[151][F-E] En quête du droit chemin (PV Talphan) (fini)

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Du sang... partout du sang... Ma vue se trouble, mais je reprends mes esprits lorsque Stamina me prend dans ses bras. Je les ai vus arriver, ces soldats. Et il me semblait bien avoir été heureux, après avoir vu l’apparition de ma mère dans la ruelle. Pourquoi, maintenant qu’ils se rapprochent et me montrent leurs énormes blessures avec leur sourire tout aussi béant, je ne comprends plus ce qui m’arrive. Certains ont perdu un bras, d’autres leurs deux jambes (ils se font d’ailleurs porter par leurs camarades) et... je n’ose pas imaginer l’état des morts. Les ont-ils laissés là-bas ou les ramènent-ils à Cydonia ? C’est dur de savoir, parfois, qui est vivant ou non ; quelques soldats sont évanouis et leurs compagnons les transportent également. Mais le père de Stamina va bien et elle est heureuse. Elle pleure dans mes bras en répétant qu’elle n’aurait jamais pensé qu’il reviendrait. Et moi, machinalement, je caresse ses cheveux en espérant qu’il ne vienne pas nous parler... mais il vient, il me sourit. Par chance, il n’est pas trop amoché. Il déclare alors qu’un ami de la famille est décédé, mais qu’il est mort en combattant de toute son âme. Ma tête tourne et je trouve soudain leur obstination à se battre absurde... Puis je me résigne et je me dis que leur famille les préfère « cassés » que mort, quelque part. Mais en fait, je n’en sais rien, je ne comprends rien.

Je lâche Stamina, je salue ses parents, souhaite un bon rétablissement à son père et part en courant chez moi. Je veux voir mon père, le sérer dans mes bras et lui demander de ne jamais partir à la guerre, de ne jamais revenir dans cet état pour me défendre ou pour défendre quoi que soit d’autre... je préfère l’avoir à mes côtés, savoir qu’il va bien et profiter du temps qu’il nous reste, quitte à mourir avec lui. Mais quand je rentre, il n’est pas là. Il a dut sortir aussi pour voir les soldats. C’est complètement vidé de toute émotion que je monte alors dans ma chambre pour y rester cloitré six bons mois, ne sortant que pour vivre le quotidien tel un fantôme. Je ne fais d’ailleurs pas part à mon père que j’ai vu ma maman... et cette fois, il ne peut pas deviner que j’ai pu être heureux quelques minutes car un véritable fossé se creuse entre nous, nos idéaux étant maintenant bien différents. Le jour de mes dix-huit ans, je lui annonce que je pars visiter Erathia, sans penser un seul instant à ce qui pourrait m’attendre là-bas pour cette première aventure en solitaire en tant que véritable Guide et non plus comme apprenti.

***

Je suis parti avec un cheval, des provisions pour plusieurs jours et une énorme culpabilité sur le cœur. Certes, il fallait bien que je parte un jour... mais pas comme ça. J’ai dit à mon père que je partais, sans raison particulière, dans la cité qui fut en guerre il y a peu. J’ai peur, mais je suis maintenant un adulte et, même si c’est difficile, je ne dois pas avoir de regrets. Mais je n’ai dit au revoir à personne d’autre. Ni à Gabrielle, ni à Stamina, ni à... ni à Elyncia. Avant de vraiment m’en aller, je suis quand même passé à l’auberge de sa famille pour tenter de prendre de ses nouvelles. La lancière semblait elle aussi s’être enfermée après cette bataille, mais elle se portait bien... du moins, d’après les mots de sa mère, qui avait une mine assez défaite. Je n’ai pas donc pas insisté et j’ai simplement demandé à Nora de la saluer pour moi. Puis je suis parti. Et maintenant je me rends compte que les bases que mon père m’a apprises sont plus que nécessaires. Et je me rends aussi compte que voyager seul n’est vraiment pas ce qu’il me faut maintenant. J’aurais voulu avoir quelqu’un avec moi, rien que pour partager mes impressions sur les paysages magnifiques qui s’offrent à moi... rien que pour rire un peu.

- Toi, dis-je alors en causant à mon cheval, faute d’autre compagnie. Tu penses que je n’aurais pas dut fuir comme ça ou... au moins m’en aller dans les normes, en saluant celles qui sont chères à mon cœur ?

Lui, il mange ce que je lui donne, me regarde, mais s’en fiche complètement de mon sort. Parfois, je me dis que n’avoir que l’instinct pour soi, c’est plaisant... car l’Homme réfléchit bien trop à ce qui l’attend. Il finit sa ration et me tourne le dos ; je devine alors ce qu’il s’apprête à faire et je m’éloigne, en espérant que ce n’est pas sa manière à lui de voir ma vie. Mais finalement je n’ai pas à me plaindre : j’ai une vie on ne peut plus plaisante. Comme je le pensais juste avant, je me morfonds beaucoup trop. Je décide alors de continuer ma route.

