Azthia Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs... |
|
| [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] | |
| |
|
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 31 Mar - 4:09 | |
| Le Fort de Djebel dresse ses murailles poussiéreuses à la sortie de la cité de Ptot Tàh, point de passage et de contrôle avant la partie la plus meurtrière du désert. Construit avec les pierres d'une montagne aride aujourd'hui complètement minée, il est autant déserté que la ville qu'il protégeait. Balayée par les vents sableux du désert qui avance vers elle, Ptot Tàh veille, solitaire, sur l'étendue aride. Il y a quelques mois, cette cité résonnait encore des cris des marchands, des pas des sandales des enfants, des paroles des anciens: elle n'abrite aujourd'hui plus que des scorpions, et menaçant de s'enfouir un peu plus chaque jour. Difficile de croire, en effet, que cela ne faisait que trois mois depuis le génocide du Cavalier Maladie. Et pourtant, quatre-vingt dix jour s'étaient écoulés comme quatre-vingt dix mois. Tel ces ruines qui parsèment le désert, dans des oasis abreuvés ou asséchés, de civilisation aujourd'hui disparue, dont les idoles encore debout ne montrent plus que de vagues formes serpentines de dieux païens.
Étrangement, la cité n'avait pas été abandonnée suite au passage du Cavalier. Les rares survivants, Nùas comme Almers, prirent possessions des plus belles maisons, du palais, du fort. Ils se mirent à travailler pour survivre, dans une ville mille fois plus grand qu'eux. Au fur et à mesure, ils abandonnèrent la majeure partie de la cité, ne vivant que dans le palais et le fort de Djebel qui lui ai accolé. Des contingents de marchands d'Azthia s'y font rare, si ce n'est pour acheter l'épice de Ptot Tàh à prix d'or désormais et le Rif, sorte de drogue parfumée qui se brûle comme un encens. Voilà ce qui donnait encore un sens à la cité du désert: le commerce de produits rares qui autrefois ne l'étaient pas.
Un sens que ceux qui vivent encore dans ces lieux ont depuis longtemps oublié. Tourmentés par le vent incessant, desséchés par une ambiance morbide qui semble aspirer toute vie et toute passion, étouffés par la solitude et les angoisses, ils ne sont plus que des ombres d'hommes. C'est ici que commence votre histoire.
_________________________________
Princeps de Cydonia, Soren Henrick avait donné une mission tout à fait officieuse à un de ses Zélotes, Agranos: aller sur place et se rendre compte si Ptot Tàh pouvait être coloniser par les Cydiens. La richesse de la région en mines d'or n'était plus à prouver, et étendre l'influence de Cydonia ne serait pas du luxe après ces temps troublés. _________________________________
Oded Farah était un marchand respecté et puissant. Même la grande Sora avait traité avec lui par le passé (une affaire de baie, mais n'en parlons plus). Or, Oded Farah avait besoin de mettre la main sur ce commerce d'Epice d'Or et de Rif. Or, bien que les habitants connaissaient le prix qu'il était prêt à payer, la production baissait, des cargaisons disparaissaient. Ses hommes, pour certains, ne revenaient pas de leur séjour à Ptot Tàh. Alors, il engagea un réseau mystérieux, capable selon la rumeur de démêler toutes les affaires du monde d'Azthia: l'Ordre. Le contrat était simple: vivre à Ptot Tàh assez de temps pour connaitre tous les dessous du commerce d'Épice d'Or, des disparitions de cargaisons et de produits, ainsi que sur la disparition des hommes. _________________________________
Les Templiers devaient agir vite. Voilà plusieurs mois que Ptot Tàh avait été vidé de ses habitants: nul doute que bientôt, toutes les cités d'Azthia allaient vouloir s'en emparer. Peut-être cela avait-il déjà commencé? C'était à eux de veiller à la souveraineté des Almers et des Nùas. Ils n'avaient pas les moyens à l'époque d'empêcher l'esclavagisme, peut-être l'avaient-ils maintenant. Et ils avaient une arme puissante pour cela. Iréa Halin, joli minois Almer, était parfaite pour un rôle d'infiltration secrète dans la cité du désert: se fondre dans la population survivante, enquêter sur les influences venant de l'extérieur voir même des rumeurs d'invasion, enquêter sur le traitement des Nùas tout en cachant ces véritables objectifs. Les Templiers ne seraient peut-être pas les bienvenues: aucun n'était venus secourir Ptot Tàh, contrairement à Cydonia. Certes, ils ne pouvaient pas, ils ne savaient pas, ils n'auraient rien pu faire... Mais les almers le savaient-ils?
Ainsi, chacun, vous avez reçu des ordres différents. Mais tous se rejoignent sur un point: ne jamais les révéler aux autres. Le hasard fera que vos routes vont se croiser en même temps, que vous allez devoir mener vos missions au même moment et au même endroit, sans jamais révéler votre but .
[Prochain post: MJ à nouveau. Je le fais sous peu.]
Dernière édition par MJ le Dim 16 Sep - 6:10, édité 1 fois |
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 31 Mar - 7:13 | |
| C'était un soir de fête à Jafa. La cité aux portes du désert devenait plus ou moins indépendante après la chute de Ptot Tàh, et les habitants de la petite ville se sentaient étonnement en sécurité. La grande victoire obtenue à Cydonia face aux sombres Erathiens faisait à nouveau souffler un vent de courage et d'optimisme en ces temps troublés, et après un génocide affreux et injuste que chacun s'efforçait, sans y parvenir, à oublier. Près de cinq mille morts ne s'oubliaient pas en quelques semaines.
Et pourtant, c'était un soir de fête à Jafa. Musique aiguë, tambours, encens de Rif et danses rythmaient la soirée, à laquelle chacun prenait part. Il ne semblait pas étrange en effet à ces gens que des personnes de passage y participent: Jafa devait devenir la cité Almer de référence, et pour cela elle devait se faire connaître. C'est ici que quatre personnes aux destins liés allaient se rencontrer. Elles allaient au même endroit, au même moment, avec des objectifs différents. Et, par pur hasard ou par choix des dieux, elles étaient assises autour d'un feu côte à côte au beau-milieu de la soirée, chantant, buvant. Discutant peut-être. Par la force de la fête, ces personnes firent connaissances. Les voyant discuter ensemble, le chef du village s'approcha du petit groupe. Il s'appelait Navid Ibn Yir. Sa jeune fille, Ziva, attirait tous les regards alors qu'elle dansait au centre de la piste. Seulement, elle ne jetait des regards discrets que vers Ithilion. L'avait-il remarqué?
« Voyageurs! » clama Navid de sa voix grosse et joyeuse.
Des tâches de gras de viande s'étaient répartis sur sa toge, témoignant d'un repas particulièrement enjoué. Croyant Ithilion, Iréa, Volesprit et Agranos dans une même affaire, il demanda sans vraiment savoir qu'il se trompait:
« Alors chers amis, vous en faites une drôle de compagnie! Que faites-vous donc, et où vous rendez-vous? »
[Vous pouvez, dans votre post, décrire votre mission, votre arrivée à Jafa, la soirée et la fête, votre rencontre avec les autres personnages si vous le souhaitez, ainsi que votre réponse à Navid. Je peux décider de répondre un peu n'importe quand suivant vos réponses, je vous préviendrai. Reportez vous à la carte de Thonolan, partie Géographie pour savoir où est Jafa!] |
| | | |
Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 1 Avr - 9:09 | |
| La soirée se passait plutôt bien pour le moment. Au son des tambours endiablés et d'une mélodie entrainante autour d'un immense feu de camp. Malgré les évènements tragiques de ses derniers jours, la fête égayait tout les esprits ici à Jafa. Ithilion était ravie de pouvoir se détendre un peu. Surtout en vue de ce qu'il l'attendait dans les prochains jours. Suite au génocide de Ptot tah provoqué par Maladie, ce terrible tombeau au toit ouvert était devenu invivable. Quelques foyers de l'épidémie désastreuse persistaient encore dans certain quartier de la cité fantôme. Et l'eau potable ne pouvait plus être bu, car le virus souillaient toutes les nappes phréatiques la rendant impure. Et pourtant, même avec de telles conditions de survie, le peu de survivant avait préférer envahir le palais, des maisons bourgeoises abandonnées ou le fort de Djebel. Ne voulant pas prendre de risque, Ithilion et Volesprit avaient décidé d'abandonner leur Qg de l'Ordre à Ptot Tah pour le moment. Après avoir récupéré Elionne, ils s'étaient réfugiés dans leur cachette à Cydonia. Ce ne fût qu'a cet instant qu'ils apprirent la guerre ayant frappée la cité cydienne ainsi que leur victoire face aux Erathiens. A peine rentrée que quelques jours plus tard l'Ordre avait reçu une demande pour une mission importante. Leur employeur leur avait demandé d'infiltrer le fort de Djebel et de lever le voile sur une affaire de disparition en relation avec un mystérieux commerce d'Epice d'Or. Ainsi Indy et Kolin s'était remit en route en direction du fort. Arrivés à Jafa, ils avaient apprit qu'une fête se préparait pour la soirée. Alors les deux enquêteurs avaient décidé d'y faire une halte et profiter de ce qui serait sans doute leur dernière soirée paisible avant un petit bout de temps.
Dans le courant de la fête, alors qu'Ithilion retournait une énième fois se faire resservir de cet exquis jus de baies du désert, il fit la connaissance d'une femme charmante à la peau mate qui lui rappela étrangement Elionne. Bien que plus petite et son visage paraissait plus jeune. Ils passèrent une bonne partie de la soirée à discuter tout les deux sur divers sujet dans la joie et la bonne humeur.
-Noonn ! répondit en riant le cydien. On ne peut pas dire qu'il ait eut beaucoup de chance. Lors de mes quelques analyses, j'ai conclut que le réflexe photo-sternutatoire affecte entre 17 et 25 % de la population. Mais franchement, pourquoi alors a-t-il essayé de passer par dessus ? Je ne saurais vous le dire. Enfin c'était un acharné du travail quoi !
Ithilion eut une nouvelle crise de rire. Rire qui s'estompa aussitôt lorsqu'il croisa le regard de Volesprit. Cela faisait une bonne quinzaine de minutes qu'il l'avait planté seule dans son coin. Alors qu'elle s'approchait d'eux d'un pas lent mais ferme, le cydien fût prit d'une crise d'angoisse en imaginant toutes les tortures possibles que son pauvre corps allait subir. Heureusement pour lui, le destin semblait être de son côté aujourd'hui et avant que le massacre n'ait lieu, une voix de baryton les interpella. Le chef du village en personne rejoignit le petit groupe et sur un ton joviale lança la conversation :
« Alors chers amis, vous en faites une drôle de compagnie! Que faites-vous donc, et où vous rendez-vous? »
Ithilion, fidèle à ses habitudes, fût le premier à répondre en désignant Volesprit d'un signe de tête :
-Pour mon cas, je suis chargé de guider cette dame à Ptot Tah. Le désert est un milieu dangereux et l'on peut s' y perdre facilement. Malgré les apparences, j'ai vécu très très longtemps dans ce milieu hostile, par conséquent je les connais bien.
Ce n'était pas vraiment un mensonge. Comme le QG principal de l'Ordre se trouvait à ptot Tah avant la catastrophe, Ithilion avait eut l'occasion de traverser mainte fois le désert. Le seul problème, son sens de l'orientation n'était pas aussi aiguisé qu'il voulait le faire penser. Mais bon, personne n'allait faire d'enquête sur eux. Donc cette fausse raison suffira à cacher leurs véritables intentions. |
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 1 Avr - 12:12 | |
| Et c'est ainsi que le beau sourire s'écroula! Le bonhomme se décomposa un peu, puis son visage se ferma. Par superstition, il cracha par terre après avoir entendu le nom de la cité.... Une pratique qui semblait courante dans le coin, mais qui n'en était pas moins dégoutante."Là-bas. Y'a rien qui vous attend, rien de bon en tout cas. Faites la fête tant que vous le pouvez, je vous aurez mis en garde."Et sans demander son reste, il s'éloigna les épaules voutées. Voyant l'embarras et le froid que cela laissa entre vous (et surtout à Ithilion), la belle Ziva s'approcha à pas de chat. Elle resta debout tout en vous disant d'une voix aigüe, son accent chantant les "a":"Pardonnez le seigneur mon père, sa position l'oblige à se méfier de tout -et surtout des rumeurs et inquiétantes légendes qui arrivent du sud et qui n'apportent rien de réjouissant."- Spoiler:
[On continue le tour normal]
|
| | | |
Iréa
Nombre de messages : 449 Âge : 30 Race et âge : Almer - 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templière de l'Aube Feuille de personnageCompétences: Maîtrise de l'épée-Esprit-Combat jinmenCompétences bonus: InvocationRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 1 Avr - 15:34 | |
| Les flûtes sifflaient une mélodie intrigante, typique de la région de Ptot Tàh et rythmée par les tambours, une jeune danseuse ondulait son corps splendide à la peau foncée et une odeur marquée de Rif flottait dans l’air. Iréa était habituée à cette drogue répandue dans les soirées de Ptot Tàh ; lorsque ses parents recevaient, toute la maison était encore imprégnée de l’odeur le lendemain. Pourtant, que ce soit parce qu’elle n’avait plus inhalé de Rif depuis longtemps ou parce que sa peine était immense et que tout ici la ravivait, ce soir-là la drogue paraissait faire effet sur elle. Elle se sentait si distante…
Elle savait bien pourquoi maître Jiven l’avait désignée pour cette mission. Parce qu’elle se fondrait sans problème dans la foule survivante du désert, certes, mais aussi parce qu’il était conscient que depuis deux mois la cité occupait en permanence au moins un coin de ses pensées. Elle ne se souvenait trop bien du choc qu’elle avait reçu après la bataille de Cydonia.
« Templiers, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. Ptot Tàh a également subi une attaque d’Azael, dirigée par le Cavalier Maladie. La Souillure répandue par l’envoyé d’Azael a décimé la majeure partie de la population. »
La jeune femme savait que le maître Templier avait continué à parler, mais elle aurait été incapable de rapporter ses paroles. Elle avait cessé d’écouter. Cessé d’entendre. Ptot Tàh, sa cité, sa maison, l’endroit où elle était née, le berceau de son enfance. Décimée. Sur l’écran de ses paupières fermées, des images de cadavres en décomposition jonchant le sol se superposèrent aux rues ensoleillées et bruyantes qui vivaient dans son souvenir. « …décimé la majeure partie de la population. » Qui avait survécu ? Les enfants qui avaient partagé ses jeux, qui aujourd’hui n’avaient, comme elle, pas plus d’une vingtaine d’années, étaient-ils réellement tous morts, fauchés par cette horreur ? Cela était-il possible ? Et ses parents, avec qui elle n’entretenait que des relations distendues. Nélia et Moan, qu’elle n’avait jamais revues depuis que ses parents les avaient chassées l’une après l’autre de la maison. Morts, eux aussi ? Disparus, à tout jamais. Iréa sentit ses jambes et sa raison vaciller. Elle sentait vaguement les Templiers s’agiter autour d’elle. Aucun ne pouvait ignorer les émotions qui se dégageaient d’elle. Pour la première fois depuis longtemps, l’Almer s’en fichait. Sa peine était trop grande pour être maîtrisée. Elle n’avait pas pu les protéger. Impuissance. Impuissance. Impuissance. Le mot résonnait dans son esprit et chaque écho était un nouveau coup de poignard. Les scènes se recoupaient, se fondaient en une seule et horrible image. Tamawa dévastée, les cadavres dans les rues. Le Temple assailli par un Cavalier contre lequel elle ne pouvait rien. Ptot Tàh agonisant au cœur du désert, isolée de tout.
