[ Attention Fea, c'est 10 lignes complètes pour le Rp n___n ]

Les yeux noirs de l'enfant te fixaient, tels deux miroir sans fond, deux trous ténébreux qui auraient pu t'engloutir tout entier mais qui se contentaient de t'observer sans rien dire. La petite, son sourire finement dessiné sur les lèvres, ressemblait presque à une statue de cire. Chacune de ses "respirations" semblaient lui couter et pourtant, elle écoutait tes dires sans t'interrompre. A l'entente de ton prénom, elle sourit un peu plus, imperceptiblement, ainsi, elle n'avait pas à faire à n'importe qui.
Lorsque le son de ta voix se fut éteint, elle reprit, de sa voix qui semblait douloureuse et pourtant si douce, si souple et chantante mais à peine audible, pas plus qu'un murmure :

" On me nomme Maïana, je suis une simple fille d'artisans noble seigneur. "

Et la petite s'inclina poliment devant toi, ne sachant pas si elle devait te considérer comme supérieur à elle ou non, dans le doutes, il valait mieux s'abstenir de faire des erreurs, quitte à en faire trop.
Ensuite, la petite demoiselle se mit à t'observer intensément, presque de façon osée, et pourtant, tout ce qu'elle cherchait ... c'était lire ton cœur. Savoir si elle pouvait avoir confiance en toi, tout comme de ton côté, tu devais te poser le même genre de questions.

" Ton cœur et ton esprit n'ont-ils donc pas confiance en ta Prêtresse et en sa vision de l'avenir, aussi dure soit-elle, noble seigneur ? " demanda à nouveau Maïana dans un souffle. Tel le vent qui chatouille les collines, sa voix semblait jouer à tes oreilles, ensorceleuse malgré elle.

" Ma route peut certes te mener à Ayaween. " commença-t-elle à avouer.

Mais tu te doutais bien qu'il y aurait un "mais". Elle marqua une pause, comme si parler était un effort trop important pour ses frêles épaules. Mais lorsqu'elle reprit, son regard profond et terrifiant sans doutes pour celui qui n'en avait pas l'habitude, se planta sur toi, lourd de sens :

" Mais pourquoi vouloir déranger son Altesse pour toi qui n'a pas confiance en notre Prêtresse ? "

Tu allais devoir parlementer il semblait. Il serait en effet dangereux pour toi de chercher la Prêtresse du passé seul maintenant que l'enfant était au courant de ton projet.

L'elfe était plongé en pleine méditation pour trouver une réponse cohérente à la question de l'enfant...Ce n'était pas comme s'il ne c'était pas attendu à ce genre de question, mais il était toujours délicat de parler à une jeune enfant...Morte de surcroit...Les doutes et les inquiétudes d'un adulte tel que lui.

Spoiler:

Néanmoins à voir la façon dont elle le traitait, il lui semblait de plus en plus possible qu'elle soit véritablement l'esprit d'une jeune décédée. Et à la voir s'incliner devant lui, il sentit quelque chose d'étrange...Non en faite son côté mégalomaniaque était parfaitement heureux mais en vérité, il n'aimait pas trop ce genre de chose. Il avait plus l'habitude de se faire flécher à vue, se faire traiter d'idiot et même ses soldats ne s'inclinaient pas devant lui mais le saluaient à la manière d'un officier supérieur et non d'un seigneur.En fait, cela l'aurait mit rapidement mal à l'aise s'il ne c'était pas mit à genoux pour se mettre au niveau de la jeune fille. Il se gratta le menton, organisant ses dernières pensées puis la regarda avec un sourire et ferma doucement les yeux.

- Nulle vision n'est dure pour moi. Si la fin doit venir, je la prendrais à bras le corps Maïana, fille d'artisan. Cependant, il y a des choses que tu te dois de comprendre. Si notre Prêtresse est la lumière bienveillante, je serais à jamais son ombre. Tandis qu'elle rêve, je me dois de rester éveillé...Quand elle protège son peuple, c'est mon bras qui fait couler le sang.

Il rouvrit les yeux à demi.

- Je ne suis pas idiot au point de penser que Silmarie sera éternelle. Comparé à l'âge de l'univers, nous ne sommes rien de moins qu'un rêve fugace. Je sais qu'un jour la fin viendra...Je ne doute pas de ma prêtresse...Je ne doute pas de ce qu'elle à vu...Mais je m'inquiète pour d'autres raisons

On attaquait le morceau le plus délicat à faire comprendre.


- Nos prêtresses recoivent de la déesse le don de voir le passé et l'avenir...Alors pourquoi intervenir dans un rêve ? Pourquoi l'ancienne prêtresse c'est elle déplacé et non notre déesse ? Beaucoup de chose ne concordent pas...Et j'ai peur que quelqu'un n'est jeté un mauvais sort sur ma Prêtresse...Je crois en Nalween, mais je veux juste faire taire mes peurs...Je me dois d'être avisé en toute chose pour mieux la protéger. Tu peux comprendre cela ? Il faut que je vois l'ancienne prêtresse...Ne serait ce que pour lui demander des précisions sur cette vision. Est ce déraisonnable de ma part ?

L'enfant t'écouta sans rien dire, ses yeux si sombres cherchant dans les tiens une quelconque vérité qui t'échappait encore pour l'heure. La question n'était pas d'avoir confiance en toi, ceci, elle le réservait et le laissait volontiers à ses supérieurs, dont Ayaween. Non, elle cherchait juste quelque chose, qui pour l'heure, ne pouvait être révélée, d'ailleurs, avait-elle besoin de te le dire ? La guerre échappait au corps frêle bien qu'elle soit consciente de son existence ... cela faisait plusieurs années qu'elle hantait le ciel d'Azthia. Elle en avait surement vu plus que tu ne pourrais en voir toi-même ! Mais ça, tu n'étais pas censé le savoir non plus.

