Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
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| [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] | |
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Elly
Nombre de messages : 281 Âge : 33 Race et âge : Nùa - 32 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin Feuille de personnageCompétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; TortureCompétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Sam 10 Sep - 7:41 | |
| Cela faisait quelques semaines déjà qu'Elly Sora avait pénétré dans le désert, seule mais déterminée. Suite à une tumultueuse dispute avec Sfriedwick, l'assassin avait pris la poudre d'escampette sans se retourner vers celui qui l'avait soignée, et avait pris la décision de gagner une palmeraie prisée du temps où Ptot Tàh était encore debout, en beau milieu du désert.
La saison, pourtant, n'était pas idéale: la chaleur diurne était accablante, tandis que les nuits étaient froides et très venteuses. Personne ne venait plus s'aventurer ici, malgré la beauté de l'oasis toute plantée de palmiers centenaires et traversée de part en part par un oued cristallin. La destruction de la ville et des Almers avait anéanti le réseau commercial dense qui cheminait à travers les dunes, pour ne laisser aucune trace du passé florissant des environs. Elly Sora était donc seule, et c'est ce qu'elle voulait. Cela faisait bientôt deux saisons entières qu'elle avait rouvert les yeux, et si elle s'était un peu remplumée, sa musculature, sa rapidité et son tonus d'antan lui faisaient défaut. Un assassin ne peut pas accomplir son devoir sans une forme physique exemplaire, et c'est pourquoi la première chose que la Nùa devait faire avant de réintégrer La Troupe, c'était de s'entraîner, et réduire sa brûlure dorsale à un très lointain souvenir. Le désert était l'endroit tout trouvé pour atteindre ces objectifs. L'environnement hostile, où la nourriture manquait, obligeaient Elly à chasser sous sa forme animale, ce qui améliorait ses réflexes, sa discrétion, son endurance. Doucement, elle réapprennait à manier son corps, à jongler entre ses deux enveloppes corporelles, et à devenir plus efficace qu'elle ne l'avait jamais été. La solitude et l'immensité lui étaient également bénéfiques. Ces derniers mois passés avec Sfriedwick, presque enfermée dans la minuscule chambre de bonne de leur auberge, avaient largement entaché la patience d'Elly, qui mourait d'envie de sortir et de réfléchir au calme. Il est vrai qu'avoir un clown à ses côtés toute la journée pouvait être pesant, surtout pour une personne qui aspirait à la tranquillité comme la Nùa. Parfois, quand elle rêvait, Elly semblait entendre encore la voix haut-perchée de Sfriedwick, qui ne cessait pas. Dans la palmeraie, la jeune femme pouvait courir ou s'entraîner au combat des heures, sans redouter d'apercevoir la salopette jaune criard du clown à l'horizon. Pour Elly Sora, cet exil volontaire avait tous les avantages.
Sa condition physique s'améliorait chaque jour un peu plus. A Tamawa, elle avait été surprise, sinon choquée, du rachitisme de ses membres, de l'apathie dont elle été frappée, et surtout, de cette plaque de fer fichée dans la peau de son dos, marque indélébile de La Bataille des Rois. Les premiers jours après son réveil, Elly pouvait à peine tenir plus d'un quart d'heure debout sans avoir de puissants vertiges. C'était grâce aux bons soins de Sfriedwick que la jeune femme s'était ragaillardie. Trois fois par jours, au grand dam de la Nùa, le clown lui préparait des décoctions fumantes et infâmes, censées la revigorer. Dans la palmeraie, il arrivait souvent que le visage bariolé de Sfriedwick lui apparaisse. Mais Elly Sora était en colère contre le saltimbanque, qui selon elle, l'avait amollie et rendue dépendante de ses soins. Son attitude paternelle, ses mille et unes recommandations et ce surnom, "Belly", qu'il lui donnait, n'étaient que de minces éléments à l'origine du mécontentement de l'assassin. Au moins, dans le désert, elle renouait avec ses origines et avec son enfance malheureuse. Maintenant que les Almers avaient pour la plupart péris, Elly Sora se sentait vengée. Aussi horrible que cela puisse paraître, la jeune femme se réjouissait à l'idée de la mort de ces esclavagistes sans-coeur, dont ses tortionnaires avaient fait partie. Elly Sora se moquait des innocents, des enfants, des bons; Elly Sora ne pensait qu'au mal que ce peuple lui avait infligé, et c'était tout. En regardant les dunes, elle se demandait où les siens s'étaient installés. Elle qui ne s'était jamais sentie appartenir à une communauté, son coma, ce rêve incessant, avait eu pour effet de la rapprocher de son peuple dont elle n'avait aucun souvenir. La Nùa se surprenait même, parfois, à se demander si quelque part, un frère, une soeur, un parent, ne l'attendait pas... Mais celle qui lui manquait le plus, celle pour qui Elly travaillait jusqu'à l'épuisement, c'était Jillian. Cela ferait bientôt deux ans qu'elle n'avait pas revu La Meneuse. Le dernier regard échangé avaient eu lieu au début de la Bataille, quand les ennemis arrivaient par vagues et que la mort semblait inéluctable. La Nùa avait hâte de voir la figure de son amie, et de reprendre du service pour elle, plus fidèle que jamais.
