Toujours dans ses rêveries, Abigaia sirote son verre de rhum tranquillement au bar. Plus ou moins sobre, elle décide de sortir de son petit sac une feuille de parchemin. Elle écrivit tout ce qui lui vient par la tête, elle était morte de rire. Le barman s'approcha tranquillement de la jeune fille troublé:

Tout va bien Madame? Dit-t'il en lavant son gobelet.

Abigaia remarque son regard déranger, sans doute qu'Abigaia le perturbais ou il croyais lui venir en aide. Mais Abigaia voulais rester tranquille cette soirée la. Le barman fait signe a deux molosses d'approcher. *Merde ... Je... Je improvise* Abigaia pensa au charme... Mais son charisme laisse à désirer surtout ivre. Elle décide donc de faire ce qu'elle aime le mieux ! : Son métier. Elle se lève, debout sur son petit tabouret et marche maladroitement sur le comptoir en levant son verre de rhum.

-Écoutez-moi tout le monde!!

Tout le monde s'arrêta de parler. Le barman fait signe aux hommes d'approcher mais ceux-ci étaient tout aussi paralysés et curieux de ce que la demoiselle voulait annoncer.

-Applaudissons ensemble cette fierté ! Je dis bien Stroghein!

Les gens hésitèrent, mais ils commencèrent peu à peu à applaudir et finalement tout le monde leva son verre et nous pouvions entendre en sourdine ''vive Stroghein!'' Abigaia fait un large signe pour commencer à parler. Elle continua à marcher sur le comptoir, elle prend une énorme gorgée de rhum et se lança.

-MON MÉTIER! Je suis conteuse et j'ai une bonne histoire a vous racontez mes chers Astrogs...venez, venez!

Quelques personnes se levèrent et se placèrent devant le comptoir et les autres ricanent dans leurs coins. Abigaia s'engage dans un conte mouvementé qui attire le regard de tous les spectateurs. Les gens applaudissent et lèvent leurs verres !

-Merci pour votre écoute!

Tout le bar était attroupé devant le comptoir, le barman riait et il était le premier à applaudir et par la suite tout le monde applaudit, quelque uns serrent la main d'Abigaia. Abigaia était ravie, mais il se faisait tard alors elle décide de sortir de la bâtisse ,*umm je devrais peut être prendre le chemin derrière le bar?* Elle prend la petite ruelle lorsqu'un homme la plaque contre un mur, l'empêchant de bouger et de respirer.

-Alors, ma jolie tu veux me raconter une histoire?



(A toi Annabeth ^^ )

Cette fille était passablement tarée. Une imbécile. Ou alors elle avait vraiment abuser de l'alcool. Gueuler comme ça dans une taverne, ce n'était peut-être pas la meilleure des idées. Ne se rendait-elle pas compte que la plupart des hommes présents (ceux qui eux aussi n'avaient plus les idées claires) reluquaient ses courbes plus qu'ils ne l'écoutaient ? Sérieusement, une folle dingue. Même Annabeth ne faisait pas de telles conneries, sobre ou pas. Pourtant, Silmaria savait à quel point elle était inconsciente et et se fichait royalement de la conséquence de ses actes – même si finir en prison n'était pas une option envisageable – mais au point de monter sur une table et de déclamer des conneries... Les jeunes....
Mais il fallait avouer qu'elle avait de la présence. De la prestance aussi, on ne pouvait dire le contraire. Quand elle avait commencé sa première phrase d'une voix forte, claire, toute l'assistance s'était immédiatement retournée vers elle. On pouvait dire qu'elle savait mettre un public hors d'haleine. D'accord, pas forcément qu'avec sa... Féminité. Mais elle aurait quand même dû se la fermer.
Par contre, Annabeth n'essaya même pas de suivre son histoire. Si elle était venue dans cette taverne à la base, c'était quand même pour se reposer l'esprit, pas pour écouter des contes pour gamins. Bien qu'immature, elle n'était pas friande de ces histoires de belles princesses et de princes charmants qui tuent des dragons. Rien à voir avec la réalité. Dans les contes, les pays sont roses, les arbres en bonbons, la ruine et la pauvreté inexistantes. Dans la vraie vie, il faut savoir se servir de ses poings. Ou mal finir.
Annabeth sourit en pensant qu'elle avait tant évolué. Quant elle était partie de Silmarie, elle était plutôt du genre à croire en tout, à prendre les choses à la légère. C'était depuis la bataille contre les Erathiens qu'elle avait tant changer. Mine de rien, partir à la guerre sans savoir si elle allait vivre ou mourir, sans savoir si ses compagnons tomberaient l'avait pas mal ébranlée. Et avait changé ce côté de sa personnalité.

