Aléa.
C'était un joli prénom non ? Un magnifique prénom pour une enfant de huit ans, aux yeux noisettes, aux cheveux aussi roux que les flammes d'un soleil couchant et aux pommettes rondelettes ponctuées d'un sourire joyeux. Aléa était une petite fille charmante et tout portait à croire qu'elle serait une femme à croquer, qui briserait sans le savoir bien des cœurs. Sauf qu'Aléa avait disparu et que ses parents, inquiets, avaient passé la journée à parcourir la cité d'Erathia en long, en large et en travers pour la retrouver. Ils avaient commencé par leur quartier mais aucun Astorg n'avait vu la petite fille du fleuriste et de la médecin. La mère était allée chercher dans le quartier Elfe sans succès et les recherches s'étaient terminées, ni plus ni moins, ne pouvant accéder au quartier Cydien et ne tenant pas tant que ça à voyager dans celui partagé par les Almer ou encore, celui des Amazones. Les parents avaient entendu dire qu'il existait un jeune chasseur capable de retrouver n'importe quelle proie, s'ils estimaient que leur fille était loin d'être une proie, ils n'avaient cependant pas mieux sous la main. Ce fut donc la mère qui se rendit dans l'auberge où tu séjournais, évitant soigneusement le quartier Cydien bien que l'auberge s'y trouva. Fort heureusement, la petite bâtisse était excentrée par rapport au quartier de sorte que personne ne lui fit de réflexions et puis, au bout de cinq ans, les peuples commençaient à calmer leur réticences mutuelles … enfin presque. Lorsqu'on lui indiqua ta table, elle hésita longuement, se demandant si un gamin à peine plus âgé que son fils aîné pouvait retrouver la petite Aléa mais faute de mieux, elle vint à ta rencontre. Ne sachant parler qu'une langue, sa langue maternelle, l'Astorg, la jeune femme aux yeux violets et à la tignasse de feu peignée avec soin te demanda :

« Excusez-moi, vous êtes le chasseur ? »

La question pouvait paraître stupide, peu importait, elle poursuivit :

« Il paraît que vous êtes doué pour retrouver les gens … j'ai ... », elle hésita, « J'ai peut-être un travail pour vous, si vous voulez bien me suivre »

L'ordre n'en était pas un, la jeune femme attendant que tu la suives, hésitant à partir tout de suite sans demander son reste.

[ Je te laisse le soin d'expliquer comment tu es arrivé dans l'auberge et pourquoi et de lui répondre. Arrêtes-toi quand tu décides de la suivre ^^ ]

Cela faisait quinze jours que j'avais quitté ma cabane cachée dans la forêt ,et quatre jours que je louais une chambre miteuse dans cette petite auberge d' Erathia. Le choix de cette auberge n'était pas anodin, elle se située non loin de la rue où mon maître avait été retrouvé mort. Mon loup était toujours dans les bois à la sortie de la ville, je ne pouvais hélas l'avoir tout le temps à côté de moi, il faisait peur à beaucoup de monde, et peu de gens comprenaient ma relation avec lui.Parfois je le rejoignais le soir pour aller chasser comme dans le temps.
Et aujourd'hui ,alors que j'étais assis à une table crasseuse dans un coin de la salle commune (salle éclairée seulement par le feu de cheminée couvrant seulement trois-quart de la salle) de l'auberge,seul,les gens semblaient m'éviter,peut-être mes yeux qui les mettaient mal à l'aise j'aimais assez ce sentiment, mon arc était posé contre mes jambes, je sirotais une chope de bière et mangeais du ragoût de lapin aux carottes, tout en écoutant un barde ,habillé d'une tenue de cuir bleu et rouge avec un chapeau vert, d'une quarantaine d'années au ventre bien rebondi et la barbe pleine de miettes de nourritures et de restes de bière debout sur une chaise devant le feu (qui,jouant du luth, chantait un poème paillard qui parlait d'un Sir-Bière qui aurait passé une nuit torride avec une ours et qui l'aurait transformé en eunuque) et observant les gens qui dansaient,riaient,mangeaient,buvaient, (certains clients de l'auberge,ou du bar de l'auberge plutôt,se vautraient déjà sous les tables ou sortaient en titubant tout en gueulant des propos paillards,pis que le poème du barde) , une jeune femme aux yeux violets et aux cheveux de feu, ne semblant pas être indisposer par mes yeux vint vers moi pour me parler d'un travail, et me demander de la suivre.

«Vous-êtes qui d'abord? Puis peut-être un travail? Écoutez, si je ne suis pas sur de gagner de l'argent ou même de faire quelque chose d' intéressant ,généralement je refuse. Je n'aime pas perdre mon temps à descendre un chat coincé dans un arbre ou à faire partir des chiens de devant les maisons!»

J'étais comme ça, je parlais sans détour,parfois d'un air méchant,parfois d'un air maussade,parfois d'un air qui semblait montré que rien ne m'intéressait ;mais la femme ne répondant pas et ne bougeant pas,en ayant de plus un regard qui montré qu'elle était perdue et désespérée,j' acceptais de la suivre.

«Bien,allons-y,je vous suis, mais j'espère que ça vaut le coup!»

*Je ne devrais pas suivre les gens si facilement,mais j'ai vraiment besoin d'argent en ce moment.*

Je posais ma chope,finit mon assiette,me levais de table,et la suivit.