" Le temps est éternel. " lança mystérieusement la gamine, un sourire las sur les lèvres et les yeux perdus dans le vague.

Qu'est-ce que cela avait à voir avec ce que tu disais ? Rien, mais c'était une constatation mélancolique de sa situation, condamnée qu'elle était à voir les années défiler sans pour autant que son corps ne prenne la tournure qu'il aurait du normalement prendre, celui d'une femme. Elle ne connaitrait jamais l'âge adulte, l'amour et tout ce qui allait avec. Piégée à jamais par le temps, elle était la mieux placée pour savoir que rien n'était éternel, ou bien au contraire. Mais pourtant, Maïana n'ouvrit plus la bouche avant que tu ai eut fini de parler.
La petite demoiselle sembla réfléchir, ses yeux fouillant le lointain sans pour autant se fixer sur quoi que ce soit. Elle observa encore et encore pour enfin reposer son regard neutre sur toi.

" Je vais te mener à Ayaween. Je suis une de ses ... fidèles ? "

Elle ignorait si le mot était le bon, pour elle, il signifiait en fait plus demoiselles de compagnie qu'autre chose mais passons. D'un geste, elle saisit ta main avec la simplicité qui caractérisait les enfants.

" Ne t'en fais pas, je connais le chemin noble seigneur. "

Tu ne risquais apparemment rien à la suivre, même si sa main semblait bien froide dans la tienne. Tu pouvais en être sure, la petiote était belle et bien morte et enterrée. Pourtant, ce fut sans se départir de son sourire gamin qu'elle te mena loin. Courant à moitié, ou plutôt sautillant, elle te fit passer par de sombres allées mais pour autant, rien ne vous arriva de fâcheux. Jusqu'à ce que ...

Votre route devait bientôt croiser celle d'un certain voleur. Un charlatan, un idiot, un monstre, tout ce que tu voulais. Il vous barra la route et demanda, tandis que Maïana s'avançait vers lui :

" Qui va là ? Combien tu payes ? "

Et voilà comment, en plein rituel etc, on se retrouvait piégé. Les truands existaient même dans ce "monde", et bah bravo ! Quant à la gamine, elle semblait vouloir lui tenir tête mais sa voix était trop faible pour se faire entendre, tout au plus risquait-elle non pas sa vie bien sur, mais sa tête. Allez Feanaro, il allait te falloir passer cette épreuve avant de te remettre sur le chemin de la Prêtresse.

Il en avait rencontré des blancs-becs dans ton genre, mystiques un peu imbus d’eux-mêmes et surestimant leurs capacités dans le monde astral, au point de parfois se montrer téméraire.
Mais toi, il te classait dans le haut de son classement et ce n’était pas flatteur.
Téméraire, tu l’était en effet. Tu le menaçait de se faire dévorer par une meute d’esprit de loups? Pauvre fou…
S’il n’en avait pas l’air, ce brigand était un mystique d’une puissance bien supérieure à la tienne. Bah oui… Depuis le temps qu’il errait dans ce monde, faute de réussir à le quitter, il en avait appris des trucs. Oh ma foi, c’était plus par hasard que par mérite, et plus souvent des broutilles inutiles qu’autre chose, (comme dresser des esprits de moineaux à siffler des cantates elfiques…) mais là, malheureusement pour toi, il avait la parade.

- Tu ne me fait pas peur tu sais?

Il grogna un coup, comme… un ours mal léché.
Oui, un ours et mal léché en plus car ton adversaire avait tout de l’ours : la bedaine, le comportement, la pilosité, le caractère aussi. Bref, ce que j’essaye de te faire comprendre, c’est que ce que tu essaye de te vanter de savoir faire, lui le fait déjà, et avec de bien plus dangereuses bestioles que tes loups.
Ne les entends tu pas arriver? Leurs grognements emplissent l’espace… Ils sont un, deux, trois…une quinzaine de fauves revêches à ses cotés. Et bien plus dangereux que les jouets en peluches qu’on offree aux gamins en bas age. Mais cela, tu l’avais déjà compris non?

Les loups que tu avait appelés de ton cotés, s’ils arrivaient, ne feraient pas le poids et surtout, ne prendrait même pas le risque de s’attaquer à de si dangereux prédateurs.
L’autre l’avait bien compris et profitait de son avantage.

-Tu peux rappeler tes… chiens, ça ne sera pas la peine. Je ne veut pas me battre, je veux juste savoir ce que tu a à me donner pour passer.

Il se passa la langue sur ses lèvres, dévoilant dans un rictus avide une série de chicots jaunis. Tout comme les ours, ton adversaire n’est donc pas méchant tant que tu ne le provoque pas (ou plutôt tant que tu ne le provoque pas plus que ça) , sauf que lui comme les ours aiment le miel, aime détrousser les gens. Et aujourd’hui c’est toi la victime, pas l’inverse, et il compte bien s’amuser avec toi.

Alors, que vas-tu faire? Tenter de négocier comme tu sais si bien le faire? Ou céder à son chantage ignoble? Que dire, que faire… C’est à toi de jouer.

Et si tu comptais sur ta jeune guide pour t'aider, ce n’était pas la peine : la pauvre était totalement terrorisée par les fauves présents autour d’elle, elle restait et restera immobile, paralysée par la peur.


