[Flashback 155-FE] Le Début d'un long voyage [PV Lyra] (fini)

Je ne pouvais retirer toutes ces pensée qui harcelais ma tête. Pensé , pensé, pensé, toujours pensé. Comme le bruit d'un Tam-tam qui rejoue sans cesse la même mélodie dans ta tête. Frustrant a la longue. Mais une pensé ne voulais pas déguerpir , elle reste accrochée, accrochée a cette curiosité qui ne fait qu’accroître. Je fronce les sourcil. Lyra et moi, recherchons -nous le même homme? Ou devrais-je dire : Parlons nous du même homme? Tout est si confus, si mystique. Je suis assise prêt des remparts a attendre Lyra, qui ne devrait pas tarder. Ainsi nous quitterons Storghein a la recherche de Sven, Sven Arlog. Je ne l'ai jamais connu personnellement, j'ai vue cet homme voler sur mes terres, mais rien de plus. Le reste viens de plusieurs commérages. Je sais seulement qu'il est le dernier de la famille Arlog, qu'il est soldat, et qu'il est endetter. Plusieurs disent que cette famille possède des dons divin du dieu Krom. Je devrais en parler a Lyra? Je souhaite vraiment que cette rumeur sois fausse, mais je dois l'avoué , parfois je suis vraiment naïve. Mais sans doute que, si j'en parle a Lyra, il me contredira, Lyra semble souvent froncé les sourcils lorsque je parle de mes renseignement au sujet de Sven . Comme si nous parlions pas du tout de la même personne. Est-ce le cas? me serais-je trompée? du moins, j’espère que cette route nous mèneras ,tout de même, a une piste! Mais ce que j'ai appris sur lui semble si bien fondé, il m'ai arrivée parfois de le croisé il semblais honnête. Mais alors? Pourquoi a t'il volé sur mes terres? Je devrais en parler a Lyra. Sans doute.

Je sortis de ma poche une carotte que je donne au cheval. Eum... Eraha? Son nom? Je l'ai emprunté a un voisin de confiance. Je replace mon armure et regarde la grille. Oui, j'avais enfilée mon armure. Je suis peut-être naïve, mais deux foie plus prudente! Je ne sais pas quel est la vrais nature de la rencontre avec Sven. Mais les soldats Astorg, ou les Astorgs en général son malin. Donc, si la rencontre n'est pas très amicale, je crains le pire. Surtout si nous devons affronter un disciple de Krom. Seulement si la rumeur est vrais, bien sur! En fait si j'insiste tellement a porter une armure maintenant, de même qu'en donner une a Lyra. C'est bel et bien pour éviter les griffons. passer inaperçu, ou nous protéger. Vers la fin de l'été les rares oiseaux quitte le territoire pour des lieux plus chaud. Cela donne en général comme résultat, un plateau d'argent au griffon. Ceux-ci donc, sortent plus souvent le bout de leurs nez.
Quel heure est-il? Lyra n'est pas encore la? Ou est t'il a la fin?

Mes pensé s'égare et ceux-ci furent attiré par le souvenir de ma propriété. Ce manoir qui pèse lourd a ma mémoire. Cette enfance que je veut oublier. Pourtant, pourquoi est-je achetée cette propriété? Cette terre qui me rappelle de mauvais souvenir, peut-être voulais-je en fonder de meilleure? Je sais au fond de mon coeur que , cette dépense fut inutile et qu'un jour je vendrais les terres ainsi que la demeure pour faire ce que je fait toujours, courir, parcourir, explorer, jusqu’à ce que j'ai besoin de stabilité. Le cheval maugréa et frappa le sol avec ces énorme sabot, sans doute impatient car le froid ce fit ressentir.