Elle était allée parler à maître Jiven pour savoir s’il lui serait possible d’être envoyée à Ptot Tàh, mais il avait déjà d’autres projets pour elle. Au moins serait-elle éloignée du Temple pour quelques temps. Elle se savait incapable de brider ses sentiments et ne voulait pas perturber les plus jeunes.
Finalement, alors que son cœur se remettait lentement, même si elle ignorait toujours si ses proches avaient survécu – ses lettres étaient restées sans réponse – le directeur la fit appeler dans son bureau. Il avait une mission pour elle. A Ptot Tàh.
« Vous êtes tout à fait indiquée pour cette mission. Vous pouvez en profiter pour vous renseigner sur ce qui vous inquiète personnellement tant que vous faites passer votre devoir en priorité, d’accord ? »
Voilà comment la Templière s’était retrouvée à Jafa un soir de fête, la musique sauvage de son pays dans les oreilles et l’odeur pleine de souvenirs du Rif qui lui montait à la tête, vêtue d’un ensemble typiquement almer, un haut et une jupe légers. Sous l’effet de la drogue, elle s’était détendue et sa peine se faisait moins lourde. C’était sans doute pour cela qu’elle n’avait pas cherché à se dérober lorsque le Cydien, après l’avoir bousculée, s’être excusé, avait engagé la conversation avec elle. La jeune femme s’était à peine rendu compte qu’elle l’avait suivi à sa place tout en discutant. Elle avait l’impression d’être projetée l’espace d’une soirée dans la peau d’une autre personne, celle qu’elle aurait pu être si Nélia n’avait pas été sa nourrice, si maître Wellan ne l’avait pas croisée dans la rue le printemps de ses treize ans. La peau d’une jeune Almer sans histoire, qui elle n’aurait pas été surprise de se retrouver là dans sa robe légère et soyeuse à discuter avec un voyageur de passage dans la région au son des flûtes et des tambours. Pourtant, le contact de la garde dure et froide de son épée contre sa hanche lui rappelait qu’elle n’était pas cette femme insouciante. En effet, la Templière avait refusé de se séparer de son arme et l’avait par conséquent accrochée à sa taille, juste sous sa jupe dont les nombreux plis dissimulaient plutôt bien l’arme aux regards. Le Cydien, justement, éclata de rire suite à l’une de ses remarques. Il avait le rire facile, Iréa l’avait remarqué au cours de la soirée. Mais il s’interrompit brusquement en voyant une elfe pâle et gracile marcher vers eux, ce qui tira un demi-sourire à son interlocutrice. Coup de chance pour le Cydien, ce fut le moment que choisit le chef du village pour s’adresser à eux trois ainsi qu’à une quatrième personne, de passage manifestement, assise non loin d’eux et à laquelle Iréa n’avait pas vraiment prêté attention – à vrai dire, l’inconnu qui l’avait bousculée accaparait son attention depuis un certain temps déjà.
« Alors chers amis, vous en faites une drôle de compagnie! Que faites-vous donc, et où vous rendez-vous? »
L’esprit d’Iréa fit un bruit sourd mais, heureusement pour elle, inaudible, en retrouvant brutalement la réalité. La réalité. La mission. La douleur. Envolées, la douce mollesse du Rif et l’Almer insouciante. Elle avait l’impression que quelqu’un venait de lui plonger la tête dans une bassine d’eau froide. Son esprit s’éclaircit et toutes ses facultés se réveillèrent d’un coup. La jeune femme prit note du fait que le Cydien et l’elfe voyageaient bien ensemble et se rendaient à Ptot Tàh eux aussi, mais elle remarqua surtout le changement qui s’opéra chez le chef du village. A peine eut-il entendu le nom de la cité que son visage commença à se décompenser et il cracha par terre à la fin de l’explication. Elle perçut clairement la peur qu’il ressentait. La jeune danseuse vint confirmer son opinion en s’adressant à son tour à eux.
"Pardonnez le seigneur mon père, sa position l'oblige à se méfier de tout -et surtout des rumeurs et inquiétantes légendes qui arrivent du sud et qui n'apportent rien de réjouissant."
*Des rumeurs et des légendes ? tiqua mentalement Iréa.*
Que se passait-il donc à Ptot Tàh pour susciter de telles réactions ? Il lui faudrait glaner le plus d’informations possibles à ce sujet. Autrefois, la jeune femme aurait attendu que quelqu’un pose à sa place la question qui les taraudait probablement tous à présent, mais à cette idée, quelque chose se rebiffa en elle. Son indécision l’avait assez empêchée d’agir.
« Pouvez-vous nous en dire plus sur ces rumeurs ? demanda-t-elle d’une voix douce et grave. Ptot Tàh devait également être ma destination, et ce que vous dites m’inquiète. »
Dernière édition par Iréa le Mar 12 Juil - 6:44, édité 4 fois |
| | | |
Agranos
Nombre de messages : 358 Âge : 29 Race et âge : cydien/27 ans Cité : Erathia Métier : gladiateur Feuille de personnageCompétences: combat a mains nues-maîtrise du vent-discrétionCompétences bonus: manipulation du feu-trnasformation animales(tigre, faucon, loup, requin, vipère) )Réputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 1 Avr - 16:27 | |
| Trop de bruit, trop d'agitation. Qu'est ce qu'Agranos pouvait détester les fêtes ! Et lui qui s'était arrêter dans la ville pour se reposer en prévision du long voyage qui l'attendait. Agranos était à la torture Les gens riaient et parlaient fort tout en chantant des chansons stupides de paysans. Et dire qu'il supportait tout sa juste pour assouvir la soif de conquête d'un abruti. Il s'était pourtant juré d'en terminer avec cette vie. Le zélote avait prévu de s'enfuir de Cydonia dès la bataille terminée. Il avait cependant été blessé profondément au bras et il avait décidé de repoussé son plan de désertion, encore une fois. Sa faisait maintenant deux mois que son bras était totalement rétablie mais les choses s'étaient compliqués entre temps. Bien qu'il n'ait rien fait d'autre que sauver sa peau durant la bataille le jeune guerrier avait apparemment tapé dans l'oeil de son capitaine . Et celui ci avait décidé qu'il était temps qu'AGranos prenne du grade.Tu parle d'une chance ! Sa aurait sans doute plut a beaucoup d'autres zélote mais pour Agranos sa signifiait juste qu'il serait plus surveillé et qu'il lui serait plus dur de s'enfuir, il était, bine malgré lui en train d'emprunter le chemin qu'il s'était juré d'éviter en entrant dans l'ordre. Il fallait donc que le cydien prépare un plan plus élaborée, en réquisitionnant un équipage par exemple. Mais sa coutait cher un équipage, et Agranos avait claqué une partie de ses économies pour acheter des vivres en prévision de sa fuite. Bien sur, ces vivres étant majoritairement composé de denrées non périssable elle pourrait toujours lui resservir mais en attendant il était fauché. C'était uniquement pour cette raison et non pas pour la promotion qu'on lui avait promis qu'Agranos avait accepté cette mission périlleuse. Et il comptait bien la réussir histoire d'empocher assez d'argent pour couvrir tous ses frais, quand à la promotion... il arriverait bien a s'en débarrasser plus tard, du moins il l'espérait. Enfin quand même, son supérieur ne manquait pas de toupet. Voir si Ptoh Tah était pouvait être colonisée ! alors qu'il n'avait même pas fini de réparer Cydonia entièrement et que les armées d'Erathia menaçait toujours. Et puis comme si les templiers et les autres cités allaient gentiment cautionner. Cette décision stupide e ferait qu'apporter des conflits entre les villes. AGranos s'en fichait pas mal après tout, il trouvait juste cela idiot. En plus il devait rester discret, ne pas se faire remarquer, comme s'il avait jamais eu le moindre talent d'espion. Face a une mission aussi stupide le zélote avait hésité a prendre toutes ses vivres et a s'enfuir en pleine mission, il avait cependant renoncé. La mission était trop importante pour que sa disparition passe inaperçu, et il fallait absolument qu'il ne se fasse pas remarquer. *Ne te fais pas voir et tes ennemis deviendront aveugles*
C'était d'ailleurs pour suivre ce principe qu'Agranos était descendu a la fête au lieu d'aller se coucher à l'auberge, s'il n'était pas venu il aurait paru louche. Il avait donc choisi de descendre malgré son horreur de ce genre d'ambiance. Il avait choisi la table ou les clients semblait les plus sobres, c'est a dire ou ils ne chantaient pas ni ne dansait pas sur les tables. Voila donc comment Agranos se retrouva en pleine fête populaire, assis en face d'un homme d'une trentaine d'années et d'une jeune femme a la peau mat. Apparemment les deux s'était rencontrés le soir même, peu de temps avant qu'Agranos s'asseye à leurs table. C'était fou de voir comme certains gens tissaient vite des liens, Agranos au contraire s'était mis à l'écart, signifiant clairement son envie de tranquillité. La jeune fille était plutôt jolie, avec sa coupe de cheveux noirs ébouriffés et son joli visage, un peu trop petite peut être. Elle riait de bon coeur mais n'alimentait pas vraiment la conversation, elle semblait avoir la tête ailleurs et être un peu déconnecté de la situation, peut être l'odeur de rif qui emplissaient l'air l'affectait elle ? C'était l'homme, un espèce d'ahuri avec une coupe hirsute de cheveux bleus qui lançaient des théories et des blagues fumeuses plus vite qu'un astorg ne détalerais devant un livre.
Noonn ! On ne peut pas dire qu'il ait eut beaucoup de chance. Lors de mes quelques analyses, j'ai conclut que le réflexe photo-sternutatoire affecte entre 17 et 25 % de la population. Mais franchement, pourquoi alors a-t-il essayé de passer par dessus ? Je ne saurais vous le dire. Enfin c'était un acharné du travail quoi !
Agranos fronça les sourcils. Photo-sternutatoire ? Et qui est ce qu'il croyait avoir avec son baratin ? Mais soudain le sourire de l'homme se figea. Agranos tourna la tête pour voir la cause de sa soudaine frayeur. Une elfe ravissante se dirigeait a pas décidés vers la table, et vu le regard qu'elle lançait a l'homme aux cheveux bleus elle ne semblait pas du tout contente de son attitude. Bien qu'Agranos se soit habitué a résister aux attraits féminin il ne put s'empêcher de s'attarder un instant sur le décolleté de l'elfe. Elle avait des argument comment dire...frappant ! En tous cas l'homme ne semblait pas ravis de la voir. Agranos allait surement assister à une scène de ménage, pathétique!
*Voila ce qui arrive quand on essaie d séduire une femme plus jeune que soit alors qu'on a sa femme dans le coin* songea le zélote a l'adresse de l'homme.
Cette scène de ménage pourtant tellement prévisible dut néanmoins perturbé par un homme qu'AGranos identifia comme le chef du village.
« Alors chers amis, vous en faites une drôle de compagnie! Que faites-vous donc, et où vous rendez-vous? »
Compagnie ? Trois personne ce n'était pas un peu léger pour mériter un tel nom. A moins bien entendu que l'homme n'englobe Agranos dans l'appellation, Non ! Il ne pouvait pas être aussi stupide quand même ? En tous cas il pouvait toujours rêver pour qu'Agranos lui réponde.
-Pour mon cas, je suis chargé de guider cette dame à Ptot Tah. Le désert est un milieu dangereux et l'on peut s' y perdre facilement. Malgré les apparences, j'ai vécu très très longtemps dans ce milieu hostile, par conséquent je les connais bien.
Tiens donc ! lui aussi se rendait a Ptoh Tah, sa lui faisait au moins un point commun avec Agranos. L'homme aux cheveux bleus avait désigné l'elfe quand il avait parlé, sa éliminait la théorie du couple, on appelait rarement son épouse "dame". Le sourire du villageois se décomposa et il cracha par terre ne entendant le nom de la cité qui paraissait avoir très mauvaise réputation dans le coin, rien 'étonnant quand on savait ce qui s'y était passé....
"Là-bas. Y'a rien qui vous attend, rien de bon en tout cas. Faites la fête tant que vous le pouvez, je vous aurez mis en garde."
Superstition ! peur! Derrière ces façades cet homme n'était qu'un rustre, et ses conseils étaient inutiles. Agranos savait pertinemment pour sa part qu'il ne trouverait rien de bon a Ptoh Tah, mais ce n'était sûrement passa qui allait l'empêcher d'y aller. Le villageois s'en alla en voutant les épaules, sa tirade avait laissé un froid sur l'auditoire, pour Agranos sa ne changeait pas grand chose mais sa li faisait tout de même bizarre de passer d'une ambiance aussi enjoué a ce froid glacial. Des deux ambiances il préférait tout de même encore la deuxième, au moins personne ne parlait inutilement Une jeune fille s'approcha alors, son regard était tourné vers l'homme aux cheveux bleus et ne semblait pas vouloir s'en détacher.
"Pardonnez le seigneur mon père, sa position l'oblige à se méfier de tout -et surtout des rumeurs et inquiétantes légendes qui arrivent du sud et qui n'apportent rien de réjouissant."
Rumeurs? Légendes? Agranos tendit l'oreille et se pencha un peu plus en avant, apparemment cette fille savait des choses, c'était un bon moyen de commencer la mission d'investigation Si le zélote pouvait obtenir un maximum d'informations de la cité ou il devait s'infiltrer se ne serait pas plus mal.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces rumeurs ? demanda la jeune femme a la peau mat. Ptot Tàh devait également être ma destination, et ce que vous dites m’inquiète. »
Encore une qui allait a Ptoh Tah. Si Agranos avait eu une quelconque foi dans les dieux ils auraient presque put prendre sa pour un signe.
En tous cas sa expliquait son état passif de la jeune fille. Elle était sans doute almer a la base et elle devait s'inquiéter pour les autres membres de la cité, elle serait probablement être abattu quand elle découvrirait ce que surnommait les autorités de Cydonia "le tombeau a ciel ouvert"' Agranos n'éprouva cependant aucune compassion, quand on tissait des liens il fallait s'attendre à souffrir. Le cydien se décida plutôt a se concentrer sur la réponse de la jeune femme. La jeune almer avait posé la question qui l'intéressait. Pourtant quelque chose le dérangea, il se retourna et vit que l'elfe l'observait avec insistance, c'est vrai qu'il devait paraître suspect, il n'avait participé a aucune conversation de toute la soirée et s'intéressait à la discussion jute au moment ou elle dérivait sur Ptoh Tah. Le jeune zélotes s'adossa à sa chaise , attrapa sa chope de bière et tourna la tête vers une des danseuse villageoise. Bien que son attention reste concentré sur la conversation il fallait qu'il donne à l'elfe l'impression qu'il s'en désintéressait. Il ne savait pas bien pourquoi le fait que la jeune femme découvre qu'il s'intéressait a Ptoh Tah le dérangeait autant mais il avait le pressentiment que moins de gens connaîtrait ses véritables motivations, mieux il se porterait. Sa mission était délicate et s'il voulait avoir l'argent il fallait qu'il la réussisse, c'était une chance de s'être assis a une table ou tous semblait s'intéresser a la ville morte, il ne fallait pas tout gâcher en se faisant remarquer.