[Je suis MJ intérimaire, contacté pour remplacer mon Dieu et maître en son absence. C'est ma première expérience, alors j'espère que ça convient. (mais bon... pas de réclamations possible, je suis un MJ sadique un point c'est tout è_é]

L’elfe avait fait une erreur…Il le reconnaissait…Il avait surestimé son adversaire. Il avait cherché à bluffé son adversaire cependant il avait vraisemblablement oublié que pour bluffer quelqu’un, il fallait que la personne en face de lui est un minimum d’intelligence. Quand on est intelligent, on est capable de comprendre la peur…Et quand on comprend la peur, on fait tout pour éviter les menaces potentielles. Hors, le loustic était un boulet…Genre fruit d’une liaison incestueuse sur plusieurs génération…Oh il en avait rencontré des types dans son genre…Et celui là venait en haut de sa liste…Et c’était loin d’être flatteur. Et en plus il jouait de malchance…Il fallait qu’il tombe sur le seul mystique avec 500 ans d’âge au compteur. A croire qu’il n’y avait que des vieux machins dans le coin…Alors qu’on lui parle de capitaine de la garde ou de prêtresse…Personne ne devait venir dans ce coin paumé alors qu’il est un jour entendu parler de Silmarie…

Enfin…

Comme le disait sa mère…Il y avait toujours un moyen de tourner une situation désespérée à son avantage…Bon…Essayons de réfléchir…Fey avait de son côté…Euh…Lui…Et de l’autre, une armada d’esprit qui lui pourrirait la tronche au moindre faux pas.

*Haem*

Bon c’était visiblement pas la meilleure façon de raisonner. Voyons les choses autrement ! Son adversaire s’identifiait à un ours, il semblait plus cupide que sanguinaire…Et dont le pouvoir de destruction semblait plus important que la finesse…Donc il lui semblait plausible que ce type n’ait qu’un pouvoir limité en matière d’esprit. Autrement dit, il ne pouvait certainement invoquer qu’un type précis d’esprit…

Spoiler:

Une ébauche d’idée lui vint a l’esprit. Son interlocuteur n’ayant certainement aucune notion de finesse en matière de mysticisme et c’était concentré sur la puissance…Il pouvait peut être lui proposer quelque chose…Peut être même un marché à long terme. Seulement, c’était un nouveau quitte ou double…Car s’il se fourvoyait une nouvelle fois, il risquait de devoir courir plus vite qu’une meute de loup enragé.

-Moi ? Un truc à te filler ? Tu vois autre chose que mes vêtements sur moi ?

En même temps…L’elfe n’avait pas tord…Quand bien même l’idée de lui filler ses vêtements étaient assez cocasse en somme vu que leur carrure n’était pas la même…Il s’en foutait un peu de trainer cul nu dans la forêt…

- Par contre, je peux t’invoquer une abeille…Une flopée d’abeille qui pourrait t’amener vers une délicieuse ruche. Et si tu es intéressé…Je suis certain que tu reconnaitras que le miel des elfes possède une saveur particulière. Une fois que j’aurais terminé mes affaires ici pourquoi ne pas faire affaire ? En échange de massacrer mes ennemis, je te ferrais offrande de miel ? Enfin si cela ne te dis pas, j’ai rien de mieux à te proposer.

Tsss... Il ne fallait pas le prendre pour plus bête qu'il n'en avait l'air. Il avait bien noté que tu n'avais rien à donner à première vue, et c'était cela qui l'amusait : voir comment tu allais te débrouiller pour quand même lui donner quelque chose pour pouvoir passer.
Ton dépit et le triturage de méninges que cela t'obligerais à faire le réjouissait au plus haut point. Limite sadique sur les bords le personnage...

Enfin voila, il avait eu raison puisque tu avait trouvé quelque chose à proposer en marché. Une abeille !! Une flopée d'abeille !! Pour le coup, tu avais fait mouche à miel dans son esprit de glouton borné. Rien que d'y penser il en avait l'eau à la bouche.
Mais négociant avec lui, tu outrepassait un peu ta position. Et il allait te le faire savoir.

- C'est ici et tout de suite, pas après que tu ais fini tes je ne sais quoi d'affaires !

De toute manière, s'il ne te laissait pas passer, tu ne pourrais même pas t'en charger des dites affaires...
Ton idée ne le satisfaisait pas, mais lui avait indiqué ce qu'il allais pouvoir te racketter. De plus, il allait remettre les pendules à l'heure : lui n'avait que faire de tes ennemis, seul comptait dans sa vie le plaisir de martyriser les blanc-becs dans ton genre, et peut être celui de manger de temps à autre un rayon de miel doré. Alors ce que tu lui proposais... cela ne intéressait pas, mais il y avais peut-être encore moyen de s'entendre.

- Tu vas m'apprendre à invoquer ces abeilles là maintenant et tout de suite, et en échange, je te laisserais passer. (Ainsi que la vie sauve, mais bon, ce n'est qu'un détail pour toi, jeune mystique, non?) Rien de plus, rien de moins. Sinon...

Un rictus carnassier et un grondement des fauves derrière lui ne laissait rien présager de bon sur ce "sinon".
N'avale pas ta salive trop bruyamment petit elfe... Qui sait ce que cela pourrait déclencher?

[Désolé du retard]

La brute t'avait regardé avec un œil mauvais pendant que tu traçait ce qu'il prenait pour des signes barbares sur le sol, mais il s'était abstenu de toute remarques, conscient malgré sa faible intelligence qu'il tenait probablement là une unique chance de combler sa gourmandise insatiable.