En sortant de la maison, je me demandais encore si je n'avais pas fait erreur. Fort de constater que la jeune femme connaissait le nom de mon père, je me demandais néanmoins s'il s'agissait du même homme. La présence d'une femme à ses côtés me rassurait, il s'agissait peut-être de ma sœur et cette infime chance de la retrouver suffisait à me faire penser que je devais suivre la jeune femme. En préparant mes affaires, je me demandais encore si je devais vraiment la suivre, peut-être qu'au final, ma mère avait raison et qu'il valait mieux laisser le passé là où il était mais pour autant, je me demandais si tout ça avait un sens. Incapable de choisir, je me décidais à suivre Abigaia. Je n'avais pas grand chose à perdre de toute façon et normalement, si tout se passait bien, je pouvais peut être essayer de ramener ma sœur avec moi ! Elle me manquait pas mal et j'espérais qu'elle soit en bonne santé et avec mon père à ses côtés, je craignais que ce ne soit pas le cas.

Je dois avouer que je n'ai jamais porter d'armure. En réalité, la mienne est faite de cuir et beaucoup plus malléable que celle-là mais ici, dans ces terres que je ne connais pas et avec ce froid, je me demande si elle suffira. J'enfile celle que la jeune femme m'a prêté avec gentillesse tout en mettant la mienne en dessous, ce ne sont en réalité que des vêtements ordinaires avec quelques retouches mais ce n'est pas grave, au moins, ça me tiendra chaud ! Au rez de chaussée de l'auberge où je logeais, je me dépêchais de trouver le responsable et, une fois la main sur lui, lui demandait s'il voulait bien me faire sceller ma jument. Ce dernier me précisa que ce serait fait au plus vite mais qu'il me faudrait attendre un peu car de nouveaux clients venaient tout juste d'arriver en masse. Avec un sourire enfantin, je lui répondais que j'étais pressé mais que je comprenais et patienterais bien gentiment.
Tandis que j'attendais mon tour, la petite fille des patrons vint à ma rencontre et me sourit. Elle était pour ainsi dire très mignonne avec ses petites joues rebondies. Tout au plus six ans, mais déjà adorable. Elle me demanda pourquoi j'attendais l'air si triste et c'est alors que je remarquais une petite chose pendu à ses jupons. Une petite fille, de trois ou quatre ans et certainement sa sœur. Elles étaient mignonnes avec leur boucles rousses et leur yeux verts et je me prêtais au jeu de discuter avec elles jusqu'à ce que leur mère vienne les chercher pour je ne sais quelle raison. Le bain peut-être ? A ce moment là, le père revint et m'annonça que ma jument était scellé. Versant un acompte, je lui précisais que je reviendrais sans doutes le lendemain, peut-être dans deux jours mais qu'il garde ma chambre. Il sourit en m'assurant que ce serait fait et que je serais le bienvenu à mon retour. Ils avaient l'air honnêtes et de toute façon, je n'avais pas le choix.

Il ne me fallut pas longtemps pour rejoindre le point de rendez vous. Sur le chemin, je me demandais toujours si j'avais eu raison mais peu importait, maintenant, je n'allais pas reculer et au pire, si on se trompait, j'aurais aidé une fille à récupérer l'argent qu'on lui avait volé. Quoi qu'il en soit, je remarquais la silhouette de la jeune Abigaia dans la neige et ne pouvait m'empêcher de penser qu'elle était plutôt jolie. Sans hésiter, je lui faisais signe et la rejoignais.

« Merci de m'avoir attendu ! » soufflais-je dans un sourire, « Par où commençons-nous ? »

Je l’aperçois enfin, sans hésiter je me lève et le contemple. Il portait l’armure que je lui ai offerte, ce qui me fit énormément plaisir. Un sourire ce dessina sur mon visage, il avait un certain charme. Je pris la bride de mon cheval et je m’approche de lui avec mon petit compagnon temporaire de voyage.