*J'espère ne pas être tombé dans un piège pour me faire détrousser, et Fantôme qui n'est même pas là pour m'aider(Ah je n'aime pas être tout seul sans son flair pour m'avertir si des problèmes s'annoncer). Enfin ,je sais bien me défendre tout seul.*

[ Pense à préciser en quelle langue tu parles ! ]

La jeune femme ne broncha pas, comme si, quoi que tu dirais, son choix était déjà fait.
Elle attendit que tu la suives, comme si elle n'entendait pas ce que tu lui disais. Elle tiqua une seule et unique fois,lorsque tu évoquas le chat coincé dans un arbre ou le chien devant une maison toutefois, elle s'abstint de commentaires, retenant avec difficulté ses larmes. Une mère de famille se devait d'être forte, pour les siens, parce qu'elle ne pouvait pas faire autrement et elle n'allait pas céder devant un petit morveux à peine plus âgé que son fils ! Elle était trop fière pour ça ! Lorsque enfin, tu décidas de la suivre, elle tourna les talons sans un mot, sans un regard. Non qu'elle te prenait de haut, mais la jeune tentait péniblement de ne pas craquer, elle attendait que son mari prenne le relais pour pouvoir se planquer dans sa chambre et prier.

Le voyage ne fut pas long, tout au plus quinze minutes mais la jeune femme s'obstina à garder le silence. En réalité, elle réfléchissait à comment annoncer à son mari que tout ce qu'elle avait trouvé, c'était un adolescent à peine plus âgé que Samäel, leur fils, pour retrouver leur petite fille … Ils n’avaient pas le choix de toute façon, la petite avait disparu et ils étaient incapables de la trouver tout seuls … Arrivés devant la porte de la demeure, modeste mais pas pauvre pour autant, loin de là, la jeune femme se tourna dans ta direction et prévint simplement :

« Attendez ici je vous prie »

La belle rousse entra dans la demeure, un éclat de voix ne tarda pas à se faire entendre, suivi de la voix de la jeune femme avant que cette dernière ne ressorte finalement quelques minutes plus tard. Elle fut quelque part soulagée de voir que tu étais encore là et que tu n'avais pas décidé de te faire la malle.

« Veuillez entrer » proposa-t-elle d'un ton quelque peu éteint.

A l'intérieur, un homme d'environ un mètre quatre vingt aux cheveux grisonnant attendait. Il te jaugea une seconde, puis une minute avant de jeter un regard noir à sa femme. Derrière lui, un adolescent aux cheveux blonds comme les blés et aux yeux verts tenait un nourrisson dans les bras, à peine plus âgé de six mois vu sa taille.

« Et c'est ça que tu crois capable de retrouver Aléa ? Autant refiler ça à Sam ça ira plus vite ! »
« Laisse-le en dehors de ça ! »

Ils échangèrent des propos plus ou moins incohérents jusqu'à ce qu'elle lui réponde de se taire et envoya l'adolescent et l'enfant dans leur chambre. Lorsqu'ils furent seuls avec toi, elle se contenta de te dire, son mari te jaugeant durement :

« Aléa a disparu ce matin pendant que j'emmenais Léandre chez un médecin. J'avais demandé à Samäel, mon fils, de la garder mais ils se sont disputés … il a pensé qu'elle reviendrait vite une fois calmée mais elle n'est pas revenue »

La jeune femme retenait difficilement ses larmes mais elle se força à continuer :

« Aléa a huit ans, elle a les yeux noisette, les cheveux roux, elle … elle porte une robe rouge et des chaussures noires … elle a un bracelet en or à son poignet gauche en forme de serpent. »

Ne sachant quoi ajouter, elle n'osa rien dire de plus. Ce fut le père qui enchaina :

« Vous pensez être capable de la retrouver ? » son ton froid n'indiquait qu'une chose, il doutait de toi.

[ Je te laisse leur répondre, leur dire si tu acceptes ou non la mission, leur donner ton prix et poser des questions ^^ ]

