Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini)

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Oblat
ExKriisten
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Féminin Nombre de messages : 83
Âge : 29
Race et âge : Astorg ~ 30 ans
Cité : Storghein
Métier : Politicienne (Oblat), soldat

Feuille de personnage
Compétences: Spécialisation au Sabre - Charisme - Connaissance des Langues, Histoire & Religions
Compétences bonus: Tacticienne
Réputation :
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[D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini)
   [D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini) EmptySam 5 Fév - 7:07

Le Chant d'un Peuple
[D-H - Flashback - Meliant]




Elle était là, debout face au monde. Débout face à l'océan. Cette étendue immense, intense, aux coraux diaprés et aux écailles vives brûlant parfois la surface... Une mère véritable, un océan de vie, l'onde étant le propre de toute naissance. L'origine même des Hommes, mêlée de feu et de glace.
Le soleil mourrait à l'horizon, mangé par cette lune et ces ténèbres qu'il ne voyait jamais, embrasant l'air et le ciel de ces silhouettes nuageuses aux tons violacés que Kriis aimait tant. Comment, comment quelqu'un qui n'était pas natif de ces terres pouvait-il comprendre, sentir cet univers de couleurs, cette fin du monde qui arrivait chaque jour par la mort solaire ? Ces montagnes divines dont le sommet se perdait dans l'espace, ourlées de neige et de pluie ? Ces forêts aux verts cinabres si changeant, à la sagesse impalpable ? Impossible. Des envahisseurs tueraient tout cela, maculeraient de sang et de fer cet oxygène si pur et givré... Mais les Astorgs étaient là. Et pour longtemps !
Elle avait dû courir. Courir sur les pavés, courir dans l'ombre des murs, courir oui, toujours plus vite et plus loin. Une longue fuite en avant, éperdue. Ou non. Les habitants de Storghein ne fuyaient jamais. Jamais jamais. Ils se jetaient simplement loin en avant à corps perdu, vibrant comme la corde d'un arc tendue à se fendre. Et Kriisten n'était pas différente, son amour de la volonté encore intact. Alors imaginez un peu ce qu'était de courir pour une arme humaine, son véritable rôle maquillé sous une couche royale, forcée de rester assise sous le poids du papier qu'il était urgent de consulter. Gestion du Royaume oblige... Heureusement qu'elle pouvait encore prétexter rendre visite à son armée, histoire de s'enfuir pour quelques heures à travers ces étendues sauvages, desquelles elle ne pouvait jamais rester bien loin. Oh ses compagnons étaient au courant, ils la connaissaient si bien ! Mais ils savaient également le grand besoin qu'elle avait d'utiliser ses forces, de courir jusqu'à l'épuisement de son âme afin de maintenir son corps dans cet élan perpétuel de toutes les batailles... On la laissait tranquille. Et cela lui convenait parfaitement.

- Ma Dame ? Tout va bien ? Nous repartons... -


Kriisten posa ses prunelles bleues glaces sur la petite demoiselle à ses côtés. Elle était tombé sur elle et son père peu de temps auparavant, leur charrette coincée dans un défaut du sol masqué par la neige. A trois et quelques efforts ils étaient parvenus à remettre le véhicule sur les routes après avoir calmé les bêtes. Ils partaient sur les chemins du commerce, vers ces paysages bariolées que l'on pouvait apercevoir du sommet des montagnes... Un air rêveur passa son voile sur le visage de Kriisten, les teintes cannelles de ses cheveux répondant au soleil.

« Avez-vous déjà aimé ? »


Elle ne lit qu'incompréhension dans les yeux de son interlocutrice. Elle devait la penser sensiblement folle. Qu'est-ce qu'une reine guerrière parlant d'amour ? Kriis étouffa un rire et la rassura d'un léger geste de la main ne signifiant qu'un simple « peu importe ». Elle doutait de toutes façons que l'enfant puisse comprendre cette adoration absolue qu'elle avait pour ces terres... La jeune Astorg s'inclina devant sa reine et repartie au trot vers son père et leur moyen de locomotion, quelques mètres plus loin où le sol était encore ferme. En silence, Kriisten leur souhaita bonne chance tandis que les reflets immaculées de la neige achevaient d'effacer leurs silhouettes à sa vue...

Maintenant, son peuple ne s'étonnait plus de la voir vagabonder dans la cité, mettant la main à la patte à tous les travaux et difficultés qu'elle rencontrait. Les aider, c'était cela son vrai rôle. Pourquoi certains trimeraient à se tuer alors que d'autres n'avaient qu'à ouvrir la bouche pour obtenir quelque chose ? Labourer les champs, s'occuper des chevaux, entraîner les plus jeunes au combat, participer à la création des armes, aider toujours et encore, aider de son mieux ! Elle n'était pas douée pour tout, et de loin. Certains choses lui restaient impossible à accomplir -mais elle s'acharnait. Et à force de volonté, même un peu, un tout petit peu, elle parvenait à contenter et à offrir une touche de bonheur aux personnes qu'elle soutenait. La culture par exemple, n'était pas quelque chose d'inné chez elle, voir même catastrophique. Mais porter les lourds et énormes sacs de récolte, ça elle savait ! Et il y avait toujours moyen de se rendre utile, sous l'œil protecteur de ses chers compagnons que tout le monde appréciait...

