[Terminé][154][F-H](Flashback) A mauvaise interprétation, mauvais caractère ! (PV Volesprit)

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Dix-sept ans et toutes mes dents. Depuis un peu plus de quatre ans je poursuis ma formation de Templière de l’Aube et j’en suis extrêmement contente. Maître Jacen est toujours aussi gentil avec moi et j’apprends encore des choses aujourd’hui. Je manie et invoque à présent mon sabre runique aisément et je peux facilement prodiguer des soins (sans qu’ils ne soient trop important, cependant). Je me sens beaucoup mieux dans mon corps et mon esprit puis, en parlant de ce dernier, je me perfectionne encore pour ressentir et faire ressentir plus de choses encore. Mes liens avec mon frère ne se sont pas effrités mais plutôt renforcés avec toutes les connaissances que nous avons acquises dans ce lieu si cher à notre cœur.

J’ai pu finalement apprendre à connaître certaines personnes, notamment une Templière nommée Inaij que j’ai aidée à retrouver un certain voleur de livres. Depuis, nous gardons contact et sommes devenues bonnes amies. Quant aux autres apprentis, je les fréquente maintenant régulièrement sans gêne... et je parle sans plus m’arrêter. Sans vraiment me pencher sur ce fait, je me rends compte que les gens viennent plus facilement vers moi et que j’arrive à centrer l’attention sur ma personne même si la discussion ne l’est pas. Mais j’évite de trop y penser, car ce genre de comportement peut vite devenir malsain. Par contre, je me dis intérieurement qu’il sera intéressant, lorsque j’aurai plus de recul, d’étudier pourquoi j’ai ce sentiment étrange.

Cela fait maintenant quelques temps que je m’aventure en ville, pour changer de l’environnement du Temple. Le jardin me plaît toujours beaucoup, mais j’ai depuis peu l’envie de voir d’autres choses et d’apprendre par d’autres personnes que mes enseignants ou mon Maître (même si celui-ci me donne toujours des conseils tout en continuant à m’entraîner). J’ai commencé par m’intéresser aux divers marchands présents à Tamawa et je me suis surprise à m’arrêter dans les boutiques de babioles mais surtout chez les forgerons. Rapidement, je demande des renseignements et je m’intéresse autant au processus de forge qu’aux armes elles-mêmes. En quelques mois, elles deviennent une nouvelle passion pour moi. Je lis des livres à leur sujet et je me penche sur les armes légendaires autant que sur le plus simple des couteaux... mais aussi à la raison pour laquelle telle personne choisit telle arme et pas une autre. Une passion que je continuerai à étoffer.

Un jour de curiosité particulière, je me ballade donc à Tamawa, notamment pour aller voir les nouveautés de ces dernières semaines. De magasin en magasin, j’arpente la ville sans jamais rien acheter. Je salue les marchands que je connais et, sans savoir pourquoi, je me sens particulièrement en forme aujourd’hui. Étonnamment, je fais plus vite le tour que d’habitude et j’arrive assez vite aux portes de la ville. Je suis alors intriguée par quelque chose ou plutôt quelqu’un ; je n’aurais d’ailleurs jamais pensé maintenir mon attention sur une personne de cette sorte. Elle est finalement banale, cette femme aux cheveux blonds et aux oreilles pointues... une elfe, comme j’ai pu en croiser d’autres entre le Temple et la Tamawa. Cependant, son aura et sa prestance me donnent envie d’aller vers elle et le fait qu’elle semble chercher quelque chose me conforte dans mon idée.

Avant qu’elle ne s’en aille, j’accélère le pas et je l’aborde de la même façon dont j’ai abordé Jacen la première fois que nous nous sommes rencontrés. Je lui tapote l’épaule quelques fois, voyant que ses épaulettes renforcées l’empêchaient de sentir mon geste discret au premier abord.

- Je peux vous renseigner ? demande-je avec un grand sourire, garni à souhait de curiosité, alors qu’elle se retourne.

Ce que le voyage pouvait être long. Après ces deux années passées chez les Jinmens, elle avait presque oublié la rudesse des sentiers azthiens. Resté sans nouvelles de ses nombreux informateurs pendant prêt de deux mois, elle s'était décidé à venir voir ce qui se passait. Mais finalement en arrivant à Silmarie, elle avait trouvé tous les courriers qui lui étaient adressés encore cacheté par leurs sceaux. Après avoir passé un savon exemplaire à Nathanaël qui avait trouvé pour seul excuse qu'il avait eut peur que les corbeaux ne prennent froid, elle s'était assurée que tous allaient pour le mieux non sans passer auparavant faire un rapport détaillé de ce qu'elle avait appris ces derniers mois à Arwen, la tutrice de la Grande Prêtresse. Une fois les derniers détails mis au point avec son page, elle s'apprêtait à retourner en Oyashima quand il lui était apparu qu'un "petit" détour par la grande bibliothèque de Tamawa pour récupérer quelques documents qu'elle songeait se faire apporter ne serait pas une mauvaise idée. De plus, elle envisageait de soumettre à son directeur une toute nouvelle traduction en cydien des légendes et contes Jinmens. Malheureusement, son voyage bien que bref c'était assez mal déroulé. Une tempête de neige lors du deuxième jour l'avait considérablement ralentit bien que le soir une accalmie lui avait permis de se construire un refuge à l'aide des branches de quelques pins silmariens avant que la nuit ne tombe. Le soleil se levait à peine que Volesprit commençait tout juste à trouver le sommeil. En proie à une fatigue excessive ces derniers temps, il lui arrivait de se réveiller en plein milieu de la journée. C'est ce qui arriva, et pestant contre elle même, la ministre reprit sa route en sachant qu'il lui faudrait passer une nuit encore à la belle étoile. Par chance, la neige avait cesser de tomber bien que le froid mordant lui n'est pas disparut pour autant. Comme la veille, elle eut du mal à s'endormir et comme la veille elle ouvrit les yeux beaucoup plus tard qu'elle ne l'escomptait. Cependant, Tamawa n'était plus qu'à quelques lieux à présent et pressé de rejoindre la cité, elle hâta sa monture.

La cité n'avait pas changé, restée telle qu'elle la revoyait dans ses souvenirs. Malgré l'heure avancée à laquelle elle arrivait, les rues ne semblaient pas très animées. Une épaisse fumée noire s'échappaient d'une forge mais nul son de martellement de métal ne venait s'y joindre. *Par un froid pareil, pas étonnant que tout le monde soit rentrer se mettre au chaud. Un temps valable pour les aubergistes.* Tandis qu'elle songeait qu'un repas chaud ne serait pas du luxe, elle s'emmitoufla un peu plus dans son manteau de fourrure. Un présent de sa compagne Jinmens Kolïn qui lui avait offert juste avant son départ. Une fois encore elle la remercia intérieurement pour sa prévenance. La jeune femme se montrait peu loquasse presque timide sans pour autant fuir sa présence. Bien au contraire, elle venait souvent sans mot dire l'accueillir quand elle revenait de la bibliothèque. Volesprit se rappela alors ce pourquoi elle était venue : la bibliothèque. Un peu désorienté par toute cette neige elle se mit à chercher du regard autour d'elle pour trouver la rue qui y menait. Elle hésitait entre deux d'entre elle. Celle de gauche l'inspirait mieux mais elle refusait de se tromper et de paraître ridicule bien que personne ne soit là pour l'observer au demeurant. L'occasion de choisir ne lui fut jamais donné car elle remarqua soudain la présence d'une jeune fille qui la fit sursauter.

- Je peux vous renseigner ?

Déroutant... Mais le sourire de la demoiselle la charma tout de suite.

Bonjour mademoiselle, fit elle dans un parfait cydien. C'est très aimable de votre part de me proposer votre aide, je cherchais justement la direction de la bibliothèque. Je m'y suis souvent rendu mais je dois avouer que je n'arrive pas à savoir si c'est par ce chemin ci ou celui là qui y mène.

Qui pouvait elle donc bien être pour venir ainsi aborder les gens ? Et comment avait elle put savoir qu'elle était à la recherche de quelque chose ? Voilà qui intriguait la ministre au plus au point. Mais ce n'était peut être après tout qu'une simple coïncidence. Tout à coup elle eut un doute affreux... et si... ?

Au faite, me ferez vous don du renseignement ou devrais je vous apporter une quelconque forme de rémunération en échange ?

Elle afficha un sourire malicieux en espérant que sa paranoïa lui ait joué un mauvais tour.

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Bonjour mademoiselle. C'est très aimable de votre part de me proposer votre aide, je cherchais justement la direction de la bibliothèque. Je m'y suis souvent rendu mais je dois avouer que je n'arrive pas à savoir si c'est par ce chemin ci ou celui là qui y mène.

Bien qu’elle semble surprise de mon intervention, elle parle avec une aisance et une spontanéité qui me frappent directement. Je peux sentir le doute né en elle face à cette décision de choisir telle ou telle route pour se rendre à destination mais, malgré ça, sa manière d’être me plaît. Je ne parle pas ici de séduction mais bien de l’influence d’un certain charme naturel troublant qui me fait dire qu’elle pourrait demander n’importe quoi à quiconque sans se faire refuser quoi que ce soit. Je me demande alors si je suis tombée sur la bonne personne, celle qui pourra m’apprendre à gérer cette nouvelle capacité sur laquelle je me suis penchée brièvement lors de mon entraînement.

Au faite, me ferez vous don du renseignement ou devrais je vous apporter une quelconque forme de rémunération en échange ?