Après quelques heures à cheval encore, j’arrive devant les portes de la ville. En regardant l’étendue désertique qui embrasse la cité, je réalise alors que se battre dans ses conditions a dut être éprouvant pour les vaillants combattants. Rien pour se cacher, rien pour prendre par surprise l’ennemi. Je secoue la tête après avoir imaginé le carnage en entrevoyant les blessures des soldats revenant à Cydonia. Je descends de mon cheval et je réalise que je ne sais pas si je peux entrer librement dans la ville, avec une arme ou non. Je décide alors de m’asseoir un moment et d’attendre qu’un voyageur de fortune veuille bien renseigner le Guide perdu que je suis à cet instant.

[HJ : Bouarf... finalement, il est pas très long mon post. scratch

Talphan, je te laisse pas mal de libertés sur la manière d’aborder mon personnage. Je te laisse aussi le contrôler légèrement si tu veux qu’il te suive quelque part. Si jamais tu as de la peine à enchaîner, je peux essayer de broder encore un peu. Si jamais la description (mini) que j'ai faite des alentours d'Erathia ne correspond pas, je peux la modifier également. Enfin... laissons place au plaisir du RP ! =D]

[hrp : je concidère que j'ai déjà intégré la guilde des voleurs, sachant que ma mission n'est pas encore terminé mais que chronologiquement elle se déroule bien avant ce moment ^^]

Si l'enfer existait bel et bien, Talphan devait y être, et cela en tribune présidentiel. Non pas que la journée n'ai pas bien commencé... En fait si, c'était le cas. Cela faisait déjà quatre jours que notre gredin de voleur chevauchait pour la cité d'Erethia « La lumineuse ». Cette idée émanait de la guilde des voleurs, fraichement incorporé par notre ami Almer, décida d'envoyer des hommes là-bas établir un avant-poste pour la guilde. Talphan en faisait partie, tout comme Daniel Cade, avec qui il voyageait depuis le début. Daniel était cydonien, grand, brun et imbu de lui-même. Un personnage détestable, toujours prêt à humilier et taper du poing sur la table pour montrer qu'il a toujours raison. Talphan se souvint que lors de leur première nuit à la belle étoile, le cydonien se vanta de tous ses hauts-fait dans le grand banditisme.

« Tu vois cette bague ornée d'un rubis ? Je l'ai volé au consul lui-même ! Alors qu'il la portait au doigt, ce n'est pas le genre d'exploit que n'importe quel tire-laine peut réaliser. C'est pour ça que le Loup Solitaire a décider de m'envoyer à Erathia ! »

Talphan haussa un sourcil, persuadé que tout cela n'était que du flan. Comme on dit, le chien abois, mais ne mord pas... Il en avait vu beaucoups des comme lui avant. De ceux qui croient être supérieur aux autres juste parce qu'il le dis. Cela l'exaspérait énormément, cependant il passait outre. C'était inutile de faire face à ce genre d'individu, et le véritable viens de celui qui ignore. Donc Talphan l'ignore, aussi bien qu'on puisse ignorer la seule personne avec qui l'on voyage à travers tout Azthia. Une tache loin d'être aisé. Surtout lorsque sa monture, un vieil alezan qu'on lui avait dit aussi doux qu'un agneau, semblait prendre un malin plaisir à faire tourner chèvre son cavalier. Ceci n'était cependant pas très étonnant. Talphan n'était guère aimé des montures en général, que ce soit des chevaux, mules ou chameaux.... Surtout les chameaux, ce sont eux les plus fourbe, mais nous nous égarons. Cet alezan, répondant au doux prénom de feu-d'hiver (allez savoir pourquoi), n'obéissait aux ordres de Talphan que lorsqu'il le désirait, s'arrêtait où bon lui semblait pour paître et ne semblait pas plus se soucier de l'homme sur son dos que de ses premiers fers.

« Ah ah ! J'ai déjà vu des nains bossu, borgne et manchot mieux monter un canasson que toi ! » Avait lancé Daniel après avoir vu les talents de l'almer sur une monture.

Quatre jours ne lui avait jamais semblé aussi long. C'est pour ça que lorsqu'il vit enfin la cité à l'horizon, il éperonna sa monture. Cette dernière, trouvant sans doute son cavalier un peu trop... Cavalier justement, se lança au galop, ce qui ne manqua pas de le désarçonner. Il jura entre ses dents, il haïssait ce maudit Feu-d'hiver et toute sa descendance avec. Le rire de Daniel se fit de nouveau entendre, ce dernier se moqua de lui jusqu'à arriver au porte de la ville. Talphan prit d'ailleurs un temps pour observer la cité... Avant d'être interrompus par son compagnon de voyage et confrère :

« Nous y voilà enfin, maintenant, à nous de monter mon empire ! Hé hé ! Tu ne trouves pas ça excitant ? » Lança le cydonien.