Laissé seul face à ce qui lui semblait être une énigme, il se grattait la tête d'un air perplexe. Quand à ta suggestion, elle l'irrita au plus haut point. Fallait pas le prendre pour un imbécile non plus...
Deux yeux noirs de colère te fusillèrent.

- Grunt !

Ça, c'était pour te faire comprendre de le laisser tranquille. La courte longueur du message et son inintelligibilité étaient dues au fait qu'il mobilisait toute ses facultés mentales pour comprendre ce que tu avait marqué.
Soudain, lueur d'intelligence : il allait se mettre dans le même sens que toi pour déchiffrer les signes, ce serait bien plus simple. Avec un rire idiot, fier de sa trouvaille, il commença à déchiffrer, syllabe par syllabe, l'invocation que tu avait gravé dans le sable. C'était long, laborieux, et il n'était pas rare qu'il écorche un mot ou deux... Voila ce que c'était d'avoir trop souvent fait l'école buissonnière.
Enfin, la torture prit fin. Avec l'air stupide d'un glouton euphorique, le rustre parcourait le monde du regard, à la recherche des insectes tant désirés.

BzzZ... Bzz... Zzzz...Bzz zzz...

Incroyable... mais véridique !!
Un insecte butineur avait répondu à l'appel !! Une unique abeille, au vol titubant et au poil ébouriffé voletait jusqu'à vous ! Dans un ballet digne des meilleurs démarches d'ivrognes, cet esprit de médiocre qualité avançait cahin-caha vers la brute et sa troupe de fauve. Ceux-ci ne purent se retenir plus longtemps: Dans un élan général, l'homme et ses bêtes fondirent sur l'infortuné insecte, bousculant sur leur passage ta jeune compagne qui tomba à terre en poussant un petit cri effrayé. Quand à l'insecte, cet assaut soudain lui redonna suffisamment d'énergie pour faire demi tour et fuir cette meute d'une trajectoire à peu près rectiligne, pendant que ses poursuivants lui donnait la chasse en poussant des grognements gutturaux.

Cette troupe ne fut bientôt plus qu'un mauvais souvenir, et tu constatas avec une joie non dissimulé que les fauves avait en chargeant tellement piétiné ton texte qu'il en devenait illisible. Impossible pour la brute de recommencer cette expérience d'invocation. Et c'était tant mieux pour tout le monde.

Il te fallait maintenant t'occuper de la fillette, que cette expérience avait probablement traumatisée. Et t'éloigner de ces lieux avant que les fauves ne se lassent et reviennent.

L’elfe y croyait à peine…Tout cela pour en arriver là. Quand il avait vu le mystique essayer de lire l’invocation à l’envers, il avait d’abord cru à une blague…De très mauvais goût…Mais ce fut lors du décryptage laborieux de l’invocation qu’il se dit que…Il avait légèrement sous estimé la bête. En fait, il n’en revenait pas d’avoir prit un type pareil au sérieux plus de deux minutes. Il avait honte…Il avait vraiment honte. Assembler une force uniquement pour cela ? Il détourna le regard, une goutte de sueur perla sur son front alors qu’il se traitait d’idiot.

En tout cas, il avait eut une riche idée d’écrire l’invocation à même la terre. Non seulement il venait de lui jouer un mauvais tour, mais en plus, il ne pourrait pas ennuyer ces pauvres insectes en plein travail. Il hocha la tête, acquiescent à ses propres propos. Les abeilles, c’était très important pour l’équilibre de la forêt. Mais bon…Le pauvre bougre avait réussi à invoquer une abeille…Quelque part, il ne devait pas être si mauvais pour éprouver une once de respect envers cet esprit. Il soupira en se frottant le crâne avant de regarder autour de lui. Avec tout ce ramdam, il en avait perdu de vue la petite fille.

Il la retrouva au sol, légèrement tétanisé par cette scène. Fey s’en voulut un peu…Il aurait du être plus fort pour pouvoir protéger les siens. Il aurait du trouver une meilleure solution qui ne mette pas en danger une jeune fille innocente. Il se baissa en lui tendant la main dans un sourire.

- Désolé…Ca va aller ?

Il l’aida à la relever, retirant la terre et la poussière accumulés sur ces vêtements avant de lui ébouriffer les cheveux.

- A cause de moi, tu as vécu une chose que tu n’aurais pas du en temps normal…Il semble que je vais devoir trouver quelque chose pour m’excuser. Quelque chose te ferrait plaisir ?

[Désolé Fey, tu es la victime de l'intrigue ]



Encore un peu hagard, encore un peu sonnée, la petite esprit regarda autour d'elle si tout avait enfin disparu. Un mauvais rêve, un mauvais souvenir. Ce qui est bien quand on est un esprit, c'est que tous les souvenirs revêtent une importance moindre.

"Pas grave. En fait, je voulais pas vraiment voir ça."

Un esprit peut-il mentir? Mort ou non, un enfant reste un enfant. Et cela avait quelque chose de rassurant de ne pas perdre son humanité dans cette endroit, jusqu'à la fin.

"Je ne veux plus jouer. On y va, Seigneur Fils d’Eleunn?"

Le pas léger, Maïana te conduisit alors doucement. En s'enfonçant dans une forêt d'arbre blanc, la perception du monde changea à nouveau et subitement: les couleurs s'estompèrent, les contrastes s'évanouirent. Le Blanc régnait ici. Un blanc brumeux, tout autour de toi, pour pratiquement tous les objets. Le ciel au-dessus et le sol en dessous étaient les seuls représentants d'une couleur plus sombre qui, curieusement, te rassurait.
La petite s'arrêta près d'un bosquet, à la frontière du brouillard. Elle se tourna vers toi avec une regard chaleureux et déçu de te voir partir. Du moins, c'est ce qu'il semblait. Car la petite était surtout triste de te laisser ici, à ton sort.