« Merci de m'avoir attendu ! » soufflait-il dans un sourire, « Par où commençons-nous ? »

« Sa me fait plaisir »

Je n’ai pas l’habitude de me soucier des affaires des autres, mais dans ce cas présent. Je ne peux empêcher plusieurs questionnements surgir dans ma tête, qui resteront hélas sans réponse. Je me demande ce qu’il gagnera après avoir trouvé Sven ou peut importe qui sait. Peut-être que la personne qui l’accompagnais intéressait Lyra plus que Sven? Je me contente de garder ces pensé au fond de moi, enfin pour l’instant. Je dois l’avoué, qu’au début, quelques choses me disaient de lui faire confiance. Mais j’ai certain doute. Il ne veut pas me parler de sa quête… Cela est étrange, non? Je devrais simplement me préoccuper de ce qui me regarde. Récupérer mon argent et voila! Mais cela parait plus complexe. Ce garçon est mystérieux, il semble avoir une vie intéressante. Je suis trop curieuse. Mais pourtant cela est comprenable je quitte seule Storghein avec un inconnu... c'est normal de vouloir le connaitre, pour ce sentir mieux? Moins coincé disons. J'ai un plan, mais je ne sais pas si Lyra a déjà eu un contacte avec la magie... sinon sa peut paraître dingue a comprendre.

« Et bien voila, nous devons nous rendre face a la foret de Kadale et par la suite, mon plan serais … sa peut paraitre ridicule... dit-je timidement en échappant un petit rire, suivre l’esprit d’un animal mort. »

Je riais maintenant, comment j’ai pu formé une phrase aussi ridicule, j’aurais pu tout simplement lui dire : ‘’grâce a mon don de ritualiste j’invoque les animaux qui me guide dans la foret’’ … non sa aussi sa semble fou. Mais c’est le seule moyen de lui expliquer clairement. Je connait pas du tout ce jeune homme et je dois parraitre pour une folle, mais cela m'est égal. pourquoi ce préoccuper de ce que nous sommes? Et de changer pour plaire au autres? Je trouve cela illogique.

« Je suis ritualiste. J’invoque l’esprit des animaux. Cela est très pratique lorsqu’ont est perdu ou … dans ce cas si, trouver une personne. » Dis-je souriante.

J’ouvre la marche, je monde sur la scelle d’Eraha et l’attendis. Nous devons partir rapidement pour pouvoir tracer les pistes, je ne chasse pas mais les esprits ont parfois la mémoire vague.

A mon approche, je remarquais son sourire, visiblement, elle était contente que je porte l'armure qu'elle m'avait offerte. Je dois dire que je reste quelque peu perplexe, pour ma part, ce simple fait ne relève pas de grand chose, au contraire, je ne la porte que par commodité, alors je ne comprends que très peu sa réaction mais je réponds à son sourire sans montrer mon incompréhension. Elle me répond gentiment avec un sourire aux lèvres. Il faut avouer qu'elle est plutôt mignonne quand même mais je n'ai pas le temps de m'arrêter sur ce détails. Beaucoup de questions fourmillent dans ma tête si bien que je n'ai pas envie de profiter de l'instant. J'aurais très bien pu le faire, après tout, ce n'est pas un crime mais je n'en ai pas envie, par respect pour ce que je fais. Je sais déjà que je changerais d'avis en court de route de toute façon.