*C'est la première fois qu'il s'intéresse à autre chose qu'à lui. Impressionnant.*

« Pas vraiment, rétorqua-t-il sérieux, je suis juste soulagé. Je vais pouvoir vendre ce maudit cheval ! Et cet endroit en vaux un autre. »

Ce qui était partiellement faux... Il ne le savait pas encore, mais cette cité était pleine de ressource pour un jeune homme plein d'ambition et avec un dessous de jugeote. Heureusement que son ami voleur n'avait que l'arrogance pour lui. Et en parlant d'arrogance...

« Je passe devant, je ne tiens pas à ce qu'on me voit arriver en ville avec toi ! Ah ah ! » Cria Daniel en éperonnant sa monture.

Talphan soupira, exaspérer. Comment pouvait-on être aussi détestable naturellement ? C'était aberrant. Tentant le diable, il fit avancer sa monture au pas... Mais n'en fit que très peu. Son cheval se détourna, sans raison apparente et s'arrêta devant un homme qui attendait là. L'almer était sidéré, pouvait-on avoir moins de contrôle sur sa monture que lui ? Il en doutait. Après un bref coup d'oeil à l'homme devant lui, il décida de s'excuser du comportement de son alezan. Réaction qu'il était surement le seul à avoir dans pareilles circonstances.

« Pardon l'ami, il semblerait que mon cheval ne se soucie guère de la direction que je lui indique, puis il murmura pour lui-même, comme je hais cet animal ! »

Il décida finalement de descendre de monture. Il aurait peut-être plus de chance de faire avancer Feu-d'hiver de cette façon. Qui ne tente rien n'a rien, c'est ce qu'on dit. Et puis, peut être que l'inconnu aurait pitié de lui et l'aiderait. Il ne pouvait pas être plus mauvais cavalier que lui, de toute façon.

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« Je passe devant, je ne tiens pas à ce qu'on me voit arriver en ville avec toi ! Ah ah ! »

Je tourne la tête lorsque j’entends cette personne parler... d’un air bien hautain, d’ailleurs. Je mets quelques secondes à reconnaître le physique du personnage qui passe extrèmement vite à côté de moi et je remercie intérieurement mon père de m'avoir appris ces détails dans mon enfance ; je ne sais pas si j’aurais eu la motivation de m'intéresser à la culture et au langage almer, sinon. De toutes les langues que j’avais pu entendre, il s’agissait de la moins logique, pour moi... mais j’avais encore de la peine à me l’expliquer maintenant. Alors que je me relève et que je vois passer l’insolent qui parlait quelques secondes avant et entrer dans la ville sur sa monture comme si tout lui était dû, je sursaute lorsque je me retourne et vois un autre cheval juste à côté de moi. Il était apparemment venu vite, car je ne l’avais pas entendu.

« Pardon l'ami, il semblerait que mon cheval ne se soucie guère de la direction que je lui indique. », me dit alors son propriétaire, qui semblait bien mal à l’aise perché là-haut.

Il descend et je lui souris. Il m’a l’air bien sympathique... bien plus sympathique que son « compagnon de voyage » ? Le cheval arrête de s’agiter dès le moment ou le jeune homme cesse de le toucher – jeune homme plus âgé que moi, bien sûr. Je m’approche doucement de la bestiole et je lui caresse doucement le museau en lui glissant un morceau de fruit dans la gueule. Je lui chuchote quelques mots et m’adresse enfin à ma nouvelle rencontre, en espérant que la manière dont je m’exprime ne me porte pas préjudice. J'ai encore de la peine à jauger les risques que j'encoure à m'adresser ainsi à des inconnus.

- Je vous pardonne tout à fait, Monsieur. Les chevaux sont des bêtes très sensibles et peureuses... le moindre stress ou malaise du cavalier peut faire changer le comportement du cheval le mieux dressé au monde.

Je lui souris encore, puis je détourne la tête vers l’entrée de la cité, repensant à mon objectif... En ai-je vraiment un, d’ailleurs ? Je finis par me dire qu’il vaut mieux être accompagné pour découvrir une ville qu’on ne connaît pas... du moins, pour une première expérience de Guide. J’observe un peu mieux l’almer et je me dis que, même si l’autre prétentieux ne s'était pas fait remarqué, j’aurai pu deviner qu’il venait de Ptot Tàh ; peu de gens peuvent se vanter un pareil bronzage. Je finis par me dire que je ne risque pas grand-chose à lui faire confiance... à part me faire dépouiller, capturer ou... Je ferme les yeux et les rouvre pour arrêter de voir la vie en noir et je prends enfin la décision de lui poser la question.

- Je ne suis jamais venu dans cette cité auparavant, même si j’en ai beaucoup entendu parler. J’aimerais passer quelques mois ici pour apprendre de nouvelles choses pour mon métier et pour recommencer sur de nouvelles bases... Et vous, connaissez-vous cette ville ?