Il devait être sept heures du soir dans la palmeraie quand cette histoire commença. Elly, épuisée d'avoir passé l'après-midi à frapper au couteau, s'était baignée dans l'eau glacée de l'oued, avant de terminer le lapin qu'elle avait capturé la veille. Fraîche et repue, la jeune femme s'était étendue dans un coin touffu où elle avait pris ses aises. Métamorphosée en panthère, la jeune femme s'était lovée en boule, la gueule reposant sur ses pattes avant croisées. Lentement, au fur et à mesure que le soleil déclinait, la jeune femme s'enfonçait dans le monde du rêve. Des couleurs et des formes indistinctes se mêlaient, des rires, des murmures tapissaient son sommeil. Puis tout à coup, le félin leva les oreilles et aussitôt se releva: il y avait quelqu'un. La truffe retroussée, les oreilles aplaties, et les crocs prêts à servir, Elly Sora attendait en silence que le fauteur de trouble avançât...
Dernière édition par Elly le Dim 30 Oct - 11:22, édité 1 fois |
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Naraphel
Nombre de messages : 61 Âge : 31 Race et âge : Astorg, 25 ans. Cité : Silmarie Métier : Ancien soldat, Guide. Feuille de personnageCompétences: Survie, maîtrise de l'épée, manipulation de la natureCompétences bonus: Connaissance des languesRéputation : (2/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Dim 11 Sep - 7:28 | |
| Il avait décidé de partir dans le désert quelques temps afin de s'entraîner à manier la nature en milieu hostile. Il n'aurait pas pu trouver mieux. Durant 3 jours il avait erré entres les dunes de sables brulant. Stolz ne l'accompagnait pas cette fois, et il s'en félicitait, le cheval n'aurait sans doute pas survécu. Les journées étaient cauchemardesques pour l'Astorg qui n'était pas habitué aux chaleurs. Puis venait la nuit et ses vents glacés transportant le sable jusque dans ses bottes. Il avait l'impression de tourner en rond depuis des jours, des mois, des années. Ses réserves d'eau commençaient à faiblir et il n'était pas arrivé à faire pousser la moindre chose. L'échec allait sans doute lui coûter la vie. Il continuait d'avancer en pensant à ce qu'il allait manquer. Il ne pourrait pas monter son groupe de mercenaires, il ne connaitrait jamais de femmes, il n'aurait jamais d'enfant. Alors qu'il pensait à tout cela, un nouveau mirage lui apparut. Au loin s'étendait une oasis. c'était la troisième fois qu'il voyait un mirage. Il sourit, étirant ses lèvres craquelées par la chaleur.
*On dirait que même les dieux veulent se jouer de moi*
Mais plus il se rapprochait, plus le mirage semblait réel. Soudain il comprit, il était bel et bien face à un oasis. Le temps d'arriver sous l'ombre des palmiers, le soir s'était installé. Naraphel n'aurait pas su dire l'heure avec exactitude mais il devait être dans les sept heures. L'air se rafraichissait. Il s'accroupit face à l'eau et but un peu du liquide étrangement frais. La douleur sur ses lèvres n'était rien comparé au sentiment salvateur qui s'installa en lui. Ici il pourrait pratiquer sa magie et survivre. Stormbringer, son épée racla légèrement le sol lorsqu'il s'accroupit à nouveau pour boire. Un buisson sembla s'agiter, en temps normal Naraphel l'aurait remarqué, mais il était trop épuisé par ces trois jours d'errance pour y faire attention. Il enleva ses vêtement et laissa glisser son épée à terre, puis il se glissa dans l'eau.
La fraîcheur de l'élément aqueux le fit frissonner de froid, puis de plaisir. Il s'immergea totalement. L'eau s'abattit sur ses longs cheveux blancs et bientôt il fut lavé de tout le sable qui lui collait la peau et l'irritait à chaque mouvement. Il ouvrit la bouche et en avala encore, il avait l'impression de mâcher du sable depuis son entrée dans l'enfer où il se trouvait. il ressortit la tête de l'eau, il était maintenant au centre de l'oasis, parfaitement rafraichit. Au loin on pouvait apercevoir une masse sombre derrière le soleil couchant, sans doute la ville du désert dont on lui avait parlé. IL irait là bas à la fin de son entrainement mais pour l'instant il ne voulait pas se mêler à la foule.
