Mes sorties étaient si rares ces derniers temps que même retourner à Tamawa, la ville dite neutre, m'extasiais. La foule, le ciel plus bleu que jamais, les marchands le long des rues, le Temple où vivaient ce que Asora avait appelé des "templiers", tout ceci m'avait quelque peu manqué depuis ma dernière visite. J'espérais même que ma route croise à nouveau celle des deux énergumènes de la dernière fois, à savoir la-dite Asora et son compagnon, Jacen. Mais bon, pour le moment, je ne faisais qu'entrer dans la ville, portée par Tsuki, ma belle jument taillée pour la vitesse plus que pour le combat.
Je n'avais rien de prévu mis à part flâner et faire quelques emplettes. Rien de bien excitant en somme, mais pourtant, la journée s'annonçait bien. Décidant que la trainer dans toute la ville serait plus fatiguant, pour elle comme pour moi, je m'arrêtais à la première auberge de la citée pour y déposer l'équidé. Quelques pièces suffirent à convaincre l'aubergiste de la garder pour une heure ou deux, sans plus. Ceci fait, je quittais la pièce non sans l'avoir menacé de le tuer s'il lui faisait le moindre mal.

Les rues étaient bruyantes comparativement à Muria.
C'était un fait mais pourtant, je n'étais aucunement gênée. Au contraire, je trouvais plus vivante Tamawa que Muria et regrettais presque que la citée Amazone soit si peu respectée et libre ... Un jour, ce serait à mon tour de lui donner la splendeur et la gloire, à l'égal de toutes les citées d'Azthia. Mais pour le moment, petite princesse que j'étais, je parcourais les rues. Mes pas me conduisirent sur le port sans que je m'en aperçoive. C'était généralement un endroit que j'évitais, autant à cause de l'odeur qu'à cause des idiots ivrognes qui y trainaient les trois-quart du temps. A choisir, je préférais rebrousser chemin et retourner dans l'enceinte rassurante du centre-ville. Les choses ne se passent jamais comme on le voudrait.
Les clameurs au loin me poussèrent à rester et, pire, à m'approcher de leur source.

* C'est quoi ce truc ? *

Une poutre, deux hommes. L'un plus jeune que l'autre, chacun ayant un bâton en main. C'était quoi au juste ? Encore des hommes ... décidément, pas un pour rattraper l'autre. Je regardais donc, amusée, les deux se "battre" jusqu'à ce que, à la surprise générale, le jeune tombe. Le regard du commentateur ne m'échappa pas, tout comme le fait que ce "Lymion", avait triché. Je ne m'y connaissais pas beaucoup en art de manipuler les éléments, mais pour avoir une mère usant du vent comme une déesse, je savais de quoi il en retournait. Un sourire naquit sur mes lèvres à l'annonce du vainqueur. Alors que tous l'acclamaient, tels des moutons bêlants, je déclarais :

" On ne vous a pas appris à gagner à la loyale à votre âge ? Vieillard tricheur. "

Je détestais les hommes, mis à part quelques rares exceptions, mais encore plus les frimeurs et les tricheurs. Je posais mes yeux sur l'homme en question avec ce même sourire et ce regard qui en disait long sur mes pensées. Dans ma tête, j'entendis la réprobation, la stupeur aussi, à force, je m'habituais plus ou moins à ce fichu don et m'y accommodais, arrivant presque à m'en servir à mon avantage parfois ! Pour l'heure, je venais de révéler la "tricherie" de ce Lymion, moi, une gamine d'à peine 16 ans.
Pourtant, je n'avais pas peur des représailles. Malgré mon long manteau noir et la capuche rabattue sur ma tête, ma rapière, fidèle amie et seule amante, était assez visible pour dissuader quiconque de me voler ou de m'embêter.

Le vieillard ne se démonta pas, il descendit de la poutre sans même m'adresser un regard et commença à redistribuer les Talents que les deux escrocs avaient emmagasinés tout en me lançant le bâton qu'il avait utilisé. Que croyait-il ? Que j'allais toucher ce morceau de bois mort qui suintait la sueur ? Touché un végétal mort était difficile pour moi, je préférais m'abstenir et ne pas m'abaisser à si peu. Je ne parlais pas du bâton en disant qu'il trichait, j'étais convaincue qu'il le savait et me testais. Pour ma part, mon sourire n'avait pas disparut et je me contentais de le suivre des yeux tout en laissant retomber l'arme à terre. Avec calme, je patientais, persuadée qu'une fois tout ceci fini, il me parlerait.
Il demanda aux deux escrocs de filer. Ne savait-il donc pas que ces hommes attendraient qu'il file pour revenir ici ? Ou qu'au pire, ils iraient gagner leur vie un peu plus loin, comme tous les membres de leur espèce.Il était idiot à ce point ? Bah je devais m'y attendre mais pour l'heure, j'observais les deux chiens et leur regard tueur qui filaient ... C'était évident qu'ils reviendraient. Une fois la foule dispersée, il s'approcha de moi et, bien qu'il fut un homme, me parla d'égal à égal. Rare, mais je m'en moquais. Je l'observais, prenant la peine de me faire attendre avant de répondre, d'une voix plus ou moins amusée, me tournant vers lui et le regardant droit dans les yeux :