"C'est ici. Surtout ne soyez pas triste, et ne vous en voulez pas trop sur ce qu'elle va vous dire. Je suis sûr que vous... Que tu feras le bon choix."

Et sans rien dire de plus, elle s'éclipsa en sautillant. Dévorée par le blanc. Inspirant profondément, tu traversas le rideau de brouillard et déboucha dans la clairière.
Ici, l'eau ressemblait à des cheveux blancs agitaient par un mouvement lent. Ces cheveux tombaient d'une petite cascade et s'écoulaient dans le lit de la rivière. L'herbe avait pris une teinte vert très très pâle, donnant un semblant de vie à ce grand espace... Astral.

"Toi."



Ayaween semblait bien différente du rêve de la Grande Prêtresse. Si elle avait bien gardée les traits de sa jeunesse, sa robe blanche de procession tranchait avec le style coloré qu'on lui connaissait.
Et puis, il y avait ces ailes. Jamais un elfe n'avait eu d'ailes.
Jamais personne d'ailleurs. Enfin, sauf dans les contes.


"Alors, tu es venu."

Elle baissa la tête, secouant sa flûte qui lacha des petites poussières lumineuses et colorées. Tout donna l'impression en elle que quelque chose s'était brisé.
Sa paix intérieur?
Résignée.

"J'avais espéré ne jamais te voir. Ne jamais devoir te révéler ce que je sais sur toi. Même ici... Nous ne sommes plus en sécurité. Et surtout pas toi, Feanaro Galathil."

Elle s'approcha de toi, sans toutefois te regarder. Le pas lourd, sans âmes.

"Je sais pourquoi tu es là. Je sais que tu ne la crois pas. Et c'est précisément pour cela que tu ne pourras pas la protéger le moment venu."

Elle se mit subitement sur la pointe des pieds, chuchotant dans ton oreille quelques mots:

"J'ai quelque chose à te montrer... L'avenir..."

Et elle te frappa avec sa flûte.





A ton réveil, tout était différent. La blancheur froide du Monde Astral s'était changé en une pièce très, trop richement décorée. Des murs de pierres, des tapis, des tapisseries, un feu de cheminé et.... Un trône. Le plus beau, le plus somptueux trône possible. La personne qui devait siéger ici ne pouvait être que l'égal d'un Dieu.
Ou d'un Démon.
Peu à peu, le tableau des personnages prit place. Des femmes sur des canapés. Des gardes aux armures et aux armes inconnues de ton érudition. Des courtisans de tous âges se répandant mielleusement devant un souverain assez bien portant et au visage cruel.

Oui, tout était plus grandiose à Erathia.

"Allons, chante! Mes invités s'ennuient!" cria de sa voix grave le souverain en riant, du vin lui coulant sur le menton.

Il jetta un regard féroce à la petite elfe assise devant son instrument. Caressant sa harpe, Coralynn avait un regard bien triste.
Celui des esclaves.

"Allons, l'Oiseau! Chante nous quelque chose! Je sais... Chante les chants à la gloire d'Erathia! Et depuis le début! Chante-nous encore cette chanson qui parle de ce Capitaine des Elfes!"

Coralynn détestait cette chanson. Elle se maudissait de l'avoir écrite, à la mort de sa Grande Prêtresse. La disparition de Nalween, la chute du Capitaine... Tout cela avait précédé la destruction de sa terre.
Mais elle s'exécuta.
Sa voix triste mais cristalline s'éleva dans l'assemblée, qui hurla de joie en entendant ces paroles. Un refrain parlant de la défaite de sa race de la bouche de son ancien Capitaine.

La complainte de Feanaro.





Le rideau tomba et la clairière d'Ayaween fut tout ce qu'il resta de ta vision.
Celle-ci marchait en jouant de la flûte.

Cela…Faisait beaucoup de chose à assimiler en même temps…Faenaro commença par prendre une grande inspiration…Puis une autre…Et une troisième…Puis une veine battit nerveusement sur sa tempe alors qu’il grinçait des dents…

- Va vraiment falloir…Que je pense à écrire la chanson sur ma propre chute. Par le lait des vierges noires de Finwe, comment tu veux pleurer sur la défaite des elfes avec une chanson aussi terne. Me faire dire un truc aussi banal…Heureusement que je ne suis pas mort sinon je me serais retourné dans ma tombe…C’est vraiment navrant.

Il soupira profondément…Avant de se rappeler qu’il y avait peut être quelque chose de plus important sur lequel il devrait se pencher. Il croisa les bras sur sa poitrine avant de regarder l’ancienne prêtresse s’amuser à jouer de la flute comme si de rien n’était…On la sentait vachement concernée par la destinée des elfes…D’ailleurs, ca lui faisait bizarre une prêtresse avec des ailes qui s’amusait à balancer des visions de fin du monde à tout le monde mais qui était incapable de dire d’où venait l’armée ennemi. Il avait fallut qu’il se déplace pour savoir qu’il s’agissait bien d’Erathien sur le retour…

Il soupira une seconde fois…

Cette vision ne collait pas du tout à la réalité des choses. Car elle impliquait qu’il ne croit pas à la déesse et qu’il n’obéisse pas aux ordres. Or, il était déjà allé passer une alliance avec les amazones et il avait déjà monté des plans de défense contre cette armée fantôme ennemie. Ce qui voulait dire une chose : Ce n’était qu’une possibilité, pas un futur avéré. Et puis lui ? Partir ? Comme ça ? Même miné par la tristesse, il se connaissait assez pour savoir qu’il aurait prit une poignée de brave et qu’il aurait décimé autant d’Erathien qu’il pouvait avant de rendre l’âme. Plutôt crever que de survivre à la prêtresse. Cependant, il restait un point qu’il ne pouvait discuter : Si les négociations échouaient, qu’ils soient qu’une ou deux armées et c’était la mort assurée.

