[Terminé][DA] Silencieuse telle une araignée... Ou presque. [PV Katsuya]

Siana était débordée. Le bal étant fini, elle s'était réveillée dans sa chambre, avec comme seul ami un mal de tête des plus abominables. Un rapide coup d'oeil au soleil indiquait clairement qu'elle n'allait rien pouvoir faire de bien spécial, en tant que compagnon en tout cas, de la journée, puisqu'elle avait dormie toute l'avant midi. Tout l'avant midi! C'était le comportement d'une compagnon irresponsable, indisciplinée et idiote... En somme, ce n'était pas le comportement d'une compagnon de la reine du tout. Histoire de se détendre un peu, elle s'était donc rhabillée de sa même robe de la veille (assez ôsée et extravagante pour les circonstances, biensûre) et s'était dirigée vers les quartiers sud. Inutile de préciser qu'elle avait fier allure! Ses cheveux ternes étaient encore en un chignon qui avait vraisemblablement duré toute la nuit (mais qui s'était transformé en une véritable boule de noeuds), ses beaux ongles manucurés n'étaient plus qu'un souvenir et le peu de maquillage qu'elle s'était mise la veille avait été essuyé maladroitement... Elle faisait vraiment pitié à voir. Mais elle n'en avait rien a faire... Car la beauté, c'est secondaire. Elle n'était plus la jeune mariée enceinte superficielle et bonasse qu'elle était jadis. Elle était Siana Fenris, compagnon de la reine et combattante ayant fait ses preuves. Tout de même, elle commencait à trouver que sa garde-robe s'appauvrissait, et s'habiller de loque n'était certainement pas digne d'une compagnon de la reine, elle s'était donc donné comme mission d'acheter des vêtements plus... convenables. C'était donc ce qui amenait la demoiselle dans ce quartier achalandé.

- ''Maman! T'as vu comme la dame est habillée? Et regarde ses cheveux!'' Dit un petit garçon qui passait avec sa mère

Si sa mère ne lui avait pas donné une claque derrière la tête en le tirant avec elle, Siana l'aurait probablement rétamé, ce morveux. C'est bien d'être honnête, mais un filtre, ça existe! Mais... que faisait-elle? Elle se frustrait contre un petit garçon d'a peine 7 ans? Eh bien... elle n'avait plus de patience, depuis que son cerveau était devenu un véritable chantier de construction! Plus ça allait, plus elle se demandait quel genre de mère elle serait, aujourd'hui. Si Jormund était toujours en vie... si son enfant l'était toujours, lui aussi. C'était ce qu'elle faisait le plus... se poser des questions. Chaque soirs, elle s'asseois devant le miroir, retire son peignoir... et se contemple. Elle ne se voit pas, non, elle voit une femme sans vie, sans pitié et sans réelle personalité. Elle voit chaques paires de côtes qu'elle à, elle voit ses cheveux qui de jours en jours semblent se mourirs de plus en plus. Elle voit son visage blafard aux joues creuses et aux yeux ayant perdu toute vivacité.
Elle voit un monstre.
Pourtant, quand les premières lueurs du matin viennent éffleurer sa peaux douce, elle se réveille, et oubli. Oubli ce qu'elle est, ce qu'elle était et ce qu'elle aurait dû être. Elle devient Siana Fenris, la sadique compagnon de la reine. Y avait-il un mal à çela? C'était une autre question qu'elle ne pouvait s'empêcher de se poser. Mais peu importait pour l'instant.

Elle tourna la tête et appercu une vieille boutique, avec des vêtements 'passables' (pour elle, passable c'est de la haute couture) et décida d'y pénétrer. Elle ouvrit la porte... Et une toile d'araignée lui tomba en plein visage. L'astorg s'empressa (presque trop vite) de l'enlever de son visage et l'envoyer par terre pour la piétiner. Qu'elle déteste les araignées! Si il y avait une chose au monde qui ne devrait jamais exister, selon elle, c'est les araignées... Et les violeurs, biensûr. Elle en avait horreur, mais tirait un malin plaisir à les voir souffrir. Qu'importe, elle continua d'avancer dans la boutique.

- ''Y'a... Quelqun?''

Pas de réponse, mais elle entendit du mouvement dans l'arrière boutique. Bon, la personne devait être occupée, mais elle n'avait pas vu d'enseigne 'fermé' devant la porte d'entrée. C'est qu'elle n'en avait pas vu qui disait 'ouvert' mais... Bon, le pire qui arriverait, serait qu'elle se fasse avertir de sortir. Elle examina une robe... Puis une seconde avant qu'une vieille dame daigne finalement se montrer pour venir lui parler.

- ''Oh je suis désolé, jeune fille, nous sommes fermés pour la journée. Je vais devoir vous demander de partir.'' Dit-elle (un peu trop) poliment

S'excusant aussi poliment, Siana sortit et soupira. Ça augurait mal! Tiens, il y avait une ruelle à côté de la boutique... Pourquoi pas? Elle ne craignait pas les endroits sombres. Et sans y penser plus longtemps, elle s'y engouffra. Seuls ses talons hauts résonnaient dans le petit chemin (quoi qu'il était long). En plusieurs emjambées, elle s'était retrouvée de l'autre côté, dans un quartier qui semblait beaucoup moins achalandée. Aucune boutique dans les environs. Eh bien! Elle se tourna pour repasser par la ruelle et fonça directement dans un homme d'environ son âge. Il était bien évidemment plus grand qu'elle, et en levant les yeux pour ne PAS s'excuser (après tout, c'était sa faute, à ce mec! Il n'avait qu'a ne pas la suivre de trop près) elle s'arrêta sur ses traits. C'était un Jinmen! Et des plus séduisants, même Siana devait l'avouer. Elle le regarda dans les yeux, puis regarda ses cheveux, puis de retour sur ses yeux... sa bouche, puis son corps pour s'arrêter au torse sur lequelle elle venait de se heurter.

- ''Pardon.'' Dit-elle plus ou moins sèchement

Elle... venait de s'excuser? Et elle ne s'en était même pas rendu compte avant de l'avoir dit! C'était... sortit tout seul! Pour se ratrapper et avoir l'air plus... dure, elle retourna son regard vers les yeux de l'homme. Ce qu'elle ignorait, c'était qu'une araignée assez... Grosse se promenait sur sa tête et dans son chignon.

[J'espère que ça te plait! :$]

Invité

J’ouvre les yeux ce matin, avec peu de peine, comme d’habitude. Je m’assois sur mon futon et regarde autour de moi. Ma chambre est grande mais terriblement vide. Je me sens seul alors que je suis toujours entouré. Mes parents sont aimants, je sers le Seigneur de mon Clan. Mais il manque quelque chose... quelqu’un. Akemi me manque mais je ne peux rien faire. Elle a choisi la voie des Shugenjas comme j’ai choisi la voie du Samouraï et nous sommes maintenant destinés à vivre séparément. J’espère cependant la revoir bientôt. En attendant, je me lève et vais faire ma toilette avant de prendre un bon petit déjeuné, préparé avec affection par ma chère mère. Elle non plus n’est pas là, cependant... je me suis levé tard, elle doit sûrement être à l’atelier. Voilà un moment que le Seigneur ne me sollicite pas, je commence à me poser des questions. Une fois habillé et nourri, je me dirige vers la forge de mon père. Il travaille déjà dur et je me sens bon à rien... mais lorsqu’il me voit et que son visage s’illumine, je devine qu’il a quelque chose de plaisant à m’annoncer.

- Katsuya, tu as reçu du courrier, m’annonce-t-il simplement en me tendant l’enveloppe légèrement froissée.

Lentement, je déplie le tout et écarquille les yeux. C’est une lettre signée par mon Seigneur qui m’explique, avec la calligraphie très raffinée de son secrétaire, qu’il a une longue mission pour moi. Je dois me rendre en Azthia, cet autre pays si mystérieux découvert il y a quatre ans. Là-bas, dans un endroit appelé Temple d’Ankdor, m’attendra son neveu. Il séjourne en ces terres pour affaires et je suis donc chargé de sa protection. C’est ce matin qu’il est parti en prenant de l’avance : un autre Samouraï le protège pour le voyage, je remplirai ma tâche au moment des négociations. Une longue route m’attend donc, selon les coordonnées indiquées sur la carte jointe à la lettre. Premièrement, je dois passer par Arano afin de traverser les montages menant à Storghein. Là, je ferai une halte et pourrai parler quelques peu elfique. De Storghein, je partirai à Cydonia pour entendre la langue la plus parlée d’Azthia. Puis je finirai mon voyage au Temple d’Ankdor, à Tamawa où les ethnies sont riches et variées. Les noms de leurs villes sont étranges...

En tout, c’est vingt-et-un jour de voyage qui m’attendent et quelques semaines auprès du neveu de mon Seigneur. Effectivement, c’est une longue mission... mais ces négociations seront importantes pour le commerce de mon peuple et je me dois d’assurer ma tâche. Je relève les yeux vers mon père et peux voir la fierté dans ses yeux. Le petit déjeuné de ma mère en avait aussi le goût... C’est donc plein de bonne volonté et empli d’une force nouvelle que je prépare mes affaires. J’explique ce qui nous attend à Yakuru et il semble enthousiaste également même si la fatigue risque de le rattraper plus vite que moi. C’est en fin de journée que je pars, après avoir fait le tour du village pour saluer tout le monde. J’ai hâte de découvrir cette contrée et j’espère rencontrer des gens sympathiques afin de revenir avec plein de connaissances ; je les partagerai avec Akemi lorsque nous nous reverrons.

***
Le voyage se passe incroyablement bien, malgré que je ne dorme presque pas pendant la route. Je profite de mon arrêt à Arano pour offrir une pause à Yakuru et m’endormir quelques heures afin de repartir en pleine forme. Traverser les montagnes me donne du fil à retordre et je dois souvent marcher aux côtés de mon cheval pour éviter qu’il ne se blesse. Par chance, aucun éboulement ne nous emporte et nous pouvons rapidement rattraper notre retard en plaine. Nous retrouvons cependant vite les montagnes car Storghein en est entourée mais elles ne sont pas si imposantes que celles précédemment traversées et nous perdons moins de temps. C’est arrivé devant la cité que je me rends compte que les choses ici n’ont rien à voir avec Oyashima. À commencer par les températures.

***

Les cheveux des astorgs sont vraiment clairs... leurs yeux aussi. J’observe énormément cette ville et ce peuple en me rendant à l’écurie la plus proche. J’arrive à comprendre leurs indications car elles sont traduites en elfique la plupart du temps. Il est étonnant pour moi de savoir que des elfes puissent cohabiter avec le reste des azthiens... chez moi, en rencontrer un est quasiment impossible. J’ai hâte de les voir et de leur parler. Pour le moment, je ne vois malheureusement que des blonds aux yeux bleus et me contente de demander suffisamment de confort pour mon cheval. Je suis plutôt bien accueilli et Yakuru a l’air à l’aise dans son box. Bien qu’il ait l’habitude de vivre en extérieur, je pense qu’il sera suffisamment bien installé pour une nuit. Je pars ensuite à la recherche d’une auberge : ces huit jours de voyage m’ont épuisé, malgré mon endurance acquise grâce à mes entraînements. Le froid transperce mes vêtements alors que je marche et, repérant l’auberge à plusieurs mètres de là, je décide tout de même de m’abriter du vent dans une ruelle un peu à l’écart du reste de la rue commerçante (sinon je risque de tomber gelé avant d'y arriver...). Elle est sombre et je n’y vois pas grand-chose mais j’y avance encore pour regagner ne serait-ce qu’un brin de chaleur et je n’ai pas le temps de me retourner vers la ville qu’une femme me percute.