Il ressortit de l'eau, prit ses habits et les mit à tremper. Il était seul, sa nudité ne gênerait personne et il voulait nettoyer ses vêtements. Il alla chercher un peu de bois et alluma un feu sur lequel il mit à cuire le reste de viande qu'il avait emporté pour le voyage. Un buisson à baie poussait à quelques pas du camp de fortune, avec ses talents, Naraphel ne manquerait pas de nourriture pour les jours qui venaient. |
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Eybor
Nombre de messages : 91 Âge : 31 Race et âge : Astorg 36 ans Cité : Storghein Métier : Druide Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature, Transformation animalière (loup, aigle) Survie Compétences bonus: Réputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Dim 11 Sep - 7:36 | |
| Il ne serait jamais venu à l'idée d'Eybor de se promener dans le désert durant une telle saison transformé en aigle il survolait les étendues de sables jaunies par les soleil. Il était homme du froid, n'avait jamais mit le pied en un tel lieu et avait donc longtemps redouté de s'y retrouvé mais la nécessité de faire se voyage avait prévalu, il devait apprendre pour ne pas réitérer l'échec qu'il avait subit. Finalement, ce qu'il redoutait ne se produisit pas, surement grâce à sa faculté de survie la chaleur lui était supportable.
Il était tard et Eybor avait volé durant toute la journée lorsque la vue d'un oued s’imposât au druide, l'idée de passer la nuit près d'un cours d'eau l'intéressa au plus haut point. Il mit pied à terre à une dizaine de mètres de la rivière afin de ne pas être vu en train de se transformer par ceux qui s'y trouvaient éventuellement. Il n'aimait pas être vu en train d'utiliser ses facultés, dans le village où il est né cela lui avait valu des ennuis et il savait plus prudent de ne pas attirer l'attention. Soudain, il aperçut un visage familier, il s'agissait du jeune astorg qu'il avait croisé il y avait un an de cela et avec lequel il se mit à la poursuite du druide noir. Alors qu'il s’approchait de son ami, un animal qu'il n'avait vu qu'une fois auparavant surgit devant lui, apparemment il s’apprêtait à attaquer le guide. Fait étrange, l'animal s'arrêta net regardant le nouveau venu comme s'il cherchait à évaluer ses capacités. Eybor avait deux choix, faire comprendre à la bête qui était le plus fort quitte à la violenter ou bien lui assurer que si elle repartait il ne lui arriverait rien. Le premier choix, plus facile à mettre en place était assuré d'atteindre son but, mais, Eybor faisait preuve de respect envers toutes les créatures peuplant les terres d'Azthia et ne les attaquaient que lorsque nécéssaire.
C'est à ce moment que vient au druide le souvenir de la première apparition du félin, il s'agissait en fait d'une femme qui l'avait bousculé dans une rue de Storghein et qu'il avait attrapé par le bras pour lui inculquer une notion de politesse. Mais il n'en avait rien été, la jeune femme l'avait attrapé par le bras et le mit dans une position indélicate avant de de lui susurrer à l'oreille quelque chose qu'il n'avait put comprendre. Il avait cependant repéré chez elle une façon de bouger presque animale, un réflexe félin et pour étayer son hypothèse s'était transformé en loup. La jeune femme avait répondu en se transformant à son tour en cet animal qu'Eybor ne connaissait pas. Ils avaient finis tout deux par fuir les habitants de Storghein qui s'étaient mis à les poursuivre après avoir vus ces deux prédateurs se regarder mutuellement d'un air de défi en plein milieu de la rue. Il s'agissait sans doute d'une coïncidence mais il était tombé sur ce même animal aujourd'hui, celui-ci avait l'air féroce de celui qui a été dérangé durant un moment de faiblesse. Les animaux blessés avait tendance à se replier sur eux même, à s'éloigner des autres et à être plus agressifs après une blessure ou pendant une maladie, c'est aussi pour cela qu'Eybor choisit de ne pas effrayer la bête. Bien sûr elle ne comprendrait pas les mots dans leur exactitude, mais le ton et les gestes suffiraient à lui faire comprendre qu'il ne lui serait fait aucun mal, les animaux ne sont pas stupides.
Nous ne te ferons pas de mal, nous venons juste boire et nous partirons. S'il s'agit de ton territoire, nous n'allons pas nous y imposer.
Etant druide, Eybor avait appris à respecter les animaux et leur habitât, il n'irait pas déranger un animal pendant la convalescence, il s’efforça de paraître le moins agressif et le moins dangereux possible, il n'avait pas envie d'être forcé de se défendre, il avait bien trop de respect pour la nature et ce qu'elle offrait, qu'il s'agisse de la faune ou de la flore. S’efforçant de faire comprendre à son compagnon humain qu'il lui fallait agir de même s'il ne voulait finir en charpie, lui intima des gestes discrets pour qu'il s’apaise et laisse le félin faire le bon choix.