Donc au final…Il ne devait pas prendre pour argent comptant ce que disait cette fée qui s’amusait plus à le torturer qu’à l’aider. Néanmoins, il devait faire un nouveau choix…Que devait-il faire pour éviter cela ? Il faisait confiance en la prêtresse et obéirait aux ordres…Mais cela ne suffirait pas.

- Je suppose que cela aurait été trop simple de me montrer plus simplement comment ils vont revenir ? Mais je pense que vous en êtes incapable…Parce qu’ils sont en un endroit au-delà des yeux. Par contre…Ce n’était pas en elle que je n’avais pas confiance…C’était en vous.

Il haussa les épaules

- Il ne me reste que qu’un choix et une question. Dois je donner mon poste à un autre que moi…Mais surtout…Comment puis je augmenter ma puissance pour qu’une chose pareille n’arrive pas ? Si la nation des elfes vous tiens encore un peu à cœur, je vous le demande…Comment me rendre plus puissant que je ne le suis ? Comment les convaincre plus qu’avec mes mots ? J’ai besoin de force…Mais peut être faut il que je commence par donner quelque chose.

C’était une chose qu’il craignait depuis longtemps…Le moyen d’augmenter sa puissance…Au prix de sa propre âme. Il dénuda l’un de ses bras et prit une pierre qu’il brisa sur un rocher jusqu’à le rendre pointu. Il déglutit…Puis commença à entailler sa propre chair…Ou plutôt…Il commença à entailler son âme, traçant quelque chose sur son propre bras, ne tremblant pas malgré la douleur et commençant à fredonner une incantation…C’était une chose qu’il n’aurait jamais voulut faire…Mais en fractionnant son âme en plein rituel…Il ferrait en sorte qu’une partie de lui-même reste dans le monde astral. Il aurait de plus en plus de mal à faire la différence entre le rêve et la réalité mais sa puissance en serait augmenter…Et il pourrait piéger les âmes de ses ennemis dans un monde imaginaire…C’était…La seule chose qu’il pouvait faire…Le sacrifice de son être et d’une partie de son âme.

[Tu peux répondre rapidement à la question de la fin si tu manques de temps, je pourrai reposter jeudi mais pas vendredi!]


L'oiseau en cage se débattait, piaillait, gigottait... Mais ne s'envolait pas. Lui apporter les graines sur un plateau, voilà ce qu'il semblait attendre.
Les hommes et leurs rêves de puissance...

"Trop facile pour toi. Je ne peux malheureusement que montrer des bribes qui te concernent. Pourquoi? Parceque mon pouvoir, comme celui des Dieux, est dévoré par une Ombre que je ne peux te nommer sans l'appeler à nous. Mais ne soit pas si mesquin par rapport à ce que tu viens de voir: car si tu n'as pas confiance en moi, que fais-tu ici à écouter les airs d'une elfe ailée?"

Incroyable, cet esprit riait! Dans un moment pareil! Les morts étaient-ils donc tous frappés d'inconscience?

"La nation des Elfes... Ce n'est pas la nation des Elfes comme tu l'entends qu'il t'incombe de protéger, Feanaro Galathil. Car qu'est-ce-que la Nation, d'après toi? Une simple cité? Non.C'est moi, c'est Nalween. C'est Silmaria. C'est là le lien de notre peuple."

Elle joua deux notes sur sa flûte et bougea fébrilement ses deux ailes. Elle toucha ton bras avec son instrument, et le flot d'âme cessa instantanément.

"Je peux t'accorder cette puissance, oui. Au prix du déchirement de ton âme, et de la malédiction de pleurer à chaudes larmes à chaque fois que tu emprisonneras une âme dans ce rêve sans issues. Mais dis-moi... Peux-tu emprisonner une armée sans âmes? Un peuple à l'âme retenue depuis cent cinquantes années? Je pourrai te l'offrir, ça aussi..."

Elle soupira, puis rangea sa flûte.

"Mais si tu veux une révélation, je peux t'en murmurer une. Si je t'ai montré cet avenir, c'est que j'avais dis que tu avez un choix. L'heure est venu de le faire. Croyez-vous en Silmaria, Capitaine Galathil? Croyez-vous que la Grande Prêtresse en soit vraiment la représentante véritable sur terre?"

Ce ton, ce visage... Un orage s'apprêtait à sortir de la bouche d'Ayaween, et le Monde des Esprits allait en trembler.

Feanaro…Comment dire…

Spoiler:

…Sentit une vague de lassitude le prendre. Ayaween semblait particulièrement déterminée à briser ses élans dramatiques, tout cela pour l’insulter et le faire se sentir encore plus mal. Il se sentit particulièrement indigné sous les propos de « héros courageux » trouvant la mort « utilement » sur un champ de bataille…Parce qu’elle pensait vraiment qu’on choisissait sa mort ? Qu’elle soit utile ou pas, on n’avait pas le choix de décider quand mourir et décider quels seraient les effets de cette mort. Cela voulait dire aussi que les autres n’étaient que des idiots ? Sans parler des milliers d’anonymes qui trouvaient la mort…Etaient ils aussi des sacrifiés ? Des idiots qui ne savaient pas mourir utilement ? Et son grand père ? Et les autres membres de sa famille ? Voulait elle dire que les sacrifices de sa famille depuis des générations…Que leurs volontés…Leurs morts….N’avaient servit à rien ?