Elle me fixe et moi aussi. Je trouve l’inconnue séduisante malgré que je ne sois pas encore habitué à leur physionomie assez différente de la nôtre. Du moins, elle pourrait être vraiment belle si elle prenait soin d’elle... ses cheveux sont attachés mais mal rangés et son allure vulgaire n’est pas vraiment digne d’une femme d’environ mon âge. Elle me demande pardon en elfique pour la bousculade mais c’est comme si elle s’était forcée de le dire, comme si elle n’avait pas l’habitude de s’excuser.

- Ce n’est rien, mademoiselle, je ne vous avais pas vue non plus, dis-je tout de même poliment, dans cette langue que nous connaissons tous les deux.

Je m’apprête à rebrousser chemin alors qu’elle me fixe encore mais j’aperçois quelque chose dans ses cheveux couleur blé. J’observe l’animal quelques secondes car cette araignée ne ressemble pas tout à fait aux spécimens qu’on peut trouver chez moi. Je finis par tendre ma main vers elle pour laisser l’arachnide monter sur mes doigts et la montrer à l’étrangère.

- Elle avait de quoi faire son nid, ici ! dis-je en riant doucement.

J’ignore alors encore que ma nouvelle connaissance en a peur... et que je ne vais pas tarder à la prendre pour une folle.

[Edit Jacen que j'enlèverai : il faudrait préciser que vous vous parlez Elfique les enfants, car comme aucun de vous ne parle la langue de l'autre ça va affoler le modo' du coin ]

Edit Zihark : C'est fait pour ma part. Wink

- Ce n’est rien, mademoiselle, je ne vous avais pas vue non plus.

Siana était beaucoup trop occupée à ne pas perdre (entièrement, du moins) la face devant le Jinmen pour ne serait-ce qu'écouter vraiment ses paroles qui étaient... Ah, de l'elfique. Ca semblait logique! Pourquoi un Jinmen parlerait l'Astorg alors qu'ils ont des elfes dans leurs contrée? Elle n'en connaissait que très peu sur ceux-ci, mais savait deux choses: Ils viennent d'une contrée nomée 'Isil' et parlent un elfique similaire à celui d'Azthia,ceux-ci sont presqu'adulés par les gens de l'orient. La compagnon ne se reveilla vraiment qu'alors que l'homme passait ses doigts dans ses cheveux... pour lui ramener une engeance au visage.

- ''Elle avait de quoi faire son nid, ici!''

Siana ne répondit rien. Elle aurait habituelement sortit un 'hmph' issu directement des pires profondeurs du 'je m'en fou' mais... ÇA, c'était dans ses cheveux? Le premier réflèxe de Siana fut de reculer d'un bond, puis de donner une tape qui se voulait violente (mais qui ne l'était pas vraiment, vu la panique qui rendaient chacuns de ses gestes plus ridicules à chaque secondes) sur la main du garçon, histoire de faire tomber l'araignée par terre. Biensûr, dame Fenris n'en oublia pas les 'HIII' répétitifs tout en, une fois avoir piétinée l'endroit ou elle croyait avoir vu l'araignée tomber, se détachant les cheveux. La scène que le pauvre Katsuya voyait? Une folle furieuse se secouant maintenant la tête frénétiquement, ses cheveux virevoltant un peu partout une fois détachés, en gueulant en elfique.

- ''IL Y EN À D'AUTRES? ENLÈVES-LES ENLÈVES-LES ENLÈVES-LES!'' gueula-t-elle, non sans s'arrêter de faire virevolter ses cheveux

Siana perdait toute crédibilité. C'était la toute première fois qu'elle se faisait honte à ce point, et elle n'en avait rien a faire. Elle avait pleurée dans les bras d'Annabeth, l'autre soir, et s'était saoulée pendant le bal organisée par l'oblat... Ou était-ce l'oblat? Non c'était plutôt l'autre blondasse qui était venue les déranger pendant celui-ci. Il faut dire que ce soir là, l'alcool l'avait rendue plus irritable qu'elle ne l'était déjà, au point ou elle n'avait même pas pu endurer sa petite cousine adorée. Non, aujourd'hui, elle s'était ridiculisée comme jamais et elle s'en fichait comme d'habitude, devant le tout premier Jinmen à qui elle adressait la parole! Eh bien, en espèrant qu'il ne croit pas que les astorgs sont tous comme ça. Finalement elle se calma pour paniquer une seconde fois, cette fois-ci par contre pour une raison personelle qui l'a fit tomber à genous, en cherchant désespèrément la petite baguette qui avait tenu son chignon. Elle l'avait entendu tomber par terre, et dans les ténèbres de la ruelles, elle devait maintenant la retrouver. Elle ne partirait pas sans cette baguette, jamais. Elle mourrait dans cet endroit si elle le devait, mais c'était capital. La seule chose qui lui restait de Jörmund, c'était cette magnifique baguette ayant au bout rien de moins qu'une fleur (un lys, plus précisément) faite de pierres précieuses. Ce n'était pas du tout une question de valeur physique, mais bien une valeur émotionelle et psychologique qui la fit gémire.

- ''Oh non... Oh non... Oh non...'' Répéta-t-elle en tâtant le sol

Sa main se posa sur quelque chose... la botte de l'autre garçon, qui était toujours là. Si il pouvait se rendre utile, au moins, à la place de lui foutre des araignées au visage! Oui, elle allait d'ailleurs devoir le remercier de l'avoir aidé avec cette créature sanguinaire, mais pour l'instant, elle devait trouver cette foutue baguette, c'était une question de vie ou de mort. Qu'importe ce que le beau Jinmen penserait d'elle, qu'importe si il partait en courant... Oui bon, ça importerait parcequ'il risquait de marcher sur la baguette et de la réduire en... Oh non!

- ''PAS BOUGÉ!... J'ai... J'ai perdu ma baguette...'' Dit-elle d'un ton honteux, tout en continuant de tâter le sol humide, sans succès

Elle sentait déjà les larmes lui monter aux yeux. Oh que non, elle n'allait pas en plus montrer son côté tendre à un étranger. Elle les essuya aussi tôt en reniflant bruyament. Mais rien n'y faisait, elles revenaient. Oh non... Et voilà qu'elle commencait pleurer! Ce garçon aura vu tout de Siana en quelques minutes seulement. Elle se devait au moins d'expliquer.

- ''C'est... Un cadeau important.'' Se contenta-t-elle de dire

Oui. Ça en disais long n'est-ce pas? De toute façon, aussi beau pouvait-il être avec ses cheveux et ses yeux foncés, Siana n'était pas du genre à privilégier les inconnus. Il n'en saurait pas plus... Ou peut-être se devait-elle de lui expliquer, au moins? Une chose était sûre, elle devait premièrement retrouver cet objet.

Invité

Brusquement, elle recule et frappe ma main pour faire tomber la bestiole tout en criant de différentes manières... Je ne suis pas vraiment surpris par cette attitude car les phobies ne sont pas rares chez moi. C’est plutôt son excès soudain d’émotions peu présentes au premier abord qui me stupéfie. Les astorgs sont-ils tous des comédiens, dressant une armure devant eux pour sembler fort alors qu’ils sont sensibles comme tout Homme qui se respecte ? Elle me demande d’en enlever d’autres, toujours en criant, et agite ses cheveux dans tous les sens ; j’arrive à apercevoir la baguette tenant son chignon tomber mais elle s’agenouille tellement vite que je n’ai pas le temps de la ramasser.

Elle panique une nouvelle fois et j’entends sa voix trembler lorsqu’elle murmure des « oh non » tous aussi désespérés les uns que les autres. L’inconnue tâte ma botte et son visage se crispe à nouveau.

- ''PAS BOUGÉ!... J'ai... J'ai perdu ma baguette...'' crie-t-elle encore une fois.

Et je l’entends pleurer alors qu’elle semble résister à ses émotions. Je ne me suis jamais retrouvé dans ce genre de situation : aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours appris à les accepter et à les exprimer librement devant quiconque. Cependant, je peux comprendre ces personnes qui refoulent leurs sentiments, honteux de montrer une part d’eux-mêmes qu’ils veulent garder dans leur cœur pour plusieurs raisons. Lorsqu’elle redresse la tête pour m’expliquer qu’il s’agit d’un objet précieux pour elle, je ne peux pas m’empêcher de la trouver encore plus belle. La détresse des femmes me laisse rarement indifférent...

Je m’agenouille alors en face d’elle et commence à chercher, la pénombre de la ruelle nous empêchant de faire les choses correctement. J’imagine que faire cela les yeux remplis de larmes doit être encore plus contraignant. Je me redresse et vais chercher un peu plus loin ; peut-être a-t-elle rebondit sur le sol pour se cacher plus loin. Mais rien... C’est alors que je reviens vers la jeune femme et que le soleil vient à mon aide. Une petite lueur reflète sur l’objet et je peux voir qu’il se trouve juste sous son tibia (ne le sent-elle pas ? les larmes l’aveuglent encore sûrement). Je m’accroupis finalement en face d’elle, glisse ma main sur sa taille et mon autre main sur son mollet.

- Attention, elle est juste là ! dis-je en la maintenant pour ne pas qu’elle casse la baguette.

Je ramasse alors l’objet, m’éloigne juste assez d’elle pour retrouver son visage des yeux et lui montre fièrement la récompense à nos recherches.

- Des fois, il suffit de regarder juste à côté de nous. Les choses qu’on aime ne sont pas bien loin.

Je souris. Une fois qu’elle est prête, je l’aide à se relever doucement et passe rapidement ma manche sur son visage pour essuyer ses larmes, pensant qu’elle prendrait mal le fait que je la console directement.

- Allez, cesse de pleurer, dis-je en souriant toujours. Si tu veux bien me montrer où est la Taverne la plus proche, je veux bien t’offrir quelque chose à boire.

Je commence doucement à avancer vers la lumière en attendant la réponse de ma nouvelle rencontre... particulière, certes, mais plaisante à regarder malgré son laisser-aller apparent.

[Anamnesis- Annabel :3 Pour la forme! xD]

Ça, c'était cependant quelque chose qu'on voyait rarement à Storghein, voir rarement en Azthia. Quelqun qui s'agenouille et nous aide délibérément, sans penser au temps qu'il perdait... Ce temps qui semblait si précieux pour tout le monde... Sauf Siana. Elle pouvait bien perdre son temps à s'entrainer, à se battre ou à dormir, si elle avait appris une (bonne) chose de son passé, c'est que rien ne sert de courrir. A quoi bon? On ne ferait que percuter le mur plus fort. Elle en savait quelque chose! Comme elle était heureuse et... pressée, quand on à cogné à sa porte, ce jour là. Mais pour l'instant, elle se devait de retrouver cette baguette... Le jinmen s'éloigna pour chercher un peu plus loin, alors qu'elle regardait maintenant au pied d'un mur. Oh non! Et si la baguette était tombée dans une des petites fissures qu'elle tâtait présentement?! Elle allait devoir tout creusé le sol pour l'atteindre (oui, creuser... Car la laisser là n'était évidemment pas une option). C'est alors qu'il revint et s'approcha d'elle. Elle n'y pretta pas bien attention, tentant vainement d'inserer ses doigts dans une des plus larges fissures qui aurait pu contenir la petite baguette. Elle ignorait si c'était bon ou mauvais signe, si elle ne la trouvait pas au fond.

- ''Attention, elle est juste là!''