« Salut ma jolie. Je te paye une pinte ? »

Cette voix rauque tira la belle de ses pensées. Sans même qu'elle s'en aperçoive, un ivrogne (qui puait fortement) s'était glissé à ses côtés et la regardait, avec un air charmeur. Qui ne lui allait pas du tout puisqu'il était gros, sale, ivre et pas d'une beauté ravageuse.

« Non. »

Il fronça les sourcils, étonné, puis haussa les épaules.

« Comme tu voudras. »

Il se leva et s'éloigna simplement. Annabeth n'en revenait pas. Elle était sûre que ce type allait insister, comme beaucoup d'autres avant lui. Alors là, c'était une première.
L'Elfe faillit même s'en vouloir de l'avoir repoussé si méchamment. Mais elle n'était pas venue pour flirter. Ni pour boire dix mille verres (elle avait déjà pris une pinte, c'était bien suffisant, vu qu'elle revenait d'entraînement et était à jeun). Pour une fois, il n'avait même pas l'air intéressé. Ou alors cachait-il très bien ses émotions, et son caractère.
La conteuse finit enfin par se terre, sous les hourras de la foule. Tous l'entouraient, l'applaudissaient... Peu d'histoires étaient aussi bien racontées, il fallait dire que l'Astorg méritait pleinement son métier. Elle avait mis tous les clients à sa botte.
Annabeth n'était pas jalouse, ça non. Elle maîtrisait l'art des mots par les poings, et ça lui suffisait.
La jeune femme semblait ravie, et il y avait de quoi. Mais allez savoir pourquoi, elle se retira, laissant derrière elle une foule éplorée... Enfin, plutôt déçue. Sûrement se faisait-il tard.
L'Elfe comptait rester encore un peu. Jusqu'à ce qu'elle vit qu'un groupe de « mâles » la fixaient du regard. Alors que quelques secondes auparavant, leur attention était braquée sur la conteuse. Et elle aurait préféré qu'elle le reste. La belle se leva vivement de sa chaise, Flink sur son épaule. L'un d'eux venait d'esquisser un sourire charmeur en voyant qu'elle s'était tournée vers eux. Des jeunes, son âge sûrement. Assez charmants, musclés, souriant... Pas désagréables à regarder. Mais non, la belle n'était pas là pour flirter. Mais eux apparemment, si. Annabeth soupira. Elle avait beau avoir un sale caractère, et des poings à la place de la langue, les hommes voyaient toujours sa partie féminine avant tout. Et c'était bien dommage.
L'Elfe paya sa consommation et sortit de la bâtisse, savourant le léger vent marin du port. C'était une des choses qu'elle aimait en ce lieu. Quand le vent ne faisait pas rage, une douce brise très agréable soufflait, lui changeait de l'air enfumé des tavernes. Un sourire effleura ses lèvres, avant qu'elle ne s'engage dans une rue attenante.

« Alors, ma jolie tu veux me raconter une histoire? »

Ce fut cette voix qui la retint. Elle reconnaissait ce genre de paroles. Elles signifiaient qu'un homme avec de mauvaises intentions était avec une femme (consentante ou non). Annabeth fronça les sourcils. Les avances lourdingues, elle connaissait. Mais aucun homme n'avait jamais osé s'en prendre à elle dans une ruelle. Le plus souvent, elle les arrêtait avant.
Décidée, et un peu agacée, elle rebroussa chemin et s'engagea dans une autre rue, d'où elle avait entendu la voix. C'était sûrement une petite imbécile crédule. Ou alors une femme consentante. Dans ce cas-là, elle laisserait les tourteraux en paix.
Enfin, elle les vit : un homme baraqué avait plaqué une femme contre le mur. Et bien sûr, Annabeth connaissait la femme en question : c'était la fameuse conteuse du bar ! Un nouveau soupir jaillit de ses lèvres, agacée. Elle savait bien que cette jeune femme ne s'en sortirait pas aisément. Elle semblait même à l'instant, écrasée contre un mur, dans l'incapacité de se défendre, dans une assez mauvaise posture.
Annabeth s'approcha de la scène et tapota l'épaule de l'homme.

« Putain, tu vois pas que je suis occupé ? »

Il se retourna, prêt à frapper, mais sembla s'abstenir en avisant son interlocutrice.

« Attends ton tour, t'es la prochaine. »

La belle décida de ne pas faire dans la dentelle. Elle frappa de son poing la joue osseuse de l'agresseur, de toutes ses forces. Celui-ci lâcha sa proie, et se retourna, furieux et étonné. Mais elle ne lui laissa pas le temps de se remettre, lui assenant un autre coup dans le nez (et le crac qui s'ensuivit lui prouva qu'elle avait bien visé) et encore un autre dans son ventre. Simple, rapide, et efficace. Cet homme n'avait eu aucune chance, car il l'avait considéré sur son physique frêle et fin. Typique.

« Dégage. »

« Tu vas voir espèce de... »

Un têtu. La belle lui asséna un nouveau coup, là on les hommes ont le plus mal.