Elle se coula jusqu'au pieds de l'eau, là où les vagues venaient se briser en une écume de dernière agonie. L'océan avait revêtu son manteau mouvant, d'un bleu céruléen si profond qu'il en heurtait les sens. L'air gelé n'était pas parvenu à pétrifier cette conscience aqueuse invincible, pas plus qu'il ne faisait de mal à Kriisten, véritable femme du Nord. La chaleur, elle n'aimait pas. Comment vivre sans ce souffle glacé sur ses lèvres, ce nuage prouvant qu'elle était en vie et qu'elle respirait encore ?
Elle n'avait aucune crainte des bandits. Même s'ils étaient nombreux à errer par ces chemins de terre battue, leur envie féroce de mordre accrue par la saison des neiges et le gibier fuyant qui en résultait. Le père et la fille d'il y a quelques instants avaient d'ailleurs pris la peine de la mettre une nouvelle fois en garde... Les environs étaient dangereux, un petit groupe de malfrat se plaisait à y sévir. Et malgré tout, elle s'en foutait. C'était bien connu que Kriis n'aimait par dessus tout que suivre ses impressions premières et ce que lui murmurait son instinct.
Au moment présent donc, c'était s'offrir à l'océan dont les échos lui hurlaient un respect du fond des âges.
Elle ôta sa chaude et lourde parka de fourrure, libérant ainsi ses boucles dorées en un méli-mélo de reflets solaires, et ne garda qu'une légère chemise de toile blanche sur les épaules qui lui descendait cependant jusqu'à mi-cuisse. Elle dégaina son sabre dans un chuintement feutré et le planta dans le sol qu'il traversa comme du beurre, dressé face à l'océan en un hommage guerrier. Elle effleura la poignée incurvée du bout des doigts et s'avança vers l'onde dont les vagues vinrent chuchoter contre sa peau. Un bain glacé, le plus mortel de tous les baisers. Une habitude vieille comme le monde, une coutume Astorg. Consistant à prouver sa valeur en fendant l'eau givrée tout en résistant aux cristaux coupants que l'océan jetait à leur rencontre. Puis devenir un Homme, un vrai. Parce que les femmes aussi pratiquaient.
Le souffle heurté par le froid mais infiniment heureuse, Kriisten se glissa dans cet océan qui l'avait tant attendu.
Et à ses sens, le murmure des vagues résonna comme un adieu qu'elle ne comprit pas. Car à ce jour, le futur n'était pas encore arrivé...



[Hrp : Ce sujet se passe bien avant que Kriisten ne se fasse kidnapper en ce même lieu... Si quelque chose ne va pas dans le fait de faire un flashback aussi longtemps auparavant ou vis à vis de l'intrigue, mp moi ! ^o^]
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Meliant
Meliant
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Race et âge : Astorg, 39 ans.
Cité : Erathia.
Métier : Politicien (Tribun)

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Compétences: Charisme, spécialisation en épée, mysticisme.
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Re: [D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini)
   [D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini) EmptyLun 14 Mar - 16:42

[Toutes mes excuses pour cette attente, espérant que mon post te conviendra. Si certaines choses ne vont pas et que tu voudrais que je modifie, n'hésite pas.]

Tant de choses à faire. Tant d'affaires à traiter. Des problèmes. Des besoins. Répondre à tout. N'être jamais fatigué, aux aguets, alerte au moindre soucis insignifiant. C'était son rôle et celui de la Reine. Meliant travaillait mécaniquement, parce qu'il le fallait. Parce qu'il devait. Non pas que la condition précaire de certaines personnes l'émouvait particulièrement ou ne suscitait chez lui une grande compassion -non. C'était juste son rôle. Il avait voulu ce statut, cette notoriété certaine, il fallait donc en assumer les conséquences. Il n'était pas si mauvais, au fond. Juste profondément égoïste et ambitieux. C'est vrai, il n'agissait que dans son propre intérêt, ne travaillant que pour aider ses envies de grandeur, mais tant que ça profitait aux autres, la raison du pourquoi du comment n'avait pas grande importance, n'est-ce pas ? Qui pouvait le blâmer de faire bien juste parce que le siège à côté du trône de la Reine était confortable ? Il ne fallait pas tenir compte de sa personnalité, juste des actes. Oublier cette image d'homme fourbe et suspicieux, et voir que depuis qu'il était Consort, il n'était jamais allé à contre courant, ni avait nuit au peuple. Certaines mauvaises langues diraient que c'est Kriisten qui restreint ses actions et le maintient sur le bon chemin. Franchement, quel intérêt aurait Meliant à aller à l'encontre de la volonté du peuple ? Il veut conserver sa place -voir aller plus haut- et non être pendu sur la place publique et donner raison à ces cracheurs de venin.

