[D-A 155] Avoir l'Esprit vif ! [Mission Lunielle]

Te voici arrivée à Varath, l’un des multiples petits villages situés entre Tamawa et Cydonia, au beau milieu des plaines arides. C’est avec bonheur que tu profites de cette escale pour te revigorer un peu et de visiter la petite bourgade qui, au premier abord, semble assez hostile. En effet, tu peux constater que la populace n’est pas extrêmement hospitalière, pour le peu d’entre eux que tu as déjà pu croiser. En même temps, tu n’as croisé jusqu'à présent qu’un petit groupe d’enfants trop occupés à se chamailler pour t’adresser la moindre politesse.
Etrangement, une sinistre impression germe dans ton esprit encore un peu embrumé par ce long voyage dans le désert et cette chasse à l’artefact que tu as accompli en compagnie d’Ahina et Ethiann. Quelque chose ne tourne pas rond, tu en es persuadée mais tu ne peux encore rien affirmer sur de simple suppositions d’autant plus que l’astre solaire tape encore fort et qu’il n’est pas impossible que tu te fasses des films après tout.

Arrivée en plein bourg, tu peux enfin apercevoir un petit groupe de personne, vêtus comme des nomades, probablement des voyageurs, des marchands ? Peut être des bandits ? Dans le doute tu ne bouges pas immédiatement, ces gens en savent peut être plus long que toi sur ce petit patelin. Ta curiosité est piquée au vif, il faut dire que tout ça change beaucoup de la vie à Cydonia ou Silmarie et même si tu as pu voir des phénomènes déjà bien spéciaux pendant ton voyage, voila encore un mystère qui te turlupine assez pour que tu aies envie d’y mettre ton grain de sel.

La vie est bien faite, toi qui es une jolie elfe, ton charme naturel ainsi que tes capacités peuvent t’être d’une aide précieuse. Peut être est il temps pour toi de te décider, le groupe un peu plus loin s’est tourné dans ta direction, voyant que tu les observais pourtant aucun ne bouge mais de loin, tu peux apercevoir l’un de tes semblables.

Tes investigations commencent ici, que choisi-tu belle demoiselle, fouiner dans les alentours ou parlementer avec ces inconnus ?

[Libre à toi de décrire ton arrivée, tout ce que tu peux aperçevoir et ressentir ainsi que ta décision quand à ce que j'ai mis.]

Lunielle marchait déjà depuis un petit moment lorsqu’elle arriva enfin à Varath, l’un des multiples petits villages entre Tamawa et Cydonia. Elle venait tout juste de se séparé de ses compagnons de voyage. L’aventure avait été riche en nouveauté, elle avait enfin appris à se servir sommairement de son esprit et tentait encore de manipuler correctement le changement de forme. En tout cas ce voyage avec Ahina et Ethiann avait réellement tait bénéfique pour elle. Certes, son caractère n’avait pas énormément changé, lorsqu’elle rencontrait des personnes qu’elle ne connaissait pas, elle avait tendance à toujours paraître un peu froide, cependant elle avait acquis grâce notamment à l’esprit un certain recul sur tout ce qui se passait autour d’elle.

Elle s’avança alors dans le petit village, mettant fin à ses réflexions qu’elle s’était faite durant tout le chemin qui l’avait amené ici. Des enfants par ici se chamaillait et ne lui prêtèrent aucun regard, mais tout alentour, elle ne vit que peu de personne. Village peu accueillant pensa t’elle jusqu'à ce qu’une étrange impression prenne peu à peu possession d’elle. Comme un sentiment qui se répandait, elle se demandait bien ce que cela pouvait être. Elle tourna lentement la tête vers le soleil qui pointait le bout de ses rayons depuis un certains temps, peut être était ce du au faite qu’elle ne supportait pas le soleil en réalité. Elle se le demandait, mais plus elle avançait, plus elle ressentait ces émotions diverses et étrange dont elle ne pouvait dire ce que c’était.

Elle continua alors son chemin, suivant le flux de ces émotions et se retrouva finalement au centre du village. Là, planté en cercle elle aperçut un bon nombre de personne. Elle aurait pu se changer et aller voir de plus près, cependant elle sentait que ce ne serait vraiment pas malin de faire cela, de plus, il valait mieux éviter si elle ne voulait pas se retrouver nu une fois qu’elle reviendrait à sa forme naturelle. Elle tendit alors l’oreille, cherchant à savoir s’il s’agissait de simple marchand ou alors de bandit. D’un côté comme d’un autre, elle allait avoir besoin de vivre et d’eau pour la suite de son voyage, elle devait prendre une décision et au plus vite.

Elle regarda une nouvelle fois le petit groupe qui s’était enfin aperçus de sa présence, comme un seul être, ils se tournèrent vers elle et la regardèrent. Lunielle ne savait pas réellement quoi faire, elle détestait être le centre d’attention, cependant elle aimait énormément les mystères depuis son voyage avec Ahina et puis elle n’avait pas envie de retourner de suite à Cydonia. Ses commandes étaient terminées et livrées et elle avait prévu un temps d’absence plus long que le voyage qu’elle avait entrepris. Et puis… Elle aperçut dans les rangs une personne, une personne avec des oreilles pointues elle aussi semblait-il. Non, il fallait qu’elle sache ce qu’il se passait ici. Elle ne pouvait se contenter de regarder alentour ou de passer son chemin, de plus ce qu’elle ressentait la poussait vers ce petit groupe de personne. Il devait en savoir plus et peut être pourraient-il l’éclairer sur ce qu’elle ressentait, après tout depuis le début son empathie ne s’était pas trompé. Autant tenter le coup.

Elle prit alors son courage à deux mains et s’avança vers le groupe de personne. Tous les regards convergèrent vers elle et cela lui fit venir un frisson, on avait l’impression que ce groupe était dirigé par le regard d’un seul et même homme et qu’il n’avait pas de volonté propre. Leur but étant de prendre en considération la possible menace qui venait d’arriver dans leur village. Elle se fustigea mentalement, c’est ce qui arrivait dans les petits villages généralement, lorsque les gens se connaissaient depuis longtemps ils avaient tendance à être en harmonie complète. Elle ne s’arrêta pas pour autant et décida alors d’engager la parole.

« Bonjour, je suis de passage et je me suis arrêter ici pour me désaltéré, cependant il semble qu’un sentiment plutôt lourd pèse sur ce village. Peut être quelqu’un pourrait-il me donner des renseignements sur celui-ci. Je peux aussi aider pour quelque chose si jamais il y a besoin. »

Elle avait parlé sans but, essayant de décelé un quelconque sentiment dans cette cacophonie qui était retransmisse à son corps, cependant elle n’arrivait toujours pas à distinguer quoi que ce soit. Son regard se posa alors sur la personne qui lui avait semblait appartenir à sa race, peut être que lui pourrait lui répondre. Après tout on pouvait toujours espéré.

Une bonne initiative que tu as eue là, sans doute. Mais peut être que tu n’aurais pas du t’approcher tant, tout ces regards qui convergeaient vers toi te noyaient à présent sous une foule de sentiments qui débarquaient avec une telle brutalité que tu avais peine à savoir de qui elles émergeaient. Consécutivement tu pouvais sentir la méfiance, le désir, l’incompréhension et la sympathie émaner de quatre personnes. Aussi tu pouvais comprendre, maintenant qu’ils t’encerclaient, que face à toi se trouvait le grand manitou de ce groupuscule. Tu pouvais peut être même vaguement décelé que l’homme derrière toi, un Astorg ô combien plus grand que toi, te fixais avec un air ahuri mais pas très méchant. En revanche, l’Almer à la gauche de celui qui semblait être le chef te fixait avec mépris, sans pour autant que tu puisses le justifier, il n’en était pas pour autant assez charmeur et affichait un sourire qui se voulait sincère.

L’elfe que tu avais pu entrevoir au loin te regardais en souriant, un sourire qui se voulait plutôt charmeur, il n’était pas difficile de comprendre qu’il te trouvait à son goût. C’est en parfait gentleman qu’il s’incline légèrement devant toi, comme si tu avais été une lady de haute noblesse avant de te répondre d’un ton plutôt convivial en utilisant la langue elfique :

« - Ma bonne dame, je vois que comme nous, vous êtes nouvelle dans les parages, n’êtes vous donc pas au courant de la rumeur qui circule par ici ? »

Devant ton air plutôt étonné il comprit vite que tu n’étais au courant d’aucune rumeur et qu’en parfaite touriste, c’était par un simple coup du destin que tu t’étais retrouvé ici. C’est ce qu’on appelle être au mauvais endroit au mauvais moment. La vague émotionnelle qui te submergeais encore et qui venait à coup sur de déclencher un énième mal de tête t’empêchais de réfléchir parfaitement et d’imaginer quel genre de phénomène étrange il pouvait y avoir dans le coin. C’est alors que l’Almer au regard méprisant pris la parole, de sa voix rauque il coupa la parole de son partenaire qui s’apprêtais à ajouter quelque chose.

« - Mam’zelle, les lieux sont pas sûrs ces derniers temps, surtout pour les étrangers. L’prenez pas mal mais il serait p’tet mieux qu’vous partiez avant d’être la prochaine… »

Il se tut ensuite, pour une raison encore inconnue, peut être en avait il dit trop, peut être ne voulait il pas que tu t’immisces dans cette affaire. Le faisait il pour te protéger ? Ou pour que tu ne perturbes pas quelque chose de plus grand ? Personne n’ajouta de détail à cela
Après tout pourquoi t’en diraient ils plus, ils ne te connaissaient pas et la méfiance était leur meilleur atout. Le groupe commençait à s’éloigner de toi silencieusement, seul restait l’elfe qui s’approchais de toi pour te chuchoter quelque chose à l’oreille, sans même prendre en compte le fait que tu n’aimais pas vraiment ce genre de comportement.

« - Ce qu’a dit mon camarade est vrai, les lieux ne sont pas sûrs mais je vous prie de ne pas tenir compte de son comportement, il est comme ça avec tout le monde. J’imagine que ce que vous venez d’entendre vous perturbe un peu, si vous souhaitez vraiment savoir de quoi il retourne, retrouvez moi derrière la grande bâtisse non loin de l’auberge, je vous y attendrais aux premières lueurs de la lune. »

Le doute envahissait ton esprit, un homme aussi charmant avec des coéquipiers si peu aimables était assez surprenant. Etait-ce un piège ? Et si les hommes en question étaient responsables de ce qui se tramait par ici ? Peut être était il sincère, mais ton mal de crâne naissant t’empêchais de capter clairement ses sentiments et de déceler une éventuelle trace de mensonge. Tu ne pouvais te fier qu’à cette première impression que tu avais de lui, qui s’était révélé plutôt agréable après tout.
Il se retourne et rejoint ses compagnons en t’adressant un bref signe de salut. Dés qu’ils furent partis, tu pouvais constater que certains habitants sortaient de chez eux, reprenant leurs activités habituelles.

Qu’allais-tu décider, maintenant ?

[Quel que soi le choix que tu fais, tu vas devoir attendre la tombée de la nuit pour avancer. Tu as donc la possibilité de trainer un peu en ville, parler éventuellement avec un habitant et/ou rejoindre l’auberge pour y prendre une chambre.]

Elle sentit les personnes s’assembler autour d’elle de tel manière qu’elle se retrouva rapidement encercler. Elle se demanda si finalement ça avait été une si bonne idée que ça de s’avancer autant vers ce groupe de personne. Elle sentait depuis le début plusieurs type de sentiments à son égard, cependant plus elle voyait les personnes se resserré sur elle, puis sa tête commença à l’élancer jusqu'à attrapé une grosse migraine. Les sentiments allaient et venaient comme un boomerang et se répercutait sur son cerveau. Elle se retint de justesse de se prendre la tête entre ses mains. Elle ne devait montrer aucune faiblesse, sinon cela pourrait être pire encore. Elle détailla alors le groupe qui l’entourait.

Elle avait bien sur remarqué l’elfe qui semblait plus sympathique peut être la voyait-il comme un appétissant casse croûte, peut être était ce pour autre chose. L’homme derrière elle semblait ahuri mais aucune méchanceté n’émanait de lui, cependant l’homme sur son côté semblait éprouver quoi déjà… du mépris. Comment pouvait-il la mépriser alors qu’il ne se connaissait pas, Lunielle ne comprenait pas. Peut être que sa migraine altérait encore une fois ses perceptions. Elle tourna alors son regard vers l’elfe qui avait l’air le plus arrangeant des autres, pour ne pas dire amical, après tout on pouvait cacher énormément de chose derrière un visage charmant. Et écouta ce qu’il avait à dire.

« - Ma bonne dame, je vois que comme nous, vous êtes nouvelle dans les parages, n’êtes vous donc pas au courant de la rumeur qui circule par ici ? »

Lunielle le regarda avec un air plus qu’étonner, bien sur que non elle ne savait pas. Elle ne leur avait pas dit qu’elle n’était que de passage ? Il lui semblait bien que si pourtant alors pourquoi posait-il des questions de ce genre, après tout. Elle essaya de remettre ses idées en ordres pour y voir plus clair, cependant ces personnes émettaient un flux de sentiment incroyablement constant et complètement distordus si bien que sa migraine augmenta en intensité, l’empêchant de comprendre quoi que ce soit ou alors de réfléchir convenablement. Elle tenta de saisir la bribe de parole que l’Almer disait.

« - Mam’zelle, les lieux sont pas sûrs ces derniers temps, surtout pour les étrangers. L’prenez pas mal mais il serait p’tet mieux qu’vous partiez avant d’être la prochaine… »

Avait-elle bien entendu ? Avant d’être la prochaine ? Mais la prochaine fois. Elle avait envie de les envoyer tous au tapis pour qu’il s’éloigne d’elle et qu’elle puisse reprendre un semblant d’intelligence. Elle n’arrivait pas à suivre avec ce mal de tête récurent et les sentiments qu’éprouvaient ce type avec son accent a la c... n’aidait en rien. Il se passait visiblement des choses qui touchait soit les femmes, soit les étrangers et sa curiosité lui disait qu’elle devait en savoir beaucoup plus sur ce qu’il se passait ici. Elle tenta de se détendre, mais même les entrainements qu’Ethiann lui avait montrés ne semblaient pas réellement efficaces sur le coup. Elle détestait être dans cette position. Elle détestait ne pas maitriser ce don qui la rendait à cette heure plus inutile qu’autre chose. Elle allait répliquer quelque chose à l’Almer lorsqu’elle se rendit compte qu’ils s’étaient tous éloigné et qu’il ne restait plus que l’elfe qui s’approcha d’elle et lui chuchota quelque chose à l’oreille.

« - Ce qu’a dit mon camarade est vrai, les lieux ne sont pas sûrs mais je vous prie de ne pas tenir compte de son comportement, il est comme ça avec tout le monde. J’imagine que ce que vous venez d’entendre vous perturbe un peu, si vous souhaitez vraiment savoir de quoi il retourne, retrouvez moi derrière la grande bâtisse non loin de l’auberge, je vous y attendrais aux premières lueurs de la lune. »

Lunielle eut un instant un mouvement de recul, non pas qu’il ne lui plaisait pas. Même elle qui ne connaissait pas grand-chose niveau sentiment trouvait cet homme réellement beau et qui sait elle aurait peut être essayé de comprendre plus en avant ce sentiment si ce n’était la répulsion que lui inspirait les hommes trop charmeur. Cependant, ce qu’il lui avait dit, avait fait mouche dans son esprit, avec les deux autres partit, son mal de tête avait considérablement diminué. Cependant il reprit de plus belle sans qu’elle sache réellement pourquoi. Tout cela était réellement compliqué, pouvait-elle faire confiance à cet homme qu’elle venait de rencontrer et qui n’était que trop charmeur. Comment se faisait-il qu’il puisse avoir un groupe aussi hétéroclite. Elle se posait mille questions et comme d’habitude, elle n’avait aucune réponse. Bien sur tout cela serait bien trop facile si les réponses étaient livrés avec les questions n’est-il pas ? Elle se contenta de le regarder partir, pesant le pour et le contre, remarquant que maintenant qu’ils étaient partit les habitants sortaient de chez eux. Qui étaient-ils pour pouvoir faire peur à tout un village.