[edité par Agranos] |
| | | |
Volesprit
Nombre de messages : 976 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 31 ans Cité : Silmarie Métier : Politicienne Feuille de personnageCompétences: Charisme/Connaissance des langues et de l'histoire d'Azthia/Manipulatrice de la glaceCompétences bonus: Tacticienne/Faveur Divine (Silmaria)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Dim 3 Avr - 6:10 | |
| Volesprit souriait mais son regard était empreint de tristesse. La musique était entrainante et le rythme des percussions frénétique pourtant elle n'avait pas le cœur à danser. Quelques mois auparavant, elle avait assisté à la chute de Ptot Tàh, et à la mort de milliers de personnes dont celle de Lika dont elle avait eut du mal à se remettre bien qu'elle ne lui est rien été. Elle avait apprit à son retour en interrogeant divers informateurs que Lucia avait de grande chance d'être en faite la princesse Eléa que le capitaine Feanaro devait épouser, même si l'information devait encore être avérer. Mais à présent elle s'était remis du choc et reprenait sa vie normale. Le passé ne l'affectait plus et si elle ne dansait pas c'est que personne ne l'avait invité alors qu'elle était jeune, jolie et seule... De toute façon elle n'était pas bonne danseuse. Autour d'elle, bon nombre d'habitants irradiaient de joie et riaient aux éclats, certains même étaient rentrés dans une espèce de transe laissant leurs corps s'exprimer pleinement. A l'occasion de cet heureux évènement, l'alcool coulait à flot et la nourriture proposée vous mettait l'eau à la bouche. Au milieu de tout cela, un immense brasier flambait sensé réchauffer les convives ce que Volesprit trouva stupide puisqu'elle supportait très bien la fraicheur nocturne et détestait la chaleur. Un gamin faillit la bousculer et s'excusa à peine continuant sa course pour rejoindre ses amis déjà occupés à faire griller au dessus du feu au bout d'un bâton des morceaux de sucreries pour enfant. Ils n'étaient d'ailleurs pas les seuls. Une coutume étrange qui piqua la curiosité de la demoiselle. Elle s'empressa d'essayer à son tour et d'interroger quelques vieux sur l'origine de ce "rituel" qui rirent aux éclats devant son intérêt un poil trop ardent pour cette simple tradition ce qui la vexa... un peu. Au final, ils lui révélèrent qu'eux même n'en savaient rien mais qu'il en avait toujours été ainsi chez les jeunes. En soupirant, elle abandonna ses recherches pour aller voir un musicien qui se débrouillait plutôt bien avec un luth. En l'examinant, Volesprit constata que celui ci avait un défaut de conception au niveau de sa caisse de résonance. Elle en fit pare au propriétaire et se retrouva à parler musique une demi-heure avec le brave homme. Quand ce dernier s'excusa de devoir la laisser car on l'appelait, elle prit conscience qu'un bâtonnet de Rif brûlait à côté d'elle. Une drogue autorisée au commerce pour la simple et bonne raison que les politiciens l'appréciaient eux aussi, et Volesprit ne faisait pas exception. Quand je dis autorisée, n'allez pas croire qu'elle soit légale pour autant. Disons qu'en général on fermait les yeux en faisant comme si de rien n'était. Notre chère ministre, elle, ne se privait pas pour consommer une palette assez étendue de drogues en tout genre. Elle se les était quasiment toutes procurées, et les avait toutes testées. Le Rif n'était pas sa préférée mais à présent que son prix avait explosé sur le marché noir, elle n'allait pas bouder son plaisir. Elle était plutôt bien partie pour inhaler la douce fumée mais elle fut interrompu dans son élan par une jeune femme rousse aux yeux verts qui lui sauta au coup en riant. Bien qu'elle fut assise, elle tomba à la renverse et tentant vainement de se détacher de cette fille apparemment ivre. Elle attendit donc qu'elle la libère de son plein grès ce qui prit cinq bonnes minutes. Avant de partir, la jeune femme lui fit remarquer qu'elle sentait bon la vanille. Malgré le regard sévère qu'elle aurait souhaité lui rendre, elle ne parvint qu'à piquer un fard en détournant la tête pour dissimuler sa gène. Cependant elle recouvra vite ses moyens en s'apercevant que l'encens avait disparut. Qui avait osé ? Bah après tout, ce Rif ne lui appartenait pas. Elle se sentit soudain las. Le lendemain, elle devrait se remettre en quête pour la fameuse mission, qui concernait cette drogue, qu'Oded Farah leur avait confié. Pourquoi avoir accepté ? Il payait bien... et le crédit qu'on portait à l'Ordre avait quelques peu diminué avec leur disparition de la scène pendant six longues années. Et puis aussi, Volesprit le soupçonnait d'être ou d'avoir été en relation plus ou moins directe une contrebandière qu'elle recherchait depuis longtemps qu'y se faisait appeler Sora. Peut être arriverait elle à lui arracher quelques précieuses informations sur la personne en question une fois qu'elle aurait réglé son problème avec Ithilion. Où était il celui là d'ailleurs ? Il était censé jouer les guides et voilà qu'il disparaissait sans prévenir. A bien y réfléchir, ce devait être elle qui avait disparut en s'immergeant dans la foule pour retrouver son bracelet qu'elle avait égaré et récupérer depuis, mais bon... Elle finit par retrouver son compagnon en grande conversation avec une fillette d'une vingtaine d'années, plus petite qu'elle, brune, assez jolie. Ithilion avait l'air à moitié saoul, a s'agiter comme ça mais ce n'était sans doute pas le cas... remarque avec lui on ne savait jamais. Il buvait rarement à la connaissance de la ministre et elle doutait qu'il supporte bien l'alcool. S'il venait à dire une bêtise... Il riait aux éclats quand il la remarqua. Bon il savait qu'il allait y avoir le droit cette fois, elle était en rogne contre lui. Elle s'avança d'un pas décidé sans rien montrer de sa colère. Un sourire en coin se dessina sur la bouche de la fillette. Qu'est ce qu'il y avait de drôle ? Se moquait elle d'elle ? Il ne valait mieux pas pour elle. En plus elle n'était pas si jolie que ça avec sa coiffure un peu en bataille... et puis ses vêtements... ce n'était pas de la haute couture... Bon d'accord elle les portait plutôt bien mais... enfin voilà quoi. Bon elle s'était peut être légèrement emportée pour un banal sourire. En tout cas, Ithilion allait... elle fut prit au dépourvu par l'arrivée du chef du village, un bonhomme opulent dont elle avait appris qu'il se nommait Navid Ibn. Il était accompagné de sa fille qui lançait des œillades à Ithilion. Elle vit celui ci se détendre. Il ne perdait rien pour attendre.
Voyageurs !
A qui parlait il ?
Alors chers amis, vous en faites une drôle de compagnie ! Que faites-vous donc, et où vous rendez-vous ?
Regardant autour d'elle, elle comprit que ce discours s'adressait à elle, Ithilion, la jeune femme... et un homme qui se trouvait là. Ce dernier semblait renfermé, et pas Almer un brin non plus constata-t-elle. Il ne sembla pas non plus remarqué qu'elle le voyait loucher sans vergogne sur son décolleté.
Pour mon cas, je suis chargé de guider cette dame à Ptot Tah. Le désert est un milieu dangereux et l'on peut s' y perdre facilement. Malgré les apparences, j'ai vécu très très longtemps dans ce milieu hostile, par conséquent je les connais bien. Il faisait le malin... Sa réplique eut néanmoins un effet étrange sur le bien adipeux chef. Sa physionomie changea du tout au tout. Autant, il avait parut jovial quelques secondes auparavant, autant maintenant il affichait une mine d'enterrement.
Là-bas. Y'a rien qui vous attend, rien de bon en tout cas. Faites la fête tant que vous le pouvez, je vous aurez mis en garde.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que cela jeta un froid sur l'assemblée. Volesprit savait que Navid ne mentait pas, tout du moins qu'il croyait à ses paroles. La nouvelle n'en était pas une à proprement parler. La situation de la ville devait être tendu, et les pillards omniprésents. Les autres cités avaient eut bien assez de soucis pour pouvoir se mêler des affaires d'une ville fantôme privée de son dirigeant.
Pardonnez le seigneur mon père, sa position l'oblige à se méfier de tout -et surtout des rumeurs et inquiétantes légendes qui arrivent du sud et qui n'apportent rien de réjouissant.
De quel genre de légendes pouvait il bien s'agir ? Et ces rumeurs, qui les colportait ? Est ce que ça avait un rapport direct ou non avec leur mission ? Pouvait elle se permettre de poser la question directement sans que cela paraisse suspect ? Autant de question qui restèrent sans réponse. Heureusement pour elle, la jeune femme à côté d'elle lui ôta une épine du pied en posant la question à sa place.
Pouvez-vous nous en dire plus sur ces rumeurs ? Ptot Tàh devait également être ma destination, et ce que vous dites m’inquiète.
Que pouvait donc aller vouloir faire à Ptot Tàh par les temps qui couraient ? Des affaires à récupérer ? Des amis ou de la famille ? Volesprit ne lui souhaitait pas. Les chances d'avoir survécu au génocide avoisinaient zéro pour cent. Elle et Ithilion appartenaient à cette catégorie, et il s'en était fallut de peu pour qu'ils ne basculent dans l'autre. L'étranger qui se désintéressait d'eux depuis tout à l'heure avait reporté son regard sur la jeune femme visiblement intéressé par ses propos. Un guide qui cherchait des clients ? Un violeur qui flairait une proie potentielle ? Un simple colporteur ? Le fruit de son imagination ? En tout cas, il jeta un coup d'œil dans sa direction puis se détourna et but une gorgée de bière en contemplant une danseuse. *Mouai... il s'est grillé. Pas très discret mon garçon. Tu crois trompé qui ?* Elle soupira et sortit une cigarette de l'une de ses manches qu'elle alluma. Elle s'approcha ensuite pour se mettre entre la fille du chef et Ithilion donna un bon coup de coude dans les côtes au passage à son compagnon pour se défouler et parce qu'il l'avait bien mérité. La gamine ne sembla pas franchement ravie par son intervention. *Désolé petite, mais je t'épargne une vaine souffrance. Ce gars là ne s'intéresse pas aux filles qui minaudent comme toi. Mieux vaudrait que tu lâches de suite l'affaire. De toute manière tu n'auras pas de mal à te trouver quelqu'un mignonne comme tu es.* Comme elle la toisait toujours, Volesprit soupira et pointa son index sur la poitrine de l'insolente.
Hey gamine, j'en ai peut être pas l'air mais je suis tout de même Volesprit Tawaren, Ministre des renseignements de Silmarie et saches pour ta gouverne que j'en ai maté des plus coriace que toi, alors arrêtes de me toiser, baisse gentiment tes yeux de biches et réponds bien sagement à la question de la madame parce que ça m'intéresse moi aussi.
Tout en disant cela, elle avait sortit l'épingle d'or qui prouvait ses dires. Elle s'approcha de la gamine et lui murmura à l'abri des oreilles inopportunes en adoptant le vouvoiement pour mieux la séduire - elle était une politicienne charismatique tout de même - :
Mais vous savez, je n'ai rien contre vous, et si vous nous dites tout ce que vous savez je pourrais me montrer généreuse et vous apprenant à mon tour des secrets sur ce beau jeune homme que vous lorgnez depuis tout à l'heure. Vous êtes fille de chef, et je vous promets qu'une fois que je vous aurais appris ce qu'il y a savoir sur lui, c'est lui qui vous courra après. |
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mar 5 Avr - 13:20 | |
| Rassure-toi, Volesprit, tu as toi aussi réussi à jeter un froid! Et sans conteste, ton charisme naturel fit effet sur la jeune almer! Etait-ce tes mots, ta présence, ce doigt accusateur ou ta position? En tout cas, les larmes mouillèrent bien vite son sourire alors que son regard paniqué se balada sur le groupe. Puis, il s'arrêta sur Ithilion, tandis que sa petite voix soudain hésitante déclama: "Mais.. je... Je voulais juste... Les hommes disparaissent dans le désert, des fantômes les emènent et..."
Puis, avec un dernier regard larmoyant (et incitant) vers Ithilion, elle s'enfuit. Avec l'intention d'être suivie très franchement. Il fallait bien qu'elle déplace le combat dans une situation plus favorable, loin de Volesprit. Ithilion allait-il la suivre pour en savoir plus? |
| | | |
Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mer 6 Avr - 15:16 | |
| La réaction du chef du village ne surpris guère Ithilion. Les hommes, lorsqu'ils ne comprenaient pas un phénomène, préféraient bien souvent associer cela à des actes surnaturels donnant lieu à des superstitions. Le génocide de Ptot Tah avait beaucoup secoué les consciences dans les alentours. Alors ils tentaient d'expliquer les faits par des argumentations plus ou moins rationnelles qui au fil des discussions venaient à se déformer. Ainsi naissent les rumeurs et les superstitions. Le faite que Ptot soit maudit, avait subit le châtiment divin ou que des esprits malfaisants hantaient maintenant les rues désertes. En tout cas, les paroles jetèrent un froid sur le petit groupe. Tandis que le chef s'éloignait à présent le plus loin possible de leur position la danseuse almer qui attirait tout les regards depuis le début de la soirée s'approcha d'eux d'un pas léger. Son visage affichait une mine désolé.
"Pardonnez le seigneur mon père, sa position l'oblige à se méfier de tout -et surtout des rumeurs et inquiétantes légendes qui arrivent du sud et qui n'apportent rien de réjouissant."
Se méfier d'accord. Mais le comportement que venait d'adopter son père ne pouvait se justifier par de simples craintes. Surtout que ce n'était pas lui ou un de ses villageois qui se rendaient à Ptot Tah, mais deux étrangers qu'il venait à peine de rencontrer. Inutile cependant d'en faire tout une histoire, plusieurs facteurs logiques pourraient facilement expliquer sa réaction. Il se reconcentra sur la discussion ou du moins il essaya. Difficile de dire pourquoi, mais les yeux noisettes de la jeune fille s'arrêtaient beaucoup trop souvent dans sa direction. Et ce manège durait depuis un bon moment déjà. Ithilion l'avait ignoré jusqu'à maintenant mais au bout d'un moment cela devenait limite stressant.
*Pitié ! Ne me dites pas que cette fille a eut un coup de foudre" implora t-il intérieurement. "Je n'ai vraiment pas besoin de ça. Et puis comment peut elle tomber amoureux d'un étranger qu'elle ne connait absolument pas ? Je pourrais très bien être un de ces abrutis saoules et violents "
Les mystères de l'amour était les seules énigmes qu'Ithilion n'avaient jamais résolut. D'ailleurs, il n'avait jamais vraiment cherché pour tout dire. Cela ne l'intéressait pas vraiment. Au contraire, il voyait ça plutôt comme un poids, non du faite que ce soit des femmes, mais que son esprit soit préoccupé par des choses inutiles. Et puis, l'Ordre ne lui permettait pas d'avoir du temps à consacrer à une personne en particulier. Il apprit que la personne sympathique avec qui il avait longuement discuté en début de soirée se rendait également à Ptot Tah. Il se demanda ce qu'elle pouvait bien y chercher. Son attention fut interpellé par le comportement de Volesprit. En effet, sans aucune raison valable, elle venait de se placer entre lui et la fille du chef comme une sorte de bouclier. Puis elle pointa un doigt accusateur en direction de la minette et l'interpella de manière assez cinglante :
Hey gamine, j'en ai peut être pas l'air mais je suis tout de même Volesprit Tawaren, Ministre des renseignements de Silmarie et saches pour ta gouverne que j'en ai maté des plus coriace que toi, alors arrêtes de me toiser, baisse gentiment tes yeux de biches et réponds bien sagement à la question de la madame parce que ça m'intéresse moi aussi.
