Azthia

Ô, petite flamme qui guide chaque cité d'Azthia, surtout ne vacille pas. Car les temps sont bien embrumés et un vent d'inquiétude souffle... Laissez vous tenter par un univers poétique et fantastique, créez un personnage haut en couleurs...
 
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 [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel)

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Méchant, cruel...
MJ
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyMar 10 Juil - 13:03

Il est tôt lorsqu’Arwen entend la nouvelle. Quelque chose qui peut sembler banal mais qui, pourtant, ne l’est pas pour la famille de la victime. Et, si ça se trouve, c’est quelque chose de plus grave qui se prépare, qui sait ? La jeune femme fait donc passer le message et convoque Anarel, Capitaine de la garde très dévoué. Chaque mission est importante et celle-ci pourrait une nouvelle fois prouver sa valeur... même s’il a pu la démontrer à de nombreuses reprises. C’est donc en cette qualité qu’elle t’annonce la nouvelle, une fois que tu te retrouves devant elle.

« On m’a annoncé à mon arrivée que l’une des prêtresses de Silmaria, âgée d’environ 18 ans, a subitement disparu. Ses parents, avec lesquels elle habite encore, ne l’ont pas trouvée dans sa chambre ce matin. Une lettre de rançon a apparemment été laissée hier soir à l’un de ses confrères ; pris au dépourvu, il a alerté la garde et les soldats m’ont ensuite signalé cet état de fait. »

Arwen laisse le Capitaine digérer la nouvelle, puis passe tout de même rapidement à la suite. La situation est urgente.

« J’aimerais donc, si vous le vouliez bien, que vous retrouviez cette jeune fille et la rameniez parmi nous. J’espère sincèrement qu’il ne lui est rien arrivé... Si c’est le cas, nous aviserons. »

La Druide attend sa confirmation et soupire de soulagement.

« Merci, Capitaine. Je vous conseille, pour commencer, de vous diriger auprès des habitants pour récolter plus d’informations, car l’auteur de la rançon n’a pas indiqué le lieu de détention. »

C’est donc devant trois choix que tu te retrouves en sortant du bâtiment. Aller voir les prêtres au Temple, questionner les habitants présents dans les lieux fréquentés ou aller voir les elfes directement chez eux. À toi de voir si tu souhaites suivre ces voies ou emprunter un autre chemin pour retrouver la demoiselle.


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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyMer 11 Juil - 4:14

La nuit avait été agitée par de terribles songes, sombres présages, en contraste avec la placidité naturelle de la cité de Silmarie. La providence avait permis à ses habitants de jouir d’une relative tranquillité au regard des événements qui avaient enflammé le continent quelques années auparavant. Cependant, le destin aveugle et arbitraire avait à nouveau repris le dessus en ce jour qui abhorrait perceptiblement les poids de l’extraordinaire et de l’incongru.

La pièce n’avait pas encore était illuminée par le soleil rendu timide par une absence exceptionnelle de brouillard quand on était venu frapper à la porte et appeler de vive voix :


« Capitaine ! »

Sans attendre, la porte s’était ouverte laissant apparaître le visage inquiet d’un soldat qui, d’après les cernes ancrés sous ses yeux, était du service de nuit. Il avait pris un air étonné à la vue de son supérieur hiérarchique qui n’avait pas semblé moins éveillé que lui-même et avait dû être debout depuis un moment déjà. Sans même reprendre son souffle après une course motivée par l’urgence de la mission, il avait ajouté :

« La Tutrice vous requiert immédiatement. »

Sans faire ni une, ni deux, Anarel avait enfilé son équipement toujours soigneusement préparé pour les cas de nécessité impérieuse. Une fois sortis, il avait demandé des précisions, mais le garde lui avait déjà exposé tout ce qu’on lui avait appris. D’un pas pressé, les deux Elfes s’en étaient donc allés retrouver la très estimée druide.

Le vent frais se révélait mordant et les rues mornes étaient encadrées par des arbres pleins de vie, dont les feuilles étaient encore pour la plupart vertes. Pourtant le fardeau du temps était sur elles et doucement les emmenaient dans la décadence. Bientôt s’assècheraient-elles malgré l’air humide qui avait depuis longtemps pris place entre les collines. A vue d’œil, le brouillard avait repris sa suprématie en cette aube absente d’espoir.

Le chef des armées avait congédié son escorte à son arrivée auprès d’Arwen. Il s’était respectueusement abaissé pour lui donner le salut qu’elle méritait amplement, puis avait écouté attentivement, ses fines oreilles à l’affût.

En trois temps, elle lui avait précisé sa quête. Il avait bu chacun de ses mots en essayant de les assimiler au mieux que les vapeurs de la matinée à peine entamée le lui permettaient. Il savait que la découverte de la solution commençait par la compréhension de l’énoncé du problème. Grâce à sa concentration, il n’avait pas cédé à la nature terrible des faits qui lui étaient contés, n’avait pas pu réaliser leur valeur tragique. A chaque pause marquée dans le discours, il avait simplement acquiescé. Enfin, il avait soufflé, impassible :


« Dame Arwen. »

Puis il l’avait salué de manière solennelle et s’en était retourné.

Ce ne fut qu’après quelques instants d’une absence totale de vie cognitive qu’il recouvra ses esprits. Des questions se bousculaient tandis que son âme se tordait face aux enjeux moraux et émotionnels. Il se ressassait la requête d’Arwen sans cesse. Les idées d’horreurs pouvant être arrivées à une jeune prêtresse de 18 ans le hantaient. Chaque seconde pouvait se montrer assassine, mais la panique ne vaincrait pas.


* Puisse Silmaria garder cette enfant. *

Le problème du motif s’imposa de suite. Qui pouvait en avoir après une servante du culte quasiment exclusif de la cité ? Qu’un Elfe ait perpétré un tel crime était impensable, mais aucune piste n’avait le droit pour l’instant d’être mise à l’écart. Si l’agent du mal avait une motivation d’ordre religieux, le culte d’Azael représentait un suspect d'autant moins négligeable.
L’existence d’une demande de rançon avait également été rapportée. La famille de la victime n’était visiblement pas visée puisque la lettre avait été reçue par les religieux. L’argent avait en effet manqué dans bien des chaumières de la cité, mais personne n’avait été épargné et personne n’avait les moyens de payer une quelconque rançon. Possiblement, elle n’avait pour rôle que de mener les enquêtes à la dérive ou avait été réclamée par une entité opportuniste, différente du kidnappeur.
Une dernière idée se manifesta. Les prêtresses se faisaient rares ces temps-ci et même en temps général. Elles étaient assez sollicitées par un peuple dévasté qui avait besoin de foi. La jeune demoiselle avait peut-être fuit par ses propres moyens.
Quoiqu’il en fût, Anarel s’enfonçait dans les profondeurs d’un épais brouillard duquel il serait difficile de sortir et qui n’attendait qu’à se faire éclaircir.

Il retrouva en revenant sur ses pas le soldat précédemment rencontré et lui ordonna de retrouver les siens et de se reposer. On aurait besoin d’hommes en forme et cette mission pouvait se terminer incessamment sous peu tout comme se prolonger sur des années. Il ne pourrait l’accomplir seul bien que la responsabilité le tenait personnellement dans ses bras. Toutes les entrées et sorties de la cité étaient à être surveillées ainsi que toutes traces d’activités suspectes reportées.
Des gardes furent donc postés aux endroits clés tels que les accès à la ville et le temple. Chacune des prêtresses, grâce à leur faible nombre, était bien connue et si jamais elle se montrait, on la reconnaîtrait. De plus, les Portes Brumeuses étaient habituellement déjà fortement gardées de sorte que si elle était sortie, cela se serait su rapidement.
Malgré la mise en œuvre de tant de moyens, le capitaine ne souhaitait pas qu’un souffle de terreur soufflât sur Silmarie. Peu de personnes furent ainsi réellement mises au courant de cette situation désastreuse. Les gardes exécuteraient juste les ordres, car ils étaient conscients que leur chef ne leur donnerait de toutes manières aucune réponse satisfaisante et ils lui accordaient leur confiance.

Le premier angle d’attaque d’Anarel était clair. Il irait tout d’abord voir les parents de la jeune fille. Les conditions de l’enlèvement devaient être révélés : où, quand, comment... Ensuite, il aviserait du côté du temple pour découvrir les motifs d’une telle ignominie. C’était son plan, mais rien de ce qu’il trouverait ne demeurait en vérité prévisible.

Il se dirigea alors vers les quartiers résidentiels avec l’espoir que les rugissants de Cydonia, les remous des torrents d’Erathia ne briseraient pas le rêve magique et que la prêtresse retrouverait la lumière, la liberté.
♪ [Référence à méditer Wink]


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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyMer 11 Juil - 12:52

Qui peut bien s’en prendre à cette jeune femme ? Tu le découvriras bien vite, Capitaine. En attendant, c’est en te dirigeant en premier lieux vers les parents que tu vas faire rapidement leur connaissance. Ils mettent du temps à répondre lorsque tu frappes à la porte, mais c'est tous les deux qu’ils finissent par t’accueillir. Tu peux constater qu’ils ont l’air épuisés, terriblement stressés et très anxieux de la nouvelle que tu pourrais leur apporter. Ils semblent avoir entendu parler de toi.

« Vous êtes le Capitaine de la garde, c’est cela ? » te demande le père, la mine défaite.

Une fois que tu as acquiescé, la mère fait un pas en avant et saisit désespérément ta main.


« Je vous en prie, retrouvez notre fille... »

Puis elle commence à pleurer. C’est dans l’état que tu détailleras tout à l’heure que tu te décides à leur poser quelques questions. Malheureusement, leurs réponses ne correspondent pas aux attentes que tu avais en te dirigeant ici.

« Nous ne savons malheureusement rien. Tout ce que nous avons pu constater c’est qu’Alinaë n’était plus dans sa chambre lorsque nous sommes montés la chercher pour le déjeuner. Ce n’est clairement pas dans ses habitudes... elle n’a pas laissé de mot. Lorsque les prêtres sont venus nous signaler qu’elle ne s’était pas rendue au Temple pour prier, nous avons pris peur. Oh... par Silmaria, je vous en prise, faites quelque chose ! Elle est brune aux yeux bleus et c’est vraiment une jolie jeune femme... nous tenons tellement à elle. » te supplie finalement la maman en larmes.

C’est sûrement décontenancé que tu repars pour te concentrer sur ta deuxième possibilité : aller voir les prêtres. Arrivé dans le lieu sacré presque vide, l’un des confrères d’Alinaë te salue gracieusement et devine rapidement pourquoi tu es là. Cependant, là non plus, tes attentes ne sont pas satisfaites. Il soulève légèrement sa tunique pour prendre un papier froissé dans son pantalon. Il le lit alors à voix haute.


« Vous ne la retrouverez pas vivante et l’argent ne nous intéresse pas. »

Le prêtre a l’air réellement embêté lorsqu’il relève le regard vers toi.

« Je suis navré, mais nous ne savons malheureusement pas plus que ce qui est écrit là-dessus. Alinaë est une jeune femme vraiment gentille, douce et totalement inofensive... j’ignore qui pourrait lui vouloir du mal. Tout à fait entre nous, j’imagine simplement qu’elle n’a pas eu de chance. J’espère que vous pourrez nous la ramener, je... je continuerai à prier en attendant. »

Tu peux facilement deviner que le jeune homme est entiché de la belle demoiselle et qu’il se sent bien triste d’être si lâche en restant ici. Si c’est le genre de Capitaine de soupirer, tu le fais et ressort du bâtiment bien embêté... Finalement, tu n’as aucune piste. Cependant, les civils sont toujours de bons secours. Au loin, tu peux apercevoir un couple te scrutant de la tête au pied. Après quelques hésitations, ils s’avancent vers toi.

« Excusez-nous, Monsieur. Vous êtes bien le Capitaine de la garde ? » demande timidement la jeune femme.

Une fois que tu as confirmé, c’est le jeune homme qui s’y met.


« Nous avons vu le kidnappeur enlever Alinaë ! Elle sortait du Temple hier soir pour rentrer, j’imagine. Un homme l’a abordé et l’a tirée par le bras dans cette direction. Malheureusement, on n’a pas vu à quoi il ressemblait, il faisait trop nuit et... on était occupé. Mais vous pourrez peut-être trouver des pistes dans la Campagne à côté ? »

Les amoureux sourient puis, après t’avoir salué, vont se bécoter un peu plus loin.


[HRP : c’est avec cette piste que tu peux commencer à y aller. Je te laisse décrire ta route, sans que tu ne trouves aucun indice particulier. C’est au moment où tu seras découragé que je pourrai de nouveau intervenir. Je m’excuse d’avoir un peu manipulé ton personnage, j’espère que ça ne te dérange pas. Tu peux aussi bien développer ce que pense et ce que vit ton personnage. Wink]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyJeu 12 Juil - 11:25

En marche au travers de rues étroites, l’absence de toute activité à cette heure si matinale était anodine, mais avait pris un sens tout autre en ce jour marquant le début de l’automne. Le silence et l’inertie s’étaient montrés oppressants à souhait. Les volets fermés n’avait laissé que deviner le mal potentiel qui avait pu se préparer dans chacune des habitations au moment même où le capitaine avait été en train de passer devant elles. Chaque maison avait pu cacher un monstre comploteur en puissance.

Anarel avait auparavant été confronté à nombre d’événements terribles, tous démontrant l’étendu de la cruauté humaine, mais jamais n’avait-il douté autant du fond de bonté en chacun. Enlever une prêtresse encore si jeune ; il ne comprenait pas comment un tel acte blasphématoire avait pu avoir lieu. Il avait pensé à la petite grande prêtresse qu’il avait juré de protéger et qu’il considérait comme son enfant. Son incertitude envers l’humanité s’était propagée, telle une vague lancée sur la berge, jusqu’à lui-même.

Il n’avait pas eu l’occasion d’y penser davantage, car déjà la demeure qu’il avait cherchée s’était dressée face à lui en une profonde indifférence. Elle ne s’était aucunement différenciée de celles adjacentes, du moins en apparence. Une aura de désespoir avait pourtant paru se dégager d’elle pour infecter les lieux alentours.

Après un instant d’observation de la disposition des maisons autour de la dite demeure et d'inspection de son extérieur, le soldat s’était décidé à frapper à la porte. Des bruissements de pas traînant s’en étaient suivis, lesquels avaient semblé résonner dans toute la cité. Ces résonances s’étaient ensuite tues comme pour un moment de doute profond qui avait pu durer une éternité ou deux. Enfin, comme si les personnes à l’origine de ces balancements avaient été revigorées d’une énergie nouvelle, il y avait eu des claquements vifs assimilables à ceux d'une course pour une vie. Alors la porte s’était entrebâillée sur un couple à l’allure dévastée.

Les deux époux avaient ouvert la porte mais ne s’était pas intéressés le moins du monde à celui qui s’était tenu devant eux tout en armure et qui les avait scrutés avec de grands yeux. L’un était dans les bras de l’autre, ou l’inverse ; il n’avait pas été possible de le déterminer. De même pour celui qui avait été le plus bouleversé.

La femme avait été d’une blancheur cadavérique et s’était armée d’assez de larmes pour faire passer la Cascade des Anciens pour un cours d’eau ne s’écoulant qu’au compte-goutte. La beauté indubitable de la femme avait laissé place à une image d’effroi repoussante. Anarel n’avait jamais été à l’aise en présence de femmes, mais la simple vision de celle-là lui avait été totalement insoutenable tant elle avait porté le masque de la mort à cause d’une telle pâleur.

Si le soldat avait eu des difficultés à maintenir le regard sur l’épouse, celui du mari n’avait pas été moins difficile à supporter. En effet, autant celui-ci avait-il tenté tant bien que mal de ne pas montrer à quel point il avait été affecté par l’absence de sa bien-aimée fille, autant avait-il rejeté la faute sur toute forme d’autorité dont le capitaine de la garde était le principal représentant. Il avait ainsi abhorré l’expression accablante de l’accusateur envers le pauvre soldat venu à leur aide.


« Madame. Monsieur. » Avait salué Anarel d’un hochement de tête à chacun.

Le père avait reconnu le capitaine, ce que celui-ci avait confirmé avant d’être assailli par la mère. Elle s’était précipitée sur lui afin de le supplier de trouver leur fille et avait serré sa main avec une force extraordinaire qu’on ne devinait pas chez une aussi frêle personne. Il n’avait pas été utile de le lui rappeler ; la détermination de l’homme de loi était sans faille. Il s’était invité chez eux pour continuer leur discussion de sorte que les oreilles indiscrètes n’eurent pas été capables d’en savoir plus. La dame, chancelante et en sanglots, l’avait alors mené à une table entourée de quatre sièges.