Tout en réfléchissant, elle se dirigea machinalement vers une auberge non loin de là. Elle n’avait pas trop de bagage et c’était parfait. Elle emmena le tout et rentra dans l’auberge qui était pour le moins assez calme. Un homme plutôt fin se présenta alors au comptoir et la regarda de la tête aux pieds. Elle ne savait pas pourquoi les gens de cette contrée étaient ainsi, mais tout lui semblait de plus en plus étrange depuis qu’elle était entrée dans ce petit village. Le patron lui offrit un grand sourire commercial.

« Désirez-vous quelque chose à manger ? »

« Bien sur, mais serait-il d’avoir une chambre avant ? »

« Bien entendu, tenez, montez les escaliers, premier étage, la première chambre de gauche, je vous prépare la spécialité de la maison en attendant. »

Lunielle le remercia, prit la clé et monta à l’étage. Elle ouvrit la porte et découvrit une jolie petite chambre. Certes il y avait bien peu de meuble, cependant elle n’avait pas besoin d’être fortement meublé pour donner bonne impression. Elle sentait le frais et Lunielle se sentit mieux. Elle décida de prendre une douche, après ces quelques heures de marche, il fallait qu’elle se décrasse et puis en y repensant, elle avait fait son choix. En réalité, le choix avait vite était fait depuis le départ. Une fois sortit de sa douche, elle entreprit de s’habiller comme lorsqu’elle devait aller forger. Pantalon moulant évasé au cheville noir et tee-shirt moulant noir aussi. Elle toucha le collier, héritage d’un passé dont elle ne se souvenait pas et entreprit d’aller manger. Elle trouva dans son assiette des goûts très différents et complimenta le cuisinier. Pouvoir ainsi marier autant de goût, elle trouvait cela sensationnel.

Elle remonta dans sa chambre et récupéra quelques une de ses affaires, notamment son épée, qu’elle ceignit dans son dos comme à son habitude. Pour le reste elle se débrouillerait. Elle sortit alors de l’auberge, personne ne l’arrêta, d’ailleurs elle ne vit personne et fit un peu le tour de du village, rapidement car la nuit tombait. Elle repéra le bâtiment que l’elfe avait mentionné en lui parlant tout à l’heure et avisa un arbre non loin de là. Elle monta dedans et attendit alors que les premières lueurs de la lune fassent leur apparition, amenant avec eux l’elfe charmeur.

Après que tu ais profité d’un peu de confort a l’auberge, te voila en train d’affronter une soirée froide typique du climat désertique. Ton perchoir te permet de distinguer au loin l’elfe qui t’avais invité à le rejoindre ici. Tu peux voir qu’il est armé, une épée accrochée à la ceinture, une belle épée. Ton expertise de la forge te permet de comprendre que cette arme n’est pas le type d’instrument que le premier venu pourrait s’offrir. Mais ta méfiance naturelle te laisse le doute suivant : Lui appartient-elle vraiment ou l’a-t-il arraché à un corps encore chaud ?

Tu n’as pas le temps d’y penser qu’une autre vague de sentiments assez violente te submerge, sans que tu puisses comprendre pourquoi, un nouveau mal de tête survient et c’est avec peine que tu parviens à rester perchée. Il t’est impossible de trouver l’origine de cette vague émotionnelle brutale, et même si les précieux conseils d’Ethiann t’avaient aidé à garder ton calme, actuellement ta principale préoccupation était de savoir comment agir face à cet homme. Malheureusement tu étais découverte, la lune perçait le feuillage d'automne de l’être sylvestre et ton ombre s’affichait largement sur le sol meuble, indiquant ta position à l’homme. Il approchait dans ta direction, un sourire affiché, il était visiblement heureux que tu soies venue.

Il attendit que tu te décides à descendre pour te fixer avec ce même sourire charmeur que plus tôt, avant de finalement aborder un air sérieux et neutre tandis qu’il commençait à s’expliquer.

« - Je suis content que vous soyez venue, si je vous ai demandé de venir ici c’est parce qu’en vous regardant, je me suis dit que vous étiez peut être en mesure de nous aider. Voyez-vous, mon groupe et moi-même sommes ici pour trouver des réponses, des habitants disparaissent régulièrement au sein du village et nous avons été embauchés pour trouver la cause de tout cela. »

Il s’arrête un instant, te permettant de déglutir les informations qu’il venait de t’offrir gracieusement. Tu le vois surement jeter un œil à ton arme avant qu’il ne reprenne avec un air toujours aussi sérieux.

« - Vous n’êtes pas qu’une simple voyageuse on dirait bien. Ecoutez, je sais que vous n’avez aucune raison de me faire confiance, mais si je vous ai fait venir ici, pendant que personne ne traîne dehors, c’est parce que j’ai l’intime conviction que certains habitants nous cachent des choses, le problème m’voyez, c’est qu’on à aucun moyen de trouver des indices. Ils nous connaissent par ici, on habite dans le coin depuis trop longtemps pour pouvoir passer inaperçu, si vous voyez ce que je veux dire. »

Il s’arrête de nouveau, sans te demander explicitement, tu as déjà compris qu’il te demande de l’aide, il te regarde une nouvelle fois, puis étouffe un petit rire avant de s’excuser d’un geste de la main et d’ajouter.

« - Quoi qu’il serait idiot de penser qu’une si belle femme que vous puisse passer inaperçue. »

Il semble apparemment gêné, ta présence le met mal à l’aise, tes charmes lui font de l’effet sans même que tu n’ais besoin de les utiliser, quelle chance !
Te voici donc dans une situation délicate, d’une part cette curiosité qui te poussais à vouloir en découvrir plus sur ce fameux mystère, de l’autre cet homme visiblement charmé qui te demandais de l’aide. Mais d’autre part, tu ne savais toujours pas si il méritait ta confiance, après tout que savais-tu de lui ? Ta tête te faisait toujours un peu souffrir, que faire ?

[Tu peux poser des questions au PNJ avant de formuler ta réponse une fois ceci fait je te laisse décrire la nuit passée à l'auberge ainsi que le réveil en prenant en compte que le village semble agité pour ne pas dire bruyant.]

Sitôt la nuit tombé, le froid fit son apparition. Il était tout de même incroyable que le temps puisse changer de la sorte. La journée on pouvait cuire comme pas possible et la nuit tombé on se transformait en glaçon. Typique du désert ce temps par trop changeant. Lunielle vit au loin l’elfe qui s’approchait d’où elle était. Elle remarqua aussi qu’une épée ceignait son côté. Elle était étonnamment bien forger et de très bonne facture visiblement. Elle se demandait bien comment l’avait-il eu. Un héritage ? Un achat ? Où alors un vol ?

Elle n’eut pas le temps de se pencher sur la question qu’elle ressentit une violente vague de sentiment s’écrasé contre elle, faisait fit de ses barrières et qui lui fit montrer la plus grosse migraine de sa vie. Elle se rattrapa de justesse à la branche sur laquelle elle était posée et remarqua que son ombre s’affichait sur sol. Soit, de toute façon elle ne voulait d’effet de surprise, ce qu’elle voulait réellement c’était pouvoir voir les alentours au cas où il ne serait pas venu seul. Elle regarda l’homme qui lui sourit. Elle pensait qu’il souriait un peu de trop à son goût, seulement la curiosité l’emportait sur tout le reste. Elle descendit tranquillement de son perchoir lorsqu’elle se rendit compte qu’il était bien venu seul mais que comme elle il était néanmoins prudent. Elle le vit par la suite revêtir un masque très neutre et sérieux, comme si l’heure était grave. Elle attendit alors qu’il prenne la parole.

« - Je suis content que vous soyez venue, si je vous ai demandé de venir ici c’est parce qu’en vous regardant, je me suis dit que vous étiez peut être en mesure de nous aider. Voyez-vous, mon groupe et moi-même sommes ici pour trouver des réponses, des habitants disparaissent régulièrement au sein du village et nous avons été embauchés pour trouver la cause de tout cela. »

Ainsi ils avaient été embauchés, cela n’expliquait pas réellement la façon dont les habitants se comportait. Après tout s’ils avaient été embauchés, pourquoi aucun des habitants n’avait l’air de vouloir leur parler. Encore trop de question, arriverait-elle un jour à faire un voyage sans se poser des questions ou sans tenter de découvrir son passé. Elle eut envie de se masser les tempes, entre les questions et le mal de tête, elle était un peu trop servit depuis le départ et puis comment cette vague de sentiment parvenait-elle à l’atteindre ainsi. Elle se concentra de nouveau sur le jeune homme, elle se demandait maintenant pourquoi il l’avait fait venir ici. De quel genre d’aide avait-il besoin pour vouloir engager une voyageuse sortit de nulle part. Certes elle s’était proposé, peut être n’aurait-elle pas du. Elle le vit jeter un œil à l’épée dans son dos. Il venait peut être de se rendre compte qu’elle n’était pas une simple voyageuse finalement, la suite lui confirma ses pensées.

« - Vous n’êtes pas qu’une simple voyageuse on dirait bien. Ecoutez, je sais que vous n’avez aucune raison de me faire confiance, mais si je vous ai fait venir ici, pendant que personne ne traîne dehors, c’est parce que j’ai l’intime conviction que certains habitants nous cachent des choses, le problème m’voyez, c’est qu’on à aucun moyen de trouver des indices. Ils nous connaissent par ici, on habite dans le coin depuis trop longtemps pour pouvoir passer inaperçu, si vous voyez ce que je veux dire. »

Bien sur qu’elle voyait ce qu’il voulait dire, cependant les gens n’avait pas tendance à se confier aux inconnus. Quoi qu’en période de crise, peut être pouvait-elle faire quelque chose. Cependant il y avait une chose sur laquelle il avait raison. Pourquoi devait-elle lui faire confiance ? Après tout ils ne se connaissaient pas et surtout pourquoi lui faisait-il confiance. Elle allait lui poser la question lorsqu’elle l’entendit étouffer un petit rire avant de le voir s’excuser d’un signe de la main.

« - Quoi qu’il serait idiot de penser qu’une si belle femme que vous puisse passer inaperçue. »

Pour le coup, le cœur de Lunielle sembla rater un battement. Tiens donc qu’est ce que cela pouvait signifier. Dommage qu’elle ne puisse pas demander à Ahina, elle aurait volontiers demandé à Ethiann, mais s’il s’agissait d’affaire de fille, mieux valait ne pas lui demander et puis elle ne voulait pas le déranger dans ses probables retrouvailles avec sa bien aimée. Elle regarda l’homme en face et finalement elle attendit quelques instants avant de prendre la parole. Elle faisait en sorte que sa migraine s’apaise et aussi que son cœur se calme. Elle regarda le jeune homme droit dans les yeux et lui dit finalement.

« En quoi devrais-je vous faire confiance et pourquoi VOUS me faites confiance. Nous ne nous connaissons pas et je dois dire que cela m’intrigue énormément qu’une personne tel que vous qui a toute une équipe derrière lui puisse faire confiance à une étrangère tel que moi. »

Elle s’arrêta un instant, remarquant la beauté du visage en face d’elle éclairé par la lune. Depuis qu’elle avait commencé à ouvrir son esprit, il lui semblait être plus sensible à ce qu’il se passait autour d’elle et aussi plus sensible au gens en face d’elle. Elle se reconcentra finalement et continua.

« Je me doute qu’il sera plus facile pour moi que pour vous d’avoir certaine réponse. Après tout les voyageurs posent beaucoup de questions et les gens ont tendance à mieux leur répondre, pourtant, je me demande s’il s’agit de la seule raison qui vous pousse à demander mon aide. »

Elle se retourna pour partir, elle n’avait pas dit s’il elle allait l’aider, car elle avait besoin de preuve pour pouvoir accorder sa confiance à quelqu’un et en même temps, elle avait vraiment envie de lui donner sa confiance. Pourtant elle ne fit pas de suite et même si sa curiosité était réellement piqué au vif, elle se contenta de se retourner une nouvelle fois et de lui dire.

« Si vous voulez que je vous accorde ma confiance, il va falloir me prouver que vous la méritez. Je vous laisse choisir le moyen par lequel vous allez me le prouver, après je pourrais alors vous dire si je vous aiderez ou pas. Excusez moi maintenant, je vais aller me coucher, le chemin à été long et d’après vos dire, la journée de demain risque d’être encore bien plus longue. Je vous attends demain je suppose. »

Avec un petit sourire charmeur, elle se retourna et continua jusqu'à l’auberge. Là, elle entra et vit le tavernier qui la salua. Cet homme ne dormait pas beaucoup ma parole. Elle monta dans sa chambre et posa son épée sur ses affaires près de son lit. Elle s’était dit que cela était une bonne idée. On ne savait jamais ce qu’il pouvait se passer. Heureusement pour elle, elle ne dormait que très peu et donc elle serait réveillé bien avant l’aube. Elle se blottit dans les couvertures et s’enfonça dans un sommeil réparateur semblait-il, cependant tout ne se passait pas comme prévu. Un violent mal de tête lui vrilla les tempes, elle entendit des bruits agités, un sentiment de faim insatiable.

Les lueurs de l’aube venait de pointer le bout de son nez lorsqu’elle se réveillé en sursaut. Elle avait entendu un cri, elle en était certaine, pourtant tout semblait calme de prime abord. Elle prit une douche et s’habilla en vitesse pour aller prendre un petit déjeuner. Le tavernier lui servit un chocolat avec un on morceau de pain, ce qu’elle apprécia grandement après le rations de viande et autre durant le voyage précédent. Elle le remercia et sortit finalement de l’auberge pour remarquer qu’en réalité, le village n’était pas tout à fait calme.

La chambre de l’auberge était bien orientée pour qu’on ne puisse entendre ce qu’il se passait dehors. Les gens se regardaient et semblait effrayé. Une vague de sentiment de terreur traversa Lunielle et elle en eut des sueurs froides. Que se passait-il et pourquoi toutes ces personnes semblait affoler. Elle se dirigea vers un petit groupe et finalement se dit que parler aux autochtones n’était peut être pas une mauvaise idée.

« Que se passe-t-il ? Pourquoi avez-vous si peur ? »

Elle vit leur regard effrayé, sentit leur peur, leur incompréhension. Elle attendait une réponse, cherchant tout de même à dégager les sentiments emmêler qui lui parvenait car dans le lot elle était certaine de ressentir de sentiment qu’elle avait sentit en rêve. Cette soif, mais soif de quoi ça elle n’aurait su le dire. Elle regarda alors le groupe vers lequel elle s’était avancée, espérant qu’il lui donne des explications même sommaire.