Tout en finesse comme à son habitude. Et il fallut qu'elle lui sorte la médaille. Aller hop ! Ithilion eut un profond soupire d'exaspération. Comment arrivait-il a cohabiter et travailler avec elle ? En plus la drogue présente dans l'air ne devait rien arranger à son caractère. Le détail qui troubla Ithilion s'était ce geste "protecteur" qu'elle avait eut. Un sourire espiègle arbora son visage. Cela s'apparenterait-il à de la jalousie ? Volesprit ?
"nooooooooon?! s'étonna le cydien en restant le plus impassible possible à cette idée loufoque. " Ma petite kolin, jalouse d'une parfaite inconnue ? Pourtant elle n'avait pas eut cette réaction avec elionne. Quoique..."
Quelques secondes plus tard la danseuse, les larmes aux yeux après que Volesprit lui ai chuchoter un ou deux mots à l'oreille, se retourna vers eux pour dire d'une voix hésitante :
"Mais.. je... Je voulais juste... Les hommes disparaissent dans le désert, des fantômes les emènent et..."
Puis elle s'enfuit en courant, non sans avoir au préalable lancé un dernier regard suppliant à Ithilion. La fête semblait s'être suspendu. Plus de musique, plus de rire, plus de discussion, tout les regards suivirent une dernières fois la jolie danseuse en pleur avant d'obliquer dans leur direction. Et ils n'étaient pas de bons présages. Cette fille semblait en savoir beaucoup sur les rumeurs du coin. Peut etre détenait-elle des informations intéressantes. Il ne pouvait se permettre de louper une telle occasion.
-Bien joué, ironisa t-il à l'adresse de volesprit. Vous n'êtes pas ministre des renseignements pour rien à ce que je vois. Je vous prie de m'excuser, mais je pense qu'il vaudrait mieux pour nous que j'aille la réconforter. A voir l'expression des gens et cette ambiance un peu tendue, je crois que ca va être le minimum.
Sur ces mots, il s'élança à la poursuite de la fuyarde. A peine quelques de mètres plus loin, il la retrouva sur le porche d'une maison le visage enfoui dans ses bras. Ithilion s'en approcha tranquillement avant de s'assoir avec douceur à ses côtés. La présence du cydien la fit sursauter. Puis elle commença à se frotter rapidement les yeux pour sécher ses larmes . Malgré la nuit tombée, les rayons de la lune furent suffisant pour éclairer le jolie minois de la jeune fille. Ses yeux légèrement gonflés par les larmes et ses cheveux en batailles lui donnaient un aspect sauvage qui ne la rendait que plus belle. De sa poche en cuir, il sortie un petit voile en soie dans lequel il enveloppait certains petits éléments fragiles lors d'enquête. Il le tendit à la demoiselle pour qu'elle puisse essuyer ses larmes. Le silence qui régna entre les deux personnes était moins pesant que celui des minutes précédentes. Il avait une définition changé, créait une autre sensation. Plus agréable. Magique même. Lorsqu'il sentie le moment propice, la voix douce d'ithilion brisa la tranquillité sans pour autant brisé le charme installé :
-Je ne sais pas ce que t'as dit mon ane d'amie, mais son poste de ministre lui monte trop souvent à la tête. Ajouté aux évaporations de Rif, son caractère n'est vraiment pas facile à vivre. En tout cas, bien que je n'ai pas normalement à le faire et que cela ne réparera en rien sa faute, je tenais à m'excuser pour elle.
Il se tut pendant une nouvelle poignée de seconde. Laissant la magie du silence opérer une nouvelle fois avant de reprendre en la dévisageant cette fois :
-Enfin, on doit bien se comprendre vu que tu as fait la meme chose pour ton père ljuste avant. Ne t'inquiètes pas, je ne lui en veux absolument pas. Je vivais à Ptot Tah avant, et j'étais la quand tout est arrivée...Mais j'arrete de parler de tout ça, je ne t'ai pas chercher pour ça. Ce soir est un jour de fête, profitons en,et oublions tout nos soucies, tu ne crois pas ?
Puis il ajouta avec un nouveau sourire éblouissant :
-En tout cas, je te remercie d'avoir voulut nous prévenir. Cela me touche beaucoup. J'aimerais énormément que l'on se connaisse d'avantage. Je ne sais pas pourquoi, mais j ai comme l'impression au fond de moi que c'était notre destin de se rencontrer. Je suis un peu directe, pardonne moi, mais tourner autour du pot pendant des heures risquerait de détruire tout cette ambiance féerique.
Que de belles paroles en l'air. Ses études sur le comportement humain lui servaient beaucoup pour comprendre et dresser un tableau rapide des personnes qu'il rencontrait. Il était passé maitre dans l'art de manipuler les gens. Aucun charisme, aucun pouvoir surnaturel, il savait juste s'adapter à son interlocuteur et trouver les mots adéquats. Cette jeune fille, bien que très séduisante, ne l'intéressait pas du tout. Elle était trop impulsive et irréfléchie. Et puis le coup des larmes, c'était vraiment trop cucul. Non, ithilion ne serait pas heureux avec elle. Tout de fois, son flaire lui chuchotait que cette fille semblait savoir pas mal de choses. Il fallait donc mettre tout en oeuvre pour découvrir ce qu'elle pouvait bien cacher. Quitte à lui briser le coeur ensuite. De toute façon dans les deux cas elle aurait été malheureuse après son départ . Autant que son malheur soit utile.
|
| | | |
Iréa
Nombre de messages : 449 Âge : 30 Race et âge : Almer - 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templière de l'Aube Feuille de personnageCompétences: Maîtrise de l'épée-Esprit-Combat jinmenCompétences bonus: InvocationRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mar 12 Avr - 13:04 | |
| L’Elfe qui accompagnait le voisin de table d’Iréa semblait s’intéresser elle aussi au tour que prenait la conversation. Elle profita de la pause qui suivit la question de la Templière pour allumer une cigarette, à la surprise de la jeune femme, laquelle avait rarement rencontré des fumeuses. Voyant que la danseuse ne répondait pas, l’Elfe s’intercala entre elle et son compagnon cydien, envoyant au passage un sacré coup de coude dans les côtes de celui-ci, et tendit vers elle un index accusateur accompagné d’une tirade coupante :
« Hey gamine, j'en ai peut être pas l'air mais je suis tout de même Volesprit Tawaren, Ministre des renseignements de Silmarie et sache pour ta gouverne que j'en ai maté des plus coriace que toi, alors arrêtes de me toiser, baisse gentiment tes yeux de biche et répond bien sagement à la question de la madame parce que ça m'intéresse moi aussi. »
Volesprit, puisque c’était donc son nom, alla jusqu’à exhiber l’épingle attestant de son rang. La fille du chef était déjà mouchée mais la ministre s’approcha encore d’elle et lui chuchota quelque chose que seules elles deux purent entendre. Le joli visage acheva de se décomposer, l’ombre de sourire restante s’effaça comme sous l’effet d’un coup de gomme et les yeux se remplirent de larmes avant de parcourir en tous sens leur petit groupe. Et de s’arrêter juste à côté d’Iréa. La voix devenue soudain irrégulière et hésitante s’éleva à nouveau.
"Mais.. je... Je voulais juste... Les hommes disparaissent dans le désert, des fantômes les emmènent et..."
Sur ces mots, leur hôtesse s’enfuit en courant et en pleurant, non sans avoir jeté un dernier regard au Cydien aux cheveux bleus. Iréa pesta intérieurement. La jeune danseuse les plantait là avec à peine une ébauche de réponse…Il n’y avait plus qu’à espérer que l’homme avec qui elle avait plus ou moins sympathisé, et qui venait de partir à la poursuite de la danseuse après une brève remarque adressée à sa compagne, accepterait de partager les informations qu’il allait probablement récolter.
« Dommage, marmonna la jeune femme plus pour elle-même que pour les autres. J’aurais bien aimé qu’elle m’en dise un peu plus… »
L’Almer ne put empêcher sa bouche de se tordre un instant : elle n’aimait pas dépendre des autres. Se reprenant bien vite, elle s’interrogea sur les raisons de la présence de Volesprit. Que venait faire la ministre elfique des renseignements à Ptot Tàh par les temps qui couraient ? Elle savait que les Elfes ne portaient pas les Almers dans leur cœur, même si l’union récente du P’yra et de la Grande Prêtresse avait un peu calmé les choses. Elle aurait toutefois été étonnée d’apprendre qu’ils tentaient de s’emparer de Ptot Tàh. Les Elfes étaient bien plus à l’aise dans leurs collines ombragées que dans le désert brûlant, ils n’avaient jamais cherché à s’emparer d’un autre territoire, et ils étaient suffisamment occupés par leurs propres malheurs ces derniers temps. A moins que l’Elfe soit ici dans le même but qu’elle ? Pour collecter des informations sur la situation de Ptot Tàh ? C’était possible, sauf qu’Iréa n’avait pas la moindre idée de ce qui pourrait pousser les Silmariens à se préoccuper du sort de la cité du désert. Ou bien cela avait-il un rapport avec la présence de la Prêtresse à Ptot Tàh avant sa disparition ? Maître Jacen avait sans doute fourni sans rechigner un récit détaillé. Mais peut-être avaient-ils besoin de renseignements supplémentaires ? Iréa ne parvenait pas à trouver une réponse à sa question par ses propres moyens – la dernière hypothèse lui semblait la plus probable – mais elle hésitait à demander directement à Volesprit. D’abord parce qu’elle ne voulait pas être indiscrète, ensuite et surtout parce que la question risquait de lui être retournée. Maître Jiven avait été très clair : de la dis-cré-tion ! Les Almers n’apprécieraient pas forcément la présence des Templiers qui ne leur étaient pas venus en aide depuis le génocide, et si effectivement d’autres cités avaient des vues sur Ptot Tàh, autant ne pas informer leurs émissaires que les Templiers veillaient au grain. La jeune femme ne savait que trop bien qu’on pouvait apprendre beaucoup de choses en ouvrant simplement ses yeux et ses oreilles. Par exemple, le jeune homme assis à ses côtés qui n’avait pas lâché un mot de toute la soirée ne lui inspirait pas vraiment confiance. Le visage plutôt inexpressif, il ne semblait pas vraiment apprécier la fête. Pourquoi alors y avoir pris part ? Pour Iréa, les gens qui se taisaient étaient ceux qui écoutaient le plus. Elle le savait pour avoir souvent été elle-même celle qui se taisait.
|
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 14 Avr - 13:57 | |
| [Aparté spécialement pour Ithilion, n'en tenez pas compte dans vos posts sauf s'il décide de vous en faire part] - Spoiler:
Et paf, dans ta tronche l'elfe. Admire le pouvoir de séduction des femmes du sud. Larmoyant au possible tout en essayant de rester digne et attirante (pas de morve coulant du nez par exemple), elle s'enfouit le visage dans l'épaule d'Ithilion.
"Vous savez... Les gens qui y vont n'en reviennent pas -ou du moins, ils ne sont jamais les mêmes. Il ne faut pas passer de nuit là-bas, cette cité vous change à pour toujours. On raconte que dans le désert, les Morts viennent hanter l'extérieur des murailles, et leur simple vue suffit à vous aspirer en une fois toute la joie, la vie et l'espoir que vous avez en vous. Alors, des gens disparaissent, ils s'enfoncent dans le désert en pleine nuit pour ne jamais réapparaitre. C'est cela qui vous attend à Ptot Tàh... Est-ce-vraiment ce que vous voulez?"
|
| | | |
Agranos
Nombre de messages : 358 Âge : 29 Race et âge : cydien/27 ans Cité : Erathia Métier : gladiateur Feuille de personnageCompétences: combat a mains nues-maîtrise du vent-discrétionCompétences bonus: manipulation du feu-trnasformation animales(tigre, faucon, loup, requin, vipère) )Réputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 15 Avr - 14:00 | |
| La fille étai de plus en plus énervante,elle essayait manifestement de séduire le jeune homme aux cheveux bleus et semblait plus s'intéresser à lui qu'a la question qu'on lui avait posé. La jeune elfe sembla éprouver le même agacement. Elle se dirigea vers la jeune femme, non sans avoir auparavant donné un bon coup de coude dans les côtes de l'autre ahuri. Ainsi donc ils se connaissaient, on ne frappait quelqu'un qu'on ne connaissait pas.
« Hey gamine, j'en ai peut être pas l'air mais je suis tout de même Volesprit Tawaren, Ministre des renseignements de Silmarie et sache pour ta gouverne que j'en ai maté des plus coriace que toi, alors arrêtes de me toiser, baisse gentiment tes yeux de biche et répond bien sagement à la question de la madame parce que ça m'intéresse moi aussi. »
Agranos faillit recracher la gorgée de bière qu'il venait d'avaler. La ministre des renseignements ! rien que sa.... Si c'était vraiment le cas, et sa l'était apparemment vu la broche qu'elle possédait, c'était très mauvais pour Agranos. Sa pathétique tentative de dissimuler le fait qu'il s'intéressait a Ptoh Tah quelques instants pus tôt serait peut être passer avec une fille comme celle qui était en train de larmoyer devant eux mais Agranos savait pertinemment qu'une politicienne habitué aux mensonge et a la manipulation ne se laisserait pas berner aussi facilement. Il allait devoir redoubler de prudence. Heureusement personne ne semblait avoir remarqué qu'il avait faillit s'étouffer dans sa chope. Mais en même temps songea le zélote, avoir une personne aussi instruite sur le monde a portée de mains pourrait s'avérer bénéfique. Il était du savoir commun que Silmarie et Muria entretenaient de bonnes relations, et Agranos recherchait Muria, c'était son but premier.Ors, à part une amazone, qui d'autre que la ministre des renseignements de Silmarie pouvait posséder des renseignements sur la cité ? En tous cas elle avait un caractère bien trempé, l'approcher ne serait pas facile, et en plus elle était jalouse. Alors qu'il se faisait cette réflexion il vit Volesprit glisser quelque chose a l'oreille de la jeune fille. Le joli visage de cette dernière se décomposa. Elle semblait au bord des larmes. Elle balaya du regard le petit, s'arrêtant au passage sur l'homme au cheveux bleus puis parla d'une voix larmoyante:
Mais.. je... Je voulais juste... Les hommes disparaissent dans le désert, des fantômes les emmènent et..."