Le temps s’était comme arrêté dans toute la maison tandis que la mélancolie des parents avait rendu grises les tapisseries hautes en couleurs. Oubliant les convenances d’hôtes, ils ne lui avaient servi aucune boisson, mais cela ne l’avait pas dérangé du tout. Ce ne seraient pas les cérémonies qui sauveraient leur fille. Le silence n’avait été brisé par à-coups uniquement par les reniflements de la femme mordue de chagrin. Les trois personnes assises au milieu de la pièce avaient adopté une figure grave, celle appropriée pour un deuil.

Le capitaine avait pourtant proféré des paroles qui s’étaient voulues rassurantes et en avait appelé à leur coopération, mais il n’avait reçu en retour ni signe d’approbation, ni signe de remerciement. Les deux époux étaient unis dans une torpeur dont rien ni personne n’avait eu la capacité de les sortir. A maintes reprises, le visiteur qui avait représenté l’intrus de cette chaumière leur avait posé des questions ; quand ils l’avaient vue pour la dernière fois ; si elle avait semblé différente ces derniers temps ; si quelqu’un avait pu en avoir après elle en particulier. Mais sans succès, il n’était pas parvenu à les faire réagir.

Après quelques minutes de ce théâtre muet et inerte, la dame avait marmonné une réponse qui n’avait eu que peu d’utilité. Elle avait tout de même eu le mérite de citer le nom de la victime, Alinaë et de la décrire physiquement bien que tout Elfe de la cité sût qui chacune des rares prêtresses était. La jeune demoiselle avait donc hérité des yeux bleus de son père et des cheveux bruns de sa mère. Peu après, Anarel fut chassé afin qu’ils puissent se morfondre en paix. Il s’était retourné pour les saluer, mais déjà avaient-ils claqué la porte derrière lui.

Une fois à l’extérieur, il s’était rendu compte que le soleil avait tout de même fait son chemin depuis. Le petit monde se réveillait et les gens commençaient à sortir pour suivre des activités dont le capitaine de la garde n’avait que vaguement idée. La gaieté de toutes ces personnes lui avait parue déplacée en un tel moment critique alors qu’il avait traversé sans traîner les rues et ruelles en direction du temple. Quant à lui, la manière d’agir de la famille d’Alinaë l’avait quelque peu désarçonné. Mais la forme du principal lieu de culte de Silmarie s’était d’ores et déjà dessinée à l'horizon. Le soldat avait donc davantage pressé le pas jusqu’à arriver finalement au sanctuaire.

Le lieu avait semblé exceptionnellement désert bien que le calme y était habituel. Anarel avait parcouru de long en large le lieu sacré sans ne trouver personne. Au bord du désespoir, il s’était agenouillé devant une statue de la déesse Silmaria et avait fermé les yeux afin de formuler quelques prières à l’intention de la malheureuse prêtresse. Puis il avait remarqué en se relevant, au travers d’une ouverture vitrée, une silhouette disparaître au détour d’un pan de mur. Immédiatement, le capitaine était allé rattraper celui qui s’était avéré être un des confrères d’Alinaë.

Cela avait été un prêtre âgé de la trentaine qui avait accueilli le soldat. Le ventre d’un homme qui ne devait pas beaucoup faire d’exercice mais manger largement à sa faim contrastait avec les traits fins de son visage. Rien en cet Elfe ne le différenciait corporellement des autres mise à part sa taille légèrement inférieure à la moyenne. Le regard attristé et révélateur de pensées bien lointaines, l’homme avait tout de même chaleureusement salué le chef des armées qui ne pouvait être là que pour une seule raison. Anarel lui avait rendu son geste par un sourire doux et honnête, mais avait été trop pressé par l’échéance des jours comptés de la victime pour se permettre de s’éterniser en politesses. Il lui avait alors posé la série de questions classiques. Ce à quoi avait répondu le religieux par un mot griffonné sur un papier qu’il avait lu à haute voix, la gorge perceptiblement nouée, et par un rictus désolé.

Au moins les propos exposés avaient eu le mérite d’être clair. La motivation vénale était apparemment à écarter. Des intentions meurtrières avaient également été rendues explicites. Si la motivation religieuse était de mise, le culte Nùa d’Obscurat représentait un coupable théorique important. En effet, Anarel n’en avait que peu entendu parler, mais cette religion aurait prôné le sacrifice humain. Si l’objectif du criminel avait demeuré obscure, le but du message, du moins, n’avait pas paru un mystère : faire abandonner les recherches.

L’inspecteur avait saisi la feuille pour la voir de ses propres yeux. L’écriture était soignée et en un elfique tout à fait correct. Si jamais le coupable n’avait pas été un Elfe, il avait fait beaucoup d’effort pour brouiller les pistes. Un homme minutieux en somme.

Anarel avait quitté sa perplexité au moment où le prêtre grassouillet encore présent avait précisé son ignorance prenant l’air d’un chien battu. Il n’avait pas donné de description physique de la jeune victime, mais sans doute avait-il succombé à ses charmes, vu la manière dont il ne l’avait pas tari d’éloges, un sourire réprimé et les yeux emplis d’étincelles. La demoiselle était donc assez charmante pour ravir le cœur du moins vertueux des prêtres. Sa splendeur avait ainsi pu composer une motivation suffisante pour un enlèvement.

Anarel était ressorti partageant le sentiment d’impuissance de l’homme qu’il avait laissé à ses prières. Aucune véritable trace du kidnapping n’avait été trouvée et il n’avait su alors quoi faire. Après avoir scruté vainement les alentours, comme si Alinaë allait subitement sortir d’un bosquet, il avait reposé ses jambes fatigués en s’asseyant et en poussant un profond soupir sur une des nombreuses marches de pierre qui constituaient le chemin jusqu’au temple. Le manque de sommeil avait commencé à se faire sentir sur les épaules du capitaine tandis que le soleil avait atteint son zénith. Sa lumière consciencieusement filtrée par le brouillard réchauffait le visage d’Anarel avec douceur.

Puis des gloussements s’étaient fait entendre. Deux jeunes gens étaient alors sortis d’une cachette camouflée par la végétation et invisible depuis bien des angles. Les yeux dans les yeux, la main dans la main, ils s’étaient poursuivis en riant à gorge déployée sur quelques mètres avant de remarquer un spectateur indésirable. Après avoir jaugé le soldat, les deux tourtereaux avaient décidé de l’accoster, non sans hésitation.

La demoiselle avait ouvert le bal en demandant confirmation de l’identité du capitaine ; ce que celui-ci avait fait sans broncher. Le jeune homme avait reprit la danse en témoignant qu’ils avaient assisté de façon providentielle à l’enlèvement la veille. L’âme à nouveau gagnée par le courage et l’espoir, Anarel avait remercié les amants qui lui avaient indiqué une piste du fond du cœur. Ils s’étaient montrés plus efficaces que l’ensemble de l’armée de Silmarie réunie. De telles informations étaient à prendre avec des pincettes, mais l’euphorie l’envahissant, il en avait oublié la prudence et était parti au pas de course en quête d’indices dans la campagne environnante.

Parcouru d’une énergie qu’on lui connaissait, Anarel avait organisé avec quelques uns de ses hommes une battue efficace. S’il y avait quelque chose à trouver, et aucun doute n’assombrissait cette certitude, cette élite la trouverait sans tarder. Le rêve vola cependant rapidement en éclat. En effet, un incendie sans précédent fut déclaré du côté des résidences les moins aisées et les compagnons du capitaine furent donc réquisitionnés pour essayer de contrôler les flammes. Le sort avait un goût malsain pour l’acharnement.

Anarel prolongea donc les recherches seul. Si soulever chaque pierre sur le chemin, examiner chaque parcelle de terre, vérifier derrière chaque fleur semblaient nécessaires, il aurait accompli ces tâches sans rechigner. Rien n’y faisait cependant. Il avait beau fouiller, il avait l’impression de s’éloigner de plus en plus de la solution. Il errait sur ces terres depuis si longtemps que le faible soleil de Silmarie lui était à présent agressif. Les amants s’étaient soit moqués de lui, soit avaient été troublés par quelque activité extrascolaire.

La sueur parcourait le front du général à grosses gouttes et son armure lourde ne l’aidait pas non plus à se rafraîchir. Il essuyait d’un geste systématique du dos de la main la transpiration qui s’accumulait sur son visage. La campagne verdoyante avait sur lui l’effet d’un désert aride. Aussi loin que son regard portait, seuls quelques arbres se détachaient du paysage monotone. Aucun animal n’était là pour montrer signe de vie. Chaque pas pouvait être le dernier avant l’abandon total alors que la route ne finissait pas. Elle ne menait nulle part.

Le pas de trop qui devait arriver arriva. Tout ce qu’il faisait, tout ce qu’il était avait perdu de son sens. Il avait échoué. Il n’était qu’un capitaine abandonné par ses troupes, par le destin, par la volonté. Il aurait hurlé de désolation, pleuré de détresse, s’il en avait la force. Il ne lui restait qu’à se laissait tomber au sol, rongé par le tourment. D’un geste de frustration, il sortit son épée du fourreau et l’envoya au loin d’un revers du bras. Tout était donc terminé.


[Ouf, à toi de jouer ^^. Ne t'inquiète pas, j'ai moi-même pris quelques libertés !]


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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyVen 13 Juil - 8:55

C’est qu’elle est bien cachée, la jeune fille ! Mais malgré ton découragement, tu arrives à entendre quelque chose après avoir repris un peu ton calme. Tu penses d’abord à un animal... sauf que le bruit persiste et ressemble étrangement à des gémissements et des sanglots humains et féminins, qui plus est. Après avoir récupéré ton arme, tu repars à sa recherche, écoutant attentivement celle que tu penses être la prêtresse. Progressivement, tu arrives à un tout petit bosquet, sombre, dans lequel les feuilles recouvrent déjà le sol. Cela pourrait te questionner, mais avant que tu ne puisses entamer une réflexion, tu percutes quelque chose et manques de trébucher.

Une plainte sourde fait que tu te retournes et que tu reconnais une tunique particulière. La voilà, notre jeune prêtresse ! Cachée sous un tas de feuilles, quelle idée ? En la « découvrant », tu remarques qu’elle est ligotée ; mains et pieds liés, morceau de tissus dégoûtant dans la bouche. Elle semble très affaiblie mais pourtant tellement paniquée. En t’approchant encore, tu peux voir qu’elle est contusionnée, son visage est parsemé de coupures et autres bleus et ses yeux sont remplis de larmes. Les liens sont très serrés et tu peines à la détacher... mais une fois ceci fait, tu vois qu’elle n’a même pas la force de s’assoir. Elle cramponne ton bras avec le peu de force qui lui reste et arrive à dire quelque chose, tout doucement :


« S’il vous plaît... retrouvez ma petite sœur... Je... je ne peux pas rentrer sans elle. »

Puis elle s’évanouit. Voici donc une situation dilemme à résoudre : ne pas suivre le désir de la prêtresse et l’emmener chez elle tout de même ou la prendre avec toi pour retrouver ladite petite sœur ?


[HRP : mon post est volontairement plus court. J’aimerais qu’on puisse intégrer des dialogues à ton prochain post pour le rendre plus interactif, si tu veux bien. On pourra s’arranger sur la Chat Box. Wink]
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Capitaine garde
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptySam 14 Juil - 15:50

[Je relis, mais j'ai fini ^^]

Cet accès de violence avait marqué le pic du désespoir qu'avait ressenti le capitaine face à tant d'événements contrariant et qui l'avait mené à la déchéance. Le geste irréfléchi qu'il avait eu avait démontré, malgré lui, la fragilité qui hantait constamment chacune de ses entreprises. Tous les actes qu'il accomplissait reposaient de manière instable sur l'unique fondement représenté par la discipline de son âme. Il avait peut-être cette fois-ci poussé les limites de l'abnégation trop loin. L'image de sa placidité à toute épreuve avait été brisée en un instant. Cependant, cela n'avait pas témoigné d'un abandon total de ses esprits, lesquels avaient été rapidement repris en dépit de l'insolation dont il était victime.

Il était parti récupérer l'épée qui ne l'avait encore jamais déçu depuis plusieurs années de loyaux services. Il avait déjà tourné le dos à la lance qui l'avait accompagné la majeure partie de sa vie, il n'était pas de son intention de réitérer une telle expérience. La claymore s'était montrée entièrement fidèle malgré le contexte malheureux qui l'avait menée vers son maître il y avait quatre ans de cela.

Il n'avait fallu que de quelques pas à Anarel pour déceler un reflet de la lumière du soleil dans l'herbe devant lui. L'épée l'avait ainsi pardonné et l'avait appelé fermant les yeux sur l'un de ses rares excès. Elle avait été ramassée et essuyée de la poussière avec soin avant de retourner dans son fourreau sans davantage de cérémonies, car un son avait retenti.

Les bruissements de feuilles qui avaient attiré l'attention du soldat avaient dû être provoqués par un animal effrayé. Alors qu'il s'était dé-focalisé de ces craquements de branches, des plaintes étouffées ayant la même origine s'étaient élevées pour bientôt devenir gémissements déchirés et sanglots réprimés. A mesure qu'il s'en était approché, il était devenu de plus en plus clair qu'une femme souffrante les émettait.

Il s'était donc précipité filant en direction de la source de ces lamentations terribles au travers des ronces et des obstacles qui ne l'auraient pas plus affecté même s'il n'avait pas eu d'armure du tout. L'appel de détresse avait résonné dans ses oreilles inlassablement comme l'aurait fait une horloge se préparant à annoncer l'heure fatidique. Il avait parcouru la distance qui l'avait séparé de la demoiselle en danger à une vitesse étonnante, contrastant avec l'allure qu'il avait prise quand l'affliction l'avait envahi. Tandis qu'il avait rivalisé d'effort, les dents serrés, les appels au secours avaient peu à peu perdu de leur vigueur jusqu'à s'éteindre complètement, abandonnant tout signe de vie.

Son cœur avait battu la chamade et ses tympans en avaient été les témoins lors de la course débridée contre le temps qui avait eu lieu, mais son pouls s'était arrêté une seconde à la découverte de ce qui lui était tout d'abord apparu comme un cadavre. Il avait failli trébucher, après être passé outre un buisson placé entre une pléthore de petits arbustes qui ne permettaient pas une bonne visibilité, sur un tas de feuilles qui s'était avéré recouvrir une demoiselle ligotée.

Une fois les quelques feuilles qui avaient été maladroitement déposées sur la jeune fille pour tenter de la camoufler soustraites. Anarel avait pu remarquer qu'elle était bien vivante et qu'elle le fixait avec des yeux suppliants. Avec des longs cheveux bruns coiffés de brindilles et des yeux bleus baignés de larmes, Alinaë avait finalement été retrouvée. L'état dans lequel elle s'était trouvée n'avait cependant pas permis le début des festivités. Ligotée et bâillonnée sans scrupule, elle était recouverte de blessures plus ou moins lourdes. Ses faibles membres n'avaient aucunement été ménagés par les coups du malfaiteur sans foi ni loi et étaient ainsi colorées de bleus en contusions diverses, mais aussi de rouges en entailles variées. Au premier examen, aucune de ces plaies n'étaient mortelles, mais le capitaine n'était pas toubib et elle pouvait souffrir d'une hémorragie interne, invisible pour un œil novice en la matière. De plus, il n'avait apporté aucun remède pour la traiter, ni même de bandages pour empêcher le saignement. Tôt ou tard, il aurait eu à la ramener au temple.

Il lui avait déclaré que tout irait bien pour l'apaiser, mais son visage était demeuré paralysé par une mystérieuse panique. Il avait commencé par retirer le tissu imbibé de salive, de larmes et de crasse, de la bouche de l'enfant. Elle avait alors laissé échapper un soupir plein de gratitude encore renforcé lorsqu'il l'avait totalement libérée, avec difficulté tout de même, de toutes entraves. Elle avait essayé de se relever, mais seule l'expression de l'effort sur son visage l'avait montré. Il l'avait donc aidée en la tirant et en se penchant lui-même puisqu'elle voulait visiblement lui susurrer quelques mots à l'oreille. Elle l'avait supplié tremblante, usant de toute la force qui lui avait permis de rester consciente, de délivrer sa petite sœur. Or, elle était fille unique ; désignait-elle ainsi une prêtresse plus juvénile encore ? Mais aucun autre enlèvement n'avait été signalé. Une aussi éprouvante journée l'avait sûrement affectée plus que de raison et fait divaguer.