Sa question me surprend grandement. Me prendrait-elle pour une arnaqueuse ?! Si j’avais voulu devenir Guide et vendre mes services j’aurais annoncé directement la couleur ! Le sourire qu'elle montre ensuite, pensant avoir déjoué un plan machiavélique que j'aurais pu mettre en place pour lui soutirer son argent malhonnêtement, fait monter la colère en moi. Mais c'est sans montrer ma contrariété et en ravalant ma fierté que je lui réponds gentiment et toujours avec le sourire.

- Ne vous inquiétez pas, c’est simplement pour le plaisir d’aider que je m’adresse à vous. A vrai dire, je suis apprentie au Temple, non loin d’ici et j’ai pu sentir, grâce à mon Esprit, que vous sembliez perdue. Je peux donc bien vous indiquer où la bibliothèque se trouve, si vous voulez bien me suivre.

J’aurais tout aussi bien pu lui indiquer le chemin et la laisser là. Mais son comportement m’intrigue et j’ai très envie d’en savoir plus sur elle. Cette obsession soudaine me fait me questionner sur le fait que je m’intéresse peut-être à elle uniquement car il s’agit d’une elfe... et qu’elle vient d’ailleurs que du Temple. Que pourrait bien raconter quelqu’un venu directement de Silmarie à une jeune fille si directe que moi dans son approche, je me le demande. Mais, alors que je fais un pas pour l’inciter à suivre mes premiers pas vers le lieu qu’elle recherche, je sens ma curiosité augmenter et ma sournoiserie aussi. Je ne me connaissais pas comme ça.

[HRP : ma réponse est très courte, je m'en excuse. Mais Auween aime bien jauger ses nouvelles rencontres. Je te laisse donc, si tu le veux, faire avancer un peu nos personnages jusqu'où tu veux aller car Auween continuera à suivre Volesprit... quitte à l'agacer. Razz

]

- Ne vous inquiétez pas, c’est simplement pour le plaisir d’aider que je m’adresse à vous. A vrai dire, je suis apprentie au Temple, non loin d’ici et j’ai pu sentir, grâce à mon Esprit, que vous sembliez perdue. Je peux donc bien vous indiquer où la bibliothèque se trouve, si vous voulez bien me suivre.

Au moins elle était honnête. Volesprit ne détecta nul trace de mensonge dans ses propos. De plus, malgré la suspicion qu'elle avait affiché à son encontre, la jeune fille ne semblait pas lui en avoir tenu rigueur. Sa question quelque peu discourtoise aurait put la choquer, voir la faire changer d'avis sur ses premières intentions mais ce ne fut pas le cas. Volesprit en conclut qu'elle avait à faire à quelqu'un d'assez peu susceptible. Et puis elle était serviable et polie, des qualités qui plaisait à la ministre surtout quand la chose semblait désintéressée.

C'est si gentiment proposer que je serais bien en peine de refuser. Je vous suis.

Disant cela, elle lui emboita le pas et se mit à marcher à ses côtés. Profitant qu'aucune brise hivernale ne souffla, elle sortie l'une des cigarettes qu'elle conservait en permanence dans ses manches de veste. Une fois allumée, elle laissa échapper un rond de fumée de ses lèvres avant d'engager la conversation.

Je ne me suis pas présentée au faite. Je suis Volesprit Tawaren, Ministre des renseignements de Silmarie, et actuellement ambassadrice des elfes chez les jinmens. Ravie de faire votre connaissance mademoiselle... ?

Fut un temps où elle connaissait un grand nombre des templiers d'Ankdor mais aujourd'hui avec la nouvelle génération elle se montrait bien incapable de s'en rappeler le centième bien qu'elle posséda dans son bureau la liste de leur nom.

Ainsi donc vous êtes apprentie templier. Qui est donc votre maître si ce n'est pas trop indiscret de ma part ? En tout cas il a due vous former de manière efficace car c'est bien la première fois qu'une jeune personne telle que vous perce à jour mes sentiments.

Elle savait les possibilités qu'offraient la maîtrise de l'esprit mais les voir mis en pratique restait déroutant. Il y avait aussi que son interlocutrice avait quelque chose d'attirant. Outre sa façon de s'adresser à elle et son sourire engageant, Volesprit décelait chez elle une forte personnalité qui incitait à l'écouter parler. Sa curiosité piquée au vif l'amena à l'interroger de nouveau.

Vous êtes semble-t-il de Silmarie. Vous y avez vécu longtemps ? Je dis cela parce qu'il se pourrait que je connaisse vos parents.

Prenant le temps de fumer, elle attendit patiemment de savoir ce qu'il en était. Après ces trois jours de voyage seule, elle comptait bien profiter d'un peu de compagnie.

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Ma nouvelle rencontre décide de me suivre sans broncher et j’en suis ravie. Malgré cette petite contrariété qu’elle m’a imposée, je peux aussi sentir qu’elle n’est pas quelqu’un de mauvais. Je ne pensais cependant pas la voir fumer... Je passe outre ce détail et j’écarquille les yeux lorsqu’elle se présente à moi. La beauté de son prénom me fait sourire mais c’est surtout son statut qui m’impressionne : Ministre des renseignements et Ambassadrice des elfes jinmens. Je ne m’étonne donc plus de ce charisme éblouissant et je me surprends à penser qu’avec mon charme naturel je pourrais moi aussi avoir une position importante... mais tout cela est bien loin de mes ambitions actuelles ! Je finis moi aussi par me présenter poliment et en souriant toujours.

- Auween Räfalnïr ! Je suis vraiment enchantée de rencontrer quelqu’un de si important.

Ainsi donc vous êtes apprentie templier. Qui est donc votre maître si ce n'est pas trop indiscret de ma part ? En tout cas il a due vous former de manière efficace car c'est bien la première fois qu'une jeune personne telle que vous perce à jour mes sentiments.

- Mon Maître est Jacen Ryran, dis-je, le regard plein d’amour. Je vous remercie du compliment, je m’entraînement effectivement chaque jour très durement. Mais je suis encore loin d’avoir des capacités exceptionnelles et il me manque de la maîtrise. Je mettrai ça sur le compte de la chance pour cette fois !

Je commence finalement par me sentir à l’aise avec elle et je trouve qu’elle n’a pas du tout une attitude de quelqu’un d’important. A ce stade de la conversation, je la prendrai plutôt comme une amie que comme une adulte à proprement parler. Mais le mot « amie » semble finalement très mal choisi lorsqu’elle me pose sa prochaine question.

Vous êtes semble-t-il de Silmarie. Vous y avez vécu longtemps ? Je dis cela parce qu'il se pourrait que je connaisse vos parents.

Je ne veux pas en entendre parler. Certes, je voudrais mieux connaître mon peuple duquel j’ai été privé pendant plusieurs années à cause de notre isolement forcé... mais je ne veux plus entendre parler de mes parents. Je ne suis pas prête à les revoir, à partager tout ce que j’ai vécu avec eux avec une inconnue, dans ma nouvelle vie à Tamawa. Les souvenirs douloureux de mon frère et moi, confinés dans une sorte de cocon loin d’être sécurisant et plein d’amour remontent du plus profond de mon inconscient. Je pensais les avoir enterrés pour qu’ils ne sortent plus jamais. Mon sourire s’efface soudain alors que j’arrête de marcher. Je retiens avec force mes larmes et je baisse la tête. Elle ne connaît rien de moi et je ne veux pas qu’elle en connaisse davantage pour le moment.

- Je suis effectivement de Silmarie, dis-je en regardant sur le côté, ne voulant pas croiser son regard. J’y ai vécu douze longues années bien peu heureuses, je dois l’avouer. Je fais une pause dans mon discours puis je m’avance vers Volesprit en la regardant droit dans les yeux. Il se pourrait effectivement que vous connaissiez mes parents, mais je ne tiens pas à ce que nous en parlions. Je ne veux même pas savoir comment ils vont ni ce qu’ils ont fait après mon départ. Sachez simplement que sous leur apparence sympathique et douce se cachent de véritables démons ayant littéralement dévoré l’existence d’autres êtres qui n’avaient rien demandé.

La colère et la rancœur m’ont maintenant emplie, comme à mon arrivée au Temple. Mais je tente de contrôler ma respiration tout en continuant ma route, sans attendre ma nouvelle connaissance. Mon passé me rattrapera donc-t-il toujours, au point que je ne puisse plus me faire d’amis normalement, comme n’importe qu’elle autre jeune femme de mon âge ? La conversation dérivera-t-elle toujours en ma défaveur jusqu’à ce que le moindre souffle de vie quitte mon corps pour un monde dont j’ignore l’origine ?

Auween. Un prénom qui sonnait bien elfique. Et la demoiselle avait pour mentor Jacen Ryran l'un des plus célèbres templiers après maître Jiven. Voilà donc pourquoi, malgré son jeune âge, elle maitrisait si bien l'esprit. Cependant Auween attribua sa réussite à la chance. Était ce de la modestie, un manque de confiance en ses capacités ou tout bonnement la vérité ? Volesprit ne put le déceler dans sa voix. Elle respirait la joie de vivre et l'innocence aussi aurait il été difficile de la croire capable de mentir sans raison. Néanmoins sa physionomie changea du tout au tout lorsque la ministre évoqua Silmarie. Auween ne cacha pas qu'elle n'était nullement disposée à aborder ce sujet. Affrontant le regard ampli de colère de la demoiselle, Volesprit comprit que l'affaire était close et qu'on n'y reviendrait pas. Désireuse de ne pas laisser ce froid entre elles, il lui fallut tenter de faire glisser la conversation sur un autre terrain.