J'ignore totalement si elle a un plan ou non. Pour ma part, je n'ai qu'elle, sans elle, je ne peux rien faire et pire que tout, je serais incapable de retrouver ma Felwen. Je sais que mon entreprise est risquée et, pire que tout, qu'elle peut capoter à n'importe quel moment mais je veux y croire et plus encore, je suis prêt à tout pour ça. J'ai envie de croire que je vais la retrouver et que je vais dissuader cet homme de nous poursuivre et de vouloir nous faire du mal mais je sais que je n'ai pas cette force en moi, qu'au contraire, quand je serais face à lui, je n'aurais pas autant de hargne. J'espère juste que je serais en mesure de la sauver et par là même, peut-être, de me sauver moi-même. Mon père ne me connaît pas sous ce prénom et je pense que ma sœur n'a pas été assez stupide pour le lui dire. Peu importe de toute façon, ce genre de détails n'a aucune importance. Je dois me concentrer sur l'instant présent, d'autant que je ne suis même pas sur qu'il s'agisse bien du même Sven … Ca aussi, ça me pèse. J'aimerai être convaincu de ne pas perdre mon temps pour rien mais quelque chose me souffle que je ne suis pas à la poursuite du bon. Je dois m'en remettre à la conteuse et sincèrement, ça m'embête, en général, je fais les choses par moi-même, avec les moyens du bord.
Je l'écoute me dire son plan et je marque un temps d'arrêt. Elle est sérieuse ? Elle veut … suivre l'esprit d'un animal mort. J'admets que je la prends dans un premier temps pour une cinglée mais je me souviens alors de ce que Fel' me dit toujours, comme quoi je ne devrais pas m'arrêter aux apparences. En plus, je me souviens de cette fois où elle m'a affirmée parler avec notre défunt chien. C'était quoi déjà que maman disait, ritualiste je crois, quelque chose du genre. Bon j'admets que je ne crois pas du tout en ce pouvoir mais puisque je n'ai pas le choix … Elle se met à rire et je commence à me dire qu'elle se moque de moi. Je n'aime pas du tout ça, je suis sérieux moi ! Je dois vraiment le retrouver ! Elle m'explique qu'elle est ritualiste et je comprends alors qu'elle ne se moque pas de moi. Je lui souris pour excuser mon comportement et lui précise :

« Désolé de ma réaction, j'ai été un peu … surpris. Je te fais confiance, allons-y ! »

Peu importait le moyen pour peu qu'on retrouve Sven et que je récupère ma jumelle ! Qu'elle demande à qui elle voulait du moment que ça nous mène à lui. Je me demandais si la route serait longue mais je n'osais pas lui parler de peur de l'interrompre dans ce qu'elle entreprenait. C'est que je n'étais pas ritualiste moi donc je ne savais pas ce qu'il fallait faire pour invoquer un esprit. Finalement, après quelques temps de silence, je lui demandais :

« Comment tu fais pour voir les esprits ? Ma sœur peut les voir elle aussi, je me suis toujours demandé comment elle faisait et ce qu'elle ressentait à discuter avec eux … C'est bizarre hein ? », je souriais et reprenais, « Comment es-tu devenue conteuse ? Je veux dire, c'est plutôt peu commun comme métier non ? Désolé, ça ne me regarde sans doutes pas, je suis curieux en général. Tu arrives à percevoir quelque chose ? »

« Comment tu fais pour voir les esprits ? Ma sœur peut les voir elle aussi, je me suis toujours demandé comment elle faisait et ce qu'elle ressentait à discuter avec eux … C'est bizarre hein ? Comment es-tu devenue conteuse ? Je veux dire, c'est plutôt peu commun comme métier non ? Désolé, ça ne me regarde sans doutes pas, je suis curieux en général. Tu arrives à percevoir quelque chose ? »

Ses nombreuses questions me fis rire. Finalement ce garçon n'est pas si dur que cela en général et sa me plait. Nous sommes maintenant devant la foret, et je pouvais sentir les vibrations célestes planer prêt de moi. Je regarde Lyra souriante et débarque de mon cheval.

« Cela ne me dérange en aucun cas! Je croie que pouvoir apercevoir les esprits, c'est un don! Et nous pouvons le développer d’avantage avec de la pratique...Comment ont les ressent .. c'est inexplicable... Au sujet de mon métier, c'est très simple! J'adore raconter des histoires, depuis que je suis toute petite! Je créais des univers, des vies ou je racontais des légendes. Tout le monde voyais en moi un certain talent donc, je me suis lancé! De plus j'adore voyager, je suis plutôt active. »

Je termine la discussion avec un sourire Léger. Je tire la bride de mon cheval et me dirige vers la foret accompagner de Lyra. Lorsque nous avons franchi le seuil de la foret. Je demande a Lyra de faire le moins de bruit possible. Je ferma les yeux et pris un grande inspiration , je sentais un picotement me chatouiller les oreilles et mes sourcils. Lorsque j'ouvris les yeux je vis un grand et majestueux cerf qui me fixais patiemment. J'apercevais des lumières blanches un peut partout dans la foret comme des lièvres ou même des écureuils.