Aujourd'hui encore, le travail ne manquait pas. Des papiers urgents à signer s'accumulaient sur le bureau de Kriisten, déposés en ce lieu par les soins du Consort ou d'un quelconque serviteur -c'est plus probable- en attendant de revenir entre les mains de l'homme. Et c'était le cas de le dire, parce que Meliant les attendait depuis déjà un certain temps, la journée tirant à sa fin. Les « Aussi rapide qu'une Cydienne », « Je compte pas y passer la nuit », « On peut vraiment pas faire confiance à une femme » et « Me faire attendre, MOI » revenaient souvent à la bouche de l'homme, tandis que ses doigts pianotaient rageusement sur son bureau. Les deux espaces de travail étant séparés, Meliant ne pouvait donc pas savoir se que fabriquait la dirigeante, à côté. Ça l'agaçait et en même temps, il était bien trop fier pour se déplacer et s'enquérir de l'évolution des affaires. L'impatience finit, cependant, par avoir raison de Meliant et il fit -sans même frapper- irruption dans le bureau de Kriisten, un sourire forcé collé aux lèvres, préparé à demander mielleusement certains papiers. Le Consort dût ravaler son « Kriisten, s'il vous plait... »; l'endroit était désert.
Alors ça, c'était la meilleure ! Pendant qu'il se tuait au boulot, mademoiselle filait en douce, sans même prendre la peine de prévenir. Il n'était pas question qu'il laisse passer ça. Bon ok, l'homme n'allait pas faire de remarques désobligeantes à la Reine, mais n'en penserait pas moins. Se doutant qu'un quelconque larbin ne serait pas capable de ramener la dirigeante, le monsieur se résigna à partir à sa recherche lui-même. Quelle humiliation ! Comme s'il n'avait que ça à faire, sans compter qu'il était CONSORT, pas surveillant d'une Reine un peu trop vagabonde.

Partie rendre visite à son armée, qu'on lui avait dit ! Tu parles ! Cette bande de bons à rien de Compagnons, il allait s'en débarrasser un jour, c'était certain. En attendant, ça lui disait pas où se trouvait la jeune femme. Meliant bouillonnait de rage. Un pauvre soldat, voyant l'homme au bord de l'explosion -ce qui ne présageait rien de bon pour sa petite troupe-, eu la présence d'esprit de signaler que Kriisten aimait beaucoup la mer. Okay... S'il ne la trouve pas là-bas, le Consort se promit qu'il ferait fouetter quelqu'un en rentrant.
Son carrosse lancé à pleine vitesse dans les rues de Storghein, l'homme prit la direction de la plage à l'extérieure de la cité, se doutant que la demoiselle éviterait le port bien trop fréquenté.

La neige qui crispait sous ses pas; mélodie familière, douce aux oreilles de connaisseurs qui savaient apprécier cet hiver immaculé. Cependant, ce soir, Meliant n'était pas homme à prêter attention à ce chant doucereux. Non. Il avançait d'un pas décidé, ignorant la beauté du paysage, l'éclat du tapis blanc sous le soleil couchant. La mer n'avait, pour lui, aucun attrait. Il ne voulait qu'une chose et sentait qu'il était proche. Le souffle froid lui mordait la peau, rosissant légèrement ses joues et rendant Meliant un peu plus humain, mais ça n'avait pas d'importance. « Où es-tu, Ô Reine des Glaces, que je te ramène par la peau du cou au boulot ? », lui soufflait doucement son cerveau.
Une parka abandonnée sur la plage. Une épée familière et redoutable lorsqu'elle se trouvait dans les mains de sa propriétaire. Il semblait que le Consort ne s'était pas trompé d'endroit, mais une grande surprise l'attendait là. S'attendait-il à voir la chère Reine en de tels appareils ? Certainement pas. Ce corps svelte au milieu des vagues, la cambrure de ses reins, les lignes harmonieuses de ses hanches; Kriisten, ce soir, était Femme. Une grande force émanait de la jeune femme tandis qu'elle bravait le froid glacial de la mer.
Généralement, l'homme évitait de voir en la demoiselle un objet de désir; ça ne pouvait QUE lui apporter des problèmes. Quand les sentiments s'emmêlaient, ce n'était jamais bon signe. Pourtant, là, bien que ça lui en coûte, il devait admettre que la jeune femme était vraiment belle. Enfin, ne vous méprenez pas. Ce beau spectacle ne changeait absolument rien à l'état d'esprit du consort. Il était énervé. Point !
Les bras croisés sur la poitrine et les sourcils froncés, Meliant attendit que la Reine le remarque et daigne le rejoindre.


« Kriisten -avec tout le respect que je vous dois-, il est très irresponsable de disparaître ainsi, sans me prévenir, alors qu'il y a une tonne de travail qui nous attend. »

Il attendit que Kriisten se rhabille et l’entraîna au palais où les responsabilités les attendaient.
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[D-H] Le Chant d'un Peuple [Flashback - Meliant] (fini)

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