Soit. Veuillez pardonner cet écart de conduite de ma part. Je n'étais pas à ma place en vous interrogeant ainsi sur vos origines. Je vous prie de m'excuser et de bien vouloir croire que ça n'était là qu'une vieille et fâcheuse habitude de mon emploi de ministre. Dorénavant n'hésitez pas à m'interrompre si je vous parais discourtoise dans mes propos.

Comme à son habitude elle soupira consciente d'avoir laissée passer une chance d'avoir une conversation amicale avec une nouvelle venue. Quelle ironie d'être aussi peu diplomate pour une ambassadrice.

J'ai la nette impression d'avoir miner votre morale. Encore une fois je m'en excuse mais ne serait il pas plus judicieux pour vous de songer à autre chose ? Je veux dire, même si c'est de ma faute, vous ne devriez pas ruminer ainsi le passé. Vous n'avez aucun pouvoir sur lui contrairement à votre avenir. C'est ce dernier que vous vous devez de rendre meilleur si vous souhaitez atteindre une certaine sérénité et le seul moyen d'y parvenir c'est d'agir en conséquence sur le présent. Pardonnez moi mais vous n'avez pas l'air d'être vraiment malheureuse. Vous mangez à votre faim, êtes logée et profitez de la compagnie de vos semblables. Ajouté à cela vous êtes sous la tutelle d'un maitre de renommé qui j'en suis sûr vous traite avec la plus grande déférence. Allez donc à Ptôt Tàh et vous verrez ce qu'est la vrai souffrance. C'est trop triste de se morfondre pour des choses qui ne peuvent être autrement que ce qu'elles sont. L'important ce n'est pas de les oublier mais de les accepter. Alors dans votre intérêt, je vous conseil d'essayer de garder le sourire. Enfin c'est ce que j'en dis. Après c'est moi qui vous ai ruiné le morale. Je peux me tromper.

Affichant un sourire radieux elle la laissa réfléchir à ses paroles. Que pouvait elle faire de plus que lui conseiller de passer à autre chose ? Auween en ferait ce qu'elle voudrait mais au moins elle aurait fait le nécessaire pour la remettre sur le droit chemin. On ne pouvait pas rester toute sa vie hanté par son passé et surtout par les souvenirs de gens qui nous étaient proches. Mais le plus dur restait de chasser ces fantômes. D'une certaine manière Volesprit ne pouvait avoir ce problème. N'ayant jamais connu ses parents elle ne les regrettaient pas. Du moins pas comme les autres. Sa défunte mère adoptive restait la seule personne qui se rapprochait de l'image qu'elle se faisait de la perte d'un proche. Mais sa mort était survenu dans sa prime jeunesse et l'impacte bien que douloureuse ne l'avait pas marqué plus que cela. Certes ce la remémorer n'allait pas sans une certaine nostalgie mêlé au souvenir de l'odeur de la forge où elle travaillait, mais cela s'arrêtait là. Ça n'avait jamais été vraiment sa mère. Une sorte de nourrice tout au plus. Aujourd'hui encore, si elle venait à mourir, il ne devait pas y avoir plus de trois ou quatre personnes que cela affecterait... et encore. Elle le savait mais cela lui était égale. Elle vivait pour elle et mourrait de même. De son passage en ce monde ne subsisterait que ses nombreux écrits. Puisse-t-il servir à quelqu'un un jour ou l'autre. En attendant elle devait consultée ceux d'autres auteurs qui eux aussi avait été oublié avec le temps.

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Soit. Veuillez pardonner cet écart de conduite de ma part. Je n'étais pas à ma place en vous interrogeant ainsi sur vos origines. Je vous prie de m'excuser et de bien vouloir croire que ça n'était là qu'une vieille et fâcheuse habitude de mon emploi de ministre. Dorénavant n'hésitez pas à m'interrompre si je vous parais discourtoise dans mes propos.

Ma respiration se saccade lorsqu’elle me répond. Je me rends alors compte que j’ai été trop brutale. Non pas que j’aime ménager les gens d’habitude... mais quand même. La question qu’elle m’a posée n’est finalement qu’une simple question, elle n’a pas à s’excuser. Comment aurait-elle pu savoir que je ne porte pas Silmarie dans mon cœur, alors que je suis une elfe ? Je ne sais pas comment interpêter son soupire, mais ce qu’elle dit ensuite me surprend tellement que j’en perds mes mots...

Tous les sentiments possibles et inimaginables se mêlent lorsqu’elle me déballe sa tirade. Je suis d’abord soulagée alors qu’elle me dit de passer à autre chose en me donnant des conseils sur l’amélioration de ma situation... mais lorsque Volesprit sous-estime ma peine en suggérant qu’un bon Maître et de la bonne bouffe suffisent au bonheur, je retiens ma main de finir sur sa figure. Cependant, je tente de cacher ma colère lorsque la Ministre me dit finalement qu’il faut que j’avance en acceptant ce que j’ai vécu pour mieux avancer. Un drôle d’apaisement m’emplit enfin et me questionne sur cette étrange femme. J’ai l’impression qu’elle peut-être aussi maternante que meneuse de front et cette polyvalence me déstabilise.

Je peux sentir qu’elle n’a pas vécu la même chose que moi. En temps normal, je l’aurais remballée pour la laisser se débrouiller car ma fièreté en a pris un sacré coup en l’espace de cinq petites minutes. Cependant, je reprends tranquillement mon calme et je peux enfin trouver de la bienveillance dans ses propos. Bien sûr, il est difficile pour moi d’accepter ce genre de conseils, mais je ne peux que lui donner raison pour le moment. Je finis donc par lui rendre son joli sourire et par difficilement lui accorder ma confiance.

- Oui, vous avez... raison, dis-je finalement en arrachant ces mots de ma bouche. J’ai tendance à trop m’attarder sur mes souffrances et pas sur le bonheur qu’il me reste à vivre. Je suis encore jeune, après tout. La vie a sûrement plein de cadeaux à m’offrir, encore.

Tranquillement, je l’invite à me suivre encore un moment pour arriver devant le bâtiment qu’elle recherchait. Je lui explique alors que nous sommes arrivées et je me demande comment elle pourrait prendre le fait que je lui demande de rester encore un moment avec elle... sans oser lui demander pour le moment.

[HRP : c'est le temps des réponses courtes pour moi... je m'excuse. Si tu as besoin de plus d'informations, je peux essayer de t'en donner.]

- Oui, vous avez... raison, J’ai
tendance à trop m’attarder sur mes souffrances et pas sur le bonheur
qu’il me reste à vivre. Je suis encore jeune, après tout. La vie a
sûrement plein de cadeaux à m’offrir, encore.

Voilà qui est mieux. La remise en question n'est pas une chose facile, et Volesprit se demandait si elle n'y était pas aller un peu fort avec cette jeune fille. Mais elle savait bien que pour autant ses propos ne régleraient ses problèmes comme un coup de baguette magique. Pour vraiment profiter de la vie elle devrait constamment se remettre en cause sa façon de voir les autres, ne jamais préjuger ni même se fier au apparence. Dans bien longtemps elle finirait par oublier en quelque sorte. Les pensées sont incontrôlables mais on peut entrainer sa raison à ne garder que les éléments importants, nécessaires à une réflexion posée. Restait qu'il est toujours assez difficile d'émettre un jugement correcte lorsqu'on est directement concerné par l'objet de nos pensées.