Puis, après un dernier regard larmoyant très explicite adressé a l'ahuri décoiffé et un sanglot théâtral, elle tourna les talons et s'enfuit a travers la foule. Agranos se renfrogna, mais c'était quoi ce mélodrame a la noix... Son jeu de séduction était grossier et pathétique. En plus tous les regards s'étaient tournés vers eux, faire pleurer la fille du chef ne devait pas être très bien vu dans le coin. Agranos avait bien envie de la poursuivre pour l'obliger à révéler tout ce qu'elle savait , mais s'il faisait sa il serait définitivement grillé, il resta donc tranquillement assis. D'ailleurs pouvait-on vraiment se fier a ce qu'elle disait ? Ou alors faisait elle simplement son intéressante ? En tous cas si elle était sincère c'était inquiétant, les villageois était superstitieux mais pas au point d'inventer des disparitions. L'homme que la jeune fille visait se leva: Bien joué, Vous n'êtes pas ministre des renseignements pour rien à ce que je vois. Le ton était clairement ironique, il n'était peut être pas si débile que sa après tout. Je vous prie de m'excuser, mais je pense qu'il vaudrait mieux pour nous que j'aille la réconforter. A voir l'expression des gens et cette ambiance un peu tendue, je crois que ça va être le minimum. La réconforter... c'est cela oui, Agranos aurait mis sa main au feu que l'homme décoiffé en profiterait juste pour séduire la danseuse.
Par contre le zélote espérait qu'il essayerait de récolter quelque informations, la fille ne valait pas la peine qu'on la réconforte gratuitement. Une fois l'homme partit, un silence pesant s'installa. Personne n'avait rien à dire.Agranos remarqua les regards discrets que lui jetait la jeune femme a ses côtés. Et il se doutait que ce n'était pas a cause de son charme légendaire, malgré son physique avantageux il n'avait jamais été doué pour séduire les femmes. elle commençait à le soupçonner elle aussi, ce n'était pas si surprenant si on considérait le fait qu'il n'avait pas décoché un mot de la soirée. On s'imaginait souvent que le fait d'être inexpressif et insociable faisait de vous un homme discret, c'était faux, un vrai cliché, les hommes qui ne parlaient pas paraissaient louche car il restait en retrait. Un bon espion était soit très discrets soit très sociable. Agranos n'était aucun des deux, alors pourquoi l'avoir pris pour cette mission? Sûrement parce que son capitaine Soren. se fiait au cliché. Il fallait que le zélote agisse avant que sa position ne devienne intenable. Trouver des informations sur Muria était son principal objectif, mais s'il loupait totalement sa mission il serait en position peut enviable a Cydonia.. Sa fugue s'en verrait alors contrarié. Faire d'une pierre deux coups, joindre l'utile au nécessaire Il s'approcha de la dénommé Volesprit.
« Bonjour madame.... » La ministre se retourna vers lui. Enchaîner, il devait enchaîner, pourquoi fallait il qu'il soit aussi peut à l'aise pour parler en public ? Il avait l'air ridicule.
« J'ai...j'ai crus comprendre que votre ami était guide, vous pensez qu'il pourrait m'escorter aussi ? Les temps ne semble pas sur en ce moment pour un voyageur solitaire comme moi. »
Bon ! c'était pas encore ce qu'on pouvait appeler une relation amicale mais c'était poli. Agranos savait qu'il ne pouvait pas faire beaucoup mieux de toute façon. En faisant une telle démarche il se mettait en danger, il le savait pertinemment. Si la ministre apprenait son métier et ses véritables motivations sa remonterait directement aux oreilles des dirigeants de Silmarie, et le zélote n'osait même pas imaginer les conséquences politiques. Mais il savait aussi que sa vie et la recherche d'informations sur Muria passait avant la mission qu'on lui avait confié. Et d'ailleurs apprendre des rumeurs sur ce qui se passait à Muria l'aiderait très certainement pour sa mission. Il attendit donc patiamment la réponse de la ministre.
|
| | | |
Volesprit
Nombre de messages : 976 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 31 ans Cité : Silmarie Métier : Politicienne Feuille de personnageCompétences: Charisme/Connaissance des langues et de l'histoire d'Azthia/Manipulatrice de la glaceCompétences bonus: Tacticienne/Faveur Divine (Silmaria)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mar 19 Avr - 14:09 | |
| Est-il vraiment nécessaire de préciser que ce n'était pas tout à fait la réaction espérée par Volesprit ? Enfin quoi, elle n'avait aucun aplomb cette gamine pour s'enfuir en pleurant à la première remontrance ? *Pfff... Je passe pour quoi maintenant. Je suis sûr que je vais avoir le droit à une remarque acide de la part d'Ithilion.*
Bien joué, Vous n'êtes pas ministre des renseignements pour rien à ce que je vois.
*Et voilà. Bing ! En plein dans le mille... Bah va la rejoindre si tu es si malin !* C'est d'ailleurs ce qu'il fit, non sans lancer :
Je vous prie de m'excuser, mais je pense qu'il vaudrait mieux pour nous que j'aille la réconforter. A voir l'expression des gens et cette ambiance un peu tendue, je crois que ça va être le minimum.
*C'est ça, va jouer les chevaliers servants avec la jeune fille et t'as intérêt de lui soutirer un maximum d'information parce que c'est sans doute un début de piste.* A présent ne restait plus que la jeune femme Almer et le Cydien taciturne...
Dommage, marmonna cette première. J’aurais bien aimé qu’elle m’en dise un peu plus…
*Oups* Il est vrai qu'elle avait un peu gaffé sur ce coup, et que les conséquences retombaient sur ses nouveaux compagnons. Compagnons temporaires du moins. Enfin elle l'espérait parce qu'après ça, elle risquait de ne pas être très apprécié, surtout par l'Almer bien qu'elle ne douta pas que le Cydien ne soit pas satisfait non plus. Le problème venait du fait qu'elle ne voyait pas trop comment ce faire pardonner. A son expression, Volesprit comprit que la jeune demoiselle hésitait à lui dire ou demander quelque chose. Elle allait engager la conversation pour la mettre plus à l'aise quand l'intervention impromptu du Cydien l'en empêcha.
Bonjour madame....
*Oh, il sait parler. Miracle... Au moins a-t-il la politesse de me saluer.* Elle répondit à son salut par un signe de tête en se retournant vers lui. Elle ne devait pas offrir un tête très aimable parce qu'il était apparemment effrayé. Ou plutôt il semblait chercher ses mots comme un garçon timide qui n'est pas habitué à parler aux grandes personnes. Tout à fait étonnant de la part d'un type de cette carrure.
J'ai...j'ai crus comprendre que votre ami était guide, vous pensez qu'il pourrait m'escorter aussi ? Les temps ne semble pas sur en ce moment pour un voyageur solitaire comme moi.
Et bien et bien, certaines choses se précisaient. Ainsi donc il se rendait à Ptot Tàh lui aussi. Finalement, la formation à l'improviste de leur petit groupe était peut être un signe du destin et de Silmaria. Ces derniers temps la déesse s'amusait beaucoup avec elle. *Mais il se peut qu'il n'en soit rien et que c'est juste mon égo sur-dimensionné qui me fait dire que la déesse en personne s'intéresse à mon cas... ou même que ce soit l'œuvre d'un autre dieu... ou même plusieurs... Non non non... ça revient à me donner plus d'importance que je n'en ai. Je crois surtout que je suis en mal de reconnaissance. Mieux vaut me montrer sympathique envers ceux qui font l'effort de venir vers moi.*
Enchantée monsieur. C'est le cas en effet, et je ne pense pas que cela pose de soucis à mon guide mais ne vous attendez pas à une escorte, il se bat de façon assez piètre je crois. Et je crois aussi qu'il vous demandera une rétribution en espèce sonnante et trébuchante.
Si on pouvait se faire un peu d'argent, pourquoi s'en priver ?
Au faite, vous ne m'avez même pas dit votre nom. Seriez vous recherché par mes services ou vous ferait il honte à ce point ?
Elle n'avait put s'empêcher de lui lancer un petite pique malgré ce qu'elle s'était promis à elle même.
Et vous mademoiselle ? Étant enchantée de vous rencontrez je me demandais si vous aviez un nom par lequel je pourrais vous appeler. Il se pourrait que nous soyons amené à faire un bout de chemin ensemble, à moins que vous ne préfériez continuer seul. Oh et j'ai sentis que vous vouliez me demander quelque chose, je me trompe ?
Il lui fallait maintenant espérer que les langues se déliraient sinon l'ambiance allait devenir encore plus plombé qu'elle ne l'était auparavant. |
| | | |
Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mer 20 Avr - 8:30 | |
| Ses belles paroles eurent l'effet escompté. Cette pauvre petite chose larmoyante s'emmêlait inconsciemment d'avantage dans ses filets. L'amour rendait aveugle disait-on. Une personne amoureuse devenait très facilement manipulable lorsque cela concernait l'élu(e) qui faisait battre son cœur à la chamade. C'était la raison pour laquelle Ithilion serait rapidement fixé. Soit cette fille possédait des informations intéressantes sur les derniers évènements à Ptot Tah. Soit elle ne répendait juste que ces stupides rumeurs, nées au fond des tavernes aux heures ou seul le propriétaire des lieux restait encore lucide. Dans tout les cas, la jolie danseuse semblait prêtre à tout pour gagner son amour. Ses réponses devraient donc être fiable à quatre-vingt dix-sept pour-cents. A moins qu'elle ne jouait tout comme lui la comédie dans le but de le manipuler. Cette théorie lui semblait tout de fois tiré par les cheveux. Ces larmes étaient sincères, le regard et les sentiments qu'elle lui portait aussi. D'ailleurs sa tête vint se poser délicatement contre son épaule. Elle lui répondit sur un ton chargé de tristesse et de peur :
"Vous savez... Les gens qui y vont n'en reviennent pas -ou du moins, ils ne sont jamais les mêmes. Il ne faut pas passer de nuit là-bas, cette cité vous change à pour toujours. On raconte que dans le désert, les Morts viennent hanter l'extérieur des murailles, et leur simple vue suffit à vous aspirer en une fois toute la joie, la vie et l'espoir que vous avez en vous. Alors, des gens disparaissent, ils s'enfoncent dans le désert en pleine nuit pour ne jamais réapparaitre. C'est cela qui vous attend à Ptot Tàh... Est-ce-vraiment ce que vous voulez?"
En geste réconfortant, le bras d'ithilion vint se glisser autour du cou de Ziva. Ses doigts se faufilèrent entre ses longues mèches sombres pour s'amuser gentiment avec. Ses mots n'étaient plus qu'un murmure envoutant à l'oreille de la jeune femme:
-Alors la magie du coup de foudre existe réellement ? Tu...pourquoi t'inquiètes tu autant pour moi ? Tu ne me connais même pas. Je veux dire....es-tu bien sur que je sois celui qui te rendra heureuse ?
Il marqua une nouvelle pause en soupirant tristement. Puis il reprit son discours en plantant ses yeux dans le regard humide de sa "dulcinée".
- Je suis un homme qui voyage beaucoup. Cela me donne l'impression d'être plus libre que quiconque. Ptot Tah ne sera qu'une destination de plus sur ma route. Je ne crois pas vraiment à ses histoires abracadabrantes de morts qui ôterait la vie. Tout cela doit avoir une explication rationnelle . Mais je n'irais pas la bas pour le découvrir, juste pour y accompagner ma cliente. Je compte donc bien revenir, que ton esprit soit rassuré à cette idée. Mais ensuite, que ce passera t-il? J'ai peur que tout cela ne soit qu'un rêve. Que l'amour que tu me portes ne soit qu'éphémère et sera emporter au premier coup de vent après mon départ. Ton regard emprisonne mon attention, ton visage hante à présent mon esprit. J'ai envie de connaitre au plus profond de toi même. Savoir si le hasard peut vraiment réunir comme ça deux âmes pour le restant de leurs vies.
Il se détacha avec douceur de Ziva, puis posa ses deux mains sur ses épaules. Avec détermination, il lui demanda alors :
-Je te prie. Réfléchie bien à la question. Prend le temps nécessaire pour y songer.Demande toi si tu es réellement prête à t'engager dans une telle aventure. Si les sentiments que tu me portes sont certains. Pour ce qui est des miens, tu dois avoir maintenant compris... |
| | | |
Iréa
Nombre de messages : 449 Âge : 30 Race et âge : Almer - 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templière de l'Aube Feuille de personnageCompétences: Maîtrise de l'épée-Esprit-Combat jinmenCompétences bonus: InvocationRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 21 Avr - 13:14 | |
| Comme s’il avait perçu ses doutes – mais probablement n’était-ce qu’une coïncidence – le jeune homme se mit à parler, s’adressant à Volesprit. Lui aussi était en route pour Ptot Tàh. Un groupe allait donc se former ? Cela lui compliquerait la tâche puisqu’autant que possible il lui faudrait cacher les raisons de son voyage, cependant, si les rumeurs s’avéraient fondées, ce serait plus prudent. Elle ne craignait pas les hommes – sa formation la rendait apte à s’en protéger – ni les pièges du désert qu’elle connaissait et contre lesquels on l’avait mise en garde des dizaines et des centaines de fois, mais s’il se passait bel et bien des choses louches à Ptot Tàh, s’y aventurer seule serait risqué. Faisant sans le savoir écho à ses pensées, l’elfe se tourna vers elle après avoir répondu au Cydien.
Et vous mademoiselle ? Étant enchantée de vous rencontrez je me demandais si vous aviez un nom par lequel je pourrais vous appeler. Il se pourrait que nous soyons amené à faire un bout de chemin ensemble, à moins que vous ne préfériez continuer seul. Oh et j'ai sentis que vous vouliez me demander quelque chose, je me trompe ?
Grillée ! Sa réflexion avait dû lui prendre plus de temps qu’elle ne l’avait cru, ou alors son visage laissait transparaître plus d’émotions qu’elle ne le pensait. Eh bien, elle n’avait plus qu’à parler maintenant !
« Je suis Iréa Halin, de Tamawa. J’ai plutôt pour habitude de voyager seule mais il sera peut-être plus prudent en effet de se regrouper. Visiblement, il se passe beaucoup de choses par ici. Sinon, vous avez tout à fait raison. En fait, je me demandais ce qui pouvait bien amener une ministre elfique à Ptot Tàh en ce moment. Mais je ne veux pas être indiscrète, après tout, ça ne me regarde pas vraiment, conclut-elle avec un sourire aimable."
Dernière édition par Iréa le Mar 26 Avr - 10:24, édité 1 fois |
| | | |
Agranos
Nombre de messages : 358 Âge : 29 Race et âge : cydien/27 ans Cité : Erathia Métier : gladiateur Feuille de personnageCompétences: combat a mains nues-maîtrise du vent-discrétionCompétences bonus: manipulation du feu-trnasformation animales(tigre, faucon, loup, requin, vipère) )Réputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Lun 25 Avr - 5:39 | |
| Enchantée monsieur. C'est le cas en effet, et je ne pense pas que cela pose de soucis à mon guide mais ne vous attendez pas à une escorte, il se bat de façon assez piètre je crois. Et je crois aussi qu'il vous demandera une rétribution en espèce sonnante et trébuchante.
Jusque la rien de très surprenant, Agranos s'était douté de devoir payer pour le guide , il lui restait un peu d'argent et il espérait que sa suffirait. Quand au fait qu'il ne savait pas se battre Agranos s'en fichait pas mal, lui savait parfaitement se défendre. En fait les choses se présentaient mieux qu'il ne l'aurait d'abords espéré, personne ne le détestait encore comme la plupart des fois ou il essayait d'engager une conversation et il avait réussit a être un peu près aimable, ses bafouillages lui donnaient peut être un air attachant après tout.... En plus en se déclarant au grand jour, il semblait avoir réussit a chasser les soupçons de la ministre, ce qui était plutôt une bonne chose.
Au faite, vous ne m'avez même pas dit votre nom. Seriez vous recherché par mes services ou vous ferait il honte à ce point ?