Siana ne réagit pas, croyant qu'il l'avait déjà ramassé... Puis, elle sentit une main se poser sur sa taille, l'autre glisser doucement le long de son molet pour ramasser ce qu'elle croyait être une brindille. Comment avait-elle pu être aussi aveugle?! Ce fût qu'à cet instant qu'elle se rendit compte qu'être touchée de la sorte sans avertissement aurait valu a n'importe qui un bon crochet... Mais pas à lui. Pourquoi? L'astorg elle même ne le savait pas, mais son seul réflèxe alors qu'il prenait la petite baguette fut de se figer et de regarder ailleurs, un peu gênée. Elle sourit tout de même (Et un sourire sur le visage de Siana, c'est une denrée rare.) alors qu'il lui montre la baguette intacte. Krom soit loué!

- ''Des fois, il suffit de regarder juste à côté de nous. Les choses qu’on aime ne sont pas bien loin.''

Elle garda son sourire... jusqu'à ce qu'il use du sien. C'était un des plus beau, si ce n'est le plus beau, sourire qu'elle n'avait jamais vu. Elle y voyait la vie et la lumière, comme si le simple fait de s'en savoir destinataire rendait tout plus beau plus... secondaire. A présent, autour de la compagnon, tout semblait sans importance, même la façon maladroite avec laquelle elle replacait sa baguette dans ses cheveux. C'était officiel, le jeune homme venait de la désarçonner de son rôle de dur à cuire avant même qu'elle tente de le reprendre avec un bref 'Merci' et déguerpisse. À la place elle continua de le fixer, l'air confuse, alors qu'il l'aidait à se relever. Elle ne s'était sentie ainsi qu'une seule fois dans sa vie, avant aujourd'hui mais... elle ne se rappelait pas quand, et elle n'avait aucune envie d'y penser. Elle voulait simplement le revoir sourire, oui, c'était aussi cul-cul que ça ne le paraissait... D'ailleurs, elle ne se resaisit qu'une fois qu'il lui addressai la parole une seconde fois après lui avoir ,d'un geste doux avec le revers de sa manche, essuyer les petites gouttes qui étaient restées en suspension sur ses joues. Elle n'aimait pas ça... parcequ'elle voulait continuer de le regarder. En attendant de savoir ce qui lui prennait, elle qualifia cet émotion de fascination. Oui, ça devait être ça! Elle n'avait jamais rencontrée de Jinmen au part avant (enfin... elle en avait croisée, mais jamais entretenu une conversation avec eux) et elle devait simplement être intriguée et interessée par leurs traits! C'était... logique, n'est-ce pas? Elle n'y croyait pas vraiment elle même, mais elle n'y prêta pas plus d'attention.

- ''Allez, cesse de pleurer. Si tu veux bien me montrer où est la Taverne la plus proche, je veux bien t’offrir quelque chose à boire.'' Dit-il, en gardant son sourire éblouissant

Sur ces mots, il passa à côter d'elle et se dirigea vers la sortie de la ruelle. Elle n'y pensa pas à deux fois... elle se tourna et accelera le pas pour le rejoindre. Les tavernes de Storghein étaient bourrées de perverts, et demoiselle Fenris n'aimait pas s'y tenir. Mais avec lui... Pourquoi pas? Elle avait ENVIE d'y aller. Elle le regarda d'un air perplexe du haut de ses 1m60 et finit par lui addresser la parole.

- ''Merci... C'est vraiment... Gentil.'' Elle ignorait si elle devait le remercier pour la baguette ou pour l'invitation, donc elle ne précisa pas ''D'Ailleurs tu... Je... Mon nom est Siana. Siana Fenris.''

Elle regarda quelques secondes et entrevit une taverne. Elle n'y était allée qu'une fois et ne l'avait pas trouvée si mal. Elle pointa le bâtiment du doigt et continua.

- ''Il y à une taverne, là-bas!''

Et donc ils franchirent la porte. Des rires gras, une odeur de relent et des serveuses qui se faisait tapper les fesses... Ohlala, Siana avait déjà moins envie d'y aller. Mais tout de même, elle s'avança et cru bon de saisir la main de son nouvel ami (oui... elle le voyait comme un ami, à peine quelques minutes après leurs rencontre.) pour l'attirer vers une table ou elle s'assit. Elle n'avait tout à coup rien à lui dire... Ou plutôt, elle ne savait pas quoi lui dire.

- ''Tu... Tu es à Storghein pour longtemps?'' dit-elle, par curiosité

Puisqu'il ne parlait pas l'astorg, il était évident qu'il n'était pas à Storghein depuis très longtemps. Restait à savoir si il comptait y rester.

- ''Hé! Regardez-moi ça!'' 'Elle leva la tête pour voir un homme d'environ 35 ans s'approcher du Jinmen par derrière pour poser une main sur son épaule 'À ta place, petit, j'm'approcherait pas trop de cette meuf... Elle est pas fréquentable.''

Siana voyait rouge. Elle aurait voulu prendre l'objet le plus proche, sa chaise si il le fallait, et la lancer au visage de cet idiot. Pourquoi ne l'a-t-elle pas fait? Mystère. À la place, elle détourna le regard pour le fixer sur une chandelle au mûr de droite, d'un air qui se voulait triste (Comment le sait-on vraiment, puisqu'elle ne montre jamais aucune émotion?). Katsuya n'avait probablement pas compris, puisque l'autre parlait l'Astorg, mais il devait avoir compris que ce qu'il venait de dire n'était pas très gentil. C'était vrai, totalement vrai, mais... Méchant.

Invité

Sur le trajet vers la Taverne, l’astorg m’adresse timidement la parole… c’est étrange car elle ne semble pas l’être au premier abord. Elle me remercie puis se présente : Siana. Quel joli prénom, aussi joli qu’elle. Il est dommage de penser que la jeune femme se laisse autant aller en oubliant sûrement de manger tellement elle est maigre. Sa légèreté m’a surpris lorsque je l’ai aidée à se lever quelques instants plus tôt mais, pour une fois, je me suis retenu de faire la réflexion. Je sais que les femmes n’aiment pas tellement les remarques négatives sur leur physique et encore moins sur leur poids. Du haut de mes vingt-sept années (malgré le fait que j’aie mes appartements mais que je passe énormément de temps chez mes chers parents) j’ai fréquenté beaucoup de femmes à Arano et j’ai pu relever ce point commun entre toutes.

- C’était naturel pour moi de t’aider, ne me remercie pas. Je m’appelle Soma Katsuya, appelle-moi comme tu le veux, lui dis-je alors que nous continuons de marcher.

Siana m’indique alors une Taverne et nous ne tardons pas à entrer dans l’établissement. L’ambiance du lieu est très différente de ce que j’imaginais : les gens sont peut raffinés, semblent boire énormément et ne respectent pas vraiment les serveuses. Siana me prend la main pour m’entraîner vers une table libre. Nous passons rapidement commande puis le silence s’installe entre nous pendant quelques instants. Elle finit cependant par briser la glace en premier.

''Tu... Tu es à Storghein pour longtemps?''
- Non, je ne suis que de passage, je repars probablement demain dans la journée. Je suis envoyé en Azthia par mon Seigneur pour protéger son neveu. De fait, je ne dois pas traîner... mais ces huit jours de voyage m’ont épuisé.

En parlant de fatigue, c’est en étant assis que je me rends compte que je suis exténué. Voilà huit jours que j’ai peu dormis, de peur de perdre du temps pour ce long trajet. Je ne pense pas que mon confrère Samouraï délaissera Doji-sama mais s’il reçoit une autre mission entre temps, il n’aura pas d’autre choix que de le laisser sans surveillance. Une main posée lourdement sur mon épaule me ramène dans la Taverne. La voix rauque du nouveau venu et son ton moqueur ne me plaît pas du tout, malgré le fait que je ne comprenne pas un mot de ce qu’il dit. Siana adopte un air triste et, bien que je ne puisse pas vraiment savoir s’il s’agit d’une réaction naturelle chez elle ou si c’est l’astorg bourru qui l’a blessée, je repousse sa main et me dresse face à lui, complètement sûr de moi.

- Vous nous dérangez... partez s’il vous plaît !

Le dialogue n’est normalement pas mon fort dans ce genre de situation mais je ne suis pas inconscient. Si je l’attaque ou le provoque, il risque de solliciter ses amis et je me retrouverai alors en situation fort délicate. Apparemment, j’ai bien fait puisqu’il me répond, cette fois en elfique.

- C’est ton problème...

Puis il souffle et finit par s’en aller rejoindre sa bière. Surpris de mon esprit de persuasion, je me rassois et, après quelques gorgées, me décide à questionner Siana.

- Tu es donc née ici ? Quelle fonction exerces-tu à Storghein ? As-tu un compagnon, un mari, des enfants ?

Elle commence à se détendre et répond aux nombreuses questions que je lui pose pour enfin faire connaissance. C’est malheureusement lorsque la soirée avance que je me rends compte de mon grand état de fatigue. Je dois absolument dormir si je veux supporter les deux jours de voyage qui m’attendent. Lorsque c’est à nouveau à mon tour de prendre la parole, je finis de boire et émet ma demande en tentant de garder les yeux ouverts.

- Excuse-moi mais... cette Taverne propose-t-elle des chambres pour les voyageurs ? Sinon, sais-tu où je peux trouver une auberge pour cette nuit ? Je suis vraiment exténué.

- '' Vous nous dérangez... partez s’il vous plaît!''

C'était sans aucun doute (inutilement, aux yeux de Siana) héroïque. Inutilement parcequ'elle connaissait bien ce bougre, et il aboyait plus qu'il ne mordait. Ce qu'il avait dit, c'était pour se venger d'avoir raté sa chance avec la dame... Attendez une seconde... Quelle chance? Il n'avait jamais eu l'ombre d'une chance, ce vicieux, tout comme chacuns de ses amis aussi dégoutants sont ils. Elle remercia du regard Katsuya qui se rassit, lui même surpris de la façon dont ça se terminait. Elle aussi, d'ailleurs, elle était surprise d'avoir reussi à se contrôler. Finalement, ils reprirent en silence leurs bierres et burent quelques gorgée jusqu'à ce que le Jinmen posa les trois pires questions possible.

- ''Tu es donc née ici?'' ça passait ''Quelle fonction éxerces-tu à Storghein?'' ça devenait chaud... elle n'avait aucune envie de lui dire qu'elle massacrait des hors-la-loi au nom de l'oblat ''As-tu un compagnon, un mari, des enfants?''

Jusque dans ses tripes, Siana sentit son corps tréssailir. Elle venait de prendre un véritable coup de poing psychologique de la part de Katsuya... Certe, il ne pouvait savoir, mais ca restait le même effet. D'ailleurs il semblait se douter de quelque chose, de la façon dont elle avait manquée de s'étouffée. Son coeur n'avait fait qu'un bond et maintenant il lui faisait mal... vraiment mal. Il battait vite, et elle aurait souhaitée ne pas savoir ce qu'il lui arrivait, mais... C'était évident. Ses émotions ressurgissaient, les mêmes que ce fameux soir avec Annabeth. Mais elle ne devait pas le montrer, non, jamais! Pas à lui! C'est donc avec un visage des plus dénudés de tout sentiments qu'elle lui répondit. Il devait forcémment se douter de quelque chose, vu la manière dont elle parlait d'une chose aussi tragique sans concidération.

- ''Je n'en ai plus. Mon mari est mort il y à de cela des années, et une semaine plus tard, j'ai fais une fausse couche.''

Et avant qu'il ne puisse ajouter quelque chose, elle l'interompit.

- ''Ce sont des choses qui arrivent... Personne n'est désolé, pas même moi.''