Tu lui a clairement tapé dans l’œil, c’était visible, rien qu’en le voyant tu comprenais que cet homme avait le béguin pour toi, il voulait sans doute te connaitre plus également. Tes interrogations étaient légitime, il le savait et ne pouvait te priver de la vérité, surtout si il souhaitait tellement que tu lui donnes un coup de main. Avec un petit soupir pour lui-même, il articule difficilement ce qui suit.

« - Je suis un mercenaire, comme mes compagnons. Nous avons été recrutés pour élucider ce mystère, des personnes disparaissent régulièrement dans les parages, généralement ce sont les voyageurs, sinon ce sont des habitants. Si je sollicite votre aide, c’est justement parce que vous n’êtes pas du coin, vous êtes sans doute la personne la plus digne de confiance… »

Il se retint de dire autre chose, sans doute quelque chose de charmeur encore, le ton sérieux qu’il employait semblait sincère. Comprenant que tu n’étais pas du genre à accorder ta confiance si facilement, il s’empressa d’ajouter :

« -Je ne vous demande pas de me faire confiance où même de me croire sur parole, juste de nous donner un coup de main ! Comprenez que ça fait déjà plusieurs jours que nous voyons des gens disparaitre sans la moindre explication, la panique s’empare peu à peu du village. »

Une certaine détresse se sentais facilement, il ne pouvait être que sincère, tu en avais la certitude à présent. Cet homme était mystérieux et pourtant il se dévoilait avec tant d’aisance. Tu n’avais pas pu passer à côté de ce sentiment amoureux qui filtrait de sa tête au moment ou tu avais adressé ton petit sourire charmeur et le mystérieux personnage n’avait plus qu’une envie à présent : Te revoir au plus vite.

La nuit, bien qu’un peu courte et agité fut néanmoins suffisante et tes forces étaient au maximum tandis que l’agitation et la panique semblaient prendre le relai à ce terrible sentiment que tu avais senti au moment de te perdre dans le monde des rêves. Après que tu ais décidé d’aller voir d’où provenait ce remue-ménage, Toute la terreur que tu pouvais sentir te conduisaient près du rassemblement au centre de la place. Tu ne voyais rien à cause de la foule entassée ici et pourtant tu comprenais déjà vaguement ce qui avait pu arriver. Personne ne t’avais répondu, la panique était encore trop présente. L’homme d’hier te voyais et, contrairement à la veille, t’adressais un regard emplit de tristesse. Il se décida à venir vers toi, prenant délicatement ta main dans la sienne et t’entraîna au milieu de la foule pour te dévoiler le spectacle morbide qui était à l’origine de tout ce vacarme. Au sol gisait l’Almer, ce même homme qui t’avais vivement recommandé de partir la veille. Il avait été vraisemblablement assassiné, la gorge tranchée et le corps parsemé de bleus. Que diable avait-il pu se passer ?

Ton nouvel « ami » fit un signe à ses deux camarades restants, ces derniers s’occupèrent de disperser la foule tandis que lui t’entraînais encore à part, au détour de la rue pour te parler. Tu t’étais étrangement laissé faire, probablement par surprise ou peut être était tu sous le choc de cette découverte ?
Enfin bref, il étouffa un sanglot avant de finalement te parler avec un ton teinté d’un chagrin profond.

« - Fugnar était un type bien… Peut être un peu sauvage et parfois agressif mais c’était un type bien. Vous comprenez ce dont je vous parlais hier ? Jusqu'à maintenant personne n’avait été tué de la sorte, je soupçonne que ce meurtre soit lié au fait qu’il ait tenté de vous éloigner de ce lieu sinistre. Celui ou celle, ou peut être même ceux qui sont derrière tout ça qui ont voulu nous envoyer un message. Visiblement si vous restez ici, vous serez peut être la prochaine cible mais par chance, nous pouvons l’anticiper. »

Ce que tu pouvais ressentir de cet homme était sincère, une fois de plus, il te ne mentait pas. Avant même que tu ne protestes ou même fasse signe de vouloir répondre, il ajouta très sérieusement :

« - Ecoutez, que vous me fassiez confiance ou pas, mon but dans ce village est de protéger la population d’un mal sans nom. Vous être une potentielle victime en restant ici, mais vous pouvez également tirer avantage de la situation car personne ne se méfiera de vous. Fugnar suspectais le tanneur du village d’avoir un comportement étrange et il se trouve que nous ne l’avons pas vu dans le rassemblement de la place. C’est un Almer plutôt grand et fin, si vous pouviez le questionner en faisant mine d’être juste un peu curieuse et naïve, peut être pourriez vous tirer des infos de lui. »

Un rôle de comédienne ? Est-ce que ce genre de farce était dans tes cordes ? Peut être que ta beauté marcherait également sur un homme comme ce mystérieux tanneur ? Tu n’avais pas d’autre choix que d’aider ce type, il ne te voulait que du bien après tout. Ton rôle était définit a présent, tu devais aller voir ce tanneur.
Ton partenaire du moment te donnait à nouveau rendez vous le soir, au même endroit que la veille avant de disparaitre à son tour en te souhaitant bonne chance et priant Silmarie de te protéger.

Au boulot ma grande, la vérité est cachée quelque part dans les parages !

Lunielle attendait une réponse de la part du petit groupe, mais rien ne venait. Ces gens étaient totalement terrifiés et elle repensait alors à ce que lui avait dit le jeune elfe hier. Elle devait aider, même si elle ne savait pas réellement par ou commencé. Il fallait déjà qu’elle se rende compte de ce qui rendait les gens si hystérique. S’il s’était agit d’une disparition, il n’y aurait pas eu cet attroupement au milieu du village. Elle essaya tant bien que mal de passer pour voir quelque chose, mais la foule était trop dense. Au moment ou elle se dit qu’elle allait devoir changer de forme pour pouvoir découvrir quoi que ce soit, elle vit le jeune homme qui l’avait lui aussi remarquer. Son regard était empli d’une profonde tristesse, elle se demandait bien pourquoi, même si elle en avait une petite idée. L’elfe se dirigea lentement vers elle, lui prit la main et l’emmena au centre. Là au centre de la place gisait sans vie le corps de l’Almer qui lui avait dit que quitter le village au plus vite.

Lunielle fit un vite examen du corps, il avait été frappé et ensuite assassiné. Avait-on voulu lui soutirer un quelconque renseignement. Elle n’en savait rien du tout mais au vu d’où était placé les bleu et de comment avait été tranché la gorge, c’est quelqu’un qui connaissait l’art du combat même si s’était sommaire. De plus elle était certaine que cette personne maniait couteau te dague avec adresse. Il fallait qu’elle trouve ce qui s’était passé et vite. Les sentiments de la foule commençait à lui taper sur la tête, c’est ce moment que choisis l’elfe pour l’emmener loin de la foule. Etrangement, être en contact avec lui ne la dérangeait pas le moins du monde aussi se laissa t’elle entrainer. Une fois arrêté, il commença à parler d’une voix plein de chagrin.

« - Fugnar était un type bien… Peut être un peu sauvage et parfois agressif mais c’était un type bien. Vous comprenez ce dont je vous parlais hier ? Jusqu'à maintenant personne n’avait été tué de la sorte, je soupçonne que ce meurtre soit lié au fait qu’il ait tenté de vous éloigner de ce lieu sinistre. Celui ou celle, ou peut être même ceux qui sont derrière tout ça qui ont voulu nous envoyer un message. Visiblement si vous restez ici, vous serez peut être la prochaine cible mais par chance, nous pouvons l’anticiper. »

Elle ressentit alors toute la sincérité de l’homme en face d’elle. Elle ouvrit même pour la première fois totalement son esprit, elle voulait savoir ce qu’il ressentait réellement, mais pour le moment il ne laissait pas grand-chose transparaitre à part son chagrin et sa sincérité au niveau de ses paroles. Elle n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il continua avec sérieux.

« - Ecoutez, que vous me fassiez confiance ou pas, mon but dans ce village est de protéger la population d’un mal sans nom. Vous être une potentielle victime en restant ici, mais vous pouvez également tirer avantage de la situation car personne ne se méfiera de vous. Fugnar suspectait le tanneur du village d’avoir un comportement étrange et il se trouve que nous ne l’avons pas vu dans le rassemblement de la place. C’est un Almer plutôt grand et fin, si vous pouviez le questionner en faisant mine d’être juste un peu curieuse et naïve, peut être pourriez vous tirer des infos de lui. »

Lunielle comprit ce qu’elle devait faire. De toute façon, elle n’aurait pas pu rester là à ne rien faire et laisser ses pauvres gens dans la panade. Elle essaya de se souvenir du visage du tanneur, seulement rien ne fit surface dans son esprit. Pourtant, elle avait la mémoire de visages et hier le tavernier lui avait en quelques sortes présenté à peu près tous les gens important dans ce village. Elle se demandait bien ou était ce dernier. Elle sortit de sa rêverie et regarda l’elfe devant-elle. Elle avait envie de le consoler. Elle sentait que la perte d’un de ses camarades l’affectait énormément, aussi comme guidé par ses sentiments, elle mit sa main sur la joue du jeune homme et lui parla tranquillement.

« Que je puisse vous faire confiance ou pas n’a plus d’importance. J’essaierais de trouver qui à fait par tous les moyens en ma possession et je trouverais le meurtrier de votre compagnon sans aucun doute. Vous devriez peut être allé vous reposer, cela ne pourrait pas vous faire de mal. »

Puis elle partit, le laissant là. Ses compagnons n’étaient pas loin et elle les vit se recentrer sur lui. Avec un hochement de tête envers eux, elle se dirigea vers l’échoppe du tanneur qui n’était pas loin de la place. Etrangement, il y avait quelqu’un à l’intérieur. Elle entra alors et une petite clochette tinta à son passage. Elle se dirigea droit sur le comptoir et vit un homme plutôt grand, fin avec un visage à faire peur. Il aurait pu être un réel personnage d’histoire d’horreur tellement le visage qu’il lui montra semblait terrifiant. Aucune expression ne transparaissait de lui et elle ne chercha pas de suite à connaitre ses sentiments. Elle essaya se faire comme si à ce jour, elle était une cliente un peu naïve, sans pour autant être niaise.

Elle regardant un peu dans le magasin, farfouillant dans les différentes choses exposé. Elle sentait nombre d’odeur dans ce magasin. Cuir travaillé, cuir chaud etc… Elle repéra sans trop de mal ce qu’elle allait pouvoir utiliser comme excuse et se dirigea vers l’homme qui la regardait avec méfiance. Elle s’approcha du comptoir tout en formulant sa phrase dans sa tête.

« Bonjour monsieur. Je viens vous voir parce que mon sac de voyage vient de rendre l’âme et que j’aurais bien besoin d’en racheter un nouveau. Je pense partir en fin de journée, donc j’aimerais pouvoir faire cela rapidement. Auriez-vous quelque chose à me proposer ? »

Elle attendit un instant, dix peut être vingt minutes mais pas plus pour détailler et essayer d’entrevoir ce que l’homme pourrait pouvait ressentir, mais seul le froid glacial lui répondit, comme si cet homme n’avait pas de sentiments ce qui lui paraissait étrange car tout le monde en possède et même s’ils sont cachés, on ne peut pas les dissimuler de la sorte. Elle essaya alors autre chose.

« Je ne pense pas rester longtemps avec ce qu’il vient de se passer ce matin. Avez-vu l’homme allongé sur la place central ? La gorge tranchée et le corps criblé de bleu, je ne sais pas ce qu’il lui est arrivé. Si cela se trouve c’est parce qu’il n’a pas été sympa avec moi hier et que Silmarie lui a infligé une correction. »

Elle lui sourit tranquillement. Elle avait ressentit quelque chose lorsqu’elle avait parlé de gorge tranché. Soif. C’était ce qui lui revenait constamment comme sentiment, pourtant elle n’était pas certaine qu’il s’agisse de ce tanneur. Elle le regarda droit dans les yeux et continua son monologue.

« Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais parait-il que des gens disparaissent par ici, enfin c’est ce que j’ai entendu lorsque les villageois discutaient tout à l’heure. Après avoir découvert le meurtre l’un a dit quelque comme ça : Après les enlèvements ce monstre passe au meurtre et la victime suivante, il lui fera quoi ? Il va la démembré ? Puis ils ont tous commencés à parler en même temps on comprenait plus rien. »

Elle le regarda cherchant s’il allait répondre quelque chose, mais il ne semblait pas bouger, enfin en apparence. Elle ressentait au fond de lui un bouillon intérieur qu’il essayait de ne pas faire exploser. Elle avait promit d’aider, cependant pour le moment elle ne savait pas trop comment faire, de plus ce tanneur était une vrai tombe. Peut être devait-elle chercher ailleurs et pourtant…

« Alors ce sac je pourrais l’avoir pour quand ? Le plus rapidement serait le mieux s’il vous plait. »

Elle attendait devant lui, cherchant une faille dans la carapace qu’il avait érigé pour s’engouffrer et voir enfin ce qu’il ressentait. Elle espérait qu’elle n’avait pas trop l’air de chercher des réponses, sinon ce n’était pas grave, elle s’arrangerait pour partir. Après tout elle avait quelques atouts qu’il ne connaissait surement pas.

Ton petit cinéma semblait fonctionner, le tanneur te prenait pour une cliente lambda mais ce n’est pas pour autant qu’il était éloquent. Derrière son masque encore plus glacial que celui que tu arbores de manière générale, il se contenta de te montrer sa marchandise en silence. De tes beaux sacs, à n’en point douter, du matériel de qualité et une main d’œuvre experte. En tant qu’artisane, tu ne pouvais que respecter un tel chef d’œuvre.

Au moment tu avais évoqué cette sombre histoire de meurtre, tu as pu ressentir une vague sensation étrange qu’il t’était difficile d’interpréter. Malheureusement cet homme peu expressif te compliquait la tâche. Ce sang froid qu’i lavait le rendait suspect à n’en point douter, de plus son métier le mettais en relation avec des outils suffisamment tranchants pour produire un tel carnage. Mais finalement il t’accordait un regard différent, un peu anxieux.

« - Vous savez ma p’tite dame, j’pense que c’est pas forcément une bonne idée d’trainer encore dans les parages. »

Son ton était si neutre et froid que tu aurais presque pu prendre ça pour une menace. Finalement il t’accordait un autre regard neutre tandis qu’une personne entrait dans la boutique à son tour. Un Nùa, l’un des types qui accompagnait le séduisant elfe qui t’avais demandé ton aide. Il semblait énervé contre toi comme il l’était contre le tanneur. S’approchant d’un pas furibond du comptoir il vociféra à l’encontre du tanneur quelque chose en langue Almer :

« - On va l’trouver l’enfoiré qui a fait ça, on va l’trouver et ce foutu patelin va redevenir c’qu’il était avant ! Fugnar c’t’ai un mec bien. »

Se tournant vers toi, il t’accordait un regard mi méprisant, mi inquiet avant de te parler plus doucement en elfique.

« - Z’auriez mieux fait de déguerpir ma belle, qui sait ce qui va arriver maintenant qu’un meurtre à eu lieu. »

Tu comprenais que leur chef n’avait visiblement parlé à personne de son groupe à propos de l’aide qu’il t’avait demandé, pourquoi ? Tu devrais probablement en faire état lorsqu’il te retrouvera ce soir. Quoi que finalement, quelque chose attira ton attention, le Nùa prenait visiblement la tête au tanneur, de manière visible et évidente, il captait son attention.
Une occasion d’en profiter, non ? Le marchand ne te prêtait plus la moindre attention, aussi tu en profitais pour te faufiler dans l’arrière boutique, en quête de preuves. Malheureusement rien n’était suspect au premier abord, si ce n’est une trappe à moitié dissimulée sous un tapis, probablement remise à la va vite.