Je suis heureuse de vous l'entendre dire. Je reconnais qu'une leçon de morale donnée par une parfaite inconnue est quelque peu indigeste à avaler mais il est sage de votre part de prendre note de ce que je peux être amener à dire. D'ailleurs je dis ça pour vous. Libre à vous d'en faire ce que vous voulez. Un jour vous vous forgerez vous même votre opinion sur la question de manière plus ou moins définitive et alors peut être qu'à votre tour vous l'enseignerez à une jeune femme telle que vous qui le prendra plus ou moins mal. Par curiosité j'aimerais beaucoup savoir ce qui se passera ce jour là et comment vous réagirez. Mais peut être n'êtes vous pas demoiselle à donner des conseils aux autres. Moi j'ai toujours détesté qu'on me donne alors forcément je fais mes propres expériences et il se trouve qu'en fin de compte on arrive toujours au même point, ou plutôt deux différents. Soit on se dit qu'on a bien fait de voir par nous même, soit on se dit qu'on aurait bien fait d'écouter les conseils des autres. Évidemment dans le deuxième cas, on n'a que des regrets parce qu'on aurait put éviter cela mais en même temps dans le premier cas on peut jouir d'un apprentissage tout à notre honneur et de la fierté d'avoir raison mais ce qu'on ignore parfois c'est que notre expérience n'est valable que pour nous. Alors qu'elle est l'intérêt si on ne peut pas la partager. C'est pour ça que je dis toujours aux gens que je conseille que je peux me tromper. Rien n'est vraiment sûr. Oh zut... saleté de cigarette... deux petites secondes... Voilà... Je disais ..? Ah oui, je peux me tromper mais ce n'est pas l'important. L'important c'est de partagé son savoir avec d'autre. Et tant pis pour les mauvaises opinions, si notre connaissance accumulé reste entre nos mains, elle ne servira que le temps que durera notre vie. En la partageant on peut la faire voyager à travers le temps et qui sait ? Elle peut perdurer. Quand on obtient... Vous êtes sûr que c'est à droite ? J'aurais juré que... ah si vous avez raison, autant pour moi. Mince j'ai perdu le file... Je vous ennui sans doute mais je ne vois pas trop quel sujet aborder avec vous alors je me suis dit que vous sentiriez peut être mieux si je faisais la conversation pour nous deux. Mais rassurez vous, je sais me taire quand il le faut. Je dis ça parce que que ministre des renseignements qui bavarde trop ça pourrait paraitre bizarre. Quoiqu’il en soit, je suis ravie d'avoir cette conversation avec vous. Les gens ne prennent plus la peine de se parler. Ils s'ignorent d'un commun accord en espérant qu'on ne viendra pas les déranger dans leur habituel quotidien. Il s'enferme dans une certaine routine puis regrette amèrement de n'avoir pas une vie plus exaltante alors qu'il ne tient qu'à eux de changer tout cela. Mais les gens ont plus peur de l'inconnu qu'ils n'ont envi d'aventure. C'est bien dommage. Mais du coup pour nous, enfin je dis nous mais vous n'en êtes peut être pas... et bien nous nous sentons différents et plus vivants que les autres. Mais vivre pleinement les choses ça ne fait pas tout, il faut ensuite savoir les mettre à profit, je veux dire vous par exemple, avez déjà réalisé plusieurs de vos rêves ? Même les plus fous ? Ce n'est pas forcément évident, mais il faut un objectif qui nous pousse de l'avant toujours. Tenez moi par exemple, je veux tout savoir et je finirais par y arrivé, je me le suis juré. La plupart des gens me rie au nez lorsque je leur avoue. Parfois je leur dis juste après que je travail en tant que ministre des renseignements et là tout de suite ils me prennent aux sérieux et pour une folle par la même occasion. Enfin au moins sont ils honnêtes en disant ce qu'ils en pensent. Je ne souhaite pas qu'on m'encourage par pitié. Ça non. Je déteste ça. De toute façon on ne peut pas me mentir. Je suis armé dans ce monde pour décelé la vérité. Et c'est une chance parce que les gens rechignent souvent à dire la vérité. Pire ils mentent par simple envi, pour se mettre en valeur. C'est intolérable, ils n'avaient qu'à se donner les moyens de vivre les expériences qui leur sont soit disant arrivant plutôt que d'inventer des tissus de mensonge. Comme ce ne sont pas de vrais expériences, les conclusions qu'on en tirent ont toutes les chances d'être erroné et voilà pourquoi ensuite les gens ne vous font plus confiance. C'est inadmi... Oh nous sommes déjà arrivé.

L'édifice qui leur faisait face était sans doute le plus impressionnant de la ville après le temple d'Ankdor. Une œuvre architecturale qui avait subit son lot de dommage au file du temps. Les multiples réparations bien que faites par des maître artisans experts se voyaient fort bien. Les plus récente s'étaient faites moins de quatre années auparavant. Le passage du cavalier de la guerre et de ses infâmes trébuchet incendiaire avait marqué la cité. Volesprit se perdait dans la contemplation du monument quand il lui revint à l'esprit qu'elle était accompagné il y a moins d'une poignée de seconde par Auween. La demoiselle n'avait pas bougé d'un pouce. Sans doute attendant elle des remerciements, une formule qui la congédie ou quelque chose dans le genre. Ne sachant que dire elle la remercia une fois de plus pour l'avoir guidé dans la ville, triste de laisser une charmante compagnie capable de l'écouter aussi longtemps s'en aller, elle qui passait tant de ses journées seule. Voyant qu'elle hésitait à repartir, Volesprit saisit l'occasion.

Hey, ça te dirait de venir avec moi à l'intérieur ? Je vais dans la salle des archives, je suis sûr que tu n'y as jamais mis les pieds. Peu de gens sont autorisés à y entrer. Allez viens tu vas voir c'est un endroit géniale.

Elle ne lui laissa pas vraiment le temps de répondre, elle la tira par le bras et l'entraina à sa suite. A peine entrer elle se dirigea souriante vers le bibliothécaire qui la salua sans sourire d'un léger signe de tête. Elle sortie alors d'une de ses poches sa broches de ministre et un papier sur lequel était noté la raison de sa venu. En théorie elle n'était pas obligé de justifier sa présence mais il lui arrivait d'emprunter des documents et mieux valait mettre au courant les gens qui travaillaient là plutôt que de risquer de créer la panique si on remarquait leur absence. L'homme regarda d'un mauvais oeil Auween qui était toujours derrière elle.

Elle est avec moi. Elle me sert de page depuis ses dix ans et connait toutes les règles en vigueur dans la manipulation des archives. Elle est là pour parfaire son apprentissage et comme elle doit me succédé mieux vaut qu'elle est fait connaissance avec votre réserve avant que je ne vienne à lui laisser ma place. Enfin ce n'est pas pour demain pas vrai Auween ? Son écriture s'améliore mais avant hier encore, maladroite comme elle l'est, elle a renversé un encrier complet sur un vieux registre datant de la première grande prêtresse.

A ces mots les yeux du bibliothécaire s'écarquillèrent comme jamais et il regarda la jeune templière comme si elle était Azael en personne. Volesprit ne put s'empêcher de rire se qui choqua l'homme qui ne comprit pas qu'on puisse se moquer de la perte d'un pareil écrit.

Ne vous inquiétez pas. Elle lui est interdit de tenir une plume ou de toucher un encrier jusqu'au printemps.

Elle lui fit un clin d'oeil puis s'éclipsa en tirant derrière elle Auween vers la salle des archives. Un endroit gigantesque comparé à celle de Silmarie. Là s'entassait une grande quantité de documents précieux que gardait jalousement Tamawa. Documents que Volesprit s'empressait de leur piquer dès qu'elle en avait l'occasion.

Bon bien sûr il faut aimer les livres... mais certains de ces bouts de parchemins ont été écrit à une époque si ancienne que c'est un miracle qu'ils ne soient pas encore effrité. Si tu veux connaitre les plus noirs secrets des templiers c'est ici que tu les trouveras. En théorie bien sûr tu n'es pas autorisé à les consulter mais je ne vois pas qui va s'en offenser puisqu'il n y a personne qui le saura à part moi. Moi j'ai deux trois mots à dire au directeur. Si tu as besoin d'aide viens me voir. Par contre range tout ce que tu auras pris et surtout n'abime rien. Je te fais confiance.

Sur ce, elle se rendit dans le bureau du directeur afin de négocier la sortie des archives des précieux ouvrages qu'elle était venue chercher.

Invité

Je suis heureuse de vous l'entendre dire. Je reconnais qu'une leçon de morale donnée par une parfaite inconnue est quelque peu indigeste à avaler *Effectivement...* mais il est sage de votre part de prendre note de ce que je peux être amener à dire. D'ailleurs je dis ça pour vous. Libre à vous d'en faire ce que vous voulez. Un jour vous vous forgerez vous même votre opinion sur la question de manière plus ou moins définitive et alors peut être qu'à votre tour vous l'enseignerez à une jeune femme telle que vous qui le prendra plus ou moins mal. *Ce n’est pas tellement mon genre...* Par curiosité j'aimerais beaucoup savoir ce qui se passera ce jour là et comment vous réagirez. Mais peut être n'êtes vous pas demoiselle à donner des conseils aux autres. *Tout juste !* Moi j'ai toujours détesté qu'on me donne alors forcément je fais mes propres expériences et il se trouve qu'en fin de compte on arrive toujours au même point, ou plutôt deux différents. Soit on se dit qu'on a bien fait de voir par nous même, soit on se dit qu'on aurait bien fait d'écouter les conseils des autres. Évidemment dans le deuxième cas, on n'a que des regrets parce qu'on aurait put éviter cela mais en même temps dans le premier cas on peut jouir d'un apprentissage tout à notre honneur et de la fierté d'avoir raison mais ce qu'on ignore parfois c'est que notre expérience n'est valable que pour nous. Alors qu'elle est l'intérêt si on ne peut pas la partager. *A vous de me donner la réponse...* C'est pour ça que je dis toujours aux gens que je conseille que je peux me tromper. Rien n'est vraiment sûr. Oh zut... saleté de cigarette... deux petites secondes... Voilà... Je disais ..? Ah oui, je peux me tromper mais ce n'est pas l'important. L'important c'est de partagé son savoir avec d'autre. Et tant pis pour les mauvaises opinions, si notre connaissance accumulé reste entre nos mains, elle ne servira que le temps que durera notre vie. En la partageant on peut la faire voyager à travers le temps et qui sait ? Elle peut perdurer. Quand on obtient... Vous êtes sûr que c'est à droite ? J'aurais juré que... ah si vous avez raison, autant pour moi. *Grrr...* Mince j'ai perdu le file... Je vous ennui sans doute mais je ne vois pas trop quel sujet aborder avec vous alors je me suis dit que vous sentiriez peut être mieux si je faisais la conversation pour nous deux. Mais rassurez vous, je sais me taire quand il le faut. Je dis ça parce que que ministre des renseignements qui bavarde trop ça pourrait paraitre bizarre. *Je n’y avait pas pensé, mais... maintenant que vous le dites...* Quoiqu’il en soit, je suis ravie d'avoir cette conversation avec vous. Les gens ne prennent plus la peine de se parler. Ils s'ignorent d'un commun accord en espérant qu'on ne viendra pas les déranger dans leur habituel quotidien. Il s'enferme dans une certaine routine puis regrette amèrement de n'avoir pas une vie plus exaltante alors qu'il ne tient qu'à eux de changer tout cela. Mais les gens ont plus peur de l'inconnu qu'ils n'ont envi d'aventure. C'est bien dommage. *Mais quand ils sont rejetés, ont-ils vraiment le choix de s’isoler du reste du monde ?* Mais du coup pour nous, enfin je dis nous mais vous n'en êtes peut être pas... et bien nous nous sentons différents et plus vivants que les autres. Mais vivre pleinement les choses ça ne fait pas tout, il faut ensuite savoir les mettre à profit, je veux dire vous par exemple, avez déjà réalisé plusieurs de vos rêves ? Même les plus fous ? *J’aimerais aider mon frère... voilà mon rêve le plus cher.* Ce n'est pas forcément évident, mais il faut un objectif qui nous pousse de l'avant toujours. Tenez moi par exemple, je veux tout savoir et je finirais par y arrivé, je me le suis juré. La plupart des gens me rie au nez lorsque je leur avoue. Parfois je leur dis juste après que je travail en tant que ministre des renseignements et là tout de suite ils me prennent aux sérieux et pour une folle par la même occasion. Enfin au moins sont ils honnêtes en disant ce qu'ils en pensent. Je ne souhaite pas qu'on m'encourage par pitié. Ça non. Je déteste ça. De toute façon on ne peut pas me mentir. Je suis armé dans ce monde pour décelé la vérité. Et c'est une chance parce que les gens rechignent souvent à dire la vérité. Pire ils mentent par simple envi, pour se mettre en valeur. C'est intolérable, ils n'avaient qu'à se donner les moyens de vivre les expériences qui leur sont soit disant arrivant plutôt que d'inventer des tissus de mensonge. Comme ce ne sont pas de vrais expériences, les conclusions qu'on en tirent ont toutes les chances d'être erroné et voilà pourquoi ensuite les gens ne vous font plus confiance. C'est inadmi... *Un peu prétentieuse, mais tellement philosophe. J’aimerais qu’elle rencontre Maître Jacen.* Oh nous sommes déjà arrivé.