[HJ : j'espère que l'édition te convient ! Wink

]

L'inconnu était, à première vu, assez bon cavalier. En quelque instant, deux caresse et quelque mot susurré à l'oreille du canasson, la bête était calmée. Talphan écouta l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, lui expliquait que l'animal sentait la peur et le stress de celui qui le monte. Des paroles surement vrai, ce qui ne manqua pas d'exaspérer le voleur. La bête était donc parfaitement capable d'écouter quelqu'un. C'était juste qu'il ne voulait pas l'écouter lui. Il n'était pas doué avec les animaux, surtout ceux que l'on devait chevauché. Une question de génétique peut-être. Ou seulement un don inné, plus proche de la malédiction que du don cela dit. Ceci n'avait aucune importance après tout, les faits étaient là, Feu-d'hiver obéissait plus facilement à un inconnu qu'à son maître. Si Talphan devait hurler sa frustration au monde, il le ferait sans doute maintenant. Ce serait mal venu, même si cela l'aurait bien détendu tout de même. Au lieu de quoi il répondit simplement en haussant les épaules :

« Je n'ai pas la fibre de tout bon cavalier qui se respecte. Je m'en accommode cela dit, mes pieds me suffise. »

A dire vrai, il n'aimait guère voyager à cause de ce soucis de monture... La marche à pied était trop longue et trop épuisante pour qu'on pense pouvoir traverser le pays d'une cité à une autre tous les mois. Il avait déjà fait le chemin jusqu'à Storghein de cette manière, il ne voulait pas recommencer de sitôt. C'était compréhensible. Il se voyait mal refaire des centaines de kilomètre pour venir jusqu'à la nouvelle citée de lumière à pied. Talphan imagina un instant l'état dans lequel il serait en arrivant devant ces mêmes portes. S'en était risible. L'almer se concentra sur son interlocuteur, le jeune homme, provenant surement de Cydonia étant donné son accent. Ce garçon, de quelques années son cadet, semblait sympathique et bavard. Zihark lui demanda s'il connaissait la cité. Au moins, sur ce plan-à, ils étaient sur un pied d'égalité. Aucun des deux n'étaient entrés dans la cité et autre point commun, ils venaient à Erathia pour leur travail respectif.

« Nous sommes ici pour la même raison on dirait. Je suis aussi ici pour mon métier, même si mon affectation semble être à terme. »

Le voleur laissa errer son regard sur la cité et sur la porte. Non, il ne connaissait pas les lieux, mais il apprendrait. On ne lui laissait pas vraiment le choix. Connaître les rues de la ville par coeur est presque une nécessité pour un détrousseur de bourse. Dans le fond, l'argent facile ne l'est pas vraiment, la façon de l'obtenir n'est pas la même voilà tout.

« Navré l'ami, je ne crois pas pouvoir vous aider. Nous sommes devant Erathia, la cité de la lumière, voilà tout ce que je sais. Que pensez-vous apprendre ici qui puisse être utile dans votre profession ? » Demanda-t-il en souriant à Zihark

Talphan savait que s'il mettait du temps à arriver à la taverne (dont il ignorait encore la localisation exacte), Daniel serait furieux. C'était surement ce qui le poussait à discuter avec un parfait inconnu. Ce jeune homme ne semblait pas méchant après tout, il pouvait bien parler cinq minutes. Qui sait, un contact n'est jamais de trop pour un voleur...

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Réellement déçu de ne pas pouvoir visiter la ville et connaître ses points phares, je réfléchis quelques instants à la manière dont je pourrais m’intégrer à cette ville en pleine renaissance. Et mes chances me semblent moindres. Cependant, faire connaissance avec quelqu’un peut me permettre de ne pas rester isolé... de plus, cette nouvelle connaissance semble beaucoup moins réservée que moi et doit être habitué à se battre... si jamais il arrivait quelque chose.

Je le laisse continuer à parler en écoutant très attentivement ce qu’il me dit. Il m’apprend d’ailleurs qu’il est ici également dans le cadre de son métier et je me rends compte à ce moment-là que je suis loin de connaître cet homme. Aussi sympathique qu’il puisse paraitre. Il pourrait être le pire des criminels que je n’en aurais pas connaissance à cet instant. Le premier pas qu’il fait pour en savoir plus sur moi me rassure légèrement, autant que son sourire, qui semble encore plus sincère que ses paroles.

« Que pensez-vous apprendre ici qui puisse être utile dans votre profession ? »

- Eh bien comme je suis Guide, j’espère apprendre un maximum de langues et découvrir un maximum de contrées pour aider les gens à s’orienter ! je dis alors en espérant en apprendre plus sur lui aussi. La découverte de nouvelles choses m’a toujours beaucoup intéressé et cette cité... eh bien elle se trouvait sur mon chemin.