Elle avait l'air d'un véritable monstre, à dire une telle chose... Mais si on regardait de plus près, on ne voyait pas un monstre on voyait... Un mécanisme de défense. Car ce qui restait de Siana à l'interieur était gardé jalousement à l'interieur. Personne, pas même le beau Jinmen, n'avait accès à un tel spectacle de désolation. Il n'y avait eu qu'Annabeth, et encore là, l'elfe n'avait vu que ce que Siana avait bien concédée à lui montrer. C'était la pointe de l'iceberg. Bien entendu, elle avait évitée la question de son métier, et elle espèrait qu'il oublierait ce détail.

- ''Excuse-moi mais... cette Taverne propose-t-elle des chambres pour les voyageurs ? Sinon, sais-tu où je peux trouver une auberge pour cette nuit ? Je suis vraiment exténué.''

La compagnon le toisa d'un regard surpris. Pourquoi? Parcequ'elle en avait envie et trouvait qu'une émotion était maintenant la bienvenue. Le 'par defaut' de Siana étant la surprise. Eh oui!

- ''Il y à quelques auberges aux alentours, oui. Sinon, tu es la bienvenue chez moi... J'ai une chambre qui n'a jamais été utilisée. C'est comme tu le souhaite.''

Sur çe, elle termina sa bierre et attendit la réponse de son ami Jinmen. Elle n'était pas excitée par son eventuelle réponse, comme on pourait le croire. Elle avait simplement proposée ça par courtoisie envers son ami, libre à lui d'accepter ou de refuser. Elle voulait en savoir plus sur lui, c'était tout ce qui comptait... Ça, et le faire sourire. Oui!

Invité

Même si elle le cache bien, sa toute première réaction démontre que j’ai posé la question de trop. En plus de ça, elle manque de s’étouffer. Je m’en veux légèrement mais lorsque je vois qu’elle parle froidement de choses si importantes, je me dis qu’elle a bien pris le temps d’apprendre à se protéger avec les années... J’ai entendu moult histoires difficiles en fréquentant beaucoup de femmes. Mais jamais encore je n’avais eu une telle combinaison de mauvais augure. J’ai bien envie de lui exprimer mes condoléances mais elle continue à se cacher derrière la froideur de son langage, de son attitude. La voilà, la vraie Siana. C’est étrange que je puisse savoir comment elle est réellement... mais c’est un sentiment que j’ai bien perçu dans la ruelle quelques instants auparavant. Elle est comme cela au quotidien, pas sensible, pas pleurnicharde. Siana cache son passé, ses sentiments et les refoule complètement. Je remarque qu’elle ne me parle pas de son métier mais je ne relève pas et pose tranquillement ma question, sans donner mon avis sur ce qu’elle m’a révélé précédemment non plus.

- ''Il y à quelques auberges aux alentours, oui. Sinon, tu es la bienvenue chez moi... J'ai une chambre qui n'a jamais été utilisée. C'est comme tu le souhaite.''

Je suis surpris de la proposition si ouverte de Siana-cœur-de-pierre. Je réfléchis quelques instants : une auberge me permettrait sûrement de mieux me reposer, je ne serai pas dérangé par les éventuelles habitudes de l’astorg. Mais après tout, rien ne m’empêche de faire une halte sur le chemin, plus tard, pour me reposer quelques longues heures. Et puis une charmante compagnie ne se refuse jamais, même si elle m’a légèrement refroidi avec son ton froid et son attitude distante. Siana finit rapidement sa bière et je finis à mon tour ma boisson puis, après ma réponse et quelques minutes à somnoler sur place, je décide d’accepter poliment sa proposition. Je suis malheureusement trop fatigué pour montrer un quelconque enthousiasme et je me contente de lâcher un « d’accord » un peu absent.

Lorsque je sors, le froid transperce encore une fois mes vêtements et la fatigue n’arrange rien. C’est donc les bras croisés que j’avance dans les rues de Stoghein. Mais je prends tout de même le temps d’admirer le paysage qui me semble plus joli de nuit. L’ambiance semble chaleureuse à l’intérieur des boutiques sur le point de fermer et des maisons... ce qui me rappelle quelques questions concernant ma compagnonne. Pourquoi une telle protection ? Pourquoi cette obstination persiste chez les gens au passé difficile, celle de cacher à tout prix leurs sentiments, leurs envie, leur détresse ? Je n’ai cependant pas l’occasion de poser la question à Siana, qui me dit que nous sommes déjà arrivés devant chez elle.

[HRP : désolée, ma réponse est courte, je n’avais pas beaucoup de possibilités. Si tu veux bien me donner une description de la maison, je peux l’intégrer à mon post.]

L'Astorg continua à fixer le jeune homme un petit moment, même après qu'il ait accepté. Elle ignorait quoi penser de la proposition qu'il venait d'accepter. Elle n'avait pas peur qu'il ait quelquonque mauvaise intention, après tout, il avait été gentil avec elle depuis le début et ne semblait pas du tout obsédé par le corps de la dame. C'était tant mieux! Il;s étaient rare, les hommes qui ne pensaient même pas à la reluquer. Finalement, elle hocha la tête avec un léger sourire et alors qu'il finissait sa bierre, se leva en payant. Eh oui, elle l'avait prit de court et venait de payer la bierre du Jinmen. En sortant, elle lui adressa un sourire taquin qu'il ne sembla même pas remarquer. Ouah! C'est qu'il est vraiment exténué, Katsuya! Finalement, le reste du trajet se fit en silence. Elle se sentait mal pour lui... Il semblait gelé. Mais que pouvait-elle faire? Lui donner sa robe? Elle même ne sentait plus ses mains, ses pieds, ses jambes au complet avec ce qu'elle portait. Mais elle était habituée et ne grelottait presque pas! Une fois arrivé devant chez elle, elle s'arrêta net. Elle croyait pouvoir surmonter ça... Mais ca semblait au dessus de ses forces. Cet endroit, elle n'y avait pas remis les pieds depuis qu'elle était dans les compagnons, et maintenant elle se souvenait pourquoi. C'était au seuil de cette porte qu'on lui annonca la mort de Jörmund, et c'était dans la chambre du deuxième qu'elle avait fait une fausse-couche. Elle en était incapable!

- ''...''

Elle resta figée un moment. Elle ne voulait pas entrer dans cet enfer, non!

- ''C'est bon... E-Entrons.'' dit-elle, d'un ton plus qu'hésitant

Puis, elle regarda Katsuya avec un sourire qui se voulait amical mais qui était déformé par le chagrin. Ca faisait pitié à voir. Finalement, elle soupira et déverouilla la porte, en la poussant. Ils pénétrèrent dans la maison qui, étrangement, concervait assez bien le peu de chaleur qu'elle pouvait encore avoir. En fait, elle payait déjà une vieille dame pour passer un petit coup de balet deux fois par semaine un peu partout, épousseter et laver les planchers. Ce n'était pas si sal mais... Froid. L'ambiance qui reignait ici donnait froid dans le dos, aussi tenta-t-elle, après avoir retirée ses chaussures aux talons EXTRA-hauts de bal, d'allumer la maison un peu. Elle commença par les lampes, puis elle fit un feu dans la cheminée. Elle sentit Katsuya arriver alors qu'elle s'asseoillait sur le tapis en peau d'ours... Le premier trophé de chasse de Jormund... sa fierté. Ah, qu'il le ventait, ce foutu tapis qui devenait de plus en plus miteux a chaque années! Et pourtant, la vieille dame qui néttoyait les lieux disait qu'elle n'avait jamais vu quelque chose se concerver aussi longtemps en restant 'intacte'. Elle s'extirpa finalement elle même de ses pensées.

- ''Je t'en pris, fais comme chez toi, viens te réchauffer ou... Va te coucher, c'est comme tu veux! D-D'ailleurs, tu a l'air exténué, si tu veux, je peu te montrer ta chambre!'' dit-elle avec ou sourire, toutefois rivant encore ses yeux sur le feu qui dansait dans la cheminé de pierre, une tête de loup hornant merveilleusement bien le cadre de celle-ci

Elle n'osait pas regarder Katsuya dans les yeux, de peur de le rendre mal a l'aise. Après tout, maintenant, ils étaient seuls. Elle ne pouvait réprimer maintenant un certain désir qu'elle semblait maintenant transpirer. Elle resta donc figée.

Invité

Elle n’entre pas et reste figée. Je n’arrive pas à voir ce qui se passe dans ses yeux pour le moment et elle ne me laisse pas le temps de l’observer qu’elle entre après des mots hésitants. J’entre et j’ai enfin chaud lorsqu’elle ferme la porte. Une odeur étrange de renfermé habite l’énorme entrée ; pourtant l’endroit est propre et très bien entretenu. Des meubles typiques de la région remplissent la pièce, une belle cheminée doit éclairer cette dernière d’une lumière plaisante car il s’agit de celle du feu... Malgré tout, c’est vide. Aucune émotion ne se dégage de l’endroit, c’est comme si cette maison n’appartenait pas à Siana. D’ailleurs, la jeune femme le fait ressentir à son insu, elle semble tendue, peu à l’aise ici. N’est-ce donc pas dans son foyer que l’on doit justement se sentir bien ? Surtout qu’elle semble posséder suffisamment de fortune pour s’offrir une maison si grande... L’argent ne suffit probablement pas au bonheur. Son apparence chétive s’accentue lorsqu’elle retire ses chaussures. Je ne sais pas pourquoi, je la trouve plus jolie comme cela.

Elle allume toutes les lampes et allume un feu. Elle s’installe ensuite sur le tapis en peau d’animal ; je préfère le fauteuil juste en face. Je contemple les flammes et je ne peux m’empêcher de me rappeler le jour où mon père m’a vu faire des essais dans la maison... un peu plus et je la brûlais. Cette pensée m’arrache un sourire mélancolique mais je me rappellerai sans cesse mes années d’apprentissage. Même si la forge ne m’est pas destinée, je sais que cet élément est le mien et qu’il le restera. Cette chaleur que je ressens, ce feu qui dort et qui exprime mes sentiments autant que mes mots, c’est une partie de moi que je montre volontiers. Aussi sauvage que les flammes, j’évite cependant la destruction. Sortant de mon rêve éveillé, je remarque que Siana était apparemment perdu dans le sien également. Je me demande soudain à quoi elle peut bien penser. Vit-elle réellement ici, seule ?

- ''Je t'en pris, fais comme chez toi, viens te réchauffer ou... Va te coucher, c'est comme tu veux! D-D'ailleurs, tu a l'air exténué, si tu veux, je peu te montrer ta chambre!''

Elle fuit mon regard. Je n’arrive plus à la comprendre et je ne cherche plus. Un instant de fatigue intense m’a saisi et je n’arrive plus à réfléchir, je n’arrive plus à compatir. Il arrive un moment où les gens trop fermés nous agacent, nous mettent mal à l’aise. Je secoue alors la tête pour lui confirmer que je ne la rejoindrai pas devant les flammes.

- Je veux bien que tu me montres ma chambre... pardonne-moi, je suis sur les rotules, dis-je sincèrement mais pourtant froidement.

Elle accepte et me conduit directement à une pièce à l’étage. Ici, le mobilier est plus simple, moins extravagant, à l’image d’une chambre d’amis tout à fait classique. J’ai plutôt l’habitude des futons mais un lit me conviendra très bien. J’expire un « merci » discret en m’asseyant et elle comprend vite qu’elle doit sortir. Pourtant, alors qu’elle fait ses premiers pas, je me relève rapidement et la rattrape par la main.

- Ça m’énerve, dis-je simplement.

Elle se retourne, m’interroge du regard. Il est normal qu’elle veuille des précisions, après tout, je n’ai pas été très explicite !