Ma pensée ne dépasse sûrement pas son débit de parole à ce moment-là. Personne n’avait jamais parlé autant que moi, voire plus, jusqu’à maintenant. Du moins, personne que je n’aie rencontré. A cet instant, je me rends compte de l’effet pesant qu’un monologue peut avoir sur l’interlocuteur alors qu’on ne peut pas arrêter cette suite de mot qui forme des phrases sans fin. Pourtant, j’écoute attentivement ce qu’elle me dit et je ne me concentre plus sur le fait que je puisse être contrariée ou non. Cette femme a une expérience bien plus élevée de la vie que moi, même si nous avons des tracés de vie complètement différents. J’estime donc qu’il faut que je me résigne à avaler ses conseils et ses paroles. Je la vois finalement se perdre dans la contemplation du monument, mais son « absence » ne me dérange pas. Malgré tout, je ne pars pas, car j’attends d’elle qu’elle m’invite à entrer... même si j’ai peu d’espoir.

C’est lorsqu’elle va contre ce que je présentais, avec une enthousiasme enfantin, que je lui offre l’un de mes plus beaux sourires. Ce n’est pas tellement l’idée d’entrer dans une salle remplie de bouquins rares qui m’emballe, mais plutôt celle de rester encore un moment avec Volesprit. Je n’ai pas le temps de répondre qu’elle m’entraîne déjà à l’intérieur et s’empresse de mentir au premier homme venu. Bien que je maîtrise l’Esprit, il m’est difficile de jauger la sincérité qui émane de ses paroles, alors que je sais pertinemment qu’il s’agit d’une entourloupe pour que je puisse entrer. L’expression de l’inconnu à la révélation de la Ministre me fait sourire, mais Volesprit ne lui laisse pas le temps de réagir qu’elle m’amène déjà plus loin.

Bon bien sûr il faut aimer les livres... mais certains de ces bouts de parchemins ont été écrit à une époque si ancienne que c'est un miracle qu'ils ne soient pas encore effrité. Si tu veux connaitre les plus noirs secrets des templiers c'est ici que tu les trouveras. En théorie bien sûr tu n'es pas autorisé à les consulter mais je ne vois pas qui va s'en offenser puisqu'il n y a personne qui le saura à part moi. Moi j'ai deux trois mots à dire au directeur. Si tu as besoin d'aide viens me voir. Par contre range tout ce que tu auras pris et surtout n'abime rien. Je te fais confiance.

Sans attendre ma réponse non plus, elle s’éclipse et je me retrouve seule entourée de livres, de livres et encore de livres. Je n’ai jamais été passionnée par le fait d’apprendre quelque chose, mis à part sur les armes et ceci est tout récent. Je sais que saisir une opportunité comme celle-là ne se reproduira pas forcément, car il s’agit presque d’une mine d’or devant laquelle je me retrouve... mais ma curiosité me pousse à chercher on ne sait quelle autre chose intéressante. En faisant mine de chercher un livre spécifique, je regarde alors du coin de l’œil ce qui se trouve dans le fond de cette bibliothèque. Sans trop tarder et malgré ma discrétion qui laisse plutôt à désirer d’habitude, je trouve deux portes tout au bout des étagères que je longe depuis un bon moment maintenant. L’une a l’air plus solide que l’autre et je n’entends rien de l’autre côté. En revanche, deux hommes parlent dans la pièce d’à côté ; je les entends très nettement car elle est entrouverte. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour m’approcher et guigner dans l’entrebâillement. Ils ont l’air de se disputer, mais je me contente d’observer sans écouter. Soudain, je repère quelque chose qui me fait commettre une énorme erreur.

- Une arme que je n’ai jamais vue !!! dis-je soudainement en entrant dans la pièce avec fracas, après avoir repéré la lame qu’un des deux hommes portait à sa ceinture. Oh s’il vous plaîîîîît Monsieur, laissez-moi la contempler quelques instants... Elle m’a l’air forgée d’une manière très spéciale et...

Ils se lèvent rapidement et me demandent ce que je fais ici. J’essaye de me justifier en disant que je suis avec la Ministre mais, pour une fois que je n’ai pas envie de mentir, personne ne me croit... Ils m’attrapent tous les deux et, sans que je ne puisse rien faire, ils décident de m’amener chez le directeur. Lorsqu’ils rentrent avec fracas dans la pièce, je vois alors Volesprit se retourner et son expression me fait penser à de la déception. A cet instant, je ne veux plus ressentir ce qu’elle m’envoi comme émotions. Je rougis de honte, ce qui ne m’est pas souvent arrivé jusqu’alors.

[HRP : excuse-moi d'avoir fait traîner ma réponse comme ça... en plus, j'en suis pas vraiment contente. xD]

Allons vous me connaissez bien après toutes ses années, vous n'imaginez tout de même pas que je n'en prendrais pas soin ?

Il ne s'agit pas de cela mademoiselle Tawaren. Les archives sont les archives. Vous ne pouvez les sortir librement à votre guise vous m'en voyez désolé.

Mais c'est absurde, j'ai besoin de les consulter. La Prêtresse m'a confié une tâche difficile à accomplir chez les jinmens et je me dois d'avoir le plus d'informations possibles. Les vieilles histoires sur les elfes sont encore les mieux à même...

Écoutez, je ne reviendrais pas sur ma décision, cette fois ci c'est non. La dernière fois je vous ais laissé faire car vous étiez venu me voir avec une missive de dame Nalween mais aujourd'hui je ne vois aucun document officiel qui légitimerais...

C'est une plaisanterie ? Je vous dis que c'est pour la Grande Prêtresse ! Et puis je vous les ai rendu vos précieuses archives de la dernière fois comme vous dites. Et je ne crois pas que vous ayez eut à vous plaindre de leur état.

Il ne s'agit pas de cela. C'est contraire au...

Mais je me contrefiche que ce soit contraire à vos lois, vos principes, votre religion ou je ne sais quoi ! Je ne me suis pas tapé la route depuis Oyashima jusqu'ici pour m'entendre dire qu'il ne vous sied guère de m'accorder une telle faveur ! Laissons là les politesses et dites moi ce que je dois faire pour embarquer ces fichus documents ?!

Vous ne pouvez pas je vous dis. Mais prenez le temps de les consulter ici, je n'y vois aucun inconvénient, et je mettrais à votre disposition un espace...

Suffit ! Je pense que je n'ai pas été suffisamment clair avec vous ! Je n'ai matériellement pas le temps de prendre une pause pour consulter ses archives il me faudrait plusieurs semaines hors je dois revenir d'urgence à la capitale car figurez vous qu'on m'y attend. Et sans vouloir vous offensez, vous seriez stupide de me faire risquer l'incident diplomatique avec les jinmens pouvant entrainant une guerre sous prétexte que vos précieuses archives que personne ne va consulter avant une vingtaine d'années ne doivent pas sortir sans un mot de la prêtresse qui vous dégagerait de toute responsabilité !