Erathia n’était finalement pas une destination que j’avais choisi de découvrir. Elle s’est effectivement dressée sur mon chemin, alors que je souhaitais fuir, trouver la bonne voie. Mais avec qui vais-je la trouver ? Je peux commencer par lui... pourquoi pas, en fait ? Bien qu’il ne puisse pas m’aider à mieux connaître la cité, je peux la découvrir avec lui. Un compagnon de voyage pour quelques temps, peut-être. Je me rappelle alors d’une phrase qu’il a dite précédemment :

« Je n'ai pas la fibre de tout bon cavalier qui se respecte. Je m'en accommode cela dit, mes pieds me suffise. »

- Vous êtes bien courageux d’envisager de longs trajets à pied ! je dis alors, réellement impressionné. J’ai fait de nombreux voyages avec mon père et, sans chevaux, je ne sais pas ce que nous serions devenus. Mais je suis sûr qu’avec un peu d’entraînement, votre cheval pourrait vous obéir.

Voyant que l’almer ne semble pas convaincu sur le moment, j’essaye alors de le persuader de me laisser lui apprendre, à l’aide de quelques leçons, à chevaucher correctement sa monture sans trop de soucis. Ainsi, nous pourrons apprendre à mieux nous connaître en passant du temps ensemble... tout en découvrant un peu plus en explorant Erathia.

[HJ : j'étais un peu distraite quand j'ai écrit cette réponse... s'il y a des fautes, je m'en excuse. Et je m'excuse encore pour la longueur qui n'est vraiment pas à la hauteur de ta propre réponse. Je vais vraiment essayer de m'améliorer pour les suivantes. Sad

]

Le jeune homme était un guide. Un guide, le genre de personne qui sont à l'entrée de n'importe quelle ville pour proposer aux nouveaux arrivant de découvrir les meilleurs recoins d'une cité et d'en éviter les bas-fond. Un genre de carte humaine où l'on ajouterait quelque petit commentaire par-ci par là. Ce n'est pas pour autant que Talphan dénigrerait un tel métier, certaines personnes étaient dotées d'un sens de l'orientation aussi catastrophique que ses propres talents de cavalier. De ce côté, Talphan se sentait assez à l'aise même s'il n'arrivait pas au niveau des oiseaux migrateur. Il ne se perdait pas aussi facilement dans une ville qu'il avait déjà arpenter. Et puis, un voleur doit savoir où se trouve n'importe quelle petite ruelle capable de lui servir pour fuir. Il se serait rencontré une semaine plus tard, l'almer lui aurait indiqué tous les endroits où ne pas aller. Dommage pour lui. Cette profession permettait à cette nouvelle rencontre de ne pas être la cible de Talphan. Guide reste un métier, mais de là à être très lucratif, c'était une autre affaire. On ne peut pas dire que le tourisme à Azthia soit extrêmement développé, les clients ne doivent pas se bousculer pour les services de Zihark. Enfin, cela n'est qu'un avis après tout. Le guide était impressionné que quelqun puisse préférer ses propres jambes qu'un cheval. Talphan se contenta de hausser les épaules et de dire :

« Parfois, nécessité fait loi. Le courage n'a pas son mot à dire. »

Son exemple le plus concret était son départ de Ptot Tah, une longue et douloureuse épreuve. Rétrospectivement, ce voyage, il aurait préféré le faire en chameau. Le désert était un endroit rude, où il est difficile d'avancer et où la chaleur est accablante même pour un almer tel que lui. De plus, il avait été éprouvé physiquement et mentalement par la maladie. C'est pour ça qu'une fois arrivé dans la région beaucoup plus douce de Cydonia, il se prit un peu de repos et ralentit sa vitesse de voyage. Le demi-elfe semblait convaincu qu'avec de l'entrainement, Talphan pourrait chevaucher se faire obéir de sa monture. Ce à quoi le voleur faillit rire. Il se retint, admettant tout de même qu'il y ait un fond de vérité.

« Un grand homme m'a dit un jour que les capacités d'un homme n'ont qu'une limite, sa persévérance. Vous avez raison, je pourrais surement m'améliorer en m'exerçant. Cependant, ce n'est pas vraiment ma priorité actuel. »

Sur la liste des choses à faire de Talphan, apprendre à chevaucher était tout en bas de la liste. Juste après se trouver une nouvelle paire de chaussette. C'est pour dire à quel point cette tâche lui importe. En ce jour, les deux seules choses qui l'importaient, c'était réussir au sein de la guilde des voleurs et trouver des informations sur son père. Ce dernier désir étant beaucoup trop abstrait encore, il se concentrait donc sur la guilde. D'ailleurs, cela lui rappela que Daniel était parti rejoindre les autres à l'endroit prévu... Daniel allait être exécrable s'il mettait trop de temps pour venir...

