[FE] Bienvenue à la maison (mission Silésas) (terminée)

[Cette mission se passe au début de FE ^^ ]

Le Monastère était resté le même. Peut-être avait-il été agrandi, quelques changements se faisaient sentir ici et là mais dans la globalité, le Monastère était resté le même. Il se dressait fièrement en plein Cydonia, joyau parmi le Joyau. Et cette journée d'été allait peut-être te permettre justement de retrouver ton ancien statut. De quoi faire rêver non ? On entrait pas dans le Monastère comme ça mais il avait pourtant suffit que tu demandes à voir le directeur pour qu'on se décide à te conduire à Liam Clari. Tu ignorais tout de ce qui s'était passé, mais peu importait, tu étais motivé, c'était le principal.

L'homme qui te fit entrer était un Zélote aguerri, il t'observa de pied en cap et s'abstint de commentaires, se disant sûrement que Liam se ferait un plaisir de te mettre à la porte et que de toute façon, tout cela n'était pas de son ressort. Tu n'avais pas d'arme sur toi, en somme, tu ne représentais aucun danger si ce n'était pour toi-même. Seulement, quand l'homme frappa à la porte du bureau du Maitre des lieux, ce dernier ne répondit pas, et pour cause, il était à une séance du Sénat. Le Zélote soupira et se tourna dans ta direction, t'expliquant que Clari était au Sénat et qu'il ne devrait pas tarder à rentrer. Il ajouta qu'il valait mieux que tu attendes ici mais qu'il avait autre chose à faire que de rester. Jugeant sûrement que tu ne représentais le moindre danger vu ton âge, il te laissa seul. Quelques minutes passèrent avant que du bruit ne se fasse entendre dans le couloir. Un groupe de trois étudiants avançaient, discutant bruyamment, sortant visiblement d'un cours qui les avaient passionnés.

« Maître Naly est tellement belle ! » s'exclama la première demoiselle, une jeune fille d'une quinzaine d'années aux cheveux d'ébène et aux yeux noisettes, « J'aimerai tellement lui ressembler ! »
« Pas demain la veille » ajouta son camarade, un peu plus âgé visiblement.
« Elle a eut du courage de diriger le Monastère et les élémentaires tout ce temps ! »
« La faute aux Templiers … si Lymion n'avait pas disparu ... »
« En même temps avec toi c'est toujours leur faute ! » soupira la première jeune fille tandis qu'un quatrième lascar se joignait au groupe.

La discussion allait bon train, tous les quatre ne semblaient pas d'accord mais il n'y avait aucun animosité entre eux. Ils discutaient simplement de Lymion, de Naly, de Zélotes, de Templiers et mélangeaient toutes sortes d'informations. Bruyants, ça ils l'étaient !

[ Je te laisse le soin d'expliquer comment tu es arrivé là, pourquoi etc. Ainsi que le soin d'expliquer ce qui te pousse à aller leur parler et leur poser des questions comme prévu dans le MP ^^ ]

La descente de ma montagne, fut plus longue que je l'avais prévu. Les raisons étaient multiples, la première étant que cela faisait bien trop longtemps que j'avais parcourue le chemin en sens inverse et que j'eus bien du mal différencier les pics qui nous avais arbitrairement servis de point de repaires parmi les autres cimes. La seconde fut que j'avais sous-estimé les effet de l'âge, il me fallait stopper ma marche de manière plus fréquente qu'avant. Fort heureusement, j'avais pris suffisamment de vivres et les cours d'eau étaient suffisamment fréquent pour que je n'eus pas me servir une seule fois dans ma dernière gourde et le voyage fut calme. Si je n'avais pas décidé de retourner auprès des miens pour pouvoir lutter de manière efficace contre ces maudits « faiseur de paix », ce calme ne m'aurait pas gêné mais dans le contexte actuel il me paraissait indiquer l'arrivée de la tempête comme les nuages noirs annoncent l'orage. L'arrivée en ville me détourna vite de cette crainte pour mon avenir pour inaugurer en moi un sentiment qu'on ne m'avais que décrit, la mélancolie. Chaque pas que je fis me rapporta des souvenirs que je croyais disparue comme si chaque pavé dont sont faites les rue de Cydonnia rappelé en moi un fragment de mon passé. J'ignore encore pourquoi mais je ne pus m'empêcher de retourner voir l'orphelinat où j'eus passé les premières années de ma vie. Ils avaient beau en avoir repeins les volets et la grille dans des couleurs plus vives, il n’empêchait que ce dernier paraissait aussi lugubre qu'avant. Je mis néanmoins la main sur cette dernière là où il me semblait avoir découvert mon pouvoir afin de laisser une nouvelle trace de givre dans celle que j'eus laisser jadis.