Au point ou tu en étais, tu décidais de t’aventurer dans cette cave. Une descente de quelques mètres pour finalement arriver dans… une galerie souterraine !
Etrange n’est-il pas ?

Ta curiosité te poussait à avancer, le chemin était éclairé par des torches plutôt faiblardes mais la luminosité te suffisait. L’odeur du couloir était étrange, comme si des corps pourrissaient non loin. Approchant un peu plus, en silence et avec toute la discrétion dont tu faisais preuve, tu remarquais que, finalement, ces corps en décomposition qui empestaient n’étaient que des corps d’animaux. Pour un tanneur, rien d’extraordinaire non ?

Cependant un autre détail attirait ton attention, une légère brise, dans un couloir souterrain ? Un léger vent qui soufflait l’odeur des cadavres en putréfaction directement dans ton si joli visage, quelle malchance.
Tu allais devoir te salir les mains et bouger ces cadavres pour passer visiblement.

[Je te laisse décrire toute ton avancée dans l’arrière boutique, ce que tu y vois ainsi que ton avancée dans le couloir. Note qu’au moment tu bougeras le premier corps d’animal, tu pourras vaguement entrevoir une sortie à ce mystérieux tunnel ainsi que des silhouettes non loin, je te laisse donc décrire les deux PNJ en question comme tu le désires (Race/âge approximatif/vêtements) sans énoncer leurs armes que tu ne peux distinguer pour le moment.]

Lunielle regarda le tanneur encore un moment et se demanda s’il allait parler, puis subitement, il lui proposa des marchandises toutes plus magnifiques les unes que les autres. Cet homme faisait un travail magnifique et si Lunielle avait repéré des outils capables de tuer, elle n’était pas certaine qu’il puisse causer la blessure qu’elle avait vue sur l’Almer. Cependant, il n’était pas encore question de l’écarter de la liste des suspects. Cet homme dont on ne pouvait cerner les émotions pouvait tout aussi bien tuer sans en ressentir la moindre émotion. Elle allait lui parler lorsqu’il prit finalement la parole.

« - Vous savez ma p’tite dame, j’pense que c’est pas forcément une bonne idée d’trainer encore dans les parages. »

Lunielle prit cette phrase comme une menace de prime abord, la froideur avec laquelle il l’avait énoncé ne lui disait rien qui vaille, elle allait répliquer lorsqu’une autre personne entra dans la boutique, un des acolytes de l’elfe qui lui avait demandé de l’aide. Il semblait parler tout seul en entrant dans la boutique et lorsqu’il aperçut Lunielle, c’est un regard mi méprisant mi inquiet qu’il lui lança avec une petite phrase qui lui en disait long.

« - Z’auriez mieux fait de déguerpir ma belle, qui sait ce qui va arriver maintenant qu’un meurtre à eu lieu. »

Ainsi il n’était pas au courant. Pourquoi leur chef n’avait parlé à aucun de ses compatriotes de sa récente nomination en tant qu’enquêteuse sur l’affaire. Elle se posait bien la question et avait deux réponse plausible, même si l’une d’elle semblait farfelue sachant que ce qu’elle avait ressentit tout à l’heure pouvait lui démontrer le contraire. Ne faisait-il pas assez confiance à ses hommes pour les mettre au courant ou alors soupçonnait-il l’un d’entre eux. Il allait falloir qu’elle lui en parle lors de leur rencontre nocturne.

Elle sortit finalement de sa réflexion pour se rendre compte que l’homme qui venait d’entrer avait totalement capté l’attention du tanneur. Cela allait lui laisser le champ libre pour inspecter l’arrière boutique, ce qu’elle fit sans attendre. Se glissant doucement sans rien toucher, elle arriva rapidement à destination et chercha quelque preuve. Elle regarda à droite et à gauche. Des couteaux de découpe, des peaux fraiches et des peaux tannées. Elle examina les différents couteaux, mais rien ne semblait ressembler à la blessure qu’elle avait pu percevoir. Elle s’approcha alors des différentes machines présentes. L’une servait à étiré la peau et l’autre elle n’en savait strictement rien. Rien ici ne prouverait qu’il avait tué ou enlever quelqu’un. Elle regarda alentour, mais rien ne lui parut important jusqu'à ce qu’elle ne trouve une petite trappe dissimulé sous un tapis qui avait visiblement été remit à l’arrache. Lunielle s’approcha alors de la trappe et décida d’avancer tranquillement jusqu'à savoir ou elle mènerait.

Lunielle était enfin descendu et aperçus la galerie qui s’entendait à la lumière de torche faiblarde. Une étrange odeur flottait dans l’air lui faisait retrousser ses narines. Cependant elle était bien trop curieuse pour remonter et laisser tomber, aussi avança t’elle le plus prudemment possible pour enfin arriver devant un tas de corps en décomposition. L’odeur était atroce et elle se félicitait de ne pas être en ce moment en tant que louve, sinon elle n’aurait pas supporté l’odeur très longtemps. Elle s’approcha un peu et découvrit qu’il s’agissait de corps écorché. Le travail était d’ailleurs parfait. Rien d’exceptionnel, cependant elle sentit une légère brise émaner de derrière le tas de cadavre, surement pour éviter que l’odeur de s’accumule et ne se retrouve dans la boutique.

Elle se concentra un instant pour occulter l’odeur que la brise faisait revenir dans son visage. Elle s’approcha des corps et décida d’en enlever quelqu’un. Lorsqu’elle commença à toucher un des corps, il se désagrégea en partit dans sa main. C’était réellement dégoutant. Comment pouvait-on laisser pourrir un corps de la sorte. Elle eut un haut le cœur, entre l’odeur et le toucher cela faisait réellement beaucoup de chose en une journée, cependant elle retira un autre corps et entrouvrit une sortit non loin de là. Elle vit deux silhouettes, cependant pour mieux les voir, elle décida d’enlever un autre corps. Avec trois corps enlevé, elle pouvait parfaitement voir les silhouettes présentes. Elle discerna un Cydien et un Nua lui semblait-il. Elle ne pouvait le certifier et pourtant elle pensait qu’elle ne s’était pas trompée. Elle tenta de les détailler, mais ils étaient trop loin pour qu’elle discerne correctement leur physique. Elle pouvait cependant voir que l’un avait les cheveux longs et l’autre les portait court ainsi qu’une belle barbe. Le premier devant pas avoir plus de la trentaine tandis que le second pouvait dépasser la quarantaine. A en juger par leur affaire, on pouvait penser qu’ils étaient riches, cependant comme pour les bandits dans le désert, ils avaient l’air trop bien habillé. Elle aurait bien aimé être plus près pour entendre ce qu’il disait et voir s’ils étaient armés. Elle regarda les cadavres et se demandait si elle allait avoir le courage de continuer pour pouvoir se frayer un petit chemin pour tenter de voir qui était ces deux hommes.

En effet il t’allait être dur de t’approcher de ces deux mystérieux hommes. Le seul détail qui te frappait actuellement, c’est leur manière de se tenir, ils semblaient être en train d’observer quelque chose à leur pieds, ou bien de le garder. Si c’était de simple sentinelles, deux personnes pour un objet quelconque c’était plutôt étrange tu ne trouves pas ? La journée était encore loin d’être terminée tu avais donc encore le temps de tenter une approche. Par chance, tu parvins à trouver la force en toi pour déplacer une autre carcasse, te permettant de te glisser et c’est en te réfugiant derrière un rocher que tu parvins à percevoir quelques mots d’une voix qui malheureusement t’es familière. Le cydien que tu as pu voir avait une voix étrangement ressemblante à celle du forgeron du coin que tu avais pu croiser sur la place un peu plus tôt, en train de discuter avec un autre homme.
Ton boulot d’enquêtrice avançait plutôt bien, voila que tu mettais le doigt sur un problème épineux, plusieurs personnes semblaient être impliquée et toutes vivaient au sein du village. Fort heureusement pour toi, si tu devais aller interroger ce forgeron, tu avais le savoir de ton côté après tout. Mais ta seule véritable aide pour le moment était ton Esprit pour le peu que tu en maitrisais. Celui-ci s’affolait quelque peu mais pas plus qu’a l’accoutumée. Tu pouvais cependant sentir de l’animosité émaner de l’un des deux hommes, lequel en revanche ?

Une nouvelle parcelle de conversation parvint à tes oreilles, elle était autrement plus inquiétante que les quelques mots précédents :

« - Va… s’occuper de… Elfe… gêneurs. »

Pas très concluant mais suffisant. De qui pouvaient-ils parler ? Il n’y avait pas beaucoup d’elfes dans ce village, à vrai dire, il n’y en avait que deux, toi et ton « ami ». La logique voudrait que le prochain à subir soit le mercenaire étant donné qu’il œuvrait ouvertement pour arrêter ces malades. Mais que se passerait-il si c’était après toi qu’ils en avaient ?
Maintenant que tu étais rapprochée, tu pouvais entrevoir l’arme du Nùa, une épée à deux main énorme, de la taille d’un enfant. Sa lame parsemée fentes diverses remplissaient à merveille le rôle d’une mâchoire animale déchiquetant sa proie, un arme purement barbare mais d’un ouvrage indéniable. Le forgeron en revanche était armé d’une petite lame dont tu ne pouvais distinguer que le manche dépassant de sa manche, probablement une dague ou une lame courte. L’affrontement était possible mais risqué de plus l’un de vous était en danger, que pouvais-tu faire actuellement ?
Ta meilleure option était de retrouver ton camarade et de l’informer au plus vite, la nuit était trop longue à attendre encore. Les quelques enseignements d’Ethiann t’avaient permise de rester sereine et d’éviter la panique qui pourtant n’avait demandé qu’a s’emparer de toi. Des progrès notable sur ta maitrise de ton esprit germaient petit à petit, tu semblais apprendre assez vite.

Mais pas assez vite encore, tu le savais. L’Esprit serait ta meilleure arme pour lutter, une épée pouvait tuer mais difficilement soutirer des informations, surtout pour quelqu’un qui n’est pas expert en torture.

Il fallait donc que tu fuies d’ici. Le problème étant que les deux hommes regardaient dans la direction de ta cachette, sortir maintenant était pure folie et te retourner pour rentrer de nouveau par la fente donnant sur le tunnel n’était pas non plus une bonne idée, le Tanneur avait surement fini de parlementer avec le mercenaire Nùa. Tu n’avais pas trente six solutions devant toi et l’idée de la métamorphose n’était pas celle qui devait t’enchanter le plus, même si il était amusant de voler librement dans les airs.

Le destin joua en ta faveur cette fois ci, un troisième homme approchait, arme au poing des deux hommes. Donnant comme un signal d’alerte, cet homme que tu identifias sans problèmes - Le tavernier - semblait leur donner un signal d’alarme. Tout deux laissèrent leur poste pour le suivre en courant en direction de la porte principale non loin. Une aubaine qui te permettrais en plus de pouvoir partir aisément et d’éviter un gâchis d’énergie inutile, d’aller voir ce qu’ils surveillaient.

En arrivant à hauteur du campement de fortune, tu pouvais apercevoir une nouvelle trappe, faite de pierre et visiblement ancienne. Le doute s’emparais de toi encore une fois, tu avais de multiples choix à disposition : Tu pouvais aller observer cette galerie mystérieuse ou mettre tout ça de côté et aller prévenir ton ami du danger.

Que choisirais-tu ?

[Je te laisse décrire ton choix en se limitant à quelques étapes : Si tu choisis d’aller t’aventurer dans la galerie, je te laisse la décrire en détails et t’arrêter jusqu'à la première salle qui est plutôt sobre de décorations, un campement de fortune en somme. Dans le cas ou tu choisis d’aller trouver le PNJ, je te laisse regagner la ville comme tu l’entends, en prenant le soin (ou pas, c’est comme tu le sens) d’éviter les potentielles menaces. Et de t’arrêter au moment ou tu retrouves le PNJ, blessé légèrement (à l’endroit et avec l’arme que tu désires.) et caché non loin du lieu où vous étiez censé avoir rendez-vous le soir même.]

Lunielle sentait de plus en plus de haut le cœur, cependant sa curiosité prit le dessus et dans un dernier effort, elle enleva un autre cadavre pour se glisser enfin par l’ouverture. Elle avisa un rocher non loin de là et décida de se cacher derrière. Lunielle se concentra alors sur les voix, sans pour autant capter entièrement la conversation et ce qu’elle entendit ne lui dit rien qui vaille. Le jeune homme était sans aucun doute le forgeron du village, celui là même qu’elle avait entendu parler ce matin dans la foule. Ainsi, il s’agissait bien de personne du village qui commettait ces crimes atroces. Elle ressentit alors une vague d’animosité grandissante et entendit une nouvelle parcelle de la discussion.

« - Va… s’occuper de… Elfe… gêneurs. »

Un elfe gêneur. Elle ne pensait pas les gêner outre mesure pour le moment, cependant on n’était jamais sur de rien. Et pourquoi diable ne pouvait-elle pas entendre mieux, son ouïe était bien plus développer normalement. A croire que même ses sens lui mettaient des bâtons dans les roues. Elle pensa alors au jeune elfe qu’elle devait rencontrer ce soir. Etait-ce lui la prochaine cible. De toute façon c’était lui ou elle, dans le village ils n’étaient que deux, le choix était rapidement fait. De plus on l’avait engagé pour savoir ce qu’il se passait.

Lunielle s’arrêta un instant et comprit l’absurdité de la chose. Elle se souvenait que l’elfe lui avait dit que c’était le village qui les avait engagés. Le village, cela voulait dire ces hommes aussi. Pourquoi avait-il autorisé cela s’il enlevait les gens et voulait finalement s’en débarrasser. Tout cela n’était pas très clair et elle allait devoir faire avec. Elle distingua alors mieux les deux hommes et remarqua alors leurs armes. Le Nua possédait une arme capable d’arracher la chair comme le ferait un animal et l’autre se contentait d’une dague ou d’une épée courte. Bien, cela lui donnait au moins une idée de ce qu’elle pourrait faire en cas de besoin. Cependant elle ne pouvait pas pour le moment s’attaquer aux deux hommes. Après tout elle était sortit sans arme et même si elle manipulait le feu elle ne pourrait pas tout faire en même temps. De plus sa transformation animale n’était pas encore au top et elle ne voulait pas trop l’utiliser pendant un combat de peur de perdre le contrôle.

Le meilleur moyen était encore de glaner le plus d’information possible, cependant même si Ethiann avait été d’une aide précieuse et qu’il lui avait alors permit de garder son calme, sa maitrise de l’esprit avançait doucement, trop doucement en réalité. Elle ne pouvait cependant pas s’attendre à tout maitriser d’un seul coup il en allait de soit, mais elle aurait aimé apprendre encore plus vite qu’elle ne le faisait actuellement. Elle devait faire un choix pour le moment. Il fallait absolument qu’elle prévienne son ami, c’était capital. Et pour cela elle devait fuir de derrière le rocher.

Le tout était de savoir comment. Elle regarda en arrière, il était hors de question qu’elle repasse par là. Le tanneur avait surement finit sa conversation avec le Nua, de plus les deux hommes semblait avoir braqué leur regard sur sa cachette. La métamorphose était une idée, cependant ça ne l’enchantait guère de l’utiliser de suite. Heureusement pour elle, tout en cherchant une solution, elle vit un troisième homme s’approcher et leur faire signe. Elle tenta de distinguer le troisième homme et remarqua avec un hoquet de surprise qu’il s’agissait du tavernier. Une sourde colère s’empara d’elle, mais elle se calma bien vite lorsqu’elle remarqua que tous s’éloignèrent, laissant la voie libre.