«Que veux tu Astorg?» dit calmement le cerf

« Mon ami recherche Sven Arlog, nous voulons le retrouver! »

«Il n'ai pas parmi les mort et celle qui l'accompagne nomplu, sortez de cette foret vers Erathia »

Le cerf et les divinations disparurent en un énorme coup de vent. Je suis sur que Lyra l'avais senti lui aussi. Je me retourne vers Lyra et lui annonça que Sven Arlog ce dirigeais vers Erathia. Mais je suis songeuse... Lyra avais l'air étrange connaissais t'il cette femme qui accompagnais Sven? Enfin si c'est bien lui.. Ce pourrais t'il quelle sois son amante? Bref.. Je prend mes sacs et commence a retirer le contenue.

« Je propose qu'ont en reste la pour aujourd'hui ...la nuit tombe vite, et les bestioles son voraces.»

Je craignais d'avoir été un peu trop bavard avec elle au sujet de Felwen. J'avais toujours tendance à en dire trop sans m'en rendre compte et c'était un défaut qui m'agaçait bien souvent à retardement. Mais il fallait dire que la jeune femme m'intriguait, non particulièrement pour elle même mais parce qu'elle ressemblait beaucoup à ma jumelle et que cette dernière me manquait. L'idiote avait eu la bonne idée de suivre notre père, grand bien lui fasse mais j'étais sur qu'elle regrettait maintenant et c'était bien pour ça que je comptais la récupérer. Pour ça, j'avais besoin de la conteuse même si pour le moment, je n'avais pas envie de lui dire la vérité. C'était clair que j'allais devoir inventé un truc sinon, elle allait se douter que je l'emmenais vers quelque chose de louche et elle allait me lâcher. Ce que je comprendrais parfaitement de toute façon, suivre un homme qu'on ne connaît pas et qui nous ment n'est pas spécialement rassurant. Bon heureusement je la faisais rire et ça c'était plutôt encourageant ! Je la regardais descendre de cheval sans un mot, me demandant ce qu'elle allait faire. Peut-être qu'elle allait finalement me laisser là, devant cette forêt, avec mes questions et ma quête dont elle ne savait rien. Mais non, elle me parle comme si de rien n'était, comme si elle n'avait pas compris depuis le début que celle que je cherche est cette fameuse sœur dont les mots m'échappent parfois mais peut-être qu'elle n'a vraiment pas compris ? Tant mieux, je ne sais pas si je peux me permettre de tout lui avouer.

J'écoutais la jeune femme sans pour autant oser intervenir ni même je dois l'avouer, descendre de ma monture. Je ne voulais pas l'effrayer ou interférer dans ce qu'elle faisait, je me souvenais qu'une fois, j'avais chatouillé ma sœur et qu'elle m'avait flanqué une claque de premier ordre pour ça parce que j'avais perturbé sa discussion avec je ne sais quelle personne dont je ne parvenais pas à voir ni les yeux ni rien. Bon ce n'était pas bien grave, sans doutes qu'elle ne me parlerait pas si elle devait se concentrer mais j'hésitais sur la manière d'agir. Mon interlocutrice disait pouvoir apercevoir les esprits, c'était original mais je la croyais, parce que Felwen m'avait dit un jour la même chose d'elle. J'avais posé la question sur son métier un peu par hasard mais maintenant, elle m'intéressait vraiment alors je l'écoutais me répondre. Je souriais même quand elle eut fini, sans savoir pourquoi, juste parce que j'avais l'impression que ça lui faisait plaisir. Faire le métier qu'on aime avait sûrement une saveur exquise … Une fois qu'elle avait terminé de parler, je mis pied à terre et lui obéit, tâchant de ne pas faire de bruit ou en tout cas, le moins possible. La jeune femme s'arrêta, sembla comme dans un autre monde à un moment donné puis, après s'être comme endormie, elle se retourna vers moi. Je m'attendais un peu à tout, une fois, ma sœur m'avait quand même dit des trucs bizarres en sortant de sa transe … Mais non, elle me propose simplement de passer le reste de la journée ici. J'obtempèrais.