Après avoir ainsi tourner en ville, j'entrepris de trouver un coiffeur digne de ce nom, et finis par trouver mon bonheur. Lorsque celui-ci me demanda depuis combien de temps je n'avais pas un de ses collègues, je ne pus m'empêcher de sourire et de répondre simplement « Bien trop longtemps ». Le résultat me convint car il ne me couvrait pas la vue tout en dégageant une certaine force de caractère qui me correspondait bien, je partis donc satisfait après l'avoir payé avec une partie des Talents que nous avions sur nous Aran et moi lors de notre exil. Comme il se faisait tard, je me mis en quête d'une auberge où passer une nuit revigorante en vue de l'épreuve qui m'attendais. Elle le fut tellement qu'à l'heure où j'ouvris de nouveau les yeux, le soleil avait déjà recommencer a décliner alors que j'avais prévue de me lever aux aurores. Il fallait croire que mes bonnes habitudes ne valait que sur des couches bien plus dure que celle-ci. Je dus donc payer deux journées au tenancier et je compris rapidement que je ne pourrais pas tenir financièrement plus d'une semaine si mon retour dans l'ordre devait mal se passer.

Une fois arrivé au Monastère, j'eus à peine frapper à la porte que le judas s'ouvrit dévoilant une partie d'un visage trentenaire dont l’œil fit d'abord un rapide balayage vertical. Puis d'une voix rauque l'homme me demanda la raison de ma présence. Je pris le temps de lui expliquer calmement que je voulais voir le directeur sans pour autant lui en dire la raison. Le judas se referma et je cru un instant que l'on m'avait clos la porte au nez jusqu'à ce qu'un clac aussitôt suivie d'un grincement me fasse comprendre que ce n'était que temporaire. L'homme reprit son inspection profitant d'un meilleur champs de vision que celui que le judas lui avait offert. Je fis de même. Il était grand et sa musculature ne laissait aucun doute sur le fait qu'il s'agissait d'un soldat. Même sans cela je l'aurais compris, la façon dont il m'observait ne relevait pas de celle d'un civile, son regard courait sur moi à la recherche d'un poignard dissimulé dans les manches de ma veste ou dans les plis de mon pantalon. Il y avait d'ailleurs quelque chose qui me dérangeait dans celui-ci, un je ne sais quoi de supériorité qui m'agaçait. Je lui ferait comprendre bien plus tard la manière dont on doit me regarder et ce quelque soit l'issue de l'entretien au quel il me conduisait maintenant. Le chemin m'était familier et j'aurais pu prendre les devants, mais il fallait que je me conduise en invité et non en ancien résident des lieux sinon ce n'était pas la peine que je continue mon chemin. Le portier toqua deux fois puis il sembla se rappeler quelque chose. Il souffla et me regardant à nouveau avec ce regard à lui tordre-le-cou, il me dit ceci : « Monsieur Clari n'est pas là, il est à une séance exceptionnel au Sénat. Il ne devrait tarder, je ne puis cependant pas rester avec vous car je dois retourner a mon poste. Vous êtes donc priez de patientez ici. ». Il tourna ensuite les talons me laissant dans un couloir sans chaise. J'en ai alors conclut deux choses, la première étant que le jeune homme qui m'avais emmener ici était un imbécile ( Ce dont je ne doutais d'ailleurs pas …), il m'avais certes laissé sans arme apparentes mais n'importe quel inconnu possédant des pouvoir d'élémentaire (Et je les ais) aurais pu tenter de nuire ainsi libre dans le Monastère. La seconde c'est que le Maître avais maintenant pour nom Clari et qu'il avais un rôle au Sénat, cela ne m'avançais pas beaucoup mais c'était déjà ça...