Lunielle saisit l’occasion et s’avança vers leur campement de fortune. Elle vit alors une trappe faite de pierre cette fois et apparemment assez ancienne. Que devait-elle faire à présent. Cette trappe réveillait sa curiosité et elle avait envie de descendre et de voir ce qu’elle pouvait cacher. Cependant, elle savait aussi que l’elfe pouvait risquer sa vie à tout moment. Elle prit alors la plus sage décision et repéra les environs. Elle n’était vraiment pas loin du village mais assez cacher pour ne pas être vu par tout le monde. Astucieux. Ce village était un réel nid à problème et il y avait des choses vraiment étrange, trop étrange d’ailleurs. Elle devait en avoir le cœur net.

Elle se dirigea alors vers le village, essayant de trouver des brèches qui lui permettait de ne pas être vu par les différentes personnes. Après tout, si quelqu’un venait à l’apercevoir, il se demandait bien ce qu’elle faisait là, sachant que personne ne l’avait vu sortir du village. Et puis elle voulait absolument éviter tous ceux qui étaient impliqué pour le moment. Par chance, elle trouva une petite entrée dans la palissade et s’y glissa sans mal. Elle suivit alors la petite ruelle qui déboucha non loin de la porte et décida de flâner comme si elle n’était pas le moins du monde absorbé par ce qu’il venait de se passer. Après tout elle était une voyageuse et ce n’était pas son affaire.

Elle s’avança dans le village, se mêlant à la foule des villageois, malheureusement pour elle, elle ne passait pas tout à fait inaperçus. Heureusement qu’elle n’était pas très grande. Elle réussit à se faufiler sans trop de mal vers l’endroit ou elle devait retrouver le jeune homme et oh surprise, il était là. Elle se dirigea vers lui, il semblait bien cacher et lorsqu’elle arriva, elle remarqua qu’il était blessé. Elle le fit s’assoir dans un coin ou personne ne pouvait le voir et regarda plus longuement la blessure. Heureusement, ce n’était pas très profond, mais il allait falloir le soigner. Lunielle le laissa là, se faufila jusqu'à l’auberge, tout le monde était tellement occupé que pour une fois personne ne fit attention à elle. Elle monta alors dans sa chambre, récupéra le kit de premier soin et pour ne pas se faire remarquer, passa par la fenêtre de sa chambre.

Les quelques années d’entrainement chez son père lui permit d’atterrir sans se faire mal et elle retourna rapidement près de l’elfe. Elle regarda alors sa blessure et s’aperçut qu’il s’agissait d’un coup de dague. Lame assez courte, tranchante et au vu de la plaie, poli il n’y avait pas si longtemps. Par contre la personne qui avait fait cela, ne maniait pas très bien le combat. Ou alors était-ce une ruse du jeune homme. Elle se posait de plus en plus de question, mais avait de les poser, elle le soigna et lui fit un pansement dans les règles. Une fois soigné, elle n’allait pas le laisser partir sans poser de questions. Toutefois il allait falloir qu’elle soit maligne, un peu plus qu’elle ne l’était avant. Aussi commença-t-elle son interrogatoire.

« Il va vraiment falloir qu’on mette les choses au clair entre nous parce que là, ce n’est réellement pas possible donc pour commencer je me nomme Lunielle, ravie de vous rencontrer. Ensuite j’aimerais savoir pourquoi vous n’avez prévenu aucun membre de votre équipe que vous m’aviez demandé de l’aide. Je peux comprendre si jamais vous vous méfiez de l’un d’entre vous, cependant vous semblez vraiment sincère et je n’aimerais m’être trompé. De plus, pour être honnête avec vous, je pense que cette situation devient vraiment compliquée et ensuite si vos réponses me semblent satisfaisantes, je ferais en sorte de vous dire ce que j’ai pu découvrir. »

Elle s’arrêta un instant. Le regard ahurissant de l’elfe en face d’elle lui montrait qu’il ne s’attendait visiblement pas à ce genre de réaction de sa part, mais elle s’en fichait complètement. De plus, elle devait avoir des réponses plus concrète trop de pourquoi lui vrillait les neurones et si elle voulait mener à bien son enquête, elle devait lui faire confiance surtout qu’avec ce qu’elle avait découvert, elle ne pouvait plus laisser planer de doute. Elle le fixa, sans sourire charmeur, sans visage impassible. Elle le regarda pour une fois avec un visage totalement normal qui laissait transparaitre ce qu’elle pensait enfin un peu mais qui pouvait aussi laisser entrevoir la personne qu’elle avait peut être été dans une autre vie. Elle se fustigea mentalement, pas la peine de penser au passé maintenant.

« Et puis bon sang, mais qui à tenté de vous poignarder. Ca devient une manie dans ce village. »

Elle ne cessait de le fixer attendant en silence qu’il daigne enfin lui parler sans omettre de détails.

C’est un regard rassuré qui s’abat sur toi lorsque ton ami, en ouvrant les yeux découvre ton visage et non celui de son agresseur. Fort heureux de constater que tu étais pleine de ressources, il se redressa péniblement maintenant que tu avais pansé sa blessure qui n’était pas trop grave. A nouveau tes interrogations étaient justifiées et il le savait bien, ce n’était que ton attitude qu’il ne comprenait pas.

« - Je me nomme Drenys, enchanté également. Ne vous méprenez pas, ils sont au courant, c’est pour cela que mon camarade a détourné l’attention du tanneur plus tôt, il espérait que vous puissiez fouiller un peu plus en détails. Avez-vous découvert quelque chose ? Je me doute que si vous êtes tant en avance c’est que quelque chose cloche, non ? »

Ton attitude l’inquiétait, tu pouvais le sentir avec précision, une inquiétude non pas envers toi mais envers les terribles nouvelles que tu pouvais apporter. Que tu lui annonce que la situation était grave ne l’étonnait pas, depuis le meurtre de ce matin il en était déjà conscient après tout. Depuis qu’il avait été attaqué il se doutait que quelque chose avait déclenché cette vague de violence soudaine. Il s’empressa de répondre à ta deuxième remarque avant que tu ne lui fasses ton rapport sur ce que tu avais découvert.

« - J’ai entrevu le visage d’une femme au moment ou j’ai reçu ce coup, une cydienne qui n’est pas du coin, je ne l’avais encore jamais vu. Je pense qu’elle dirige plus ou moins le mouvement… Mais pour je ne sais quelle raison elle ne m’a pas tué alors qu’elle le pouvait, elle s’est contenté de me laisser là, comme si c’était un avertissement. »

Ou peut être que cette femme attendait quelqu’un d’autre, non ? Tu le compris bien trop tard qu’elle l’avait laissé là pour te tendre un piège. Tu pouvais voir le tavernier, le forgeron, le tanneur et le Nùa qui se tenaient derrière toi à présent, t’empêchant toute retraite. Tu étais piégée et ton allié ne te serait pas d’un grand secours avec cette vilaine blessure. Il était cependant encore armé et visiblement prêt à te défendre lorsqu’il se dressa entre toi et les agresseurs. L’ambiance était palpable et visiblement ça allait partir en sucette.

Ton camarade esquissa un sourire en direction du Nùa et finalement se tourna vers toi, avec un air rassurant en te chuchotant doucement :

« - Tout va bien se passer, partez et laissez moi ici, je vous rejoindrais.»

Tu n’avais pas énormément de choix et le combat n’était pas l’alternative qui te convenait le mieux. Drenys fit un geste de la main et l’impensable se produisit, du feu jaillit de ses doigts, le souffle chaud qui trainait derrière le feu ardent provoqua un geste de recul de la part du tanneur et du tavernier, seul le forgeron ne bougea pas d’un pouce, visiblement aussi habitué que tu ne l’étais à la chaleur. Le Nùa quand à lui asséna un violent coup de sa claymore sur le tanneur, lui sectionnant sèchement le bras. A la vue de la scène tu venais de comprendre que le groupe de mercenaires avait été bien plus mystérieux qu’il n’y paraissait car ce n’était que maintenant que tu découvrais l’existence de ce protagoniste. Ce dernier t’adressa un sourire te laissant comprendre qu’il savait tout depuis le début, notamment ce passage ou tu les avais espionnés. Mais le temps n’était pas aux révélations, Drenys était en train de croiser le fer avec le forgeron et le mystérieux Nùa avec le tavernier, ton opportunité pour t’enfuir et continuer n’allait pas être éternelle. C’est avec hâte que tu t’éloignes de la zone sous le regard rassuré de tes deux nouveaux compagnons qui pouvaient à présent se donner à fond. Ton objectif était donc de rejoindre cette mystérieuse et lourde trappe de pierre vue plus tôt et c’est avec le recul que tu te posais une question a laquelle tu trouvais immédiatement la réponse : Comment allait-il te retrouver ? Et en repensant à ce fameux Nùa tu venais de comprendre qu’il connaissait également cette trappe, puisque tu l’y avais surpris en train d’y monter la garde. Il n’est pas impossible que tu ais beaucoup de questions à leur poser si tenté qu’ils survivent à leur affrontement.

C’est en prenant une nouvelle fois ton courage à deux mains que tu tentais de soulever la lourde trappe et avec difficultés que tu y parvenais.
C’est ici que le danger arriverait à son paroxysme, armée de ta fidèle lame et de ton courage, tu allais te lancer à la poursuite des réponses que tu voulais enfin.

[L’agitation causée en ville à mystérieusement rendu la galerie agitée à son tour. Je te laisse avancer jusqu'à la première salle comme il te l’était proposé dans le post précédent, ou tu découvriras cette fois deux autres adversaires (Race/Armes/Armures de ton choix) prêts à en découdre et sur lesquels tu peux capter un sentiment de carnage et de haine envers toi. Tu es libre de les tuer ou les blesser et éventuellement de tenter de leur soutirer des informations.]

Le calme semblait n’en plus finir, son regard toujours fixé sur l’elfe qui se relevait péniblement. Elle voulait l’aider, mais elle était un peu trop énervée pour cela et elle était certaine que ce ne serait que le début. Ce village recelait un mystère qu’elle voulait découvrir, mais chaque fois qu’une réponse arrivait, d’autre question venait se poser, sans aucuns répits. Elle ne faisait que cela depuis le début, répondre aux questions des autres sans avoir de réponse aux siennes. Son attitude était surement quelque peu déplacer, elle le savait. Mais le coup de la caverne du tanneur n’avait pas arrangé son humeur qui était passé de morose à passable. Et puis cet esprit qu’elle ne maitrisait pas assez vite l’énervé tout autant. Elle se calma en entendant l’elfe parler.

« - Je me nomme Drenys, enchanté également. Ne vous méprenez pas, ils sont au courant, c’est pour cela que mon camarade a détourné l’attention du tanneur plus tôt, il espérait que vous puissiez fouiller un peu plus en détails. Avez-vous découvert quelque chose ? Je me doute que si vous êtes tant en avance c’est que quelque chose cloche, non ? »

Drenys. C’était plutôt sympa comme nom. *Arrête de penser de cette manière idiote ça ne fera pas avancer le bordel*. Elle se remit d’aplomb dans la conversation. Ainsi il avait fait en sorte que le Nua « divertisse » le tanneur. Bien bonne idée que celle-ci. Elle n’avait rien vu venir. En réalité son boulot de mercenaire lui allait à ravir. Elle s’approcha un peu de lui, son humeur passa de passable à énervé. Ce qui était pour le moins mieux. Puis avant qu’elle puisse dire quelque chose il parla de son agresseur.

« - J’ai entrevu le visage d’une femme au moment ou j’ai reçu ce coup, une cydienne qui n’est pas du coin, je ne l’avais encore jamais vu. Je pense qu’elle dirige plus ou moins le mouvement… Mais pour je ne sais quelle raison elle ne m’a pas tué alors qu’elle le pouvait, elle s’est contenté de me laisser là, comme si c’était un avertissement. »

Un avertissement, moui plausible, cependant Lunielle se dit qu’il y avait autre chose derrière ce probable avertissement. Elle repensa à la phrase, ce n’était pas Drenys qu’il voulait se débarrasser mais d’elle. Elle ne comprit que trop tard l’ingéniosité du subterfuge. Se servir du mercenaire pour l’atteindre. Les autres semblaient la connaitre mieux qu’elle ne le pensait. Cette cydienne avait joué sur le faite que Lunielle ne laisserait jamais un camarade derrière elle. Un peu trop maligne à son goût. Drenys était donc l’appât mais alors ou était passé le filet.

Elle venait tout juste de se poser la question lorsqu’elle sentit plusieurs présences derrière elle. Elle se retourna pour voir un quatuor avec une méchante allure la regarder comme un amuse-gueule. Et maintenant qu’allait-elle faire. Se battre bien entendu. Elle ne pouvait laisser son camarade ici, elle devait au moins faire ce qui était dans ses cordes pour le défendre. Son regard se posa sur l’elfe qui armé, se remettait debout près à se battre. Certes la blessure n’était pas profonde, mais il ne devait pas se lever ainsi. Pourtant, il esquissa un sourire envers le Nùa présent et se tourna vers elle. Son visage avait pris une teinte douce, la même que la première fois ou ils s’étaient rencontrés. Il lui chuchota finalement.

« - Tout va bien se passer, partez et laissez moi ici, je vous rejoindrais.»

Elle était complètement prostrée, ne sachant quoi faire lorsque soudainement, l’elfe fit un geste de la main et du feu jaillit de ses doigts. Ainsi lui aussi maitrisait le feu, ils avaient plus en commun que ce qu’elle pensait. Le tanneur et le tavernier reculèrent de quelques pas, n’aimant visiblement pas la chaleur. Bien sur le forgeron ne bougea pas d’un pouce, la chaleur était leur lot quotidien et il maitrisait aussi ce pouvoir, elle en était certaine. Elle vit ensuite le Nùa abattre son énorme épée sur le tanneur qui perdit un de ses bras. *Il aurait tout de même pu me prévenir, enfin bon je pense que sa stratégie n’est pas si mauvaise.*. Lunielle sourit pour elle-même, finalement ce groupe de mercenaire était quelque peu étrange et il semblait plus nombreux qu’il n’y paraissait.

Lunielle suivit les ordres de son « patron » et se retira du combat espérant que tout irait bien pour elle. Elle avait quelque chose à faire elle aussi de toute manière. Elle commença à partir lorsqu’elle se demanda comment ils allaient la retrouver. Elle se souvint alors que le Nùa connaissait l’existence de la planque, cependant on n’était jamais sur de rien. Elle forma une image de l’elfe en pensée et envoya son message.

**Je serais dans le souterrain que ton ami connait bien. La trappe de pierre. Ne soit pas en retard sinon tu recevras mon courroux**

Elle avait opté pour le tutoiement cette fois ci, après tout ils étaient dans le même bateau. Elle continua sa route jusqu'à la trappe et avec un peu d’effort, réussit à la soulever. Elle sauta alors dans le trou et se réceptionna correctement. Lunielle dégaina son épée, celle qu’elle avait mit tant de soin à forger. Il faudrait un jour qu’elle pense à forger une lame runique, cela ne pourrait pas être si mal enfaite. Elle commença à avancer le long de la galerie froide et assez mal éclairé. Le sol n’était pas meuble et comportait nombre d’aspérité et de trou qui la faisait trébucher à chacun de ses pas.