« Je vais chercher de quoi faire du feu » dis-je avec calme avant de m'éloigner.

D'un coup sec, j'arrachais des branches morts au sol, suffisamment mortes pour être craquantes et peu humides ce qui était parfait pour faire un bon feu puis, sans attendre, je revenais sur le campement de fortune et installais des pierres en cercle pour ensuite jeter les branchages à l'intérieur. La suite était plus simple, faire du feu n'avait jamais été un problème pour moi et même avec le froid ambiant, je n'aurais pas de mal à le faire survivre. Sans même toucher quoi que ce soit, une flamme timide naquit dans les branches et se renforça jusqu'à devenir un feu confortable. Lorsque ce fut fait, je m'asseyais autour et, la fixant enfin, je lui demandais :

« As-tu appris quelque chose d'intéressant ? », Je n'étais pas trop à l'aise avec ces histoires d'esprits mais peu importait, tant qu'ils pouvaient nous mettre sur la voie. « Sven est-il dans cette direction ? » continuais-je de demander sur un ton plus léger.

Je regardais le feu à présent pour éviter son regard et me rendit compte que j'avais faim. D'un geste las, je sortais de mon sac les vivres que j'avais pris à l'auberge et, voyant qu'elle n'avait toujours rien mangé, je lui tendait du pain et du lard à cuire :

« Tu en veux ? »

« As-tu appris quelque chose d'intéressant ? »

Assise sur le bord du feu chaleureux que Lyra a bâti et je ne pouvais pas retirer cette idée de ma tête ''celle qui l'accompagne'' ? Lyra me cache t'il des choses, ou est-ce mon imagination? Je préfère ne pas y penser mais cette idée de lui causer me taraude. Il me demande si nous sommes dans la bonne direction et je lui repond avec un bref signe de tête:

- Oui! Un esprit m'a conseiller de ce diriger vers Erathia. dis-je joyeuse.

Je souhaite énormément que cela puisse le réconforter. Il semble assez triste par moment, et cela m'inquiète... J’espère seulement que cela n’affectera pas ses émotions. J'ai moi même traversée de dur épreuve, ma soeur est a Muria et ma cousine a disparue, il ne reste que moi comme seule et unique famille ainsi que cette triste et inutile demeure. Lyra me propose du pain et du lard que j'accepte volontiers. Nous partageons un bon repas et lorsque que la nuit et le froid fait rage, je ne pouvais pas rester sans rien dire.

-L'esprit a mentionner une autre personne qui accompagne Sven, est-ce qu'elle a un rapport a tout cela? dis-je songeuse a Lyra

Peut-être que s'était indiscret, mais je devais avoir le coeur nette. Je veux tout savoir de ce qui ce passe. Je me dirige quand même a Erathia avec un inconnu et si il me cache des choses, la confiance qui va règner lors de ce trajet ne sera pas jolie jolie.

-Désolé d'être si indiscrète mais , si c'est le cas, je suis en droit de le savoir non?

Je me demandais ce qu'elle avait pu apprendre mais préférais éviter le sujet, après tout, si elle n'avait pas envie de me le dire, c'était son droit le plus strict. Pour autant, j'espérais retrouver ma petite sœur assez vite et rentrer à la maison avec elle. Je n'avais aucune certitude sur ce Sven Arlog mais j'espérais que ce soit le bon histoire de ne pas avoir fait tout le chemin pour rien. Je n'avais que la conteuse pour en être sur et je dois avouer que ça m'embêtait un peu de devoir lui faire totalement confiance pour parvenir à mon objectif.
L'esprit lui avait dit d'aller vers Erathia et je n'étais même pas surpris de cela. En réalité j'avais l'habitude que Felwen raconte des choses aussi bizarres et je me disais que ce n'était pas grave, que c'était soit vrai soit faux mais que dans tous les cas je préférais la croire. Dans le cas d'Abigaia, je n'avais pas le choix de toute façon puisqu'elle était ma guide et que sans elle, je n'arriverais pas à trouver celui que je cherchais alors je lui faisais confiance, tout simplement même si je me demandais si ce qu'elle disait était vrai. Erathia, c'était une jolie ville d'après ma mère mais je n'y étais jamais allé parce que je n'avais jamais quitté jusque là Silmarie. Déjà que pour venir à Storghein j'avais eu du mal alors pour aller là-bas, j'aurais du mal … mais je lui faisais un minimum confiance pour savoir qu'elle me mènerait à bon bord. Au moins, elle accepte mon pain et mon lard, ça me rassure, j'ai l'impression qu'elle m'en veut pour quelque chose.