Dernière édition par Eybor le Dim 11 Sep - 14:24, édité 3 fois |
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Elly
Nombre de messages : 281 Âge : 33 Race et âge : Nùa - 32 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin Feuille de personnageCompétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; TortureCompétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Dim 11 Sep - 10:40 | |
| La panthère le sentit avant même de le voir: l'homme. Avec discrétion, le félin sortit de son repaire, suivant son flair pour débusquer le nouvel arrivant. Maintenant, elle le voyait, mais il était encore loin. Sa silhouette se confondait dans le flou du désert, mais la vue améliorée d'Elly lui permettait de distinguer sans mal une chevelure blanche qui éclatait sous le soleil ardent. Il avançait péniblement, les épaules voûtées et le pas lourd, comme les voyageurs perdus qui avancent sans but. Elly, le pelage camouflé dans le sable ocre, ne le quitta pas des yeux jusqu'à ce qu'il pénètrât dans l'oued. Elle le suivit ensuite à une bonne distance, très contente de pouvoir réaffûter sa discrétion. Elle était fatiguée par la journée qu'elle venait de passer, pourtant la curiosité et son instinct d'assassin prenaient le dessus sur tout envie d'aller sommeiller. Mais la Nùa avait perdu en efficacité depuis la Bataille, et une fois au moins, elle agita par mégarde quelque broussaille, sans que le voyageur ne parût s'en apercevoir. Elle le vit, harassé et crasseux, enlever sans soin ses vêtements, révélant par la même occasion une peau pâle, quasi translucide, où paraissaient quelques veines bleuâtres. Apparemment déshydraté, l'homme se rafraîchit de longues minutes dans le ruisseau, tout bienheureux et délassé qu'il devait être. Enfin, il sortit de l'eau et alluma rapidement un petit feu, sur lequel il fit cuire quelques bouts de viande à l'odeur douteuse.
Elly ne le lâchait pas, elle l'épiait avec concentration. Pourquoi? Tout simplement pour continuer l'entraînement entrepris plus tôt. Un assassin doit certes savoir tuer, mais il doit aussi savoir observer. Les deux aspects du métier étant aussi importants l'un que l'autre. Sa transformation animale, d'ailleurs, lui avait conféré quelques avantages. Comme tous les félins, Elly savait attendre le bon moment pour agir, principe qu'elle appliquait quotidiennement, et aujourd'hui ne ferait pas exception. "Toujours anticiper", telle était la devise d'Elly Sora. La jeune femme détailla à loisir l'homme tandis qu'il mangeait. Dans un environnement aussi sauvage que le désert, il semblait bien inoffensif, dévêtu et désarmé. Ce détail attira l'attention de la saltimbanque. Son arme était longue et avait un pommeau plat et assez large; même immobile, on devinait à quel point elle devait être acérée. Jamais Elly n'en avait vu de telle, et elle nota en un coin de sa mémoire qu'il faudrait qu'elle n'approche pas trop le nomade si jamais il la brandissait. Chose qu'il devait souvent faire, si l'on se fiait aux multiples cicatrices qui ornaient son corps. Cet homme-là, c'était sûr, s'était battu, et pas qu'une seule fois. Autre chose happa l'attention de la Nùa: la couleur rouge de ses pupilles. Quand elle s'aperçut de ce coloris étrange, c'est le visage de Yuuhi qui lui revint en mémoire, avec ses cheveux rouges et ses yeux assortis. Ici, les mèches blanches qui tombaient sur le visage de l'inconnu criaient à tous les regards l'albinisme dont il était atteint, mais Elly ne put réprimer un léger grondement au souvenir du terrible jour où elle avait rencontré Yuuhi.
Malheureusement, le voyageur dut entendre le grognement car, la bouche encore pleine de viande, il releva la tête et scruta alentours. Elly resta immobile, aplatie contre le sol, le souffle coupé. Décidément, cette rencontre était le meilleur des entraînements. Elle vit entre les buissons que l'albinos se levait prudemment, et avancait vers son épée, alerte. Le côté joueur du félin pointait alors: elle voulait aller un peu plus loin. Aussi, avec précaution, elle entreprit d'aller dans le sens du vent, de contourner l'inconnu, et de lui faire un peu peur. En quelques secondes, la foulée alerte et légère, elle se trouvait à bonne quinzaine de mètres du voyageur, qui tenait son épée. On voyait bien que la traversée du désert l'avait épuisé, car son bras ployait un peu sous la lourdeur de l'arme. La queue jaune et noire d'Elly allait de droite à gauche, et de gauche à droite, avec lenteur. Les oreilles relevées, les pupilles dilatées, les pattes arrière ployées, elle était en parfaite position d'attaque. Elle ne comptait pas le tuer, cela aurait été bien inutile et Elly, malgré elle, avait appris aux côtés de ce têtu de Sfriedwick, que la vie d'autrui était aussi précieuse que la sienne. Si elle avait souvent réfuté cette théorie auprès de son garde-malade, il semblait qu'en situation, la leçon que le clown avait voulu lui inculquer avait fini par être intégrée. Désormais, Elly Sora essayait de refouler les pulsions meurtrières qui la prenaient parfois, et usait de ses talents de torture uniquement lorsqu'une mission lui était confiée. Bonne résolution n'est-ce pas? Restait à savoir combien de temps encore Elly s'y tiendrait.