Elle avança tranquillement jusqu'à une sorte d’entrée lui semblait-il arrivé à hauteur, elle remarqua qu’il s’agissait enfaite d’une salle. Pas très grande en somme mais occupé par deux personnes qui n’avaient pas très l’air amical. Elle avait un choix à faire, soit reculer et attendre Drenys et ses amis soit les affronté. Son choix fut vite fait. Sans aucune somation, elle entra dans la place et se retrouva face à un Cydien d’une vingtaine d’année équipé d’une hache à deux mains et d’un Almer de pas plus de la trentaine lui semblait-il équipé lui de deux épées. Elle tenta de savoir s’ils étaient hostiles et la réponse se fit rapide. Une puissante vague de haine et de carnage s’abattit sur Lunielle qui en fut estomaqué. Elle ressentit la même chose qu’elle avait ressentit le jour d’avant. Un seul mot lui venait à l’esprit pour décrire ce sentiment : faim. Elle considéra leurs armures, toute deux faites de cuir. Très bien, cela allait fortement l’avantager. Elle s’avança alors dans la salle et comme un signal d’alarme, il se jetèrent tous les deux sur elle.

Lunielle esquiva rapidement le coup de hache et envoya un coup de pied dans la tête de son propriétaire qui alla s’écraser sur le mur non loin de là. Les coups d’épée simultané étaient de loin les plus compliqué à évité et Lunielle tentait tant bien que mal de porter des coups, cependant il ne semblait pas enclin à la laisser faire. Elle esquiva une nouvelle fois une des lames, cependant elle ne put esquiver qu’à moitié la seconde qui lui entailla moyennement le bras. La rage du type se répercuta sur son esprit, lui filant mal à la tête. Son humeur repassa du énervé à maussade et sitôt fait, elle se releva. Plus question d’esquivé les coups surtout que l’autre revenait à lui. Elle attendit que l’Almer porte sa première attaque, dévia son épée, lui entailla le bras et posa sa main sur le cuir qu’il portait. Elle le regarda avec un air de mépris et mis le feu à l’homme en face d’elle. *va en enfer crétin*

Elle eut tout juste le temps de se jeter sur le côté qu’elle entendit la lame du Cydien s’écraser à côté d’elle. Cette lame, elle allait la reforger pour que jamais elle ne puisse servir à un type de son genre. Elle attendit qu’il s’approche d’assez près. Ses coups étaient puissants, mais très lent. Il lança sa hache dans sa direction, Lunielle passa alors dessus sa garde et lui entailla le bras. Le Cydien recula, laissa sa hache planté dans le sol. Lunielle posa sa main sur la hache et celle-ci fondit complètement. Cependant, le Cydien ne cessa pas le combat, il continua à attaquer, sa rage prenant de l’ampleur. Lunielle se demandait si elle devait tenter de lui parler ou pas, mais probablement qu’il n’écouterait pas, il fallait qu’elle le maitrise. Seul soucis, le corps à corps n’était pas son fort et utiliser le feu une fois encore causerait trop de dégâts. Une idée lui vint lorsqu’elle regarda le pommeau de son épée. Elle attendit qu’il s’approche d’elle et au moment où il s’y attendait le moins, elle s’écarta. L’homme perdit alors son élan et Lunielle en profita pour frapper sa jambe à l’endroit vulnérable de l’articulation. Son genou se brisa et l’homme resta à terre. Elle s’empressa de finir de l’immobiliser au sol et le regarda. Sa rage envers elle était réellement inconditionnée, comment pouvait-il la détester à ce point alors qu’il ne se connaissait même pas. Elle avait marre de ce genre de comportement puéril. Aussi se décida-t-elle rapidement à l’interroger.

« Que se passe t-il ici. Et pourquoi vouliez vous, vous débarrasser de moi. On ne se connait même pas. Qui est ton chef ? »

Le Cydien la regarda et ne daigna pas répondre. Tant pis pour lui, elle répèterait ces vers le temps qu’il faudra pour le tanné. Elle avait tout son temps après tout.

C’est sans mal que tu neutralises les deux adversaires en face de toi, n’y laissant qu’une vilaine entaille et bloquant complètement le cydien. Il était à ta merci et sa blessure au bras le faisait souffrir. Il évitait de bouger la jambe également. L’immobiliser pour le questionner aurait pu être une bonne idée s’il avait été du genre loquace, malheureusement tu ne tirerais rien de lui et tu le savais. En dehors de cette haine inaltérable qu’il te portait pour des raisons plus que douteuses, il se débattait légèrement si bien que tu pouvais apercevoir des marques qui dépassaient légèrement de sa tunique dans son dos. Impossible de voir ce que c’était et ce bougre se débattait tellement que ta blessure te fit céder et voila qui te portait un coup au visage pour te repousser. Par chance une flèche l’arrêta dans son deuxième mouvement qui consistait à te poignarder avec une dague dissimulée dans sa botte. Un tir net, précis et meurtrier qui se logeait avec aisance dans sa tête.

Ton sauveur n’était autre que le Nùa que tu avais croisé chez le tanneur, armé de son arc et accompagné de tes deux camarades visiblement triomphants de leur affrontement bien que blessés en de multiples endroits. Drenys s’approcha de toi pour panser ta blessure au bras, ne te laissant pas le choix et ne te permettant pas non plus de protester. De toute manière tu étais soulagée de les savoir en vie et en même temps tu ressentais une inquiétude submergeant ton esprit de la part de l’elfe. Une fois ceci fait il ne put s’empêcher de t’aider à te relever, en parfait gentleman qu’il était. C’est avec de multiples sourires et de soulagement qu’il prit finalement la parole.

« - Désolé pour le retard, ils étaient un peu plus tenaces que prévu. Il me semble qu’il serait temps que je vous présente mes deux camarades restants : Voici Phendrian, comme tu as pu le constater c’est un tireur hors pair. Et ici voici Valgor, une véritable force de la nature. Les gars, je vous présente Lunielle, c’est à elle que j’ai demandé de l’aide comme je vous avais dit, elle est la seule personne à qui nous pouvons faire confiance dans cette ville. »

Ceci étant dit, il fit signe au dénommé Valgor, celui que tu avais tout d’abord pris pour un ennemi afin qu’il t’explique la situation. En effet, l’homme avait magnifiquement intégré les fanatiques en question et avait probablement quelques infos supplémentaires à donner.

« - On va atteindre le pire Drenys, le peu que je sais de ce groupuscule c’est qu’ils enlèvent des habitants, pourquoi je ne sais pas encore et j’ai pas forcément hâte de le découvrir. La femme qui t’as attaqué était surement celle qu’ils appellent « La veuve », c’est une cydienne visiblement douée dans l’assassinat et la manipulation des esprits faibles. J’en sais pas plus sur elle si ce n’est qu’elle est sacrément dangereuse. Un genre de beauté fatale si tu préfères. »

Il termina son explication sur un rire dans le but de détendre un peu l’atmosphère mais rien n’y fit. Cette mystérieuse femme qui semblait être à la tête de l’organisation était vraisemblablement celle qui était également à l’origine de tes maux de tête carabinés et de toute cette haine et violence que tu ressentais. En avançant un peu plus avec tes compagnons, vous arriviez à un croisement, en vous scindant en deux groupes, les deux Nùas partirent par le chemin de gauche, vous laissant aller à droite en vous souhaitant bonne chance. Toi et Drenys avancez doucement dans le couloir plus sombre.

[Je te laisse éventuellement converser avec eux, puis décrire tout le passage du trajet jusqu’au croisement, éventuellement pour la discussion qui donne lieu à la séparation en deux groupes, tu peux manipuler les PNJ à ta guise. Ensuite avancer avec Drenys dans le couloir ou tu ne peux rien ressentir d’autre que douleur et haine. Tu peux avancer jusqu'à la prochaine salle si tu le désires.]

Cela faisait déjà plusieurs minutes qu’elle tentait en vain de le faire parler. Il était une vrai tombe et elle ne savait pas pourquoi à ce moment, tout le monde aurait parlé, ne serait-ce qu’un peu. Après tout elle lui avait entaillé le bras et briser le genou. Il devait bien lui en vouloir, mais au lieu de l’invectiver, il se contentait de la regarder avec toute la haine qu’il était possible d’éprouver pour quelqu’un qui avait détruit votre vie. Cependant elle était certaine de ne jamais l’avoir rencontré auparavant aussi était-il impossible pour elle d’avoir détruit sa vie. Tout à sa réflexion, elle ne remarqua pas de premier abord les marques qui dépassait de la tunique de son prisonnier, elle tenta en vain de se rapprocher, mais il se débattait tellement qu’au bout d’un moment, il réussit à lui porter un coup au visage qui la déstabilisa. Elle vit par la suite une flèche se ficher dans son front et il tomba à la renverse.

Lunielle allonger sur le dos regarda derrière elle et découvrit le Nùa qu’elle avait rencontré chez le tanneur, celui qui avait opéré la petite diversion. Elle regard alentour et vit le second Nùa ainsi que Drenys qui les accompagnait. Elle fut de suite soulagée, ils étaient sortis indemne de leur combat, tant mieux. Elle eut juste le temps de remarquer leurs blessures que Drenys s’approcha d’elle et commença à soigner sa plaie au bras. Elle ne protesta pas et trouva d’ailleurs l’attention sympa, c’était bien la première fois qu’elle laissait quelqu’un l’approcher aussi souvent et surtout sans ressentir la moindre gêne. Cependant, elle ressentit de suite l’inquiétude venant de l’elfe. Il ne devait pas autant s’inquiété, sinon bientôt il aurait une panoplie de ride sur son visage. Elle le regarda finir le bandage et bien sur comme un parfait gentleman, il la remit debout avec une tonne se sourire et un soulagement non feint. Elle avait envie de rire, à croire qu’il pensait qu’elle était sans défense. Elle était à peine sur ses pieds qu’il commença à parler.

« - Désolé pour le retard, ils étaient un peu plus tenaces que prévu. Il me semble qu’il serait temps que je vous présente mes deux camarades restants : Voici Phendrian, comme tu as pu le constater c’est un tireur hors pair. Et ici voici Valgor, une véritable force de la nature. Les gars, je vous présente Lunielle, c’est à elle que j’ai demandé de l’aide comme je vous avais dit, elle est la seule personne à qui nous pouvons faire confiance dans cette ville. »

Elle eut tout juste le temps d’hocher la tête pour les saluer que Drenys fit signe a Valgor qu’elle avait d’abord prit pour un ennemi d’expliquer la situation. Effectivement, avoir quelques indices supplémentaires ne serait pas de la tarte.

« - On va atteindre le pire Drenys, le peu que je sais de ce groupuscule c’est qu’ils enlèvent des habitants, pourquoi je ne sais pas encore et j’ai pas forcément hâte de le découvrir. La femme qui t’as attaqué était surement celle qu’ils appellent « La veuve », c’est une cydienne visiblement douée dans l’assassinat et la manipulation des esprits faibles. J’en sais pas plus sur elle si ce n’est qu’elle est sacrément dangereuse. Un genre de beauté fatale si tu préfères. »

Elle l’entendit alors rire à gorge déployé, surement pour détendre l’atmosphère, cependant rien ne pourrait les détendre pour le moment. Le danger suintait de tous les pores de cette galerie et elle se disait que maintenant elle savait d’où venaient ces affreux maux de tête et cette soif qu’elle ressentait toujours. La jeune femme se nourrissait surement des esprits qu’elle manipulait, qui pouvait se complaire dans ce genre de vie. Ce qu’elle ne comprenait toujours pas c’était pourquoi cette jeune femme lui en voulait. A part Ahina, Ethiann et quelques personnes qui avait passé des commandes chez elle, elle ne connaissait que peu de monde, elle avait toujours voulu ne pas se mêler aux autres donc comment aurait-elle pu susciter autant de haine chez quelqu’un qu’elle ne connaissait pas. Bon ce n’était pas le temps des questions. Ils allaient encore devoir avancés.

« Tout d’abord, je suis ravie de vous connaitre, ensuite, nous devrions continuer si vous voulez bien, cette odeur de viande cramer me donne un peu la nausée. »

Elle esquissa un sourire, désignant le premier corps qui fumait encore et finalement commença à avancer. La discussion se continua le temps du chemin.

« Vous aussi vous manipulez le feu. »
« Oui, je le manipule, je suis forgeronne de métier enfaite. Mais je ne maitrise pas que le feu. »
« Ah bon que maitriser vous d’autre alors ? »
« Euh transformation animale et j’utilise l’esprit enfin j’essaye. »
« C’était donc cela pendant le combat, de la télépathie. »
« Oui navré, je voulais être sur que vous me retrouviez, navré. »
« Non pas de soucis. »

Lunielle regarda le chemin qui semblait encore plus escarpé et tortueux que jamais. Elle allait commencer à leur expliquer pour l’esprit parce que Valgor avait souligné le faire qu’elle avait dit j’essaye lorsqu’ils arrivèrent à un croisement. Deux directions, quatre personnes, la division était rapidement faite en réalité. Elle les regarda tous les trois en se demandant comment allait être formé les équipes lorsqu’elle vit Valgor et Phendrian esquisser un sourire. Elle ne comprit pas de suite, puis Valgor prit la parole.

« Je pense qu’on va devoir se séparé en deux. »
« Oui je le pense aussi de toute façon le calcul est rapidement fait. Comme nous sommes deux a manipuler le feux, je suggère de mettre chacun de nous dans une équipe qu’est ce que vous en dites.»

Elle sentit le regard des Nùa se crisper légèrement. Elle se tourna vers Drenys qui n’avait pas l’air d’avoir bougé d’un fil, cependant elle n’était pas certaine qu’elle pouvait faire confiance à sa vue sur ce coup là.

« En réalité, avec Phendrian nous avons l’habitude de combattre ensemble, ne vous en faites pas, nous nous ne sortirons. Et puis vous allez plutôt bien ensemble. »

Avec un petit rire, ils partirent sur le chemin de gauche en leur souhaitant bonne chance. Lunielle n’eut pas la chance d’argumenter. *Qu’ils étaient mesquins ces deux là toute de même*. Elle pensa cela, mais en réalité, cela ne la dérangeait pas du tout. Elle aimait la présence de l’elfe et puis s’il avait paru si inquiet, ce n’était pas seulement parce qu’elle était utile. Enfin elle l’espérait. Drenys et elle partirent donc sur le chemin de gauche. Ils continuèrent en silence jusqu'à ce que Drenys brise le silence.

« L’esprit n’est ce pas un don généralement lier au templier ? »
« Je le pensais aussi quand j’ai commencé la ressentir, j’étais vraiment jeune et je ne savais pas comment me comporter. Mon père adoptif a tenter de m’aider, mais tout deux nous étions dépasser et au lieu d’essayer de le contrôler je l’ai refoulé. A ce jour, j’ai commencé à essayer de ne plus le refouler mais de le contrôler, cependant ma maitriser n’est pas encore au top et je doute que je puisse le maitriser aussi bien qu’un templier, mais je ferais de mon mieux. C’est un ami Ethiann qui m’a apprit les bases. C’était sympa de sa part, on s’est bien amusé ensemble. »
« Ah ce Ethiann c’est un homme non ? »
« Oui, très gentil. Avec Ahina on s’est bien marrer durant notre sortie dans le désert, et même si c’était dangeureux on s’en est plutôt bien sortit. Ce sont de très bon amis tous les deux. Enfin je dis ça mais ce sont les seuls amis que je possèdent. Je ne suis pas très doué avec les sentiments. »
« Il suffit que quelqu’un tente de vous apprendre. »

Lunielle ne répondit pas. Apprendre, pourquoi pas, après tout cela pourrait lui être utile. Elle se concentra sur le chemin qui devenait plutôt meuble. L’humidité avait envahit les lieux, mais ce n’était pas autant que ses maux de tête avaient diminués. Elle tenta de ressentir les émotions alentours, mais il s’agissait toujours des même. Haine mais pourtant elle ressentit autre chose de la douleur. Oui, les esprits contrôlés souffraient en silence. Pourquoi cette fille enlevait des gens pour s’en servir comme outil. Lunielle ne comprendrait jamais cela. Elle s’arrêta un instant, sa blessure au bras la lançait un peut. Ils reprirent ensuite leur route jusqu’à atterir près d’une nouvelle salle. Elle se retourna vers Drenys.

