soren. Bien au contraire. Votre refus pourrait se révéler plus fatale pour lui si vous souhaitez mon avis
La colère possédait une caractéristique très intéressante; elle voilait généralement toute réflexion et sensibilisait d’avantage certaines émotions en les portants sur une idée fixe. Comme la peur ou le doute. Ayant compris que pour Thémis, cette focalisation se portait sur la vie de Soren, il devait jouer dessus pour manipuler à sa guise la fille du Consul, bien que cela ne soit aussi simple que sur le papier.
-Nous allons accélérer les choses. reprit-il sur la voix la plus assurée. Je vous laisse quinze secondes de réflexion. Je vous fais un topo rapide. Soit vous me faites confiance et tout se passera pour le mieux, sans aucune effusion de sang. Rien que le mal que je me donne pour vous convaincre sans employer de manière brutale pourrait vous prouve nos bonnes intentions. Sinon, le scénario catastrophe. Deux morts, voir trois. Une famille détruite. Une cité perdant son chef d'armée le plus compétant. Certes, cela contrarierait nos plans, mais cela ne nous jetterait pas dans l'impasse. A présent, je compte jusqu'à quinze. Un...
Tout en commençant son décompte, il libéra son poignard de la gaine en cuir au niveau de sa ceinture. Simple appuie visuel à sa menace. Le but était de faire le maximum pression sur sa victime pour qu’elle n’ait le temps de trop réfléchir et donc de trop douter. Son regard et ses sens étaient focaliser de façon à anticiper le moindre geste dangereux de ce bout de guerrier accompli. Il ne devait laisser transparaitre aucun doute, cela n'impliquait pas sous-estimer Thémis. Ce qui aserait une erreur fatale.
-dix...onze...
L’ultimatum approchait à grands pas. Si cette épouse déterminée décidait de continuer à lui barrer la route, il n'aurait d'autre choix que de la tuer. Au final, Soren se lancera quand même à sa recherche pour lui faire la peau. Sans aucun doute. L’approche sera seulement un peu plus difficile et délicate à gérer. Mais ithilion ne s’en faisait pas. Comme d’habitude.
-Et de quinze ! Alors ? Votre réponse ? |
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Thémis
Nombre de messages : 212 Âge : 30 Race et âge : Cydienne (Astorg), 35 ans Cité : Cydonia Métier : élémentaire, médecin Feuille de personnageCompétences: Manipulation de l'eau, soin, transformation animalière (loup, souris, aigle royal, tigre, jument)Compétences bonus: faveur divine de Callista, charismeRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Sam 29 Oct - 12:17 | |
| La jeune femme était clairement agacée, pire que tout, elle se savait en position de force et pour finir, elle n'appréciait guère la présence de cet inconnu et imposteur dans sa demeure. Il lui avait volé l'un des êtres les plus précieux à ses yeux et encore espérait-il s'en tirer avec ses mensonges … Si la foi de Thémis était quelque part ébranlée devant les affirmations de l'inconnu, cela ne suffisait cependant pas à la faire plier. Dans cette demeure qu'elle avait choisi avec Soren, dans ces lieux qui respiraient par tous les pores de son bonheur, elle ne comptait pas céder. Aerin avait été clair, l'enfant se portait bien et il avait de quoi le suivre à la trace aussi, peu importait ce que pouvait affirmer l'homme, elle ne comptait pas le suivre au risque de mettre le général des armées dans une galère quelconque. Jamais elle ne permettrait qu'on touche à Soren, quoi que cela puisse lui en couter. Thémis aimait Elios de tout son cœur, comme le fils qu'elle avait toujours rêvé d'avoir avec l'homme qu'elle aimerait et comme l'héritier de la précieuse descendance tant des Clari que des Henrick. Dans son sang coulait celui du Nord comme du Sud et là était toute la symbolique. Au delà de ces détails sans doutes anodins pour le reste du monde mais profondément important pour la jeune femme, elle était consciente que sa perte serait un déchirement, pire que tout, qu'elle ne s'en relèverait sans doutes jamais mais malgré tout, elle persistait à croire qu'un tel sacrifice devait se faire pour sauver son époux. Elle s'était jurée que de ses mains ne parviendrait jamais le moindre malheur pour l'ancien Princeps. L'homme avait sans doutes beaucoup souffert de leur relation, non pas socialement parlant, mais moralement parlant. Si la belle élémentaire n'aimait pas mentir, elle y parvenait sans trop de remords mais au fond d'elle, l'Astorg s'était toujours doutée de ce que son époux pensait de cette période. Si elle l'avait mal vécu, lui avait d'autant plus à perdre à l'époque et pourtant, il l'avait choisi. Elle, Thémis Clari, malgré les dangers et les interdictions. Jamais la belle ne serait de ceux qui pourraient le trahir.