Mais pour l'heure, son instinct de félin la piquait: le bon moment, c'était maintenant. Aussi, agissant comme autrefois, avec la grâce et l'acrobatie qui lui étaient innées, la panthère bondit de quatre ou cinq mètres en avant, surprenant ainsi le voyageur, qui ignorait encore la nature humaine de l'assaillante. Cette dernière comptait tourner un peu autour du bonhomme, l'approcher encore pour voir sa réaction, et tenter de tester ses réflexes en conditions réelles. Rien de mieux pour s'évaluer. C'était sans compter sur l'arrivée inopinée d'un homme grand et brun qu'Elly avait déjà rencontré auparavant, qui s'interposa entre eux. Quelle coïncidence! La première fois qu'elle l'avait croisé, le malheureux avait eu l'audace de l'asticoter un peu et était allé jusqu'à la saisir au bras. C'était à Storghein, ce qui contrastait vraiment beaucoup avec le décor désertique qu'offrait les lieux. Mais que faisait donc là cet homme?
La surprise eut pour effet de stopper les élans joueurs de la panthère, qui s'immobilisa et regarda les deux hommes avec intensité. Et ces derniers, bizarrement, avaient affiché une moue surprise quand leurs regards s'étaient croisés. Elle ne comptait vraiment pas se transformer: les hommes étaient souvent des créatures ennuyeuses, qui ne pensaient à rien d'autre qu'à des choses inutiles. Mais la présence de l'Astorg la rendait vraiment perplexe. Elle savait qu'il pouvait se transformer en loup, puisque c'était ainsi qu'ils avaient tous les deux parcouru Storghein comme des dératés. Mais, lors de leur première rencontre, ils n'avaient pas conversé puisqu'ils ne parlaient pas la même langue. Et d'ailleurs, qu'aurait eu à dire un félin à un canin, dites-le-moi?
La situation était particulièrement étrange. Les deux hommes ignoraient que la panthère n'en était pas une, et ils durent être étonnés de voir un animal aussi imposant avoir un comportement aussi surprenant. Si la scène ne durant que quelques secondes, ce laps de temps parut une éternité. L'homme-loup rompit le silence d'une voix grave qu'Elly ne comprit pas : Nous ne te ferons pas de mal, nous venons juste boire et nous partirons. S'il s'agit de ton territoire, nous n'allons pas nous y imposer. Quelle tonalité lente et profonde. L'homme dégageait une aura sereine. Elly, cassée au beau milieu de son petit jeu, fut alors prise d'une fatigue importante. La concentration qu'avait nécessité l'exercice l'avait entamée, et la panthère n'aspirait désormais plus qu'à un peu de repos. Aussi, tranquillement, et avec une attitude qui trahissait un peu sa forme humanoïde c'est vrai, elle fit demi-tour en direction d'un coin plus éloigné de la palmeraie.
Elle pensait la rencontre terminée, mais c'était sans compter sur l'intervention de l'albinos, qui semble-t-il, avait aperçu dans le pelage de la bestiole, une chose toute particulièrement inhabituelle... |
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Naraphel
Nombre de messages : 61 Âge : 31 Race et âge : Astorg, 25 ans. Cité : Silmarie Métier : Ancien soldat, Guide. Feuille de personnageCompétences: Survie, maîtrise de l'épée, manipulation de la natureCompétences bonus: Connaissance des languesRéputation : (2/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Lun 12 Sep - 6:28 | |
| Naraphel avait encore le cœur qui battait à tout rompre. Quel imbécile il avait été de se débarrasser de ses vêtements et de son arme. Une telle imprudence était inacceptable. La fatigue n'était pas une excuse suffisante pour offrir son corps au premier prédateur venu. En parlant de prédateur, il ne savait pas à quelle race appartenait celui-ci. Ressemblant à un chat immense, il avait la même grâce féline. Si il avait été moins vanné, il aurait sans doute apprécié l'animal, mais la fatigue était trop forte, il avait besoin de dormir.
L'arrivée d'Eybor l'avait tout autant surpris que l'attaque de l'animal. Son ami lui avait sans doute sauvé la vie et il aurait une dette à son égard. L'homme n'avait pas vraiment changé depuis leur défaite contre le Druide Noir, il semblait juste plus serein et une aura de puissance se dégageait de lui, une aura plus forte que la dernière fois. Naraphel se demanda un instant si la même aura se dégageait de lui, après tout les entraînements qu'il avait fait. Mais l'idée était ridicule, avec la fatigue qui l'habitait, la seule chose qu'il devait dégager était une impression de lassitude et de résignation. L'idée l'aurait fait sourire si il en avait eu la force. il tourna son regard vers son ami apparut inopinément et le remercia d'un geste de la tête, puis il se tourna vers l'animal qui repartait s'allonger plus loin. Il remarqua alors une étrange pièce de métal dans son dos. Comme si le fer avait fusionné avec la chair. la plaie devait être douloureuse et il eut un instant pitié de la créature qui devait endurer pareille souffrance.