- Ce que tu fais, ça m’énerve. Je te rencontre, tu sembles sensible, gênée de me montrer qui tu es... puis tu deviens froide, tu n’exprimes plus rien. Je sais qu’on ne se connaît pas mais saches que tu n’as pas besoin de me mentir pour que je t’apprécie... tu n’as pas non plus besoin de m’offrir le meilleur confort si tu n’aimes pas cet endroit. Sois toi-même, je ne te jugerai pas, même s’il se trouve que tu es invivable. Je préfère une rencontre émotionnelle qu’une rencontre froide et distante comme celle que tu m’offres maintenant. Ne me révèle pas tout, ça ne changerait rien, j’aimerais juste...

Je m’arrête là. Je ne veux pas qu'elle souffre, j’espère qu’elle l'a compris. Je ne veux plus qu’elle se cache. Maintenant que sa main est dans la mienne, j’aimerais qu’elle se libère, qu’elle laisse parler ce qu’elle est : une belle astorg en souffrance.

- ''Je veux bien que tu me montres ma chambre... pardonne-moi, je suis sur les rotules.'' dit-il... c'était... froid.

Et pourtant, Siana sourit. Alors c'était donc l'effet qu'elle faisait aux gens, quand elle masquait ces émotions? Elle aimait cela, parcequ'elle savait que ca les déstabilisait et que ça les rendaient mal à l'aise. Siana veut le contrôle de tout, y compris d'une situation. Quoi de mieu que de suprendre les gens avec un ton qui est froid et distant? C'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde la connais en tant que 'Siana-coeur-de-pierre', mais elle n'est pas comme ça en réalité. Elle ne souffre pas, non, elle va très bien. C'est ce que tout le monde, sans exception, Katsuya en priorité, devrait croire. Elle est forte et n'a peur de rien! Qu'on évite de lui parler, de se tenir avec elle, elle n'en demande pas moins! Elle veut le respect, la crainte et le malaise, comme ça, elle parviendrait à définitivement effacer l'ancienne Astorg qui était enceinte et aimante pour finalement devenir la machine à tuer personelle de l'oblat. La capitaine des compagnons. Elle ne fit donc aucun cas avec le ton de Katsuya, si ce n'est qu'un sourire, puis le guida jusqu'au deuxième, vers la chambre voisine de la sienne. C'était une chambre bien normal, qui se voulait celle de l'enfant une fois qu'elle aurait accouchée, mais les evenements tragiques ayant survenus trop tôt, elle était restée à l'état de 'Chambre d'amis'. Katsuya la remercie silencieusement en s'asseyant. Un simple hochement de tête, et elle se retourna pour partir. Si seulement... si seulement ça avait été aussi facile, rien de ce qui s'apprêtait à se passer ne serait arrivé si il n'avait pas trouvé une fente dans l'armure émotionelle de Siana... Une fente qu'elle n'allait surement jamais vraiment combler. Il sentit sa main saisir la sienne, et elle se figea.

- ''Ça m’énerve.''

Alors il l'avait bel et bien deviné. Katsuya... Il n'avait pas simplement vu à travers le petit jeu de l'astorg, il avait... Il avait gagné. Elle se retourna, faisant comme si elle ne comprenais pas. Pourtant, elle le savait... Elle savait ce que son ami Jinmen voulait dire, et elle préfèrait quand même tenter une dernière défense qui était pourtant vaine. L'incompréhension.

- ''Ce que tu fais, ça m’énerve. Je te rencontre, tu sembles sensible, gênée de me montrer qui tu es... puis tu deviens froide, tu n’exprimes plus rien. Je sais qu’on ne se connaît pas mais saches que tu n’as pas besoin de me mentir pour que je t’apprécie... tu n’as pas non plus besoin de m’offrir le meilleur confort si tu n’aimes pas cet endroit. Sois toi-même, je ne te jugerai pas, même s’il se trouve que tu es invivable. Je préfère une rencontre émotionnelle qu’une rencontre froide et distante comme celle que tu m’offres maintenant. Ne me révèle pas tout, ça ne changerait rien, j’aimerais juste...''

Il s'arrêta net. Qu'attendait-il? Quelques mots de plus et il réduisait en cendre la coquille de pierre de la compagnon. Pourtant, elle gardait un regard de marbre... Mais elle tremblait. Elle tremblait et tentait vainement de ravaler la grosse boule qu'elle sentait dans le fond de sa gorge. Elle avait pleurée, le soir, avec Annabeth. Pas cette fois... Quitte à lui révéler la vérité. Elle soupira et le regarda d'un air... mécontante, voir décue. Elle allait lui dire, et peu importait si il le prenait mal, il allait être servie. Il voulait quoi, au juste? Qu'elle soit elle même? Faute de pouvoir le faire, elle allait lui expliquer ce qui l'empêchait d'être elle même. Elle l'enlaca donc, se mettant sur la pointe des pieds pour poser la tête sur son épaule.

- ''Tu veux savoir... Pourquoi je suis froide, distante? Je vais te dire la vérité autour de la quelle tu tourne depuis tout a l'heure. Je ne peux pas être moi même parceque...''

Elle prit une pose, inspira, toujours en tremblant, et chuchota à son oreille.

- ''Parceque je ne te fais pas confiance, Katsuya Soma. Je ne te ferai jamais confiance comme je ne ferai jamais confiance à personne. La vrai moi est en morceaux, agonisante... J'aurai tôt fait de l'oublier.''

C'était froid, dur et sincère. Si Katsuya prenait le coup, il ne n'allait pas aimer la suite. Elle recula d'un pas, maintenant les larmes aux yeux, puis le fixa... Finalement, elle craqua.

- ''Alors POURQUOI?! POURQUOI toi?! JE N'Y ARRIVE PAS! Tu... j'essaie de...'' elle commença a sangloter, puis soupira pour continuer ''Je n'arrive PAS à la cacher, depuis que je t'ai rencontré! J'ESSAIE, mais... Mais...'' elle s'arrêta, et le regarda dans les yeux ''As-tu la moindre idée de l'effet d'un simple sourire venant de toi, sur moi?!''

Elle se tut. Elle en avait dit trop, beaucoup trop. Elle devait l'avoir blessé, déstabilisée et elle ne savait même pas elle même si ce qu'elle venait de lui dire était une déclaration d'amour ou une simple façon de lui dire... quelque chose. En fait, que venait-elle de lui dire? EWlle même en doutait. Une chose était sûre, maintenant elle se sentait mal, et elle n'avait même plus envie de lui mentir, et de lui cacher ce qu'elle est. Il en avait eu un avant goût... Une femme tellement meurtrie psychologiquement qu'elle craignait les rapprochement. Elle soupira finalement, en retirant la petite baguette de ses cheveux.

- ''Cette baguette...'' dit-elle, en lui montrant ''Tu sais, pourquoi j'ai paniquée, quand je l'ai perdue? C'est parceque c'est mon coeur, cette foutue baguette...'' elle déglutit et continua ''Je me refuse à la perdre et à l'abandonner parcequ'un jour je me dit que... que... Que celle que je suis vraiment pourrait revenir, et que je pourrais être heureuse a nouveau avec quelqu'un d'autre!''

Puis elle la remis dans ses cheveux maladroitement.

- ''Maintenant, tu sais. Maintenant, je sais comment tu va réagir. Tu va faire comme chacuns des hommes qui ont mis leurs nez trop profond dans mes affaires... Tu va paniquer, et tu va fuir. Ils l'ont toujours fait, après tout, en voyant la vrai moi...'' s'exclama-t-elle ''N'est-ce pas ce que tu vois de moi? Je suis une véritable loque humaine, dépouillée de tout ce que en quoi elle croyait!''

Puis... son regard changea. Elle en avait encore dit trop. Elle recula et détourna la regard. Elle se sentait si... Katsuya ne méritait pas ça. Il voulait le savoir, il savait maintenant mais... Elle aurait pu y aller plus... doucement, non? Elle lui avait tout lâchée au visage, le pauvre!

- ''...Je...'' elle remonta son regard jusqu'a celui du jinmen

Non. Elle ne pouvait pas... Elle se retourna et s'apprêta à sortir.

Invité

Elle m’enlace et parle à mon oreille. Je sens que ça va sûrement mal tourner mais je ne regrette pas ma demande. Ainsi donc elle ne fait confiance à personne... je peux donc mieux comprendre ses appréhensions et ses « mensonges ». Elle est détruite et ça je l’avais bien senti. C’est probablement dû à la perte de son mari puis de cet enfant qu’elle n’a pas pu mettre au monde. Peut-être un jour serai-je parent mais jamais je ne serai femme... je ne pourrai donc pas savoir ce que cela fait de chérir un enfant, de le porter et de l’aimer de toute mon âme avant même qu’il ne naisse. Car même si je pourrai investir une relation, un futur de papa qui sera peut-être mien, je ne peux pas savoir ce que cela fait de perdre un enfant qu’on n’a même pas encore vu. Siana souffre et je ne peux rien faire pour elle car je ne comprends pas sa douleur. Je ne sais pas ce que perdre un être cher peut faire... oh j’ai bien perdu quelques amis au combat – paix à leurs âmes – mais l’amitié est bien loin de l’amour, je le sais intimement.

- ''Alors POURQUOI?! POURQUOI toi?! JE N'Y ARRIVE PAS! Tu... j'essaie de... Je n'arrive PAS à la cacher, depuis que je t'ai rencontré! J'ESSAIE, mais... Mais... As-tu la moindre idée de l'effet d'un simple sourire venant de toi, sur moi?!''

J’ai bien envie de lui dire que non, puisqu’elle ne m’a pas montré grand-chose pour le moment. Cependant j’ai pu deviner plus tôt son intérêt pour moi et ce qu’elle dégage pour le moment ne me laisse pas indifférent. Cette ambiance, cette sauvagerie qu’elle dégage me surprend tout autant qu’elle me donne envie... d’autre chose. Elle détache ses cheveux et m’explique l’origine de la fameuse baguette. La peur d’être heureuse... je n’ai jamais ressenti ça ou même entendu ces mots. Pourquoi craindre le bonheur alors qu’il peut être à sa portée ? Elle est belle, a des ambitions et pourrait bien réussir à percer dans quelque chose avec son caractère bien trempé. Ne peut-elle pas oublier son mari, la vie qu’elle a eue avant ?

- ''Maintenant, tu sais. Maintenant, je sais comment tu va réagir. Tu va faire comme chacuns des hommes qui ont mis leurs nez trop profond dans mes affaires... Tu va paniquer, et tu va fuir. Ils l'ont toujours fait, après tout, en voyant la vrai moi... N’est-ce pas ce que tu vois de moi? Je suis une véritable loque humaine, dépouillée de tout ce que en quoi elle croyait!''

Elle croise mon regard et tente de fuir. Mais quitte à la blesser davantage, je la retiens par le bras et la force à se retourner. Maintenant fermement ses épaules tout en faisant attention à ne pas lui faire mal.

- Ne pas faire confiance, c’est une chose ! commence-je alors sur un ton autoritaire, que je n’ai pas utilisé depuis bien longtemps. Certaines personnes sont naturellement méfiantes. A celles-là, je ne peux pas leur en vouloir car souvent, elles ont vécu des choses qui font qu’elles se méfient des gens. Mais ne pas faire confiance... ne pas faire confiance parce que tu as peur d’être heureuse ? Jamais je n’ai entendu quelque chose d’aussi absurde, Siana !

Je nous retourne et, la maintenant toujours, je la fais reculer puis trébucher sur le lit. Je me relève juste assez pour maintenir son regard décontenancé.

- Si tu étais si brisée, si tu ne croyais pas au bonheur, m’aurais-tu invité ici ce soir ? Une pause, pas bien longue. M’aurais-tu invité ici ce soir, alors que tu viens de m’avouer que je te fais quelque chose ? Ton discours n’a pas de sens et je suis vraiment en colère parce que je ne comprends pas, tu sais ? C’est bien normal que tu sois malheureuse après tout ce que tu as vécu et tu as du courage d’avoir pu avancer tout de même. Mais maintenant, avance autrement, bon sang ! Une loque, tu dis ? Ce n’est pas ce que je vois juste ici.