" Jel', simple passante. Pour un mage, tu n'es pas bien malin, ils reviendront dès que tu auras quitté la ville. "

Je n'allais pas non plus lui dire qui j'étais, et puis quoi encore ? Mais plus je l'observais et plus je trouvais étrange ce qu'il m'avait dit être. Simple mage itinérant hein ? A voir comment il maniait le vent,et la précision avec laquelle il m'avait envoyé son arme à la figure, il n'était pas un si simple mage à mon humble avis. Je n'avais pas de temps à perdre certes, le soleil se couchant je devais rentrer, mais il m'intriguait. Deux minutes pas plus.

" Que fait un soit-disant mage à Tamawa ? Vous comptez devenir Templier ? "

Templier égal manieur de mots et d'éléments. C'était logique, point final. D'un geste, j'abaissais ma capuche, le soleil se reflétant sur ma peau pâle et faisant ressortir le noir de jais de mes cheveux. Il était évident qu'il ne me répondrais que s'il avait un minimum confiance ... dire que je portais une fois de plus de l'intérêt à un homme ... Je devais vraiment être malade.
Sous mon manteau, ma main gauche parcourut, sans provoquer le moindre plissement du tissu, la rapière. Son contact, doux et froid, me rassurait comme me permettait de me calmer. Car si les hommes avaient disparus, j'étais encore, et malheureusement, capable de sentir leur sentiments comme leur pensées, qui embrouillaient les miennes. Le port ... superbe lieu, tu parles ! Trop de monde pensant trop de choses inutiles à mon gout. Sans parler de lui, qui m'observait ...

[ Je n'avais pas d'inspiration, désolée. ]

[ Fais attention aux couleurs que tu choisis Lymion, j'ai du mal à lire tes paroles >.<" Par contre ce qui me gênes d'autant plus ce sont tes fautes d'orthographe ... ]

Un fainéant, oui, si j'étais une gamine j'aurais bien voulu le croire, mais quelque chose me poussait à croire qu'il n'était tout simplement pas en droit de les arrêter. Tamawa, comme il le disait, c'était la ville neutre par excellence, cette ville où seuls les Templiers avaient le droit de maintenir la paix, il n'était donc pas l'un des leurs. A moins qu'il ne cherche à me perturber ou me duper. Je le croyais assez malin pour ça mais pourtant, mon sourire, aussi faux soit-il, ne disparut pas de mes lèvres.

Première erreur.
Ne venait-il pas de dire que les Templiers étaient des idiots là ? Bien que mon sourire n'ai pas fuit mes lèvres, une onde de colère parcourut l'ensemble de mon corps, sans doutes amplifiée par ce don stupide que je ne maitrisais pas. Les Templiers ... pour peu que j'en sache, ils étaient loin d'être idiots. Agaçants, sans doutes oui, puisque les deux seuls que je connaissais étaient Asora et Jacen, que j'avais rencontré quelques temps auparavant, tout à fait par hasard. Asora était une peste, mais au fond, j'avais admiré son courage et son franc parlé, quant à Jacen, il avait beau être un homme, il avait su imposer en moi un respect profond et inconditionnel. Non, ils n'étaient pas idiots et une chose était sure, je détestais ce "mage" désormais. Pourtant, je me refusais à m'énerver, tentant de contrôler le flux de colère. Je l'écoutais, sans plus.
Cydien ? Quel doux hasard ... Tiens ne venait-il pas de me faire la morale à l'instant ?

Maintenant que le silence était retombé, je pouvais réfléchir en paix, cherchant une excuse qui était déjà là depuis le début de la discussion, dans un coin de ma tête. Ce vieux m'énervait avec ses mensonges et son air suffisant, d'autant plus qu'il semblait douter de mon identité, logique après tout. Tout le monde ment.