« J’espère que ta blessure va bien car je crois qu’on aura encore à se battre pour découvrir le fin fond de l’histoire. »

Elle ne sut pas par la suite ce qui la poussa à faire cela, mais elle s’approcha de l’elfe et l’embrassa sur la joue.

« Pour te remercier de m’avoir sauvé tout à l’heure et pour ma blessure. »

Puis elle attendit le feu vert de l’elfe pour avancer dans la salle.

Tu semblais approcher du but et ce n’était pas sans mal que tu supportais toute la brutalité des émotions qui planaient en ces lieux. Vous étiez tout deux blessés légèrement mais encore suffisamment en forme pour tenir tête à un bataillon armé jusqu’aux dents. Votre progression donnait l’impression de tourner en rond sans cesse jusqu’au moment ou vous arriviez à l’entrée d’une nouvelle salle. Après t’être inquiétée et offert ce petit baiser à ton camarade - qui, soit dit en passant était ravi - vous vous prépariez au pire dans cette salle. Drenys ouvrit le chemin, déboulant dans la pièce comme le parfait combattant qu’il était, tu le suivais de près et c’est avec étonnement que vous ne constatiez pas la moindre présence en ces lieux. La pièce était vide, enfin presque, si on tenait compte des cages présentes et des traces de sang qui avaient séchées sur le sol. Vous étiez arrivé dans ce qui semblait être les geôles de la mini-base. Les dispositifs étaient anciens mais mortellement bien ficelés, les parois des prisons étaient hérissées de points et par un procédé astucieux il était possible de transpercer ce qu’elle contenait avec la douceur la plus sadique qu’il ait été connu en Azthia. Un instrument de torture plutôt archaïque mais diaboliquement efficace. Il était évident que vous étiez tombés sur des malades mentaux, combien de personnes avaient pu être maltraitées ici, selon toi ?

Ne cherche pas la réponse, personne ne le sait. Néanmoins cette pièce aussi morbide soit-elle était un bon point d’information, Drenys venait de saisir une lettre manuscrite rédigée en cydien sur le petite table ou reposaient les instruments. Un air grave s’affichait sur son visage tandis qu’il te la lisait à haute voix :

« - Je veux un rapport complet sur l’avancement des préparatifs pour le grand rituel, que les participants soient prêt en temps et en heure. En ce qui concerne les gêneurs, n’hésitez pas à les supprimer s’ils se montrent trop fouineurs.
La veuve. »

Il te jeta un regard dépité avant de finalement reposer la lettre et de reprendre l’exploration de la pièce. Malheureusement rien de plus et le temps allait vraiment finir par manquer d’après ce que vous veniez de découvrir. C’est alors en marche rapide que vous repreniez l’exploration, ne croisant toujours personne, tu pouvais néanmoins constater que vous montiez une légère pente, peut être remontiez vous vers la surface ?
Hélas non, vous veniez d’arriver à l’entrée d’une autre salle mais étrangement celle-ci était fermée par une lourde porte en pierre et pourvue d’une serrure. Visiblement verrouillée, c’est encore une fois que ton esprit s’affolait mais d’une violence encore non ressentie. Le choc fut si violent que tu en perdis l’équilibre de nouveau mais ton partenaire te rattrapa de justesse, la violence des émotions ressenties était intense, il devait y avoir beaucoup de personnes derrière cette porte. Seulement vous étiez bloqués ici, c’est du moins ce que Drenys pensait jusqu’au moment ou, en examinant la serrure tu pus constater qu’elle était faire d’un métal très classique et qu’il te serait donc aisé de la faire fondre pour la déverrouiller. Néanmoins cette technique aurait un prix, bye bye l’effet de surprise.
Vous n’aviez hélas pas le choix et tandis que tu entreprenais de faire fondre le mécanisme de la serrure, Drenys était prêt à bondir dans la salle pour te protéger.

Tandis que tu venais de finir ton ouvrage, la porte à présent ouverte te dévoilait un spectacle macabre. Au centre de la pièce se trouvais empilés les corps d’une poignée de personnes ainsi que d’animaux gisant dans leur sangs qui jonchait le sol de la pièce. En face se trouvait un siège et manque de chance, la mystérieuse cydienne s’y trouvait.
Autre mauvaise nouvelle, tu pouvais voir de loin deux corps en dehors du tas, non loin de ton adversaire, tu ne pouvais distinguer exactement et tu espérais au plus profond de toi qu’il ne s’agissait pas de Phendrian et Valgor. La cydienne s’était retournée vers vous avec une dague et une épée courte en main au bout de laquelle coulait encore du sang, vous aviez maintenant toute son attention et elle ne semblait pas vraiment heureuse de vous voir et encore moins envie de discutailler. Drenys semblait également prêt à lui faire payer cette vilaine entaille qu’elle lui avait faite et prêt à venger son défunt collègue Fugnar.

[Juste un détail sur le combat à venir, La veuve est un personnage très agile et prendra très facilement le dessus sur Drenys, bien plus amoché que toi et le mettra hors combat avec aisance. Tu as le droit de la blesser plus ou moins gravement mais pas de la tuer.]

Drenys s’engagea par l’ouverture comme le parfait guerrier qu’il était. Lunielle le suivit sans peine. Elle s’attendait à ce qu’il y ait d’autre personne prêt à leur tomber dessus, cependant il n’y avait rien à part des grandes cages et des traces de sang séchées sur le sol. Lunielle s’approcha d’une des cages pour regarder de plus près et ce qu’elle découvrit ne lui fit que comprendre un peu plus l’urgence de la situation. Là ou se situaient les cages, des piques étaient disposées dans le mur, ancien stratagème qui fonctionnait encore de nos jours. Son cœur fit un bond dans sa poitrine en tentant de comprendre ce qu’avait pu ressentir les prisonniers. Des malades, il s’agissait de véritables malades mentaux pour utiliser encore ce genre de procédé et pour torturer ainsi tout un village. Combien avaient-ils pu faire de victime jusqu'à aujourd’hui, nul ne le savait probablement. Drenys s’avança jusqu'à une table non loin de là et y lut un genre de missive.

« - Je veux un rapport complet sur l’avancement des préparatifs pour le grand rituel, que les participants soient prêt en temps et en heure. En ce qui concerne les gêneurs, n’hésitez pas à les supprimer s’ils se montrent trop fouineurs.
La veuve. »

Elle croisa son regard qui paraissait dépité. Comme elle, il savait que ce qui les attendait promettait un véritable carnage, et le temps allait probablement manqué pour arrêter tout cela. Il n’était plus temps de trainer ou d’être prudent, autant en finir maintenant. Ils reprirent alors le chemin, en marchant rapidement mais en évitant de se fatiguer aussi outre mesure. Le chemin remontait en légère pente, peut être les ramenait-il vers la sortit ? Elle n’y croyait pas de trop et c’est avec un soupir qu’ils atterrirent devant une porte, visiblement verrouillée.

Lunielle se concentra quelques instant et reçut de plein fouet un choc émotionnel d’une intensité jamais apparut avant cela. Le choc était tellement fort qu’elle vacilla et se retrouva finalement dans les bras de l’elfe qui la remit debout. Il y avait tant de souffrance, tant de personne derrière cette porte. Elle devait absolument l’ouvrir et même si pour cela elle devait défoncer cette foutue porte. Drenys allait faire demi-tour lorsqu’elle aperçut la serrure. Lunielle le rattrapa par la manche et lui montra la serrure. Pas d’effet de surprise, mais tant pis. Elle fit fondre avec l’aisance naturelle de la manipulation du métal la serrure et la porte s’ouvrit tranquillement.

Drenys fut le premier à entrer, la protégeant comme toujours, elle entra à son tour et le spectacle qui l’attendait au centre de la salle la cloua sur place. Un tas de corps amoncelés, homme et animaux gisant dans leur sang. Derrière eux se trouvait un siège ou trônait l’affreuse cydienne à l’origine de ce massacre. Lunielle détailla la pièce et fit signe à Drenys. Là bas, deux corps gisaient en dehors du tas. Il ne bougeait pas et ne semblait pas donner signe de vie. Elle espérait que ce ne soit pas Valgor et Phendrian. Un haut le cœur prit Lunielle. Tout ce sang, elle sentait quelqu’un en elle la mettre au défit de le libéré. Mais l’heure n’était pas encore venue.

La cydienne se retourna, sa dague et son épée dégoulinait de sang. Le mépris qu’affichaient ses yeux en disait long. Elle n’aimait pas du leur présence en ce lieu. Lunielle s’en fichait éperdument, elle allait venger tout ces gens qui étaient là. Il était pour cette fille de payer pour ce qu’elle avait fait. Drenys était encore plus motivé qu’elle et s’est alors qu’il s’élança en premier. Lunielle était encore un peu paralyser et elle regarda le combat de loin. Sa tête lui faisait affreusement mal et elle n’arrivait pas à sortir de sa tête les sentiments qui émanaient de cette pièce. Drenys se battait plutôt bien malgré son entaille, cependant alors qu’il semblait pouvoir la désarmer, la cydienne l’envoya valdinguer contre le mur ou il s’affaissa dans un certain coma.

« DRENYS »

Lunielle hurla et se rua vers l’elfe. Il respirait, il s’était surement assommé en atterrissant contre le mur. La cydienne se mit alors à rire. Un rire cruel et sadique. Lunielle avait encore mal à la tête, cependant une rage incontrôlée commencer à la prendre. Un instinct de combat qu’elle n’avait pas éprouvé depuis très très longtemps, depuis le jour ou son père avait été blessé par un client qui avait tenté de dérober tout ce qu’il possédait. Elle regarda la cydienne, ses yeux gris avaient prit une teinte des plus glacial, comme une meurtrière, inutile de fermer l’esprit au contraire, elle s’ouvrit complètement à lui et laissa monter la douleur qui alimentait sa rage. La cydienne se tourna vers elle et avec l’agilité d’un chat, elle l’attaque de chaque côté. Lunielle vit arriver les deux lames et les esquiva sans trop de peine, cependant la cydienne était drôlement rapide et elle enchainait les coups les uns après les autres. Au moment où elle fut acculée au mur, une idée germa dans son esprit. Il fallait qu’elle se serve de ses nombreux talents, après tout elle était plutôt polyvalente. Elle regarda alors la cydienne amorcer une attaque qu’elle pensait surement fatal. Lunielle leva ses mains et lorsque les lames entrèrent en contact avec ses paumes, elles fondirent instantanément.

« Du feu »

« Oui, du feu de forgeron »

Lunielle regarda ses paumes qui avaient été entaillé par les armes. Tout était superficiel, rien de grave. Elle prit alors son épée et porta des coups à la cydienne. Celle-ci esquiva tous les coups. Son agilité était remarquable, comme si elle s’était entrainée avec un quelconque saltimbanque. Bien si elle voulait de l’agilité, elle allait en avoir. Elle fit fondre la lame de son épée et jeta le pommeau non loin de Drenys, ainsi la cydienne ne pourrait pas la récupéré pour l’attaquer avec. Une vague de douleur s’insinua encore dans son esprit. Elle releva la tête vers la cydienne, le visage totalement fermé.

« SORT DE MA TÊTE »

Elle avait hurlé cela sans s’en rendre compte. Elle ne prit pas le temps de se déshabillé et se métamorphosa. La métamorphose se passa bien mieux que les autres fois. Elle ressentit le changement de gabarit, les os qui rétrécissaient, les poils qui poussaient sur sa peau, mais toute douleur était écartée. Ses affaires tombèrent et là ou s’était tenu une elfe, se tenait à présent une louve d’un pelage noir d’ébène et avec des yeux gris acier qui ne demandait qu’une chose : Combattre. La cydienne recula de quelque pas lorsqu’elle vit la transformation et chercha autour d’elle une probable arme. Elle n’en trouva aucune, à part celle de Drenys, mais pour cela il allait falloir passer derrière la louve, hors celle-ci ne semblait pas commode du tout.

Lunielle laissa à son esprit le temps d’incorporer l’instinct du loup, lorsque ceci fut faire, elle sut exactement ce qu’elle devait faire. Elle se mit en mouvement, courant vers sa proie. Celle-ci sauta alors en l’air, Lunielle fit de même et attrapa la cuisse de la Cydienne. Elle mordit à pleine dent dedans et les deux femmes retombèrent alors. La cydienne tenta de se relever et Lunielle mordit alors le bras, assez profondément pour presque le lui sectionner, cependant elle se contenta de tirer dessus ; un horrible craquement s’ensuivit, suivit de près par les cris de la cydienne. Elle avait l’habitude de faire souffrir les gens, mais il s’avérait qu’elle n’aimait pas réellement souffrir, tien, tien.

La cydienne tenta de reculer, mais la louve ne lui en laissa pas le temps et fit craquer une des jambes aussi. Ainsi, elle était paralyser et ne pouvait plus se mouvoir correctement. Lunielle s’approchait encore et toujours de la cydienne, le loup en elle voulait en finir, le sang lui donnait encore plus de rage et au moment ou elle s’apprêtait à se lancer sur la gorge de la jeune femme, elle entendit un gémissement derrière. Drenys. Elle se retourna, laissant la cydienne non loin qui ne pouvait de toute façon plus bouger. Elle alla vers lui et lui lécha la main.

« Lunielle »

Ce fut tout ce qu’il dit. Lunielle se tourna vers ses vêtements et reprit sa forme originelle. Elle se rhabilla sans trop de hâte. Et alla relever Drenys qui était encore groggy. Elle se tourna par la suit vers la Cydienne qui la regardait avec effroi. Lunielle avait des questions à lui poser, elle devait avoir des réponses, même si elle se doutait qu’elle n’aurait probablement rien. Elle fit assoir Drenys non loin pour qu’il entende et commença alors à poser des questions à la cydienne.

« Pourquoi tant de carnage ? Pourquoi ce village ? Et surtout comment a tu pu arriver à éprouver autant de haine à l’égard de personne que tu ne connais même pas. »

Elle s’arrêta un instant, le visage de la cydienne était un masque de douleur, forcément elle lui avait brisé un bras et une jambe et de plus elle l’avait tout de même mordu. Pourtant même si la cydienne ne semblait pas avoir fait de mal à Lunielle, celle-ci sentait ses les muscles qu’elle avait utilisé tirailler. De plus, elle sentait venir l’énorme bleu dans le bas de son dos lorsqu’elle avait atterrit. Personne n’était sortit indemne de ce combat en réalité. Lunielle se frotta les paumes qui saignait encore heureusement que ce n’était que des petites entailles. Elle regarda aussi son entaille au bras qui s'était remis à saigner, les dangers de la métamorphose. Elle reporta ensuite son attention sur le cydienne.