Le temps était à la raison. Anarel n'avait aucune raison d'abandonner la demoiselle à son triste sort pour aller en chercher une autre hypothétique. Elle s'était évanouie, effondrée. Après avoir vérifié qu'elle continuait à respirer, il infligea à un arbre non loin de là une coupure profonde à l'aide de son arme afin de reconnaître l'endroit s'il était amené à y retourner. Une fois cette tâche assurée, la main gauche sous le poplité et une autre entre la partie supérieure du dos et la nuque d'Alinaë, il la souleva avec attention de sorte à ne pas aggraver son cas, ses cuisses soutenant l'effort sans broncher. Elle n'était pas réellement lourde, seulement le poids supplémentaire représentait une charge qui le fit un instant grimacer. D'un regard, il balaya les alentours pour s'assurer que personne ne les avait observés depuis l'ombre d'un bosquet, puis il s'élança en direction de la ville d'abord à un rythme lent pour atteindre ensuite une vitesse adaptée.

Cette énergie dont il faisait preuve n'était pas puisée de l'entraînement martial. Son mental et son âme alimentaient en réalité son tonus musculaire. La situation le nécessitait, la prêtresse le nécessitait, c'est pourquoi il avançait sans ne jamais faiblir. Pourtant cet entêtement n'était ni motivé par les parents de la jeune fille, ni par son ami du temple, qui tous s'inquiétaient pour elle, mais par les convictions personnelles du capitaine de justice et de bienveillance. A cet instant précis, la demoiselle représentait tout pour lui et il se sentait ainsi tellement impliqué et responsable qu'il en oubliait les douleurs qui lui lacéraient les membres.

Au cœur de toutes ces secousses, Alinaë put se reprendre tout en restant confuse le temps de comprendre pourquoi le paysage défilait à toute allure. Son sauveur l'emmenait contre sa volonté loin de sa sœur. Elle débuta alors à se débattre comme une fauve manquant de chuter au sol, de retrouver le confort des feuilles séchées et irritantes qu'elle avait connues depuis la veille. Elle parvint à dire d'une voix éteinte malgré l'agitation qui, loin de la bercer, lui donnait mal au cœur :


« Non, je ne veux pas rentrer sans elle... »

Anarel n'avait de prime abord par remarqué les grands yeux profonds comme l'océan qui avaient tour à tour scruté leur destination et lui-même. Cela avait été la résistance rencontrée qui l'avait rendu conscient du vœu de la prêtresse escortée. Légèrement contrarié, il commença du tac-au-tac :

« Alinaë... »

Parler lui avait paru comme un effort insurmontable, il continua tout de même :

« Avec qui souhaites tu rentrer ? »

Haletant, il tentait de reprendre le souffle constant qui lui avait été enlevé lors de ce brève interlude. Apparemment, il n'était pas le seul à lutter pour la parole ; elle répondit en reprenant progressivement de l'assurance :

« Ma... ma petite sœur... enfin ce n'est pas ma sœur mais... j'avais juré de l'aider, ils l'ont emmenée. »

Une telle explication ne ferait pas s'arrêter le soldat dévoué qui ne prit pas la peine de prolonger la discussion pour le moment. Ce court discours avait tout de même mis en évidence la gorge sèche qu'Alinaë ne pouvait soulager par ses multiples éclaircissements de gorges. La soif surpassa alors la gène de demander :

« Auriez-vous un peu d'eau ? Je meurs de soif... »

La pause n'aurait été de refus d'aucun des deux Elfes. Anarel chercha donc l'ombre d'un arbre auquel adosser son obligée. Il s'appuya contre la même écorce, exténué, tandis que la lune déjà prenait le pas sur son rival lumineux. Il précisa, le souffle court qu'il était le capitaine de la garde de Silmarie et qu'il allait les aider, Zoé et elle, avant de tirer une gourde de son sac. Il n'y avait pas bu de toute la journée et avait risqué la déshydratation, mais cela s'avéra pour le mieux car le semblant d'eau qui restait servirait à l'objet de sa mission.

Elle fit une moue reconnaissante lorsqu'il lui tendit la bouteille aussitôt remplacée par de la déception lorsqu'elle se rendit compte que la gourde mi-vide ne la sustenterait que partiellement. Elle but tout de même une eau qu'elle n'avait jamais autant savourée.


« Qui t'a mise dans cet état ? » interrogea le généreux capitaine en désignant les multiples indices de sévices qui parcouraient son corps et qui lentement la portait vers la mort bien qu'elle le masquât par l'inquiétude pour sa bien-aimée sœur.

Le précieux liquide la revigora suffisamment pour qu'elle se lançât dans des éclaircissements.


« Merci... », fit-elle avec un soupçon d'amertume à la pensée de l'histoire qu'elle était sur le point de conter. « Ce sont sûrement des brigands de bas étages, à la base mais... c'est une longue histoire qui me lie à cette petite. Elle se prénomme apparemment Zoé et a été élevée dans la misère et la violence. Je l'ai trouvée dans une ruelle de Silmarie à pleurer toutes les larmes de son corps. Rapidement, je l'ai prise sous mon aile, mais personne n'était au courant; je lui donnais à boire, à manger et de l'affection jusqu'à ce qu'ils reviennent la chercher. »

Ces explications avaient eu le mérite d'être authentiques, mais avaient hautement épuisé la conteuse. Elle piqua du nez avant de prendre une dernière gorgée de la gourde et de reprendre :

« Ils... ils m'ont menacée et m'ont dit de ne plus jamais l'approcher sous peine de représailles. Mais je me suis obstinée car je la sentais en danger. Alors je suis partie à sa recherche, mais ça n'a rien donné... jusqu'à ce qu'elle revienne me voir un soir. Mais c'était un piège : ils l'ont enlevée à nouveau et m'ont prise avec eux. Ils m'ont battue, m'ont attachée et m'ont laissée là depuis hier soir. »

Le récit n'avait pas été aussi claire qu'une eau de roche, mais Anarel n'eut pas la possibilité d'obtenir davantage de détails, parce qu'elle s'était abandonnée aux sanglots. Elle se redressa avec toute la difficulté du monde en s'appuyant sur lui et elle plongea ses yeux embués, emplis de larmes et de gratitude, dans les siens.

« Je vous remercie, Capitaine... j'ai eu tellement peur... » dit-elle d'une voix chevrotante à faire fondre un glacier.

Anarel ne demeura pas insensible à ses charmes et, rougissant violemment, se recula maladroitement tout en fuyant le regard de la jeune fille dont il venait de réaliser la beauté enchanteresse.


« Sais-tu où se trouve Alinaë ? », demanda-t-il sans grande conviction, puis se rendant compte de la méprise, se reprit. « Ou plutôt Zoé... »

La prêtresse ne releva pas l'erreur, trop dérangée par des maux de tête apparents. Elle balbutia une réponse trouble :

« Oui, je... je sais où ils l'ont emmenée. Mais je ne pourrais pas vous le décrire de cette façon, il faudrait que je vous montre le chemin... »

L'embarras d'Anarel ne l'empêcha pas de remarquer l'absurdité des propos de son interlocutrice. Elle avait formulé une excuse à la va-vite qui l'avait trahie. Elle s'empressa alors d'ajouter d'une voix franche, émue :

« S'il vous plaît, emmenez-moi avec vous. Je pense bien que vous ne voyez pas l'intérêt de faire ça, mais je lui ai promis... je lui ai promis que je l'aiderai en toute circonstances. Si je n'y vais pas maintenant, je... je m'en voudrai toute ma vie. »

Elle se trompait pourtant. Il comprenait tout à fait ce qu'elle ressentait et cet écho au sens du devoir l'avait touché dans ses certitudes les plus abyssales. Le dilemme l'avait rendu perplexe, car il s'identifiait au dévouement de la prêtresse. Il y eut un instant de flottement dans lequel, le regard dans le vide, Anarel fut pleinement confronté au problème moral de risquer une vie pour en sauver une autre. Il se reprit cependant, comblé par une assurance nouvelle qui lui permit de tenir tête à la prêtresse qui l'ensorcelait.

« Pour l'instant, tu es ma promesse. Je te ramènerai. Dans ton état, tu n'aideras en rien Zoé, au contraire. Je te promets que je ferai tout pour la délivrer, une fois que tu seras en sécurité. », fit-il sans une once de doute, se préparant à la reprendre dans ses bras en attente du feu vert. « Rester là ne me persuadera pas à te faire prendre des risques inutiles et n'assistera pas non plus Zoé. »

Alinaë avait été convaincue de l'honnêteté d'Anarel. Elle hocha finalement la tête à contre-cœur.


Dernière édition par Anarel le Mer 22 Aoû - 12:36, édité 2 fois
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyVen 20 Juil - 5:35

Alinaë regrette d’avoir accepté dans un premier temps mais elle sait que tes paroles sont sages et justifiées. De fait, elle peut se détendre et s’endormir dans tes bras de Capitaine sur le trajet du retour, enfin rassurée que quelqu’un s’occupe de la sécurité de Zoé. Tu te rends immédiatement chez la prêtresse et la dépose chez elle pour qu’elle se rétablisse enfin. Ses parents te remercient je ne sais combien de fois, au nom de Silmaria, et te seront éternellement reconnaissants pour ce que tu as fait. Avant que tu ne partes rassurer les prêtres, Alinaë demande à te voir ; tu montes alors dans sa chambre et la vois allongée sur le lit, ses blessures pas encore traitées. Elle te demande de t’approcher, ce que tu fais non sans gêne (j’imagine) puis elle saisis doucement ta main. Alinaë n’a vraiment plus de forces, mais elle en trouve encore pour te dire ces quelques mots.

« Merci infiniment, Capitaine. Vous n’imaginez pas ce que représente votre promesse pour moi... S’il vous plaît, soyez prudent, ils sont vraiment doués au combat. Et... revenez me voir quand elle sera sauvée, je serais ravie de vous remercier comme il se doit. En attendant, je prierai pour vous. »

Sa phrase pouvait tout dire comme rien du tout. Elle rougit avant de fermer les yeux et c’est peut-être plein d’interrogations que tu repars. Une fois les prêtres prévenus qu’Alinaë est revenue, tu décides de prendre un petit moment pour te reposer... Apparemment, ces bandits ne sont pas si amateurs que cela et il vaut mieux bien se préparer. Une fois ceci fait, tu décides de prendre le chemin précédemment emprunté pour retrouver Alinaë, espérant trouver des traces laissées par les malfaiteurs (même si tu as relativement peu d’espoirs, vu la peine que tu as eu).

C’est alors que tu t’y attends le moins que trois personnes surgissent des fourrées. Dans un premier temps, elles semblent t’observer et comprendre que tu es quelqu’un d’important. Pendant ce laps de temps, bien sur tes gardes, tu peux voir qu’il s’agit d’une bande composée de trois hommes masqués, dont un chef (légèrement en retrait) et de deux autres plus jeunes. Rien qu’à leur attitude hésitante, tu peux voir qu’ils sont débutants mais le premier semble élaborer quelque chose, il est très concentré. Juste avant qu’il ne t’adresse la parole, tu peux voir que les agresseurs sont armés de dagues et que le chef possède un arc et beaucoup de flèches ; comme il est assez bien vêtu, tu ne peux pas savoir s’il possède une autre arme.


« Rends-nous la fille et disparais. »

Il ne te laisse pas le temps de répondre qu’il ordonne à ses sous-fifres de t’attaquer, ce qu’ils font sans attendre en te fonçant dessus.


[HRP : je te laisse décrire le combat comme tu en as envie. Sache simplement que tu ne peux tuer aucun des trois hommes. Cependant, tu peux blesser ou assommer les jeunes pendant que le chef reste en retrait et te lance des flèches. Ensuite il s’approchera et t'attaqueras à l'épée ; tu n’arriveras pas à le blesser par contre. À mon prochain post, je lancerai un dé qui déterminera si tu gagnes ou si tu perds l’affrontement. Mais ça ne t’empêchera pas de continuer la mission, ne t’inquiètes pas. Tu peux bien sûr tenter de leur parler et me poser des questions si on se croise.
Je m'excuse pour le temps de réponse, j'avais un vide d'inspi, mais c'est revenu. =)]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptySam 21 Juil - 11:50

La secourue avait été apaisée par les paroles rassurantes du capitaine. Bientôt les secousses s’étaient transformées en caresses et les tambours de pas en berceuses. Peu à peu elle s’était laissée emporter par les lourdes vapeurs du sommeil et tandis qu’elle s’endormait, elle devenait elle-même de plus en plus difficile à porter. Au moins avait-elle arrêté de lutter contre la course de son sauveur. Cependant, son poids avait semblé se dédoubler alors que chacun de ses muscles progressivement s’était relâché.

A une distance qui n’avait pas paru se réduire malgré une trotte qui avait, quant à elle, déjà paru énormissime, la forme des hauts bâtiments de Silmarie découpait le ciel en un ultime hommage aux dieux. Le temple était le monument le plus aisément reconnaissable pour sa hauteur et son architecture si caractéristique à la région elfique, elle surplombait une colline qui le magnifiait d’autant plus. Des statues de gargouilles et de personnalités divines grandiloquentes se tenaient aux aguets près de ses colonnes et peuplaient ses murs. Les escaliers à n’en plus finir qui permettaient son accès avaient découragé Anarel. Il avait finalement décidé de porter la blessée jusque chez ses parents bien que le trajet fût significativement plus long. Les innombrables marches ne le tentaient guère, l’image du prêtre peu scrupuleux dominait encore ses esprits et puis, le temple correspondait au lieu de l’enlèvement.

Sur le chemin, des soldats avaient été rencontrés. Tous avaient salué leur supérieur avec respect, la plupart lui avaient reporté la mise sous contrôle de l’incendie et l’absence d’événements anormaux, certains lui avaient proposé de prendre la relève pour mener la prêtresse jusqu'à sa demeure. Il avait à chaque fois refusé par orgueil et par fierté malgré les douleurs musculaires ayant atteint le point de l’obsession.

L’arrivée avait symbolisé une délivrance, du moins lorsqu’il avait pu déposer la demoiselle sur son lit. Les parents avaient alors été plus enclins à lui adresser la parole, mais seuls en avaient pu être tirés des remerciements déclinés de toutes les manières possibles et imaginables, des mots aux embrassades. De multiples promesses, plus ou moins vides mais toujours en invoquant la déesse Silmaria, avaient ainsi été faites selon lesquelles leur famille, en incluant les générations à venir, était éternellement à son service.

Alors que le capitaine de la garde s’était apprêté à repartir, il avait été appelé par la prêtresse. Elle avait visiblement tenu à le remercier personnellement. Il était donc monté à l’étage, les marches de bois grinçant affreusement sous ses pieds de métal. La porte était entrouverte et une jambe du lit pouvait être aperçue depuis le couloir. Il avait toqué avant d’entrer hésitant comme s’il était venu pour la première fois. La lumière orangée du soleil couchant l’aveuglait sans vergogne bien qu’elle fût tamisée par des volets repliés. Resté sur le pas de la porte, Anarel s’était fait tout petit lorsque la prêtresse l’avait dévisagé d’un regard bleu et perçant.

Elle était allongée sur le lit, sa robe déchirée en plusieurs endroits, aussi dégradée que sa peau délicate. Elle lui avait demandé de s’approcher pour lui souffler mot. Il avait souhaité répondre qu’il entendait très bien depuis le confortable lieu où il se tenait, mais elle avait eu une autorité dans la voix qui l’avait finalement fait plier. Il s’était donc approché doucement et avait posé un genou à terre à son chevet.

Le visage d’Alinaë était entièrement détendu et n’avait en fait que peu été affecté par les violences. Sa peau était d’une pâleur agréable qui n’agressait pas la vision, encadré par de longs cheveux bruns tirant sur le noir et dans ce concentré de pureté surnageait deux grands yeux bleu marin.

Anarel avait détourné les yeux lorsqu’il s’était rendu compte qu’il l’avait scrutée avec un regard légèrement trop fasciné pour être professionnel. Elle avait tendrement saisi sa main après un semblant d’hésitation et la serrait du peu de force qui lui restait. Elle avait alors poussé sa voix jusqu’à ses derniers retranchements pour chuchoter des remerciements sincères et une mise en garde contre les bandits.

L’évocation d’une récompense ambiguë avait également été émise. D’abord Anarel n’avait pensé à rien en particulier, mais d’un coup les mots de la jeune fille avaient résonné avec un sens bien particulier qui avait joué un mauvais tour au cœur du jeune homme. Elle avait rougi et souri à la vue de celui-ci troublé outre mesure. Ensuite, elle avait succombé à la charge de ses paupières pour retrouver des songes terriblement secrets.