C'était trop beau pour durer. Agranos se raidit instantanément, qu'est ce qu'elle voulait dire par la ? L'avait elle déjà grillé ou est ce que la pique était innocente ? Le zélote s'efforça de se détendre, s'il paraissait stressé cela mettrait la puce a l'oreille de son interlocutrice. Après tout que pouvait elle bien faire de son nom? Il avait toujours veillé a ne pas se faire remarquer au sein de l'ordre des zélote. Il s'apprêtait à répondre quand la ministre se tourna vers la jeune femme almer.
Et vous mademoiselle ? Étant enchantée de vous rencontrez je me demandais si vous aviez un nom par lequel je pourrais vous appeler. Il se pourrait que nous soyons amené à faire un bout de chemin ensemble, à moins que vous ne préfériez continuer seul. Oh et j'ai sentis que vous vouliez me demander quelque chose, je me trompe ?
Agranos n'était pas sur d'être enchanté de faire le chemin avec un autre compagnon, plus ils seraient nombreux, moins il aurait de chance de soutirer des informations au guide et à la ministre. Le cydien espérait que la jeune femme refuserait.
Je suis Iréa Halin, de Tamawa. J’ai plutôt pour habitude de voyager seule mais il sera peut-être plus prudent en effet de se regrouper. Visiblement, il se passe beaucoup de choses par ici. Sinon, vous avez tout à fait raison. En fait, je me demandais ce qui pouvait bien amener une ministre elfique à Ptot Tàh en ce moment. Mais je ne veux pas être indiscrète, après tout, ça ne me regarde pas vraiment, conclut-elle avec un sourire aimable."
Tamawa... ainsi donc elle n'était pas almer. Pourquoi sa gênait autant le zélote ? Peut être parce que c'était le quartier général des templiers. Même si lui même, ne se considérant pas comme cydien n'avait aucune haine a l'égard de cet ordre, Agranos savait que ce n'était pas la même chose dans le sens inverse1. Si la fille apprenait son appartenance aux zélote il se ferait une ennemie, qu'elle soit templière ou pas. En tous cas la question qu'elle avait posé était pertinente, et malgré son beau sourire le zélote se doutait qu'elle était loin d'être innocente. Ou alors il devenait paranoïaque. Agranos avait mieux intérêt à se mettre la tamawenne dans la poche, s'ils étaient amenés a voyager ensemble sa pourrait peut être lui servir.
«Une question très intéressante en effet, dit il en s'adressant a Irea, et j'avoue que je serais également curieux d'en connaître la réponse. »
Il se tourna vers la ministre.
"Quand a mon nom, je ne pense pas devoir en avoir honte, sauf si l'on excepte que mon père l'ai aussi porté bien sur. Je me nomme Agranos Deskir, et sa me surprendrait que vos services recherchent un mercenaire sans cité telle que moi. Mais que diriez de discuter de tout sa autour d'une boisson, je vous l'offre. Sa nous permettra de patienter en attendant que l'autre ahu... notre guide est terminé de réconforter la danseuse. » Aïe ! Pourtant il s'en était pas trop mal sorti jusque la, en espérant que ses futurs compagnons de route prennent ce lapsus très révélateur à la rigolade.
|
| | | |
Volesprit
Nombre de messages : 976 Âge : 31 Race et âge : Elfe - 31 ans Cité : Silmarie Métier : Politicienne Feuille de personnageCompétences: Charisme/Connaissance des langues et de l'histoire d'Azthia/Manipulatrice de la glaceCompétences bonus: Tacticienne/Faveur Divine (Silmaria)Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Lun 25 Avr - 13:58 | |
| Iréa Halin de Tamawa... Ainsi donc elle venait de la cité libre. En tout cas elle s'intéressait à la présence de la ministre en ces lieux et elle avait intérêt à lui en fournir une bonne si elle désirait pouvoir continuer son enquête en paix. Le problème venait du fait qu'elle ne s'était pas parfaitement concerté avec Ithilion sur ce qu'elle était sensée faire à Ptot Tàh aussi espérait elle que celui ci ne commette pas d'impair. Après tout un guide devait ignoré ses raisons, mais est ce que son ami serait capable de se mettre suffisamment dans la peau du personnage pour y songer. Elle en était là de sa réflexion quant elle fut interrompue par une remarque quelque peu déplacé de la part du Cydien adressé à Iréa.
Une question très intéressante en effet, et j'avoue que je serais également curieux d'en connaître la réponse.
Que pouvait donc lui importer sa présence chez les Almers ? Ma foi, elle s'était trouvée des compagnons de voyages bien curieux et dans les deux sens du termes. Le Cydien enchaina.
Quand a mon nom, je ne pense pas devoir en avoir honte, sauf si l'on excepte que mon père l'ai aussi porté bien sur. Je me nomme Agranos Deskir, et sa me surprendrait que vos services recherchent un mercenaire sans cité telle que moi. Mais que diriez de discuter de tout sa autour d'une boisson, je vous l'offre. Sa nous permettra de patienter en attendant que l'autre ahu... notre guide est terminé de réconforter la danseuse.
Tiens donc. Voilà qui devenait intéressant. Pas son lapsus qui en soi ne lui apprenait rien sur ce que pensait la plupart des gens d'Ithilion. Non ce qui la surprit ce fut le mensonge qu'il avait proféré au sujet du sa profession. Il n'était pas mercenaire bien que les apparences le laisse penser. Pourquoi avoir mentit à ce sujet ? Et que venait donc faire un cydien qui ne l'était pas aussi loin de sa terre natale ? Tout cela devrait aussi être éclaircit. Mais pour l'instant elle devait répondre à la jeune femme sinon on flairerait qu'elle cherchait à esquiver le sujet.
Je prendrais volontiers un café si on peut en trouver dans le coin. Sinon tant pis.
Volesprit vint s'asseoir à une table libre et invita d'un geste les deux autres à la rejoindre en leur souriant.
Puisque vous tenez tant à le savoir, je suis ici pour chercher des traces de Nalween et son époux le P'yra qui ont disparut depuis quelques mois ainsi que pour évaluer l'ampleur de la situation de la cité de Ptot Tàh. En temps normal j'aurais laissé un subalterne s'en charger mais il se trouve que nous sommes en effectif restreint et que la tâche était de première importance maintenant que nous avons plus ou moins stabilisé... Dites moi vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ici ? Je déteste les fortes chaleurs alors je peux vous dire que venir ici ne me fais pas vraiment plaisir mais ce qui doit être fait le sera. Au faite cette tenue vous va très bien mademoiselle Iréa... vraiment vous êtes très jolie. Bon et maintenant que je vous ai dis ce que je faisais ici à vous de me le dire.
Elle tira une bouffée sur sa cigarette et sortit un éventail de sa manche. |
| | | |
Iréa
Nombre de messages : 449 Âge : 30 Race et âge : Almer - 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templière de l'Aube Feuille de personnageCompétences: Maîtrise de l'épée-Esprit-Combat jinmenCompétences bonus: InvocationRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mar 26 Avr - 10:28 | |
| Une question très intéressante en effet, et j'avoue que je serais également curieux d'en connaître la réponse.
* Qu’est-ce qu’il veut, celui-là ? Ça le regarde encore moins que moi !...Sauf qu’ils ne sont pas en mesure de s’en rendre compte…*
En effet, aux yeux de l’Elfe, Iréa devait paraître aussi impolie que cet homme, même si elle avait tenté d’atténuer sa demande en précisant bien qu’elle estimait que cela ne la regardait pas.
*Et puis, après tout, c’est elle qui m’a incité à poser ma question…*
Le Cydien reprit la parole, révélant par inadvertance ce qu’il pensait de son compatriote qui avait partagé la table de la Templière auparavant. Pourquoi diable avait-il demandé à Volesprit s’il pouvait les accompagner ? Il n’avait pas l’air du genre à aimer voyager en compagnie et il était visiblement sceptique quant aux capacités du guide. En tous cas, un groupe était bel et bien en train de se former, mais il ne reposerait sans doute pas sur la confiance mutuelle. La jeune femme percevait sans peine la tension qui régnait entre eux. Le dénommé Agranos paraissait détendu mais ses émotions n’échappaient pas pour autant à l’Esprit ; la ministre, sans doute plus habituée à ce genre de choses qui étaient l’apanage des politiques, lui semblait avant tout contrariée. Ils se retrouvèrent bientôt tous trois autour d’une table. En réponse à la proposition d’Agranos, Volesprit avait demandé un café si possible tandis qu’Iréa avait opté pour un jus de baies du désert, ces petits fruits sucrés qui poussaient sur les arbustes bordant les oasis et qu’elle adorait depuis qu’elle était enfant.
Puisque vous tenez tant à le savoir, je suis ici pour chercher des traces de Nalween et son époux le P'yra qui ont disparut depuis quelques mois ainsi que pour évaluer l'ampleur de la situation de la cité de Ptot Tàh. En temps normal j'aurais laissé un subalterne s'en charger mais il se trouve que nous sommes en effectif restreint et que la tâche était de première importance maintenant que nous avons plus ou moins stabilisé... Dites moi vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ici ? Je déteste les fortes chaleurs alors je peux vous dire que venir ici ne me fais pas vraiment plaisir mais ce qui doit être fait le sera. Au faite cette tenue vous va très bien mademoiselle Iréa... vraiment vous êtes très jolie. Bon et maintenant que je vous ai dis ce que je faisais ici à vous de me le dire.
La Templière avait donc vu juste, à condition, bien sûr, que la ministre dise la vérité. En d’autres circonstances, elle n’en aurait pas douté, mais dans ce climat de méfiance, l’Almer aurait pu parier qu’aucun d’entre eux ne disait toute la vérité sur lui-même et les raisons de sa présence ici. Pourtant, Iréa choisit de la croire. Ne pas dire toute la vérité ne signifiait pas pour autant ne proférer que des mensonges, et ses raisons étaient tout à fait plausibles. En entendant le compliment sur sa tenue, la jeune femme se retint de baisser les yeux vers le camaïeu de vert que déployaient son haut sans manches qui laissait entrevoir la peau brune de son ventre, et surtout sa longue jupe sous laquelle elle dissimulait la garde de son arme runique. L’Elfe l’avait-elle remarqué quand ils s’étaient déplacés ou la remarque était-elle innocente ?
*Au pire, qu’est-ce que ça peut lui apprendre ? Que je planque une arme sous mes vêtements…Et que je sais me défendre. Et alors ? Je ne suis probablement pas la seule. D’ailleurs, puisque je voyage seule, ce serait imprudent de ne pas être armée.*
« Je vous remercie, mais vous pouvez m’appeler simplement Iréa. Pour ce qui est de votre question…poursuivit-elle en se rembrunissant un peu. Je suis née à Ptot Tàh et même si je l’ai quitté il y a plusieurs années déjà pour Tamawa, ma famille est restée ici. Je n’ai eu aucune nouvelle depuis…trois mois, bien que j’aie envoyé plusieurs lettres. J’ai donc décidé de venir moi-même jusqu’à Ptot Tàh. L’absence de nouvelles signifie peut-être tout simplement que tous mes proches sont morts, mais je sais aussi qu’il est possible que mes lettres ne soient jamais arrivées jusqu’ici. Et s’ils sont toujours vivants, j’espère les convaincre de quitter Ptot Tàh… »
Iréa s’était efforcée de ne pas paraître trop triste pour ne pas dramatiser son récit, mais mettre des mots sur ses inquiétudes avait réveillé sa peine. Un Sensible se trouvant dans la salle l’aurait ressenti immédiatement. Mobilisant son enseignement de Templière, elle refoula ses sentiments dans un recoin de son cœur, et son trouble passa inaperçu. Ce n’était pas le moment de craquer.
Dernière édition par Iréa le Mar 12 Juil - 6:49, édité 1 fois |
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mer 27 Avr - 14:21 | |
| [Ithilion] - Spoiler:
Il avait raison, qu'est-ce-que c'était sot et immature de sa part. Elle avait vu passer beaucoup de voyageurs, elle savait comment ça se déroulait avec eux. Ils n'étaient qu'un rêve, ici, ils avaient leur vie en dehors de Jafa. C'était difficile de se l'imaginer quand on n'avait jamais quitté sa ville natale. Un instant, elle envia cette vie. Pouvoir faire la fête partout, avec des mets différents, des drogues propres, des musiques et des ambiances différentes.
"Vous ne pouvez m'emmener avec vous?"
C'était peut-être puéril. Peut-être arrivera-t-elle à le convaincre d'une autre manière?
"Ou du moins, je pourrai vous emmener avec moi ce soir, si vous désirez une ambiance plus tranquille..."
Elle avait, dans sa petite case, tout un harcenal de fumet et de parfum. Peut-être ne serait-elle pas seule cette nuit?
|
| | | |
Agranos
Nombre de messages : 358 Âge : 29 Race et âge : cydien/27 ans Cité : Erathia Métier : gladiateur Feuille de personnageCompétences: combat a mains nues-maîtrise du vent-discrétionCompétences bonus: manipulation du feu-trnasformation animales(tigre, faucon, loup, requin, vipère) )Réputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mer 27 Avr - 14:39 | |
| Pourquoi Agranos avait il la mauvaise impression que son mensonge n'avait pas abusé la ministre ? Peut être parce qu'a présent la tension était palpable dans le groupe. Pourtant le zélote trouvait son mensonge un peu près crédible, et ce n'était pas vraiment un mensonge d'ailleurs, si on prenait bien sur en compte qu'Agranos n'avait jamais considérer sa cité natale comme un foyer. En tous les cas si Volesprit ne l 'avait vraiment pas cru c'était mauvais pour lui. A présent il allait falloir qu'il essaie le moins possible de s'éloigner de la vérité, il n'avait jamais été doué pour les mensonge et il se doutait que la ministre avait une expérience bien plus importante que lui dans le domaine. Volesprit n'avait peut être pas apprécié la question quelque peu maladroite du zélote. Enfin après tout Irea n'avait pas été très discrète non plus, si on lui en voulait à lui il fallait aussi en vouloir a la jeune tamawenne qu'il n'avait fait qu'approuver. AGranos devait éviter ce genre de phrase à l'avenir, son but était de se rapprocher de la ministre, pas de la faire fuir. Mais il était si mauvais pour nouer des relations sociales. Malgré l'ambiance tendu, les deux femmes avaient acceptés de s'assoir prendre un verre. Volesprit avait pris un café et Irea un de ces immonde jus de baie que le cydien ne pouvait pas supporter. Agranos se demandait si la ministre accepterait de répondre a la question, elle n'y était pas obligé près tout. Il fut un peu surpris quand l'elfe ouvrit la bouche pour justifier sa présence.
"Puisque vous tenez tant à le savoir, je suis ici pour chercher des traces de Nalween et son époux le P'yra qui ont disparut depuis quelques mois ainsi que pour évaluer l'ampleur de la situation de la cité de Ptot Tàh. En temps normal j'aurais laissé un subalterne s'en charger mais il se trouve que nous sommes en effectif restreint et que la tâche était de première importance maintenant que nous avons plus ou moins stabilisé... Dites moi vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ici ? Je déteste les fortes chaleurs alors je peux vous dire que venir ici ne me fais pas vraiment plaisir mais ce qui doit être fait le sera. Au faite cette tenue vous va très bien mademoiselle Iréa... vraiment vous êtes très jolie. Bon et maintenant que je vous ai dis ce que je faisais ici à vous de me le dire."