Comme la femme parlait Astorg,je décidais de parler de la même façon,ça faciliterait les négociations pour le prix du service.
Le trajet de l'auberge au domicile de la jeune femme n'était pas long en soi,mais le fait que la jeune femme parlait autant qu'un chêne centenaire fit paraître le chemin interminable .Et comme elle ne semblait nullement disposé à parler,je la suivit encore sans parler
Parfois je voyais le jeune retenir comme un soubresaut,comme lorsque que l'on pleurait . Je commençais à me dire que ce ne devait pas être une histoire de chat ,ou alors la femme tenait énormément à son chat.
Enfin,elle s'arrêta devant une petit maison modeste, la famille ne paraissait pas pauvres mais pas riches non plus. *Ce n'est pas encore là que je vais gagner assez d'argent pour avancer dans mon enquête sur le meurtre de mon maître.*
Une fois devant la porte,elle ne me dit que :« Attendez ici je vous prie », d'un ton assez froid d'ailleurs . Plus j'avançais, plus je me disais que l'affaire était importante. Quelques minutes et quelques éclats de voix après,la femme rousse ressortit pour me dire de rentrer,mais d'une voix plus éteinte,les éclats de voix l'avait sans nul doute assombrit d'avantage.
Une fois rentré,je me retrouvais dans un vestibule assez spacieux et bien éclairé,en face de moi, un homme plus âgé que la femme (si c'était son mari,le mariage semblait arrangé pour qu'une femme si jeune se mette en ménage avec un homme plus vieux qu'elle d'au moins dix années) m'attendais et derrière-lui, un garçon de mon âge environ tenait un nouveau-né dans ses bras. L'homme semblait plus froid que la femme et ne semblait notamment lorsqu'il cria que ça irait plus vite d'envoyer un certain Sam , je supposais que c'était le fils, retrouver une Aléa, à ma place(il parlait également Astorg) . S'en fut alors une petit dispute entre les époux,puis ils semblèrent se rappeler de ma présence quand enfin la femme m'expliqua le fait de ma venue : une petite fille avait disparu non loin de chez le médecin où la rousse avait emmené Léandre (le nouveau-né sûrement),j' eu également une description rapide de la fille:huit ans,yeux noisettes, rousse comme la mère,robe rouge et chaussures noires,et choses plus importantes un bracelet d'or en forme de serpent à son poignet gauche.
Le père me posa enfin la question que j'attendais :
« Vous pensez être capable de la retrouver ?
-Bien sur que je suis capable de la retrouver, je suis le meilleur pour ça. Mais bon ,si vous voulez envoyer votre blondinet de fils à ma place,allez-y! »
Voyant que le père fronçait les sourcils d'un air menaçant et que la mère ouvrait de plus en plus grands les yeux d'un air plus qu'apeuré,je décidais de continuer :
« Mais ça vous coûter une certaine somme,disons cinquante Talens par jour,ce ne durera pas plus de trois jours,je prendrais cinquante Talens maintenant,en guise de caution,si vous m'embauchez,et le reste à la fin quand votre petit famille sera réunie ; et sachant que si deux jours passent ,délais où il y' a peu de chance que votre fille soit encore en vie. Toutefois rassurez vous ,je la retrouverais assez vite,ou si non,je vous rendrais l'argent.
Ensuite,il faudra que j'aille chercher mon loup, pour lui faire sentir un vêtement appartenant à votre fille. »
Les parents semblèrent terrifier par l'idée de voir un loup prés d'eux,mais qu'importe,si ils voulaient revoir leur fille,ils leur faudra faire avec.
« Ensuite,il faut que me disiez si vous avez vu quoique ce soit d'anormal ce matin sur le trajet de chez vous au médecin, ou si vous avez des ennemis dans la famille, ou quelconques autres raisons qui pourraient faire que votre fille ait été enlevée. Mais peut-être qu'elle sait juste égarer dans le bazar du marché et qu'elle attend dans un coin.
Enfin,il faut que quelqu'un me conduise au dernier endroit où vous l'avez vu.
Vous voyez monsieur,j'ai beau être jeune ,je sais ce que je fais,et vous retrouverez votre fille plus vite que vous ne le pensez;
Vous topez ? »
Voyant que « Vous topez ? » plaçait les parents dans un sentiment bizarre envers moi,je changeais ma question pour quelque chose de plus sérieux :
« Vous m'engagez ? »

[ Attention, si je ne te donne pas de détails sur leur âge ou leur moyens financiers, ce n'est pas pour rien ! =)
Attention également au contexte, tu es dans le quartier Astorg tout en étant Cydien, cela mérite quelques précautions ^^ Essaye de ne pas trop décrire les réactions des PNJ que je mets en place, sinon, je n'ai aucune liberté avec le Mj derrière ! ]

La jeune femme cherchait les explications, visiblement, elle n'était pas sure de ce qu'elle pouvait te dire ou non. Alors elle réfléchit un peu plus encore, cherchant un détail qui pourrait tout changer mais ne parvint pas à mettre la main dessus. En dehors d'une brève description physique et du détail de ses vêtements ou encore, de son bracelet préféré, la mère de famille était incapable de mettre la main sur quelque chose de significatif susceptible d'aider dans les recherches aussi préféra-t-elle se taire.
« Capable de le faire », de cela, ils se devaient d'en douter. Pourquoi un gamin arriverait-il à retrouver leur petite là où ils avaient échoués des heures durant ? De toute façon, ils n'avaient pas le choix, faute de mieux, ils feraient avec et de toute façon, elle voulait sa fille. La réflexion sur son fils lui déplut en revanche si bien qu'elle rétorqua violemment :

« Laissez mon fils en dehors de cela ou sortez de chez moi »

Elle aimait ses enfants, plus que tout. Plus que la peur de te voir quitter les lieux, elle tenait à leur honneur et leur liberté. Son regard se calma mais celui de son mari au contraire se rembrunit. Le prix ne les fit même pas tiquer, l'homme ne chercha pas à négocier, bien au contraire, il fouilla dans sa poche, voyant qu'il n'y avait pas tout, il sortit de la pièce et revint quelques minutes plus tard avec les 50 Talents. L'histoire du loup fit peur à la mère si bien qu'elle rétorqua :

« Un loup dans ma maison ? Vous n'y pensez pas ! Ma fille n'a pas quitté la cité, les gardes l'en auraient empêché et je doutes que votre bête puisse pénétrer la cité. Je ne veux pas qu'il renifle les vêtements de ma fille ! J'ai entendu parler de ces loups … hors de question. »

La père rejoignit sa femme sur ce point, aucun loup ne toucherait les vêtements de sa fille. De toute façon, ce genre de bestiole ne devait pas être autorisée à entrer dans la cité. Reprenant ses esprits, ce fut la mère qui parla la première, le père n'ayant surement pas assisté à la scène. Son ton était calme mais teinté de colère et de réprobation, comme si elle n'appréciait pas vraiment ton comportement trop sur de toi :

« Nous nous sommes installés ici après la guerre, à nos âges, il n'y a guère personne dans notre famille en dehors de nous. Je n'ai rien remarqué d'anormal, je vous l'ai dit, elle s'est disputée avec son frère et a fugué. A l'heure qu'il est, elle doit se terrer quelque part dans la cité de peur de se faire gronder en rentrant, seulement, j'ignore où ... »

La jeune femme t'expliqua ensuite que le médecin n'était qu'à quelques rues d'ici, en quartier Elfe. Il te suffisait de continuer tout droit dans le sens inverse de celui par lequel tu étais arrivé dans leur rue, de prendre deux fois à gauche au bout de la rue et tu trouverais le petit hôpital monté par les Elfes. Elle ajouta qu'ils s'étaient rendus auparavant dans l'auberge Astorg pour voir une amie à elle, l'auberge se situant à l'entrée du quartier nordique. Pour toute réponse, le père déposa le paquet d'argent dans ta main. Désormais, tu avais le destin de cette petite entre tes mains ! Par où commencer cependant ? Tu avais le choix.