*De toute façon, quoi que je fasse, il me donnera envie de l'égorger pendant son sommeil.*

Talphan était résigné en pensant à cela, c'est d'ailleurs pour cela qu'il décidait de ne pas partir comme un voleur, bien qu'il en soit un. Aussi décida-t-il d'entrer dans la nouvelle citée, il invita d'ailleurs son interlocuteur à se joindre à lui un moment. Ce dernier accepta et tous deux entrèrent dans la ville d'Erathia. Le voleur ne se sentait même pas anxieux, c'était pour lui un nouveau départ, son avenir serait surement déterminé ici, pourtant il transpirait mentalement parlant la détermination. Il regarda l'homme qui marchait à côté de lui, réalisant soudain qu'il ne connaissait même pas son nom.

« J'ai failli oublié, commença-t-il, mon nom est Talphan. »

Il sourit au guide, l'incitant à se présenter à son tour. Jusqu'ici, le cydien discutait facilement, un personnage agréable. Le genre de personne qu'aimerait fréquenter plus souvent l'almer. Ca lui éviterait de subir l'arrogance de certain de ses confrères. Enfin, tout cela est une autre histoire...

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« Un grand homme m'a dit un jour que les capacités d'un homme n'ont qu'une limite, sa persévérance. »

Le début de sa phrase me marque car je remets en question ma propre volonté à changer de vie et à arrêter de me perdre à travers tous ces chemins qui s’offrent à moi progressivement. J’ai envie de changer... mais ma persévérance n’est peut-être pas si affutée que je le pensais. Ma peur de changer de monde, de me comporter différemment est actuellement bien trop grande. Cette « fuite » à Erathia était peut-être une manière pour moi alors de refuser de grandir ? Ma nouvelle connaissance me propose ensuite de le suivre dans la cité, après que je l’aie vu comme hésiter en regardant vers la porte. C’est vrai qu’un autre homme était entré précédemment ; sûrement un ami à lui. J’accepte alors volontiers d’entrer dans la ville-même.

« J'ai failli oublié, mon nom est Talphan. »

Avec toutes ces réflexions, moi aussi j’ai oublié de me présenter et de lui demander son prénom, son âge... et même ton métier ! Je décide de rattraper ce retard tout en observant la ville et ses caractéristiques au fur et à mesure que nous avançons. Une Taverne par ci, un magasin d’armes par là. Les choses commencent tranquillement à s’aménager et, bien que toutes les enseignes ne soient pas encore fixées, on sent déjà que les habitants ont pris leurs marques. En parlant de gens, il en vient de tout horizon ; j’ai entendu dire que les erathiens ont tous disparu. Cette cité lumineuse est donc maintenant symbole de renaissance et de nouveau départ pour beaucoup de monde.

- Enchanté ! Je m’excuse, avec cette histoire de chevaux, j’ai complètement oublié de vous dire que je m’appelle Zihark. Je vous ai parlé de ma profession mais, au fait, quelle est la vôtre ? Et qu’est-ce qui pourrait vous intéresser ici par rapport à celle-ci ?

Il faut que je me décentre de moi-même pour évoluer. Que je me concentre sur les nouvelles choses que je peux découvrir dans cette ville. Je pense y rester longtemps, pour grandir et avancer. Et cette rencontre m’aidera à débuter.

La conversation prenait un tournant qui n'était pas vraiment du goût de Talphan, cependant l'almer ne pouvait pas en blâmer son interlocuteur. Zihark, prénom peu courant aux yeux du voleur, voulait savoir ce qu'il faisait dans la vie. Ce genre de sujet de discussion basique, que ceux qui ne vivent pas dans l'illégalité la plus totale aiment aborder. Pour Talphan, cela ne signifiait qu'une chose. Mensonge. Un voleur se doit de savoir utiliser la tromperie. Ce manque d'honnêteté lui arrachait quelques regrets parfois, mais Talphan savait pertinemment qu'il ne pouvait pas être franc pour sa propre sécurité. Bien entendu, il y avait quelque exception... Mais pas dans le cas présent. De plus, c'était difficile parfois d'envisager une conversation pareille. Le jeune guide irait appeler le garde le plus proche pour dénoncer sa nouvelle connaissance, il n'aurait qu'une image purement négative de l'almer, Le mensonge débuta.

« Eh bien je suis simplement marchand auprès d'une guilde. On m'a envoyé ici, ainsi que mon ' ami 'comme tête de proue. Croyez le ou non, mais cet homme arrogant est un véritable requin dans son domaine. »

Dans le fond, ce n'était pas totalement un mensonge. Déguisé un peu la vérité était plus simple que d'inventer complètement une histoire. Changer le contexte tout en gardant les détails était le meilleur moyen de ne pas se piéger avec ses propres tromperies. Il justifiait ainsi sa présence, ainsi que celle de Daniel Cade. Son attitude plus que méprisante trouvait même une explication rationnelle, dans le cas présent.