Plausible, pas forcément vrai mais plausible, cependant quelque chose gênait le zélote. Pourquoi leur disait elle sa alors qu'elle les connaissait à peine ? Les informations n'étaient pas cruciales certes mais elle n'en restaient pas moins intéressantes. La ministre n'avait pas pris beaucoup de précaution sur l'identité de ses interlocuteurs avant de leur révéler la raison de sa présence. Agranos ne voyait qu'une seule explication valable, elle attendait des réponses de leur part et les informations qu'elles leurs avaient généreusement donnés n'étaient qu'une façon de les mettre ne confiance pour qu'ils lui en révèlent le plus possible. Le changement de conversation sur la météo et les compliments sur la robe n'étaient la que pour instaurer un climat de détente et pousser les personnes présentes aux aveux.
[i]« Je vous remercie, mais vous pouvez m’appeler simplement Iréa. Pour ce qui est de votre question…poursuivit-elle en se rembrunissant un peu. Je suis née à Ptot Tàh et même si je l’ai quitté il y a plusieurs années déjà pour Tamawa, ma famille est restée ici. Je n’ai eu aucune nouvelle depuis…trois mois, bien que j’aie envoyé plusieurs lettres. J’ai donc décidé de venir moi-même jusqu’à Ptot Tàh. L’absence de nouvelles signifie peut-être tout simplement que tous mes proches sont morts, mais je sais aussi qu’il est possible que mes lettres ne soient jamais arrivées jusqu’ici. Et s’ils sont toujours vivants, j’espère les convaincre de quitter Ptot Tàh… »
Apparemment elle ne mentait pas, son air abattu confirmait ses dires, ou alors elle était très bonne comédienne. Disait elle cependant vraiment toute la vérité ? Agranos s'était toujours méfier des gens trop larmoyant, ils l'agaçaient au lus au point, lui qui ne révélait jamais rien de ses sentiments. Cependant il devait avouer que si elle ne mentait pas c'était triste pour elle, ilétait évident que quasiment tout le monde était mort à Ptoh Tah et que les survivants avaient déja du quitter la cité pour rejoindre leu proche. Les deux jeunes femmes se tournèrent vers Agranos, c'était à lui de trouver une explication convaincante à présent. Son dernier mensonge n'était apparemment pas assez bon, peut être que s'il essayait le registre mélodramatique il aurait plus de chance. EN plus sa pouvait expliquer son insociabilité.... et peut être que Volesprit aurait un peu plus d'affection pour lui, sa lui donnerait une longueur d'avance pour lui soutirer des informations plus tard. Le coup se tentait
"Quand à moi, je...j'avais une amie à Ptoh Tah, je veux simplement savoir ce qu'elle est devenue."Simple, efficace, les mensonges les plus courts étaient toujours les meilleurs et la mine renfrogné d'Agranos pouvait paraître sincère. Il espérait que la ministre se laisserait avoir quand soudain il éprouva quelque chose qu'il n'avait pas éprouver depuis plusieurs années:du remords. Ne pas dire ses sentiments, être froid, insociable et égoïste, tout cela était une chose, tromper des personnes sur des sujets aussi importants pour asservir les stupides désirs de conquêtes d'un homme en était une autre. Agranos n'était pas un monstre et l'idée d'asservir les almers ne lui plaisaient pas plus que sa. Il se ressaisit cependant, si asservir un peuple déja bien ébranlé était le prix à payer pour obtenir assez d'argent pour retrouver sa mère, il mentirait sans hésitation. Son égoïsme avait toujours été largement au dessus de sa conscience rien ne lui importait plus que son objectif, il aurait juste préféré l'atteindre autrement. En espérant que son moment de trouble soit mis sur le compte de sa déclaration précédente.
[J'ai édité pour rectifier certains détails concernant Irea, rien qui change la suite de l'intrigue] |
| | | |
Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 28 Avr - 1:46 | |
| "Vous ne pouvez m'emmener avec vous?"minauda Zyva en posant ses deux mains sur les siennes. "Ou du moins, je pourrai vous emmener avec moi ce soir, si vous désirez une ambiance plus tranquille..."
Cette fois-ci, il ne réussit pas à masquer son agacement, marqué par un profond soupire. Cette niaise ne savait rien au sujet de la cité. Hormis les quelques rumeurs infondées, colportées par les ivrognes parcourant les villages Almers. L'amour que lui portait la fille du chef était plus que sincère. Si elle connaissait vraiment les dangers actuels de Ptot Tah, sachant qu'il s ' y rendait, elle n'aurait pas hésité à le mettre en garde. A moins qu'il ne se soit lui même fait piégé par une mise en scène, ce qui pourrait tout de même expliquer le côté roman à l'eau de rose, mais Ithilion n y voyait là aucune raison. Ses gestes, sa voix, son comportement, ses grands yeux noisettes qui le dévoraient depuis le début de la soirée. Non, sur ce coup, il était sur a quatre-vingt dix huit pour-cents. La déception d'avoir fait tout ce théâtre pour rien se traduisit par ce geste de la main avec laquelle il repoussa, avec douceur tout de fois, l'épaule de zyva. Libéré de l'étreinte de la danseuse, il se releva immédiatement avant de se tourner de nouveau en sa direction. Son visage n'affichait plus aucune expression. Un véritable désert ou toutes émotions avaient disparu, balayées . Le cydien ne pouvait pas partir tout de suite. Pas de cette façon Cette petite capricieuse pourrait très bien aller directement se plaindre à son père. Ce qui signifierait pas mal d'ennuis en définitif. Discrètement, il sortie un petit papier de sa sacoche. Cette façon de faire lui parut un peu lâche, mais comme il ne connaissait pas bien ce village et le caractère de ses occupants, il préféra procéder ainsi. Ses bras s'enveloppèrent autour Zyva de manière protectrice. Puis il commença à lui caresser le dos affectueusement comme si il voulait la rassurer après un affreux cauchemar. Lorsqu'il trouva enfin l'endroit propice, sa main libéra le morceau de papier qui se coinça délicatement dans les vêtements de la Jafaroise. Satisfait, Ithilion se défit de son enlacement. Rien. Pas la moindre goutte de plaisir ou d'enivrement. Pas la moindre goutte de regret. Cette inconnues n'était juste qu'un simple obstacle qui avait au moins eut le mérite de réussir à lui faire perdre son temps.
Il était temps de rejoindre Volesprit. Celle-ci devait commencer à s'impatienter de son absence et cela risquerait de la rendre encore plus grognonne. Surtout qu'il revenait bredouille. A peine s'était-il remit en marche pour rejoindre la fête que Zyva le rejoignit et se mit à sa hauteur. Le cydien s'arrêta instantanément. Tant pis, il aurait voulut éviter d'en arriver la mais il ne pourrait trainer ce boulet plus longtemps à ses pieds. Cela lui rendrait service autant à lui qu'à elle.
-C'est bon, je n'ai plus besoin de toi. lui fit remarquer Ithilion en lui demandant de disposer d'un signe de main. Tu m'as bien eut.
Sans rien ajouter, il s'enfonça dans la petite foule réunit autour de l'immense brasier laissant zyva seule dans son désespoir. La fête battait toujours son pleins. Le climat de tension qu'il avait laissé en courant après la fuyarde avait disparu pour laisser de nouveau place à la bonne humeur. D'un coup d'oeil rapide, il balaya la zone tout autour de lui pour repérer son amie. Il la trouva assise à une table en compagnie de la jeune femme avec qui il avait longuement parlé en début de soirée ainsi qu'avec un parfaite inconnu. Se rendait-il aussi à Ptot Tah? Déjà qu'il était assez pénible d'enquêter dans des conditions à peu près normale, alors avoir des civiles dans les pattes à l'improviste ne sera pas un avantage. Enfin bon, peut être qu'ils pourront leur servir en fin de compte si ils voyageait ensemble. Il aviserait cela pendant leur trajet à Ptot Tah sous réserve que ces gens se rendent effectivement la-bas. Lorsqu'il arriva à leur niveau, il capta les quelques mots que venait de prononcer l'inconnu. Il s'agissait d'un grand gaillard aux traits durs et à la musculature plutôt développé. ses cheveux noirs jais et son regard gris implacable lui donnait un aspect plutôt sombre.
"Quand à moi, je...j'avais une amie à Ptoh Tah, je veux simplement savoir ce qu'elle est devenue." -Si tu veux je peux te soulager de ce doute. intervint Ithilion en s'installant au près de Volesprit. A Ptot Tah, il n' y a aucun survivant ou ils se comptent sur les doigts de mes deux mains au grand maximum. Je m' y suis rendu après le désastre. En ce moment ton amie ne doit plus être qu'un cadavre décomposé au soleil. Désolé d'être aussi dur mais autant que tu ne te fasses pas d'illusion.
Il avait bizarrement appuyé son dernier mot. La raison en était toute simple. Même si il voulait aider cette homme à ne pas se faire de faux espoirs, il se pourrait que celui ci n'apprécie guère sa remarque. Par simple précaution, il trompait l'œil d'agranos en faussant sa position réelle. En réalité, il était assit à gauche de Volesprit et non à droite. Le regard de l'illusionniste était toujours plongé dans celui de sa cible pour guetter la moindre réaction. |
| | | |
Agranos
Nombre de messages : 358 Âge : 29 Race et âge : cydien/27 ans Cité : Erathia Métier : gladiateur Feuille de personnageCompétences: combat a mains nues-maîtrise du vent-discrétionCompétences bonus: manipulation du feu-trnasformation animales(tigre, faucon, loup, requin, vipère) )Réputation : (8/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Jeu 28 Avr - 5:20 | |
| -Si tu veux je peux te soulager de ce doute. intervint Ithilion en s'installant au près de Volesprit. A Ptot Tah, il n' y a aucun survivant ou ils se comptent sur les doigts de mes deux mains au grand maximum. Je m' y suis rendu après le désastre. En ce moment ton amie ne doit plus être qu'un cadavre décomposé au soleil. Désolé d'être aussi dur mais autant que tu ne te fasses pas d'illusion
Mais quel abruti! Comme si AGranos ne savait pas que le génocide de Ptoh Tah avait été terrible. En plus la réponse le mettait dans une situation périlleuse, le guide avait été direct, beaucoup trop direct pour quelqu'un qui n'avait même pas pris la peine de se présenter. Était il réellement stupide, ou bien sa phrase avait un autre but que de "soulager" les doutes du zélote ? On aurait dit qu'il voulait susciter une réaction de la part d'Agranos, et il l'observait d'une manière un peu trop poussée au gout du cydien. Ce qui était le plus gênant dans l'histoire c'était qu'a présent Agranos devait simuler la tristesse et le désespoir qu'aurait ressenti n'importe quel amant en entendant une telle phrase. C'était plus dur a dire qu'a faire. Il baissa la tête pour échapper au regard inquisiteur du guide et essaya de peindre sur son visage une expression de douleur et de désespoir. Penser à quelque chose de triste ... Il fallait que sa paraisse sincère, il avait à faire a des professionnel de l'information. Les souvenirs de sa mère remontèrent à la surface, son enfance gâché, sa haine de Cydonia. Quand il releva la tête, ses traîts durs reflétaient une réelle douleur, totalement sincère.
"Je vois que la finesse n'est pas ta meilleur qualité, j'espère pour la danseuse que tu ne l'a pas traité de la sorte. Si tu crois que je me fais des illusions tu te trompe lourdement. Je veux juste en avoir le cœur net."
La colère n'était pas dur a feindre, le guide l'agaçait réellement;
"De plus tu dois savoir qu'en temps normal, je t' aurais probablement fait payer une telle impolitesse, mais étant donné que nous allons devoir faire affaire et que nous voyagerons sûrement ensemble, je me retiendrait. Mais ne t'avises plus de ce genre de remarque par la suite si tu tiens a ton intégrité physique.
En espérant que son hostilité passe sur le compte de la remarque du guide et pas sur le fait que ce dernier inspirait à AGranos une réelle colère. Son visage redevint impénétrable, il avait assez joué les sentimentales pour le reste de sa vie. "Et maintenant que diriez vous de revenir au sujet pour lequel je vais vous ai engagé. Le voyage jusqu'a Pto Tah et les risques que comportent la traversée du désert."
|
| | | |
MJ
Nombre de messages : 1208 Race et âge : Dominateur immortel Métier : Enquiquineur Feuille de personnageCompétences: Compétences bonus: Réputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Mar 10 Mai - 11:11 | |
| [Musique youtube: Diablo 3- Cathedral Soundtrack] Dans la fumée, le bruit, la boisson et la transpiration se termina cette soirée. Isolé, le groupe de voyageurs se sentit comme abandonné après avoir évoqué leur destination. Une pratique bien étrange, sachant le nombre de personnes qui avaient, dans le passé, fait vivre cette ville de passage vers le désert. Les légendes morbides entourant Ptot Tàh en étaient certainement la cause. Un certain lien semblait s'être tissé entre les héros, se réveillant presque de concert et se retrouvant à la sortie de la ville à la même heure. Par commodité, il était plus logique de faire ce bout de chemin restant ensemble: nul ne savait quels dangers peuplaient à présent la route, outre des fantômes ou des revenants. Et à présent, la partie la plus pénible du voyage les attendait: près de dix lieues dans le haut du désert, certes la partie la moins aride, mais rien de comparable aux routes bien tracées de Tamawa à Jafa. Des routes de caravaniers, un seul oasis à mi-chemin pour faire une halte à midi, un paysage qui devenait morne et où quelques dunes commençaient à se soulever. La chaleur n'était pas accablante aujourd'hui, l'hiver faisant sa lourde besogne dans chaque coin du continent avec plus ou moins d'équité. Cependant, le plus à craindre était la nuit et le froid saisissant qu'elle faisait régner, obligeant les compagnons à mener bon train pour parvenir à la cité almer avant le rideau sombre.
A la tombée du jour, ils atteignirent leur objectif. La cité était posée comme un rocher au milieu du désert, l'absence de bruit en dehors du vent et des pas sur le sable rendant sa présence presque inadaptée, comme s'il était impossible qu'une once de vie est pu couler ici. Quelques feux signalaient la présence d'une ou quelques âmes vivant quelque part derrière les fortifications et les murs de pierre. Quelques maigres centaines de personnes tout au plus, regroupés dans une partie de la ville.
Traverser les rues vides, lorsqu'on les avait connu pleine de vie, était surnaturelle. Lutter perpétuellement contre l'envie de crier qu'ici ce n'était pas Ptot Tàh, qu'ils s'étaient trompés de ville, que ce n'était pas possible. Des stands de marchands débordaient de nourriture pourris par l'abandon, des troués flottaient au vent. Fort heureusement, plus aucun corps ne jonchait la cité. Tout était là comme aux premiers jours, les pillages en moins. Beaucoup s'étaient enrichis par ce moyen les premiers jours, avant de succomber à leur tour et que leurs cadavres sont pillés à la suite. La zone habitée s'était instituée évidement autour ou dans le palais. Chaque survivant était donc un peu à présent un prince en l'absence du leur, personne ne pouvant vraiment s'opposer au squat des chambres royales puisque beaucoup y participaient. La loi du plus fort, la loi de la survie. Un peu de bruit s'y filtrait. Ignorant cet unique centre de vie, les compagnons voulurent pointer le plus rapidement possible au Fort de Djebel, actuel centre administratif de la ville et porte Sud du désert. Vers le véritable désert. Avançant au milieu des ombres, les regards vides mais pourtant insistant des habitants étaient très perturbateurs. Grimpant les marches poussiéreuses, ils atteignirent une grande place centrale du fort, dont la partie gauche donnait une vision étendue du désert et du soleil couchant. Les habitants, qu'on devinait même Nùa pour certains, posaient des yeux sans flammes, ne semblaient même pas réagir à la vue d'étrangers comme si, de toute manière, ce n'étaient que des mortels de plus. La majorité de décrochaient pas un seul mot, même aux personnes près d'eux. Un tombeau à ciel ouvert.