« Erathia, c'est loin non ? Il t'a affirmé que c'était bien lui ? »

Le repas se passe bien mais pour autant, je ne sais pas quoi dire. Je pense sans cesse à ma sœur et j'ai du mal à l'imaginer aussi loin de moi et surtout, j'espère que notre père ne lui a rien fait qui pourrait être irréparable … je pense que non parce que finalement d'après notre mère, il n'est pas si terrible mais je ne suis pas sur de rien. Je ne peux pas savoir en même temps. Il est temps de dormir et pourtant, la jeune femme n'a pas l'air de vouloir m'écouter. Elle me parle d'une personne accompagnant Sven et semble se poser des questions sur la personne en question.

« Il est accompagné d'une femme, c'est elle que je veux retrouver. » répondis-je d'un ton hésitant.

Je n'ai pas l'intention de me confier, pas aussi facilement, mais je n'ai pas non plus l'intention de l'effrayer parce que sinon, elle ne m'amènera pas où je veux alors je me décide à inventer un mensonge sans vraiment y parvenir. Je me dépêche et finis par trouver une histoire crédible qui tient la route et qui devrait calmer ses inquiétudes pendant un petit moment du moins je l'espère. Je me décide à tout lui raconter de ce mensonge :

« Sven est mon beau-père, la jeune femme qui l'accompagne est ma copine. Je souhaite la retrouver pour lui demander sa main mais ils ont quitté la ville avant que je ne puisse le faire. » je marque un silence avant de reprendre, « Vous avez l'air de beaucoup lui en vouloir, que vous a-t-il fait très précisément ? Pourquoi avoir accepté de m'accompagner si vous n'avez pas confiance en moi ? »

Je souriais avec calme, attendant la réponse.

« Sven est mon beau-père, la jeune femme qui l'accompagne est ma copine. Je souhaite la retrouver pour lui demander sa main mais ils ont quitté la ville avant que je ne puisse le faire.»

J'écoute attentivement ce que Lyra me dévoila. Je connais très peu ce jeune homme, mais j'aime énormément aider les autres, a vrais dire...J'aime les voyages et l'aventure plus que tout. L'idée de rester une seconde de plus dans mon manoir me donne la nausée... Après tout ce que j'ai vécu la-bas... Pour-quoi est-je donc gardée cette propriété?

«Vous avez l'air de beaucoup lui en vouloir, que vous a-t-il fait très précisément ?....»

Lyra semblait préoccupé, comme si... Il évitait légèrement la question. Pourtant il le sait, un homme m'a volé et il est normal de vouloir retrouver un voleur, même si cela n'a peu d’importance pour moi. Je le voie bien, Lyra a plus besoin d'aide.

«Pourquoi avoir accepté de m'accompagner si vous n'avez pas confiance en moi ? »

Qu'elle drôle de question! Mais je l'admet, a sa place moi aussi je me poserais des questions mais qu'importe! Je suis la maintenant non? Je me redresse un peu, question de changer ma position qui deviens inconfortable a la longue.