Perplexe, Anarel s’en était retourné, ses pensées un instant occupées par l’appât du gain. Il était sorti, le vent et la lune éclaircissant ses esprits. Les étoiles chacune scintillaient de manière unique et cela avait été l’étoile du froid qui avait retenu en particulier l’attention du général. Elle était bon présage, sauf lorsqu’elle ne l’était pas. Des soldats avaient attendu leur chef à l’extérieur en attente d’ordre et de reconnaissance ; ceux qu’ils avaient ainsi reçus. La demeure restait à être gardé, car le danger était encore loin d’être écarté.

(cf. pour le prochain paragraphe : Ellen’s Chants D. 838 : Ave Maria)

Le devoir d’Anarel ne s’était pas arrêté là. Il s’était rendu au temple une fois de plus pour prévenir du retour d’Alinaë. Il était arrivé à l’heure de la prière du soir et avait donc rejoint les prêtres dans leur cérémonie en petit nombre. Tandis que chacun était encore en train de se confier à la déesse bienveillante, une prêtresse avait débuté le chant d’
Ave Silmaria, seule. Sa voix était bouleversante et les multiples variations renversaient l’âme. Elle atteignait des hauteurs vertigineuses et chutait gravement. Elle performait a capella mais un instrument semblait se faire également entendre aux oreilles des prieurs ; le piano par moment prenait même le dessus surpassant les silences de la chanteuse. Les yeux du soldat avaient alors été illuminés par une flamme rare. Une fois le service terminé, il avait retrouvé le religieux qu’il avait déjà rencontré auparavant pour lui annoncer la nouvelle. Celui-ci avait alors eu un air de contentement l’espace d’un instant, puis avait reprit son expression habituelle de fantasque penseur.

Après avoir dévalé les escaliers pour atteindre la place centrale, le capitaine avait eu un moment de faiblesse qui l’avait fait tituber et s’effondrer. Heureusement pour son honneur, personne n’avait été présent. Il s’était donc reconstitué, puis s’était abreuvé à la fontaine. Le contact de l’eau, qui par quelque magie dont il n’avait pas la moindre idée restait à jamais propre et potable (du moins, c’était une réputation pour l’instant non falsifiée), avec ses lèvres avait eu l’effet d’une renaissance. Quel idiot il faisait ! Si ses forces l’avaient trahi à un moment plus critique, cela aurait été sa fin. Il n’avait pas bu de toute la journée, ce qui pouvait aisément expliquer cette défaillance. Son dévouement avait donc un tragique revers de médaille.

Il s’était offert une pause, assis contre la merveilleuse source d’eau. Il avait sorti la gourde complètement vide pour la remplir du précieux liquide puisqu’il n’était pas question de répéter la même erreur. Un calme serein régnait sur la place qui était de jour tellement animée. La solitude lui permettait un repos indispensable. Apparemment les malfaiteurs étaient organisés et pouvaient se montrer de puissants ennemis et outils de cruauté.

Anarel avait vérifié l’état de son arme, compagnon de guerre et de solitude. La lame avait connu de féroces batailles et n’en souffrait pas le moins du monde. A peine plus longue qu’une épée bâtarde, la claymore avait été forgée d’une main de maître qui lui avait octroyé un équilibre parfait. Elle était passée entre les mains de nombreux épéistes de talent et n’en avait pas moins portés vers la victoire. En véritable relique, elle demeurait étonnamment bien conservée malgré les ages traversés. Elle avait alors repris place dans le fourreau après avoir été essuyé et il s’était relevé.

Il était ensuite passé par ses quartiers prendre quelques bandages qu’il avait enroulés autour de sa gourde pour les stocker en prévision d’une seconde blessée sur laquelle il pouvait tomber en chemin. Il n’avait pas emporté son casque qui offrait une protection importante, mais était également encombrant et était ainsi réservé pour les batailles de grande envergure. Rien de plus n’était nécessaire, l’unique équipement qui lui était réellement essentiel était son grand cœur. Tout de même, il avait fait escale du côté de l’écurie. Etna l’y avait attendu comme à son habitude toujours prête pour de nouvelles aventures. La jument l’avait immédiatement reconnu et ne s’était en rien agitée. Il l’avait donc sellée avant de l’enfourcher mais après lui avoir caressé l'encolure.

Le capitaine avait rebroussé chemin pour retourner sur la route qui l’avait mené jusqu’à la prêtresse retenue captive, l’humeur et le corps régénérés même si l’espoir de trouver ne serait-ce qu’un infime indice restait mince. En effet, la marche avait été longue avant de trouver par un caprice de la fortune la demoiselle en détresse. Cette nuit, Anarel comptait tout particulièrement sur sa chance pour retrouver la petite Zoé et portait de ce fait souvent un regard complice vers son étoile protectrice.

Le cheval s’était cambré pour partir au galop. Le vent de face était rafraîchissant et l’impression de vitesse grisait autant le cavalier que l’animal. L’enquêteur reprendrait ses recherches aux abords de l’endroit où avait été découverte Alinaë. Cependant, sans crier garde, des hommes étaient sortis de fourrées. Une embuscade ! Rien ne se passe pourtant.

Au nombre de trois, les brigands masqués d’un tissu avaient observé le chevalier attentivement, les yeux plissés en l’absence totale de soleil. Ils avaient l’avantage du nombre alors qu’il avait l’expérience des combats. L’un d’eux se détachait du groupe légèrement en retrait et paraissait vilement calculateur, il avait un arc à la main et le carquois suffisamment plein pour libérer des flèches à profusion. Malheureusement il était impossible de savoir si l’homme possédait d’autres armes à cause des amples vêtements qu’il abhorrait fièrement, mais il avait indubitablement plus d’un tour dans son sac. Ses deux acolytes étaient équipés de dagues légères et, plus jeunes, balançaient entre plusieurs possibilités d’action.

Pendant qu’Anarel était descendu d’Etna pour la laisser se mettre hors de portée des traits, l’archer était intervenu en envoyant ses compagnons à l’assaut. Une flèche avait filé droit vers le capitaine avant qu’ils ne fussent arrivés. Heureusement pour lui, il avait déjà entrepris une course opposée à celle du cheval et le trait mortel était passé juste derrière lui. Afin d’empêcher l’arc d’agir, le capitaine s’était aligné avec le chef et l’un de ses sous-fifres. Les jeux pouvaient ainsi débuter.

Le soldat de Silmarie dégaina donc et se mit en garde médiane faisant bien attention de rester à tout moment en alignement, tantôt un pas à gauche tantôt deux à droite. Le rôdeur le plus rapide avec lequel Anarel s’était mis en phase, car connaître le rythme de son adversaire était une des clés de la réussite, engageait déjà la lutte. L’ennemi se précipita sur l’homme tout en armure sans attendre son allié. Une fatale erreur de débutant. Ainsi, il n’était plus question de surnombre. Une élimination rapide de l’adversaire était de mise pour le soldat qui devait profiter de cette faille.

Maladroitement, le bandit souhaitait utiliser sa célérité pour blesser l’opposant, il frappa donc une première fois avec la dague mais ne toucha que de l’air. Anarel s’était soustrait sans difficulté du coup portait haut et horizontalement. Une deuxième fois, un coup fut tenté, mais diagonalement de la droite vers le bas celui-ci. Sans la moindre éraflure, le général avait là une ouverture puisque son esquive l’avait placé sur le flanc droit de l’adversaire. Un coup de pied sur le poplité mit celui-ci à genoux sans qu’il n’eût le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Le capitaine de la garde leva haut son épée ; une exécution sans pitié, sans remords, sans attente. Mais le garçon à ses pieds, jeune, probablement d’origine modeste, était envahi par une mine suppliante tandis que la tournure des événements prenait un sens tragique pour lui. Anarel abaissa donc la lame fatidique éclairée par l’approbation des étoiles sur le jeune Elfe, touchant l’arrière de son crâne avec le pommeau pour le neutraliser.

Le second rôdeur était resté bouche bée face à la scène qu’il avait craint tourner au drame. Une seconde flèche était partie vers le général qui eut le réflexe de s’abaisser dès le moment où la corde s’était détendue. Le dangereux trait glissa sur la plaque de l’épaule protégée de celui-ci. Le subalterne reprit alors ses esprits mais l’affronta avec prudence. Le réputé capitaine de la garde de Silmarie l’impressionnait grandement. Lorsque celui-ci faisait un pas en avant, l’autre reculait d’un pas et inversement. Le chef des bandits devenait de plus en plus téméraire et commençait à tirer des flèches malgré la présence de son ami, la crainte d’un duel était plus grande que celle de toucher son allié. Les deux antagonistes se tournaient donc autour. Anarel fit une feinte de frappe, puis, partant d’une position arrière gauche de l’épée, fit voler la dague de l’opposant foudroyé d’étonnement. Il tira profit de ce moment de flottement pour se saisir de son jeune adversaire.

Le capitaine le tenait en otage et appelait le dernier à se rendre en déposant son arme. Celui-ci ne voulu rien entendre et ne désamorça pas la corde tendue par une flèche. L’homme dans les bras du capitaine, mordu d’effroi, s’abandonnait aux larmes qui coulaient chaudement le long de ses joues trahies. L’archer était déterminé à tirer, Anarel le comprit sans délai. Il plongea, une flèche décolla à ce moment. Le timing était bon pour l’esquive, mais une autre était déjà encochée et se préparait au départ. L’otage avait été assommé lors du choc avec le sol, croyant sa mort arriver. Le soldat se dépêcha alors vers le couvert d’un rocher de taille importante et s’y jeta sans attendre. Il avait pu percevoir le sifflement de la plume le frôler.

Il resta un moment sous la protection de la pierre pendant que d’autres flèches déchiraient l’air. Une sensation familière le travaillait. Il ne sut sa nature que lorsqu’il se tata la joue avec ses longs doigts fins. Un liquide rouge recouvrait sa main. Le trait l’avait donc plus que frôlé, il avait emporté un bout de sa chair.

Les flèches se suivaient à n’en plus finir, ne laissant aucune occasion à Anarel de s’échapper de ce couvert isolé. Mais, heureuse providence, il put observer du coin de l’œil Etna foncer tête baissée vers le bandit. Elle le chargeait à une vitesse qui forçait le respect et celui-ci, trop absorbé à enchaîner les tirs, ne la remarqua que tardivement. Le soldat vit là une chance de partir au corps à corps et imita donc son cheval.

Le brigand hésita un temps de trop, car déjà Etna était sur lui. Il n’eut que la possibilité de se jeter à terre in extremis, mais l’arc n’eut pas autant de chance que l’archer. Le bois fut détruit sous le sabot de la jument qui continua sa route pour laisser le relais à son maître. Anarel ne tarda pas non plus. L’homme masqué put tout de même tirer un bouclier de son dos et une épée de sous ses habits qu’il retira partiellement car ils l’encombraient.

Le duel tant expecté pointait enfin le bout de son nez. Le capitaine n’arrêta pas sa course et abattit son épée sur le bouclier levé, faisant reculer chacun des opposants, une lourde résonance s’échappant du choc entre les métaux tremblants. Ils se jaugeaient du regard, se faisant prédateurs mutuels ; deux prédateurs nocturnes sous un ciel tapissé d’étoiles. Chacun affamé de victoire tentait de blesser l’autre sans grand succès. Des oiseaux charognards guettaient leur festin futur depuis des branches d’arbres non loin de là. Une odeur de sapin se répandait à travers le vent. A funeste destin, funestes combats. L’issue de celui-ci était attendue comme un spectacle sanglant, avec l’espoir que les coups de théâtre fussent aussi nombreux que les coups d’épée.


[Je continue l'affrontement en fonction de si je perds ou pas ^^ Même si j'ai personnellement une préférence ! Le capitaine de la garde de Silmarie ? Perdre contre un bandit novice ?]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyDim 22 Juil - 7:04

Citation :
Le membre 'MJ' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé à 10 faces' : 10


Les longues minutes de combats commencent à vous fatiguer tous les deux, mais aucun de vous ne lâche l’affaire. Votre niveau est donc équivalent et les affrontements de ce genre sont rares... d’où peuvent bien venir ses bandits, entrainés et apparemment motivés par le meurtre ? Le chef maîtrise l’arc ET l’épée... en plus de se servir d’un bouclier ! Peut-être commences-tu à comprendre dans quel bourbier tu t’es empêtré en voulant aider la jolie prêtresse. S’il s’agit d’une bande dangereuse, il faudra envisager d’envoyer des troupes pour défaire le mouvement en préparation, en rentrant à Silmarie... si mouvement existant il y a. En attendant, tu te reconcentres sur le combat et cherche attentivement les failles de son adversaire, en bon soldat que tu es. Peut-être te sens-tu désespéré et épuisé, mais c’est lors d’un moment d’inattention du chef que tu repères enfin une faiblesse.

En restant discret pour ne pas éveiller ses soupçons, tu commences progressivement à porter tes attaques du côté gauche : jambe, torse, tête. Ton adversaire se fatigue beaucoup plus vite, se tourne de façon peu naturelle pour finir presque de dos à toi. Ses mouvements d’épée commencent à devenir peu professionnels, voire maladroits et ridicules. C’est lorsqu’il gémit de douleur que tu t’empresses de lui tailler le flanc d’un coup d’épée. Le sang gicle, il flanche, ses pieds de ne le retiennent plus et il s’effondre. Tu profites de quelques secondes de répit pour reprendre ton souffle, puis tu immobilises rapidement ton ennemi à terre pour le désarmer ; tu jettes son épée plus loin et commence à réfléchir. Il tente de se dégager mais n’a plus aucune force. Penses-tu à l’interroger pour trouver leur repère et sauver Zoé ?

Cependant le temps passe et tu dois agir vite car il perd beaucoup de sang. De plus, les deux jeunes un peu plus loin commencent à reprendre conscience. Même si tu ne doutes pas de tes capacités à reprendre le dessus, les éliminer tous les trois semble une fâcheuse idée... leur groupe doit tout de même avoir une certaine importance. Alors, Capitaine ? Lequel de ses deux choix te sera le plus favorable ? Tu choisis finalement de commencer à questionner celui que tu tiens... malheureusement, il ne semble pas enclin à te dévoiler quoi que ce soit, même après quelques menaces et d’autres coups.


« Tu ne sauras rien, soldat mielleux... Nos plans sont gardés secrets pour une bonne raison... » dit-il faiblement.

Puis il commence à tousser et à cracher ses tripes. Tu as beau le stimuler en le secouant, rien y fait et il meurt progressivement dans une souffrance bien méritée. L’un des jeunes se relève difficilement, s’approche de toi mais ne semble pas menaçant. Il boite et se tient la tête, mais cela ne l’empêche pas de parler distinctement.


« Je vais tout vous révéler... » commence-t-il.
« Mais qu’est-ce que tu fais, abruti ?! » lui dit l’autre en essayant de se lever aussi, sans succès. « Le chef ne voulait pas ça, laisse-le mourir en paix ! »
« Tu crois qu’il voulait notre paix à nous ?! Il s'en fichait bien de notre bonheur ! »


Un silence, tu ne sais pas vraiment où te mettre... mais tu sais qu’ils ne sont plus dangereux, maintenant. Le jeune encore allongé commence à pleurer tandis que l’autre se tourne à nouveau vers toi.

« Vous cherchez Zoé, n’est-ce pas ? Je le sais car la prêtresse s’en est bien occupé, elle m’en a parlé... Je suis son grand frère. Elle m’a dit qu’elle ne voulait pas rentrer lorsqu’on a l’a ramenée. Je me suis demandé si ça en valait vraiment la peine... Enfin bref. Avancez dans cette direction pendant une dizaine de minutes, vous trouverez une pierre où on a gravé des symboles. À partir de là, comptez cinq pas et creusez quelques centimètres, vous trouverez une trappe. C’est l’accès sécurisé à notre planque, vous ne serez normalement pas repéré si vous restez discret. »

Encore un silence. Tu te relèves, le remercie d’un hochement de tête.

« Je vais rester ici avec mon frère... nous nous ferions tuer, sinon. S’il vous plaît, prévenez-nous quand vous l’aurez récupérée. Elle sera de toute façon plus heureuse à Silmarie que dans notre taudis. »

Il a l’air triste mais semble soulagé de t’avoir dit tout ça. Console-les avant de partir et dépêche-toi d’aller sauver cette pauvre petite fille, maintenant.
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Re: [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel)
   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyLun 23 Juil - 15:34

Le combat avait démarré sur les chapeaux de roues. Dès le départ, il s'était annoncé prêt à durer, car les coups étaient toujours suivis soit par une parade, soit par une esquive, pour manœuvrer une contre-attaque. Cela pouvait ainsi s'éterniser si le facteur fatigue ne s'était pas immiscé. En effet, dans les cas où l'un n'arrive pas à surpasser l'autre, l'endurance entre en jeu et devient même un enjeu capital.