Bon... Volesprit exagérait un peu en disant que tout ceci serait en mesure de déclencher une guerre entre elfe et jinmen. Au mieux ces derniers finiraient par se demander où elle était passée durant tout ce temps mais il n'en ferait pas grand cas. Après tout ils avaient vécu sans relation extérieur durant des centaines d'années alors la coupure ne serait pas trop brutal. Et puis elle n'était pas la seule étrangère venue d'Azthia pour les rencontrer. Bien des voyageurs curieux de ce nouveau monde qui s'offrait à eux étaient venus voir ce peuple aux coutumes si différentes des leurs. Certains parlaient déjà d'accord commerciaux et d'alliance avec Cydonia mais Volesprit doutait que ce soit encore le cas. Sans se montrer hostile, les jinmens restaient réservés sur la conclusion d'accords officiels entre leur nation et celles qui peuplaient azthia. Au mieux ils envisageaient d'entretenir des rapports soutenus avec les Silmariens mais cela s'arrêtait là de ce qu'en savait la ministre. Les choses évolueraient avec le temps mais rien ne prouvait que ce soit en bien. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle était chargée d'entretenir une relation amicale entre son peuple et eux. elle ne s'en était pas trop mal tiré jusqu'ici mais son absence si elle se prolongeait pouvait tout remettre en cause et repartir à zéro après tout le travail accompli était absolument hors de question pour elle.

Je comprends tout à fait votre position dame Tawaren mais essayez de vous mettre à ma place.

Mais je m'imagine parfaitement à la votre et je me vois clairement accepté ma proposition sans faire l'étalage de tout les "si" et autres jérémiades que vous me déballez comme un discours appris par cœur depuis tout à l'heure. Vous compliquez les choses alors que de mon point de vue elles sont très simples voyez vous.

Elles ne le sont pas tant que ça comme vous dites...

Volesprit éclata de rire surprenant son interlocuteur qui se mit à douter de sa santé mentale. C'est qu'elle commençait à l'agacer cette ministre à insister de manière aussi obstinée pour obtenir des parchemins qui ne lui appartenait pas de droit. Se croyait elle au dessus des lois pour ainsi contrevenir aux règles fixées ? Il ne serait pas dit qu'il se laisserait impressionné par une demoiselle aussi orgueilleuse. La dernière fois il avait cédé car charmée par son talent, son enthousiasme, ses bonnes manières et son sourire due-t-il s'avouer, mais aujourd'hui il ne céderait pas.

Oh mais si elles le sont. Car voyez vous monsieur le directeur, je ne pense pas que vous soyez en mesure de me refusez cela.

Et pourquoi donc je vous prie ?

Un sourire espiègle apparut sur le visage jusqu'alors exaspéré de la ministre.

Parce que je ne suis pas sûr que vous aimeriez que je révèle au grand jour certaine chose sur votre compte.

Vous me menacez ?!

Le directeur venait de se relever brusquement et son visage s'empourprait de colère. De honte aussi peut être songea la demoiselle.

Mais non voyons calmez vous. C'est plutôt... une mise en garde je dirais.

D'une manière ou d'une autre, elle obtiendrait ce qu'elle désirait.

Et bien faite comme bon vous semble. Ces livres ne quitteront pas la bibliothèque quoi qu'il en soit !

Pour le coup Volesprit fut stupéfaite d'une telle réaction. La plupart des gens de son rang était des lâches qui gardaient bien enfoui leurs plus noires secrets, mais lui n'hésitait pas à se mettre en danger pour rester en accord avec ses convictions. Elle appréciait cette qualité. Malheureusement elle n'avait pas d'autre choix que de salir son nom car des menaces creuses seraient un signe de faiblesse de sa part et elle ne pouvait se le permettre.

Soit, puisque c'est ainsi vous ne me laissez pas le choix. Croyez bien que je regrette.

Elle aurait bien voulu que cette histoire se règle autrement mais tant pis. C'est à ce moment précis que trois individus entrèrent brusquement dans le bureau du directeur sans frappé. Ou plutôt devrait-on dire deux individus et Auween coincé entre eux. Visiblement quelqu'un s'était fait surprendre dans la salle des archives... La jeune fille regarda la ministre toute penaude apparemment désolé de s'être fait prendre. Volesprit, elle, la fixait tristement. *Pauvre gamine. Dans quoi t'ai-je entrainé ? J'ai l'impression d'être venu pour rien et causer des ennuis aux autres sans réussir à résoudre mon problème.* Sans raison apparente la gamine se mit à rougir en baissant les yeux. *Que lui arrive-t-il ? Elle a peur d'être puni ? De se faire engueuler ? Bon je vais la tirer de ce mauvais pas. Après tout c'est moi qui l'ai entrainé ici.*

Qui est donc cette jeune femme messieurs ?

Une dénommée Auween monsieur le directeur, elle se trouvait dans la salle des archives. Elle prétend qu'elle était ici avec la ministre de Silmarie.

C'est exacte mademoiselle Tawaren ?

Tout à fait exacte monsieur le directeur. Il s'agit de ma nouvelle apprentie. Je la forme au dur métier de ministre.

Vous la formez dites vous ? Et pourquoi n'était elle pas avec vous en ce cas ?

Volesprit jeta un regard furtif à Auween. Il lui fallait rester crédible sans mettre dans l'embarra la jeune fille.

Et bien je lui avais demandé chercher les documents que je viens récupérer pour me les mettre de côté le temps que je discutais avec vous.

Un regard soupçonneux accueillit sa réponse.

Vraiment ? Vous n'escomptiez tout de même pas filez avec les archives sans ma permission dites moi ?

Je ne me permettrais pas ce genre d'initiative. Vous savez à quelle point je suis respectueuse du règlement.

Oui je n'en doute pas...

La tension dans l'air était palpable. L'un des deux hommes qui accompagnait Auween fini par briser ce silence pesant.

Si je puis me permettre monsieur, la jeune demoiselle ne fouillait pas dans les archives de ce qu'on a pu voir, aucun livres n'étaient sorties et c'est surtout mon arme qui semblait l'intéresser.

*oups*

Ah vraiment ? Ainsi donc les archives vous intéresse moins que les armes. C'est assez... surprenant je dois dire pour quelqu'un qui veut devenir ministre.

C'est que ma jeune ap....

Voyons mademoiselle Tawaren laissez là répondre, je vois bien qu'elle meurt d'envie de me révéler la vérité... concernant sa passion pour les armes bien entendu.

Dans quelle galère c'était elle fourré ? Les choses ne se passaient pas du tout comme prévu. Si jamais on apprenait qu'elle avait introduit une parfaite inconnue dans la salle des archives elle risquait d'avoir des gros problèmes. Pire encore, Auween risquait aussi de passer un sale quart d'heure. Volesprit jeta un regard inquiet à la demoiselle. Elle allait devoir assuré.

Invité

J’admire Volesprit alors qu’elle se dépatouille comme elle peut pour récupérer ma bêtise. Pour le moment, même si le directeur semble sceptique, ses arguments tiennent la route. Dans le silence, je peux sentir du doute, de la méfiance mais aussi de l’amusement de la part de l’un des deux hommes qui me tient fermement. Malgré tout, je sens que le directeur pourrait croire la jeune femme... sauf que l’abruti à ma droite ouvre la bouche et renchérit.

Si je puis me permettre monsieur, la jeune demoiselle ne fouillait pas dans les archives de ce qu'on a pu voir, aucun livres n'étaient sorties et c'est surtout mon arme qui semblait l'intéresser.

Ah vraiment ? Ainsi donc les archives vous intéresse moins que les armes. C'est assez... surprenant je dois dire pour quelqu'un qui veut devenir ministre.

C'est que ma jeune ap....

Voyons mademoiselle Tawaren laissez là répondre, je vois bien qu'elle meurt d'envie de me révéler la vérité... concernant sa passion pour les armes bien entendu.

Me voilà dans de beaux draps... maintenant que Volesprit ne peut plus me défendre, je vais être obligée de mettre en œuvre mes talents de menteuse (que je ne soupçonne pas encore à ce moment-là). Je sens son angoisse monter et la satisfaction des trois autres grimper à une allure folle. Ils pensent m’avoir démasquée.

- J’aimerais beaucoup parler, mais les deux brutes que j’ai interrompues dans leur conversation mouvementée me font souffrir avec leurs grosses mains sur mes bras si frêles... dis-je alors pour me sentir assez à l’aise pour la suite.

Les deux hommes me lâchent mais restent vigilants. A la moindre tentative de fuite, ils me rattraperont rapidement. De toute façon, j’ai bien l’intention de rester ici et de me défendre convenablement ! Après avoir pris une grande inspiration et remercié les deux hommes de la tête, je commence alors mon monologue. En espérant qu’il fasse de l’effet.

- Monsieur le directeur, je vous dois sûrement beaucoup de respect, mais j’ai une question à vous poser. Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir des passions mais aussi des hantises ou des mauvais souvenirs ? Je n’aime pas du tout qu’on me juge alors qu’on ne connaît pas mon histoire !

Vous êtes bien arrogante, jeune fille ! me dit-il, réellement outré par mon comportement.

- Là encore, vous me jugez ! Laissez-moi terminer ce que j’ai à dire avant de continuer à m’accuser, puisque vous êtes si curieux de tout connaître de ma passion pour les armes. Mon envie de devenir Ministre est toute récente, en réalité... avant cela, j’ai vécu bien d’autres choses qui font que je me suis consacrée à l’étude des armes et au secret de leur fabrication pour apprendre une vérité terrible. Alors que j’étais encore une enfant mais que j’avais pleine conscience de ce que le mot « souffrance » voulait dire, mes deux parents se sont fait assassiner ! Après moult recherches, malheureusement vaines, les meurtriers n’ont jamais été retrouvés. Personne n’a pu vraiment expliquer la façon dont mes parents sont décédés, non plus, car les armes que les tueurs ont utilisées n’étaient pas des armes courantes.