« De plus, ajouta-t-il, prendre un nouveau départ peut parfois être bénéfique. »

Il sourit à Zihark. Lui aussi prenait un nouveau départ, bien qu'il ne l'ait pas dit clairement, cela se sentait. Peut être pas dans le même sens que Talphan, cependant il cherchait quelque chose. L'almer n'allait pas s'en mêler, chacun porte sa croix, si le jeune homme décide d'en parler alors grand bien lui fasse. Si Talphan décidait de parler de ses véritables motivations de venir ici, il ne le ferait pas à un inconnu, aussi sympathique soit-il. La confiance est un présent qui se mérite après tout. Un autre jour, qui sait. Rétrospectivement, rare était ceux à qui l'almer pouvait avoir confiance. La seule personne qui lui venait à l'esprit était la jeune voleuse, rencontrer à Storghein. Sheireen. Un élan de mélancolie l'assaillit, il se rendit compte qu'il n'avait plus beaucoup d'amis maintenant. Qu'en était-il du demi-elfe ? Avait-il des amis pour le suivre dans sa découverte de la nouvelle citée ? Talphan ne connaissait qu'un moyen de le savoir.

« Vous êtes venu ici seul ? Personne n'a voulu vous accompagner jusqu'ici ? »

Son ton fut plus intéressé qu'il ne l'aurait voulu. S'immiscer dans la vie privée des gens pouvait souvent déplaire. Le voleur n'était pas une fouine à la recherche de n'importe quel ragot. Enfin peut être que le guide ne s'en formalisera pas pour si peu.

Invité

« Eh bien je suis simplement marchand auprès d'une guilde. On m'a envoyé ici, ainsi que mon ' ami 'comme tête de proue. Croyez le ou non, mais cet homme arrogant est un véritable requin dans son domaine. »

Les affaires. Ce n’est largement pas mon domaine. Mon père m’a dit plusieurs fois que mon honnêteté me conduira souvent à devoir acheter les armes les plus chères, même auprès des petits commerçants. Je suis absolument démuni face à une négociation ou à du marchandage. C’est comme si le mensonge était imprimé sur mon visage... si évident qu’on le détecte même avant que je ne le dise. Je me demande d’ailleurs si mon nouveau « compagnon » est réellement sincère lorsqu’il me parle de tout ça... mais je me ravise rapidement. Si je commence à me méfier de tous ceux que je croise, je n’ai pas fini d’être seul. Je repense à l’homme passé tout à l’heure. Ça ne m’étonne pas qu’il soit doué dans ce secteur d’activité... sa personnalité prête bien à la manipulation. Enfin... je juge, je juge, mais finalement, je ne connais rien de cet homme.

Lorsqu’il me parle de nouveau départ, je suis content. Content de voir que d’autres personnes souhaitent s’améliorer et recommencer quelque chose de mieux. Et surtout content de rencontrer ce genre de personnes. Son sourire me donne envie de le croire et de continuer à discuter. Je suis d’ailleurs content qu’il me pose la question suivante.

« Vous êtes venu ici seul ? Personne n'a voulu vous accompagner jusqu'ici ? »

- Eh bien, réponds-je en perdant un peu ma bonne humeur. Disons plutôt que c’est moi qui n’ai pas voulu que mes proches m’accompagnent. Je suis resté enfermé quelques temps, suite à... une prise de conscience soudaine. Et j’ai voulu changer pour m’endurcir, en quelques sortes. J’ai déjà beaucoup voyagé pendant mon apprentissage, mais jamais seul.

Tout d’un coup, curieux d’en savoir plus sur la relation qu’il pouvait bien avoir avec celui qu’il catégorisait d’ « homme arrogant », je lui demande quelque chose qui, j’espère, m’en apprendrait plus sur lui.

- Mais dites-moi. Qu’est-ce qui vous pousse à voyager avec un homme que vous semblez, si vous me permettez, assez peu apprécier ?

L'homme n'est qu'un animal et chaque animal suit un schéma social spécifique. Certains se regroupent en meute régit par un système hiérarchique simple, l'alpha domine tandis que l'oméga subit. D'autre préférant la solitude et s'isolent des leurs. L'homme détient surement la palme du schéma la moins fondée sur des critères naturels et logiques. En effet, ceux en haut de la pyramide sociale ne s'y trouve pas forcément pour leurs compétences physiques ou intellectuel, mais seulement par un simple droit de naissance. Malgré ce système qui ferait sans doute bien rire une meute de loup ou une colonie d'abeille si ces bêtes s'intéressaient un peu à nous, l'homme n'est pas par nature solitaire. Les raisons pouvant pousser un homme à suivre seul son chemin, loin de ceux qu'il connait sont peu nombreuse. Talphan le savait très bien, lui qui avait suivi seul sa route par nécessité d'abord, puis par peine ensuite. Alors, quel sentiment pouvait pousser le demi-elfe Zihark à rouler sa bosse de son côté ? Une prise de conscience, mais de quoi ? Ce genre de réflexion donnait trop à réfléchir, c'est pour ça que l'almer décida de ne pas creuser plus. Il hocha la tête d'un air entendu.