La demoiselle gagnait du temps, mais pour une fois, elle ne cachait plus ses intentions, en réalité, elle espérait que la vérité suffirait à faire comprendre au malotru ses erreurs et à lui rendre son fils. Loin de se douter du plan machiavélique de ce dernier, la dame appuyait sur chacun des mots qui sortaient de sa bouche, pire encore, elle prenait presque plaisir à lui répondre. Soren serait bientôt là et lui saurait faire plier la balance en sa faveur avec beaucoup plus d'aisance qu'elle n'avait su le faire jusque là. Les clés en mains, l'héritière des Clari s'imaginait avoir l'ascendant sur son adversaire et si elle n'aimait pas la politique, elle en connaissait suffisamment les rouages pour savoir que les informations, aussi utiles quelles pouvaient paraître en restant cachées, pouvaient se révéler des plus redoutables une fois mise en évidence. La colère parlait certes, mais plus que tout, l'esprit vif de Thémis avait compris ce qui se jouait et les cartes qu'elle avait en main. Erys ne risquait rien, pas plus qu'Aerin qui, s'il en venait à être soumis à une illusion, serait protégé par Nyméria. La jeune femme faisait confiance à la belle louve pour mettre un terme à la vie de quiconque toucherait à son maitre et par conséquent, à la petite rousse qu'il s'échinait à protéger.
L'homme reprit la parole, visiblement surpris par ce qu'elle venait de lui révéler. Toutefois, si la demoiselle s'attendait à avoir le dernier mot, elle ne put qu'être bien surprise de constater que ce ne serait pas le cas. Elle écouta sans piper mot les dires de l'homme bien qu'elle n'en pensa pas moins. La croyait-il si crédule ? Il ne semblait voir en elle que ce que tous voyaient : une fille gentille d'aristocrate, élevée dans un palais d'ivoire et de pierreries. Fort heureusement pour elle, Thémis n'avait jamais eut de tels honneurs dans sa tendre enfance, ni même maintenant. Les mains dans le sang, elle donnait la vie, soignait les malades et fermait les yeux des mourants. Elle donnait également des leçons aux élèves du Monastère comme de l'école élémentaire, tous issus pour la plupart des bas quartiers de Cydonia. Autrement dit, elle était plus au fait de ce qu'il se passait en ville qu'il ne voulait bien le croire. « Que ne vous faut-il pas inventer pour me convaincre ? Non content de mal connaître mon époux, vous ignorez tout de moi. Sachez monsieur que l'aristocrate que je suis connais certainement mieux cette cité que vous pour en enterrer ses morts et en sortir ses vivants. »
La colère ne vibrait plus, seule l'indignation régnait. Thémis se sentait lésée, pire que tout, bafouée une nouvelle fois dans son estime. Ainsi, rien de ce qu'elle ne pourrait faire ne suffirait à convaincre le monde de ses qualités et de sa valeur ? La belle écouta l'homme sans faire mine de réfléchir à ce qu'il disait. Qu'il puisse attenter à la vie de Soren alors qu'il ne parvenait pas à ce qu'elle le suive la fit sourire intérieurement et ce fut à cet instant qu'elle comprit ce qu'elle avait de mieux à faire. Cydonia ne pouvait se permettre de perdre son plus brillant général des armées comme son plus responsable Consul en revanche, la cité pourrait très bien se passer de ses services et de sa personne. Ainsi, en suivant cet homme, elle récupérait son fils mais plus encore, elle permettait à Soren d'obtenir sa vengeance et d'assoir sa position de force. Thémis se doutait que si elle disparaissait, l'homme ferait tout pour la retrouver, pis que tout, il demanderait surement à Kyle de lui venir en aide et les dons d'Aerin comme de ses animaux se révèleraient fort utiles pour la retrouver. Peu importait sa vie si cela permettait de détruire un réseau apparemment fort bien organisé ! Si