Je reprends mon souffle et essaye d’apaiser ma colère pour mieux choisir mes mots.

- Ici je vois une belle jeune femme, qui a des atouts autant physiques qu’intellectuels. Et ça m’ennuie qu’elle ne croit pas en elle parce qu’elle a des projets, j’en suis sûr ! Je ne vois pas une loque, Siana ! Et je ne fuirai pas comme tu l’as dit. Peut-être ces hommes étaient trop aveuglés par tes charmes pour comprendre que tu n’avais pas besoin que d’un homme mais d’être comprise ? Je n’en sais rien mais saches que je n’ai pas vu que cela. Et je ne suis pas lâche, pas assez pour fuir devant toi ce soir, en tout cas.

J’essaye alors de me détendre et soupire. Je ferme quelques secondes les yeux, m’assieds sur le lit mais reste à côté d’elle. Je ne la laisserai pas seule broyer des idées noires. Du moins, pas jusqu’à mon départ.

- Je... oui, je suis content que tu aies pu me dire tout ça. Tu vois, ça va déjà mieux.

J’arrive enfin à lui sourire sincèrement. Et je me fiche de ce qu’elle peut bien dire de plus maintenant... je sais que le plus gros est sorti et qu’elle est soulagée. Du moins en partie.

Une main un peu trop familière, notamment celle qu'elle à tenue, qui à tenue la sienne et qui la force à se retourner pour cette fois la tenir elle, par les épaules, jointe à sa jumelle, la fait frissoner. Elle aimait se contacte... Sa peau sur la sienne la réchauffait plus qu'elle ne devait l'être et ça, c'était quelque chose qu'elle n'avait pas vécu en 6 ans. Elle avait perdu le sens du touché tel qu'elle le connaissait, elle avait oublié ce que ça faisait d'avoir quelqun qui tien tellement à lui parler qu'il la retient ainsi. Elle avait oublié ce qu'était l'amour, mais Katsuya réveillait en elle le sentiment qu'elle croyait avoir vu couler avec l'ancienne elle il y à de cela 6 ans. C'était mal, et c'était entièrement de la faute du Jinmen! Elle venait de lui dire que... Et il... Siana s'abandonna à l'emprise du garçon, ses muscles, légèrement tendus pour vainement tenter de montrer qu'elle voulait partir, se relâchèrent alors qu'elle plantait son regard dans les yeux de son ami. Alors qu'il commençait sont discours, elle détourna le regard pour le poser sur... ses lèvres. Quel choix! De véritables îles nuah-ty pour les yeux! Car c'était cette même bouche qui souriait et qui lui parlait, tout simplement.

- ''Ne pas faire confiance, c’est une chose ! Certaines personnes sont naturellement méfiantes. A celles-là, je ne peux pas leur en vouloir car souvent, elles ont vécu des choses qui font qu’elles se méfient des gens. Mais ne pas faire confiance... ne pas faire confiance parce que tu as peur d’être heureuse ? Jamais je n’ai entendu quelque chose d’aussi absurde, Siana!''

- ''Ce n'est pas... aussi...sim-''

Elle eu un léger tressailement alors qu'elle trébuchait et atterissait sur le lit, la coupant sur le fait. Ça ne faisait rien ,de toute façon, le ton qu'elle avait était plus qu'hésitant et faible, et elle s'étonnerait si il l'avait même entendu. Pourquoi? Parceque Katsuya avait raison. C'était absurde et ridicule, de fuir le bonheur. Mais elle se devait de le faire, parcequ'elle ne pouvait plus rien perdre, non, elle n'y survivrais pas. Elle allait être capitaine des compagnons, un jour, et ce jour là elle allait être remerciée pour sa froideur et son armure qui la faisait tant souffrir elle même allait finalement payer. Elle allait être inatteignable, car sa famille allait devenir les compagnons eux même. Mais pour l'instant, Siana semblait... Oui, paniquée. Son regard exprimait la panique de tout voir glisser hors de son contrôle et la panique de réaliser qu'il avait raison et qu'elle ne pouvait continuer ainsi. Katsuya, c'est son monde qu'il était en train d'anéantir. Il détruisait maintenant ce qui avait pris 6 longues années à construire! Ce... Ce gros barrage de larme et de souffrance!

- ''Si tu étais si brisée, si tu ne croyais pas au bonheur, m’aurais-tu invité ici ce soir? M’aurais-tu invité ici ce soir, alors que tu viens de m’avouer que je te fais quelque chose ? Ton discours n’a pas de sens et je suis vraiment en colère parce que je ne comprends pas, tu sais ? C’est bien normal que tu sois malheureuse après tout ce que tu as vécu et tu as du courage d’avoir pu avancer tout de même. Mais maintenant, avance autrement, bon sang ! Une loque, tu dis ? Ce n’est pas ce que je vois juste ici.''

Cette fois, la panique l'envahit alors qu'elle échapa un long 'Ahhh?!' d'incompréhension et de surprise. Comme si ce qu'il venait de dire était complètement impossible. C'était un dernier moyen de défense, on dirait. Pourtant, celui-ci n'était pas fait exprès, elle... elle était VÉRITABLEMENT surprise et de voir son petit monde s'éffondrer était pour elle quelque chose qui valait tout le dénie du monde. Elle tenta de se débattre un peu, mais rien à faire.

-''Ici je vois une belle jeune femme, qui a des atouts autant physiques qu’intellectuels.-Arrête...- Et ça m’ennuie qu’elle ne croit pas en elle parce qu’elle a des projets,-Arrête, Katsuya...- j’en suis sûr! Je ne vois pas une loque, Siana ! Et je ne fuirai pas comme tu l’as dit.-Katsuya... s'il-te-plait arrête..- Peut-être ces hommes étaient trop aveuglés par tes charmes pour comprendre que tu n’avais pas besoin que d’un homme mais d’être comprise?-Tu...- Je n’en sais rien mais saches que je n’ai pas vu que cela. Et je ne suis pas lâche, pas assez pour fuir devant toi ce soir, en tout cas.''

Elle ne l'avait pas vraiment écoutée, dans la dernière phrase. Elle commencait à avoir des pulsions qu'elle ne semblait pas du tout en mesure de contrôler (et bien sûre ça l'énervait) et son contrôle émotionelle menacait de céder. atsuya ignorait-il à ce point l'effet qu'il lui faisait? On dirait bien que oui! Elle se doutait bien qu'il ne resentait pas aussi fortement ses pulsions qu'elle, mais ça lui était égal maintenant. Et lorsqu'il s'asseoit finalement, elle se redresse, haletante. Finalement, elle soupire et le regarda enfin. Un sourire des plus sincères et radieux ornant maintenant son visage... Il aurait presque pu faire compétition à celui de Katsuya!

- ''Katsuya...''

Elle prit les cordes de son corset maladroitement serré (car elle portait toujours sa robe de bal d'hier) et commença à le détacher, sa respiration devenant de plus en plus lourde. Elle n'osait rien faire, n'osait pas toucher le jinmen, mais elle... Elle commencait à en avoir terriblement envie. Alors que son corset tombait finalement au sol-Krom merci- elle se pencha par en avant rapidement puis... progressivement plus lentement, elle ferma les yeux, alors que ses lèvres entraient en contact avec les siennes. Ses lèvres si douces, si... parfaites. Elle sentit un frisson des plus intenses parcourir son corps, comme une véritable onde de choc. Normalement, ça aurait été à ce moment qu'elle s'arrêterait et... Bref. Cette fois-ci non, elle osa même inserer sa langues et poser une main délicate, voir frèle sur la joue de Katsuya. Elle ne tremblait plus, elle semblait même avoir gagnée un brin d'assurance alors que l'autre main, un peu plus furtive, aille se plaquer sur le torse musclé du garçon. Il n'avait rien de la physionomie des Astorgs, mais c'était probablement ce qui l'attirait le plus. Le toucher, toujours le toucher... Leur baisé s'interompu brusquement alors que Siana le regardait, de plus en plus haltetante, avec des yeux mis clos qui semblaient litéralement envoutés par les lèvres du jeune homme. Elle ramena ses jambes pour avoir une meilleur position, et continua, sentant sa robe au niveau de la poitrine, descendre.

Invité

[HRP : attention, le contenu de ce post et des suivants pourrait choquer les plus jeunes.]

[ Snow in Summer – Keiichi Okabe (NieR) ]

Elle me sourit à son tour et, pour la première fois depuis longtemps, je ne sais pas ce qu’il signifie. Il est rayonnant mais ne colle pas à la situation. Et je saisis enfin de quoi elle a envie, là, maintenant, lorsqu’elle souffle mon prénom. Elle détache son corset, s’approche et m’embrasse. Elle pose sa main tremblante sur mon visage, une autre sur mon torse et caresse ma langue de la sienne. Je suis premièrement étonné de cet élan d’envie et de passion mais je me laisse rapidement – peut-être trop ? – emporter par le flot d’émotions que j’ai ressenties un peu plus tôt. Alors qu’elle s’arrête de trembler, je saisis sa tête et investis ce baiser, ne faisant qu’augmenter le désir de la jeune femme à chaque caresse buccale de plus. Puis elle s’arrête, me regardant aussi ardemment que la plus belle des flammes. Lorsque Siana s’approche encore un peu, je sais comment va finir cette soirée... et j’en ai terriblement envie aussi.

L’astorg m’embrasse à nouveau et mon corps entre en ébullition au moment même où je lui retire sa robe. Je caresse son visage, descends sur son cou, son bras puis remonte à sa poitrine sur laquelle je dépose quelques baisers. Alors que je continue, elle m’interrompt quelques instants pour m’enlever ma tunique et ne tarde pas à vouloir détacher mon pantalon. Lorsqu’elle y est arrivé, je l’allonge sur le lit et l’embrasse encore, couvrant tout son corps de caresses et de baisers de temps à autre. Siana passe fréquemment sa main dans mes cheveux et sur le haut de mon corps ; elle me serre fort contre elle et, bientôt, je ne peux plus me contenter de câlins... Je retire mon pantalon puis lui enlève sa culotte, rapidement submergé par le désir moi aussi. Envie d’elle, de son corps, envie de la prendre dans mes bras, de la façon la plus passionnée possible, répondant uniquement à mes pulsions purement sexuelles. Car pour moi, il s’agit bien de cela. Elle m’a contrarié et pourtant elle m’attire, elle m’attire affreusement. Et elle peut le voir très facilement.

De ses lèves, les miennes passent à son cou, puis à ses seins sur lesquels je m’attarde plusieurs secondes. Elle est maigre mais terriblement désirable et ses formes défilent sous mes doigts comme de précieuses gourmandises. Ma langue arrive sur son ventre et, rapidement, j’arrive à l’endroit tant convoité. Siana semble tout d’abord surprise mais se fait rapidement aux sensations que je veux lui faire ressentir. Elle s’accroche aux draps, à mes cheveux, à mes bras et mes mains qui continuent de la caresser alors que je goûte à cette drôle de friandise. Mais je ne peux rapidement plus me satisfaire de lui donner du plaisir ; c’est donc lentement que je ramène mon visage vers elle, la gâtant encore de baisers, avant de chercher à ne faire plus qu’un avec ce corps tant désiré, ce corps en fusion. Une fois en elle, je la laisse s’asseoir et me faire face, la laissant harmoniser ses mouvements avec les miens, profitant encore de sa poitrine et ses baisers.