[ Tu peux aller où tu veux et poser des questions mais arrêtes-toi avant d'avoir la réponse ! ]

Je voyais que j'avais énervé, on ne peut plus, les parents. Ainsi je décidais de calmer le jeu, en commençant par m'excuser. J'étais parfois insolents mais je savais quand revenir en arrière.

« Excusez-moi, je ne voulais pas vous énerver en parlant de votre fils, mais vous devez me faire confiance, bien que je sois jeune et que je sois Cydien, pour moi les tensions entre les Astorgs et les Cydiens ne sont rien , et de plus, j'ai été formé par le meilleur des pisteurs. Bon ça aurait été plus vite avec mon loup, mais je respecte votre refus et le laisserais à l'écart .En plus, cela m'aurait énormément étonné qu'un loup soit autorisé dans la ville, déjà que les gardes sont interdites.
»Vous avez sûrement raison monsieur, si vous n'avait pas d'ennemis, elle doit être simplement perdu. Ainsi je vais commencer mes recherches de suite. » dis-je en prenant l'argent des mains du père.

Je décidais d' aller tout de suite au quartier des Elfes, me doutant que l'amie des parents de l'auberge du quartier Astorg ne m'apprendrait rien de nouveau.
Une fois arrivé au quartier elfe, je me perdis, j'avais oublié l'indication donné par la femme, et dû demander le chemin pour trouver le médecin deux fois. J'avais décider d'interroger tout les commerçants et habitants, ainsi que les gardes pour savoir si ils avaient vu une petite fille rousse de huit ans, avec des habits rouges, toute seule. J'avais bien interrogé du monde pendant plus d'une heure, mais je ne me heurtais qu'à des : «Non désolé », « Je n'ai rien vu , désolé », ou parfois, on me disait simplement non de la tête. Après la première demi-heure de recherche, un garde m'avait bien proposé d'aller faire un tour en passant par le poste de garde pour voir si il la voyait ou si ils avaient eu des informations au poste de garde, mais il était revenu bredouille et m'avait dit : « Désolé fiston, pas de nouvelles de c'te gamine que tu me parles ». Je ne me décourageais pas pour autant et continuais ma quête, allées par allées, ruelles par ruelles, (je soupçonnais les elfes de ne pas me faire confiance,je ne sais pour quelles raisons, et de m'avoir indiquer un faux chemin pour le médecin) mais toujours rien après une heure, presque deux de recherche
(*Ah, avec Fantôme la petite serait déjà chez elle. Mais toutes ses fausses appréhension sur les bêtes sauvages qu'on ne peut pas dompté empêchent son intégration;mais ma foi, il vit bien dans les bois.*).
Après la deuxième heure de recherche et de ronde infructueuse pour trouver le chemin de l'hôpital, la faim commençait à me tenailler et je décidais donc d'aller m'acheter à manger dans une échoppe qui vendait de la nourriture dans la ruelle en face de moi, je voyais déjà du monde repartir avec de la nourriture dans la main, du pain et de la viande d'après ce que je voyais. J'en profitais pour interroger tout les marchands derrière leurs étals. Mais toujours rien, à la fin de la deuxième heure je pris enfin le bon trajet pour trouver le médecin. Je m'étais tellement écarté du chemin que je mis dix minutes à y aller. Après ces dix minutes j'arrivai enfin à l'entrée de l'hôpital,passai le seuil et dis :

« Bonjour, il y a quelqu'un . »

Un homme s'avança alors vers moi.

[ Pourrais-tu séparer tes actions de tes dialogues et de tes pensées sitiplait ^^ ]

Les parents t'observaient déjà avec méfiance alors autant te dire que quand tu leur annonças de but en blanc que tu étais un Cydien, bien qu'ils s'en soient doutés, certes, cela ne faisait pas du bien de l'entendre. Déjà qu'ils avaient du mal avec ton jeune âge … alors si en plus tu en rajoutais des couches ! L'homme allait rétorquer quelque chose lorsque sa femme s'interposa. Elle était agacée par le fait que tu t'adressais à son mari comme si elle n'existait pas. C'était elle qui était venue te chercher, elle encore qui avait pris ta défense, faute d'avoir un meilleur élément sous la main et pour finir, c'était elle qui t'avait donné toutes ces informations ! Peu importait, seule Aléa comptait.

[ … ]

L'hôpital était bondé, les infirmières très occupées et les médecins, absents. Les allers et venus étaient nombreux et personne ne fit attention à toi avant que tu ai ouvert la bouche. Une jeune femme brune aux yeux noisettes s'approcha pour te répondre « Vous voulez quoi ? » d'un ton pressé. Lorsque tu lui expliqua le pourquoi de ta venue, cherchant un médecin ainsi qu'une petite fille nommée Aléa, elle te répondit qu'elle connaissait la famille dont il parlait et avait examiné elle-même la petite Léandre. Au moins, tu avais la preuve qu'elle ne te mentait pas ! Elle te conduisit au médecin en question. « Voir ce médecin ne vous servira à rien de toute façon » précisa-t-elle en expliquant que la petite et son frère étaient restés dans l'entrée et n'avaient pas accompagnés leur mère et la petite Léandre. A cet instant alors que tout semblait perdu, un jeune interne passa et t'apprit qu'il avait vu la gamine avec son frère.