Thémis avait fait de la politique, elle se serait révélée aussi redoutable que sa mère avait pu l'être pour embobiner son père, voilà ce que lui avait dit son meilleur ami un jour, ainsi que son professeur, dans une moindre mesure. Aussi, l'élémentaire était-elle en train de mettre en place un plan d'action. Son fils récupéré, elle n'aurait aucun mal à se défendre. Soren et Aerin, même seuls, pourraient venir la chercher avec les dons du premier pour l'Esprit et l'empathie animale, et les dons du second pour le combat et la … diplomatie. La jeune femme soupira, songeant une nouvelle fois que peu importait sa vie si cela permettait à Cydonia comme aux siens de s'en sortir grandit. Son visage s'éclaira d'une mine affectée, comme si elle craignait sincèrement pour la vie de son compagnon là où elle pensait surtout qu'il ne tarderait pas à venir la chercher. Si l'homme disait vrai, ses commanditaires ne cherchaient visiblement qu'à s'entretenir avec Soren, et s'il disait faux, Thémis avait suffisamment confiance en son mari pour savoir qu'il utiliserait les dons d'Aerin pour prévenir le danger.
« Soyez maudit » murmura-t-elle avant d'ajouter plus fort « S'il arrive malheur à Soren, vous ne passerez plus un jour sans craindre ma vengeance »
Le ton était tranchant comme de l'acier et cela devait sans doutes paraître étonnant vu le petit bout de femme qu'elle était en réalité. Toutefois, Thémis pensait chacun de ces mots. Une femme amoureuse pouvait être terrifiante, elle en était la preuve vivante.
« Tâchez de tenir parole et menez-moi à mon fils, il doit avoir faim »
Indomptable, voilà ce qu'elle voulait laisser paraître. D'ailleurs, la jeune femme se borna à refuser la cape qu'il lui avait tendu, préférant ses propres affaires, qui faisaient tout aussi bien l'affaire selon ses dires.[ Désengagée, j'ai hâte de faire la deuxième partie ] |
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Aerin
Nombre de messages : 184 Race et âge : Almer (Elfe), 22 ans Cité : Muria Métier : Gardien Feuille de personnageCompétences: Esprit, dressage d'une bête (Isis), faveur divine de DianeCompétences bonus: spécialisation à l'arcRéputation : (4/10) | |
| Sujet: Re: [Début hiver 154] Illusion et illusoire (pv Ithilion, Aldrena, Aerin) (fini) Lun 31 Oct - 5:54 | |
| Un bruit de pas se fit entendre dans l'escalier. Si Aerin avait pu suivre l'ensemble de leur conversation ou presque en suivant les émotions de sa mère d'adoption, il n'avait cependant pas compris pourquoi cette dernière avait pris la résolution de suivre son agresseur sans rien dire. Certes il pouvait le tenir en joug et le tuer dès qu'il descendrait les marches mais n'avait-elle pas pris un gros risque à le suivre ainsi alors qu'il n'était pas certain que l'enfant puisse l'atteindre ? L'Almer se demanda un instant ce qu'il se passerait si sa flèche ricochait et qu'il atteignait par malheur sa belle Cydienne. Nul doutes que cela la blesserait mais plus que tout, Soren le tuerait. Il était certain que l'homme ne ferait qu'une bouchée de lui si jamais il se permettait de poser la main sur sa femme, sans parler de sa conscience personnelle qui en prendrait un sacré coup songea l'adolescent. Aerin jeta rapidement un coup d'œil derrière lui. Nyméria, les sens en alerte, posait sur la scène un regard dur qui exprimait deux choses : d'une part son inquiétude et d'autre part, sa volonté de tuer quiconque approcherait sa protégée. Le gamin en fut rassuré car si l'humain était faillible, la louve couleur crème était un excellent moyen de palier aux faiblesses de son maitre. Ses yeux dorés allaient et venaient de ce dernier à l'escalier. Les muscles bandés, elle était prête à bondir sur le malotru qui s'en prenait aux siens.