« Emprunter un chemin seul n'est pas chose facile. C'est très courageux. » Commenta-t-il simplement.

La question que le cydien posa, aussi logique soit-elle, fit plus réfléchir le voleur qu'il ne l'aurait cru. En effet, jusqu'ici il n'appréciait pas Daniel. Il le tolérait et avec grande difficulté. Pourquoi ? Tout simplement car il n'avait pas le choix. On lui avait imposé cet homme pour venir prendre place à Erathia, car Daniel, bien que vantard, était un véritable filou et un voleur tout aussi hors-pair que lui. Après un court instant de réflexion, instant où il avait penché la tête vers la droite sans s'en rendre compte, signe d'une intense réflexion il répondit :

« Si j'ai voyagé avec un personnage aussi détestable et antipathique que lui, c'est parce que cela m'est nécessaire. Rien de plus. Bien sûr, je pourrais laisser tomber notre entreprise avant même qu'elle ai commencé pour me mettre à mon compte, mais ce n'est pas ainsi que j'agis. Je ne donne pas ma parole pour la reprendre ensuite. »

Talphan se tut, se rendant compte qu'il avait trop parlé. Il n'était pas adepte des discutions stériles et inutiles, mais il lui arrivait souvent de dire à voix haute le fil de sa pensée. Bon, après tout, maintenant Zihark était fixé. Il avait eu sa réponse ainsi qu'en surplus quelques-unes des convictions du voleur.

Invité

« Emprunter un chemin seul n'est pas chose facile. C'est très courageux. »

Au premier abord, lorsque je suis parti de Cydonia sans dire au revoir à personne, je me suis traité de tous les noms en silence, tout en faisant ma route jusqu’ici. Irresponsable, imbécile, incapable, faible, trouillard... mais surtout lâche. Et voilà que Talphan me dis que mon comportement est courageux, justement parce que je viens seul à Erathia. Bien que le paradoxe m’amuse au premier abord, je commence une réflexion de laquelle je ne sors vraiment que lorsqu’il répond à ma question précédemment posée. Je n’avais voulu personne avec moi simplement parce que j’avais trop honte de mon comportement face à ces soldats revenus complètement démolis de cette guerre. J’ai été choqué... et je m’en suis terriblement voulu. Parce que je suis un homme, parce que je ne devrais pas être si sensible. Pourtant j’ai pleuré en voyant le fantôme de ma mère, j’ai été touché par Stamina retrouvant son si cher père revenant de la bataille et je me suis occupé de Gabrielle pendant notre enfance parce qu’elle comptait pour moi. Mais, finalement, être un homme, est-ce uniquement se montrer fort devant maintes situations, devant tous les dangers ? N’est-ce pas justement d’admettre que l’on verse des larmes pour ceux qu’on aime lorsqu’ils souffrent à cause de nous ?

« Si j'ai voyagé avec un personnage aussi détestable et antipathique que lui, c'est parce que cela m'est nécessaire. Rien de plus. Bien sûr, je pourrais laisser tomber notre entreprise avant même qu'elle ai commencé pour me mettre à mon compte, mais ce n'est pas ainsi que j'agis. Je ne donne pas ma parole pour la reprendre ensuite. »

Ses paroles étaient bien nobles... bien que leur crédibilité soit altérée par le fait qu’il ait mis du temps à répondre. Mais, sincèrement, je m’en fiche. Qu’il mente ne me dérange pas car tout ce que je souhaite, c’est de la compagnie. J’espère simplement qu’il ne m’égorgera pas une fois que nos chemins se sépareront. Comme ce n’est pas encore le cas, je lui réponds en acquiesçant d’un mouvement de tête et en lui souriant. Ses convictions que je pense tout de même être les siennes sont intéressantes car, donner sa parole et la tenir à tout prix peut devenir un fardeau lorsque l’on rencontre des personnes comme son compagnon. Nous continuons tranquillement d’avancer et, en pensant à lui justement, je le vois sortir au loin d’un établissement à l’apparence normale. Talphan semble l’avoir vu également, car il se stoppe alors que l’autre vient vers nous d’un pas décidé. Je me questionne alors sur le déroulement de la conversation.

[HJ : tu peux légèrement contrôler Zihark si tu le souhaites, pour qu'il réponde à d'éventuelles présentations, si jamais.]

Le temps passe et jamais ne s'arrête.

Le changement de saison s'annonce et bientôt, le blanc manteau de l'hiver qui recouvrait ce monde laissera place à l'herbe grasse et aux timides rayons du soleil. Le silence cédera sa place au chant des oiseaux et le monde s'éveillera petit à petit, sortant lentement de son cocon de glace. Dans ce décor que le temps semblait avoir figé, le moment est venu de s'éclipser, de laisser la nature reprendre ses droits et le cours des choses se faire.

[ Désengagés : Zihark, Talphan ]

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