Se dirigeant le plus calmement possible vers l'eau, il y récupéra ses affaires et entreprit de s'habiller. Enfin nettoyée du sable et de la sueur, il se sentait propre. Eybor s'était assis au coin du feu mais ils n'avaient encore échangés aucune paroles. Il le rejoint et s'assit à son tour, face à la créature, refusant de tourner le dos à un prédateur.
Je ne sais pas quelle magie tu a utilisé, mais elle semble t'avoir compris, merci, je crois que je te dois un peu plus qu'un repas cette fois. Tu as remarqué le bout de métal qu'elle a dans le dos ?
Il posa son épée au sol, à portée de main au cas où le fauve changerait soudain d'avis et tendrait à se payer deux Astorgs pour le dîner. le bol où il avait mis sa viande à cuire était renversé sur le sol sablonneux, la viande immangeable ne faisait de toute manière pas envie a l'albinos qui soupira en secouant la tête. Il se releva, moitié chancelant, et se dirigea vers son sac d'où il sortit un récipient. Le remplissant d'eau, il y ajouta quelques herbes d'une de ses bourses et mit le tout sur le feu. Au bout de quelques minutes, l'eau se mit à bouillir, dégageant une excellente odeur. Le thé lui venait d'un marchand Cydien croisé sur les routes. Ce dernier l'avait assuré que c'était une boisson très désaltérante dans le désert. |
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Eybor
Nombre de messages : 91 Âge : 31 Race et âge : Astorg 36 ans Cité : Storghein Métier : Druide Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature, Transformation animalière (loup, aigle) Survie Compétences bonus: Réputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Sam 17 Sep - 1:48 | |
| "Je ne sais pas quelle magie tu a utilisé, mais elle semble t'avoir compris, merci, je crois que je te dois un peu plus qu'un repas cette fois. Tu as remarqué le bout de métal qu'elle a dans le dos ?
- Cela m'intrigue aussi, je n'ai jamais encore vu un animal qui, sa proie lui échappant, se mette à bouder dans son coin, et encore plus rarement un animal ayant un quelconque bout de métal dans le corps. Bien que je ne connaisse pas le nom de cet animal, je l'ai déjà croisé un jour, à Storghein. C'est une longue histoire que je te raconterais plus tard. Seulement, je suis perplexe, la première fois que je l'ai rencontré, il s'agissait non d'un animal, mais d'une femme, d'une grande beauté je dois dire. Quoi qu'il en soit, elle avait comme moi le pouvoir de se transformer en animal, notre rencontre fût brève, mais intense et je ne sais pourquoi, mais je sens que l'animal qui se tient là n'en est pas vraiment un. Bien sûr il est très peu probable que ce soit le cas mais quelque chose en moi me crie qu'il s'agit bien de la même femme que j'ai vu ce jour là. Je suis donc partagé entre le fait d'honorer ma promesse, partir maintenant que nous avons fait ce que nous avions à faire et l'envie d'éprouver mes soupçons en le forçant à se dévoiler."
Tout en parlant, Eybor observait le félin resté dos à eux quelques mètres plus loin, il sentait que celui-ci écoutait la conversation sans forcément en comprendre le sens, ses oreilles étaient relevées et avaient tendance à se tourner vers les deux astorgs. N'y tenant plus, Eybor se transforma soudain en loup, de toute la vitesse qu'étaient capable de fournir ses puissantes pattes il se rapprocha du félin, bondit et vint heurter volontairement le dos de l'animal avec son flanc. Il était sûr de ne pas lui avoir fait de mal, il n'avait mais aucune violence dans son action, d’ailleurs celui-ci s'était retourné tellement rapidement après avoir enduré le choc qu'il semblait improbable que l'attaque l'ait affaiblit. A présent, les deux animaux se retrouvaient face à face comme cela avait déjà été le cas, montrant leur crocs et grondants, se regardant d'un air de défi, comme s'il ne pardonneraient à l'autre aucune erreur, comme si, seul importait ce face à face, comme si la fin de ce dernier ne pouvait être qu'illusion. C'est là que le druide eut la confirmation de ses soupçons, l'odeur qui se dégageait de la bête était bien celle qu'il avait sentie lors de leur rencontre à Storghein, seulement, sans le parfum qu'il avait sentit sur elle, c'est cela qui lui avait empêché de la reconnaître plus tôt. |
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Elly
Nombre de messages : 281 Âge : 33 Race et âge : Nùa - 32 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin Feuille de personnageCompétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; TortureCompétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Lun 26 Sep - 8:32 | |
| Je tiens d'abord à m'excuser de cette attente infinie, la rentrée des classes et du job m'ont donné un mal de chien! Ensuite Eybor, sache que j'adoOre ta nouvelle sign'!