La première marche craqua sinistrement dans le silence tendu de la maisonnée. Les secondes qui suivirent la descente des deux personnes furent si longue que le gamin aurait juré qu'elles avaient duré des heures, comme si la scène se passait au ralenti. Thémis se trouvait devant, empêchant ainsi le gamin de tirer sur son ravisseur tandis que ce dernier l'obligeait à avancer, la prenant comme un bouclier humain. Comprenant qu'il était inutile de le viser, sous peine de blesser sérieusement la maitresse des lieux, Aerin débanda l'arc sans pour autant abandonner l'idée que le kidnappeur commette une erreur. En d'autres termes, au moindre faux pas, son arme était prête à tuer. Sans parler de Nyméria. Tandis que l'étrange couple se dirigeait dangereusement vers la porte, l'homme prit la parole pour lui indiquer un lieu de rendez-vous. Le gamin prit note en silence du lieu tandis qu'une image lui ouvrait les yeux sur la réalité.
La louve palliait décidément formidablement bien à ses sens ! Un illusionniste donc songea le gamin en silence après s'être rendu compte qu'il subissait de plein une illusion. Sans l'intervention de Nyméria, il aurait continué à regarder dans la mauvaise direction, fichu don songea-t-il avec violence ! Il se serait mordu les doigts tant il était déçu de ne pas avoir pu s'en protéger alors qu'il avait passé ces dernières années auprès d'un grand illusionniste comme Soren. Quoi qu'il en soit, la vague de calme qui émanait de sa protectrice lui intima le silence et lorsque les deux furent partis, tout se bouscula dans sa tête.
** Namarié ** appela-t-il pour entrer en contact avec son faucon.
Les images d'une femme tenant un nourrisson dans ses bras heurtèrent son esprit tandis que le faucon faisait son « rapport ». Namarié était encore jeune certes, mais elle avait l'intelligence des plus sages et surtout, elle n'aimait pas décevoir son maitre. Il lui avait donné une proie à suivre, elle la suivrait jusqu'en enfer s'il le fallait. L'Elfe fut soulagé de constater que le petit garçon qu'il considérait comme un frère allait bien et rompit le contact avec le rapace pour se concentrer sur la situation présente.
Erys pleurait en silence lorsqu'il se tourna vers elle, non s'en s'être assuré que personne n'allait encore pénétrer dans la demeure. La petite rousse aux yeux verts posa sur lui un regard anxieux et l'adolescent sentit émaner d'elle une anxiété et une tristesse qui tranchait avec le calme de sa mère.
« Tout va bien ma puce » s'entendit-il lui murmurer à l'oreille tandis qu'elle se blottissait dans ses bras.
Il eut beau réfléchir, Aerin ne parvint pas à trouver de solution. Plus il se penchait sur un point, plus les autres lui apparaissaient problématique. Tant et si bien qu'il prit la plus difficile des résolutions. Aller voir Soren était stupide, d'une part parce que le général serait capable de le tuer pour avoir laissé partir sa femme sans la secourir et d'autre part, parce que s'il se mettait en tête d'aller chercher Thémis, il manquerait à ses obligations et à son poste. La solution la plus évidente était donc de prévenir Anatoli Clari en personne songea-t-il non sans regret.
« Nym', reste ici, je viendrais te chercher »
Ce fut avec Erys dans les bras que le fils des Templiers se présenta devant le bureau du Consul. Le cœur battant, il frappa et attendit qu'on l'invite à entrer. La colère d'Anatoli Clari était palpable et ce, même sans user de l'Esprit. Aerin lui avait tout raconté, insistant sur le fait que le ravisseur voulait rencontrer Soren en personne et que Thémis ne semblait pas perturbée par son enlèvement, bien au contraire. L'homme se contenta de lui répondre que l'ancien Princeps avait 3 jours pour sauver sa femme et son mariage et lui précisa qu'il garderait sa petite-fille en lieu sur puisque personne ne semblait capable de se charger de la protection de sa famille. Le cœur au bord du gouffre, Aerin sortit, non sans déposer un baiser sur le front de la petite Erys qui ne comprenait pas ce qu'il se passait et sous le regard désapprobateur du Consul. La pire épreuve restait à venir … il fallait prévenir Soren et pour cela, Aerin prit Nyméria avec lui.
[ Désengagement général ] |
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