Nous nous laissons alors complètement emporter, faisant durer l’instant en variant les plaisirs et les expériences, découvrant le corps de l’autre dans ses moindres détails. C’est l’une des nuits les plus passionnées que j’ai pu vivre et probablement est-ce la même chose pour Siana. Je sens le désir la saisir et l’étreindre pour finalement, après une bonne heure de folies, nous faire atteindre le septième ciel ensemble. Une fois détendus, nous nous blottissons l’un contre l’autre en nous couchant enfin et c’est un brin de tendresse que je lui offre pour finaliser tout ce que nous avons échangé. Une chose est sûre, c’est que mon départ le lendemain ne me fera pas oublier cette nuit et le caractère intense de Siana.

Déconceillé aux plus jeunes! ]

Une robe tombait à terre, les mains de Siana s'aventuraient partout sur le corps de Katsuya. Tout n'était que secondaire, à ce moment là. La temps s'arrêtait, les mains du Jinmen caressant son visage si magnifique. Le désir... C'était ce qui faisait qu'elle ne craignait pas qu'il soit dégoûté par les côtes qu'on pouvait distinguer sous sa poitrine ô comment généreuse, pourtant. Ce même désir qui faisait que chacuns des petits baisés qu'il allait déposer sur son cou, puis sur son épaule, son bras pour finalement remonter un peu, la faisait frémir de tout son corps. Elle voulait plus, elle voulait toucher son corps, tout son corps. Elle lui enlevai presque trop sauvagement sa tunique pour ensuite s'attaquer au pantalon qui semblait soudainement si futile. Une fois déboutonné, elle se coucha sur le lit, savourant chacunes des petites caresses, chacun des petits baisés qu'il alla déposer sur son corps. Son endroit préféré était invraisemblablement (ou pas?) le cou. Elle sentait les lèvres si désirables, ces mêmes lèvres qui lui souriait, ne serait-ce qu'éffleurer son cou, et elle lâchait un long soupire, son corps se raidissant dans l'excitation.

Elle, c'était les cheveux du beau Jinmen qu'elle adorait. Si doux, si foncés. C'était quelque chose de rare chez les Astorgs, et elle se délectait simplement de pouvoir librement sentir chacuns des cheveux du garçon entre ses doigts. Ça en était envoutant. Mais vint un moement où ça n'était plus suffisant, où même son cou qui était criblé de baisés réclaimait plus. Elle voulait plus, et un bref regard dans les yeux de l'oriental lui disait que lui aussi, il voulait plus. Il désirait son corps pourtant si meurtri par le chagrin? Elle allait lui offrir. Les mains aux ongles soigneusements coupés, toujours aussi tremblotantes, déscendent le long de la nuque de Katsuya, alors que lui même descend le long du cou, jusqu'à la poitrine. Là, elle sent ses lèvres caresser ses seins pour finalement, après un interminable moment, continuent de descendre jusqu'à destination. Que faisait-il? Mais à peine la question fut-elle posée qu'une vague de chaleur et de frisson l'emplissait, alors qu'elle ne pouvait s'empêcher de griffer, oui, griffer malgré le peu d'ongles qu'elle à, les draps. Elle le désirait maintenant plus que tout, et il semblait fait pour lui procurer un désir auquel elle avait pourtant renoncé. Elle saisit maladroitement la main droite du Jinmen, croisant ses doigts avec les siens. Ce simple fait la fit frémire une seconde fois.

Puis vint un moment où elle désirait lui faire voir le paradis, à lui aussi. Elle voulait le montrer comment les Astorgs accueillaient les visiteurs... Elle allait lui montrer ce que Siana-coeur-de-pierre pouvait faire. Elle le sent entrer, et avec une drôle d'inspiration, evidemment de plaisir, elle s'asseoit. Elle le sent, elle à l'impression d'être si vulnérable, et pourtant elle n'en à cure. Elle est avec lui, et alors que ce délectable mouvement de va-et-vien commence lentement, elle l'embrasse tendrement avant de finalement l'enlacer. Une façon de définitivement se sentir comme étant protégée par le corps si mince et pourtant si musclé de Katsuya. Katsuya... Dire son nom était un délice à lui seul. Chaques soupires venant de sa part était une satisfaction pour elle. Elle l'aimait. Plus qu'elle ne devait, et ça l'éffrayait.

Finalement, ils atteignèrent l'apogée du délice en un soupire commun qui, eux-même, semblaient ne faire qu'un. Elle retomba sur le dos à côté de lui, haletante, en souriant. Elle ne l'oublierait jamais, c'était évident.

- ''Si une image vaut mille mots... As-tu la moindre idée de ce que vallent ces gestes pour moi, Katsuya?'' dit-elle, un sourire reconnaissant au visage

Puis, elle se blotit contre lui, toujours haletante que lui. Une pensée pour sa baguette traversa son esprit. Elle ne l'avait plus et avait oubliée où elle l'avait mise..... Et alors? Ce n'était qu'une baguette. Tant qu'elle aurait Katsuya, elle n'en aurait plus jamais besoin.

Invité

- ''Si une image vaut mille mots... As-tu la moindre idée de ce que vallent ces gestes pour moi, Katsuya?''

Un lâche aurait pris peur face à une telle déclaration. Mais moi je souris et je m’endors, la fatigue m’envahissant complètement. Huit jours de voyage sans dormir plus de quatre heures par nuit, quatre heures salvatrices mais non suffisantes. Je rêve d’Oyashima toute la nuit à Storghein. Mes parents vont me manquer, ma sœur encore plus mais mon Seigneur m’a confié une importante mission, bien qu’un peu déplacée dans le contexte actuel de mes terres. Le commerce doit prospérer, les échanges être plus nombreux pour une paix au sein des clans. Ma mission m’appelle et je vais devoir laisser Siana brutalement. Après ce qu’elle vient de me dire et la soirée qu’on a passée ensemble, elle tient bien plus à moi que je ne saurais l’imaginer. Et je vais devoir lui faire mal, très mal. Elle voit peut-être en moi la salvation, un nouveau départ, une nouvelle vie après celle vécue avec son mari. Mais je ne peux pas lui offrir ça, l’appel du devoir est plus fort que tout.

***

La lumière du soleil me réveille progressivement. Je sens Siana encore contre moi, elle a fini par s’endormir également. Son attitude provoquante évanouie, elle semble être quelqu’un d’autre. Je la réveille avec des caresses, elle ouvre les yeux difficilement. Je lui offre un sourire et lui murmure un « bonjour », probablement le dernier. L’imagine-t-elle déjà ? Il est déjà tard dans la journée (peut-être deux heures ?), je peux le voir grâce au soleil. Il ne faut pas que je traîne, auquel cas je prendrai trop de retard. L’astorg se blottit contre moi, comme si elle avait saisi à quoi je peux bien penser. C’est mal à l’aise mais franchement que je commence mon discours, comme la veille, son attitude ayant tendance à me mettre hors de moi. Mais je suis calme maintenant.

- Ce que tu m’as dit hier soir... j’en suis désolé. Une pause, elle me regarde. Tu t’es attachée en trop de peu de temps et j’ai une mission à accomplir. Ce qu’il s’est passé ne m’empêchera pas de partir, je sais que tu en es consciente. Mais s’il te plaît, Siana, dis-moi que tu vivras différemment à partir de maintenant. J’aimerais te savoir heureuse ou, du moins, savoir que tu peux vivre correctement. Ne délaisse pas ton corps, ne délaisse pas ta vie et ne maquille pas ainsi tes sentiments derrière une apparence froide. Tu es bien plus intéressante lorsque tu te laisses aller.

J’aimerais lui sourire mais sûrement va-t-elle mal réagir. Elle faisait déjà des plans, m’imaginait probablement à ses côtés avec l’envie d’oublier ce passé compliqué... mais les sentiments l’ont aveuglée et elle a oublié que je partais. Du moins, c’est ce que je pense à cet instant, car il m’est impossible de sonder son expression, de savoir dans quel état elle se trouve lorsqu’elle délaisse mon étreinte. Je ne veux pas que nous nous quittions en mauvais terme mais j’ai bien peur que c’est ce qui va arriver. Siana va-t-elle me remontrer ce qui m’a rebuté hier soir ?

]Guilty Crown OST - The Death of Inori (Mysterious) [1080p]]

Une lueur, une caresse. Ces deux choses sont suffisante pour lui faire ouvrir un oeil, juste à temps pour l'entendre lui dire 'bonjour'. Elle ne répondit pas tout de suite... Elle avait perdue l'habitude. Avoir quelqun d'autre dans son lit, quelqun qui te réveille doucement pour te souhaiter bonjour était quelque chose qui faisait parti du passé de Siana... Et de son future, si Katsuya décidait de rester. Elle ne se faisait aucune illusion, il allait partir, et il allait... revenir, n'est-ce pas? Elle ne voulait pas le perdre, mais l'éventualité qu'il ne revienne pas était énorme. Ca lui faisait mal, mais elle répondit avec un sourire et un 'bonjour' rauque, sa voix étant encore enrouée par le sommeil. Elle savait maintenant ce qu'il allait lui dire... Il allait lui dire qu'il fallait qu'il parte, et qu'il allait revenir aussitôt qu'il le pouvait. Elle voyait déja la scène dans la tête, et tant et aussi longtemps qu'il pensait a elle pendant son voyage, elle serait heureuse et patiente. Elle ne s'attendait pas exactement a ce qu'il allait lui dire

- ''Ce que tu m’as dit hier soir... j’en suis désolé.''

Déja, elle leva les yeux vers lui... Que voulait-il dire? Ca s'annoncait mal. Elle détourna le regard d'un geste qui se voulait (mais qui en fait n'était pas) dû a la fatigue et entrevue une petite couleure bleue. Sa baguette, dans le lit, entre leurs deux corps nus. Elle la saisit donc tranquillement, avec un sourire... quelque peu triste. Ce qu'elle lui avait dit hier, elle le pensait: cette baguette, c'était l'ancienne Siana qu'elle s'était refusée a détruire complètement. Finalement, grâce a Katsuya, elle avait refait surface plus forte que jamais et avait prit le deçus. Siana-coeur-de-pierre n'était plus. C'est ce qu'elle croyait...

- ''Tu t’es attachée en trop de peu de temps et j’ai une mission à accomplir. Ce qu’il s’est passé ne m’empêchera pas de partir, je sais que tu en es consciente. Mais s’il te plaît, Siana, dis-moi que tu vivras différemment à partir de maintenant. J’aimerais te savoir heureuse ou, du moins, savoir que tu peux vivre correctement.''

Que voulait-il dire? Elle aurait préféré ne pas comprendre. Elle aurait voulu lui demander 'Que veux-tu dire par là?' mais c'était inutile. Elle comprenait parfaitement... Il avait ouvert cette coquille, et avait fait sortir l'ancienne Siana. Tout ça pourquoi? Pour mieux la piétiner et terminer le travail de Jormund. Il trahissait sa confiance, et pourtant, elle n'était pas surprise. Elle avait parlée trop vite, maintenant, la Siana sans coeur semblait plus forte que jamais. Mais c'était cette fois les rôles inverses. Elle garda son sourire triste et leva les yeux vers lui. L'ancienne et bonne Siana semblait vouloir cacher le monstre qui menacait de refaire surface. Elle empoigna sa baguette fermement de chaques côtés, et continua a l'écouter.

- ''Ne délaisse pas ton corps, ne délaisse pas ta vie et ne maquille pas ainsi tes sentiments derrière une apparence froide. Tu es bien plus intéressante lorsque tu te laisses aller.''