Elly ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de l'homme-loup. Elle les observait de loin, ne comprenant pas le charabia dans lequel les deux aventuriers conversaient, et comme frappée d'une torpeur qui allait sans nul doute l'emporter dans le monde du rêve.
Depuis sa blessure, et la léthargie qui l'avait suivie, la Nùa dormait très peu. Peut-être était-ce à cause des onze longs mois qu'elle avait passé dans le coma, et dont elle ne gardait pas de souvenirs. Elly avait l'impression, et cela la travaillait, d'avoir oublié quelque chose d'important; quelque chose qui se serait passé pendant que son âme errait dans des limbes mystérieux. Quelquefois, pendant les quelques heures de sommeil profond qu'elle s'octroyait, il lui semblait retourner dans ce monde fantasmagorique, et de toucher du doigt une vérité oubliée. Mais, bien souvent, la saltimbanque se réveillait dans un sursaut subit, et ne lui restait de son songe que le picotement désagréable d'avoir oublié quelque chose.
Et c'est tandis que ses paupières poilues tombaient de plus en plus lourdement, qu'une secousse vint ébranler l'animal, et le réveiller tout à fait. Immédiatement, et oubliant du même coup la fatigue, la panthère se retourna en feulant avec rage. Quel était l'imbécile qui venait l'importuner? Elle n'avait pas eu mal, heureusement. Mais le coup avait été porté au dos, zone encore sensible qu'Elly craignait qu'on touchât. Fut un temps où la demoiselle s'en serait donné à coeur joie de pourfendre le malheureux fauteur de trouble. Celui-ci d'ailleurs, n'était autre que le loup de Storghein. Alors il l'avait reconnue? Cela n'étonnait pas plus que cela la saltimbanque, qui n'avait elle-même pas oublié la figure de l'étranger. Que lui voulait-il? Leur première rencontre avait été brève, mais intense. Entre les deux personnages, il y avait comme une tension électrique, un lien ténu et invisible dont l'existence se ressentait. Quoique totalement opposés, Elly et cet homme semblaient partager un je-ne-sais-quoi.
Grondant, feulant, grogant, les deux animaux se mesuraient. Le félin et le canin montraient les crocs, oreilles rabattues et queues oscillante, prêts à bondir au moindre mouvement. Ils se jaugeaient comme de vraies bêtes, laissant de côté pour un instant au moins leur part d'humanité. Mais quand allait donc se terminer ce duel? Les secondes passaient lentement, et la nature paraissait figée, telle une spectatrice du combat qu'elle voyait se dérouler sous ses yeux. Le vent s'était interrompu, et la palmeraie derrière laquelle le soleil déclinait à toute vitesse, faisait comme un décor de scène épique.
Pour Elly, cet affrontement nécessitait un effort ultime. Son état physique ne lui permettait pas encore d'enchaîner les efforts comme auparavant. Sa tête bourdonnait et il semblait à la panthère que le sol tanguait sous ses pattes. Elle ne quittait pas des yeux son homologue canin, qui a priori ne s'était aperçu de rien. Quel dilemme pour Elly. Reculer, et admettre l'asthénie? ou persister, et risquer de s'écrouler? Une humiliation pour une autre... Elly Sora réfléchit vite.
En un éclair, sans même qu'on pût bien le voir, Elly reprit sa forme humaine. Depuis Tamawa, elle avait repris du poids et semblait en meilleure santé. Les cernes cerclaient son regard noisette, et sa peau habituellement hâlée avait pris une teinte plus grisâtre qu'à l'accoutumée. Dans un cri qui résonnait comme le feulement d'une bête, elle dit: Arrêtez! Ou je saurais vous le faire regretter, même maintenant!Une rage sourde, celle d'avoir perdu, vint mettre le rouge aux joues d'Elly qui perdit connaissance avant d'avoir vu que le troisième protagoniste était entré en scène... |
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Eybor
Nombre de messages : 91 Âge : 31 Race et âge : Astorg 36 ans Cité : Storghein Métier : Druide Feuille de personnageCompétences: Manipulation de la nature, Transformation animalière (loup, aigle) Survie Compétences bonus: Réputation : (7/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Sam 22 Oct - 3:42 | |
| Alors que la tension était à son comble, la panthère redevint une femme, et dans un accès de rage vint à lancer un cri de défi dans une langue qu'Eybor ne comprit pas. De toute la force de son âme cette femme imposa le silence, plus rien ne bougeait, plus rien n'existait que cette jeune femme au corps frêle. La pâleur qu'elle avait tout d'abord affichée par rapport à ce qu'elle avait été la première fois qu'ils s'étaient rencontrés fut vite remplacé par un rougissement de ses joues, c'est à ce moment qu'elle s'écroula. Ne faisant ni une ni deux, celui qui n'avait été que simple spectateur, Naraphel, se rua sur la femme, l’empêchant de tomber et ainsi de se faire mal. Eybor reprit à son tour sa forme normale et alla voir la jeune femme dans les bras de son ami.