Une personne sembla s'intéresser à eux enfin: à l'entrée de l'escalier du fort, sur la place balayée par le vent, un homme en armes et assez jeune les réceptionna. "Je suis le lieutenant Guilhabèrt Dizen", renseigna-t-il sans aucune autre introduction. "Je me doute que vous comptez passer la nuit ici, et cela passe par moi. Une fois à l'intérieur, vous remplirez un formulaire sur le but de votre visite ainsi que votre provenance. Les déplacements de nuit dans le fort et le palais sont très réglementés, n'essayez pas de sortir des zones affectées sinon vous serez appréhendés, voir tué par sécurité. Si c'est assez clair, je vous laisse entrer pour remplir vos obligations. Bonne soirée si nous ne nous revoyons pas." |
| | | |
Ithilion
Nombre de messages : 703 Race et âge : Cydien de 32 ans Cité : Silmarie Métier : élémentaire Feuille de personnageCompétences: Acrobatie/ manipulation du vent/ combat à mains nuesCompétences bonus: illusion/CalligraphieRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Ven 13 Mai - 12:25 | |
| La traversée du désert se passa sans encombre. Le petit groupe atteignit le fort de Djebel à la tombée du jour. Pour éviter de se faire piéger par la fraicheur des ténèbres, ils traversèrent les interminables étendues de sable chaud sous un soleil, heureusement pour eux, plutôt timide en limitant les pauses au maximum. En arrivant près des structures, le silence pesant sur les environs ajoutait une touche sombre au tableau déjà bien morbide. Il était difficile de penser que la vie arpentait encore les grandes rues délabrées au delà des murailles. Quelques lueurs orangeâtes prouvaient cependant le contraire, quelques foyers allumées par les survivants pour survivre au nuit fraiche de cette saison. Rien ne les épargnait ses pauvres misérables qui n'avait plus que leurs yeux pour pleurer et leur main pour se reconstruire une vie. Si cela leur était encore possible. Durant leurs longues heures de marche éreintante, les discussions se furent rare pour économiser leur énergie, cela n'empêcha tout de fois pas de s'échanger quelques mots pour entretenir de bonnes relations.
A l'intérieur, le spectacle macabre auquel avait eut le droit ithilion lors du passage de Maladie apparaissait encore plus tragique. Les stands, qui au-par avant se trouvaient être des lieux conviviales, joyeux, remplie de mille trésors splendides, n'étaient plus que des places aux marchandises en décompositions. Tout ce qui était de valeur avait été évidement dérobé par les pillards, les profiteurs ou par des contrebandiers qui les revendaient ensuite sur le marché noir. Le genre de réseau invisible pour laquelle l'ordre avait été envoyé ici. Une différence tout de fois par rapport aux lieues qu'il avait quitté la dernière fois, plus aucun cadavre frappée par l'épidémie ne tapissait le sol. Une ville fantôme. Une ville ou les habitants s'approchaient de l'état de nature, ou la seul loi régissant la société était la loi du plus fort. Les quatre compagnons se dirigèrent vers le fort Djebel, ce qui semblait être le foyer de vie le plus important restant.
Sur leur passage, une multitude de paire d'yeux se focalisèrent sur les nouveaux arrivant. Un regard fatigué, déshumanisé, vide. Ithilion commençait à trouver cette situation plutôt pénible et s'apprêtait à accoster une personne pour s'assurer de leur vitalité lorsque une personne s'intéressa enfin à leur cas. Il s'approcha d'eux avec prestance et s'annonça fièrement : "Je suis le lieutenant Guilhabèrt Dizen", renseigna-t-il sans aucune autre introduction. "Je me doute que vous comptez passer la nuit ici, et cela passe par moi. Une fois à l'intérieur, vous remplirez un formulaire sur le but de votre visite ainsi que votre provenance. Les déplacements de nuit dans le fort et le palais sont très réglementés, n'essayez pas de sortir des zones affectées sinon vous serez appréhendés, voir tué par sécurité. Si c'est assez clair, je vous laisse entrer pour remplir vos obligations. Bonne soirée si nous ne nous revoyons pas."Le cydien se saisit du formulaire que le garde lui avait tendu. Il sortie sa longue plume noir et son petit encrier qu'il utilisait pour la calligraphie. Il humecta la pointe du liquide noir et remplie la fiche d'information : - Formulaire:
Nom: Noiliti Feu'gare Occupation: Guide Provenance: Cydonia But de la visite: guider mes clients à travers le désert et dans la cité Temps de visite: indéterminé Précédente visite à Ptot Tàh: un peu moins d'un mois
Les formalités terminées, il patienta quelques secondes que l'encre sèche avant de replier son parchemin et le tendit au lieutenant Dizen. Celui-ci l'accepta avec un bref merci et le fit disparaitre sous sa cape. L'homme semblait de caractère droit, pointue sur le règlement, ithilion mémorisa son visage pour pouvoir le retrouver rapidement en cas de besoin plus tard. Qui sait, peut être aura-t-il son utilité ultérieurement. Après cette longue journée de marche, il ne voulait pas s'épuiser inutilement à commencer son investigation. Cela pourrait même être contre productif au final. Ithilion jugea donc préférable de se trouver un coin tranquille ou son corps pourra récupérer pendant la nuit. Avant de prendre congé de ses compagnons, il se tourna vers eux pour leur faire part de sa proposition : -Je pense que nous avons tous a faire. leur dit-il avec un mystérieux sourire . Mais je pense qu'il pourrait être agréable se retrouver dans la soirée au niveau de la seule taverne ouverte, non? Dans tout les cas, si vous avez besoin d'informations, de conseil ou d'aide, je serais à votre disposition. Ne vous éloignez pas trop de la place. Les rues sont devenu de véritable coupe gorge, et même si l'art du combat ne vous est pas étranger, une journée de marche dans le sable brulant ne vous aidera pas beaucoup contre une bande d'escogriffe. Sur ce, je vous dis à tout à l heure. Ou peut etre pas...
Sur ces mots, il leur adressa un petit geste de salut et s'éloigna de volesprit, d'Iréa et agranos. Son premier moment de solitude depuis un petit bout de temps. Il allait en profiter pour peaufiner quelques détails, puis se pencher sur la raison de sa présence dans ce fort. Mais avant tout chose, il lui fallait trouver une table.... |
| | | |
Iréa
Nombre de messages : 449 Âge : 30 Race et âge : Almer - 36 ans Cité : Temple d'Ankdor Métier : Templière de l'Aube Feuille de personnageCompétences: Maîtrise de l'épée-Esprit-Combat jinmenCompétences bonus: InvocationRéputation : (10/10) | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] Dim 22 Mai - 9:26 | |
| Iréa se retrouva donc plus ou moins de son propre gré entourée de trois personnes pour la fin de son voyage. Mais finalement, cela ne changea pas grand-chose : le voyage avait été long et fatiguant, et par conséquent les mots échangés plutôt rares. Malgré la fatigue, la jeune femme s’était réjouie du désert qui les entourait et de la chaleur qui pesait sur leurs épaules. Ce paysage de sable en perpétuelle évolution avait été le décor de toute son enfance et elle se sentait déjà chez elle. Ils durent allonger le pas en fin de journée pour atteindre Ptot Tàh avant la nuit, glaciale en cette saison. Enfin, la cité du désert apparut, aussi belle et fière qu’elle l’avait toujours été, ses dorures étincelant dans la lumière du crépuscule. Tout semblait normal et pourtant on s’apercevait bien vite que quelque chose n’allait pas. Il régnait sur Ptot Tàh un silence de mort. Seules quelques faibles lueurs au loin trahissaient une présence humaine. En traversant la ville, la Templière dut lutter pour se retenir de hurler. Briser enfin le silence de ces rues vides qui étaient pourtant encombrées de monde dans ses souvenirs, couvrir le murmure lugubre du vent dans les toiles déchirées des stands autrefois animés et colorés. Repousser un peu la mort et l’oubli qui resserraient leur étreinte sur la cité du désert. Dans un coin de sa tête, pourtant, son esprit était encore suffisamment éveillé pour remercier silencieusement maître Jiven d’avoir refusé de l’envoyer à Ptot Tàh immédiatement après le génocide, comme elle l’avait demandé. Elle se serait probablement noyée dans sa peine. Instinctivement, le groupe se dirigea vers les beaux quartiers qui entouraient le palais, puisque c’était là que brûlaient les quelques feux qu’ils avaient aperçus. Le guide qui s’était présenté sous le nom de Noiliti Feu’gare – certains n’ont vraiment pas de chance avec leur nom, s’était dit Iréa – avait pris la tête de leur groupe mais l’Almer aurait pu remonter ces rues les yeux fermés. C’était là-bas qu’elle avait grandi, dans une grande maison belle et propre, bien confortable, pleine de domestiques aux petits soins pour elle, et vide de parents. Son père, marchand prospère d’œuvres d’art, essentiellement cydiennes, était toujours sur les routes, à sa boutique ou à une réception de la haute société almer pour y faire valoir ses produits. Quant à sa mère, elle servait au temple du Bénu, c’est-à-dire qu’elle était absente du lever au coucher du soleil. L’Almer aurait pu finir pourrie gâtée mais heureusement pour elle, sa nourrice Nélia, de condition plutôt aisée mais bien plus modeste que les parents de la petite, s’était chargée de lui garder les pieds sur Azthia, tandis que Moan lui apprenait qu’il y avait un monde après le désert, en lui parlant des îles d’où elle venait. Le tout au grand dam de ses parents qui enrageaient de la trouver à jouer dans les quartiers plus modestes ou de l’entendre parler aux Nuas avec autant de respect que lorsqu’elle s’adressait aux Almers. Iréa était partie quasiment sans remords, pourtant depuis qu’elle avait appris ce qu’il s’était passé, elle en faisait des cauchemars et l’inquiétude lui rongeait le cœur. Elle découvrait que ses liens avec son peuple étaient bien moins ténus qu’elle ne le pensait. Ils atteignirent finalement la porte Sud, le fort de Djebel, tandis que sur leur gauche, le soleil basculait lentement derrière les dunes. Quelques autochtones étaient là, vivants mais pourtant comme déjà morts. Un jeune homme en armes s’approcha d’eux."Je suis le lieutenant Guilhabèrt Dizen", renseigna-t-il sans aucune autre introduction. "Je me doute que vous comptez passer la nuit ici, et cela passe par moi. Une fois à l'intérieur, vous remplirez un formulaire sur le but de votre visite ainsi que votre provenance. Les déplacements de nuit dans le fort et le palais sont très réglementés, n'essayez pas de sortir des zones affectées sinon vous serez appréhendés, voir tué par sécurité. Si c'est assez clair, je vous laisse entrer pour remplir vos obligations. Bonne soirée si nous ne nous revoyons pas."Prenant le papier qu’on lui tendait, Iréa tira de ses affaires la plume et la petite fiole d’encre qui ne la quittaient pas avant de s’accroupir pour remplir rapidement le formulaire.- Spoiler:
Nom : Iréa Halin Occupation : Traductrice/Interprète Provenance : Tamawa But de la visite : Prendre des nouvelles de ma famille et éventuellement les ramener avec moi Temps de visite : Indéterminé Précédente visite à Ptot Tàh : Tombéclair 150
Leur guide leur proposa de se retrouver dans l’unique taverne ouverte après avoir vaqué à leurs occupations puis s’en alla. La jeune femme prit elle aussi congé de ses compagnons de route improvisés, sans oublier de leur signifier qu’elle les rejoindrait probablement à la taverne. Elle prit ensuite la direction des beaux quartiers, autour du palais, et disparut bien vite aux yeux des autres. Ses jambes la menèrent presque toutes seules devant une grande et belle maison. La porte était close et les fenêtres intactes, ce qui laissait supposer que la demeure avait échappé aux pillages. La Templière inspecta toutes les ouvertures et finit par se rendre compte qu’elle ne pourrait pas rentrer, à moins de casser un carreau ou d’enfoncer une porte. Elle ne percevait aucune présence à l’intérieur mais elle estimait possible que la maison soit toujours habitée par au moins une partie de ses propriétaires d’origine. Finalement, elle sortit à nouveau de quoi écrire et griffonna un billet à l’intention de ses parents.Papa, maman, Je suis à Ptot Tàh. Je voudrais vous voir. Laissez un message au fort de Djebel pour me dire quand. Je repasserai à la maison de temps en temps tant que vous n’aurez pas répondu. Donnez au moins de vos nouvelles. Iréa Elle glissa le mot sous la porte avant de prendre la direction du palais proprement dit. Si la réponse tardait trop, elle entrerait de force pour voir ce qu’il en était. Arrivée à l’entrée du palais, l’Almer déclina son identité aux gardes, leur expliquant qu’elle cherchait quelqu’un. Son passage chez elle n’avait pas duré longtemps, aussi ne faisait-il pas encore nuit mais on lui suggéra tout de même de ne pas trop s’attarder, lui rappelant les risques auxquels elle s’exposait en circulant ici de nuit. Bien que ses parents en aient eu une ou deux fois l’occasion, Iréa, elle, n’était jamais entrée dans la demeure du P’yra. L’édifice était immense et respirait le luxe et la magnificence, même s’il manquait vraisemblablement des dorures, des tableaux et des bibelots. La jeune femme constata avec soulagement qu’il régnait encore un minimum d’ordre parmi les survivants, qui n’en étaient tout de même pas encore à s’étriper pour un quignon de pain. La présence de gardes devait contribuer à maintenir un peu de calme. De ce qu’elle put voir, les Nuas n’étaient plus vraiment esclaves. A vrai dire, les Almers étaient bien trop occupés à survivre pour se soucier de ce que faisait les Nuas. L’indifférence régnait entre les deux races, qui ne se mélangeaient pas, les anciens conflits étant encore trop présents à leur esprit, mais ne se battaient pas non plus.*C’est un début*, songea Iréa.*Nous pourrons peut-être enfin mettre un terme à cet esclavage.*La Templière s’aperçut qu’elle scrutait les visages presque malgré elle dans l’espoir d’en reconnaître un. Et effectivement, l’une des personnes lui était familière. Agranos Deskir, le mercenaire Cydien, observait lui aussi les rescapés du génocide. L’Almer songea un instant à s’éclipser discrètement – elle n’appréciait que moyennement le personnage – mais l’homme la vit et vint vers elle.[HRP: Agranos, j'avais pas trop d'idées donc j'ai dit que c'était toi qui venait vers moi, mais si ça te convient pas je change.^^]
Dernière édition par Iréa le Mar 12 Juil - 6:55, édité 1 fois |
| | |
| Sujet: Re: [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] | |
| |
| | | | [151-DP] Le Fort de Djebel (mission Iréa, Volesprit, Ithilion, Agranos) [Terminé] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|