Voilà maintenant cinq minutes que j'attendais debout en refusant de me servir du mur comme appuis. Et voici que me parviennent des éclats de voix du fond du couloir, un groupe de marmots déboulent vers moi en vociférant, visiblement ravis des événement précédents leur arrivée. D'habitude je n'aurais même pas prêter une oreille a ces jérémiades que ma solitude avait rendus insupportable. Mais cette fois, un mot m'avais frappé de toute sa force. Un nom que je maudissais, et qui justifia le devoir d'écouter ce qui ressemble pour moi au crissement d'une craie sur un tableau noir. Cette auto-torture ne m’apprenant pas grand chose de cohérent, je finis par me décider a leur parler malgré une furieuse envie de me crever les tympans. Avec un peu de chance, il ne répondraient pas tous en même temps...

« Excusez-moi, j'ai étais longtemps coupé du monde et je n'ai pu m'empêcher de suivre votre conversation. Pourriez-vous m'indiquer ce que savez sur ce Lymion et cette Naly dont vous parliez tout à l'heure ? Et les Templiers que sont-ils devenus !? »

Leur discussion interrompue par ton arrivée, les quatre étudiants ne manquèrent pas de te dévisager. Un sourire apparu sur les lèvres des deux garçons tandis que les deux jeunes filles, plus réservées, se contentèrent de détourner le regard une fois leur petit manège terminé. A peine avais-tu prononcé les quelques mots d'excuse que les deux jeunes apprentis se moquèrent de toi et qu'une des filles se mettent à rire. Ne pas savoir qui étaient Lymion et Naly ? La honte !

« Hey papi, tu devrais retourner dans ta montagne ! » se moqua l'un des jeunes tandis qu'ils entamaient leur marche vers leur prochain cours certainement.

« Mag' tu fais quoi ? » demanda l'un d'entre eux, se rendant compte qu'une des filles n'avait pas suivi le mouvement.

Cette dernière t'observa une fraction de seconde encore et se décida à leur répondre d'un ton calme :

« Je vous rejoins »

Les trois autres n'insistèrent pas, se contentant de marmonner qu'elle aimait les causes perdues et qu'elle était irrécupérable, quelque chose du genre, ce qui ne sembla pas le moins du monde la perturber. Elle te jaugea encore un peu avant de soupirer et de simplement lâcher :

« Je ne pensais pas que des gens comme vous existaient encore »

Le ton n'était pas méchant, simplement étonné. Sincère et droite, voilà qui devrait te plaire non ? Elle prit le temps de soupirer une seconde fois avant d'ajouter d'un ton plus neutre :

« Je m'appelle Magalie, et vous ? »

Un sourire timide accompagna sa question puis elle se décida à répondre à tes questions avec minutie :

« Maitre Lymion a refondé l'Ordre Zélote, presque 40 ans après la Grande Trahison, vous savez ce que c'est n'est-ce-pas ? La Grande Trahison je veux dire. », elle n'attendit pas la réponse et continua, « Maitre Naly a aidé Maitre Lymion dans cette démarche et c'est ensemble qu'ils ont rebâtis notre Ordre. Malheureusement, Maitre Lymion a disparu et c'est Maitre Clari qui l'a remplacé après que Naly ai assuré son poste pendant la guerre. », elle marqua une pause pour reprendre son souffle et poursuivit, « Les Templiers ? Ils sont toujours là. Les Templiers de l'Aube vivent à Tamawa et si nos relations sont parfois tendues, elles restent correctes. Le fils du directeur en personne vit au Monastère, preuve de leur bienveillance, c'est une bonne chose n'est ce pas ? Les Templiers ne sont plus un problème, en fait, je crois que le problème majeur restent que les Crépusculaires se sont décidés à nous tuer, tous. Ils ont fait scission et se spécialisent dans notre traque ... »

La demoiselle finit par se taire, consciente qu'elle ne devait pas trop en dire non plus car, après tout, elle ne te connaissait pas. Elle n'avait donné là que des informations banales que tout à chacun se devait de connaître pour peu qu'il n'ai pas vécu en ermite pendant des années. Finalement, lorsqu'elle reprit la parole, ce fut pour demander :

« Vous attendiez quelqu'un ? »

[Mission terminée suite à l'absence prolongée et non annoncée du joueur. ]

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