« Ils se disputaient, j'ai du leur demander de se taire, après cela, la petite s'est mise à pleurer et alors qu'il essayait de la consoler, cette petite peste est partie en courant. Je l'ai vu passer devant moi, courant comme une furie avec son frère sur les talons. Elle allait en direction du quartier Almer. »

L'infirmière que tu avais rencontré juste avant appela l'interne Cydien de sorte qu'ils disparurent ensemble sans plus t'accorder d'attention pour aller opérer je ne sais quel patient. Ainsi, la petite avait été vu pour la dernière fois dans le quartier Almer. Il ne te restait plus qu'à te rendre là bas et trouver quelqu'un !

Alors que tu entrais dans le quartier, et commençait à poser des questions, un gamin te répondit qu'il l'avait vu entrer à l'auberge. Une petite fille rousse n'était pas de coutume ici et il s'en souvenait car elle portait un robe couleur de sang. Il l'avait trouvé adorable avec ses tâches de rousseur et ses longs cheveux de feu. Ainsi, ton seul indice restait l'auberge.

[ Je te laisse décrire le passage à l'hôpital ainsi que celui où tu changes de quartier et interroges des passants. Je te laisse décrire aussi la façon dont tu parles au gamin etc ^^ Tu peux poser toutes les questions que tu veux à l'auberge, mais arrêtes-toi avant d'avoir les réponses. ]

Peut-on avoir confiance dans la parole dans les enfants ? La vérité sort-elle vraiment de la bouche de ces petits monstres ? A croire que oui, parce qu'une fois entré dans l'auberge et une fois les questions posées, l'homme te regarda d'un air dubitatif. Visiblement, ta peau claire et tes oreilles légèrement pointues l'avaient mis sur la voie tant et si bien qu'il te répondit brutalement :

« Qu'est-ce-qui veut le bouffeur de salade ? »

Ah oui, dans le quartier Almer, on aimait pas les Elfes, logique en même temps. Ah et puis oui, se trimballer tout seul dans le quartier sans aide ni rien attirait les ennuis … Mais ne t'en fais pas, une bonne âme allait venir te sauver. Ou pas.

« Dégage ! » lança le patron d'un air menaçant.

Oui bon, la sortie plutôt que la vie, ce n'était pas plus mal et tu t'en sortais plutôt bien non ? Et puis, juste avant que tu ne passes le seuil de la porte, une jeune femme vient à ta rencontre. Elle était plutôt mignonne, les yeux noisettes, de petites tâches de rousseur sur les joues. Bref, pas désagréable à regarder, on en aurait presque fait son quatre heures en d'autres circonstances ! Elle te prit à part une seconde tandis que la porte à battant se refermait derrière toi et se contenta de te dire d'un ton peu aimable :

« La petite est bien venue ici, je l'ai ramené chez ses parents voilà une bonne heure déjà. »

Ah ben oui, évidemment, ce n'était pas drôle sinon qu'on te fasse chercher une gamine qui était déjà rentrée chez elle ! Elle te poussa dehors violemment de sorte que tu ne manquas pas de mordre la poussière sous le regard amusé des passants et referma les portes. Bon, les Elfes n'étaient pas trop aimés ici. Mais bon, la gamine était rentrée apparemment, et tu n'avais de ce fait pas d'autre choix que de vérifier si tout cela était vrai.

Arrivé devant la porte, des éclats de voix se faisaient entendre. La mère criait, le père répondait, bref, ça ne changeait pas de quand tu les avais rencontré. Entrer sans frapper ? Pas besoin, la mère ouvrit la porte à la volée et tomba nez à nez avec toi. Elle mit une seconde à te reconnaître et s'écria :

« Vous tombez bien, ma fille a été enlevée ! »

Ah tiens, c'était nouveau ça ?

[ Je te laisse le soin de décrire tous les détails que je n'ai pas décrit dans ce post Mj, c'est à dire tes réactions à l'auberge, ta décision de revenir chez les parents, ta réaction face à la mère (les questions que tu veux lui poser par rapport à ce qu'on t'a dit à l'auberge, celles qui te viennent à l'esprit par rapport à ce qu'elle te dit dans le post). Je te demanderais exceptionnellement une réponse de 20 lignes minimum, merci ^^ ]

La jeune femme semblait tellement perplexe et perturbée par la situation qu'elle ne comprit pas tout de suite ce que tu venais de dire. Elle mit une minute ou presque à comprendre que tu lui demandais si elle était sure que sa précieuse Aléa avait disparu, non, avait été enlevée. Bien sur qu'elle en était sure ! Évidemment ! Elle te foudroya du regard avant de répondre d'un ton acerbe :

« Évidemment que je suis sure ! »

Elle se rendit compte que ce n'était pas la méthode la plus adaptée pour te convaincre de l'aider et tenta de se calmer mais la peur de perdre sa précieuse enfant sans parler du fait qu'elle n'avait plus simplement fugué mais avait bel et bien était enlevée ne l'aidait pas vraiment à trouver une raison de se calmer. Pire que tout, elle se sentait totalement déboussolée et ne savait plus vers qui se tournait. Toi en l'occurrence. Tu avais passé des heures à chercher la petite et si tu ne le faisais que pour l'argent, peu importait ! Tu étais son seul espoir !
Tandis que tu reprenais la parole, la jeune femme retrouvait son calme, convaincue que tu allais l'aider, convaincue que tu allais enfin retrouver sa précieuse petite fille. Aléa. La jeune femme préférait ne pas penser au pire !