« Manipuler les gens, les faire tuer pour toi. Dit moi ce que ça t’apporte de faire souffrir ainsi un village. Ta soif de sang est telle que je me demande même si tu te rends compte de ce qu’il se passe ici à présent. Et ce rituel il était pour quoi ? Ou alors pour qui ? »

Lunielle dévisageait ce visage si jeune et pourtant si empreint de haine. Elle voulait des réponses et elle attendrait d’en avoir même si pour cela elle devait la laisser mourir à petit feu.

La laisser mourir à petit feu n’était pas une bonne idée. En réalité l’attaquer jusqu'à la faire saigner n’était pas une bonne idée. Les blessures que tu lui avais infligées la faisaient certes souffrir mais que tu lui demandes quels étaient ses objectifs la fit rire et machinalement elle tenta de bouger à nouveau dans votre direction, mais sans succès.
Malheureusement c’est au moment tu as détourné ton regard d’elle que mystérieusement elle trouva assez de force pour se rapprocher de toi et Drenys, son bras en sang se posa sur le visage de Drenys. Par reflexe il avait planté sa lame dans le corps de la demoiselle et cette dernière, malgré son rictus sadique, commençait à cracher son sang sur ton ami. Inconsciemment Drenys venait de signer son arrêt de mort et ses plaies se rouvraient brutalement, du sang coulait également de son nez et par toute blessures encore récentes. Ainsi fonctionnait l’infâme magie du sang, la Mahoïste venait d’ensorceler ton ami avec le sortilège d’hémorragie. Un sortilège horrible qui allait le tuer très rapidement si tu ne faisais rien. Ton premier réflexe fut de repousser la sorcière avant qu’elle ne t’inflige le même châtiment, la maho était une magie vile et plus le sang coulait plus les sortilèges étaient puissants. L’état de Drenys était très grave, il commençait également à cracher du sang, ses blessures étaient visiblement bien plus graves que ce que tu pensais et cet homme n’avait surement pas pris la peine de te le souligner.

Un fracas sourd retentit également dans la pièce et ce sont les deux Nùas que tu voyais accourir dans votre direction. Ils arrivaient trop tard et était également blessée, ils avaient du batailler longuement pendant leur trajet. Voyant l’état de Drenys et après que tu ais vaguement expliqué ce que la sorcière avait fait, le premier réflexe de Valgor fut d’essuyer le sang de la sorcière de sur sn camarade. Il semblait savoir comment stopper le maléfice mais la quantité de sang que la cydienne avait répandu était trop importante et Drenys était déjà aux portes de la mort. Il articula avec difficultés ses dernières paroles à ton attention :

« - C’est fini… Laissez-moi et terminez la mission que ce monstre paye… Pour ce qu’elle à fait… »

Phendrian posa sa main sur l’épaule de Valgor, ce dernier se résignant à retirer le sang de la mahoïste de sur son ami, c’était fini, Drenys venait de quitter ce monde et ses dernières pensées et ses sentiments t’étaient tous offert, à toi, celle sur qui il avait flashé dés le premier regard. C’est d’abord la tristesse qui vous envahit tous, se transformant vite en haine profonde lorsque le rire de la sorcière retentit dans la pièce. Elle semblait bien plus en forme maintenant, malgré ses fractures et ses plaies ouvertes que la magie du sang ne permettait pas de guérir, elle avait baigné dans le sang omniprésent dans la pièce et recouvré des forces. Elle vous observe d’un air mauvais tandis qu’elle retirait le peu de lame qu’il restait dans son ventre avec difficultés. Finalement elle se décide à vous adresser la parole, elle souhaitait parler maintenant qu’il était évident que son sort était scellé.

« - Vous avez ruiné mon plan, vous avez tout ruiné, j’étais aux portes de l’immortalité ! Pauvres fous ! »

Il était clair que cette femme était folle. L’immortalité était le but inaccessible de nombreuses personnes avides d’elles mêmes. La Maho était une magie puissante mais jamais elle n’avait permit la vie éternelle, tout au mieux elle permettait la jeunesse physique éternelle. Devant les divagations de la sorcière, Valgor empoigna son épée et la leva d’une haine sans nom. La lourde lame prête à rendre jugement, elle termina le discours de la cydienne en s’abattant sur elle, la coupant presque en deux parties distinctes.
Etant donné que la sorcière ne parlerait plus désormais, les explications de ce carnage étaient mortes avec elle. C’est du moins ce que tu croyais tandis que Phendrian, avide de savoir avait empoigné un bouquin maculé de sang sur lequel étaient inscrits des légendes sur l’immortalité et la magie du sang. L’explication était toute trouvée, cette femme avait manipulé des habitants pour que ces derniers lui ramènent des victimes pour accomplir un genre de grand sacrifice prétendant apporter une récompense quasiment divine. C’est alors qu’un détail tapais dans ton esprit, cet homme plus tôt qui avait été abattu d’une flèche en plein e tête avait des marques au niveau du dos, tu te rappelais que leur couleur était presque celle du sang. Valgor répondit bien vite à ton interrogation.

« - La Maho est une magie vile qui permet à son utilisateur d’attacher un esprit à la conscience d’une personne pour l’inciter à faire des choses. C’est probablement ce genre de maléfice qui contrôlait le cydien que nous avons croisé un peu plus tôt. C’était un type innocent que nous avons tué… »

Depuis la mort de la sorcière, tu sentais toujours des sentiments de souffrance émaner non loin, il y avait encore âme qui vive par ici. Cependant tes deux compagnons restants ne pouvaient t’aider, encore sous le choc de la perte de leur chef et ami. Cette perte t’affectait cependant un peu moins, malgré ce petit attachement qui venait de naitre un peu avant le désastre. Ta mission n’était pas terminée, il y avait encore des choses à découvrir.

[Je te laisse décrire la manière dont tu découvres une arrière salle dans laquelle tu trouves quatre personnes, affaiblies par le manque de nourriture. Tu peux aussi manipuler Phendrian qui viendra finalement te prêter main forte pour apaiser les gens paniqués et leur procurer les premiers soins]

Lunielle regarda la cydienne mourir à petit feu. Celle-ci n’avait pas voulu parler, cependant Lunielle n’attendait pas qu’elle le fasse. Elle se doutait bien que dans sa folie, la cydienne resterait fidèle à ce qu’elle était une folle dingue. Au moment ou elle détourna le regard, le jeune femme s’approcha un peu trop de Drenys et lui posa son bras ensanglanté sur le visage. Par réflexe, l’elfe lui planta sa lame dans le corps, et la jeune femme commença à cracher du sang sur lui. Lunielle regarda alors Drenys dont les plaies recommencèrent à s’ouvrir. Il commencer même à saigner du nez. Lunielle ne savait pas ce qu’elle devait faire. Elle repoussa la cydienne pour qu’elle ne fasse pas plus de dégâts, mais elle n’y connaissait rien dans cette magie, le maho.

Lunielle cherchait toujours une solution lorsqu’elle entendit des pas lourds de l’autre côté de la pièce. Les deux Nùa entrèrent et prirent la relève. Lunielle leur expliqua ce qu’il s’était passé et Valgor commença à essuyer le sang, pourquoi n’y avait-elle pas pensé. Si le maho se nourrissait de sang, il aurait fallut l’enlever, ce qu’elle pouvait être stupide parfois, cependant tous avait remarqué que son état était au plus mal et qu’il ne s’en sortirait surement pas. Drenys tourna alors sa tête vers Lunielle et avec difficulté prononça ses dernières paroles.

« - C’est fini… Laissez-moi et terminez la mission que ce monstre paye… Pour ce qu’elle à fait… »

« Non »

Ce fut la seule chose que Lunielle fut capable de dire. Elle s’approcha du corps de l’elfe tandis que Phendrian posait sa main sur l’épaule de Valgor, Drenys était déjà partit, emportant ave lui sa gentillesse et ses tendres attentions. La tristesse les envahit alors tous les trois, se transformant rapidement en haine lorsque la sorcière se mit à rire. Lunielle remarqua qu’elle avait baigné dans le sang présent dans la pièce, cependant cela n’avait pas suffit pour qu’elle puisse guérir et tant mieux. La jeune femme les regarda d’un air haineux tout en retirant la lame fiché dans son ventre, elle décida finalement de parler, au vu de son état, elle aurait pu dire ce qu’elle voulait, plus rien n’importait pour le moment.

« - Vous avez ruiné mon plan, vous avez tout ruiné, j’étais aux portes de l’immortalité ! Pauvres fous ! »

Immortel. Quelle idiote elle était pour penser que tout cela lui permettrait d’être immortel. La réelle folle ici c’était elle. Valgor ne lui laissa pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, il prit son épée et l’abattit sur elle, la tranchant en deux partit distincte. Avec la mort de la cydienne, tout espoir de comprendre semblait disparu jusqu'à ce que Phendrian trouve un livre sur l’immortalité et les légendes. Cette vil femme avait manipulé les gens du village pour qu’ils lui ramènent des victimes à sacrifié en contre partie d’une récompense quasi divine. Lunielle venait de comprendre, plus tôt, l’homme qui l’avait attaqué portait des marques dans le dos, presque rouge sang. Valgor répondit alors à cette interrogation.

« - La Maho est une magie vile qui permet à son utilisateur d’attacher un esprit à la conscience d’une personne pour l’inciter à faire des choses. C’est probablement ce genre de maléfice qui contrôlait le cydien que nous avons croisé un peu plus tôt. C’était un type innocent que nous avons tué… »

Ainsi ils avaient tué un innocent et elle aussi en avait tué un aussi. Cette haine qu’elle avait ressentit, ce n’était pas la leur, mais celle de cette maudite sorcière. Lunielle secoua la tête, cependant elle n’eut pas le temps de s’apitoyer sur son sort qu’elle ressentait encore des vagues de souffrances qui provenait de quelques part dans la pièce. Elle se tourna vers Valgor et Phendrian, mais ceux-ci étaient à côté de leur ami. Elle aurait aimé elle aussi resté à côté de lui, cependant elle se devait d’aider les personnes encore présente.

Elle chercha un peu partout, tapota les murs, regarda derrière le trône et même sous le trône. Elle ne trouva rien. Les deux Nùa la regardèrent comme si elle avait perdu la tête. Elle s’avança alors vers la dernière paroi qui restait, là ou les deux corps avaient été tués à l’écart. Elle sentit un léger souffle derrière la tenture poser là. Aussitôt, elle l’arracha et entreprit d’ouvrir la porte. Quatre personnes se tenaient là, affaiblies par le manque de nourriture et d’eau. Elles semblaient complètement affolées. Lunielle tenta de s’approcher, mais il reculait sans cesse.

« Ne vous en faites, pas je suis ici pour vous délivrer, je vous le promets. »

Ils avaient du entendre ça trop souvent ces derniers temps car rien n’y faisait, elle n’arrivait toujours pas à les approcher.

« Phendrian viens m’aider s’il te plait. »

Avec un regard interloqué vers l’endroit qu’elle avait trouvé, Phendrian arriva en courant et resta mortifié en voyant les personnes poser ici.

« Ils sont complètement déshydraté et en manque de nourriture, nous devons absolument les sortir d’ici. »

Phendrian hocha la tête. Il calma les personnes présentes comme elle n’avait pas été capable de le faire et leur prodigua les premiers soins. Lunielle les regarda se lever et attendre gentiment près de la porte, Phendrian les accompagnants. Valgor lui ne bougeait pas. Lunielle s’approcha alors de lui et lui posa une main sur l’épaule. Elle savait que ce n’était pas très réconfortant, mais ils avaient perdus deux personnes en très peu de temps. Elle en était totalement désolée. Elle alla ramasser le pommeau de son épée, elle allait devoir la reforger. Elle se tourna ensuite vers le corps de Drenys, hors de question de le laisser ici. Elle s’avança alors, prit un morceau de sa tunique qu’elle déchira et enleva tout le sang qu’elle put enlever. Elle se pencha alors sur cet homme qu’elle avait bien aimée et qui avait su allumer une petite étincelle en elle.

« Je suis désolée, j’aurais du mieux te protéger, pardon. »

Elle l’embrassa sur le front et le porta finalement dans ses bras vers l’endroit ou Phendrian se tenait, près à partir.

« Valgor, il est temps de rentrer, viens s’il te plait »

Phendrian avait hoché la tête. Sans s’en rendre compte, elle les avait tous les deux tutoyer, comme si la perte de Drenys les avait rapproché et c’était peut être le cas après tout. Elle ne voulait pas se torturer l’esprit pour l’instant. Elle voulait seulement retourner à la surface. Avec le corps de Drenys entre les bras, ils commencèrent leur longue ascension vers la sortie de ce tunnel macabre.

Tu avais rempli ta tâche à la perfection, ou presque car il te restait ces villageois à escorter en lieux surs. Ils avaient surement une famille ou des proches qui les attendaient au dehors. Ta bravoure dans cette histoire t’avait attiré le respect des deux Nùas survivants. Valgor et Phendrian te regardaient comme un exemple à suivre. Malheureusement cette histoire avait aussi son lot de souffrance, tout d’abord Fugnar qui, en te mettant en garde avait perdu la vie, Drenys qui était mort au combat, avec les honneurs qui lui étaient dus. Ton seul regret était de ne pas avoir pu le connaitre un peu plus, ce type avait tout de même titillé ton intérêt. Ce qu’il t’avait dit résonnait encore dans ta tête et prenait du sens au fur et à mesure que tu y pensais. Ethiann t’avais déjà dit quelque chose de similaire à sa façon : Ouvrir ton esprit. Indirectement cela signifiait également de laisser aux autres l’opportunité de te connaitre. Drenys ne t’avais pas ouvertement dit qu’il était totalement sous ton charme et même si tu l’avais senti, il n’avait pu te le dire.
Au moment ou tes deux compagnons, les quatre villageois et toi-même sortiez par le couloir le plus proche, c’est par pur hasard que la sortie déboucha dans la cave de la taverne. Les choses s’éclaircissaient encore plus pour toi, ces violents sentiments que tu ressentais lorsque tu étais à proximité et en donnant une idée approximative de la profondeur entre la salle ou la cydienne menait ses terribles méfaits et la chambre que tu avais louée était assez réduite. La force du destin fait parfois bien les choses, tu ne trouves pas ?

Vous vous aventuriez maintenant en dehors de la bâtisse, le village tout entier semblait horriblement soulagé de retrouver ces quatre personnes et bien d’autres apprenaient avec douleur le décès d’un être cher. Cependant, vous étiez tous les quatre des héros. Tous les quatre, car malgré sa mort, Drenys était un héro c’était indéniable. Valgor saisit son corps de dans tes bras en te promettant de lui donner des funérailles dignes d’un prince. C’est le cœur lourd que tu te séparais de ces deux là, après tout vous étiez devenus assez proches pour vous considérer comme amis et frères d’arme. Tu avais probablement autre chose qui t’attendais autre part mais ces péripéties avaient été une bonne expérience pour toi en termes de combat et ta capacité de l’Esprit avait été brutalement mise à l’épreuve.

Les habitants t’offrirent le gîte et le couvert pour la nuit qui venait, ainsi qu’une récompense pour avoir mis à mal cette légende urbaine. Le soleil matinal frappait déjà ton visage et c’était sans mal que tu te levais après cette nuit de repos calme et paisible. Ton voyage ne s’arrêtais pas ici et tu le savais, tu t’étais d’ailleurs déjà remis en route…

[Désengagés.]

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