« Pas de grossiertés. »

C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, vu qu'elle en disait tout le temps, mais l'abruti n'en savait rien. Tenant son nez sanguinolent, il lui jeta un regard meurtrier et s'éloigna en geignant. La belle soupira à nouveau et se retourna vers la conteuse.

« Ça va ? »

[Tu me dis si ça ne te va pas, hein ^^]
[Edit Jacen= j'ai édité votre titre pour le rendre conforme]
[Edit Annabeth = Oups, désolée Jaja, je n'avais pas vu qu'il était pas vraiment parfait, désolée...]

« Ça va ? »

Viens t'elle de ...de botter les fesses de ce pervers? Surtout a une vitesse impressionnante, j'ai rien vue venir... Peut être est-ce l'alcool qui fait cet effet ? Breff cet événement m'a réveillée d'aplomb, car je ne me sens plus aussi étourdie qu'avant. Elle a un drôle d'air cette Elfe... un air de reproche??? Des traits durs remplissent son visage, ce que je trouve ,a mon avis, dommage ... Car cette femme à un beau visage. De quoi de me mêle? Cette femme m'a sauvé, malgré le fait que j'aurais pu facilement me débrouiller seule!... OK ok... peut être que si j'avais été sobre... Cette autre solution aurait été plausible.

-Merci beaucoup. Dis-je timidement

Bon, il faut être totalement attardé pour ne pas remarquer que cette fille me déteste. Juste a voir la façon d'on elle me regarde... Elle n'a jamais appris que s'était mal poli de fixer les gens comme sa? Noon mais!!!! ... quoi? Attend un peut... Elle était dans le bar! Oui oui je la reconnais, elle était toute seule dans son coin avec un petit pichet de bière! Ce qui est décevant dans mon métier c'est que nous remarquons seulement les gens insatisfaits. Il est strictement impossible de les ignorer! Nous en voulons encore plus! Mais ce soir je m'en balançais, ce petit monde chaleureux était ma priorité et puis quoi? Je m'amusais... Certes pas sans conséquences, mais tout de même... D'accord je l'admets, j'ai légèrement honte. Je n'aurais jamais crue me retrouver dans cette situation un jour.

Je me redresse et contempla son regard, un regard qui n'avait pas changé... Il me fessait pensée à celui d'Elekra, ma belle-mère malfaisante. Heureusement que je suis partie... Je dirais heureusement que j'ai fugué. Sinon je saurais présentement marié...beurk. Enfin je n'ai rien contre le mariage mais ... pas avec le noble le plus bâtard de toute Storgein.
Je sais que mes réflexions ne durent qu'une seconde en général... mais ce moment de silence me rend instable. Je devrais dire un truc... Mais quoi? Qu'elle que chose qui n'est pas l'air trop stupide. Difficile à dire quand tu as consommée...

-Ne perd pas ton temps avec moi, je vais bien. Dis-je instantanément. De toute façon je vois bien que tu ne veux pas être ici en ce moment, surtout avec moi!

Est-ce que j'ai vraiment dit sa???? L'alcool a toujours un effet sur moi à ce que je sent. S'était mal poli je devrais m'excuser. Mais comment s'excuser avec cette brique sans émotion? J'ai l'impression de parler a un mur.

-Dé-Désolé, Je m'appelle Abigaia.

« Je m'appelle Annabeth. »

Je lui sourie, je ne sais pas si s'était par gentillesse ou par politesse, mais, ce qui est sur c'est que: cette fille je la reverrais un jours. Je ne sais pas pourquoi, mais j'en suis persuader. Elle projette quelques chose. Et je suis sur que plus-tard, dans l'une de mes aventures j'aurais besoin de sa compagnie. Je sais bien qu'il y a un peut courant électrique entre nous... mais bon peut-être est-ce simplement une pensée.

« Merci encore pour ton aide, je croie qu'il serais plus sage de rentrer chez moi maintenant »

je tourne les talons et pénétra plus profondément dans la ruel et sans vraiment réfléchir je me retourne et la contemple. j'enfile ma cape qui avais tomber lors de l’agression et la fixe avec un brin de sourire légèrement enjoué.

« ANNNABETH! » criai-je pour attirer son attention a cause de la distance qui nous séparais.

« Ont ce reverra! » dis-je avec un sourire, cette fois sympathique.Je me retourne et cette foie pour de bon ,tout en me demandant sérieusement pourquoi avoir dit cela. Pourtant ce n'est pas un reproche .. je dirais que cela sonnait plus comme , je dirais, comme un au revoir chaleureux. Je me trouve stupide dire cela a une fille que j'ai a peine croiser quelques minutes mais pourtant je le pense, c'est ce qui me fait le plus peur sans doute.


"Désengagées : Annabeth et Abigaia"