Tout était tranquille maintenant, le chant du vent avait repris, l’atmosphère rendue lourde par un silence de plomb était redevenue celle qu'elle avait été avant le duel. C'est à ce moment qu'Eybor se rendit compte de combien la jeune et belle femme était diminuée, ses yeux cernés le laissait à penser qu'elle avait dût vivre une période éprouvante et sûrement terrible. Il n'était plus question pour Eybor de partir, il avait été la raison qui avait poussé la jeune femme à se surpasser et à s'évanouir. Pensant qu'il était inutile de la réveiller, les deux hommes étendirent la femme sur le sol afin qu'elle puisse se reposer, son pouls battait toujours et elle semblait tellement fatiguée qu'ils n'osèrent la déranger.
Eybor ne pouvait la laisser seule à la merci du moindre prédateur, le druide n'avait aucun doute sur sa capacité à se défendre en temps normal, il en avait fait les frais, mais ne pouvait se résoudre à l’abandonner maintenant qu'il la savait fragile. Il veillerait à ses cotés jusqu’à ce qu'elle se réveille, les deux hommes n'osant se parler de peur de troubler le profond sommeil de celle qui était étendue à leurs cotés se contentèrent de surveiller l'horizon. Non qu'ils s'attendaient à être attaqués mais parce qu'ils se refusaient à s'endormir au cas où la jeune femme aurait besoin d'un quelconque coup de main. La nuit était encore noire et l'air était frais humide à cause de l'eau qui ruisselait à coté des trois voyageurs, la scène aurait put être belle si elle n'avait impliquée l'évanouissement de l'un d'entre eux. |
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Elly
Nombre de messages : 281 Âge : 33 Race et âge : Nùa - 32 ans Cité : Erathia/La Troupe Métier : Officiellement : Saltimbanque - Officieusement : Assassin Feuille de personnageCompétences: Transformation animale en panthère ; Acrobatie ; TortureCompétences bonus: Discrétion ; Survie ; Dévouement (voir Profil)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] Dim 30 Oct - 11:22 | |
| Quand Elly se réveilla, la nuit était fort avancée. La lune brillait dans un ciel sombre piqueté de mille étoiles, comme des petits cristaux enluminés. La jeune femme se sentait engourdie, lourde et pâteuse mais elle prit son courage à deux mains pour se mettre en tailleur, et observer ce qui l'entourait.
La palmeraie était calme, les arbres ne bougeait pas, aucun vent ne venait faire vibrer la surface de l'eau. Il n'y avait plus aucun son, plus aucun mouvement, Elly aurait pu se croire seule. Elle ne l'était pas en réalité: non loin d'elle, à une dizaine de mètres sur sa droite, enroulé dans une couverture, il y avait cet homme qu'elle avait rencontré à Storghein. Il dormait à point fermé, les genoux ramenés sur sa poitrine, la tête posée sur un coussin de feuillage qu'il avait dû se confectionner sur place.
Elly le regarda quelques minutes en silence, car elle ignorait s'il dormait vraiment et -par instinct- elle se méfiait un peu de l'inconnu. En réalité, elle savait qu'elle ne craignait rien: cela faisait plusieurs heures qu'elle était tombée évanouie, et s'il avait eu de mauvaises intentions, nul doute que l'homme-loup aurait pu les mettre à exécution quand elle était encore inconsciente. Et puis, avec discrétion, Elly se transforma en panthère, lentement. Elle renifla l'air pur et sec du désert, et fit quelques pas en direction de l'endroit où elle avait entreposé ses quelques affaires, quelques jours auparavant. Pour cela, il fallait qu'elle passât à côté de l'inconnu. Elle en profita pour le détailler un peu et, assez paradoxalement, elle lui trouva l'air doux, malgré sa carrure imposante.
L'albinos, pour sa part, avait disparu. Elly ignorait qui il était, ce qu'il faisait dans le désert et où il était parti, mais elle s'en moquait bien. De toute manière, actuellement, sa priorité était de se refaire une santé et de rejoindre La Troupe.
Sous la Lune estivale, sa fourrure jaune pâle se fondant dans l'obscurité, Elly Sora fila et laissa son escorteur derrière elle. Si le destin le voulait, elle le recroiserait de toute façon.
[Désengagés : Elly & Eybor] |
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| Sujet: Re: [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] | |
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| | | | [152][F-E] Dans la palmeraie [Libre][Fini] | |
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