[Je me permets de mettre le sujet en FE directement comme on change demain et que je viens juste de reprendre le RP. n_n]

Enfin. J’étais enfin revenue à Cydonia. Après ces longs mois d’absence, passés à voyager de villes en villes, à fuir mes proches, à poursuivre celui que je considérais comme mon ennemi, mon frère. Mon si cher frère devenu fou. J’avais retourné les terres azthiennes entières afin de le retrouver. Aidée d’un guide, j’avais parcouru le continent dans son intégralité, uniquement motivée par un désir de vengeance, désir accru durant ces derniers mois. Et je l’avais retrouvé. Dans une ruelle de Tamawa, nous nous étions retrouvés. Le silence pesait durant ces instants, et aucun mot ne franchissait mes lèvres quand je voulais lui hurler toute ma rancune. Et je l’avais tué. Sans plus d’explication. Ainsi s’était fini la triste quête de ma vie, me laissant désemparée et sans but.

Revenir à Cydonia m’avait semblé être le meilleur choix à faire. Voilà bien longtemps que je n’avais refoulé de mes pieds tremblants les pavés de ma si chère cité. Je l’avais tellement délaissée qu’il m’avait semblé que j’étais devenue une étrangère ; pourtant, ses hauts bâtiments et ses ruelles familières semblaient me dire :

« Bon retour. Nous sommes heureux de te voir rentrer, Faelin. »

J’étais submergée par l’émotion, en revoyant ma patrie ; elle semblait avoir laissé un vide immense dans mon cœur, qui m’avait accompagnée tout au long de mon périple à travers Azthia, et qui était enfin comblé. J’étais heureuse de rentrer. A présent, je redécouvrais chaque aspect de ma cité avec un œil, admirant chaque détail, et ne cessant de me répéter que j’habitais une magnifique cité. Une magnifique cité qui était désormais tout ce qu’il me restait. Je repensai à cette journée passée avec Zihark, à visiter la ville que je n’avais jamais pris le temps de découvrir. Je nous revis, déambulant tranquillement dans les rues, discutant joyeusement.
Zihark.
Non, je n’étais plus seule. Mais m’avait-il pardonné mon départ si soudain … Peut-être était-il reparti avec Elyncia pour quelque quête contre Sombre Présage ? Peut-être avait-il été tué ? Peut-être était-il parti dans une autre cité ? Peut-être m’avait-il oubliée … Je devais m’en assurer. Le revoir. Peu m’importait qu’il se débarrassât de moi ; après la manière dont je m’étais conduite, il en avait le droit le plus total. Pourtant, aussi espérais-je qu’il m’avait pardonnée malgré l’égoïsme de ma conduite et la soudaineté de mon départ … C’était loin d’être correct, je m’en rendais désormais compte. Si seulement j’avais pu réfléchir il y a quelques mois au lieu de me laisser aveugler par la colère et la vengeance … Désormais, je ne désirais plus qu’une chose : reprendre le contrôle de ma vie.
La nuit passa, et je ressassai tout cela sans relâche, me convaincant de plus en plus que je devais essayer de parler à Zihark, afin de mettre les choses au clair.

Le lendemain, une magnifique journée s’annonçait. Lorsque j’ouvris les yeux, je sursautai d’abord de surprise. Où étais-je ?! Puis, ma mémoire fit remonter les souvenirs d’hier soir : oui, j’étais enfin revenue, et j’allais devoir m’y réhabituer. La routine n’était finalement pas si désagréable. Je paressai un peu dans mon lit, avant d’enfin me décider à me lever. Je m’habillai promptement, et sortis dans les rues de Cydonia. Je voulus d’abord faire un détour par l’agora marchande : il y avait longtemps que je n’étais plus revenue, et je voulais raviver tous ces souvenirs que j’avais oubliés durant mon exil. C’est avec plaisir que je revis quelques commerçants chez qui j’étais une habituée, et qui s’écriaient :

« Faelin ! Ca par exemple ! Depuis quand es-tu revenue ? »

Cela me faisait tellement plaisir que l’on ne m’ait pas oubliée. J’avais désormais atteint l’équilibre que je recherchais de manière si désespérée. Après avoir raconté un condensé « adouci » de mes aventures de ces derniers mois, je m’éclipsai et allai en direction des écuries. Arrivant devant le box de ma jument, je sortis un petit sac d’avoine.

« Tiens, c’est pour toi, ma belle. » dis-je en flattant l’encolure de Lightning. « Aujourd’hui, on repart à la chasse. Autant ne pas perdre les bonnes habitudes ! »

C’est ainsi qu’à peine revenues, nous repartions déjà pour de nouvelles aventures. Toutefois, une journée typique de chasse comme j’en avais l’habitude me manquait, et je m’impatientais déjà à l’idée de retrouver toutes mes sensations. Cette excitation, cette concentration, cette précision, ce sentiment de victoire lorsque je touchais ma cible ; je ne vivais pleinement toutes ces sensations qu’en chassant. Et je décidai ainsi, pour reprendre mes habitudes, de partir pour la forêt avoisinante. Je ne risquais ainsi pas d’être trop dépaysée. J’attachai mon arc dans mon dos, sellai ma jument, préparai mes affaires, et nous étions parées !

Quelles agréables sensations ! Que c’était bon de retrouver son terrain privilégié ! Cet endroit m’avait définitivement beaucoup manqué aussi, à l’instar des rues de Cydonia. J’empruntais pour le moment un sentier habitué des voyageurs, mais n’en avais pour l’instant guère croisé.

* Etonnant. * songeai-je, avec un air intrigué.

Peut-être en continuant mon chemin allais-finir par rencontrer quelqu’un, que ce soit un chasseur, un voyageur, un promeneur, ou un brigand des grands chemins. Mais si c’en était un, je ne me faisais guère d’inquiétude : ces quelques mois n’avaient pas été gâchés niveau combat.