« Atta me l'a bien ramenée il y a environ une heure, peut-être deux, je ne m'en souviens plus ! Mais Atta est bien venue me la ramener. »

Elle parlait d'un ton lourd de reproches, comme si tu t'en étais pris à une précieuse amie et c'était le cas. Atta avait été l'une des premières personnes à aider la petite famille à s'installer. Mais tu l'ignorais et tu étais son seul espoir. Elle se força à garder son calme, à ne pas paniquer, à éloigner les mauvaises pensées et à se focaliser sur une chose. Toi. Celui qui allait sauver sa fille.

« Aléa s'est disputée avec son père à peine arrivée et pour changer, elle a décidé de filer mais alors que je la rattrapais, un homme l'a saisi par le bras, lui a mis un couteau sous la gorge … et l'a emmenée en me disant que si je ne le rejoignais pas à l'orée du bois à la tombée de la nuit avec cette somme », elle désigna la bourse accrochée à sa ceinture avant de reprendre, « il la tuerait ».

Elle inspira avant de reprendre, refoulant ses larmes :

« Mon mari refuse de leur donner l'argent, je m'en fou, j'irais, je veux ma fille ! », elle se ravisa, « Non, vous allez y aller, vous allez la trouver avant qu'il ne la tue. Je vous paierais, je vous donnerais ce que vous voulez mais trouvez la et ramenez-la moi ! »

Comme si elle avait tout prévu, elle sortit de sa poche un foulard de soie rouge sang et te le tendit, un air soudain très sérieux sur le visage. Elle se contenta d'ajouter d'un ton qui tranchait avec celui qu'elle employait il y avait à peine quelques minutes :

« Tenez, c'est à ma fille. Je sais que mon mari refuse que votre loup ne connaisse son odeur, mais maintenant, sa vie est en jeu. Faites ce que vous voulez, mais retrouvez là ! »

[ Il faut que tu te rendes en forêt, arrêtes au moment où tu revois ton loup, qu'il sent l'odeur et commence à suivre la piste ^^ ]

Je pris le morceau de tissu en souriant, mais mon sourire qui se voulait rassurant en montrant ma confiance, devint plutôt un sourire insolent et le regard noir, inchangé de la mère depuis qu'elle m'avait vu, ainsi que son ton rendu plus doux,du moins avec moins de reproches, me fît comprendre que je devais me montrer plus sérieux. J'ajoutais donc :

«Ne vous inquiétez pas madame, je ramènerais votre fille aussi vite que possible»

Et sur ces mots je me retournais et partis vers les portes de la ville. Sur le chemin, je m'arrêtais à une boucherie pour acheter de la viande à Fantôme, il travaillait mieux le ventre plein, même si je me doutais qu'il avait chassé il n'y a pas longtemps, ça lui ferait plaisir, ça pourrait toujours me servir à moi. Après cet arrêt je me dirigeais vers le poste de garde où mes armes étaient stockées.
Une fois arrivé un garde m'interrogea sur ma venue, c'était un nouveau, un jeune d'une vingtaine d'années, cheveux bruns, courts, très courts même, limite rasés, bien bâti, il avait une pique à sa main droite ainsi qu'une petit rondache de bois attaché à son poignet gauche. Après lui avoir expliqué le pourquoi de ma visite, il me laissa entrer, et je me dirigeai directement vers la petite cellule où je savais que mes armes m'attendaient, en me voyant arriver, un vieux garde au crâne dégarni et aux favoris blancs très longs, habitué à me voir, m'ouvrit la porte en souriant et en me disant :

« Alors, on part encore en chasse ?
-En quelque sorte », répondis-je au garde qui me laissa récupérer mon équipement.

Dans la cellule, j'ouvris le coffre, pris d'abord mon épée pour lui donner un coup de pierre à aiguiser, puis je la remis dans son fourreau que je glissa à ma ceinture, puis je récupéras mon carquois et mon arc que je les plaça sur le baudrier dorsal pour qu'ils restent dans mon dos.
C'était un plaisir sans cesse renouveler de se retrouver ainsi armé, surtout le contact de l'arc dans le dos. Ainsi bardé, je sortis du poste de garde, et pris le chemin des bois.
En chemin, je ne croisa que quelques paysans qui rentraient chez eux après une journée aux champs. Après presque une heure de route, je rentra enfin dans les bois, dans lesquels je dû attendre quelques minutes avant que mon loup ne consente à me retrouver.
Il arriva le museau et les deux pattes avant ensanglantés, il avait effectivement chassé il n' y a pas très longtemps. Je lui tendis néanmoins le morceau de viande du boucher qu'il prit quand même dans sa gueule et qu'il commença à manger. Je savais qu'il était plus d'accord pour faire une chose que je lui demandais, si je lui donnais quelque chose en échange, c'était un animal sauvage, certes il était et resterait fidèle, mais il faisait quand même ce qui lui plaisait.
Après qu'il eut fini le morceau de viande, je lui parla de l'affaire sur laquelle j'étais, je savais qu'il me comprenait, même s'il ne pouvait pas me répondre, et c'est pour cela que lorsque je lui tendis le morceau de tissu rouge pour qu'il m'aide à retrouver la fille, il ne prit que quelques instants pour humer l'air et pour partir de suite, dans une direction qui s' enfonçait dans les bois, j'espérais que la piste n'allait pas durer longtemps il ne restait que peu de temps avant la tombée de la nuit.