Les antagonistes ne prenaient que peu de risques chacun. Tandis qu'Anarel tentait tant bien que mal de repousser les assauts et essais d'approches de l'adversaire, le bandit ne retirait que rarement son bouclier pour réellement frapper. En vérité, le duel n'était en rien passionnant à observer et les charognards semblaient même se lasser, alors que les deux opposants rivalisaient de concentration salvatrice ne dévoilant pas la moindre faille.

La monotonie des actions prit le dessus et l'esprit du soldat se détourna légèrement de la bataille en divagations et interrogations. Le bandit était terriblement polyvalent. Comme si l'arc ne suffisait pas, il fallait en plus qu'il maîtrisât le couple sabre/bouclier. Et combien étaient-ils au juste ? Ces guerriers assoiffés de sang représentaient une véritable menace pour toute la cité. Il ne manquerait plus qu'ils s'organisassent en une pègre bien ficelée. Leur rayon d'influence dépasserait alors largement celui de chaque cité. Des investigations plus avant devaient être menées afin de démanteler ce dangereux réseau criminel.

A force de vagabonder mentalement, le capitaine avait lâché du leste et son adversaire en avait profité pour s'approcher progressivement. Lorsqu'il s'en rendit compte, il était déjà à portée d'un coup mortel de la part de l'ennemi qui ne se fit pas prier. Une intention meurtrière fut donnée à l'épée qui se dirigea menaçante vers le visage d'Anarel. Celui-ci fit preuve d'un réflexe surnaturel pour se baisser tout en visant de sa lame la jambe d'attaque du bandit sur son côté gauche, celui de l'écu. Si le rempart opportuniste était présent, le coup avait eu le mérite d'évincer grandement l'ennemi importuné par ce heurt.

Le soldat silmarien aurait volontiers continué sur sa lancée et était disposé à le faire, seulement le concurrent usa de bassesses pour le chasser à son tour. D'un coup de pied, il projeta de la terre et de la poussière à la face de sa victime désorientée. La cécité provisoire lui fit perdre l'équilibre et manqua de le plaquer au sol, le sable lui brulait les yeux et y amener des larmes qui ne facilitaient pas la vision. Son visage de porcelaine se retrouvait ainsi vicié par la boue, les larmes et le sang. La frustration et la douleur se lisaient sur son expression comme dans un livre.

Ce fut une intuition extraordinaire qui lui permit de parer l'attaque qui avait succédé. Il tenait sa claymore haute et pendante pour bloquer l'arme de l'adversaire qui s'était voulue tranchante et descendante. Si la visibilité du général n'était pas au sommet de ses possibilités non seulement à cause de la sournoiserie subite, mais aussi de l'obscurité du ciel, sans parler du brouillard ambiant, il avait tout de même les idées suffisamment claires pour élaborer une contre-offensive digne de ce nom.

Il abandonna le manche de son épée d'une main pour agripper la protection adverse, puis la tirer vers le côté opposé. Le subterfuge fut vécu comme une surprise pour le bandit qui s'appuyait de toute sa vigueur en avant. Celui-ci se rua donc tout en dégringolades sur la gauche d'Anarel, mais reprit ses esprits dans l'immédiat. La faille se laissa toutefois exploiter. Le capitaine enchaîna sur une frappe sans retenu sur le flanc gauche de l'ennemi ; ce qui acheva de le mettre dans une position d'inconfort. Le bouclier avait reçu le coup, mais son équilibre en avait pris un de plein fouet.

Cette phase avait marqué le déclin du misérable criminel. Autant il se débattait pour recouvrir un semblant de dignité inespérée, autant le capitaine se jouait de lui, puisant dans une palette de coups très variés. Les estocades se faisaient nombreuses et d'une précision chirurgicale dès qu'un pan de peau se retrouvait non protégé, parfois il maniait l'épée d'une seule main pour fausser la notion de distances de l'adversaire à sa merci, le déstabilisant d'autant plus. Une insistance était faite sur son côté gauche qui paraissait, par dessus tout, maladroit et fragile.

La danse avait atteint un rythme effréné, intenable. Les arabesques passaient aux cabrioles en contretemps, sans échappé. Chaque seconde blessait, la dernière tuerait. Un dernier soubresaut de la conscience lui fit réaliser la proximité du dénouement. Avant que le rideau ne se ferme, il pousse sa dernière clameur, son ultime râle. La mort est dans son dos, elle est dans son ombre. Le fil de la lame parcourt tout son flanc qui libère du même temps son sang et sa vie à grands flots. Sur quelques mètres, il marche vers des espoirs lointains avant de s'effondrer emporté par ses démons.

Anarel avait pris le temps de reprendre sa respiration, puis avait éloigné l'épée de la main meurtrière du blessé par soucis de sécurité. Il s'approcha de l'oreille du mourant pour lui souffler avec la froideur d'un glacier :


« Dis-moi où se trouve Zoé et je mettrai fin à ton supplice. Tu ne seras pas laissé à la charogne et auras droit aux rites funéraires. »

Cependant, il ne fit aucune dénonciation. Si la confrontation à son destin ne le faisait pas parler, rien ni personne ne saurait le faire. Le brigand s'éteignit donc sans n'apporter de véritable réponse à part la confirmation d'un haut niveau d'organisation de leur communauté scélérate.Un premier bandit se releva. Il fut reconnu comme celui qui s'était précipité et qui avait reçu un coup à l'arrière du crâne ; endroit qu'il se frottait douloureusement. Anarel aurait voulu demander pardon bien qu'il l'eût en principe épargné. Il avait une démarche gauche qui amplifiait autant le pathétique de la scène que le sentiment de culpabilité du capitaine ; sentiment paradoxal pour la personne qui venait d'assister à la mort d'un homme et lui avait fermé les paupières sans la moindre amertume de l'âme.

Il avait à peine eu le temps d'introduire les révélations tant attendues que son compère était intervenu depuis la position couchée qu'il était évidemment incapable de quitter tel une tortue coincée sur sa carapace articulant vainement ses membres trapus en tous sens. Une dispute fugace avait alors eu lieu, l'embarras d'Anarel avait alors été à son apogée, lui qui était si fébrile après un interrogatoire si peu fructueux.

Les informations que le brigand, frère de Zoé, avait fournies furent naturellement à la hauteur des attentes longuement nourries d'impatience. Elles représentaient des indications vers une entrée non gardée de leur planque. Les deux frère se regardèrent, les yeux perlés de gouttes. Perdus, perplexes, perméables au doute pernicieux. Tout raconter au capitaine de la garde avait été la bonne chose à faire. Mais qu'en était-il à présent ? S'ils avaient assuré un avenir plus brillant à leur cadette, ils n'étaient pas eux-mêmes plus avancés que lorsqu'ils pratiquaient le vol à l'étalage.

Le soldat s'était dressé de toute sa stature. Il les avait remercié d'un hochement de tête. Puis, deux doigts à l'ouverture de ses lèvres, il avait sifflé. Les deux jeunes Elfes l'observaient abasourdis. Il fit pour unique explication une requête :


« Aidez moi à porter son corps. » dit-il avec l'autorité d'un général des armées tout en désignant le cadavre baigné de sang.

Ils s'exécutèrent avec réticence et une mine interrogatrice, mais sans montrer la moindre opposition. Au moment où ils avaient réussi à soulever le cadavre, Etna s'était présentée à eux. Ils le montèrent sur son dos et Anarel reprit :


« Accompagnez le jusqu'à la cité. Lorsque des gardes vous accueilleront, expliquez leur que vous venez de la part d'Anarel Sindh, capitaine de la garde de Silmarie, et que le mort doit être enterré. Ne vous en faites pas. Aucun de vous ne sera arrêté. »

Il gonfla sa poitrine d'air, se préparant à un discours qui se promettait pleine d'entrain et de dévouement. Le ton grave et cérémonieux, il entreprit son argumentation improvisée :

« En plus d'avoir épargné votre vie à tous deux, je vous en propose une nouvelle. Cette ordure n'aurait pas un instant hésité à vous apporter la mort et laisser vos cadavres aux charognards. Toute autre solution saura mieux faire justice à vos capacités que ne le fait le crime. Vous valez tellement plus. Vous l'avez déjà prouvé et avez une chance de réellement le confirmer.

Engagez-vous dans l'armée. Nous vous apprendrons à vous battre. Nous vous apprendrons à sauver des vies. Nous vous apprendrons à vous protéger les uns les autres, à protéger votre famille, à protéger ceux qui deviendront vos confrères, à protéger Silmarie et ses habitants ; car au sein de l'armée chacun est en sécurité pour la sécurité de tous. Engagez vous, parce que pendant que lui enlevait et torturait de jeunes filles, nous éteignions les incendies qui ravageaient vos foyers !

Vous engager dans l'armée vous offrira des perspectives d'avenir, non seulement à vous, mais aussi à votre sœur, Zoé, qui a besoin de vous. Zoé a besoin d'une famille, besoin de ses frères ! Sans vous, elle ne peut que mal tourner. Est-ce l'exemple de frères voleurs et tueurs celui que vous souhaitez lui donner ? Vous n'avez aucun droit de l'abandonner à son sort. Vous êtes responsables. Si vous ne le faîtes pas pour vous, faîtes le au moins pour elle.

Ici. Maintenant. Je vous offre l'occasion d'un lendemain, à vous de saisir cette opportunité. Le soleil peut être tout autre dès l'aube prochain, mais il ne tient qu'à vous de le changer. »


L'audience avait gardé un silence terrifique. Elle méditerait là-dessus sur le chemin, car l'heure n'était ni à la discutaille, ni aux représailles. Anarel devait encore profiter du manteau de velours de la nuit. Bien que l'Automne fût déjà en train de prendre ses marques, le soleil avait encore la vilaine tendance de monopoliser l'étendue céleste. Il regarda donc s'en aller les deux hommes à qui il avait accordé sa confiance avec la jument qui saurait très bien se débrouiller en cas de pépin face à des hommes désarmés. Seul le temps saurait préciser leur décision finale.

Le capitaine suivit donc les instructions données avec précision, à pas de loup, chacun de ses sens aux aguets. Le tapis d'herbes et de fleurs sur le point de flétrir craquait régulièrement sous ses pas, la lumière de la lune filtrée au travers des branches éclairait des points mouvant sous l'effet du vent comme pour un bal dans lequel les convives y abhorraient de belles couleurs sombres et froides sous un masque d'ambre. Les odeurs étaient prématurément teintées du vermillon des pommes, de la chartreuse du raisin et du brou des noix.

Une pierre se tenait fièrement droite avec une fierté mystique et déplacée au beau milieu de nulle part. C'était un espace moins broussailleux, avec une mystérieuse carence en végétation. Anarel reconnut le lieu comme l'entrée qui visiblement n'était pas gardée. Il en profita pour creuser à cinq pas de la roche pour y découvrir une grande trappe voulue secrète. Il l'ouvrit, puis après un instant d'hésitation se faufila dans l'antre des ténèbres et de la noirceur.


[Je suis pas vraiment satisfait de ce que j'ai écrit, mais bon ^^' Bonnes vacs Wink !]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptySam 28 Juil - 12:55

Ton magnifique discours les a convaincus, Capitaine, mais tu ne le sauras qu’à ton retour à Silmarie. En attendant, tu suis parfaitement les indications des deux jeunes, malgré ta fatigue. Ta détermination est sans faille ! L’entrée n’est pas très large mais tu réussis à t’y glisser quand même, en t’aidant de l’échelle fixée à la paroi. Une fois arrivé en bas, tu peux enfin voir à quoi ressemble le lieu et tu te dis que cela a dû être construit et prémédité depuis bien longtemps. En face de toi se trouve une véritable mine, un village sous terre que les gens de cette bande ont réussi à garder secret pendant des années, vu l’étendue des constructions. Tu n’as malheureusement pas le temps de tout regarder, car le temps presse et tu ignores jusqu’à quand tu pourras passer inaperçu.

Tu te faufiles dans la première galerie sur sa gauche en échappant à la surveillance des sentinelles postées à chaque entrée de tunnel. En avançant discrètement, tu continues ton chemin, prêt à recommencer un combat si nécessaire. Mais c’est devant un cul de sac que tu te retrouves mais pas tout à fait comme les autres... Trois portes. C’est le choix qui t’es offert à nouveau. Une à gauche, une au milieu et une à droite. Classique, non ? Savoir ce qu’il se trouve dedans t’aidera sûrement mais je ne te dévoilerai pas tous mes secrets !

L’une te fera combattre contre trois hommes dont tu n’auras aucune difficulté à te défaire, l’autre regroupe les armes et armures de tes assaillants (non utilisables mais que tu pourras réparer à ton retour chez toi) et la dernière... la dernière est la chambre même de la petite fille que tu recherches depuis tout ce temps. C’est un choix à faire et je ne peux pas t’aider davantage. Il faut bien être sadique de temps à autres.



[HRP : on peut se contacter si tu as des questions pour continuer. Tu peux, bien sûr, visiter les trois pièces, mais il faut que tu me donnes l’ordre dans lesquelles tu veux les visiter pour que je te dise sur lesquelles tu tombes. Wink]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptySam 11 Aoû - 3:16

Il y eut la lumière de la voute céleste, le souffle du vent, le crissement des feuilles, puis plus rien. Le soldat descendait le long d'une échelle dont il ne pouvait que devinait la forme par le contact avec ses longs doigts fins. Le noir était complet et se ressentait comme une absence de tout l'univers. Durant cette traversée, il s'était même surpris à douter de sa propre existence dans ce sas hors du monde, régi par une promiscuité souterraine et un vide sidéral.

En tant que résident de Silmarie de longue date, sa vision avait déjà été obscurcie à n'en plus voir son nez. Cependant, le brouillard avait une senteur douce et saturée en eau qui lui était familière contrairement à ce boyau de terre qui ne respirait que la poussière. De plus, cette dégringolade aux enfers ne semblait jamais se terminer et le temps ne semblait pas avoir d'emprise en ces lieux de ténèbres.

En silence, il saisissait machinalement du pied la barre inférieure, puis la suivante et ainsi de suite, quand enfin il sentit un sol ferme sous sa botte. Il se détacha alors de l'échelle pour se retourner. La vive flamme d'une torche l'éblouit le temps qu'il reprenne un pas assuré. Devant lui s'ouvrait un dédale de couloirs et de tunnels creusés dans la roche et soigneusement polis. Il s'engouffra dans l'un d'eux, source de résonances importantes.

Il n'eut pas à avancer à tâtons puisqu'une branche incandescente ponctuait régulièrement le trajet. Après quelques pas, la galerie s'élargit grandement sans prévenir et donnait sur un véritable village abyssal. Les bandits avaient dû profiter de dispositions naturelles favorables, car un tel espace n'avait pu être construit uniquement de main d'homme. Un grand travail avait tout de même été mis en œuvre pour aménager à un si haut point cette ouverture.

Collé contre la pierre, Anarel observait discrètement ce petit monde avec étonnement et curiosité. Il n'avait jamais entendu parler d'un tel prodige. Comment ces gens avaient réussi à organiser une machinerie d'une telle ampleur sans pour autant n'être au vu et au su de tous demeurait un mystère des plus complets. Les bandits s'attelaient à un travail de fourmis de manière bruyante, agitée et riante. Les uns portaient des sacs de terre tandis que d'autres alimentaient les fourneaux et que d'autres encore frappaient la roche grâce à des pioches. Tous étaient très occupés malgré l'heure avancée de la nuit. Les allées se traversaient par allers et venus d'hommes et de femmes, chacune bifurquant indépendamment dans ce labyrinthe dont eux seuls avaient le secret.

Tant absorbé par ce spectacle, l'espion ne remarqua que tardivement les deux hommes qui dangereusement s'étaient engagés sur son chemin. Il n'eut pas le temps de se mouver à couvert que déjà, ils étaient à côté discutant de projets dont il n'avait pas idée. Il retint son souffle, son cœur accélérant quant à lui. Pourrait-il neutraliser deux assaillants à découvert sans attirer l'attention de tout le gruyère de passages souterrains et ses souris ? Heureusement, il n'était qu'ombre dans l'obscurité et les deux bandits ne firent que continuer leur route.