Étonnamment, les larmes qui montent à mes yeux n’ont pas de difficulté à prendre naissance. Pourtant, elles sont complètement fausses... et mon histoire aussi. Cependant, je sens tout le monde très attentif, y compris Volesprit qui doit se demander où je suis allée chercher de telles bêtises. Mais je m’amuse intérieurement, continuant à faire semblant de pleurer, et je continue mon mensonge.

- Est-il alors si difficile pour vous d’imaginer que je sois plus acharnée et appliquée à apprendre des choses sur les armes que sur le métier de Ministre ? dis-je entre deux sanglots. Depuis ce drame, je cherche désespérément à comprendre et à chercher l’origine des armes qui ont tué mes parents avec l’espoir, qu’un jour, je retrouve enfin ces assassins et puisse les punir correctement... Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à rencontrer Vole... Mademoiselle Tawaren. Cette femme m’a tout appris et m’a enseigné également que la violence n’est pas la solution à tous les conflits. Devenir Ministre des renseignements me semblait alors être la meilleure solution pour récolter des informations sur ces infâmes personnages et enfin vivre en paix avec moi-même pour continuer à avancer... Malheureusement... certaines anciennes habitudes me sont restées et je continue à m’intéresser de près aux armes. Quand j’ai aperçu la dague de ce monsieur, je n’ai pu m’empêcher de sauter sur l’occasion ! Mais je suis tout à fait consciente que j’aurais dut me tenir à l’écart et continuer à prendre connaissance de tous ces ouvrages en attendant Mademoiselle Tawaren.

Je fais une pause, le temps de reprendre mon souffle. Je lance un regard complice à Volesprit, mais je n’arrive pas à savoir si elle trouve mon mensonge correct. J’essuie mes larmes de crocodile et je dis une dernière phrase avant d’entendre le verdict final.

- Maintenant que je vous ai raconté mon histoire le plus sincèrement possible, je suis prête à subir les conséquences de mes actes maladroits.

Je ne crois pas aux Dieux, mais je prie pour qu’ils nous laissent enfin partir... Je n’ai pas envie d’avoir de soucis en rentrant au Temple.

La situation ne se présentait pas bien du tout, et le directeur l'avait bien compris. Quelle joie se devait être pour lui de voir ses soupçons confirmés, et l'humiliation de la ministre qui en résulterait. Dire qu'il exultait serait un euphémisme. Après les reproches en rafale qu'il avait due encaissé, ce serait une savoureuse victoire que de pouvoir rendre la pareil à cette prétentieuse. Il faut avouer que Volesprit avait le don quand elle le voulait de pousser les gens à bout et se faire détester comme personne. Néanmoins elle était tout aussi capable du contraire, en disant à une personne ce qu'elle désirait entendre par exemple ou en suggérant de manière habile des idées qui plaisaient. Son art de charmer la gente masculine n'était évidemment pas son seul atout mais cela restait son point fort en matière de négociation. Hors il arrivait qu'elle tombasse sur des personnalités peu réceptive ou pas du tout d'ailleurs à ses attraits. Dans ce genre de cas, elle se devait de réellement argumenter ce à quoi elle excellait aussi. Mais dans le cadre d'un mensonge la meilleur des argumentations pouvaient s'effondrer à tout moment et elle était justement dans ce cas typique où avançant sur un fil à l'aveuglette elle avait toutes les chances de basculer dans le vide perdant ainsi sa crédibilité. D'autant plus qu'à présent son sort se trouvait entre les mains d'une gamine dont elle ne connaissait presque rien rendant fragile son tissu de mensonge. Comment alors ne pas être agréablement surpris quand la jeune fille répondit plein d'aplomb au directeur.

- J’aimerais beaucoup parler, mais les deux brutes que j’ai interrompues dans leur conversation mouvementée me font souffrir avec leurs grosses mains sur mes bras si frêles...

Une simple pique mais elle fit mouche. Auween ne se laissait pas impressionner par une personne de haut rang. *Admirable* Volesprit se rappela alors qu'en tant que templière et disciple de maître Jacen, elle était sans doute amenée à côtoyer des gens importants et puis elle ne devait pas oublier que malgré les apparences sa disciple improvisée demeurait une combattante formée à l'art de la guerre. Au passage, elle remarque un léger signe de tête en guise de remerciement de la part de la jeune femme. Un geste anodin mais qui eut le mérite de plaire à Volesprit qui trouvait que la politesse était une des vertus les plus importantes. Surtout quand on cherchait à se faire bien voir évidemment, ce qui n'était pas de trop dans le cas présent.

- Monsieur le directeur, je vous dois sûrement beaucoup de respect, mais j’ai une question à vous poser. Ne vous est-il jamais arrivé d’avoir despassions mais aussi des hantises ou des mauvais souvenirs ? Je n’aime pas du tout qu’on me juge alors qu’on ne connaît pas mon histoire !

Aïe... Une entame risquée... trop risquée.

Vous êtes bien arrogante, jeune fille !

Réaction prévisible... Volesprit aurait donné cher pour pouvoir remonter le temps ou pouvoir communiquer par l'esprit et lui conseiller de répondre autrement.

- Là encore, vous me jugez ! Laissez-moi terminer ce que j’ai à dire avant de continuer à m’accuser, puisque vous êtes si curieux de tout connaître de ma passion pour les armes. Mon envie de devenir Ministre est toute récente, en réalité... avant cela, j’ai vécu bien d’autres choses qui font que je me suis consacrée à l’étude des armes et au secret de leur fabrication pour apprendre une vérité terrible. Alors que j’étais encore une enfant mais que j’avais pleine conscience de ce que le mot « souffrance » voulait dire, mes deux parents se sont fait assassiner ! Après moult recherches, malheureusement vaines, les meurtriers n’ont jamais été retrouvés. Personne n’a pu vraiment expliquer la façon dont mes parents sont décédés, non plus, car les armes que les tueurs ont utilisées n’étaient pas des armes courantes.

La ministre savait bien que ce n'était qu'un tissu de mensonge mais pourtant quelle incroyable interprétation, et puis les larmes qu'Auween versait étaient bien vrais elles. Comment s'y prenait elle ? Peut être que c'était le simple fait de parler de ses parents qui était parvenue à la mettre dans cet état ou alors elle possédait une maitrise impressionnante de son corps et savait jouer de ses émotions comme personne. Elle aurait plu à Ithilion songea la ministre, et en vérité elle lui plaisait beaucoup aussi. Inventer un mensonge aussi rapidement et le rendre crédible ce n'était pas donné à tout le monde. Ou bien il se pouvait qu'en faite ce mensonge contienne une infime part de vérité qu'elle n'aurait pas su déceler. Ne sachant trop quoi en penser, elle écouta attentivement la suite.

- Est-il alors si difficile pour vous d’imaginer que je sois plus acharnée et appliquée à apprendre des choses sur les armes que sur le métier de Ministre ? Depuis ce drame, je cherche désespérément à comprendre et à chercher l’origine des armes qui ont tué mes parents avec l’espoir, qu’un jour, je retrouve enfin ces assassins et puisse les punir correctement... Du moins, c’est ce que je pensais, jusqu’à rencontrer Vole... Mademoiselle Tawaren. Cette femme m’a tout appris et m’a enseigné également que la violence n’est pas la solution à tous les conflits. Devenir Ministre des renseignements me semblait alors être la meilleure solution pour récolter des informations sur ces infâmes personnages et enfin vivre en paix avec moi-même pour continuer à avancer... Malheureusement... certaines anciennes habitudes me sont restées et je continue à m’intéresser de près aux armes. Quand j’ai aperçu la dague de ce monsieur, je n’ai pu m’empêcher de sauter sur l’occasion ! Mais je suis tout à fait consciente que j’aurais dut me tenir à l’écart et continuer à prendre connaissance de tous ces ouvrages en attendant Mademoiselle Tawaren.

Il n'en fallait pas plus que cette modeste éloge pour faire plaisir à Volesprit qui oublia pour le coup que c'était une histoire inventée de toute pièce. Le regard que lui jeta alors Auween la fit sourire. Elle s'en était très bien sortie.

- Maintenant que je vous ai raconté mon histoire le plus sincèrement possible, je suis prête à subir les conséquences de mes actes maladroits.

Un parfaite conclusion à ce mensonge presque parfait. Avant que le directeur n'est le temps de répondre, elle prit à son tour la parole pour s'assurer que tout ce passerait bien.

Il va sans dire que j'aurais aimé évité que cette vieille histoire ne revienne sur le tapis ma pauvre Auween. Pardon c'est de ma faute si tous ces douloureux souvenirs ont due remonté en surface. Ne t'en fait pas, je comprends que tu puisses t'être laissée distraire, c'est quelque chose d'encore trop récent pour que tu puisses parfaitement le gérer n'est ce pas ? Je te pardonne jeune fille, et je suis sûr que la bibliothèque de Tamawa saura se montrer compréhensive elle aussi, pas vrai monsieur le directeur ?

Et bien je dois dire que... oui bien entendu. Je suis désolé, je ne pensais pas que... croyez bien que si j'avais su je n'aurais pas...

Laissons là monsieur. Vous ne pouviez pas non plus savoir, j'aurais due insister pour vous le dire, mais comme vous souhaitiez absolument entendre sa version des faits... La faute me revient, je suis désolée Auween.