«Pourquoi avoir accepter mon aide si vous n'avez pas confiance en moi? cette question est a double tranchant cher ami, et il n'y a pas de réponse a cela. J'aime aider les autres et voila! dis-je souriante, en fait je me fiche beaucoup de ce Sven Arlog... pour ma part je serais sans doute rester chez moi. Mais j'ai vue en vous un besoin d'aide immense. Nous devrions dormir nous avons une longue route a faire! »

J'espère que la jeune femme va me croire sans que je n'ai à trop en dévoiler. Je n'aime pas spécialement mentir, ni même cacher la vérité mais je sais que je n'ai pas le choix. Ma mère a raison, je dois me montrer prudent sans quoi, je risque d'avoir quelques ennuis, d'autant plus que je ne connais ni la cité, ni les alentours, je suis donc totalement dépendant de la conteuse et si elle se prend à me poser des questions plus personnelles, il faudra que je parvienne à esquiver encore mieux. Je ne peux pas me permettre de lui avouer la vérité, c'est bien trop dangereux et elle risquerait de refuser de m'aider si elle savait pourquoi je cherche Sven. Qu'il soit mon beau père et que je veuille retrouver mon amour perdu me semble une excuse romantique qui ferait fondre le cœur de n'importe quelle femme. Lui avouer qu'il s'agit en réalité de ma sœur jumelle et que Sven est mon père risquerait de poser plus de problèmes … Je joue le tout pour le tout et j'espère qu'elle me croira. J'espère qu'elle sera sensible à mon mensonge et que, si elle apprend la vérité plus tard, parce que je me doutes que ça risque d'arriver, elle ne m'en voudra pas. Sans savoir pourquoi, je l'aime bien, elle est agréable et prête à m'aider sans même me connaître. Je n'ai pas tellement l'habitude de ce genre de personnes.

Tandis qu'elle garde le silence, je me demande encore pourquoi elle m'aide et je réfléchis sur ses motivations. Je ne sais rien d'elle, tout comme elle-même ne sait que peu de choses de moi et seulement ce que j'ai bien voulu inventer pour elle. Sera-t-elle aussi honnête que j'ai pu l'être ? Dois-je vraiment lui faire confiance ? Je me dis que je n'ai pas le choix et qu'il vaut mieux que j'évite de me poser la question. J'attends cependant de savoir ce qu'elle veut à mon « père » pour être certain de ses intentions. Elle ne répond pas à ma question et préfère répondre à la suivante ce qui me laisse perplexe. Sa réponse me satisfait et je lui souris, rassuré.

« Je vous aime bien, vous êtes honnête et courageuse et je vous remercie de bien vouloir m'aider, les gens comme vous sont rares. »

Je lui souriais à nouveau, conscient que ce que je disais n'était peut être pas de circonstances. Pourtant, j'avais le besoin de me montrer un peu plus honnête et d'exprimer la vérité à haute voix. Je reprenais donc :

« Tu as raison, nous devrions dormir. As-tu un plan pour les retrouver ? Jusqu'où es-tu prête à m'aider ? »

Je l'avais tutoyé naturellement, parce qu'il était évident pour moi qu'il devait en être ainsi. Sans savoir pourquoi, j'avais envie de me rapprocher d'elle, de devenir son ami. Je ne comprenais pas cette envie de devenir plus proche d'elle mais peu importait, sans doutes les circonstances aidaient-elles à cela. Quoi qu'il en soit, je trouvais plus agréable de se tutoyer.

[Tu as une idée pour la suite ?]

[ Abigaia nous ayant quitté, le topic est terminé, merci d'en prendre note dans ton/vos dossier(s). ]

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» [151][DP](flashback) Un voyage pas comme les autres(Agranos, Kallan)(fini)
» [Flashback 154 - DE] Il était une nuit... [Lyra]
» [151][Début printemps] Le premier voyage du Guide (pv Volesprit) [FINIS]
» (FE) Enfin chez soi! -Abigaia,Lyra (fini)
» [Fini][153][F-A] Nouvelles terres de mon cœur et compagnon de voyage apprivoisé

[Flashback 155-FE] Le Début d'un long voyage [PV Lyra] (fini)

[Flashback 155-FE] Le Début d'un long voyage [PV Lyra] (fini)

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