Il ne pouvait pourtant pas rester là indéfiniment. Il entreprit de les suivre à une distance raisonnable afin que les cliquetis de son armure se fondissent dans le brouhaha ambiant. Par mesure de sécurité, il calqua le rythme de ses pas à ceux d'un de ses fugitifs. Ce manège ne dura pas puisque les deux hommes rapidement s'engouffrèrent dans un passage bien gardé. Le capitaine abandonna donc ses compagnons de fortune pour emprunter un chemin sur la gauche duquel le garde qui y était assigné avait relâché l'attention. Il s'y faufila ainsi tout en finesse, car chaque intersection était à présent gardée.

Il se sentait l'âme d'un enfant se promenant dans une aire de jeu interdite. Il se déplaçait accroupi guettant le moindre son autre que ceux qu'il ne pouvait totalement supprimer. Il s'arrêtait à un angle de mur pour vérifier que la voie fût libre, puis se glissait agilement vers la prochaine paroi dès qu'un garde avait le dos tourné. Il n'avait que rarement eu l'occasion de s'adonner à un tel exercice bien qu'il le trouvât terriblement plaisant. Il abhorrait le couvert de l'invisibilité avec une surprenante dextérité à l'insu des rondes perpétuelles.

Une impasse mit fin à la partie. Trois lourdes portes de bois transits de barres métalliques et d'un anneau en guise de poignée se dressaient devant lui ; trois choix. Aucun bruit derrière l'une d'elles ne lui donnait d'indice sur ce qu'elles pouvaient cacher. Revenir en arrière ne paraissait pas judicieux. Il se releva et se dirigea vers celle de droite. Il posa la main sur le cercle de fer pour le saisir. Il tira avec force et courage.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il découvrit ce qui se tapissait de l'autre côté de l'issue.
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyDim 12 Aoû - 13:48

La chance est quelque chose d’aléatoire et de très subjectif ! En allant à gauche en premier, tu aurais dû combattre... il ne s’agissait que de novices, tu aurais pu facilement t’en débarrasser. En allant au milieu, tu aurais pu trouver des armes et armures émoussées, laissées à l’abandon... mais en prendre quelques-unes aurait pu te servir, n’est-ce pas ? Ne serait-ce que pour te faire un peu d’argent. Le fait est que ta main s’est dirigée vers la porte de droite et que tu y trouves directement la petite fille que tu cherches. Du moins, c’est ce que tu penses au premier coup d’œil. On pourrait se demander ce qu’une chambre fait à côté d’un bureau et d’une armurerie. La construction des pièces n’est donc pas si logique que l’infrastructure pourrait le laisser supposer...

La petite fille se retourne, se lève du lit et recule. Tu peux voir qu’elle pleure et que cela doit faire un moment : ses yeux sont rouges et gonflés. Elle est vêtue d’un simple haillon, déchiré par endroit et très sale. Sa peau est également recouverte de terre et ses larmes n’ont fait que rendre son visage plus boueux. Rapidement, elle se rend compte que tu n’es pas l’un des siens et ton physique, ta prestance la rassure légèrement. Elle finit de sangloter et se rapproche légèrement.


« Vous êtes mon prince charmant ? » demande-t-elle innocemment.
"Je suis venu te sauver, petite princesse. C'est ta sœur, Alinaë, qui m'envoie. Tes deux frères et elle t'attendent à Silmarie, là où je vais t'emmener. Mais est-ce que tu vas bien ?"

Elle sourit et son innocence te rappelle peut-être des souvenirs. Zoé se sent terriblement heureuse à cet instant, un sentiment qu’elle n’a pas éprouvé depuis bien longtemps.

« Je le savais ! Je le savais qu'un prince charmant allait venir ! C'est ma grande sœur qui me l'a dit, c'est Alinaë qui me l'a promis un jour. Mes frères sont gentils mais ne m'ont pas aidée, ils avaient trop peur du chef, trop peur... Et non, mon prince, je ne vais pas très bien, j'ai été battue il y a peu de temps, je voulais sortir jouer dehors. »

Progressivement, son regard devient triste et mélancolique mais elle ne pleure pas. Zoé semble réfléchir quelques secondes puis son sourire se transforme soudain en expression de panique.

« Mais... si on part, ils vont nous suivre et ils vont vous tuer ! Ils vont vous tuer et me tuer aussi après... moi je ne veux pas, je ne peux pas partir comme ça, j'ai trop peur... »

Tu t’approches alors avec douceur et tu souris. Spontanément, tu la prends dans tes bras.

"Ne t'en fais pas, ils ne te feront aucun mal."

Tu la regardes dans les yeux, un genou à terre et les deux mains sur ses épaules.

"Je suis là pour te protéger. Plus personne ne te battra. J'ai promis de te ramener saine et sauve et je t'en refais la promesse."

Toi, Capitaine de la garde de Silmarie, tu tends ton petit doigt à la manière des enfants pour sceller cette promesse que tu lui fais à l’instant. Surprise, la petite laisse encore ses larmes couler mais de soulagement, cette fois-ci. Elle entoure son petit doigt autour du tien et te laisse finalement l'emmener loin de cet endroit terrible. Discrètement, tu repasses par les mêmes endroits que précédemment pour ne pas te perdre et pense enfin être sorti d’affaire. Seulement voilà, à la sortie de la cachette, une fois remonté à l’échelle, tu sens quelqu’un t’attraper par le col et te tirer hors du trou. La petite se dépêche de sortir et les larmes recommencent à couler sous l’effet de surprise. C’est un homme grand, musclé et expérimenté qui t’attend maintenant. Tu devines rapidement qu’il s’agit du chef de tout ce petit monde... et il n’a pas tout à fait le même niveau que les trois combattus précédemment.


[HRP : ce post a été écrit avec l’autorisation d’Anarel concernant la manipulation de son perso. J’ai également donné les compétences du chef au joueur afin qu’il puisse décrire le combat dans son post suivant. Donc, Anarel, je te laisse commencer ce combat. =)]


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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyLun 13 Aoû - 4:12

Une véritable aubaine que celle de tomber sur la demoiselle cherchée du premier coup. Pourtant, Anarel ressentit un pincement au cœur, tel une impression d’avoir manqué quelque occasion prolifique. Cet élan de recul inspiré par une muse des plus mystérieuses s’envola comme soupir sous la brise.

La pièce était étroite et sombre. La lumière prenait source du couloir et n’éclairait qu’à travers l’entrebâillement de la porte un lit sur lequel était assise une jeune fille en pleurs. La fleur embuée de rosée se leva en sursaut et se tint sur ses petites jambes, frêles et tremblantes, tentant de discerner l’identité de la figure qui découpait la lueur éblouissante.

Son souffle parcouru de sanglots faisait soulever de manière irrégulière des habits désolants de misère. Le tissu se clairsemait en de nombreux endroits par des déchirures et s’obscurcissait sous la souillure. Sa peau était recouverte d’une couche de terre qui ne laissait échapper que rarement un vestige diaphane de son teint tandis que ses cheveux coupés très courts et exigus se mélangeaient à la poussière. Les grosses gouttes qui partaient de ses petits yeux noirs achevaient de diluer cette esquisse bien brouillonne.

La pureté de ce perce-neige n’était cependant pas à remettre en doute. Elle était une fleur du mal empreinte de tant d’innocence. Elle fit quelques pas hésitants en avant, interrompant légèrement les soubresauts de sa respiration. Elle paraissait mise en confiance par l’aspect chevaleresque du nouvel arrivant. Cette entrée fabuleuse en scène ne pouvait être que la réalisation des contes que lui racontait son aînée.


« Vous êtes mon prince charmant ? » demanda-t-elle d’une petite voix de souris.

« Je suis venu te sauver, petite princesse. C'est ta sœur, Alinaë, qui m'envoie. Tes deux frères et elle t'attendent à Silmarie, là où je vais t'emmener. Mais est-ce que tu vas bien ? » répondit d’un ton bienveillant Anarel amusé par la question.

Un grand sourire illumina alors le visage de Zoé qui sautilla un moment sur place toute joyeuse. Cette danse pleine de liesse se faisait Madeleine de Proust pour le jeune homme. Il lui sembla se voir plus jeune, conquis par l’un de ces moments d’abandon à l’allégresse qui arrivaient aussi rapidement que ne partaient. La petite fille ne fit pas exception à l’éphémère, car si elle commença des paroles insouciantes, elle fut bientôt rattrapée par la réalité, puis la crainte et l’inquiétude.

« Je le savais ! Je le savais qu'un prince charmant allait venir ! C'est ma grande sœur qui me l'a dit, c'est Alinaë qui me l'a promis un jour. Mes frères sont gentils mais ne m'ont pas aidée, ils avaient trop peur du chef, trop peur... Et non, mon prince, je ne vais pas très bien, j'ai été battue il y a peu de temps, je voulais sortir jouer dehors. Mais... si on part, ils vont nous suivre et ils vont vous tuer ! Ils vont vous tuer et me tuer aussi après... moi je ne veux pas, je ne peux pas partir comme ça, j'ai trop peur... »

Le bonheur s’était donc irrémédiablement fané. L’euphorie laissa place à l’effroi sans transition. Anarel sentait le besoin de lui insuffler à nouveau cette sérénité infantile si charmante. Il prit un pas lent qui ne pouvait être confondu avec une impulsion menaçante. Son visage était encore pris dans l’ombre, mais à mesure qu’il s’approchait, ses caractères corporels se dévoilaient à la petite fille prise de panique à l’idée de l’admonestation potentielle. Elle eut seulement le temps de réellement apercevoir des cheveux blonds comme le soleil qui lui manquait tellement.

Ses pieds minuscules se soulevèrent un peu sous l’action des bras de l’inconnu qui fit déjà montre de plus de familiarités que la plupart de ses proches. Une chaleur l’envahit qui lui donnait des ailes et l’emmenait vers des hauteurs jamais atteintes. Des bras énormes l’entouraient et, au lieu de l’emprisonner, la délivrait de toutes chaînes. Ses paroles à l’oreille ne furent pas billevesées, mais l’affranchirent de toutes entraves.


« Ne t'en fais pas, ils ne te feront aucun mal. »

Il se recula un peu tout en gardant les mains sur ses épaules si lourdes pour une enfant si jeune. Il avait un genou à terre et les yeux dans ses yeux. La figure de chacun était clairement visible à l’autre et avait une action salvatrice. Rien ne pouvait impliquer davantage le capitaine. Il lui était à présent dévoué. Rien ne pouvait davantage rassurer la petite. Son prince était un bel homme aux traits fins et majestueux et des yeux bleus si captivants. Elle se sentit rougir en imaginant son état peu flatteur.

« Je suis là pour te protéger. Plus personne ne te battra. J'ai promis de te ramener saine et sauve et je t'en refais la promesse. » déclara-t-il d’un ton solennel.

Enfin, pour sceller les mots par des actes, il tendit son auriculaire, redevenant un instant enfant. La scène devait paraître étrange d’un point de vue extérieur. Voir se plier un général des armées aux us et coutumes juvéniles. Mais le tableau peint n’en était que plus magique encore, digne des plus fantastiques contes de fée. Zoé, elle-même, en fut étonnée, mais répliqua d’un geste semblable, laissant d’un pareil temps les larmes reprendre leurs droits. Les petits doigts se serrèrent, les engagements devinrent inviolables. Promesses d’avenir.

L’exfiltration ne se révéla pas aussi difficile qu’on aurait pu l’imaginer. La petite princesse n’avait aucune affaire à prendre du cagibi qui servait de chambre et ses pieds nus n’ajoutaient aucunement de sons inopportuns. Les couloirs défilèrent ainsi sans accroche. Les gardes furent évités avec le plus grand soin, car Anarel était à présent familier avec les rythmes des rondes sur les chemins qu’il avait déjà pris. En fait, les galeries se ressemblaient toutes et par moments, Zoé dut servir de guide. Parfois, elle prit l’initiative de lui indiquer des raccourcis ou chemins de traverse. Apparemment, elle était accoutumée aux fugues clandestines et escapades taciturnes.

Enfin arrivés à l’échelle de sortie, ils eurent à attendre avec fébrilité, car une femme y venait de descendre. La libération semblait à portée de main d’une manière particulièrement frustrante. Peut-être firent-ils alors l’erreur de se précipiter une fois qu’elle eut passée l’angle du mur. Anarel prit les devants avec la jeune protégée à sa suite. L’excitation les fit monter à une vitesse fulminante et le passage à vide fut vécu comme un clin d’œil. Ils s’étaient dirigés vers la lumière de la lune tels des insectes impuissants. La luminosité signifiait pourtant que la trappe était encore ouverte, c’est-à-dire que quelqu’un s’apprêtait à s’engouffrer dans le terrier. Cette pensée ne leur parvint que lorsque leur cerveau fut oxygéné par l’air frais de la surface.

Le capitaine se retourna alors pour souffler précipitamment :


« Cache-toi et ne regarde pas ce qui va suivre ! »

Le dernier mot fut happé par un mouvement brusque. Quelqu’un s’était saisi du jeune homme par le cou tel un lapin et l’avait sorti de son trou. Ses jambes battirent l’air en l’absence de base solide sur laquelle s’appuyer. La petite fille avait sorti la tête de l’ombre, horrifiée.

« Va-t-en ! » cria-t-il, la voix à semi étouffée.

Elle n’eut pas la présence d’esprit d’y réfléchir à deux fois qu’elle prit les jambes à son cou sans se retourner. Le temps n’était donc pas encore venu pour que les larmes prissent fin.

Un rire terrifiant parcourait la nuit. Un monstre soulevait le capitaine tout en armure d’un seul bras.


« Qu’est-ce qu’on a là ? Un rat à rôtir ce soir ! » fit une voix grave et terrible.

Un crâne rasé découpé de cicatrices béantes et un sourire plein de dents, des muscles et encore des muscles ; tout ce qu’Anarel pouvait percevoir. Il tentait en vain de desserrer l’emprise de la main qui à présent l’étranglait. Son corps criait détresse tandis que peu à peu ses forces le quittaient emportant sa conscience avec elles. D’un sursaut providentiel, il frappa du poing l’articulation extérieure du coude, ce qui le fit lâcher prise tout en envoyant sa proie au loin. Le soldat retomba lourdement au sol. Il mordait la poussière avec peu d’appétit tandis que sa bouche se gorgeait de sang qu’il recracha, déglutissant à moitié.

Il essaya de se relever avec difficultés, mais un coup de pied dans les côtes le fit rouler à terre. Il se tordait de douleur, posant ses mains contre son côté. Le même pied se posa alors sur sa tête. Un autre rire maléfique éclata.


« C’est tout ce dont un soldat de Silmarie est fait ? Dis adieu à ta cervelle. »

Le colosse fut alors fauché au niveau de la cheville de son pied d’appui par un tibia métallique. Cela le déséquilibra à peine, mais permit tout de même à Anarel de s’en libérer et de se relever. Il serra le pommeau de sa lame, cependant n’eut pas l’occasion de la dégainer, car un poing était déjà sur lui. Il l’esquiva avec grande peine, mais un autre l’accueillit sans attendre au ventre. Transit de douleur par le poids de la frappe, il en restait bouche bée et les yeux grands ouverts.

« Tu m’amuses ! Je vais te l’avouer, je n’aime pas trop me battre à mains nues. Sors donc ton épée. »

Cet esclaffement marquerait son ultime raillerie. La claymore n’était plus dans son fourreau en un claquement de ferraille. Elle se tenait en fière compagne de bataille sous une lune de sang qui bientôt laisserait place à sa rivale diurne. Laissez place aux sons des tambours martiaux. Les pas des assaillants n’en seront que plus syncopés. Le brouillard de guerre s’est levé. Maintenant le sang, maintenant les cris, maintenant le duel. Destin, ô cruel destin, où mènes-tu tes pions ? Est-ce la victoire ou la défaite que tu appelles de mille clameurs ? Ces hommes se savent fatidiques, se montrent révérencieux. Que parlent les lames, le fil de leurs palabres saura se montrer macabre.

Deux épées bâtardes se détachèrent du dos du géant. Une dans chaque main, elles devaient représenter une charge particulièrement lourde à manier. Il ne paraissait pas s’en soucier et les fit défiler en tournoyant dans l’air autour de lui. L’agressivité ne lui faisait pas non plus défaut et il le prouva sans délai supplémentaire lors d’une charge tête baissée. La course de ce taureau enragé laissait grande impression, faisant trembler le sol sous ses terribles sabots. Le matador semblait d’une fragilité déconcertante en face. Celui-ci ne se décomposait tout de même pas malgré la bête qui se rapprochait à grands pas et avec une vélocité exceptionnelle. L’élan fut accompagné d’un saut paramétré au millimètre près afin que le pivot à 360 degrés fût suivi d’une attaque aérienne des deux lames jointes en coordination.