*Quel plaisir que de reprendre la chasse avec Fantôme !*

Elle te regarda, presque incrédule, semblant hésiter une dernière fois avant de définitivement mettre la vie de sa précieuse enfant entre tes mains étrangères. Consciente que tu étais leur meilleur espoir pour retrouver l'enfant, la jeune femme n'ajouta rien, se contentant de plonger son regard dans le tien et là, tu pouvais y lire de nombreuses émotions : l'angoisse de ne pas revoir sa petite, mais aussi l'assurance de te tuer si tu échouais ou encore, plus simplement, l'espoir. D'autres encore se mêlaient à ces principales informations mais mieux valait en effet ne pas perdre de temps n'est ce pas ?

Fantôme était un animal efficace, à peine le linge d'Aléa reniflé, il partit immédiatement en chasse et ne tarda pas à suivre la bonne piste. Il ne lui fallut pas longtemps non plus pour parcourir la distance qui vous séparait des kidnappeurs. Le loup s'arrêta à quelques pas des individus amassés autour d'un feu de camp paisible. De là où vous étiez, personne ne pouvait vous voir ce qui en soit, se révélait être un sacré avantage dans une telle situation. D'autant qu'en tant qu'archer, ton point fort était surement la distance et non le corps à corps, peu importait de toute façon, mieux valait observer la scène avant de se jeter tête baissée dans la mêlée. Trois hommes étaient assis en cercle autour du feu et discutaient bruyamment. Leur langue, qui de prime abord ne te fut pas familière, te permit néanmoins de comprendre leurs origines.
Il était plutôt étonnant d'entendre de l'Almer, surtout dans la bouche de brigands de bas étage. Peut-être n'étaient-ils pas que des brigands de bas étage … qui sait ? Une tente avait été dressée dans le fond, sans doutes là où se trouvait la petite fille qui, étrangement, ne criait pas, n'émettait même aucun son. Etrange non pour une gamine qu'on a enlevé ? L'avaient-ils bâillonnée ?

Un quatrième homme sortit de la tente, comme les trois autres, il émanait de lui cette impression qu'il n'était pas un simple brigand de bas étage. Ses vêtements comme son allure et la langue qu'il employait semblaient prouver le contraire. Les trois jeunes hommes, âgés de vingt à dix sept ans environs, se levèrent à son arrivée et le plus jeune posa une question dans sa langue maternelle si rapidement que tu n'eus pas l'occasion de la comprendre mais ce qui semblait être le chef de la bande répondit d'un ton presque soulagé :

« Elles dorment. »

Après ce petit échange, le plus grand des trois garçons se leva pour chercher de quoi manger tandis que le plus vieux discutaient avec celui qui semblait entre deux âges non loin de la tente et enfin, le plus jeune était resté près du feu. Alors petit Jehan, qu'allais-tu faire ? Les attaquer ? Tenter une approche plus douce ? Il était temps de choisir ton camps.

[ Attention, petite précision, le poste de garde est aux portes, de sorte qu'aucune arme ne pénètre dans la cité ^^ ]

Et en effet la piste s'avéra bonne, et j'arrivai non loin des kidnappeurs très rapidement, et me cachai dans en endroit où je pouvais tout voir et tout entendre, sans être vu.
Je me mis à genou, dégaina mon arc,sortis une flèche du carquois que je ficha dans la terre au cas ou je devrais agir, j'aurais sûrement le temps de tirer une flèche, voir deux, avant que les ennemis soient sur moi.
Je ne compta que trois personnes autour d'un feu, peut-être y en avait-il d'autres, j' envoyas donc Fantôme faire un tour du camp, pour voir si il voyait des embusqués, mais il revint sans avoir vu quelques autres malandrins. De plus, je trouvas étranges de n'entendre que le bruit de la conversation bruyante des trois hommes, d'autant plus étranges que c'était en Almer qu'ils étaient en train de parler. (J'aimais de moins en moins les Almers) . Une tente était dressée au fond du campement, sûrement l'endroit où la petite était retenu. De cet tente, un quatrième homme sortit, il avait une tenue beaucoup trop riche pour n'être qu'un simple petit brigand, tout comme les trois autres remarquais-je.

« Elle dorment. », déclara ce dernier homme.

Elles ? Pourquoi elles ? Aléa n'était-elle pas la seule à s'être fait enlever ? Je devais agir pour savoir ce qui se passais. Un homme s'était écarté du reste du groupe, probablement pour aller chercher à manger, mais il faisait face à deux autres qui discutaient devant la tente, il n'en restait qu'un devant le feu, auquel les trois autres ne faisaient pas attention, sans doute un bleu dans la bande.
Il allait me servir.
Je dis à Fantôme d'attendre caché, mais prêt à tout, puis je me remis debout, ramassa la flèche, et celle-ci encochée, je sortis discrètement des bois, sans faire craquer la moindre brindille, me déplaçant plus silencieusement qu'un chat, puis arrivé derrière le jeune devant le feu je lui mis la pointe de la flèche dans la nuque tout en lui soufflant à l'oreille :

« Pas un mot à tes copains, ou je te transperce la nuque, rien qu'en relâchant mes doigts de la corde », puis aux autres, « Salut belle compagnie, je viens chercher Aléa, une petite Astorg pour laquelle vous avez demandé une rançon. Oh, et pas de geste brusque, ou déplacé, ou pas un geste du tout même, sauf allait chercher la petite, sans arme bien sûr, ou je tue votre camarade. Et j'oubliais, j'ai un ami dans les bois, qui attend la moindre occasion pour vous arracher le cœur avec ses crocs, et cela avant que vous aillaient le temps de le voir. »

Phrase d'accroche, certes longues, mais qui, je l'espérait allait faire son effet, et me permettre de récupérer la fillette, et de la ramener pour ne pas louper le dernier service du soir à l'auberge. Je savais qu'il y avait au moins une autre fille avec Aléa, mais je n'avais pas était payé pour elle.