L’elfe avait vraiment beaucoup de mal à refréner l’envier de lui coller une baffe et lui dire ces quatre vérités. La raison ? C’était la raison qui allait arrêter des milliers de soldats en furie ? C’était quelques mots tiré de sage parchemin qui allaient tirer un trait sur des centaines d’années de captivité ? Ayaween ne semblait pas comprendre que le capitaine n’avait pas le choix…Sans puissance, la raison n’était rien d’autre que rêve et espoir…Sans raison, la puissance n’était que violence aveugle…Et de la puissance, il n’en n’avait que trop peu à sa disposition. C’était la raison même de sa venue ici…

Cependant, il se sentit mal à l’aise quand elle parla d’être cher à protéger.

- …Un être cher…

Il avait beau chercher…Il n’en voyait aucun. Nalween ? Nalween était la Grande Prêtresse…Celle qu’il se devait de protéger. Mais elle n’était pas au sens propre du terme un être cher…Il n’y avait pas de liens particuliers entre eux si ce n’était celui de Seigneur à Vassal. C’était une question de devoir que de l’épauler, la conseiller, la protéger…Son devoir. Ses parents ? Ils ne les avaient que trop rarement vu…Il ne pensait pas vraiment à eux comme des êtres chers…Ses hommes ? Même s’il était attentionné avec eux…Il avait accepté leurs morts, leurs volontés de défendre Silmarie…Il leur faisait confiance plus qu’il ne les considérait comme des êtres cher. Les elfes en général ? C’était son devoir de les protéger quoi qu’il en coûte…

Il avait beau chercher…Il ne voyait pas vraiment d’être cher…D’un coup sa vie repassa en boucle dans sa tête. Le temps qu’il avait passé à étudier. Le temps qu’il avait consacré à acquérir confiance en soit et expérience. Le temps qu’il avait passé à s’entraîner pour ne jamais être prit de court. Les arts militaires, la magie…Tout cela pour s’entendre dire que le destin d’Azthia se jouait sur de l’amour et de l’amitié…Alors qu’il avait passé son temps à devenir plus distant pour pouvoir être plus objectif….Barricader son cœur dans une forteresse de métal appelé devoir…Tous ça pour ça…Y avait vraiment de quoi devenir dépressif quand la représentante de votre déesse venait de vous annoncer que la plus grande partie de votre vie était une erreur dès le départ…Il soupira intérieurement.

Il nota le nom d’Azael dans un coin de son esprit pour d’éventuelle recherche ultérieure….Puis regarda d’un air détaché le monde astral s’assombrir. C’était le genre de jour où vous vous demandiez pourquoi vous êtes sortit de votre lit. Sacrifier son âme, se faire traiter d’abruti, apprendre que vous êtes responsable du retour d’Erathia et de la mort de Nalween, constater que votre vie était un échec…Maintenant voir débarquer un Dieu…Oui…C’était vraiment ce qu’on pouvait appeler une journée pourrie…L’elfe se promit de noter cela dans un coin de son esprit le jour où il trouverait quelqu’un qui déprimait.

Et dans tout cela, il avait un rôle important à jouer ? C’était une blague ? Comment un monstre sans cœur, un idiot désirant mourir de manière totalement inutile pouvait faire quelque chose ? Et au prix d’une partie de son âme en plus...Il soupira en écoutant la proposition.

- Libérer les âmes de mes compagnons mourant du retour de la maladie…C’est censé vouloir dire quoi ? Je comprend rien à ce que vous voulez dire…

Il parla d’une voix calme dans la tempête. Libérer les âmes de ses compagnons…Ca voulait vraiment rien dire…Invoquer des esprits décédés ? A moins qu’il s’agissait de leur apporter le repos ? Si c’était le deuxième cas, cela ne servirait a rien…Après tout, Nalween était censé apporter la lumière, la bonté et le repos des âmes était plutôt de sa compétence que de la sienne. Si c'était de cela qu'il s'agissait...Il prendrait l'enfermement.

Spoiler:

Bon...La prochaine fois qu'il aurait envie de poser une question...Feanaro se promit de ne pas la poser. Des fois, il valait mieux encore l'ignorance que se retrouver avec une nouvelle tâche en instance...Les cavaliers de l'apocalypse...Sérieusement...Comme s'il avait pas assez de soucis comme cela. Déjà que la moitié des nations d'Azthia allait lui faire la misère pour se rallier a son panache sans parler de ceux qui refuseront tout net de participer...La mise en place d'une ligne de défense contre des armées innombrables et frustré par 150 années de détentions...La venue d'un Dieu obscure qui était loin d'un modèle d'amour et de vertue...Et en plus, des cavaliers de l'apocalypse qui répandaient une maladie.

D'un coup, le capitaine se sentit seul...Mais alors très seul...Devoir combattre des armées c'était une chose...Mais un Dieu ? Il serait vraiment capable de mettre au ban un Dieu ? Bon de toute manière le choix était simple. S'il ne se contentait que de sauver les miséreux, les cavaliers continueront a répandre leur ombre dans les villes. Il n'aurait jamais le temps de tous les sauver. Le choix était fait d'avance.