La force de l’offensive ajoutée à la surprise d’une telle agilité fit ployer la défense du capitaine qui avait tenté de bloquer le coup. Le choc fut d’une grande intensité comme l’en témoigna le son émis qui résonnait encore par monts et vallées. La claymore avait soutenu l’impact, mais s’était retournée contre son détenteur dont les bras n’avaient pas totalement absorbé le poids de la frappe. Le bras gauche d’Anarel put ainsi comprendre l’étendu du terme double tranchant. Heureusement, la blessure avait été rendue superficielle par la solide armure qui en contrepartie limitait ses mouvements de manière notable.

Il serra les dents tout en se mettant en garde longue. Il tendait sa lame menaçante loin devant du bout des bras. Un adversaire d’un tel acabit était préférable à distance à bien y réfléchir. Seulement, l’homme qui paraissait taillé d’une montagne passait outre cette sécurité par des mouvements fluides de félin. Irrémédiablement, il parvenait à s’approcher et à porter atteinte à la sérénité du soldat qui devait se résigner à parer et esquiver en urgence, perdant peu à peu du terrain. Les contre-attaques que lui tentaient n’étaient que coups d’épée dans l’eau et brassaient vainement l’air tandis que les deux lames sœurs s’enchaînaient et s’acharnaient, ne lui laissant aucun répits. A son grand dam, la débâcle venimeuse se profilait jalousement.

Une occasion exceptionnelle lui était nécessaire et elle survint sans tarder enfilant ses gros sabots. Les deux sabres avaient été déviés au sol puis bloqués par le pied gauche d’Anarel. La lame entachée du seul sang de son maître partit donc du bas vers le haut. Le vrombissement dans le vent vindicatif était hurlement meurtrier, mais ne se révéla que souffle veule et vain. Encore une fois, l’ennemi s’était dérobé tel un feu follet fantasmagorique. Etait-il fantôme, apparition du clair de lune ?

Le capitaine était en garde haute et n’était pas dans l’intention d’arrêter là son assaut. Il frappa succinctement à droite, puis à gauche, puis encore à gauche pour frapper à droite à nouveau et continua ainsi tout en faisant reculer l’opposant qui parait d’une épée à l’autre successivement. Anarel poussait de la voix à chaque descente du jugement impartial de la lame. Ce manège dura un moment, le temps que les habitudes fussent prises. Ensuite une feinte de nouvelle frappe haute, cependant la claymore départit du dessus de l’épaule droite cette fois pour toucher non pas le flanc gauche, mais le droit. L’épée fit le tour d’Anarel en une pirouette voluptueuse. Un réflexe d’une grande injustice épargna la cible, mais lui laissa une trace pourpre sur ses abdominaux démesurés.


« Le prochain coup ne sera pas qu’une balafre à ajouter à ta collection. » dit Anarel d’une voix autoritaire masquant son essoufflement.

Cette fois, il prenait une garde basse face à l’ire qui défigurait son antagoniste plus que de raison. Celui-ci se préparait à réitérer l’attaque depuis les airs qui avait paru si terrifique. Il frappait l’herbe du pied, les yeux injectés de sang. Il voyait littéralement rouge. Enfin, un départ en coup de feu qui souleva la poussière sous son passage.

Etrangement, le capitaine songea à l’un de ces jeux de balles auxquels il avait joué plus jeune. Dans ces moments qui paraissaient critiques, le ballon ne devait pas être attendu mais traversé. Ses traits prirent une expression de concentration de haute volée, son regard se serrait observant attentivement chacun des pas de l’énorme acrobate. Les muscles de celui-ci se contractaient les uns après les autres, démonstration d’une puissance inégalable. Les fers jumeaux battant le tempo coupaient les manifestations d’Éole qui le précipitaient lui donnant des ailes.

Dotée d’un sixième sens, la charogne s’était montrée présente en cliente fidèle. Elle n’avait pu être satisfaite précédemment et comptait bien changer la donne. Elle encerclait l’arène sans issue autre que la mort. Le festin se montrerait de taille. Qu’on invitât toute la canaille des prés à ce banquet de rois. Aurait-on enfin le capitaine prétentieux entre les crocs ?

Anarel fut assailli de tant de réflexions à cet instant, notamment au sujet de la jeune prêtresse Alinaë, de la petite princesse Zoé, de la grande prêtresse Eloween ; ces demoiselles qui représentaient l’engagement de son dévouement absolu. Il est temps.

Les trois dernières enjambées furent plus espacées avant que le bond de la destinée ne se fût. Un saut de l’ange d’une précision diabolique. La chauve-souris étendit ses ailes mortelles de toute son étendue, éclipsant totalement la luminosité de la lune. Une étoile demeurait pourtant plus illuminante que jamais. L’astre du froid redoublait d’une fierté brillante.

Le soldat aux allures chevaleresques entama lui-même trois pas en avant. La claymore se dressa bravant l’obscurité et mettant cartes sur table ses opinions bien tranchées. Une clameur à l’unisson. La foule se débridait dans les gradins autant que sur le ring. Des corbeaux s’envolèrent annoncer des nouvelles prématurées.


[Lancer de dés pour cette attaque s'il te plait Smile]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyMar 14 Aoû - 6:25

Citation :
Le membre 'MJ' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Dé à 10 faces' : 5

Une sacrée brute, c’est le cas de le dire. Rapide et musclé, voilà un véritable défi pour toi, Capitaine. Tu étais en bonne position pour lui porter le coup fatal mais le monstre est plus doué qu’il n’y parait. Juste avant d’atteindre ta lame, tu peux voir son buste se torde et cet homme user de son importante souplesse pour éviter le coup fatal et t’assommer de son poids. Il se relève difficilement et tu peux voir que tu as réussi à le blesser car il perd beaucoup de sang. Mais il semble avoir des ressources, puisqu’il s’assied sur toi et commence à t’achever à coup de poings et de coudes. Dans cette position, tu es malheureusement impuissant et n’arrive pas à atteindre ton épée, lâchée dans l’élan et se trouvant à quelques centimètres de ta main. Frustrant, n’est-ce pas ? Douloureux, aussi. L’ogre commence à hurler de satisfaction et ponctue ses coups de rires. Il n’entend pas tout de suite la petite voix s’adressant à lui.

« Je vous en prie, arrêtez, chef !!! », crie alors la petite que tu as fait fuir précédemment.

L’homme arrête subitement de te maltraiter. Il tourne la tête vers la gamine et hésite à aller vers elle. Il reste cependant sur toi, de peur que tu ne reprennes tes esprits et que tu ne t’échappes.


« Il ne veut que mon bien... je suis... je suis malheureuse avec vous tous. Mes frères et moi, on ne veut plus faire tout ça... plus jamais... », dit-elle très émue mais avec courage.
« Et tu crois que c’est en allant prier Silmaria que tu vas vivre sereinement, loin de nous et de ce que nous t’avons appris ? »
« Je n’ai jamais dit que je voulais prier, je veux simplement vivre normalement, comme une petite fille de mon âge ! »
« Je t’ai donné tout ce que j’avais, Zoé... Je... je ne pouvais pas faire mieux. »
« Maman ne voulait pas ça pour moi, pour nous... elle ne voulait pas vous suivre et vous l’avez tuée pour le simple fait qu’elle croyait ! Elle croyait en l’espoir, en Silmaria et ne demandait qu’à nous élever correctement mais vous n’avez pas écouté. »
« La foi ne mène à rien si ce n’est à l’illusion... Je ne voulais pas ça pour toi. »
« Et moi, qu’est-ce que je voulais, chef ?! Vous vous l’êtes demandé ? »

Un moment de faiblesse dans la vie d’un homme et on peut saisir quelques occasions. Tu sais maintenant ce qu’il te reste à faire, avec tes dernières forces du moment. Il est distrait, attristé. Profiter de la faiblesse d’un homme au moment fatidique peut être utile... mais terriblement effrayant.


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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyJeu 16 Aoû - 4:42

L'entreprise était osée. La lame mordit la chair tendrement. Le torse du voltigeur s'était défilé inopportunément. Tout son corps s'était plié en contorsions absconses. Un tel changement de position en haute voltige défiait les lois physiques. La réalité était pourtant là. Bien que la pointe ouvrît une plaie béante et saignante en son flanc, elle n'atteignit pas son objectif meurtrier. Pire encore, le mouvement précipita la chute du poids lourd. Anarel n'eut pas l'occasion de se soustraire que déjà, cent-dix kilos de muscles étaient sur lui. Il ouvrit la bouche sous le choc, mais seul un son étouffé sortit sous la pression exercée sur son poitrail.

Tous deux atterrirent sur le sol en un fracas tonitruant, déracinant herbes et fleurs sans retenue. Des craquements d'os s'étaient faits entendre chez chaque parti. C'était à celui qui avait le plus souffert de l'impact des titans. Non seulement le capitaine avait quelques côtes fracturés et des contusions marquées profondément, mais il était également totalement déstabilisé, dérouté et désorienté. Il prit tout de même l'initiative de se reculer subrepticement poussant des mains et des pieds.

D'une poignée de fer, il fut retenu par la cheville, puis tiré par une force invincible. Une bête quadrupède chimérique le ramenait irrémédiablement vers lui. Lentement, il se dirigeait vers la tragédie. Le colosse n'avait jamais semblé si monstrueux et inhumain. Il tendit son bras en direction de l'épée avec un espoir aveugle de l'atteindre malgré la distance. Quelle vision d'horreur ! le conte se transformait en cauchemar. Il tentait pourtant de s'accrocher à ce qui lui tombait sous la main comme à sa vie ; des racines, des ronces, de la poussière, une pierre. Il attrapa cette dernière, se retourna, puis frappa pour briser la mâchoire de cet abattoir humain.

Son poignet gauche armé fut emparé immédiatement. Une contrainte s'exerça de plus en plus insistante. Un hurlement déchirant retentit suivi d'un bruit de brisure plus affreux encore. Les représailles ne s'arrêtèrent pas ainsi. Se jetant sur lui, le chef des bandits le maintint au sol de son corps tandis que ses membres supérieurs demeuraient libres, ses poings restaient disponibles. Il ne les laissa pas longtemps vacant de tâches. Comme si cela ne suffisait pas, les coudes joignirent la mêlée au plus grand déplaisir de la victime impuissante. Il lui semblait que son bourreau parlait, mais aucune parole n'était perçue comme si une autorisation était nécessaire à cela. Quoi qu'il en fût, les mots ne devaient être d'aucun réel intérêt, en particulier en un moment si critique.

En fait, Anarel ne sentait plus son corps, ni son esprit d'ailleurs. Il n'existait plus. Bientôt plus rien n'existerait. Sa vue se troublait. Ce qu'il y aurait après n'avait plus d'importance. C'était un échec cuisant. L’héroïsme ne payait pas. Il en était la preuve. Après tout, pourquoi ? Tant de souffrances. Personne ne le pleurerait. Il était un capitaine remplaçable. Tous remplaçables. Mal triomphe. Monde raté. Cruel.

Le déluge de coups avait cessé. Quelqu'un se tenait là. Il parlait. Avec l'autre apparemment. Le soldat était dans une position bien pitoyable. Il en aurait eu honte s'il en avait été conscient. Seules quelques bribes lui parvenaient aux oreilles qui bourdonnaient remarquablement. Les voix se mélangeaient et se confondaient ;
« malheureuse », « prier Silmaria », « vivre normalement », « tout ce que j'avais. », « Maman », « vous l'avez tuée », « croyait en l'espoir », « foi ne mène à rien si ce n'est à l'illusion ». Peu à peu, Anarel reprenait ses facultés cognitives jusqu'à ce qu'une phrase entière devienne distincte :

« Et moi, qu’est-ce que je voulais, chef ?! Vous vous l’êtes demandé ? »

Cela avait été le timbre juvénile de Zoé. La princesse était venue à la rescousse de son prince charmant en piteux état. Elle faisait preuve de tant de courage, mais à cet instant précis, il n'avait qu'une chose en tête. Sa poitrine était écrasée et il suffocait, il étouffait, il se mourait. Il devait respirer. Ni une, ni deux, il projeta son poing droit contre le menton de l'homme distrait. L'uppercut improvisé eut l'effet escompté, il l'envoya balader sans concession.

Enfin, ses poumons se remplirent d'air ; partiellement du moins car son plastron était resté enfoncé. Le dommage avait dû être causé lors de la chute. Il se releva le premier car son opposant était encore sous le choc moins du coup que des mots. Il vérifia l'état de son poignée. Plus de peur que de mal. Il le faisait souffrir, mais cela avait été du gaz emprisonné dans l'articulation qui avait éclaté bruyamment. Avec un soupir de soulagement, il envoya en recommandé un regard plein de reconnaissance envers la petite fille. L'ennemi montrait signe de faiblesse. Il était temps de l'achever.


« Regardez là seulement ! A-t-elle l'air seulement heureux ? » commença-t-il pointant du doigt la frêle enfant avec encore les yeux rouges.

L'orateur avait une prestance en décalage avec sa situation physique. Il avait la joue et l'oeil enflées, le nez et l'arcade sourcilière en sang dont le gout envahit la gorge. Il dut se pencher de côté pour la libérer sur l'herbe. Il se reconstitua avant de reprendre :


« Avez-vous seulement voulu son bien ? Pensez-vous que Silmarie n'est que prières et dévotions ? Le fanatisme et l'inquisition, fléaux de la religion que vous blâmez tant ; vous les pratiquez vous-même par le culte de la terre souterraine, de la clairvoyance aveugle, de l'inculture, et par la chasse et la torture de prêtresses. L'unique différence entre vous et nous n'est pas l'illusion de la foi, non, elle est la vie !

Terrez-vous comme des insectes comploteurs, si vous le voulez, tandis que nous vivons dans la lumière du jour, dans la lumière de Silmaria. Mais ne privez pas Zoé de cette vie de rires innocents et de pleurs inconséquents, car ce n'est pas que de soleil dont elle a besoin, mais avant tout de l'affection d'une famille. Vous lui avez déjà enlevé une mère, avez-vous donc tenu à envoyer celle qu'elle considérait comme sa sœur au trépas et ses frères en chair à canon ?

Silmarie les garde maintenant en son sein. Nous les gardons de vous ! Je compte faire de même avec Zoé. Essayez donc de m'en empêcher, je vous renverrai six pieds sous terre. »


Il avait récupéré l'épée dont la destinée avait été entachée d'hémoglobine, de poussière et d'espoir. Il la tenait latéralement en position offensive avec Zoé dans son dos pour la préserver hors de portée de son tuteur. La moindre trace de menace dans l'intention de l'homme qui restait comme perdu au sol et le village se construirait dans les galeries creusées par les asticots dans sa dépouille.
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyJeu 16 Aoû - 12:55

Tu réussis à te dégager et à reprendre le contrôle de la situation, tout en préservant tes convictions, Capitaine. Tu mérites vraiment ce poste ! Sur le sol, git le cerveau de toute l’opération, complètement décontenancé par ton coup de poing et blessé par les mots de la fillette. Il disait vrai quand il disait ne pas vouloir lui faire de mal et avoir essayé de tout lui donner. Sauf qu’enfermer quelqu’un n’est pas la solution, effectivement. Même s’il ne le montre pas, tes paroles le touchent en plein cœur et c’est une énorme carapace qui se brise juste devant tes yeux. Sa blessure a arrêté de saigner et il s’assied, plongeant son visage dans ses mains pour pleurer chaudement. Zoé s’approche, comprenant qu’il décide de se rendre. Elle te regarde, te souris comme pour te remercier à son tour et tapote l’énorme épaule du chef. Sans dire aucun mot, elle le convainc de se rendre et de te laisser le conduire jusqu’à Silmarie.

« Vous êtes moins séduisant ainsi, mon Prince ! » dit-elle d’un air taquin, qui lui semblait avoir oublié, tout en pointant ton visage contusionné et ensanglanté.

Tu sais maintenant ce qu’il te reste à faire, après cinq minutes de récupération. Juger ce bandit de retour à la cité, dénoncer ses terribles actions, envoyer des troupes pour détruire la cachette et leur plan de conquête que la petite te détaille sur le chemin. Finalement, tu pourras aller prévenir la charmante Alinaë que tout va bien et qu’elle peut se reposer tranquillement. Tu peux déduire facilement que l’homme a l’enfermé Zoé de peur qu’elle ne vende la mèche... elle sait tout de A à Z. Pendant ce temps, il ne bronche rien, semble avoir accepté son destin, accepté sa sentence qui risque d’être lourde. De temps à autre, tu contemples les armes de ton précédent agresseur, que tu as soigneusement ramassées en partant. Peut-être te demandes-tu quel prix tu pourras en tirer ? Songes-tu à en garder une en réserve, au cas où ?