Et il essayait de lui faire avaler qu'elle avait été mignone pendant qu'il la déchirait? Elle commencait a lui en vouloir, et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle voulait rester amis. La seule réponse de l'Astorg fut la plus sinistre d'entre toutes... 'Une image vaut milles mots, un geste en vaut encore plus'... C'était juste. Car dans une petite craquement qui pourtant résonna dans toute la pièce, la petite baguette se brisa en deux sous la force de Siana. Elle venait de briser son propre coeur, avant qu'il ne le brise lui même. Son sourire disparut lentement alors que Siana-coeur-de-pierre devenait un monstre qu'elle n'avait jamais été au par avant. Elle garda tout de même ce sourire a la commissure des lèvres et lui répondit, tout en se rhabillant nonchallement.

- ''Dommage. J'ai cru en toi pendant un instant...''

Invité

Alors qu’elle brise sa baguette, son précieux souvenir, celui qui l’avait mise dans tous ses états à mon arrivée, je sais que quelque chose s’est cassé entre nous. Cette nuit torride et ce qui s’est passé hier n’existe plus pour elle. Ses yeux se vident, elle est de retour. Peut-être même pire qu’avant. Qu’ai-je donc fait pour mériter les mots qu’elle me balance à la figure ?

- ''Dommage. J'ai cru en toi pendant un instant...''

Je ne lui ai jamais rien promis et pourtant elle a cru à tellement de choses en si peu de temps. J’ai voulu l’aider et voilà comment elle me remercie... Je ne demande jamais de grâces pour ce que je peux donner aux gens, aux femmes plus précisément. Mais j’estime ne pas mériter ce comportement détestable. Ses sautes d’humeur commencent à m’énerver, surtout après ce qu’elle a pu me montrer précédemment. Je ne comprends plus rien... comme hier, je ne veux plus la comprendre. Et je crois bien que c’était la dernière fois que je retournais vers elle. Qu’elle se débrouille seule, maintenant. Elle finit par se rhabiller et c’est en silence que je fais de même, rapidement. J’ai envie de m’en aller, d’accomplir ma mission au Temple et d’oublier tout cela.

Je finis par saisir les deux bouts de baguettes restés sur le lit ; j’en fais le tour et vient les déposer brutalement sur la table de nuit de Siana. Je la regarde ensuite dans les yeux alors qu’elle est restée assise sur le lit. J’ai de la peine à contrôler ma colère, ma contrariété et le peu de prétention que je peux avoir. Je ne veux pas la blesser... pas en temps normal. Mais là c’est trop.

- Sombre seule, Siana. Reste seule et malheureuse si c’est ce que tu veux mais ne pense pas ensuite que c’est de ma faute si tu l’es. Ne dis pas que tu as cru en moi et que maintenant c’est fini... parce que tu as cru jusqu’au dernier moment que j’allais rester. Mais ce n’est pas parce que tu n’es pas le centre de mon monde que tu n’as pas compté... et ça tu ne le vois pas. Alors continue à croire que j’ai gâché ton bonheur si tu le souhaites, je ne serai plus là pour supporter ton caractère ingérable. Sache juste que les bons souvenirs restent parfois des sources de courage ; les mauvais ne servent qu’à faire peur à ceux que tu rencontres et ne te rendront pas plus heureuse.

Je serre les poings et les dents, après ça, ne voulant même pas savoir ce qu’elle pense de ce que j’ai dit. Je me retourne alors, bien décidé à partir dans la minute retrouver Yakuru, prenant bien soin de claquer la porte en sortant de la pièce.

Elle détourna les yeux alors qu'il abattait brusquement les deux morceaux sur sa table de chevet. Elle s'y attendais, mais ce n'était pas ce qu'elle voulait. Ce qu'elle voulait, c'était qu'il parte sans rien dire comme tout les autres, qu'il l'a traite de cinglée ou de monstre. Et comme elle l'avait prévu, même Katsuya semblait avoir une limite qu'elle avait réussi a traverser, mais cette fois elle n'en était pas fière. Elle avait ce sentiment amer dans la tête alors qu'elle daignait enfin lever les yeux vers lui.

- ''Sombre seule, Siana. Reste seule et malheureuse si c’est ce que tu veux mais ne pense pas ensuite que c’est de ma faute si tu l’es.-Comment veux-tu que j'aie confiance, maintenant?- Ne dis pas que tu as cru en moi et que maintenant c’est fini... parce que tu as cru jusqu’au dernier moment que j’allais rester.-Oui...- Mais ce n’est pas parce que tu n’es pas le centre de mon monde que tu n’as pas compté... et ça tu ne le vois pas. Alors continue à croire que j’ai gâché ton bonheur si tu le souhaites, je ne serai plus là pour supporter ton caractère ingérable. Sache juste que les bons souvenirs restent parfois des sources de courage ; les mauvais ne servent qu’à faire peur à ceux que tu rencontres et ne te rendront pas plus heureuse.''

Et sur çe, il se dirigea vers la sortie et claqua la porte. Elle regarda les deux petits morceaux en se refusant catégoriquement de pleurer. Elle n'était pas triste, pas triste du tout. Elle était Siana Fenris, compagnon de la reine et elle était force. Elle n'avait besoin de rien ni personne, elle n'avait besoin que de Queen Saw et d'ordres a exécuter. Elle n'avait pas besoin d'un mari, elle n'avait pas besoin d'un bébé, et elle n'avait plus besoin de Katsuya! Et pourtant, elle saisit les deux morceaux et se précipita vers la sortie. Elle allait le rattraper et lui donner quelque chose d'important. Elle allait lui donner son dernier espoir, simplement. Lui faire comprendre qu'elle avait vraiment cru en lui, et que même après ça elle croyait encore en son rôle dans sa vie. Il n'allait pas le changer en tant qu'amant, mais plutôt en tant qu'ami proche. Si il pouvait se rendre heureux, alors elle ferait réparer cette baguette et allait vraiment chercher quelqun a aimer. Enfin... c'était le but. Parcequ'elle ne se faisait aucune illusion, il la détestait maintenant et il n'allait certainement pas lui rendre un tel service. Mais si il restait aussi honorable qu'elle l'avait cru, il ne l'enverrait pas promener directement... En théorie. Ce fut donc avec un ton monocorde qu'elle l'interpella une dernière fois, alors qu'il préparait son cheval. Une dernière fois... Elle lui tendit un morceaux de la baquette, celui avec la petite fleur.

- ''Si tu me promets une chose, je... Je consentirai a retrouver le...'' Elle soupira, toujours en lui tendant le petit bout de baguette ''...Le bonheur.''

Il était évident qu'elle n'avait elle même aucune idée de ce qu'elle disait, mais on pouvait y lire la volonté d'y arriver. Elle comptait le faire même si elle ne savait pas comment. Quand Siana fait une promesse, elle la tient jusqu'au bout. On peu lui reprocher d'être froide, méchante, mesquine, mais on ne peu lui reprocher de ne pas être là quand on a besoin d'elle. Si il y a une Astorg au monde qui tient ses promesses à la vie à la mort, c'est elle. Elle lui avait fait confiance alors qu'elle n'aurait pas dû, c'était un fait auquel elle était persuadée mais... Là n'était plus la question. C'était maintenant à Katsuya de lui faire confiance, de croire en ce qu'elle lui disait.

- ''Prend ce morceau de baguette et... conserves-le. Lorsque tu aura trouvé celle que tu aimes... Rapportes-le moi. Je le ferai réparer.''

Elle s'attendait a un non catégorique, c'était évident, mais elle se devait d'essayer simplement pour s'alléger la conscience. Aussi conclut-elle.

- ''Si tu trouves l'amour, j'essaierai de le trouver moi aussi... Ça te va?''

Son ton était horriblement neutre et dénudé de sentiment, et pourtant on voyait qu'elle l'aurait suppliée a genoux si elle le pouvait. Elle lui en voulait de ne pas avoir pu être celui qu'elle cherchait, mais elle ne lui en voulait pas de partir ainsi. Elle était consciente qu'elle était insupportable, même pour le plus patient des Jinmens. Elle le regardais cependant avec une lueur d’insistance et se rendit compte elle même qu'elle faisait tout ça parcequ'elle ne voulait pas le perdre, pas lui. Elle voulait qu'il revienne et qu'il lui raconte son périple en Azthia. Elle voulait rester amis, et elle ne lui en voulait pas pour ce qu'il lui avait dit (comment lui en vouloir? De toute façon, elle est une compagnon de la reine, ses sentiments ne doivent pas influer trop souvent).

[Je sais que ça peu paraitre eum... décalé, comme vous dites xD Mais c'est Siana. Ells a appris à faire abstraction de ses sentiments, dans ce cas de sa colère envers Katsuya, pour lui demander une dernière faveur. Étrange l'Astorg, pas vrai? x3 Accepte ou refuse, c'est toi qui voit ^^ Mais j'aimerais que tu nous désengage tout les deux ^^]

Invité

Mais elle ne me lâchera jamais ? J’aurais dû me cacher dans une rue, marcher plus vite et ne pas me rendre directement aux écuries... je l’entends courir derrière moi et me rattraper finalement. Gentil. Je suis trop gentil de me retourner pour écouter ce qu’elle a à me dire. Une promesse... c’est ce qu’elle veut de moi, maintenant ? Je soupire d’agacement dans un premier temps, surtout que son ton neutre m’horripile d’autant plus. Cependant, ce sont apparemment des mots inhabituels qu’elle prononce et j’arrive à deviner une certaine volonté à respecter cette promesse. Je préfère la savoir heureuse qu’aigrie à mon propos... mais je suis encore peu convaincu. Le reste de ses paroles confirme mes doutes et je ne sais pas vraiment quoi faire. Être heureux pour qu’elle le soit est une bien lourde contrainte. Je suis heureux si je le veux et pas parce qu’on me le demande. Même ma sœur n’a jamais osé m’imposer des sentiments, m’imposer de trouver le bonheur ou l’amour pour le trouver à son tour. Rien ne m’oblige d’accepter. Le faire actuellement serait m’enchaîner à Siana et ce n’est pas ce que je veux. Le peu de respect que j’ai encore pour elle me contraint à refuser la baguette.

- Ma pauvre Siana, dis-je en saisissant la main avec laquelle elle tient le bout de baguette. Tu ne me garderas pas avec un objet.

Cette phrase aurait pu décomposer n’importe quelle autre femme... mais je sais qu’elle se contentera de me haïr, au pire des cas.

- En revanche, avec une promesse, cela peut s’arranger.

Je lui souris et continue de lui expliquer mes intentions.

- Tu vas réparer cette baguette quand tu en auras envie, quand tu estimeras que c’est le moment de la réparer. Ce n’est pas à moi de déterminer quand tu dois trouver le bonheur... ce n’est pas à moi de le trouver pour que tu l’atteignes à ton tour. D’ailleurs, mon bonheur actuel est déjà là. Ce que tu me demandes n’est pas logique et surtout pas compatible avec ma manière de penser. Une pause, je lâche sa main et pose ma main sur son épaule. Je peux cependant te donner ma parole que je reviendrai et j’espère bien te voir en meilleur état que maintenant. Je reviendrai quand j’aurai envie de te revoir et pas parce que j’ai trouvé l’amour... je ne sais même pas à quoi il ressemble pour le moment. C’est ainsi et pas autrement. Une parole peut s’envoler mais saches que les miennes comptent plus que des gestes ou des possessions. Je tiens mes promesses.

Je finis par l’embrasser sur le front.

- A bientôt, Siana.

Puis je fais sortir Yakuru de son box et de l’écurie avant de le monter. Un dernier regard à Siana et me voilà parti pour ma prochaine destination : Cydonia, la cité que les astorgs détestent depuis bien des années... peut-être est-ce un signe que d’aller là où Siana ne mettra pas les pieds.

[Désengagés.]

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