Mais... mais non ! C'est moi qui m'excuse, j'aurais due vous écoutez mais je pensais...

Oui ne vous inquiétez pas je comprends votre réaction même si je n'aurais pas agit de la même manière. Vous êtes tenu par vos responsabilité voilà tout. Aller oublions cela je vous pris. Auween. Cela tombe bien que tu n'es pas sortie les documents, nous n'avons pas la permission de les emmener. Nous ferons sans, ce n'est pas grave. Aller vient. La route vers Oyashima est longue.

Je... je suis vraiment navrée. Je vous assure que si je pouvais faire autrement...

Volesprit l'apaisa d'un signe de main.

Je comprends, n'ayez crainte. Je ne vous en veux pas. Et je vous demande pardon de m'être emportée tout à l'heure.

Mais non... il n'y a pas de quoi... vous... vous avez juste...

A nouveau elle essaya de le calmer en souriant.

C'est fini, détendez vous. Je m'en vais. Je vous laisse à votre calme. Pardon pour le dérangement.

Et elle sortit sur ses mots accompagnée d'Auween qui la talonnait laissant le directeur confus et mal à l'aise. Une fois à l'extérieur, elle ne put se retenir d'éclater de rire. Voyant la surprise de la jeune fille qui devait sans doute se demander si elle n'était pas folle, elle montra sa besace rempli de parchemin.

Il ne croyait tout de même pas que j'allais partir sans.

Son rire cristallin résonna dans la rue à présent bondée de la ville. Elle avait joué un bien vilain tour au directeur. En effet, elle n'avait pas attendu d'avoir la permission pour prendre les précieux documents dans la salle des archives.

Vois tu ma chère Auween, malgré mes beaux discours, l’honnêteté ne paye pas toujours en ce bas monde aussi faut il savoir faire preuve d'initiative. D'autres parlerait d'un vol moi j'appellerais plutôt ça de la débrouillardise. Le terme est un peu vulgaire mais comme la manière de procédé n'est pas très honnête il va bien je trouve non ? En tout cas je te félicite pour ta performance jeune fille. Tu t'en es tirée à merveille. Le directeur tirait une de ces têtes après... Tu l'as vraiment mis dans l'embarra le pauvre. Grâce à toi il va vouloir me faire une fleur la prochaine fois et au moins nous nous sommes quittés en bon terme. Ça change de la dernière fois... Vu l'ancienneté de ces manuscrits et le peu d'intérêt qu'il représente pour Tamawa je pense que je les aurais remis en place avant qu'on ne constate leur disparition.

Volesprit soupira d'aise. Elle n'avait pas perdu sa matinée et l'après midi s'annonçait radieuse. Et puis Auween lui avait beaucoup plu. Si elle n'avait pas été templière elle l'aurait bien prit sous son aile car elle possédait des qualités certaines pour devenir politicienne, notamment son sens de la répartie, même si elle devait apprendre à gérer son caractère un peu emporté. C'est donc à regret que la dame elfe lui fit ses adieux.

J'ignore si nous nous reverrons mais ce fut un plaisir de t'avoir rencontré jeune fille. Tu as un bel avenir devant toi si tu montres autant de courage face aux épreuves de la vie qui t'attendent et si tu conserves ton fort caractère. Si je passe un jour au temple d'Ankdor je viendrais te dire bonjour, promis.

La barrière de la politesse courtoise ne tint pas longtemps, et Volesprit serra amicalement Auween contre elle comme une amie. Pour elle s'était le cas d'ailleurs, elle se liait d'amitié très facilement avec les gens qui lui plaisaient. Rompant l'étreinte elle commença à s'éloigner mais elle ne put s'empêcher de se retourner une dernière fois.

Oh et n'oublie pas qu'il ne faut tout de même mentir que lorsque c'est vraiment nécessaire sinon cela se retournera contre toi. Et si tu pouvais rester discret sur ce petit mensonge, dit elle en désignant sa sacoche, je t'en saurais très reconnaissante. Si la rumeur comme quoi je serais une menteuse venait à se répandre, je perdrais ma place je pense. Mon sort est entre tes mains en quelques sortes. Je te fais confiance. Au revoir Auween.

Elle lui adressa un clin d'oeil et un signe de main en guise d'adieu avant de reprendre sa route en allumant une cigarette bien entendue.

[Désengagée]

Invité

Je me retiens de sourire quand Volesprit entre dans mon jeu en peaufinant mon mensonge... profitant d’ailleurs de cette occasion pour provoquer légèrement le directeur. La réaction embarrassée de celui-ci m’amuse beaucoup, même si je suis convaincue qu’il n’est pas une mauvaise personne. Ses émotions contradictoires parviennent jusqu’à moi et je me dis que nous y sommes sûrement allées un peu fort. Mais bon. C’est rigolo.

Je suis la jeune femme à l’extérieur, sans accorder un regard à ceux dont nous avions croisé la route. Volesprit éclate alors de rire et je ne peux m’empêcher de retenir ma surprise, bien que je sache plus ou moins que cette situation l’amuse tout autant que moi. Elle me montre alors le fruit de cette manipulation ; elle a réussi à subtiliser les parchemins qu’elle convoitait. Mes yeux se remplissent d’étoiles et je me surprends encore une fois à admirer cette femme, alors que je la rencontre à peine. En faisant preuve de ruse, elle a pu obtenir ce qu’elle voulait et sans forcément faire de mal. J’écoute attentivement ce qu’elle me dit ensuite.

Vois tu ma chère Auween, malgré mes beaux discours, l’honnêteté ne paye pas toujours en ce bas monde aussi faut il savoir faire preuve d'initiative. D'autres parlerait d'un vol moi j'appellerais plutôt ça de la débrouillardise. Le terme est un peu vulgaire mais comme la manière de procédé n'est pas très honnête il va bien je trouve non ? En tout cas je te félicite pour ta performance jeune fille. Tu t'en es tirée à merveille. Le directeur tirait une de ces têtes après... Tu l'as vraiment mis dans l'embarra le pauvre. Grâce à toi il va vouloir me faire une fleur la prochaine fois et au moins nous nous sommes quittés en bon terme. Ça change de la dernière fois... Vu l'ancienneté de ces manuscrits et le peu d'intérêt qu'il représente pour Tamawa je pense que je les aurais remis en place avant qu'on ne constate leur disparition.

J’ai donc réussi, d’après elle, à faire preuve de débrouillardise. Je ne peux m’empêcher de sourire avec ce compliment, car je me sens fière à cet instant d’avoir pu me rapprocher d’une femme comme Volesprit. Elle est bien différente de Maître Jacen, toujours si pur et sincère. Quand il s’agit d’obtenir ce qu’elle veut, elle met tout en œuvre pour l’avoir en restant subtile. J’aime ça. Finalement, je la vois soupirer puis finir par me dire adieu, rien qu’avec ses yeux. Cette rencontre fut brève, mais réellement constructive. Mentir pour avancer me semble être maintenant une possibilité.

J'ignore si nous nous reverrons mais ce fut un plaisir de t'avoir rencontré jeune fille. Tu as un bel avenir devant toi si tu montres autant de courage face aux épreuves de la vie qui t'attendent et si tu conserves ton fort caractère. Si je passe un jour au temple d'Ankdor je viendrais te dire bonjour, promis.

Je souris largement encore de l’entendre dire tout ça et je me réjouis de la revoir un jour. Je veux répondre, mais je n’en ai pas le temps. Elle s’approche et me serre dans ses bras, amicalement. Le sentiment que j’ai à ce moment-là est très étrange ; je ressens énormément de sincérité dans son geste et je me demande alors comment une si bonne menteuse et manipulatrice peut être si honnête dans ce genre de moments. Je profite de l’étreinte mais elle finit par s’éloigner rapidement de moi, comme si elle voulait écourter l’instant. Je suis triste. J’aurais bien aimé la suivre, vivre encore d’autres situations étranges avec elle et apprendre d’autres mensonges. Incapable de parler, j’écoute son dernier conseil bienveillant, alors qu’elle s’éloigne de plus en plus.

Oh et n'oublie pas qu'il ne faut tout de même mentir que lorsque c'est vraiment nécessaire sinon cela se retournera contre toi. Et si tu pouvais rester discret sur ce petit mensonge, dit elle en désignant sa sacoche, je t'en saurais très reconnaissante. Si la rumeur comme quoi je serais une menteuse venait à se répandre, je perdrais ma place je pense. Mon sort est entre tes mains en quelques sortes. Je te fais confiance. Au revoir Auween.

Je hoche la tête, car elle est déjà trop loin. Je la salue, tendant mon bras pour qu’elle me voie à travers la foule. Lorsqu’elle disparaît de ma vue, je laisse retomber mon bras et renifle. J’espère alors très fort revoir cette femme qui m’a l’air d’avoir plein de choses à m’apprendre mais avec laquelle je ne peux pas encore rester pour le moment. Je me dirige finalement vers le Temple, décidant de ne toucher mot de cette rencontre à personne. Je préserverai le secret de Volesprit et garderai le souvenir de cette rencontre en tête jusqu’à notre prochaine mésaventure.

[Désengagée]

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[Terminé][154][F-H](Flashback) A mauvaise interprétation, mauvais caractère ! (PV Volesprit)

[Terminé][154][F-H](Flashback) A mauvaise interprétation, mauvais caractère ! (PV Volesprit)

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