Arrivés à Silmarie, des soldats t’attendent et embarquent le malfrat. Tu leur spécifies que tu aimerais voir Arwen en arrivant tout à l’heure... mais pour l’instant, tu as quelque chose d’important à faire. Zoé te prend instinctivement la main et te demande de l’emmener vers sa grande sœur. Quand les parents de la jeune Prêtresse ouvrent la porte, ils semblent surpris. Mais c’est lorsque la jeune femme s’approche de la porte qu’ils comprennent mieux ; c’était cette petite fille pour qui elle avait risqué sa vie. Alinaë crie son nom et la petite se jette dans ses bras. Tendre moment de retrouvailles. Tu restes quelques secondes sur le pas de la porte, sûrement pour contempler ce pour quoi tu t’es battu. Puis, après un petit instant à se raconter quelques détails, les deux filles se séparent et la plus grande vient vers toi. Sans crier gare, elle te prend dans ses bras, les yeux remplis de larmes de bonheur.


« Vraiment, je... je ne sais pas comment vous remercier. Mais... n’oubliez pas ce que je vous ai dit, Capitaine. »

Puis elle s’éloigne, les parents t’annoncent que Zoé aura désormais un foyer. Probablement recueilleront-ils aussi ses frères, s’ils ont besoin de démarrer sur de nouvelles bases, une fois leurs erreurs acceptées. D’ailleurs, les voilà qui viennent dire bonjour... Discrètement, tu te retires et va conclure ton devoir de Capitaine, le cœur probablement léger d’avoir fini cette mission gratifiante.
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[Sansa’s Hymn]

Gentle Mother, font of mercy,
Save our sons from war, we pray.
Stay the swords and stay the arrows,
Let them know a better day.
Gentle Mother, strength of women,
Help our daughters through this fray.
Soothe the wrath and tame the fury,
Teach us all a kinder way.
Gentle Mother, font of mercy,
Save our sons from war, we pray.
Stay the swords and stay the arrows,
Let them know a better day.

La demoiselle n’avait pas parlé. L’homme vaincu fut pourtant persuadé à sa cause. Là se démontrait le pouvoir féminin, plus mystérieux que la plus mystique des arcanes ; une main pacifique glissant comme une brise sur son épaule, tellement plus puissante que les poings belliqueux de mille hommes ; un sourire au conquérant, plus d’honneur que toutes les médailles du monde.

Les mots prononcés par la petite fille furent un retour soudain à la réalité. Une douleur insoutenable gorgea les nerfs d’Anarel en un instant. Il tenta de faire la moue, mais, les dents serrés, seule une grimace disgracieuse en résulta. Ce qui eut l’effet d’une plaisanterie des plus amusantes pour l’enfant qui se tordit de rire, éclairant la clairière de sa bonne humeur contagieuse. En fait, la nuit s’éteignait pour reprendre peu à peu des couleurs chatoyantes. Le ciel rosissait tel un nouveau-né écartant les bras à la vie.

Tandis que se levait paresseusement le soleil de moins en moins matinal, la prairie se réveillait. Les ombres laissaient place à la lumière, la charogne aux lièvres, aux papillons et aux perdrix. Les trois Elfes prirent route. Le capitaine avait consciencieusement ramassé les lames sœurs laissées à terre et menaçait le prisonnier de plein gré avec l’une d’elles. Elles avaient été forgées par un art étranger à Silmarie, la lame était parcourue d’une mince gouttière dansante et des motifs de contrées exotiques se dessinaient sur la poignée.

Le chemin resta coi. Le bandit repenti serait jugé lors d’un procès dans lequel ses actes scandaleux seraient exposés sans non plus omettre le retour à la raison qui avait permis son arrestation évitant une violence dispensable. La petite était quant à elle toute excitée de cette aventure si extraordinaire, elle conta les intentions de l’organisation criminelle sans que le chef n’en bronchât. En effet, celle-ci avait des intentions de s’étendre et l’aurait déjà fait du côté de Cydonia si Anarel et son équipier de fortune n’y avaient ajouté leur grain de sel il y avait un mois de cela.

Zoé qui évoluait d’un pas égayé était apparemment bien au courant et il n’était ainsi que peu étonnant qu’elle n’eût été autorisée de sortir. Etait-ce une raison suffisante pour lui nier une vie digne ? Décidément, la sentence de l’homme vaincu par les mots plus que par les armes serait immanquablement critique. Où que sa destinée le menât, ses épées ne lui serviraient plus. Le capitaine avait pour intention de tirer un bon prix de l’un de ces chefs d’œuvres et de confier l’autre à sa jument. Elle qui avait pour habitude de le tirer de situations épineuses porterait une lame de réserve qui aurait sans doute l’occasion de servir.

Enfin la cité se profilait à l’horizon et Etna les rejoignit pleine de bons sentiments qui s’altérèrent cependant à la vision de l’horreur appliquée au visage qu’elle reconnaissait à peine. Elle avait déjà porté un homme qui avait voulu la mort de son maître, elle ne souhaitait pas s’en accoutumer. En outre, le fielleux scélérat pouvait bouger encore ses jambes et paraissait particulièrement lourd.

Elle tombait tout de même à pic, car l’allégresse de la petite avait laissé place à la fatigue et elle zigzaguait déjà chancelante. Alors Anarel la fit monter en amazone du côté droit comme une véritable princesse, ce qui eut l’effet d’un revigorant miraculeux sur l’enfant émerveillée. La selle n’était cependant pas adaptée à cette position, c’est pourquoi il devait s’assurer constamment que Zoé ne glissait pas ; le fait qu’elle gesticulait en tous sens de peur et d’amusement n’aidant aucunement.

Finalement, ils se présentèrent au seuil de Silmarie où un comité d’accueil les attendait.


« Vous serez détenu le temps d’être jugé par un tribunal impartial. » déclara le capitaine au captif, formulant ses ordres indirectement. « Ne tentez pas de résister, mes hommes se méfieront de chacun de vos gestes et veilleront à toujours avoir une lame pointée contre vous lorsqu’ils vous escorteront jusqu’à votre cellule. »

Puis il s’adressa sans davantage de mesures aux soldats, demandant à l’un d’eux d’aller prévenir dame Arwen de son retour. La jeune cavalière fut descendue de la jument qu’elle caressa tendrement en guise de salut, puis elle prit la main du prince qu’elle affectionnait déjà. Le cœur de celui-ci fut attendri par la spontanéité infantile. Elle devait voir la famille qui serait la sienne sans attendre et Anarel n’avait en rien perdu la sincérité naturelle de son enfance. Il la prit et la posa donc sur ses épaules alourdies par le poids de l’armure et des péripéties passées.

Ils allèrent ainsi comme frère et sœur parcourant les rues le rire aux lèvres et l’innocence à l’âme, les portes s’ouvrant sur les visages endormis et étonnés d’habitants prêts à attraper le ver matinal. Il la fit atterrir sur le pas de la porte qu’il frappa ensuite. Les parents ne tardèrent pas à ouvrir malgré l’heure peu avancée. Ils eurent une expression stupéfaite et perplexe puis eurent un éclair de compréhension lorsque la prêtresse et sa sœur officieuse se jetèrent dans les bras l’une de l’autre. En signe d’acceptation, les parents rejoignirent cette étreinte pleine d’émotions et de chaleur familiale.

Cet instantané d’émoi s’inscrivait dans la mémoire du général tel un trophée sur une étagère de temps à autres dépoussiérée pour une douce remémoration de bonheur en concentré. Un bonheur qu’il partageait sans pour autant y prendre part. Il avait toujours préféré garder cette distance pudique, par caractère plus que par choix. Il reculait s’apprêtant à les laisser à ces retrouvailles touchantes. Des doigts délicats le retinrent alors.

Alinaë l’avait retenu d’un simple toucher de la main et le regardait à présent avec des yeux humides de reconnaissance. Alors qu’il ne savait déjà pas la réaction qu’il devait avoir, elle surenchérit en le serrant contre elle. Les battements de leur cœur se manifestaient à l’unisson au travers de tout obstacle. Les corps s’entremêlaient tandis qu’ils s’enlaçaient avec passion. Il sentait son sang bouillir dans tout son corps et notamment dans son visage qui prenait d’autant plus de couleurs que celles peu charmantes qu’il avait subites auparavant. Elle glissa des mots d’une voix trahie par des sentiments brûlant à l’oreille sensible qui frissonna sous le souffle chaud.


« Vraiment, je... je ne sais pas comment vous remercier. Mais... n’oubliez pas ce que je vous ai dit, Capitaine. »

Sur ces paroles, elle l’abandonna, le vidant de toute sa substance. Un sourire béat soulignait le visage éphèbe si endommagé. La prêtresse semblait passer outre les dégradations administrées au garçon bien que celui-ci en fût gêné au plus haut point.

Les parents prirent la parole en chœur pour annoncer l’accueil de Zoé dans leur famille. Ses frères seraient aidés à trouver un logement une fois leurs péchés amnistiés. En parlant du loup, les deux jeunes hommes survinrent afin de saluer le capitaine qui les avait tiré de leur sort misérable et leur nouvelle famille.

Cette fois, Anarel parvint à se retirer sans attirer l’attention. Il avait à faire son rapport auprès de la Tutrice sans se faire attendre. Avant, il devait passer changer de tenue à ses appartements. Son armure lui appuyait d’une manière inconfortable sur le torse et pourrait se faire réparer en temps et en heure par un des forgerons attitrés de l’armée. Il parvint donc à sa chambre et enfila un vêtement plus léger. L’ensemble blanc et bleu à l’image de ses yeux se composait d’un tissu aux aspects très aériens en contraste avec le massif équipement qu’il avait l’habitude de porter.

Ainsi, il put reprendre son chemin libéré de toutes contraintes physiques. Il fut saisi alors par une demoiselle qu’il reconnut immédiatement. Alinaë l’avait attrapé par le bras et le menait vers une direction différente de celle prévue. Peu importait. Pas un mot, deux regards complices d’un méfait encore inachevé. Ils se ruèrent main dans la main, l’un poursuivant l’autre, vers le temple. Le jeune homme s’était laissé prendre au jeu et en avait oublié son inconfort auprès des dames.

Au pied des marches, ils ne se découragèrent aucunement, bien au contraire. La course sembla même s’accélérer. En plein milieu de l’escalier, ils bifurquèrent. Anarel repéra le lieu comme celui d’où étaient sortis un couple de jeunes gens un jour auparavant. Il en comprit aussitôt la raison. Aucun endroit ne se pouvait être plus intime et plus exposé à la fois. Une ouverture dans le feuillage conduisait à un espace étroit. Ils étaient au cœur de buissons verdoyants, amants clandestins.

La lumière était en terre hostile et la pénombre régnait. Seules les formes et silhouettes des deux Elfes se faisaient apercevoir. Celles-ci se mêlaient par la proximité des deux corps. La respiration se faisait zéphyr enflammé en cet espace si confiné. La femme qui en possédait tous les attributs les plus charmants se serrait contre l’homme dont l’impassibilité paraissait se briser progressivement en miettes tandis que la scène se prolongeait. Elle pouvait entendre le sanctuaire sensible de son amant prendre de la vitesse à n’en plus arrêter d’accélérer.

Il devenait de marbre, chaque parcelle de son corps se dressait inconsciemment. Elle qui était pleinement à son contact en prit conscience avec grande surprise. Lui qui n’avait jamais eu l’occasion d’exprimer sa virilité avec une telle vigueur n’en sut que faire, mais la part physique de leurs êtres avait déjà pris l’initiative. Des caresses parcoururent la chair en toute hâte, l’effleurant brutalement et l’incendiant tendrement.

Les visages ne purent un instant de plus se faire face. L’un de l’autre, ils s’approchaient subrepticement avec une lenteur exemplaire qui leur nouait le ventre affreusement. Elle ferma les yeux alors que lui ne pouvait détacher son regard étonné sur les actes inconnus qu’il entreprenait, ce qui le faisait loucher d’une manière adorable. Elle posa délicatement les doigts sur son visage meurtri précipitant le processus.

Les bouches entrouvertes étaient à portée l’une de l’autre. Les souffles s’échangèrent. Toujours plus près. Les lèvres entrèrent en contact. Le choc comme un feu d’artifice. Si doux et infime. Un papillon sur une fleur qui se renvole en un coup de vent. La brise était légère, mais les visages se séparèrent. Un premier baiser tardif déployant ses frêles ailes.

Elle guida la main de son bien-aimé vers un volcan de douceur qu’il frôla tout d’abord puis empoigna avec une conviction dont il s’étonna. Elle laissa échapper un gémissement léger, ne s’arrêta pas là. Elle fit glisser une bretelle de sa robe lascivement, découvrant peu à peu ses formes ombragées.

Il avait envie de jeter ses lèvres sur la gorge de sa dame, de s’abandonner tout entier à la passion, se mourir d’amour. Mais en vampire prenant conscience de sa condition monstrueuse, il se recula avec horreur. Il s’entailla dans les ronces par ce mouvement brusque, puis battit en retraite sans se retourner, la honte lui mordant la face.

Elle resta un moment déçue, les larmes la berçant sans consolation.

Il dévala les marches quatre à quatre traversant une famille et l’espoir d’en former sans broncher pour atterrir sur la place centrale. Un nouveau jour sur Silmarie, cité jalouse à laquelle il était tant dévoué. Les foyers s’éveillaient activement un à un et pour les protéger, il ne pouvait appartenir à l’un d’eux. Il était donc destiné au sacrifice et à l’unique don de soi. Ou l’était-il ?

Il avait une mine satisfaite à la contemplation de la ville insouciante. Il repart le vent dans les voiles.


[Merci beaucoup ^^ Mission géniale !]
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   [Terminé][155][D-A] Demoiselle en détresse cherche Capitaine abandonné (Mission Anarel) EmptyMer 22 Aoû - 0:57

De douloureux combats, une cause juste, une petite princesse heureuse dans sa nouvelle famille, deux jeunes garçons punis mais désireux de trouver le bonheur, un chef qui comprendra peut-être un jour ses erreurs... et un doux baiser pour conclure, pour récompenser toute la peine que tu t’es donnée. Malheureusement pour toi, ta peur des femmes prend le dessus mais c’est de toute manière satisfait que tu contemples la ville. Alinaë pleurera quelques jours, ne comprenant pas tes agissements... pourtant, elle non plus n’est pas triste car elle a pu voir en ton regard, en tes gestes, un homme dévoué et attentionné qu’elle a hâte de revoir. Meurtrie, elle s’en va retrouver son foyer et sa petite sœur qu’elle t’a demandé de sauver puisqu’elle-même en avait été incapable. Des parents aimants, reconnaissants et accueillants attendent cette petite fille au cœur pur et encore innocent malgré tout ce qu’elle a bien pu vivre.

Dix jours après ces évènements, tu es probablement surpris de voir Alinaë à la sortie de tes appartements. Comment a-t-elle eu l’adresse, tu te le demandes mais il y a de quoi mettre ces quelques détails de côté. Encore plus ravissante que précédemment, bien habillée et ses blessures en bonne voie de guérison, elle tient par la main sa nouvelle petite sœur. Toutes les deux rougissent en te voyant toi aussi moins contusionné et c’est timidement, se rappelant de ce fougueux baiser, qu’Alinaë prend la parole.


« Mes parents organisent un repas en votre honneur, Capitaine. Ils aimeraient vous remercier enfin de nous avoir sauvées toutes les deux. »
« Ils cuisinent tellement bien, mon Prince, vous devriez venir goûter ! » rajoute Zoé, pleine d’entrain.

Elles rient toutes les deux en cœur et c’est un moment duquel tu profites avec intensité. Bien que tu n’aies pas vraiment le temps, tu acceptes ces remerciements leur invitation, sans savoir ce qui peut bien se passer ensuite. Alinaë tentera-t-elle un nouveau rapprochement ? Zoé voudra-t-elle te raconter ses mille et une histoires ? Peu importe, finalement. Ce soir, tu te dévoues tout entier à cette famille reconnaissante, affrontant ta timidité sans savoir si elle disparaîtra un jour. Et tu continueras par la suite à te battre pour ce que tu estimes être juste car telle est ta mission en tant que Capitaine de la garde de Silmarie.



[Désengagés.]


[HRP : merci à toi, j’ai beaucoup aimé te lire ! Smile]
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