" Je suis Cydienne, ce serait donc mentir que de dire que je ne trouve pas ma ville natale belle et douce ... "

Je n'avais pas menti au moins sur ce point là, bien que Cydonia ne soit qu'un vague souvenir enfoui dans ma mémoire, n'y ayant passé que peu de temps. Mère avait en effet décidé de la quitter pour rejoindre Muria le jour de la disparition de mon père ... Je préférais ne pas y penser et reprendre au plus vite la conversation, pour ne pas lui laisser le temps d'embrailler sur une autre question.

" Quant à être discrète, quel intérêt pour une Templière ? Juste que je n'aime pas la compagnie et encore moins celle de soit-disant mage. Qui êtes-vous. "

Joli coup, j'allais surement l'énerver mais il m'avait cherché après tout. Quant à la question qui n'en était pas une, il l'avait mérité. Je n'aimais pas qu'on se moque de moi. Tamawa, ville neutre, impossible donc de se battre ici, si ce n'était par joutes verbales.

[ Modération by Eléa ]

Lymion, nous comprenons que tu es du mal car tu es étranger, en revanche, il devient difficile de te comprendre quand tu inverses les lettres dans tes mots ou encore lorsque tes phrases n'ont aucun sens. Je prends deux exemples pour illustrer mes propos, "ou car elle n'aimant pas les hommes de surcroit" et "Je dormirai moi saut ce soir".
Ensuite, essaye d'aérer ton texte, je te l'avais déjà dit pour ta fiche, tu ne mets aucune ponctuation ou presque pas, rendant ainsi ton texte illisible ... Enfin, même si tu as du mal, ça n'excuse pas ton manque de relecture comme le fait que tu ne t'aides pas du site que nous t'avons proposé (à savoir bonpatron) pour corriger tes fautes. En vérifiant, la plupart de tes fautes sont corrigées par ce site ...

ton site je le pije pasU_u il est fait pour une francais tout ces regles sont incomprehensible pour moi , les promons etc...desolé jvais le corriger au plus vite

[Tu dois juste copier-coller ton texte dans le cadre et appuyer sur le bouton de correction, après les mots encadrés ou en couleur tu dois juste choisir la juste écriture en regardant les solutions!]

Décidément le vieux était énervant.
Mais bon, quand on vivait à Muria, qu'on avait des responsabilités comme j'en avais, on prenait vite l'habitude de se calmer pour faire face aux problèmes et aux gens inintéressants. C'était évident qu'il en faisait partie et me faisait perdre mon temps, mais au fond, ça me changeait un peu de la citée Amazone où il ne se passait pas grand chose, du moins pas assez souvent à mon gout. Ce vieux était étrange et barbant même énervant, et pourtant, garder mon calme ne m'étais pas si difficile, merci maman et son entrainement à la politique. Au final, il n'y avait bien qu'en ce domaine, et peut-être au combat quoi que là j'en doutais, que je savais rester concentrée sur ma tâche au point d'en oublier les sentiments de colère ou de haine. Sans me départir de mon sourire, je me décidais de répondre à ses attaques, l'ayant laissé parler tout ce temps sans broncher, amusée plus qu'autre chose devant ses tentatives vaines de me mettre hors de moi.

" Heureusement qu'il y a des femmes ... sinon, comment expliquer l'équilibre chez nous et notre sagesse si ce n'est grâce à l'interaction entre hommes et femmes ? "

Là, ça c'était fait.
Dans mes souvenirs, la peste d'Asora et le ... enfin Jacen quoi m'avaient inspirés le respect par leur prestance, leur solidarité, cette façon qu'ils avaient de paraitre un couple solide et fort, d'où ma réponse au "mage". Certes je ne pensais pas ce que je venais de dire mais rien dans le ton de ma voix n'avait laissé transparaitre cette éventualité. Je paraissais convaincue de ce que j'avançais, point final. En politique comme à la guerre, manier les mots et les sentiments sont plus qu'un atout, ça avait été ma première leçon en la matière, je ne risquais pas de l'oublier de si tôt !

" Malheureusement, comme vous le voyez, je vis à Tamawa, il y a donc bien longtemps que je n'ai pas revu la belle Cydonia. Mais peut-être pourriez-vous m'en donner des nouvelles ? "

Alors, on veut jouer ?
C'était un véritable jeu pour moi. Au final, je perdais peut-être et même surement mon précieux temps, mais au moins je m'amusais bien. Ce sourire sur mes lèvres, aimable en apparence, n'était que foutaise et moquerie, je prenais en effet un malin plaisir à me moquer de ce "mage" et de sa façon outrancière de me parler et m'insulter. Allez, je repris, toujours sur ce ton, mi-figue mi-raisin et pourtant si calme et délicat, propre à une femme de mon rang :