- Bon. Faire dans le curatif, c'est pas la meilleure des solutions. Je vais m'occuper de ces cavaliers et quand j'en aurais terminé avec eux, j'irais m'occuper des malades comme je le peux avec mes propres moyens.

Se frotter aux cavaliers de l'apocalypse...Il allait lui falloir des gens compétents pour l'accompagner. Mais qui ? Il ne voyait pas grand monde capable de se dresser face à ces démons...

- Mais il me faudrait l'aide de l'esprit le plus puissant du monde Astral...Pourriez vous me donner son nom et son emplacement ? Avec lui, je pourrais traquer les cavaliers et tenter de sauver les malades. Avec votre pouvoir de les enfermer, je réduirais cette menace a néant...Et peut être avec Lui aussi...Faite vite, déchirez mon âme et permettez moi d'enfermer cette menace

Le murmure se muait désormais en sombres paroles, qui résonnait tout autour de vous, créant la panique dans ce monde pourtant immobile. L'Ombre d'Azael créait un cercle autour de vous, dernière parcelle Astral qu'il n'avait pas encore avalé. Ayaween ne semblait plus vouloir s'amuser avec toi: elle n'en avait plus le temps. Elle se rapprocha de toi, encore plus qu'elle ne l'était déjà, et haussa la voix pour être sûre que tu l'entendes à travers le vacarme:

"Ce que tu cherches, tu ne peux le trouver ici pour le moment. Va dans ton Monde, il y a là deux personnes pour t'aider. La première se fait appeler Sora, elle détient un livre et un savoir capable de t'aider. Avec elle, tu devras trouver un moyen de contrer les Cavaliers, moi-même je ne sais pas comment les tuer. Il te faut ensuite trouver un Homme Déchu, le seul qui a réussi à revenir du Monde Astral: il se nomme Aub'Hiwaan, et il erre sur Azthia sous les traits d'un vieil homme rongé par la Mort. Lui sait tout de ces Monstres Immortels, et il en sait beaucoup sur Azael. Cherche des alliés, réuni le plus d'informations possibles. Dès que je parviendrai à me libérer de l'influence d'Azael, je reviendrai te voir, toi et Nalween."

Elle saisit alors sa flûte à deux mains et te lança un dernier avertissement:

"Au revoir, Capitaine Galathil. Je t'accorde ton souhait mais n'oublie pas: beaucoup de tes ennemis n'auront pas d'âme à enfermer, tu devras te battre avec tout ton courage pour les vaincre."

Elle t'enfonça la flûte dans la poitrine. Depuis quand un flûte servait-elle à mutiler une âme? A dire vrai, la douleur t'empêchait de te poser cette question. L'obscurité, le visage de l'elfe décédée devenaient flous. Et c'est un monde d'Azthia dont la paix était si fragile qui t'accueuilla à ton réveil.


[Tu peux faire un dernier post, je clôturerai le topic après!]

Le Capitaine Retint tout ce qu'il avait à faire...Le nombre de tâche qu'il devait faire ne faisait qu'augmenter...Pourrait il tout faire a temps ? Créatures immortelles...Divinités...Le nombre de ses ennemis ne faisaient que croitre et un coup d'épée ne suffirait pas cette fois à tout régler. Comment ses ancêtres avaient pu faire ? A côté de l'ampleur de sa tâche, il avait l'impression que les épreuves de son grand père n'étaient qu'une simple mise en bouche. S'il n'y avait eu qu'une armée à faire reculer, tout aurait été tellement plus simple. Cependant, il ne pouvait se complaire dans le désespoir...Qui d'autre à part lui pouvait il défier la destinée ? Il n'y aura pas de défaite...Nalween vivra...Et même si Feanaro devait mourir avant d'y arriver, il ferrait en sorte que son travail passe dans les mains d'un autre.

...Il prit une inspiration alors que la flute lui déchirait son âme...

...Alors même qu'il revenait dans son propre corps, la douleur qu'il ressentait était sans nom. Comment aurait il pu décrire cette...Chose...Qui lui décimait l'esprit. Une partie des ses sentiments...De son être se refroidissait alors qu'un vide abyssal prenait lieu et place de ce qu'il avait de meilleur en lui. Un flot de larme se déversa sur le sol alors que son corps fut secoué de spasme qu'il ne pouvait contrôler. Sa bouche forma un rictus dément quand il essaya de hurler...Mais étrangement, il sentit que ce sont ne c'était pas déversé uniquement sur la Terre d'Azthia...Mais aussi dans le monde Astral...Car presque aussitôt, il put entendre l'écho de sa peine, chanté par la nature elle même dont la faune hurlait à l'unisson...Mais aussi les esprits qui dans leur monde astral était touché ou ému par ce sacrifice et faisait sienne une partie de cette douleur.

Le temps lui même se couvrit en ce jour sombre, déversant des larmes divines sur le corps et l'âme brisé de l'elfe qui continua pendant de longues heures à s'étouffer dans sa peine et se contorsionner de douleur. De très longues heures avant qu'il ne commence a se calmer...Non pas que sa douleur c'était atténuée...Mais peut être parce qu'il s'habituait doucement à ces nouvelles sensations étranges...Celle d'être lié sans commune mesure avec le monde des esprits...Celle d'être de plus en plus un observateur regardant avec dédain sa propre vie...Il avait l'impression de ne plus être vraiment là...D'être dans un monde intermédiaire entre les deux...Un monde qui serait une prison pour les âmes s'élevant contre Nalween...Un purgatoire...Son purgatoire...

[Personnage désengagé]

[Fin de mission: je valide l'obtention de la Capacité Spéciale que tu auras en réputation cinq, soit dans trois jours.]