De ton observatoire, tu avais pu constater qu'ils étaient quatre, en étais-tu si sur ? Peut-être aurais-tu du mieux t'informer, peut-être était-ce le bon choix d'agir maintenant, qui sait ? Seul l'idiot n'agit pas mais l'idiot peut aussi agir dans la précipitation. Fort heureusement, tu ne faisais pas partie de cette catégorie et tu avais eu la judicieuse idée de garder ton loup à distance de sorte qu'il serve d'arme contre les trois autres hommes.
Ton petit cinéma n'avait pas l'air de les surprendre, comme s'ils s'attendaient que quelqu'un ne vienne, comme si d'ailleurs ils n'attendaient que ça et c'était bel et bien le cas. La situation leur échappait totalement et quoi qu'ils aient envisagés, rien ne leur semblait suffisamment bon, pour l'enfant comme pour eux. Ils avaient conscience que la situation ne pouvait plus durer mais pour autant, ils étaient également conscient de leur impuissance. Elle tenait les rênes bien malgré elle et eux, pauvres humains, n'étaient rien de plus que des outils entre ses mains hésitantes.

Le jeune homme, à peine sortit ou presque de l'adolescence, se raidit en sentant la flèche sur sa nuque et n'osa pas esquisser le moindre mouvement seulement ce que tu avais prévu n'était pas infaillible, bien au contraire. Qu'était la perte d'un enfant quand on était à trois contre un ? Un dommage collatéral ? Un sacrifice parmi tant d'autres ? Sans doutes aurais-tu du réfléchir à tout cela car désormais, tous étaient au courant de ta présence … Et ce n'était pas Fantôme qui serait d'une grande utilité tant que tu ne connaîtrais pas leur points forts comme leur points faibles.

« Lâchez mon fils » ordonna l'homme le plus âgé tandis que les deux autres se saisissaient de leur arme respective sans pour autant les utiliser.

Le père de famille parlait d'un ton pressant, autoritaire mais étrangement bas, comme s'il craignait de réveiller ceux qui dormaient dans la tente. Sans qu'aucun d'entre eux ne bouge, le feu près de toi se fit crépitements, puis s'intensifia si bien que la chaleur en fut insupportable et se raidit jusqu'à n'être plus qu'une minuscule flamme. Ils étaient en train de te faire comprendre que si tu avais tes armes, ils avaient les leur.

« Peu importe l'animal qui se cache dans cette forêt, tous ont peur du feu si vous voyez ce que je veux dire ... » continua le plus âgé des frères en esquissant un pas.

Lui aussi parlait sur un ton calme et éviter de hausser le ton. Etait-ce lui l'élémentaire ? Peu importe, il marquait un point essentiel, ton animal, quelque soit sa nature, avait peur du feu. Les loups d'autant plus mais cela, il l'ignorait.

« Lâchez mon fils » répéta le père, « ou il vous en cuira »

Nul doutes, ils étaient bien de la noblesse ou tout du moins, suffisamment riche pour parler comme des nobles. Peut-être les avais-tu jugés trop vite, car dit-on, l'habit ne fait pas le moine …

« Comment ça une rançon ? » sembla tilter le troisième luron près de la tente, « On a jamais demandé une rançon ! Et on a pas d'Astorg ici, y'a que ma mère et ma sœur qui dorment dans cette tente ! »

Il parlait vite mais étrangement, il semblait sincère.

« Je suis désolé, nous n'avons jamais demandé de rançon à qui que ce soit, maintenant, lâchez mon fils bon sang ! »

Qui disait la vérité ? Qui mentait ?

Le jeune garçon ne manqua pas de retrouver les siens au plus vite pour éviter de subir une deuxième prise d'otage intempestive. Bien que tu n'ai plus aucune proie sous la main pour faire valoir ta vie, aucun d'entre eux ne t'attaque, aucun ne bougea. Ils t'écoutèrent parler, en silence, sans ajouter quoi que ce soit mais n'en pensant pas moins visiblement. Une petite fille rousse de huit ans oui, ils la connaissaient, tellement bien qu'ils auraient pu ajouter qu'elle avait les yeux clairs et quelques tâches de rousseurs sur le museau. Elle dormait justement dans la tente mais jamais au grand jamais, ils ne lui auraient fait le moindre mal. Tout comme ils n'auraient jamais demandé de rançon pour elle. C'était totalement illogique !

« Nous l'avons » se contenta d'avouer un des garçons, celui le plus proche de la tente.

Son ton n'était pas agressif, simplement soulagé peut-être, c'était difficile à dire. Il venait cependant de répondre à une partie de l'énigme mais le reste n'était pas clair pour autant. Pourquoi prétendre ne pas avoir demandé de rançon alors qu'il avouait aussi aisément détenir l'enfant ? Patience, chaque chose en son temps.

« Nous n'avons pas demandé de rançon tout comme nous ne l'avons pas kidnappée. Elle est venue d'elle même ... » poursuivit le plus jeune, celui que tu avais pris en otage quelques minutes auparavant.

Sans doutes aviez-vous parlé trop fort, sans doutes faisiez-vous un peu trop de bruit, dans tous les cas, le rideau de la tente trembla quelques secondes avant qu'une tête de femme en sorte et ne demande d'un ton calme mais ensommeillé :

« Les garçons, faites moins de bruit ! »

Des cheveux de flammes, des yeux aux reflets irisés qu'on ne risquait pas d'oublier tant ils avaient l'air si affolés la première fois que tu les avais croisés, le plus étonnant, outre sa présence, fut sans doutes d'entendre le plus jeune rétorquer :

« Désolé maman »