" Il me semble que je ne sois pas la seule à être sourde. Une maladie environnementale de Tamawa ? A moins que ce ne soit une maladie propre à Cydonia puisque nous venons tout deux de cette citée, qu'en pensez-vous ? "

Je souriais.
Comment avait-il osé se moquer ouvertement de moi ? D'autant que je ne voyais pas le rapport entre Cydonia et mes questions. N'avait-il pas compris que je savais qu'il mentait. Un mage itinérant ne réagit pas ainsi lorsqu'on découvre ses dons. Non, au contraire, il en est fier et montre ce qu'il sait faire pour être payé, ou alors, il a au moins la politesse adéquate pour les femmes qu'il rencontre et des conseils avisés à offrir à tout ceux qui croisent sa route. Ce n'était pas le cas de cet énergumène !

" Plus sérieusement, je crois que vous avez quelques problèmes d'audition. Je me nomme Jel', et sans pour autant prétendre être la meilleure, je suis Templière, et quoi que vous en pensiez, fière de l'être. "

Bon, c'était assez ou il lui fallait des preuves en prime ?

Ce vieil homme était agaçant.
Certes mais en même temps, il m'avait assez intrigué pour que je prenne la peine de rester sur le pont au lieu de rentrer. Tamawa avait beau être la ville neutre, à nous deux, nous emmagasinions plus de mauvaises énergies que l'ensemble de la citée en elle-même. Autant dire qu'il valait mieux que la discussion ne continue pas ... D'ailleurs, heureusement pour lui, le vieillard mit fin à l'échange. Un vent léger souleva mon manteau et ébouriffa mes cheveux. Étant la fille d'une manipulatrice de cet élément, il ne m'était pas difficile de savoir que ce changement de climat était de son fait. Peu m'importait, je savais que je ne risquais rien ici, comme ailleurs, et de toute façon, je devais filer. J'avais perdu trop de temps à écouter les mensonges de ce ... Zélote ? Quésako ?

Aucune idée.
Après tout, c'était le cadet de mes soucis, mais à l'entendre, il semblait que les Templiers et les Zél...otes (?) étaient des ennemis. Ok, jusque là, ce n'était pas bien difficile désormais de comprendre ses violentes réactions envers Jacen et Asora. Mouais, ça expliquait beaucoup de choses mais n'excusait en rien ses réflexions. Surtout pour quelqu'un qui prétendait vouloir ramener la paix entre les deux clans. La chute de mes amis ? Déjà, il aurait fallu qu'ils soient mes amis, ensuite, qu'il soit moins sénile. A voir la puissance dont il témoignait, j'étais persuadée que les Templiers comme qui que ce soit d'autre ne risquaient rien, aussi, ce fut dans un sourire ironique que je pris la peine de lui répondre :

" Je ne m'en fais pas, vu votre niveau, ils n'ont rien à craindre. Quant à moi, je suis lasse de vous parler et j'ai des choses bien mieux à faire. Si vous voulez bien m'excuser. "

Toujours être polie, en toutes circonstances, comme depuis le début de notre conversation. En tant que princesse, même s'il n'en savait rien, je devais tenir mon rang et faire honneur aux règles de courtoisie que j'avais ingurgité depuis mon enfance. Sans même attendre une réaction ou quoi que ce soit d'autre de sa part, je passais devant lui et me dirigeais vers les rues adjacentes. Alors que j'empruntais le chemin du retour, abandonnant donc le vieil homme Zélote à son sort ou à son activité, quelle qu'elle soit puisque je l'avais laissé en train de faire mumuse avec le temps. Peu m'importait où il allait, je l'avais déjà oublié et ma bonne humeur était de retour. Au coin d'une rue en angle droit, une de mes sœurs me rejoignit et nous parcourûmes le chemin qui nous séparait de la sortie de la ville ensemble. Avec elle à mes côtés, c'est comme si cette rencontre n'avait jamais eu lieu. Muria serait bientôt de retour dans ma vie, en tant que telle, je devais admettre qu'il n'y avait que la citée Amazone qui me rassurait et me permettait de vivre comme bon me semblait. D'ailleurs en parlant d'Amazone, et pour conclure sur cette journée, il fallait bien avouer que ce euh ... cet homme dont j'avais oublié le nom faisait honneur à sa race. Il était bien un homme en somme !

[ Hors-Rp : J'ai oublié de te le préciser dans mon Mp mais tu ne peux pas contrôler Eléa et ... même si tu manipules le vent et la foudre, pense bien qu'il y a des limites ... ]
[ Sur ce, je suis désengagée du sujet. ]